Rhinites allergiques
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Rhinites allergiques
ALLERGIES Rubrique réalisée avec le soutien financier de Rhinites allergiques : mieux informer les acteurs de santé de première ligne grâce à ARIA (Allergic rhinitis and its impact on asthma) G. Dutau* L Figure 1. Muqueuse nasale du patient allergique, pâle, décolorée, lilas au niveau des cornets (collection de M. François). Figure 2. Hypertrophie muqueuse des sinus maxillaires au cours de la rhinite allergique (collection de M. François). * Pneumologue-allergologue, Toulouse. a rhinite allergique est une inflammation des voies aériennes supérieures, déclenchée après une exposition à l’allergène (ou aux allergènes) auquel le patient est sensibilisé. Cette sensibilisation est dépendante des immunoglobulines E (IgE), anticorps de l’allergie immédiate, ce qui explique le déclenchement rapide des symptômes, qui apparaissent quelques minutes à quelques heures après l’exposition aux allergènes. Les principaux symptômes de la rhinite allergique sont les éternuements, le prurit nasal, la rhinorrhée et l’obstruction nasale. L’expérience professionnelle montre que certains patients se plaignent surtout de l’écoulement nasal, et d’autres de l’obstruction nasale. Cette affection peut déborder la sphère ORL puisque, chez les personnes atteintes de rhinite allergique isolée, le risque de développer ultérieurement un asthme est beaucoup plus élevé que dans la population générale. Dans l’étude de A. Didier et al. (1), 36 % des patients atteints de rhinite allergique avaient des difficultés à respirer, avec des sifflements dans la poitrine. Les sinus maxillaires et frontaux sont souvent atteints par l’inflammation nasale, ainsi que la trompe d’Eustache (otite séreuse) [figures 1, 2 et 3]. De plus, la muqueuse oculaire est en première ligne face aux pneumallergènes : 66 % des patients atteints de rhinite allergique souffrent aussi d’une conjonctivite (1). La rhinite allergique pose un problème de santé publique : au moins 25 % des individus en souffrent dans les pays occidentaux (2). Cette affection altère la qualité de vie (3-6), compromet l’apprentissage scolaire (7) et la productivité au travail (8). Bien que son impact économique soit important, la rhinite est souvent sous-évaluée, 28 | La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale • n° 315 - octobre-décembre 2008 insuffisamment diagnostiquée et traitée (9). Sur 2 966 adultes atteints de rhinite, interrogés par téléphone dans 5 grands pays européens, plus de la moitié (53 %) n’avaient pas consulté un médecin au cours de l’année écoulée (9). L’impact de la rhinite sur l’asthme Un grand nombre de données épidémiologiques, cliniques, physiopathologiques et évolutives confirment un lien étroit entre la rhinite allergique et l’asthme à l’origine du concept de “rhino-bronchite allergique” (10). Dans la population générale, 28 % des patients atteints de rhinite présentent également un asthme, et 75 à 100 % des asthmatiques ont aussi une rhinite (11). L’augmentation de la fréquence de la rhinite et celle de la fréquence de l’asthme ont été parallèles : de 1968 à 1995, la prévalence de la rhinite a été multipliée par 7,5 et celle de l’asthme par 4,2 (12). La rhinite précède généralement l’asthme. Chez les enfants atteints de rhinite allergique, le risque de développer un asthme est 2,6 fois plus important si la rhinite est due aux acariens ou aux animaux (allergènes présents en permanence dans notre environnement) que si elle est liée aux allergènes polliniques (allergènes plutôt épisodiques) [13]. Le risque global de développer un asthme est très élevé chez les patients atteints de rhinite allergique, multiplié par 3 ou davantage (14). Tous les asthmatiques allergiques aux pollens présentent aussi un rhume des foins, 85 % des asthmatiques allergiques aux animaux ont aussi une rhinite due à une allergie aux poils et phanères d’animaux, et 95 % des asthmatiques allergiques Résumé La rhinite allergique est une affection qui pose un important problème de santé publique. En effet, dans le monde, plus de 600 millions de personnes sont atteintes de rhinite allergique, parmi lesquelles 200 millions souffrent d’un asthme. Les principaux symptômes de cette affection sont les éternuements, le prurit nasal, la rhinorrhée et l’obstruction nasale. L’expérience professionnelle montre qu’il existe deux phénotypes prédominants : l’écoulement nasal et l’obstruction nasale. Une conjonctivite est observée dans deux tiers des cas. La rhinite allergique altère la qualité de vie, diminue les performances scolaires et professionnelles, et augmente le risque de développement d’un asthme. Négligée par les intéressés (plus de un patient sur deux ne consulte pas son médecin), cette affection