Rapport Bolivie MD - Région Rhône

Transcription

Rapport Bolivie MD - Région Rhône
Marc Durandeu (Dossier 149985 / QSPBST)
Stage infirmier à l’étranger :
La Bolivie
Du 01/02 au 05/03/2016
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Sommaire
Sommaire
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Introduction :
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La vie sur place
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Le logement
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L’argent
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La santé
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La télécommunication
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Le stage
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La vie quotidienne
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Le stage
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La préparation
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Le Bilan du séjour
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Les suggestions
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Conclusion
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Introduction :
Avoir l’opportunité de faire un stage à l’étranger au cours d’études supérieures est une
chance.
Cette chance, je l’ai saisie !
En effet, la possibilité d’aller confronter mon savoir, savoir faire et savoir être auprès de
professionnels et de patients d’un autre pays, d’une autre culture est fort intéressante et
enrichissante.
Ainsi je suis partis 5 semaines, accompagné d’un collègue étudiant infirmier, en itinérance
dans deux provinces de Bolivie : Ayata et Chuquini.
Toutes les connaissances et les techniques acquises en France ont été à la fois une force
pour moi lors de ce stage, mais aussi une réelle source de frustration lorsque les faits sur
place étaient en inadéquations avec ma vision de français et ce que j’avais appris. C’est là
que s’est joué toute la richesse de la rencontre, de l’échange !
Dans ces quelques pages, vous pourrez toucher du bout du doigt cette réalité qui a été la
mienne pendant ces 5 semaines : un toute autre réalité !
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La vie sur place
Le logement
Lors de cette période nous avons été logés ensemble, en chambre mise à disposition par
les autorités des villages qui nous accueillaient.
Le gîte, comme le couvert, était gratuit.
Les conditions de logement ont beaucoup fluctué d’un village à l’autre, passant d’une
chambre avec salle de bain privative à une autre n’ayant pas ces commodités.
L’argent
La monnaie locale est le bolivianos. Pendant ce séjour, 1 euro équivalait à environ 7,5
Bolivianos, et le niveau de vie sur place étant inférieur à celui de France, la vie sur place
n’a pas été trop coûteuse.
Dans les petits villages il nous fallait avoir un peu de monnaie, aussi nous en avons retiré
dans une grande ville (La Paz) avant notre départ.
La santé
La Bolivie possède une couverture sociale seulement pour les enfants de moins de 5 ans,
les femmes enceintes et les personnes de plus de 60 ans.
Les communautés (villages) possèdent un « centro de salud » (1 médecin + 1 infirmière)
ou un « puesto de salud » (1 infirmière).
La télécommunication
Dans les régions reculées que j’ai visité, la plupart des opérateurs téléphoniques ne
passaient pas, sauf un qui est plus implanté « ENTEL »
C’est pour cela que j’ai opté pour l’achat d’une carte pré-payée afin d’être un minimum
joignable par les personnes en charge de nous sur place et les autorités. Coût carte SIM :
10 Bs (1 euros 30 cts) + recharge de 50 bolivianos (6 euros 50 cts).
Pour l’accès à internet, nous n’avons pu nous connecter qu’une fois de retour dans une
grande ville, afin de donner des nouvelles à nos proches et à notre IFSI..
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Le stage
Le stage a été trouvé par l’association Alzea sur Lyon , via une correspondante sur place.
Les horaires des centres de santé où nous avons pratiqué étaient les suivantes :
- du lundi au vendredi : 8h30 - 12h30 / 13h30 - 18h30
- samedi : 8h30 - 12h30
Bien loin de nos 35 heures hebdomadaires françaises, cela m’a permis de me mettre plus
rapidement dans le bain et de trouver ma place.
Le stage n’était pas rémunéré, mais nous avions prévu un budget convenable.
Le travail se faisait en collaboration avec le médecin du centre et l’infirmière, les entretiens
avec les patients étaient quasiment tout le temps avec eux car malgré ma pratique de
l’espagnol, certains parlaient le « Quechua » ou « Aymara » afin de garantir aux patients
des soins de qualité et une attention particulière.
