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06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 57 ) mag profession Éditorial LE HCR DREAM Notre vieille nation semble ressusciter après avoir été, des semaines durant, sous les feux des projecteurs, au cœur de l'actualité de tous nos voisins d'Europe et de Navarre, spectateurs étonnés, curieux, parfois amusés, d'un duel très franco-français droitegauche entre Sarko et Ségo. Depuis, la France a tranché net. Depuis, elle est peut-être bien en train de renaître de ses cendres. Le tourisme ne peut que retrouver le moral … quelle publicité pour la 1ère destination touristique du monde ! D'un seul coup, les hôtels, cafés, restaurants se prennent à rêver … et si leurs rêves devenaient réalité ? Une réduction du taux de TVA pour demain, des heures supplémentaires exemptes de charges, le travail reprendre le pas sur les RTT, les impôts s'effriter, la croissance retrouvée, … … et puis quelle vague formidable d'espoir pour la jeunesse de notre pays qui se voit ré-inculquer des valeurs quelque peu oubliées : dès demain, nos jeunes « surferont » sur les valeurs travail et respect avec toute l'aisance de nos pères … ce qui, il faut bien l'avouer, servira incontestablement l'exercice de nos métiers. Au SYNHORCAT, nous voulons croire en la volonté ferme et assumée du nouveau Gouvernement, l'union des compétences ne peut être qu'une force, moteur indispensable pour les nécessaires et tant attendues réformes dont le pays a besoin. Nous sommes prêts à travailler avec tous les ministères, représentés par des hommes et femmes qui nous sont, pour beaucoup, déjà connus. Nous nous sommes d'ailleurs et d'ores et déjà mis dans les starting-block, tout disposés à poursuivre notre mobilisation en faveur de notre secteur, armé d'un discours vrai et déterminé tel que l'a toujours fait le SYNHORCAT à la satisfaction de bon nombre de nos interlocuteurs. Si le Ministère du Tourisme est le grand absent de ce Gouvernement, la synergie voulue par le Président de la République entre les ministères devrait pallier cette carence et au final devenir un atout de l'efficacité et du dynamisme. Forts de ce nouvel élan collectif, de cette impulsion tout neuve, nous nous devons tous d'être acteurs. Le SYNHORCAT, plus que jamais sera le porte-parole de tous les professionnels qui choisissent de lui faire confiance. Plus que jamais, je compte sur chacun d'entre vous ! Didier Chenet Président sommaire Actualités Tête d’affiche Formation Fiches pratiques La Campagne d'information et de valorisation des métiers de l'hôtellerie restauration P.68 Signature d’une charte entre le Synhorcat et le Rectorat de Paris Signature d’une charte entre le Synhorcat et le Rectorat de Paris P.70 Françoise Petrucci, Présidente de la Commission Emploi-Formation P.71 du Synhorcat Permis d'exploitation : la professionnalisation des débits de boissons en marche P.75 Stratégie Foire aux questions SPECIAL « Durée du temps de travail et rémunération » P.77 L'accessibilité des ERP existants aux personnes handicapées P.79 Le chèque emploi TTE et le Titre P.80 Emploi Entreprise (TEE) Congès payés légaux et/ou conventionnels, où en sommes-nous ? P.81 L’emploi de travailleurs étrangers, quelles sont les règles ? P.82 Le dirigeant face à la crise Social P.73 ( www.synhorcat.com rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 - 57 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 58 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 59 ) actualités mag Promotion des métiers de l'Hôtellerie-Restauration La Campagne d'information et de valorisation des métiers de l'hôtellerie restauration, « Demain, j'auditionne », reprend du service Initiée et lancée en janvier 2006 par la Ville de Paris et le SYNHORCAT, la campagne d'information, de promotion et de valorisation des métiers des HCR (Hôtels Cafés Restaurants Traiteurs), intitulée « Demain, j'auditionne » a repris depuis le 22 mai à l'occasion du très couru Forum Emploi (à la Mairie du 3ème arrondissement de Paris) et se poursuivra jusqu'au 30 octobre 2007 à travers une large communication à destination des franciliens de 16-25 ans. Soutenue par l'ANPE et le FSE (Fonds Social Européen), cette campagne vise à informer et sensibiliser les jeunes Parisiens des possibilités offertes par le secteur HCR, tant en termes de formations que de débouchés professionnels. Parallèlement, l'objectif est de poursuivre la démarche vers une valorisation de l'image du secteur des Hôtels Cafés Restaurants et de ses métiers. S'inspirant de l'engouement de plus en plus fort des jeunes à participer à des castings d'émissions de télé-réalité, cette campagne « image », joue sur l'esthétique théâtrale de métiers des HCR. Quatre jeunes gens jouent ainsi leur rôle dans un décor typiquement parisien mettant chacun en évidence le goût pour la représentation, le talent d'acteur ou plus simplement le « savoir être », qualités nécessaires à l'exercice des métiers de cuisinier, commercial, réceptionniste ou serveur. L'accroche « Demain, j'auditionne » permet de poursuivre la comparaison entre Pour cette édition 2007, la Ville de Paris et le SYNHORCAT ont eu à cœur de donner encore plus d'ampleur à la diffusion de cette campagne pour permettre d'informer un plus grand nombre de jeunes sur les possibilités d'embauche et de formation dans notre secteur. travers les canaux de communication (sites web, magazines, réseaux d'affichage et de distribution) des partenaires dont l'ANPE, le Rectorat de Paris, les CIO, Missions Locales, CFA,etc... ainsi que dans les collèges et lycées parisiens au sein desquels des opérations de tractage vont être réalisées courant juin et à la rentrée scolaire prochaine. l Une campagne média complète alliera impact, interactivité, découverte et information grâce à une visibilité démultipliée sur tous les supports web du groupe Studyrama (1er vecteur de communication à destination des 15-25 ans) l Des opérations de « street