Format PDF - Revue des sciences religieuses

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Revue des sciences religieuses
82/2 | 2008
Varia
Raymond Winling, La Bonne Nouvelle du salut en
Jésus-Christ. Sotériologie du Nouveau Testament
Paris, Éd. du Cerf, 2007, 527 p.
Charles Wackenheim
Éditeur
Faculté de théologie catholique de
Strasbourg
Édition électronique
URL : http://rsr.revues.org/2199
ISSN : 2259-0285
Édition imprimée
Date de publication : 5 avril 2008
Pagination : 275-276
ISSN : 0035-2217
Référence électronique
Charles Wackenheim, « Raymond Winling, La Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ. Sotériologie du
Nouveau Testament », Revue des sciences religieuses [En ligne], 82/2 | 2008, document 82.209, mis en
ligne le 10 novembre 2015, consulté le 01 octobre 2016. URL : http://rsr.revues.org/2199
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© RSR
Raymond Winling, La Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ. Sotériologie du ...
Raymond Winling, La Bonne Nouvelle
du salut en Jésus-Christ. Sotériologie du
Nouveau Testament
Paris, Éd. du Cerf, 2007, 527 p.
Charles Wackenheim
RÉFÉRENCE
Paris, Éd. du Cerf, 2007, 527 p.
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L’auteur, professeur émérite à la Faculté de Théologie Catholique de Strasbourg, est
connu pour ses travaux sur la littérature patristique et, plus largement, sur l’histoire
doctrinale du christianisme. Or voici qu’il publie une étude magistrale qui se situe aux
confins de l’exégèse biblique, de la connaissance des origines chrétiennes et de la
théologie dogmatique.
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A quiconque aurait un mouvement de recul devant les dimensions imposantes de
l’ouvrage, on pourrait conseiller de passer d’emblée de l’introduction (p. 7-28) au chapitre
final, intitulé « Reprise systématique » (p. 397-478). Ces 80 pages offrent un exposé
synthétique de la méthode suivie par l’auteur ainsi que de ses principaux résultats. A
partir de là, le lecteur a ensuite tout loisir de se reporter à la partie analytique du livre,
répartie en cinq sections : I. Dimension sotériologique de la prédication et de l’agir du
Jésus prépascal (p. 31-111) ; II. Mort et résurrection de Jésus (p. 113-165) ; III. Les écrits
pauliniens et deutéro-pauliniens (p. 167-301) ; IV. L’évangile de Jean et les épîtres
johanniques (p. 303-349) ; V. L’épître aux Hébreux, la première épître de Pierre et
l’Apocalypse (p. 351-396).
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Tout au long de ce parcours, R. Winling interroge le texte néotestamentaire en prenant
acte de l’apport multiforme des exégètes et des historiens. Jamais il ne dévie de son
objectif proprement théologique, qui consiste à inventorier l’extraordinaire richesse de
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l’annonce du salut attestée par l’Ecriture. Cette richesse est plurielle. Tout en émargeant à
de multiples langages, métaphores et catégories, elle s’unifie cependant en la personne de
Jésus Sauveur. Le salut n’est pas une abstraction, mais une relation établie gratuitement
par Dieu, d’abord avec le peuple de la première Alliance, puis avec l’humanité entière. Et
c’est le Christ qui, par sa vie d’homme, sa passion, sa mort en croix, sa résurrection et son
exaltation, incarne de façon définitive le projet salvifique de Dieu.
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Le travail de R. Winling constitue une « somme » admirablement documentée concernant
les fondements de la sotériologie chrétienne. Il apporte un éclairage précieux aux débats
christologiques du moment, par exemple sur l’identité de Jésus de Nazareth, les rapports
du Jésus de l’histoire et du Christ de la foi ou encore la portée universelle du salut opéré
par le Christ. Par ailleurs, la présente enquête relativise les théories sotériologiques qui
émaillent la tradition chrétienne : rédemption, divinisation, satisfaction vicaire,
justification ou expiation pénale. Chacune de ces doctrines a certes des racines dans le
Nouveau Testament, mais chacune n’exprime qu’un aspect de l’action salutaire de Dieu à
l’égard du monde. Le retour aux sources bibliques restitue à ce mystère central de la foi
l’ensemble de ses harmoniques.
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