Tracteur : achat ou location

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Tracteur : achat ou location
Tracteur : achat ou location ?
Le poste le plus important des coûts de mécanisation est le
poste « traction ». Il représente 1/3 du coût total. Pour en
réduire la charge, plusieurs options sont possibles. La réflexion doit se faire préférentiellement au moment où se pose
la question du renouvellement du tracteur : achat en propre
neuf ou occasion, achat en copropriété ou en Cuma, location
ou délégation des travaux ?
A quoi ça sert ?
L’équipement de traction permet de faire face aux
travaux des champs ou d’élevage.
Les conséquences de l’investissement sont à analyser
en termes de trésorerie, de fiscalité et de temps de
travail.
A quoi ça ne sert pas ?
A valoriser un excès de trésorerie.
A se passer d’une réflexion sur une optimisation fiscale.
A résoudre un manque de main d’œuvre.
Repères de coût et de temps
Avec les repères MECAFLASH (voir tableau p7), il est
possible de calculer les besoins de temps en gros
tracteur sur l’exploitation, à partir de l’assolement et
des tonnages de fourrages récoltés. Ce besoin peut
être comparé aux temps annuels réalisés par le matériel de traction de l’exploitation.
il est souhaitable d’envisager un achat d’occasion, un
achat en commun (Copropriété ou Cuma), une location ou une délégation (voir page 4).
Selon la nature de l’investissement, d’autres points
sont à prendre en considération :
• pour un tracteur neuf : regarder l’intérêt et le coût
des options proposées qui sont sources de dérapage du prix, préciser le délai de livraison et les
conditions de paiement,
• pour un achat en copropriété : choisir la forme juridique de l’achat (Cuma, copropriété) et se donner
un règlement intérieur pour organiser l’utilisation et
assurer l’entretien régulier,
• pour un achat d’occasion : s’assurer de l’état et du
bon entretien du matériel.
Quelles alternatives ?
Il existe plusieurs types d’achat mais l’alternative
complète est de déléguer le maximum de travaux.
Conditions d’efficacité
Les points suivants sont à étudier lors de tout investissement en matériel :
• s’assurer de la cohérence de la chaîne de mécanisation (déjà présente ou envisagée),
• préciser le besoin de puissance,
• préciser les exigences de fonctionnalité (tracteur de
culture ou d’élevage),
• s’assurer des possibilités de maintenance assez
proches,
• bien négocier la reprise et l’achat du matériel,
• prendre en compte les plus-values éventuelles sur la
revente du matériel,
• calculer l’ensemble des conséquences en terme
de trésorerie sur plusieurs exercices, avec les perspectives d’autres investissements, avec les prélèvements sociaux. Il existe aussi la possibilité de justifier les DEFI par du cheptel.
Pour un tracteur neuf, les heures d’utilisation optimales pour rentabiliser l’achat se situent autour de
800 heures par an. En ETA ou Cuma avec chauffeur,
un maximum de 1 300 heures peut être atteint. Si le
besoin de temps est largement inférieur à 800 heures,
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Il faut plus de 800 h/an d’utilisation pour rentabiliser cet
investissement.
Acteur en élevage laitier, j’analyse, j’agis > Mécanisation des cultures, de l’élevage Décembre 2011
EXTR
AIT
Les coûts Mécaflash ne prennent en compte la main d’œuvre que pour l’ensileuse et la moissonneuse-batteuse
Documents pour aller plus loin
• Etude Stratégies d’investissements –
Chambres d’agriculture de Bretagne 2002,
actualisée 2011 (www.synagri.com)
• Coûts d’utilisation des matériels agricoles
Chambre Régionale d’agriculture de Normandie, Juin 2009 (www.cra-normandie.fr)
• Guide des prix de revient des Cuma, FRCuma
Ouest, Janvier 2011 (www.ouest.cuma.fr)
• Coûts et temps MECAFLASH,
(www.mecaflash.cuma.fr)
La meilleure alternative à l’achat est de déléguer le maximum de travaux
Décembre 2011 Acteur en élevage laitier, j’analyse, j’agis > Mécanisation des cultures, de l’élevage 7

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