marketing » ludiques se dérouleront dans des quartiers de la capitale très fréquentés par les jeunes. l Côté animation, sur le site web dédié à la campagne www.talents-chr.org : un forum de discussion ainsi que 2 rendezvous « tchat » avec deux professionnels connus proposeront en septembre aux jeunes internautes de dialoguer et échanger sur les métiers de l'hôtellerie restauration. l Enfin, le SYNHORCAT participera, comme à son habitude, à toutes les manifestations en relation avec l'emploi (forum, salons, réunions d'information etc) qui se dérouleront à Paris et en Ile de France d'ici le 30 octobre 2007. A cet effet, des actions multiples ont été mises en place depuis le 22 mai et se dérouleront jusqu'au 30 octobre 2007 : l Plusieurs milliers d'affiches et de dépliants informatifs vont être diffusés à Pour toute information complémentaire : www.paris.fr www.talents-chr.org www.synhorcat.com le secteur HCR et le monde du spectacle. « Auditionner » pour les métiers de l'hôtellerie-restauration, c'est avoir l'assurance d'obtenir une formation, un emploi et un rôle pour la vie, grâce aux « milliers d'emplois et formations disponibles à Paris ». En 2006, grâce à cette campagne, plus de 10 000 personnes avaient pu être renseignées, et plusieurs centaines embauchées. ( www.synhorcat.com rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 - 59 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 60 ) actualités mag Promotion des métiers de l'Hôtellerie-Restauration Signature d'une charte entre le Synhorcat et le Rectorat de Paris Le Synhorcat et le Rectorat de Paris ont signé en mai dernier une Charte visant à valoriser les métiers du secteur de l'hôtellerie restauration auprès des collégiens et lycéens, les informer sur les formations qualifiantes existantes et leur présenter le monde du travail et des entreprises. Cette signature vient récompenser plusieurs années de travail d'approche et de réflexions menées par le Synhorcat, dont l'un des chevaux de bataille est l'emploi et la formation des jeunes, leur orientation très en amont vers les métiers des Hôtels Cafés Restaurants et Traiteurs restant une garantie de professionnalisation et de pérennisation des activités du secteur. S'appuyant sur une volonté commune du rectorat de Paris et du Synhorcat, de réaliser ensemble la construction de projets de sensibilisation au monde professionnel et d'orientation, il a ainsi été entériné un ensemble d'actions pour le second semestre 2007 et l'année 2008. Grâce à la participation active des professionnels réunis au sein de la commis- sion Emploi-Formation, le Synhorcat diffusera auprès des collégiens et lycéens des informations pratiques et concrètes concernant les parcours professionnels inhérents au secteur. La programmation de ces échanges et le travail en amont réalisés par les enseignants et le Synhorcat, permettront d'identifier les voies de formations offertes pour occuper un emploi dans ce secteur et comment ce dernier offre une véritable chance de réussite professionnelle. Il est par ailleurs prévu d'organiser, au sein des entreprises, des présentations métiers par les salariés eux-mêmes, voire des mises en situation des prescripteurs de l'emploi (ANPE, enseignants, missions locales..). n Evènement Une convention pour le meilleur accueil des visiteurs de la prochaine coupe du monde de rugby meilleur accueil aux nombreux amateurs de rugby qui viendront assister à la Coupe du Monde 2007 se déroulant en France du 7 septembre au 20 octobre 2007. Le Synhorcat, représenté par Hervé Dijols, aux côtés de l'ex-Ministère délégué au Tourisme, du GIP Coupe du Monde de Rugby 2007 et d'une quinzaine d'autres organisations professionnelles, a signé le 5 avril dernier une convention nationale dans laquelle tous les professionnels du tourisme s'engagent à se mobiliser pour offrir le Cet évènement d'envergure internationale représente une opportunité exceptionnelle de mise en valeur de l'offre touristique française, pour tous les amateurs de rugby dont une grande majorité en provenance des cinq continents découvrira notre pays pour la première fois. ) 60 - rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 www.synhorcat.com En signant cette convention, le Synhorcat s'engage à encourager la mobilisation de son réseau d'adhérents :il va prochainement être proposé aux professionnels de l'accueil d'adhérer à une Charte rassemblant des recommandations pour accueillir au mieux les visiteurs lors de cet évènement : connaître et comprendre les attentes des visiteurs étrangers, savoir utiliser l'anglais (à l'oral et à l'écrit), être en mesure de les informer sur le déroulement de la compétition, adapter ses horaires d'ouverture, veiller à faciliter leur séjour par tous moyens, adopter une attitude courtoise et respectueuse vis-à-vis d'eux ... n 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 61 )) profession tête d’affiche infos Synhorcat mag ) D ANS CETTE RUBRIQUE QUE VOUS RETROUVEREZ DÉSORMAIS CHAQUE TRIMESTRE , VOUS FEREZ LA CONNAISSANCE DES PRO FESSIONNELS DE L ' HÔTELLERIE RESTAURATION , QUI SE SONT ENGAGÉS AVEC DYNAMISME , CONVICTION ET SOUVENT AVEC CŒUR Françoise Petrucci, Présidente de la Commission Emploi-Formation du Synhorcat AU SERVICE DES ACTIONS QUE MÈNE LE SYNHORCAT POUR LE SECTEUR DE L ' HÔTELLERIE RESTAURATION . Synhorcat Mag :Vous êtes Présidente de la Commission Emploi-Formation du Synhorcat, depuis combien de temps occupez-vous cette fonction ? Rencontre avec une femme d'action et de cœur, passionnément investie auprès des hommes et femmes qui travaillent à ses côtés. Françoise Petrucci : Je n'ai pas la mémoire très précise des dates mais voilà quelques années que je participe à la Commission de Formation et c'est en 2003 que Monsieur Jacques MATHIVAT, alors Président du syndicat, m'a confié la présidence de cette commission, au moment de la fusion du SFH et SNRLH, devenue le SYNHORCAT. La commission est devenue par la suite la Commission Emploi