est sous-diagnostiquée et sous-traitée, ce qui conduit à des comportement aberrants, en particulier thérapeutiques. En conséquence, les efforts qui visent à vulgariser les connaissances sur les symptômes, le diagnostic et le traitement de la rhinite allergique sont à encourager. C’est l’objectif du consensus ARIA (Allergic rhinitis and its impact on asthma), particulièrement destinés à l’éducation des acteurs de santé de première ligne. Figure 3. L’otite séreuse est fréquente au cours de la rhinite allergique, traduisant un état inflammatoire régional (collection de M. François). aux acariens présentent également une allergie nasale (15). Les différences entre, d’une part, les patients atteints d’asthme et de rhinite et, d’autre part, ceux atteints uniquement d’une rhinite sont : – des antécédents d’atopie plus fréquents ; – des taux d’IgE sériques totales et d’éosinophiles sanguins plus élevés ; – des antécédents maternels d’asthme plus fréquents chez les patients atteints à la fois de rhinite et d’asthme (16). Le lien étroit entre la rhinite et l’asthme est également illustré par l’existence d’une hyperréactivité bronchique (HRB) non spécifique chez les allergiques aux pollens (17) et aux acariens (18). Chez les personnes allergiques aux pollens, le risque d’HRB à la métacholine est davantage associé à la pariétaire qu’à l’olivier ou aux graminées (19). Le consensus ARIA ARIA 2000 L’établissement, au début des années 2000, du consensus ARIA (20-23) a résulté de deux constatations : l’augmentation de la fréquence des rhinites allergiques et une présence plus forte des pollens pendant l’année. Jusqu’alors, on opposait les rhinites perannuelles aux rhinites saisonnières. Les premières étaient imputées aux acariens, aux moisissures, aux animaux et aux blattes. Les secondes étaient rattachées à des allergènes que l’on croyait surtout occasionnels : les pollens et les moisissures. En fait, ce schéma un peu trop simpliste a été révisé. Tout d’abord, le rôle joué par les allergènes pérennes s’est renforcé : multiplication des blattes, exposition pollinique qui tend à n’être plus seulement saisonnière, allergies à des pollens successifs (arbres, graminées, composées), augmentation du nombre et diversification de la nature des animaux présents au domicile avec le phénomène des nouveaux animaux de compagnie (NAC), apparition de nouveaux allergènes comme le Ficus benjamina ou, plus récemment, Harmonia axyridis (24). Par analogie avec l’asthme, les rhinites allergiques sont dorénavant classées en fonction de la fréquence des symptômes et de la présence de symptômes associés à la rhinite. Selon la fréquence des symptômes, on distinguera les rhinites intermittentes (symptômes présents pendant moins de 4 jours par semaine ou moins de 4 semaines par an) ou les rhinites persistantes (symptômes présents pendant plus de 4 jours par semaine et plus de 4 semaines par an). Selon les symptômes associés, on distinguera les rhinites légères (absence de troubles du sommeil et de retentissement sur les activités quotidiennes, les activités de loisir, les activités sportives ou professionnelles ; symptômes peu gênants) et les rhinites modérées à sévères (troubles du sommeil, retentissement sur les activités quotidiennes, sportives ou professionnelles, altération de la qualité de vie ; symptômes gênants). Le croisement de ces deux modes d’évaluation de la rhinite permet d’obtenir un classement en 4 stades analogues à ceux de l’asthme et pouvant représenter autant de paliers thérapeutiques : “léger intermittent” (stade 1), “modéré à sévère intermittent” (stade 2), “léger persistant” (stade 3), “modéré à sévère persistant” (stade 4) [figure 4]. Mots-clés Rhinite allergique Asthme Conjonctivite Allergènes Allergologie Summary Allergic rhinitis constitutes a major public health problem. Over 600 million people worldwide are affected by allergic rhinitis, and 200 million of them suffer from asthma. The main symptoms of the affection are: sneezing, nasal pruritus, rhinorrhea and nasal obstruction. Professional experience has shown that there are two main types of rhinitis: runny-nose and stuffed-nose rhinitis. Conjunctivitis is present in two thirds of cases. Allergic rhinitis impairs quality of life, interferes with school and professional performance, and increases the risk of developing asthma. Because those concerned tend to ignore it (over half the patients do not consult their doctors), the syndrome is underdiagnosed and undertreated, leading to aberrant behaviour, particularly in terms of therapy. Therefore, efforts to make allergic rhinitis symptoms, diagnosis and treatment better and more widely known are to be encouraged. This is the objective of the ARIA (Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma) consensus