Bolivie La Paz 2011x - Région Rhône

Transcription

Bolivie La Paz 2011x - Région Rhône
EXPLORA, RHONE ALPES
Rapport de fin de séjour
La Paz, Bolivie
Melissa Del Conte
15/08/2011
Université Catholique de Lyon
INTRODUCTION
Lors du deuxième semestre de Master 2 en Management Interculturel et
Communication Evènementielle à l’ESTRI, Ecole Supérieure de Traduction et de
Relations Internationales à Lyon, les étudiants doivent trouver un stage pour valider
leur cinquième année et obtenir leur diplôme de Master 2. Ce stage peut être effectué en
France comme à l’étranger, et il en revient aux étudiants de le chercher par leurs
propres moyens, bien que l’université puisse nous apporter son aide en cas de
difficultés.
J’ai choisi d’effectuer mon stage en Bolivie pour des raisons personnelles, afin de
découvrir une culture différente et de vivre une nouvelle aventure durant quelques
mois, tout en évoluant professionnellement et en remplissant les exigences de mon
université. J’ai donc trouvé un stage dans un institut de langues à La Paz en Bolivie pour
trois mois, dont je vais vous exposer brièvement les points les plus importants, et qui
pourraient voue être utiles si vous désirez vous aussi partir à l’étranger.
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VIE PRATIQUE
1. Logement
Concernant le logement, je n’ai pas eu de difficulté car ayant de nombreux amis
sur place, j’ai eu la chance de pouvoir loger chez eux durant la totalité de mon séjour.
Cependant, l’institut de langues dans lequel j’ai effectué mon stage offre des
« homestay », des familles d’accueil sûres et habituées à recevoir des voyageurs.
L’institut a une liste de contact, chaque famille accueillant une à plusieurs personnes,
ayant chacune des conditions différentes (loyer plus ou moins cher en fonction de la
maison, de la demi-pension, etc.). Les loyers sont d’à peu près 100 à 200 euros par mois.
2. Argent
Le thème de l’argent est probablement le plus agréable : la Bolivie est l’un des
pays les moins chers du monde. La monnaie nationale est le boliviano, et 1 euro équivaut
environ à 10 bolivianos. La vie est quasiment dix fois moins chères qu’en France, on
prend le taxi trente minutes pour seulement 60 bolivianos, autrement dit 6 euros, et on
mange facilement pour 20 bolivianos, ou 2 euros. Le plus grand billet est celui de 200
bolivianos, soit 20 euros, et avec celui-ci vous êtes riche ! On peut facilement vivre
décemment pour 5 à 10€ par jour. Les dollars américains sont acceptés dans de
nombreux magasins, les prix ne sont d’ailleurs parfois qu’affichés en dollars. Attention à
la fausse monnaie qui circule un peu partout dans le pays. Pour disposer de bolivianos,
vous pouvez soit retirer de l’argent avec votre carte de crédit dans les distributeurs
(soyez prudent, des caméras sont parfois cachées pour lire votre code avec votre
numéro de carte et l’utiliser à votre insu), soit changer une autre monnaie dans les
bureaux de change (casas de cambio) que l’on trouve facilement. Ne compter pas sur
votre carte bancaire pour payer tous vos achats, la plupart des choses se règle en liquide,
et se sont souvent de très petites sommes, qui ne valent pas le coût d’utiliser votre carte
et de payer les taxes à chaque fois.
3. Santé
Pour votre santé, voyez avec votre assurance santé en France, de façon à ce
qu’elle vous couvre durant la période où vous êtes à l’étranger. Veillez à garder les
notes et facturas des médecins ou hôpitaux si malheureusement vous avez à y aller
durant votre séjour, afin de les envoyer à votre complémentaire santé à votre retour
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pour être remboursé. Pensez cependant à toujours prévoir votre trousse de
médicaments comprenant paracétamol, Spasfon, médicaments en cas de diarrhée
(très courant du fait de la différence d’alimentation) et autres essentiels. Veillez à ne
jamais boire l’eau du robinet et à ne pas trop manger de produits vendus dans la rue,
l’hygiène manque et rend les touristes malades à tous les coups.