Formation. Synhorcat Mag : Qu'est-ce qui vous a motivé à accepter cette responsabilité ? Françoise Petrucci : Je crois tout simplement que c'est mon besoin de mettre ma petite pierre à l'édifice, d'être partie prenante des évènements, d'éviter les " y a cas " faut qu'on " sans intervenir. Synhorcat Mag : Pourquoi avoir opté pour « l'emploi et la formation » ? Françoise Petrucci : C'était presque tout naturel pour moi, à titre individuel, à titre professionnel. A titre personnel, j'ai adoré accompagner, former et essayer de faire évoluer mes enfants.A titre professionnel, j'ai avec moi ( www.synhorcat.com rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 - 61 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 62 ) tête d’affiche mag " coller " au plus à la réalité des besoins de nos professionnels. Enfin, nous travaillons à l'évolution et l'animation de notre support Internet, dédié à l'emploi-formation (www.talents-chr.org), avec la mise en place toute récente d'une Newsletter mensuelle réalisée en partenariat avec Rest’ho News et Bottin Gourmand. des personnes avec qui je fais aussi un bout de chemin. Dans une famille comme dans une entreprise, les individus sont les éléments clés, alors comment conduire tout ce petit monde à bon port... Je suis convaincue que la profession ne peut évoluer dans le bon sens,être digne de ses clients et les satisfaire, qu'avec des chefs d'entreprises et des salariés qui évoluent ensemble, en confiance, dans la même direction. Et la formation, l'acquisition de connaissances,au quotidien,est de mon avis un élément capital. Synhorcat Mag :Tout comme chacun des Elus du Synhorcat, vous êtes en activité, vous dirigez le restaurant l'Ambassade d'Auvergne à Paris. Malgré un emploi du temps chargé, vous parvenez à être très active au sein de votre commission, comment faites-vous ? Françoise Petrucci : J'ai la chance de travailler avec des personnes responsables à l'Ambassade d' Auvergne, en qui j'ai confiance,ce qui me permet de ne pas être présente 7/7 jours et de pouvoir consacrer du temps à d'autres activités, mais les journées sont, il est vrai, très souvent longues !!! Et le travail de « fourmi » est réalisé par les permanents du SYNHORCAT,très disponibles également et à l'écoute, ce qui nous est évidemment très utile pour mener à bien nos travaux. Synhorcat Mag : justement, sur quels dossiers votre commission travaille-t-elle en ce moment ? Françoise Petrucci : Notre commission ne chôme pas, elle travaille en effet sur de nombreux dossiers qui sont suivis par les différents membres qui la composent : Un dossier qui me tenait personnellement à cœur depuis longtemps, en partenariat avec la DDTE (Direction Départementale du Travail et de l'Emploi) : établir un diagnostic de la profession à travers un panel très diversifié d'entreprises pour réaliser, d'une part une plaquette de bonnes pratiques et d'autre part,accompagner les entreprises et les aider dans la gestion des ressources humaines et l'amélioration des conditions de travail. Deux Campagnes d'Information et Valorisation de nos métiers auprès des jeunes de 16-25 ans, de leurs parents et des nombreux prescripteurs (tels que les enseignants): l Une campagne de communication au niveau national,fédérant l'ensemble des acteurs de notre secteur aux côtés de l'Etat (l'OPCA-Fafih,organisations patronales dont le SYNHORCAT, syndicats de salariés), et de partenaires institutionnels tels que l'ANPE, sous une identité et signature uniques. Cette campagne qui se déroulera sur 3 ans débutera à la rentrée prochaine. l Une campagne plus régionale (sur Paris) en partenariat avec laVille de Paris qui vise à informer le grand public des nombreux parcours professionnels possibles,des multiples formations menant à nos métiers et contrats alliant formation et emploi. Nous avons également signé un partenariat avec le Rectorat de l'Académie de Paris, qui va nous permettre d'aller à la rencontre des jeunes collégiens et lycéens et de leur parler de nos métiers. Un dossier également qui vient cependant d'aboutir :Le permis d'exploitation,un minimum de formation pour exploiter un établissement. Un groupe de travail planche aussi sur de nouveaux modules de formation pour ) 62 - rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 www.synhorcat.com Synhorcat Mag : En effet, vous avez de quoi vous occuper. Vous reste-t-il un peu d'espace pour penser à vous… par exemple, avezvous des projets professionnels ? Françoise Petrucci : Plutôt une ambi- tion… que l'Ambassade d'Auvergne, enseigne dont j'ai hérité de mes parents,continue à traverser le temps,en rajeunissant tout en restant un temple de la tradition.Et puis aussi, accompagner de loin une de mes filles qui vient de se lancer dans l'aventure … puisqu'elle a ouvert assez récemment un bar restaurant à Paris. Synhorcat Mag : Quelle vision avez-vous du secteur de l'hôtellerie restauration et de ses métiers ? Françoise Petrucci : Je pense que c'est un secteur qui avait pris beaucoup de retard et qui fait actuellement des pas de géants...mais qui sont cependant à poursuivre. Nos métiers ont cette particularité qu'ils sont au cœur de la vie de chacun,en ville comme à la campagne, ils permettent donc des échanges très riches, en permanence. Synhorcat Mag : Comment en imaginez-vous l'évolution dans les 10 ou 20 prochaines années ? Françoise Petrucci : En 1980, nombreux étaient ceux qui prédisaient qu'en l'an 2000, nous ne nous nourririons plus qu'avec des pilules...alors, plutôt que des prévisions, je préfère dire que notre secteur sera ce que nous en ferons. n 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 )) Page 63 profession stratégie infos Synhorcat mag Le dirigeant face à la crise Par Jean-Charles SIMON, Avocat Dans un monde économique en constante évolution, une concurrence de plus en plus dure, des produits et des techniques qui changent, les entreprises françaises que l'on pouvait croire à l'abri sont devenues de plus en plus