CISS Auvergne-Rhône-Alpes Séminaire 7 octobre 2016 Groupe de
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CISS Auvergne-Rhône-Alpes Séminaire 7 octobre 2016 Groupe de
CISS Auvergne-Rhône-Alpes Séminaire 7 octobre 2016 Groupe de travail #2 : « Le développement territorial face aux déserts médicaux : quels partenariats avec les collectivités ? » Animation du groupe : Bernadette DEVICTOR (Vice-présidente CISS ARA) Participants : Bernard FOLLEA et Andrée DUPLANTIER (AFD 26/07), Christine FABRY (AFA), François FAISAN (ARM 42), Christine JARSAILLON (Jalmav 69), Jean-Marie MORCANT (URAF RA), Françoise PACCARD (PLDM), Magalie AVELINE, Ahmel DJIOUI, Solène GUILLAUMOT (équipe CISS ARA). Problématique : L’accès pour tous à une offre en santé de qualité n’est pas seulement une affaire de démographie médicale et de maillage territorial. Cela repose également sur la lutte contre les délais de rendez-vous excessifs, l’harmonisation des coûts des soins (conventionnement, PUMA), l’accès aux informations par les usagers, l’adaptation des lieux d’accueil pour une accessibilité pour tous. La région Auvergne-Rhône Alpes présente une très grande variété d’environnements sociaux et géographiques, soumis pour certains à de fortes variations saisonnières. A cela s’ajoute le partage d’une frontière avec un pays économiquement attractif : la Suisse. Autant d’éléments qui rendent difficile la mise en place d’une offre adaptée aux besoins des populations. Cet atelier a conduit à réfléchir aux différents problèmes d’accessibilité (géographique, tarifaire, en droit, etc.) et à imaginer des initiatives à proposer aux collectivités en questionnant, par exemple, la prise en charge des demandes de soins non programmés ou le principe de liberté d’installation… 1/ Les déserts médicaux, pour vous, c’est… Les participants sont invités, tour à tour, à présenter oralement leur définition du désert médical. Si l’expression a l’avantage d’être imagée, la réalité ne recouvre pas que le manque de ressources médicales disponibles mais des réalités bien plus larges. La perception du « désert médical » est ainsi trop souvent limitée à un manque de médecins traitants alors que celui-ci traduit des problématiques d’accès à la santé plus globales. Les participants relèvent : L’absence de relations entre les hôpitaux et les soins de ville Les statuts des médecins qui influent sur leurs pratiques et leurs tarifs La notion de distance parfois sous-estimée selon les particularités territoriales (ex en milieu rural) Les délais de rendez-vous pouvant être parfois très longs à cause de l’inadéquation entre l’offre et la demande L’inadaptation des plages horaires en fonction de l’activité des usagers. Le manque de professionnels variés sur des rayons de 6 km pour chaque usager 2/ Si vous deviez interpeller les élus pour une meilleure organisation territoriale, quels seraient vos arguments : La tâche n’est pas simple puisqu’elle interroge la légitimité des RU à pouvoir interpeller directement les élus. Il s’agissait d’abord d’identifier les instances dans lesquelles il est possible d’agir et de qualifier le rôle des élus dans cette organisation territoriale de santé. Les participants rappellent la fonction essentielle des associations d’usagers et le devoir de ces dernières à entretenir des relations de proximité pour être force de proposition et faire évoluer le système de santé. Recenser et faire remonter les besoins sont de véritables enjeux (par exemple : déficit des services d’urgence, mise en place de lits spécifiques comme ceux des soins palliatifs…). Les RU actifs en Commission des Usagers ou en Conseil Territorial de Santé assurent une mission très importante de défense et de plaidoyer. Construire des argumentaires avec des axes précis leur donnerait des moyens d’intervenir auprès des professionnels, des élus et du grand public. 3/ Le CISS ARA, et les RU, proposent pour l’accès de tous les Français à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire national... Dans ce dernier tour de table, les participants sont invités à proposer des actions que le CISS-ARA pourra soutenir ou développer demain. Tenue d’un observatoire par le CISS-ARA sur les délais d’attente, les tarifs, les prises en charge des demandes non programmées et les besoins des usagers Interrogation de la liberté d’installation des médecins Développement des activités mixtes hospitalières et libérales pour un meilleur service à l’usager Recensement de projets innovants afin de permettre leur transférabilité à l’échelle régionale voire nationale : bus santé, télémédecine… Travail avec les collectivités territoriales à la promotion de l’exercice collectif, coordonné et pluridisciplinaire des activités de santé (lien fort avec la région et les politiques d’aménagement du territoire) Veille sur la mise en place des Conseils Territoriaux de Santé et des Plateformes Territoriales d’Appui et notamment la présence des RU dans leur gouvernance. Mise en place de formations et de supports de communication à destination du grand public (exemple : guide santé pour chaque foyer) et notamment via le numérique. Déploiement d’actions interassociatives de prévention en direction de la jeunesse Ces propositions devront être débattues aussi souvent que possible avec les élus.