4. Télécommunications
Pour communiquer avec les vôtres durant votre séjour, le plus facile et
totalement gratuit reste internet avec Skype si vous apportez votre propre ordinateur. Il
y a le wifi dans quelques établissements, sinon vous pouvez acheter une clé Tigo qui
vous apporte une connexion en tout lieu. Si vous n’avez pas d’ordinateur, il est toujours
possible de se connecter depuis les bureaux ENTEL ou les cybercafés, ou vous payer à la
minute et qui sont bons marché (environ 4Bs/heure, soit 0,40€). Pour la communication
téléphonique, vous trouverez des centres d’appels internationaux un peu partout dans
les villes. Les prix varient de l’un à l’autre, mais un exemple de celui où j’allais : 0,50Bs la
minute, autrement dit vous appelez 10 minutes pour 0,50€. Pensez au décalage horaire,
5 heures de moins qu’en France en hiver, et 6 heures de moins en été.
5. Stage
J’ai trouvé mon stage en tapant simplement sur Google « internship in Bolivia ». Je
suis rentré en contact avec la personne en charge de l’institut, nous avons eu un
entretien vidéo via Skype, et nous sommes resté en contact par email jusqu’à mon
arrivée. Nous avons signé la Convention de stage avant mon départ afin de bien
délimiter les accords et conditions du stage. C’est à vous de négocier la durée, les
conditions de payement, horaires, etc en fonction des exigences de votre université et de
l’entreprise à l’étranger. Il faut savoir qu’en Bolivie les stages ne sont généralement pas
rémunérés. L’entreprise m’a offert le transport quotidien et le logement dans une de leur
famille d’accueil. L’institut dans lequel j’ai effectué mon stage est assez international : la
majorité du personnel est bolivien, mais il y a également des américains et des
européens. Les relations ont été très bonnes dès le premier jour où ils m’ont accueillie
avec une petite réception en me présentant à mes nouveaux collègues.
6. Vie quotidienne
Le climat est très varié en Bolivie, et il est directement lié au relief et aux zones
géographiques du pays. Il faut également penser que les saisons sont inversées aux
notres puisque l’on est dans l’hémisphère sud. La Paz connaît un hiver (d’avril à
septembre) très ensoleillé, avec un ciel grand bleu presque tous les jours, pluie très rare,
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mais froid la nuit, surtout en juillet et août (jusqu’à 0°). Le reste de l’année est la saison
des pluies où il fait plus chaud (20°). Il faut savoir qu’en Bolivie ils n’ont pas -ou très
rarement- le chauffage dans les maisons ! C’est assez fou quand on sait qu’ils vivent à
presque 4000 mètres d’altitude dans les zones andines. Pensez donc à emporter des
vêtements chauds. Les plaines du centre du pays sont environ à 25° toute l’année sauf en
juillet et août où il fait plus frais. L’Amazonie au nord et les plaines de l’orient comme
Santa Cruz sont très humides, donc leurs températures sont amplifiées : l’été (notre
hiver) est insupportable avec des chaleurs suffocantes, et l’hiver parait glacial avec ses
vents violents mais ne descend en fait pas en dessous de 10°. Le désert de sel au sud
connaît quant à lui des températures très froides allant jusqu’à -30°. La meilleure
période est la saison sèche, d’avril à octobre, mais préparez vous à tous types de
situation.