fragiles. De l'avis de tous les professionnels, la Loi de Sauvegarde n° 2005-845 du 26 Juillet 2005 concernant les difficultés des entreprises constitue probablement l'une des grandes lois intéressant le droit des affaires. Le dirigeant doit : l savoir anticiper l définir des stratégies l appréhender ses prérogatives l être conscient des effets sur sa situation patrimoniale l et du régime des sanctions gine et la nature des difficultés,prévisibles ou insurmontables, l'intérêt de l'entreprise, l'intérêt de l'actionnaire éventuel, l'intérêt du dirigeant et les autres intérêts en présence (banques, salariés, etc..). Face à la crise, le dirigeant peut donc choisir entre une procédure purement amiable (non réglementée),l'une des deux procédures amiables (mandat ad hoc ou conciliation) ou l'une des trois procédures collectives (sauvegarde - redressement ou liquidation judiciaire). SAVOIR ANTICIPER L'évolution d'une situation de crise dépend des conditions dans lesquelles elle sera appréhendée par le dirigeant,notamment par une anticipation de ses facteurs de risque ou d'aggravation. Anticiper, c'est avant tout s'organiser et ne pas rester isolé. APPRÉHENDER SES PRÉROGATIVES Créateur de son entreprise,souvent engagé personnellement, le dirigeant dont l'entreprise rencontre des difficultés sera attentif aux prérogatives laissées ; ces prérogatives diffèrent de manière importante en fonction des procédures. DÉFINIR DES STRATÉGIES La Loi distingue selon que l'entreprise rencontre une «difficulté juridique,économique ou financière, avérée ou prévisible» (procédure de conciliation de l'article L 611-4) ou qu'elle rencontre des difficultés telles qu'elle «n'est pas en mesure de surmonter» et qui vont la «conduire» à la cessation des paiements (procédure de sauvegarde article L 620-1). Dans le délai de 45 jours de la cessation des paiements,le dirigeant peut donc opter entre la conciliation et le redressement judiciaire, la sauvegarde étant fermée. La stratégie du dirigeant dans le choix des procédures est difficile car elle doit prendre en compte la cessation des paiements, l'ori- Le Mandat ad hoc La mission du mandataire ad hoc est une mission d'assistance du dirigeant dans la résolution des difficultés d'entreprise et il n'existe aucune restriction au pouvoir du dirigeant ; cette procédure souple est souvent mise en œuvre comme une première étape. La Conciliation La conciliation laisse le dirigeant diriger et maîtriser ; aucun créancier ne peut demander l'ouverture d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire.La mission du conciliateur se limite à «favoriser la conclusion d'un accord amiable» (article L 611-7). ( La Procédure de sauvegarde Dans cette nouvelle procédure, le dirigeant perd des prérogatives attachées à sa fonction, même si les contraintes sont plus souples que celles du redressement et de la liquidation judiciaires. Le dirigeant fait l'objet d'une mission de surveillance (article L 622-1,II) ou d'une mission d'assistance d'un administrateur (article L. 621-4) ; il est maintenu dans ses fonctions, ses droits d'associés (actions, parts sociales) ne sont pas immobilisées et sa rémunération n'est pas soumise à contrôle du juge-commissaire. Le plus important est qu'à l'issue de cette procédure il est présenté un plan de sauvegarde sans risque de cession (sauf partielle et si nécessaire au plan) ou d'éviction du dirigeant, sauf à la demande du procureur. Le Redressement et la Liquidation judiciaire En redressement, la loi de sauvegarde n'a apporté aucune évolution quant aux prérogatives du dirigeant. En liquidation, il est porté atteinte aux prérogatives des dirigeants du fait même de la nature de cette procédure dans laquelle le dirigeant est dessaisi. ÊTRE CONSCIENT DES EFFETS SUR SA SITUATION PATRIMONIALE Le choix du dirigeant peut aussi être guidé par le sort des sûretés personnelles qu'il aura accordées, la question présentant essentiellement un intérêt dans le cas des procédures de conciliation et de sauvegarde. www.synhorcat.com rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 - 63 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 64 ) stratégie Durant la procédure de conciliation, le dirigeant ne fait l'objet d'aucune protection et il peut être poursuivi personnellement en qualité de caution, garant ou co-obligé. Durant la procédure de sauvegarde, la Loi impose désormais que le jugement d'ouverture de la procédure «suspend jusqu'au jugement arrêtant le plan ou prononçant la liquidation toute action contre les personnes physiques coobligées ou ayant consenti un cautionnement ou une garantie autonome» (article L. 622-28). ET DU RÉGIME DES SANCTIONS Aucune sanction n'est prévue à l'égard des dirigeants dans le cadre de la prévention ou de la procédure de sauvegarde. Sur un plan patrimonial, la traditionnelle responsabilité pour insuffisance d'actif à laquelle la réforme a apporté des modifications, côtoie l'obligation aux dettes sociales créée pour remplacer l'ancienne extensionsanction. La responsabilité pour insuffisance d'actif,qui sanctionne toute faute de gestion ayant contribué à la situation de l'entreprise, est limitée à celle qui apparaît en cas de liquidation judiciaire ou de résolution d'un plan de redressement ou de sauvegarde (article L. 651-2). S'agissant de l'obligation aux dettes sociales, qui sanctionne des agissements graves précisément énoncés par la Loi,elle ne peut être mise en œuvre qu'en cas de liquidation judiciaire (article L. 652-1). Ni la procédure de conciliation,ni celle de la sauvegarde ne visent à l'égard du dirigeant des sanctions professionnelles, faillite personnelle et interdictions de gérer,ou la sanction pénale de la banqueroute. En conclusion,le dirigeant est l'acteur clé de la réforme des procédures collectives qui a consacré la confiance donnée, notamment en assouplissant les mesures de sanction,sauf dans les cas de malhonnêteté caractérisée. Plus de vingt après la Loi du 25 Janvier 1985, plus