Les investissements directs à l`étranger au Ghana en 2014
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Les investissements directs à l`étranger au Ghana en 2014
Les investissements directs à l’étranger au Ghana en 2014 Résumé En 2014, les investissements directs à l’étranger (IDE) au Ghana ont progressé de 4,1% pour s’établir à 3,36 Mds $. Le pays se maintient dans le peloton de tête des pays récipiendaires en Afrique subsaharienne, confirmant ainsi son statut de pôle d’attractivité et de stabilité pour les investisseurs internationaux. L’exploration et la production dans le secteur des hydrocarbures sont les éléments moteurs de cette dynamique. I/ Le Ghana reste une des principales destinations pour les IDE en Afrique subsaharienne Le Ghana est dans le peloton de tête des destinations d’IDE en Afrique subsaharienne selon les données de la CNUCED, confirmant une tendance constante de ces dernières années. Avec 3,36 Mds$ investis en 2014, le pays se situe en 5ème position derrière l’Afrique du Sud (5,71 Mds$), le Congo (5,5 Mds$), le Mozambique (4,9 Mds$), et le Nigéria (4,69 Mds$). L’année 2014 a marqué une progression de 4,1% des flux en valeurs (3,23 Mds$ en 2013). Le Ghana a attiré 7,9% des flux entrants totaux d’Afrique subsaharienne, chiffre stable par rapport à l’année passée. Le Ghana renforce sa position en Afrique de l’Ouest alors que la sous-région connaît un fort ralentissement des IDE entrants (-10,2% à 12,76 Mds $ après une baisse de 13% en 2013). Le pays concentre désormais plus d’un quart (26,3%) des flux entrants de la zone, grâce aux investissements dans le secteur des hydrocarbures notamment. Cette position renforcée du Ghana est essentiellement la conséquence de la forte diminution des IDE au Nigéria (-47,3% au cours des deux dernières années) en raison du ralentissement économique et de l’incertitude politique traversés par ce pays. Le Ghana confirme ainsi sa position de pôle de stabilité et de porte d’entrée pour les investisseurs dans la région. Le stock d’IDE ghanéen est estimé par la CNUCED à 23,21 Mds$ fin 2014, soit 4,9% du stock total en Afrique subsaharienne. Au cours des 25 dernières années, le pays a pris une place de plus en plus importante dans la région. En 1990, le Ghana représentait moins de 1% du stock d’IDE (319 M$) ; en 2000, c’était 1,4% (1,55 Mds$). La découverte de gisements d’hydrocarbures en 2007 puis leur exploitation à partir de 2010 a fortement accru l’attractivité du pays auprès des investisseurs internationaux. Concernant les investissements sortants, le Ghana reste encore un investisseur marginal à l’échelle de l’Afrique subsaharienne avec 12 M$ d’IDE émis en 2014 (sur un total de 11,4 Mds$ dans la région). A titre de comparaison, les trois premiers pays émetteurs sont l’Afrique du Sud (6,94 Mds $), l’Angola (2,13 Mds $), et le Nigéria (1,6 Mds $). II/ La Chine est le premier investisseur au Ghana Juillet 2015 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU GHANA SERVICE ECONOMIQUE D’ACCRA 1 Deux pays, la Chine et les Pays-Bas, ont été à l’origine de près de deux tiers des investissements au Ghana en 2014. Selon le Ghana Investment Promotion Centre (GIPC), la Chine a été le premier investisseur dans le pays en 2014 avec 46% des IDE émis. La Chine participe notamment au financement de grands projets d’infrastructures tels que le barrage de Bui ou l’usine de gaz d’Atuabo, tous les deux inaugurés fin 2014. Les Pays-Bas, partenaire économique traditionnel du Ghana, sont à l’origine de près de 20% du total des investissements. Le niveau d’investissement très élevé de ces deux pays a permis de compenser la baisse chez les partenaires historiques que sont les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Confirmant une tendance des dernières années, les investissements interafricains se développent avec l’Afrique du Sud (distribution, mines, télécom), le Nigéria (banques, immobilier) et l’Île Maurice présents parmi des 10 principaux pays investisseurs au Ghana. La CNUCED avait déjà souligné cette tendance l’an dernier en notant que 26% du stock d’IDE au Ghana était d’origine africaine en 2011. La France devrait rester un investisseur relativement modeste en 2014. Pour rappel, les IDE émis en 2013 au Ghana se sont élevés à près de 200 M$ selon les données de la Banque de France. Au vu de l’absence de projet important enregistré, le montant devrait se situer dans le même ordre de grandeur sur l’année passée. III/ Les secteurs des hydrocarbures et de l’électricité devraient jouer un rôle moteur Les secteurs de l’industrie et des services ont concentré la grande majorité des investissements étrangers selon le Ghana Investment Promotion Center (GIPC) (respectivement 44% et 41% du total des investissements). Le secteur des télécommunications a reçu 8% des investissements, alors que les secteurs du tourisme et de l’agriculture sont largement en retrait avec des parts ne dépassant pas 1% du total. Le secteur des hydrocarbures devrait continuer à être le moteur des investissements dans le pays pour les années à venir. Le démarrage de l’exploitation des champs pétrolifères de TEN et Sankofa, respectivement en 2016 et 2017, devrait se traduire par un afflux important d’investissements privés. Tullow (Royaume-Uni) et Kosmos Energy (Etats-Unis), les opérateurs du champ de Jubilee, ont cependant dû geler leurs opérations d’exploration sur le champ de TEN suite à un conflit juridique sur les frontières maritimes entre la Côte d’ Ivoire et le Ghana. ENI (Italie) et Vitol (Pays-Bas) ont signé début 2015 un accord de plus de 7 Mds$ avec le GoG pour le développement et l’exploitation du champ de Sankofa, avec une prise en garantie de la Banque mondiale. Pour ce secteur, le GoG s’efforce de réserver aux entreprises ghanéennes une part importante de contenu local afin de favoriser une croissance plus « inclusive » favorisant le développement d’un tissu productif dans le pays. D’importants investissements sont également attendus dans le domaine de la production électrique. Le déficit dans la génération d’électricité au Ghana (500 MW de capacités manquantes) et la croissance constante de la demande rendent nécessaires d’importants investissements. Face aux difficultés financières actuellement traversées, le GoG cherche à attirer des capitaux privés à travers des producteurs indépendants (IPP) pour augmenter l’offre d’électricité. De nombreuses entreprises étudient la possibilité d’investir au Ghana, dont EDF (200 MW, prévu pour 2017/2018) ou General Electric (375 MW, prévu pour 2018/2019). Cependant, la mauvaise santé financière des entreprises publiques ghanéennes dans le secteur, notamment au niveau de la distribution avec ECG, pourrait constituer un frein à la réalisation de ces projets. Juillet 2015 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU GHANA SERVICE ECONOMIQUE D’ACCRA 2 Annexes 10000 9000 IDE entrants (M$) 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 2009 2010 Afrique du Sud 2011 2012 Mozambique 2013 Nigeria Ghana 2014 Congo Le Ghana et les principales destinations d’IDE en Afrique subsaharienne (2014) Source : CNUCED Afrique du Sud Mozambique Nigeria Ghana Zambie Congo Autres 13% 37% 12% 11% 13% 8% 6% Répartition des flux d’IDE entrants en Afrique subsaharienne (2014) Source : CNUCED Clause de non-responsabilité - Le service économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication. Juillet 2015 © DG Trésor AMBASSADE DE FRANCE AU GHANA SERVICE ECONOMIQUE D’ACCRA 3