Autorità civili e militari Signore e Signori,
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Autorità civili e militari Signore e Signori,
1 Discours du Consul général pour la commémoration de l’Armistice de 1918 11 novembre 2016 Milan - Sacrario dei caduti, Sant’Ambrogio, 10h00 Turin – Cimetière monumental, 15h00 Autorità civili e militari Signore e Signori, - (Milan) Mi permetto innanzitutto di ringraziare le autorità italiane di aver voluto onorare con la loro presenza questa cerimonia e di permetterci, ogni anno come ormai da tradizione, di organizzarla al Sacrario dei Caduti, dove riposano decine di nostri compatrioti a fianco dei loro commilitoni italiani. Ringrazio della loro partecipazione le associazioni italiane, di Milano e di Brescia. - (Turin) Mi permetto innanzitutto di ringraziare le autorità italiane di aver voluto onorare con la loro presenza questa cerimonia e di permetterci di organizzarla qui al Cimitero monumentale di Torino, dove riposano decine di nostri compatrioti a fianco dei loro commilitoni italiani. Mesdames et messieurs, Nous sommes réunis pour commémorer cette année le 98ème anniversaire de l’armistice signé à Rethondes le 11 novembre 1918. Une commémoration qui depuis 2012 a été étendue pour rendre hommage à tous ceux qui depuis la fin de la Première guerre mondiale ont servi la France jusqu’au devoir suprême. 2 Une commémoration que nous voulons également vivre dans un esprit de fraternité et d’amitié avec nos alliés d’alors, en particulier nos amis italiens, mais également avec les ennemis d’alors, tous nos partenaires et amis européens avec lesquels nous avons finalement su surmonter les tragédies du passé pour construire la paix sur notre continent et un avenir d’espoir. Une commémoration lors de laquelle nous ne pouvons pas oublier non plus les frères d’armes des soldats français, venus des colonies françaises d’alors pour se battre à leurs côtés tandis que tant d’autres rejoignaient également la métropole pour soutenir la production de ses usines. Nous rendons hommage ainsi en particulier aux plus de 70.000 soldats venus d’Afrique du Nord et d’Afrique noire tués entre 1914 et 1918, dont plusieurs reposent ici. « La France a souscrit une dette d’honneur à l’égard de leurs descendants qu’ils soient aujourd’hui citoyens d’Afrique, d’Asie ou citoyens français » a déclaré le Président de la République. Je veux dire ici mes remerciements aux consuls généraux de ces pays amis auxquels nous sommes tant liés par l’Histoire d’avoir accepté de se joindre à nous pour saluer leur mémoire et je veux leur dire la reconnaissance de la France pour le sacrifice de leurs pères. Mesdames et Messieurs, Pour la troisième fois depuis le mois de novembre 2014, nous nous réunissons pour rendre hommage aux 1,4 million soldats morts pour la France, sans oublier les 3,5 millions de blessés mais aussi pour nous incliner sans distinction en 3 mémoire des millions de victimes de la Première guerre mondiale dans le cadre des célébrations du Centenaire. La troisième fois ! Parmi les mérites de cette commémoration du Centenaire, il y a celui de nous faire prendre encore davantage conscience de la durée inouïe de ce conflit et par conséquent de la souffrance et de l’endurance extraordinaire des soldats qui, au mois de novembre 1916 combattent depuis déjà deux ans et trois mois. Alors qu’ils entament leur troisième hiver dans la boue et dans le froid des tranchées, ils ne peuvent encore imaginer une issue à ce terrible conflit. Ils ne peuvent que serrer les dents pour tenir, dans la crainte permanente de l’instant, du jour, du mois qui vient peut-être porter la mort ou de terribles blessures. Tenir ! C’est incontestablement le verbe qui symbolise le mieux l’attitude du soldat français comme celle des soldats de toutes les armées engagées, alors qu’offensives et contre-offensives se succèdent depuis deux ans pour percer le front, sans succès. Mesdames et messieurs, Il y a cent ans, le symbole de cette résistance pour nous Français, c’est Verdun. En novembre 1916, la bataille engagée le 21 février à l’initiative de l’armée allemande n’est pas encore finie. Elle ne s’achèvera officiellement que le 19 décembre. 