de dix ans après les ajustements de la Loi du 10 juin 1994,l'entreprise semble enfin revenue au cœur des préoccupations économiques et sociales. n 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 ) Page 65 profession formation infos Synhorcat mag Permis d'exploitation : la professionnalisation des débits de boissons en marche Depuis de nombreuses années, le SYNHORCAT travaille à la mise en place d'une formation spécifique permettant aux exploitants de connaître l'étendue de leurs obligations mais aussi leurs droits et ainsi de ne pas être sanctionnés pour avoir enfreint des lois dont ils ignoraient l'existence. La publication du décret du 16 mai dernier mettant en œuvre la formation rendue obligatoire par la loi du 31 mars 2006 finalise, enfin, un dossier porté par le SYNHORCAT (Syndicat National des Hôtels, Cafés, Restaurants,Traiteurs) depuis longtemps. Entretien avec Hervé Dijols, Président de la Section Cafés Bars Brasseries du SYNHORCAT Synhorcat Mag :Vous vous êtes particulièrement investi dans ce dossier au nom du Synhorcat, êtes-vous satisfait de le voir aboutir aujourd'hui ? Hervé Dijols : Oui, très satisfait, ce permis constitue le moyen pour l'exploitant de connaître l'étendue de ses obligations, mais aussi, de ses droits. Il lui permet de ne pas être sanctionné pour avoir enfreint des lois dont il ignorait l'existence. C'est l'outil idéal pour que l'exploitation d'un établissement se fasse dans de bonnes conditions et acquérir une crédibilité face à l'administration. Cette formation est dans l'esprit qui anime le SYNHORCAT depuis toujours à savoir pérenniser et professionnaliser les activités du secteur. ( www.synhorcat.com rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 - 65 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 66 ) formation mag Synhorcat Mag : Pouvez-vous expliquer en quoi consiste ce permis d'exploitation et à compter de quelle date la formation le délivrant est obligatoire ? Hervé Dijols : La loi du 31 mars 2006 sur l'égalité des chances insère dans le code de la santé publique une obligation de formation spécifique à compter du 2 avril 2007 à toutes les personnes déclarant l'ouverture, la mutation, la translation ou le transfert d'un débit de boissons à consommer sur place de 2, 3 ou 4e catégories, et au 2 avril 2009 pour toutes celles déclarant un établissement pourvu de la petite licence de restaurant ou de la licence restaurant. Synhorcat Mag : Quelles sont les procédures à suivre pour obtenir ce permis d'exploitation ? Hervé Dijols : L'obtention du permis oblige à suivre une formation dont la durée est au minimum de 20 heures reparties sur au moins 3 jours. Les durées d'enseignement sont réduites à 6 heures pour tout exploitant procédant à l'ouverture, la mutation, la translation ou le transfert d'une licence de débit de boissons (2, 3 ou 4) dès lors qu'il justifie de 10 années d'expérience dans le secteur. Le centre de formation délivre à chaque participant ayant suivi la formation en totalité une attestation d'assiduité, dite Permis d’exploitation. Synhorcat Mag : Ce permis d'exploitation a-t-il une durée de validité ? Hervé Dijols : Oui, il est délivré pour 10 ans à l'échéance de laquelle l'exploitant devra suivre une mise à jour de ses connaissances, au cours d'un module de 6 heures au minimum, pour obtenir une prolongation de 10 années supplémentaires. Synhorcat Mag : Qu'apprend-on au cours de la formation ? Hervé Dijols :Toutes les législations liées aux codes de la santé publique, notamment la prévention et la lutte contre l'al- coolisme, la protection des mineurs, la répression de l'ivresse publique, la législation sur les stupéfiants, lutte contre le bruit, contre le tabac, la lutte contre la discrimination, la réglementation en matière d'hygiène et de sécurité…). Ainsi que toutes celles liées à l'application de sanctions graves, notamment les fermetures administratives, qui peuvent être dues à une méconnaissance de la législation et connaître les risques de mise en œuvre de la responsabilité civile ou pénale. Cette formation permettra par ailleurs de présenter la charte de qualité des débits de boissons. Synhorcat Mag : Où peut-on suivre cette formation ? Hervé Dijols : L'ASFOREST, notre organisme de formation professionnelle, a mis en place un module de formation donnant lieu à la délivrance de permis. La formation est assurée par des juristes et des professionnels en activité. Attention, il faut savoir que seuls les centres de formation agrées par le Ministère de l'intérieur pour une durée de 5 ans peuvent dispenser cette formation, ce qui est le cas de l'ASFOREST qui a reçu son agrément le 5 juin dernier. n LANCEMENT D’UNE FORMATION « PERMIS D’EXPLOITATION » L'ASFOREST, l'organisme de formation professionnelle du SYNHORCAT, propose un module de formation donnant lieu à la délivrance du permis d'exploitation. Cette formation est dispensée par des professionnels en activité en collaboration avec Franck Trouet, Directeur du Service Juridique du Synhorcat, dans la cadre de modules de 20h (3 jours) au coût forfaitaire de 650€HT (tarif adhérent Synhorcat) ou 700€HT (pour tous les autres professionnels). L'AGEFICE et l'OPCA FAFIH peuvent participer à la prise en charge d'une partie de la Formation. Calendrier 2007 des formations n Modules de 3 jours : 27, 28 et 29 juin 2007 l 16, 17 et 18 Juillet 2007 l 17, 18 et 19 septembre 2007 l 15, 16 et 17 octobre 2007 l 12, 13 et 14 novembre 2007 l 3, 4 et 5 décembre 2007 l n Modules de 6 heures (réservés aux personnes justifiant d'un minimum de 10 années d'expérience dans le secteur) l 5 juillet 2007 l 27 septembre 2007 l 25 octobre 2007 Information - inscription ASFOREST : 01 42 96 09 27 ) 66 - rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 www.synhorcat.com 06Synhorcat.qxp 12/06/07 ) 9:35 Page 67 social mag Foire aux questions SPECIAL « Durée du temps de travail et rémunération » Compte tenu des nombreuses questions que les professionnels