La vie quotidienne
Le climat :
Au mois de Février, c’est la saison des pluies en Bolivie. Le stage devait se dérouler sur
l’altiplano (au dessus de 4000 mètres d’altitude), région froide et sèche, et j’avais prévu
des vêtements chauds en conséquence, mais la deuxième partie du stage s’est déroulée
en région tropicale avec des températures au dessus de 30°C !
Le pays étant très escarpé, il peut y avoir de très grandes différences de températures
d’un endroit à un autre.
Le rythme de vie :
Les Boliviens ne sont pas ponctuels et c’est peu de le dire. Il a fallu m’armer de patience à
plusieurs moments et me demander si j’avais bien compris l’horaire, ou pire avoir peur
d’être abandonné.
En fait, ils nous donnaient rendez-vous par exemple à 10h pour une réunion et cette
réunion ne commençait pas avant 13h et pendant ce temps on attendait, sans savoir
quand aurait lieu cette réunion. Ou des lieux de rendez-vous pour partir à un endroit, mais
avec des heures de retards!
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Les transports :
Pour atteindre les villages reculés dans lesquels se trouvaient les centres de santé, de
longues heures de « route » (en fait de piste, voir de chemin à peine carrossable…)
étaient nécessaires.
En ville, le minibus est roi, tous les citadins s’entassent dans ces petits véhicules qui
sillonnent la ville de long en large pour à peine 1Bolivianos (0,13cts).
La nourriture :
La nourriture principale est le riz, les patates, le maîs, le quinoa et le poulet, tout cela
accompagné de soupes de bouillon de viande et de piments. Malheureusement, il les
légumes et les fruits ne sont pas dans leurs habitudes alimentaires.
Néanmoins, dans les régions tropicales, il a été possible de consommer quelques fruits
(bananes, pommes, pastèques, oranges, papayes).
Les loisirs :
Lors des weekend, entourés de paysages à couper le souffle, j’ai pu faire quelques
ballades et randonnées dans cette nature luxuriante.
Et en période de carnaval, boire quelques bières et alcool local avec les habitants de la
région, danser un peu et rigoler.
Des anecdotes:
Pendant la période du carnaval, invité à célébrer cet évènement avec les autorités locales
et les différentes communautés boliviennes. Il faut savoir que les boliviens boivent
beaucoup de bière dans leurs traditions, une personne tourne avec sa bouteille et va offrir
des verres à boire à qui il souhaite, et au final tout le monde boit dans le même verre.
Avec cette bière, les boliviens aiment aussi mâcher des feuilles de Coca. Pour ne pas les
offusquer, j’ai jouer le jeux et bu de la bière dans le même verre que tout le monde et
mâcher les feuilles de coca qu’ils m’offraient. C’est qu’après, en discutant avec un des
habitants, heureux de voir des européens infirmiers, que j’ai su que dans son village
beaucoup de personnes avaient la tuberculose et que lui même l’avait.
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Autre anecdote, comme la bas, en Bolivie, les infirmiers hommes ne doivent pas être
nombreux, je pense, que dans l’esprit de chacun il a été difficile de comprendre qui nous
étions vraiment et la plupart des habitants et des patients nous appelaient « docteur ».
Dans le village, comme nous ne passions pas inaperçu, les gens nous interpellaient en
nous parlant de leurs problèmes de santé en s’adressant à nous comme si nous étions
des médecins ; d’autres nous suppliaient de les opérer ou de leur payer leur chirurgie.
Le stage
La préparation
L’idée de partir faire un stage à l’étranger est née rapidement dès le début du cursus
infirmier, lorsque l’école nous a parlé de cette possibilité de faire un stage infirmier dans
un autre pays.
Le choix de départ se tourne vers un pays d’Afrique et plus particulièrement le Sénégal,
toutefois avec la conjoncture politico-sociale actuelle de toute l’Afrique, notre école a
rapidement mis son véto sur ce type de destination.
Toutefois, motivés pour découvrir le « Monde infirmier » avec un collègue de l’IFSI, nous
nous sommes tournés vers l’Amérique du Sud, et c’est dans cette optique mais aussi un
peu par hasard également que nous sommes entré en relation avec l’association Alzea,
spécialiste des stages à l’étranger et notamment la Bolivie.