700 000 Français et Allemands y ont perdu la vie 4 ou y ont été blessés. Les premiers sont un peu plus nombreux. Qu’importe ! La souffrance et l’endurance furent les mêmes avec une moyenne de 70 000 victimes par mois sur un front d’une vingtaine de km kilomètres. Verdun a marqué à jamais notre imaginaire parce qu’il symbolise l’horreur de ce conflit mais aussi la résistance acharnée de ces hommes prêts à tous les sacrifices pour la patrie. Il a marqué également l’imaginaire français parce que la quasi-totalité de l’armée française y est passée. C’est ce qui nous conduit parfois à sous-estimer les autres grands événements militaires de 1916 que je veux rappeler aussi. La bataille de la Somme bien entendu, encore plus terrible, avec plus d’un million de victimes entre juillet et novembre 1916. Une bataille qui voit l’arrivée de nouvelles armes, les chars d’assaut apparus en septembre, qui seront les outils d’une victoire encore lointaine. Questo anno 1916 è ugualmente un anno di sofferenza e di resistenza sul fronte italiano. E qui ci ricordiamo la circostanza nella quale, alla domanda della Francia, che chiedeva all'Italia e alla Russia di lanciare l'offensiva per alleggerire la pressione su Verdun, il Generale Cadorna iniziava la quinta battaglia dell'Isonzo. Sarà fermata dopo qualche giorno, senza aver avuto successo, ma manifesta la solidarietà degli Italiani con i loro commilitoni francesi. Sappiamo ugualmente che la memoria collettiva italiana è marcata dalla "Strafexpedition", la Battaglia degli Altipiani, lanciata in Trentino il 15 maggio dalle truppe del Generale 5 Von Hötzendorf e che gli Italiani riuscirono a bloccare dopo un mese di duri combattimenti. Il 1916 si distingue anche per il primo utilizzo del gas sul fronte italiano, il 29 giugno, sul Monte San Michele, nel Carso, dove duemila Italiani perirono e altri cinquemila furono intossicati. Mi sono recato due giorni fa a Pederobba, località sul Piave in provincia di Treviso, per una cerimonia di omaggio al monumento ai caduti francesi. Vi sono sepolti più di mille soldati francesi arrivati alla fine del 1917 per sostenere l’Italia. Siate certi, Cari Amici italiani, che in questa occasione, sui luoghi delle grandi battaglie della Grande Guerra, ho avuto un pensiero ugualmente per i soldati italiani e sono felice di poterli associare idealmente alla nostra cerimonia di oggi. Mesdames et Messieurs, En commémorant ces événements tragiques et en rendant hommage à nos morts, nous proclamons aussi notre attachement à la vie et à la paix. Nous savons leur prix et nous voulons faire toutpour éviter que de telles tragédies se reproduisent, dans le cadre de l’ONU et en unissant les forces des pays de l’Union européenne. Nos pays ne sont les ennemis d’aucun autre et ils veulent apporter chaque jour leur contribution à la paix et au développement. En Syrie, où la population vit un martyr, nous cherchons inlassablement une solution durable tout en luttant de manière inflexible contre le terrorisme islamiste qui a 6 frappé durement la France à plusieurs reprises depuis plusieurs années. En Iraq, au Sahel et en Libye, nous sommes aux côtés des autorités légitimes dans ce combat juste pour libérer des populations tombées sous le joug des terroristes. Nos soldats en payent le prix lourd et nous avons une pensée pour eux et pour leurs familles comme nous avons une pensée pour les victimes innocentes des attentats qui ont frappé notre pays, à Paris et à Nice en particulier, et pour les forces de police qui mènent une action remarquable pour protéger la population française. In questo 11 novembre, abbiamo un pensiero particolare per le vittime italiane degli attentati di Parigi e di Nizza. Siamo al loro fianco. Desidero cogliere l’occasione di questa nostra cerimonia per porgere alle forze di sicurezza italiane, Polizia e Carabinieri, che assicurano la protezione dei nostri interessi e dei nostri compatrioti, i più sinceri ringraziamenti della comunità francese in Italia. Mesdames et messieurs, Le 11 novembre est pour nous un moment de recueillement et un moment de réflexion sur notre histoire commune. En nous sortant quelques instants de la frénésie du quotidien, il nous conduit à prendre davantage conscience de notre attachement à la paix et des conditions de cette paix. C’est en pensant à nos ancêtres tombés sur les fronts d’Europe, d’Afrique ou d’Asie durant les deux guerres mondiales, c’est en pensant aux pères de la construction européenne, c’est en pensant aux valeurs de liberté, d’égalité 7 et de fraternité pour lesquelles sont morts tant d’hommes au XXème siècle et c’est en regardant l’avenir que nous préparons pour nos enfants que nous pouvons donner tout son sens à la commémoration du 11 novembre. Je suis donc heureux que des jeunes du lycée français mais aussi d’un des lycées italiens offrant une section Esabac soient avec nous aujourd’hui. Nous avons entendu leur émotion dans leur intervention. Elle est belle et elle est légitime. Je suis également heureux que notre rassemblement laïc soit aussi un moment de recueillement dans le respect de la diversité des croyances ou de la non croyance de ceux qui sont alors tombés. Je remercie les autorités religieuses présentes d’avoir accepté de se joindre à nous. Je remercie enfin le Colonel Fouyet et les officiers français qui servent au NRDC de Solbiate pour leur disponibilité et leur soutien à l’organisation de cette cérémonie. Vive la République, vive la France ! Je vous remercie./.