se posent suite à l'application depuis le 1er avril 2007, des avenants n° 2 et 2 bis du 5 février 2007 à la CCN des HCR, le SYNHORCAT a décidé d'en dresser une liste non exhaustive en leur apportant des réponses les plus claires et précises possibles. Dans ce numéro, toutes vos questions, relatives à la durée du travail et à la rémunération sont passées au crible. Par Franck Trouet, Directeur du Service Juridique du Synhorcat Cette durée du travail est-elle applicable à tous les salariés de l'entreprise ? Oui, y compris pour le personnel sous contrat de formation en alternance, sous contrat de professionnalisation, apprentis, ainsi que pour le personnel administratif. Pour ces derniers, s'ils sont employés à 35 heures, ils restent soumis à cette durée du travail. Au sein d'un même établissement, est-il possible de faire cohabiter des salariés employés à 39 heures et des salariés employés à 35 heures par semaine ? DUREE DU TRAVAIL Oui. Quelle est la durée du travail applicable dans mon entreprise ? A partir de quelle durée du travail commencent les heures supplémentaires ? La durée du travail est fixée conventionnellement à 39 heures par semaine pour toutes les entreprises. Les entreprises qui, à la date de l'application de l'avenant n°2 appliquent une durée collective de travail inférieure à 39 heures, restent soumises à cette durée. Les heures supplémentaires commencent à compter de la 36e heure de travail par semaine. ( Quelle durée du travail l'entreprise doit elle alors porter sur le contrat de travail, 39 ou 35 ? La durée du travail qui doit figurer sur le contrat est 39 heures par semaine, avec une rémunération prévoyant une majo- www.synhorcat.com rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 - 67 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 68 ) social mag ration de 10% des heures de travail accomplies chaque semaine entre 36 et 39 (voir l’encadré ci-dessous). Les fiches de contrôle de la durée du travail sont elles obligatoires pour tous les salariés ou un affichage peut il suffire ? Les heures supplémentaires doivent elles être payées ou récupérées ? Cela dépend des horaires de travail dans l'entreprise : l Si les salariés sont tous occupés selon le même horaire collectif de travail, l'affichage des horaires de travail est suffisant, l en revanche si les salariés sont occupés selon des horaires de travail différents au sein d'un même service, alors l'affichage des horaires de travail n'est pas suffisant. L'entreprise devra, en plus, décompter la durée du travail de chaque salarié concerné : - quotidiennement, par enregistrement, selon tous moyens, des heures de début et de fin de chaque période de travail ou par le relevé du nombre d'heures de travail effectuées. - chaque semaine, par récapitulation, selon tous moyens du nombre d'heures de travail effectuées par chaque salarié. - un document mensuel, dont le double est annexé au bulletin de paie, sera établi pour chaque salarié. Les heures supplémentaires sont soit payées, soit compensées, en tout ou partie, par un repos compensateur de remplacement sur une période de 12 mois avec des majorations de : >10% de la 36e à la 39e heure, >20% de la 40e à la 43e heure, >50% au-delà. Qui choisit de payer ou de faire récupérer les heures supplémentaires ? L'employeur choisit de payer ou de donner un repos compensateur.Attention, les heures supplémentaires qui n'ont pas été récupérées doivent être payées au plus tard dans un délai d'un an. Combien d'heures supplémentaires l'entreprise peut elle demander à un salarié ? Le contingent d'heures supplémentaires utilisable, sans autorisation administrative, est fixé à : l 360 heures par an et par salarié pour les établissements permanents (au lieu de 180), l 90 heures par trimestre civil et par salarié pour les établissements saisonniers (au lieu de 45). Le nombre de jours de travail des cadres employés selon un forfait jour est il modifié ? Non, il reste fixé à 217 jours par an, selon les dispositions de l'accord du 13 juillet 2004. RÉMUNÉRATION Comment l'entreprise doit elle payer cette durée du travail et les heures supplémentaires effectuées par le salarié ? En pratique, les bulletins de paye des salariés feront apparaitre, pour une entreprise dont la durée du travail est de 39 heures par semaine, 169 heures par mois : e l Sur une 1 ligne le paiement de la durée du travail de 169 heures mensuelles avec la rémunération afférente (inchangée), e l Sur une 2 ligne les majorations dues au titre des 17,33 heures supplémentaires mensuelles entre la 36e et la 39e heure supplémentaires à 10%, l Puis le paiement des éventuelles heures supplémentaires à 120 et 150 % à partir de la 40e heure de travail hebdomadaire. Quels sont les modalités de paiement des heures de travail accomplies au delà de 37 heures dans une entreprise dont la durée collective du travail est de 37 heures par semaine ? Les heures doivent être payées de la façon suivante : >entre 36 et 37 : 10% >entre 37 et 39 : 110% >entre 39 et 43 : 120% >au-delà 150%. n MODÈLE DE CLAUSE RELATIVE À LA RÉMUNÉRATION* En contrepartie de l'accomplissement de ses fonctions, M. X perçoit une rémunération calculée sur la base de 169 heures en moyenne par mois, soit <>, plus avantages en nature ou indemnités nourriture. Ou M. X perçoit une rémunération sur la base de <>% service <> (indiquer le montant et l'assiette de calcul du % HT ou TTC), répartis conformément ou usage de l'établissement, plus avantages en nature ou indemnités nourriture. En tout état de cause, un salaire mensuel minimal lui sera garanti à hauteur de <> euros pour 169 heures par mois. Par ailleurs, M.X bénéficie d'une majoration de 10% du taux horaire de base pour les heures accomplies entre la 36ème et la 39ème heure hebdomadaire. * Indiquer le salaire mensuel de base en tenant compte des minima conventionnels, hors avantages en nature et les éventuels ) 68 - rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 www.synhorcat.com $ autres éléments constitutifs du salaire (ex : 13ème mois). 