workshops, intended particularly for the training of first-line health professionals. Keywords Allergic rhinitis Asthma Conjunctivitis Allergens Allergology La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale • n° 315 - octobre-décembre 2008 | 29 ALLERGIES Rubrique réalisée avec le soutien financier de Le document WONCA Intermittente Symptômes < 4 jours par semaine ou < 4 semaines consécutives Persistante Symptômes > 4 jours par semaine et > 4 semaines consécutives Modérée – Sévère Un ou plusieurs items : Sommeil perturbé Activités sociales/sportives et loisirs perturbés Activités scolaires et professionnelles perturbées Symptômes gênants Légère Sommeil normal Activités sociales/sportives et loisirs normaux Activités scolaires et professionnelles normales Symptômes peu gênants Figure 4. Les 4 stades de la rhinite allergique. ARIA 2008 En raison d’un grand nombre de publications parues en 7 ans sur l’expression clinique, le diagnostic et la prise en charge thérapeutique de la rhinite allergique, les recommandations ARIA ont été mises à jour. Les traitements sont maintenant bien codifiés (25). Ils associent l’éviction des allergènes quand leur rôle est bien démontré, les traitements médicamenteux et l’immunothérapie spécifique. Les recommandations s’appuient sur les données de la médecine fondée sur les preuves, ou evidence-based medicine. Il s’agit de données issues d’études cliniques, contrôlées, randomisées et publiées, reprenant l’ancienne distincition entre rhinite saisonnière (RAS) et rhinite allergique perannuelle (RAP). Les traitements de la rhinite sont analysés dans le document ARIA 2008 (25, 26). Les antihistaminiques H1 oraux sont des médicaments de référence dans le traitement symptomatique de la rhinite allergique. Il faut cependant privilégier les antihistaminiques H1 oraux de deuxième génération en raison de leur ratio efficacité-tolérance favorable (25-27). Ils sont efficaces dans la rhinite persistante (28-30). Les corticoïdes par voie intranasale sont recommandés en première intention au cours des rhinites modérées à sévères et ont démontré leur efficacité sur les symptômes oculaires (25). Les antagonistes des leucotriènes sont efficaces dans la rhinite saisonnière associée à un asthme (31). L’efficacité et l’innocuité de l’immunothérapie sublinguale ont été confirmées par des essais cliniques (32). 30 | La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale • n° 315 - octobre-décembre 2008 Les médecins généralistes sont ceux qui observent en première ligne les patients susceptibles d’être atteints de rhinite allergique. Sous l’égide de l’ARIA et de l’International primary care airway group (IPCAG), le document WONCA (World Organisation of Family Doctors) a été établi pour les médecins généralistes (33). Ce guide, traduit en français, résume en 12 pages, ce qu’il faut savoir pour diagnostiquer, documenter et traiter la rhinite allergique. Les allergies nasales usuelles sont identifiables en utilisant des critères diagnostiques simples. Les pharmaciens peuvent également jouer un rôle important dans l’identification de maladies allergiques comme les rhinites allergiques. Le document fournit des propositions de base sur la rhinite allergique. Un questionnaire permet de différencier la rhinite allergique et la rhinite non allergique en posant au patient des questions simples, auxquelles il pourra répondre par l’affirmative ou par la négative. Il permet également de déterminer si des examens complémentaires sont utiles pour préciser le diagnostic de la rhinite et ses causes. Ce guide de poche comporte en outre des algorithmes sur le diagnostic de la rhinite allergique et l’estimation de sa sévérité, ainsi qu’un glossaire des médicaments de la rhinite allergique (33). D’autres publications vont dans le même sens et mettent en évidence l’importance du médecin généraliste dans le diagnostic et le traitement de la rhinite allergique (34). Conclusion Les symptômes de la rhinite allergique sont vus en première ligne par les médecins généralistes. Toutefois, cette affection est insuffisamment diagnostiquée et ne bénéficie pas d’un traitement adapté. Il faut encourager les efforts visant à informer les médecins généralistes, afin qu’ils aient une meilleure connaissance des symptômes, du diagnostic et du traitement de la rhinite allergique. En effet, la rhinite allergique altère la qualité de vie, diminue les performances scolaires et professionnelles, et fait courir le risque du développement d’un asthme. ■ Retrouvez les références bibliographiques sur le site : www.edimark.fr ALLERGIES Références bibliographiques 1. Didier A, Chanal I, Klossek JM, Mathieu J, Bousquet J. La rhinite allergique : le point de vue du patient. 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