Le point le plus épineux est sans doute le problème du transport. Les routes ne
sont pas encore toutes asphaltées, très peu de trains, de longues distances souvent
accessibles qu’en bus ou voiture. La saison sèche est préférable pour circuler car la pluie
rend les chemins glissants et boueux. Vous pouvez louer une voiture avec un permis
international à demander avant votre départ. Pour louer un 4x4 pour 7 jours sans
chauffeur, cela vous revient environ à 350€, pour une voiture normale, comptez 30€ par
jour. Cependant la conduite en ville est infernale, les règles ne sont pas tout à fait les
mêmes qu’en France, c’est la loi du plus fort, donc je vous déconseille de conduire vousmêmes. Les bus sont les plus utilisés pour voyager longue distance. Très bon marché et
très nombreux, vous avez le choix entre des bus normaux ou des bus « coche-cama »
dans lesquels les sièges s’inclinent jusqu’à en faire un lit, on vous donne des couvertures,
et ils sont vraiment confortables, sauf sur les routes non asphaltées bien sûr qui vous
secouera fortement. Les avions sont très pratiques puisqu’ils vous économisent un
maximum de temps : La Paz-Rurrenabaque 18h de bus mais 1h d’avion ! Comptez
environ 60€ pour un aller La Paz-Santa Cruz. En ville, les transports en commun sont
assez précaires. Les taxis sont les plus chers, cependant très bons marché pour nous,
comptez 2€ pour un voyage de 10-15minutes. Préférez les « radio-movil », certains taxis
pouvant vous dépouiller de votre argent et objets de valeur, surtout la nuit. Il y a ensuite
les trufi, un taxi où entrent 6 personnes avec le chauffeur : 3 devant et 3 derrière ! Peu
confortable mais très bon marché. Les minibus sont des camionnettes avec destination
écrites sur le pare-brise. Faites leur signe et elles s’arrêteront et vous déposeront où
vous le voulez sur leur trajet. Encore moins cher mais encore moins confortable.
La cuisine bolivienne n’est pas particulièrement variée, mais elle décline sous de
nombreuses formes les ingrédients dont elle dispose. Beaucoup de poulet, riz, pommes
de terre et de soupes. Le poisson n’est pas fréquent vu la situation géographique du
pays. Goûtez cependant au ceviche, une soupe de poisson froide péruvienne qui se
mange au déjeuner. Evitez de manger en trop grande quantité vos premiers jours à La
Paz ou dans les régions de l’Altiplano, l’altitude ralentissant la digestion. La nourriture
est très bon marché, et vous trouverez des menus américains ou européens un peu
partout. Ne manquez pas les jus de fruits frais présents dans tous les restaurants qui
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sont délicieux, et goûtez à des jus de fruits que nous n’avons pas, tel que le jugo de
tumbo.
BILAN ET SUGGESTIONS
Avant mon départ, ni la région ni mon établissement universitaire ne m’ont
vraiment encadré ni préparé au voyage, excepté le fait de savoir que je pouvais postuler
pour la bourse Explora. J’ai dû me préparer moi-même en recherchant quelles étaient les
choses indispensables à effectuer avant le départ (visa, vaccins, assurance maladie, etc.),
dont j’ai trouvé les réponses sur internet. De plus, ayant déjà effectué un voyage en
Bolivie quelques mois auparavant, je savais plus ou moins à quoi m’attendre sur
plusieurs plans.
Cette expérience à l’étranger a été très enrichissante du point de vue culturel. En
effet, la culture est totalement différente, mais c’est surtout le fait de vivre plusieurs
mois dans un pays du tiers monde qui vous ouvre les yeux sur de nombreuses choses et
modifie votre façon de penser. Bien sûr cela peut être parfois difficile, et à la fin de mon
séjour j’avais assez envie de rentrer, car il est difficile de venir d’un pays développé et de
vivre dans un pays si différent et si primitif en comparaison. Cependant, c’est cela qui
rend l’expérience unique et intéressante. Cela m’a fait réfléchir quant à mes projets
professionnels, et j’ai décidé de chercher une profession dans une organisation
culturelle ou internationale.
Quelques conseils pour les étudiants partant à l’étranger :
• Bien préparer son voyage avant le départ en termes de visa, passeport, santé,
argent, etc.
• Une fois là-bas, faire des photocopies des documents importants tel que le
passeport, et ne jamais porter les originaux sur vous, laissez-les dans un endroit
en sécurité.
• Ne pas boire l’eau du robinet si vous partez dans les pays du tiers monde.
• Ne quittez pas vos bagages des yeux et fermez les avec des cadenas.
La Bourse Explora est une aide précieuse, n’hésitez pas à la demander en cas de
besoin et remplissez toutes les procédures afin de l’obtenir en totalité. La région nous
aide, aidons-la à améliorer ses services.
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