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 69 ) fiches pratiques mag Béatrice Sainte-Luce Adjointe au Service Juridique et Social du Synhorcat L'accessibilité des Etablissements Recevant du Public (ERP) existants aux personnes handicapées L'arrêté du 21/3/2007 portant sur l'accessibilité des ERP existants aux personnes handicapées est paru au JO du 5/4/2007. Quelle est la portée de l'arrêté du 21/3/2007 ? Pour les ERP existants, cet arrêté prévoit des assouplissements à la loi en vigueur quand il existe « des contraintes liées à la présence d'éléments participant à la solidité du bâtiment ». si certaines prestations ne peuvent être offertes au rez-de-chaussée. Concernant les hôtels existants aux 21/3/2007, classés tourisme 0*, 1* et 2* qui n'ont pas plus de 3 étages en sus du rdc et les hôtels non classés offrant une gamme de prix équivalente, ils sont exonérés de l'obligation d'installer un ascenseur quand leurs chambres adaptées sont accessibles au rdc et présentent une qualité d'usage équivalente de celle des chambres situées à l'étage. Enfin, pour les hôtels 3*, 4* et 4*L de la 1ere à la 4eme catégorie, l'ascenseur est obligatoire. Quels assouplissements noter ? L'assouplissement principal porte sur les ascenseurs. Dans les cafés/restaurants de plus de 100 personnes, un ascenseur est obligatoire. Dans les hôtels recevant moins de 100 personnes,un ascenseur doit être installé Qu'en est-il de la répartition des chambres accessibles entre les étages ? Les dérogations précitées atténuent la portée de l'obligation de répartir les chambres adaptées entre les étages. Si l'ascenseur n'est pas obligatoire, il va de soi que les chambres accessibles peuvent être situées au rez-de-chaussée. $ Quelles sont les obligations des ERP? D'ici janvier 2015, tous les ERP devront être aménagés de façon à être accessibles aux personnes handicapées, quel que soit leur handicap. ( Et les autres exceptions ? Le cheminement permettant l'accès à l'établissement peut avoir une largeur entre 0,90m et 1,20m sur une faible longueur si un rétrécissement est inévitable. Il n'est pas obligatoire d'installer des sanitaires aménagés pour chaque sexe ; cependant, ils doivent être accessibles depuis les circulations communes. Dans les hôtels, seules les portes permettant l'accès aux chambres adaptées et aux services collectifs doivent avoir une largeur minimale de 0,90m. Des dérogations sont-elles prévues par ce seul arrêté ? Non. D'autres types de dérogations sont susceptibles d'être accordées par le Préfet, notamment, si les travaux de mises aux normes entrainent des conséquences excessives sur l'activité de l'établissement ou s'ils portent atteinte à la conservation du patrimoine architectural en cas de monument classé. BÉATRICE SAINTE-LUCE [email protected] www.synhorcat.com rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 - 69 06Synhorcat.qxp 12/06/07 ) fiches pratiques Catherine SamakeChapelon Adjointe au Service Juridique et Social du Synhorcat 9:35 Page 70 mag Le chèque emploi TPE et le Titre Emploi Entreprise (TEE) Ces deux dispositifs permettent de faciliter les formalités liées à l'embauche de votre personnel et gagner du temps dans la gestion administrative de celui-ci. Quelles entreprises peuvent recourir au Titre Emploi Entreprise (TEE) ? Le TEE concerne les entreprises, quel que soit leur effectif, qui emploient ou souhaitent employer des salariés occasionnels (extras, saisonniers...). Il peut être utilisé pour un salarié déjà présent dans l'entreprise. Dès réception de votre adhésion, le centre enregistre votre demande et remet un guide pratique, un carnet de volets « identification du salarié » et un carnet de volets sociaux. Quels sont les avantages ? l Un seul document vous permet d'accomplir les formalités liées à l'embauche, il sert de contrat de travail et de déclaration unique d'embauche. l Une seule déclaration pour les organismes de protection sociale gérant des régimes collectifs et obligatoires (Urssaf, Assedic/Garp, caisse de retraite complémentaire…). l Un seul règlement pour les cotisations sociales dues à ces organismes. L'activité des salariés ne doit pas excéder 700 heures par année civile au sein de la même entreprise. Pour les salariés non rémunérés en fonction d'un nombre d'heures (cadre au forfait jours…), leur activité ne doit pas excéder 100 jours, consécutifs ou non, par année civile au sein de la même entreprise. l Le centre national : - calcule les cotisations dues et vous ) 70 - rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 www.synhorcat.com l Une aide aux extras dans les HCR dont les modalités ont été fixées par un décret du 3 mai 2007 : Les entreprises de 20 salariés et moins, relevant des HCR à l'exclusion de la restauration collective, peuvent bénéficier d'une aide, pour les contrats d'extra dont la durée est inférieure ou égale à 2 jours. Cette aide d'un montant de 1,50 euro par heure de travail effectuée et plafonnée à 540 euros par an est applicable pour les périodes d'emploi comprises entre le 27 décembre 2006 et le 31 décembre 2009. La demande d'aide doit être déposée, au plus tard le 30 juin 2010, auprès du CNASEA (centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles), 2 rue du Maupas 87040 Limoges cedex 1. CATHERINE SAMAKÉ-CHAPELON [email protected] $ De plus, ce chèque concerne tous les contrats (CDI, CDD, contrat « nouvelles embauches »). Comment utiliser ces deux dispositifs ? La gestion du chèque emploi TPE ou du TEE est assurée par le centre de Lyon dont relève le secteur des HCR. N° Azur : 0810.67.67.67 et Adresse postale : TSA 41028 Saint Priest 69833 cedex 9. envoie un décompte de cotisations une fois par mois ; - vous adresse un bulletin de paie à remettre à votre salarié ; - établit les déclarations sociales annuelles ; - établit l'attestation fiscale pour les salariés. $ Quelles entreprises peuvent recourir au chèque emploi-TPE (très petites entreprises) ? Il concerne les entreprises de 5 salariés au plus, situées en France métropolitaine, pour toute nouvelle embauche ou pour un salarié déjà présent dans l'entreprise. 