Le Bilan du séjour
Ce séjour en Bolivie a été particulièrement enrichissant, tant au niveau personnel qu’au
niveau professionnel.
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Avoir la chance de voir une autre façon de vivre, une autre manière de soigner est une
opportunité extraordinaire qui a été rendu possible grâce à l’association Alzea, notre IFSI
et la région Rhône Alpes..
Lors de ce stage, outre les missions infirmières classiques (petits soins, injections,
distribution de traitement, préventions en tout genre…) nous avons eu l’opportunité de
faire un travail expressément demandé par le responsable de la région où nous nous
trouvions : un état des lieux des structures de soin.
Ainsi, armés de stylos, bloc-notes et d’un appareil photo, nous avons fait un inventaire
précis des besoins en terme de matériels et de professionnels dans le domaine de la
santé.
Ce dossier a été ensuite présenté au responsable de la région en fin de stage. Il sera le
point de départ d’un travail de modernisation des structures de soin et il a fait aussi germé
en nous une idée …
Cette expérience m’aura permis d’améliorer ma pratique de la langue latine et plus
particulièrement « l’espagnol ».
Sur place la principale difficulté était l’organisation ! En effet, tant au niveau des
administrations qu’au niveau humain, la Bolivie peut paraître très désorganisée pour un
européen.
Les horaires de rendez-vous ne sont que très rarement respectés, ainsi cela nous est
arrivé plusieurs fois d’attendre de longues heures pour une réunion, un transport ou
simplement pour manger.
Toutefois, ce « mauvais » côté bolivien n’a pas entaché notre soif d’apprendre et notre
curiosité ; ainsi sur place est née l’idée de créer, une fois revenu en France, une
association. Celle-ci servira à créer un lien entre les ONG boliviennes et européennes afin
de faciliter l’envoi de matériel et de fonds.
Les suggestions
Cette expérience à l’étranger, m’a donné envie de recommencer. Il y a tellement de
choses à apprendre des autres et l’impression d’être utile aux autres, c’est un échange.
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Cela permet également de se rendre compte quels sont réellement les difficultés du pays
avec ces propres caractéristiques, politiques et culturels.
J’espère une fois mon diplôme d’infirmier en poche, pouvoir faire ce genre de voyage en
tant que bénévole pour une association ou pour mon plaisir personnel.
Pour un prochain départ, nous essaierons de vivre aussi pleinement ce voyage ! En effet,
malgré quelques petits tracas qui peuvent aussi se produire ici en France, il n’y a rien
dans l’organisation même que nous ne changerions. Tout s’est déroulé « presque »
comme prévu.
Conclusion
Un stage splendide, voilà ce qui resume nos 5 semaines en Bolivie.
Tout est parti d’une idée commune dans notre petite école infirmière (la plus petite de
Lyon), mais très différente de celles des années précédentes.
Deux étudiants partant pour la Bolivie était une première, à la fois pour notre institut de
formation mais aussi pour l’association Alzéa qui ne s’occupait alors que de stage de type
« commerce international ».
Malgré les mésaventures rigolotes au final et la nourriture qui nous a valu quelques
désordres intestinaux, ce fut une aventure formidable qui à fait naitre, outre l’envie de la
réitérer, un besoin de créer ici en France quelque chose pour aider le peuple bolivien dans
ses besoins en terme de santé : une association d’entre-aide !
C’est avec grande joie que nous parlons et échangeons aujourd’hui sur ce périple, sur ce
« rendez-vous en terre inconnue », et que nous partageons nos anecdotes et nos photos.
et c’est avec enthousiasme que nous encourageons quiconque souhaite se lancer dans
cette aventure qu’est le stage à l’étranger.
Enfin, un dernier mot pour vous remercier, vous la région Rhône-Alpes (et Auvergne
maintenant…) sans qui se projet aurait eu plus de mal à aboutir.
Forts de cette expérience, nous terminons sereinement notre cursus scolaire et entamons
notre nouvelle vie professionnelles avec des rêves et des projets plein la tête.
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