COMMENT POSER LES PIEDS POUR ETRE EFFICACE EN

COMMENT POSER LES PIEDS POUR ETRE EFFICACE
EN ATHLETISME
Compte-rendu du colloque de Daniel LAIGRE, le 28 mars 2008 à Saint Lô.
Préambule
Ce colloque répond à une demande d’entraîneurs ayant le désir de se rencontrer, d’affiner des
connaissances et d’échanger. Je sais que je m’adresse à des entraîneurs hyperinvestis dans leur
passion et qui n’ont que peu de temps pour se former. J’ai donc choisi ce créneau horaire pour que
vous puissiez venir (après un entraînement), ce thème est donc un prétexte pour entamer un cycle de
rencontres…
Introduction
Pourquoi le pied ? Si vous observez les posters d’athlétisme vous constatez qu’ils montrent des
athlètes en suspension, en esquive de barre… Ces images polluées par l’esthétisme négligent
l’appui du pied sur le sol qui a provoqué l’efficacité de ce geste.
1-
Jeu de création et de restitution des force
Il faut appuyer sur le sol pour créer l’énergie , celle-ci sera ensuite , par l’intermédiaire de ce
pied restituée au corps . Il faut s’équilibrer pour se propulser. Quels sont les groupes musculaires
concernés ?
le jambier antérieur : à l’échauffement, il est indispensable de mettre un peu de marche
athlétique pour muscler le jambier antérieur. Ce muscle permet d’armer le pied pour avoir meilleur
« rebondi ».
Note : les entraîneurs, plutôt que de se consacrer à des tâches administratives, doivent être
particulièrement vigilants à l’échauffement de leurs athlètes car ces points importants sont négligés
voire « sabotés » par les jeunes.
-
les jumeaux : exercices jambes tendues.
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Les soléaires : exercices jambes pliées.
2-
Notion de proprioception
Pour passer de l’équilibre au déséquilibre puis à la propulsion, l’athlète doit sentir ses pieds
(proprioception).
Equilibre : pour sentir les capteurs au niveau des pieds, il faut fermer les yeux : la recherche
d’enrichir la proprioceptivité passe par des exercices en aveugle.
Exemple : courir plus vite les yeux fermés
Sauter plus loin les yeux fermés (élan réduit)
3-
Travail d’équilibre du pied
Varier sur les appuis, les surfaces, les repères…
les appuis : 1 pied, 2 pieds, avec chaussures, nus pieds, statique (dans bac à sable), statique
(dans le tapis) , dynamique...
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les surfaces : piste, sable, tapis, pelouse…
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les repères : yeux ouverts, yeux fermés, au sol, en hauteur (barrière de steeple)
Attention, il faut varier, la routine tue le plaisir. Courir pieds nus sur herbe peut être un remède à la
périostite. GUNTHER était capable de prendre son élan de poids sur une barrière de steeple, tant ses
appuis étaient sûrs.
4-
La pose du pied
Attaque talon = marche
Plat
= poids et impulsion longueur
Plante
= départ en starts
Pointe
en plante),
= impulsion finale de la foulée.(j’ai enlevé sprint car la pose de pied en sprint se fait
A l’entraînement, il faut faire vivre ces 4 situations aux athlètes.
La simple consigne, qui demande de faire reculer le pied dans la chaussure, peut permettre de passer
progressivement d’un cycle arrière à un cycle avant.
Donner à l’athlète l’image de la lame- ressort, solide et alignée afin de courir en tension sans plier
(lutter pour ne pas se déformer).
Ne pas oublier que l’athlète a une confiance absolue envers son entraîneur, ce dernier doit faire en
sorte pas une recherche toujours plus fine de ne pas tromper cette confiance.
Dans tout exercice, il devra penser à la progressivité. Ne pas oublier que la pliométrie
(bondissements) peut être plus dangereuse musculairement que la musculation avec charges.
Attention donc à la pliométrie avec des contre hauts élevés. Dans les entraînements hebdomadaires,
mieux vaut 6 fois 1H que 3 fois 2H.
Conclusion
Le mouvement athlétique part du pied.
Il convient d’en connaître le juste fonctionnement.
Il convient d’éduquer ce pied.
Il convient d’en optimiser son fonctionnement.
Avoir du pied çà s’acquiert.
Un exemple pour finir : un gain d’efficience de 2cm pour un coureur de fond, lui fait gagner 120m
sur 10000m et 500m sur marathon.
Résumé du colloque, terminé le 5 juin 2008
Pierre DOMEC