01-04-2001 Magazine JALOUSE

"Jalouse" – Avril 2001
EXTRAITS DE LOU DOILLON
Excusez du peu : elle a 19 ans, un pedigree pas forcément facile à porter (maman : Jane Birkin ;
papa : Jacques Doillon) et elle vient de signer un contrat de rêve avec un géant du luxe. Pouffant,
mademoiselle garde les pieds sur terre, le sourire aux lèvres et le désir à fleur de peau. Rencontre
avec l'espiègle Lou Doillon*, nouvelle égérie de Givenchy.
Tout est allé très vite...
Je n'aime pas les choses qui prennent du temps. Je vis une histoire d'amour, un conte de fée. C'est
fantastique, j'ai une chance incroyable.
Si l'on vous dit Givenchy, ça éveil le quoi chez vous?
Mes trois actrices préférées sont Shirley MacLaine pour l'humour, Marilyn Monroe pour la
sensualité et Audrey Hepburn pour la classe absolue et l'assurance. Une vraie star, c'est ça. En
plus, mon film préféré est Vacances à Rome. or le mot auquel on pense tout de suite après Audrey
Hepburn, c'est Givenchy. Alors c'est un vrai plaisir de jouer ma partition là-dedans.
Vous aimez vous maquiller?
Pour les soirées, les moments exceptionnels... C'est quelque chose d'utile, de drôle, pas une chose
à prendre au sérieux. Comme tous les artifices. J'ai plein de maquillage à la maison. J'ai toujours
aimé essayer les produits.
Ceux de M.A.C., ceux de Lancôme, aujourd'hui ceux de Givenchy.
Et comme soin de la peau, vous utilisez quoi ?
J'aime l'idée de faire beaucoup mais je n'y arrive pas. Quand je me lève le matin, j'ai d'avantage
envie de plonger dans un bon livre que de passer une heure dans ma salle de bains. Il n'y a que
dans les hôtels que j'ai le temps de faire le grand jeu, masque et tutti quanti. Soit une fois par mois,
au maximum. Je suis en train d'essayer une crème Givenchy. Avant, j'étais plutôt crème basique,
comme Embryolisse ou Secret de Bonne Femme, de Guerlain. Pareil, j'adorerais faire des soins en
institut mais je n'ai pas le temps, mon emploi du temps est surbooké. En plus, je trouve ça plutôt
cher. La seule fois où j'en ai essayé, c'est chez Carita, on nous avait offert un soin au moment des
césars. Là, je vais bientôtallerdans un spa Givenchy, celui de l'Ile Maurice ou celui de Palm Spring.
Et côté parfum ?
J'ai du mal avec les parfums qui sentent beaucoup, je n'aime pas trop sentir la fille, envahir
l'espace. J'aime certains parfums d'hommes, comme Chanel pour hommes, ou Kouros. J'aime faire
des mélanges. Mes goûts vont vers Heure Bleue de Guerlain. Tout dépend des circonstances. Mais
je ne suis pas fan de ça.
Comment vous sentez-vous dans cet univers ?
Cela me fait rire de représenter quelque chose pour les gens quand, pour moi, je ne représente rien
de spécial. Lorsque j'étais enfant, j'aimais monter dans le grenier de ma grand-mère et me déguiser
avec ses robes de théâtre. Maintenant, j'ai tous les jours l'impression de monter dans son grenier.
Je n'ai pas la beauté infuse, on peut se marrer avec ma tête. C'est une chance de pouvoir changer
tous les jours : la féminité, c'est ça aussi.
* Lou Doillon sera à l'affiche de Carrémentà l'ouest, de Jacques Doillon (sortie le 23 mai), et incarnera Nana,
d'après l'oeuvre d'Emile Zola, dans un téléfilm d'Edouard Molinaro (en septembre sur France 2).