06Synhorcat.qxp 12/06/07 9:35 Page 71 ) fiches pratiques mag Valérie Klein Adjointe au Service Juridique et Social du Synhorcat Congés payés légaux et/ou conventionnels, où en sommes-nous ? La variété des textes intervenus dans le secteur des HCR nécessite quelques éclaircissements quant aux règles à appliquer en matière de congés payés et ce, à l'aube des départs en vacances. Quelles sont les textes conventionnels qui régissent les congés payés en 2007 ? Outre les dispositions légales, l'employeur devra se référer aux textes suivants : l la convention collective nationale des hôtels, cafés et restaurants du 30 avril 2007, l l'article 15 de la loi de financement de la sécurité sociale du 21.12.2006 qui a sécurisé la durée de travail dans le secteur suite à l'annulation par le Conseil d'Etat de l'avenant n°1 du 13 juillet 2004 et ; l l'avenant n°2 du 5 février 2007. $ $ Quel est le nombre de jours de congés payés acquis ? 2,5 jours de congés payés par mois, soit 5 semaines de congés payés, pour une année complète de travail du 1er juin au 31 mai de l'année suivante. Depuis le 1er avril 2007 et l'avenant n°2 à la CCN, la branche d'activité est revenue au droit commun, au code du travail. Toutefois, du 1 janvier 2005 au 31 janvier 2007, les majorations (ou repos compensateur) dues par les entreprises pour les heures de travail accomplies entre le 36e et la 39e heure par semaine ont donné lieu à une compensation sous la forme d'une 6e semaine de congés payés. Il doit être précisé que ces jours de congés payés supplémentaires ne sont pas dus : er l pour tous les salariés bénéficiant à due concurrence de jours supplémentaires de congé de même nature ou ayant le même objet, l les salariés dont la durée de travail est inférieure à 35 heures, ( l les salariés exerçant des activités de nature administrative hors site d'exploitation, l les cadres dirigeants. Quelles sont les conséquences de l'application de ces règles en termes de rémunération des congés payés ? Les entreprises qui octroyaient la sixième semaine de congés payés jusqu'au 31 janvier 2007 devaient calculer l'indemnité de congés payés à hauteur de 12 % de la rémunération totale perçue par le salarié. Depuis le 1er avril, les entreprises sont revenues à la règle du 10ème de la rémunération perçue (ou à la règle du maintien de salaire). VALÉRIE KLEIN [email protected] www.synhorcat.com rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 - 71 06Synhorcat.qxp 12/06/07 ) fiches pratiques Sandrine Plé Adjointe au Service Juridique et Social du Synhorcat 9:35 Page 72 mag L'emploi de travailleurs étrangers, quelles sont les règles ? L'employeur d'un travailleur étranger est-il libre ? Non, il doit être en possession de documents administratifs indispensables pour lui permettant d'occuper une activité professionnelle. Quelles sont ces documents ? Le salarié doit être en possession d'un certificat médical, d'une autorisation de travail : carte de résident, de séjour «compétences et talents», temporaire «salarié» ou de «travailleur saisonnier» ou de «salarié en mission». L'autorisation de travail peut soit être délivrée pour exercer une activité précise ou pour toute activité professionnelle, soit être limitée à une zone géographique, soit être limitée à un ou des employeurs ou entreprises d'accueil déterminés. En tout état de cause l'autorisation de travail doit être mentionnée sur le document. Ces dispositions sont-elles applicables à tous les travailleurs étrangers ? Non, ne sont concernés que les salariés non ressortissants de l'Union Européenne, les Suisses et les travailleurs des nouveaux Etats Membres de l'Union Européenne, à savoir depuis le 1er Mai 2004 Chypre, Estonie, Hongrie, Lituanie, Malte, Slovaquie, République Tchèque et la Pologne, et depuis le 1er Janvier 2007, Bulgarie et Roumanie et ce pendant une période transitoire de 7 ans à compter de l'adhésion. Quelles sont les formalités de demande et de renouvellement ? L'employeur doit faire la demande d'autorisation de travail auprès du Préfet du département de résidence de l'étranger, lequel la délivre ou non et notifie sa décision à l'employeur. Le renouvellement de l'autorisation de travail doit être sollicité dans le courant des deux mois précédant le terme de l'autorisation en cours. Celle-ci est renouvelée dans la limite de la durée du contrat de travail, ou d'un an pour les salariés étrangers titulaires d'une carte de séjour « salarié » quand ceux-ci ont été privés involontairement de leur emploi à la date de la première demande de renouvellement. Quelles règles pour les travailleurs saisonniers et les étudiants ? Le contrat de travail saisonnier de l'étranger est visé par le Préfet avant l'entrée en France du salarié étranger. L'étudiant étranger est autorisé à travailler dans une limite de 964 heures mais si préalablement l'employeur a effectué une déclaration nominative au Préfet lui accordant le titre de séjour, et ce au moins deux jours ouvrables avant la date d'effet de l'embauche. Quels sont les contrôles ? L'employeur doit adresser au Préfet du département du lieu d'embauche une lettre RAR attestant de la transmission d'une copie du document produit par l'étranger au moins deux jours ouvrables avant l'embauche, le Préfet disposant d'un délai de deux jours ouvrables pour notifier sa réponse. En cas de récidive d'embauche au cours des 5 dernières années précédant la constatation de l'infraction, d'un salarié étranger dépourvu de titre de travail, la contribution spéciale due à l'Anaem est portée à 5 000 fois le taux horaire minimum garanti. SANDRINE PLÉ [email protected] Retrouvez toute l’information juridique sur : www.synhorcat.com ) 72 - rest’ho news / Synhorcat Mag no8 - Juin 2007 www.synhorcat.com $ rubrique Dossier et Documentation