Bolivie, LA PAZ - BERGERON, Céline - 2013 - Région Rhône

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Bolivie, LA PAZ - BERGERON, Céline - 2013 - Région Rhône
Rapport de fin de séjour
Stage
Céline Bergeron
Master 2 LEA Analyse de Crise et Action Humanitaire
Université de Savoie
Année universitaire : 2012-2013
SOMMAIRE
Introduction ................................................................................................................................... 1
I Vie pratique ................................................................................................................................. 1
Logement ................................................................................................................................................ 1
Argent...................................................................................................................................................... 2
Santé........................................................................................................................................................ 2
Télécommunications ............................................................................................................................... 3
Stage…………………………………………………………………………………………………………………………………………………..3
Vie quotidienne....................................................................................................................................... 3
II Bilan et suggestions.............................................................................................................. 4
Bilans professionnels et personnel ......................................................................................................... 4
Suggestions ............................................................................................................................................. 4
Introduction
Avant de commencer ce rapport de fin de séjour, je tiens à remercier le conseil général de RhôneAlpes de m’avoir permis de bénéficier de la bourse Explo’ra Sup sans laquelle je n’aurais pu réaliser
cette expérience à l’étranger.
Le stage s’est déroulé du 1er Avril au 30 Août 2013 à La Paz, en Bolivie. Ce dernier est un pays
d’Amérique latine entouré par le Brésil, le Paraguay, l’Argentine, le Chili et le Pérou. La Bolivie est
une République démocratique divisée en neuf départements. A noter que la Bolivie est tristement
connue pour son taux de pauvreté qui s’élève à 60%, faisant de ce pays le plus pauvre d’Amérique du
Sud. La population bolivienne est multi-ethnique et sa langue principal est l’espagnol bien que les
langues aymara et quechua soient également très pratiquées. Je souhaite également donner
quelques précisions supplémentaires quant à mon lieu de stage, La Paz. Cette ville située à une
altitude de 3 660 mètres est le siège du gouvernement bolivien et est considérée comme la capitale
administrative du pays.
Dans le cadre de mes études, je me suis intégrée à une ONG afin de mettre en pratique les
connaissances accumulées lors de mes études et mettre un premier pied dans le monde du travail.
L’institution dans laquelle je me suis intégrée est Solidaridad Internacional, une fondation espagnole
qui a pour objectif principal de lutter pour les Droits Sexuels et Reproductifs des femmes ainsi
qu’une vie sans violence en Bolivie.
Durant ces cinq mois, j’ai occupé un poste d’appui technique qui m’a permis d’observer, d’apprendre
et de mettre à exécution mes connaissances en gestion de projet et inter-culturalité tout en
améliorant mon espagnol.
I Vie pratique
Logement
Pour chercher un appartement, il suffit d’acheter n’importe quel journal qui contient des annonces.
A noter qu’il y a peu d’annonces sur Internet.
La plupart des étrangers vivent dans le quartier de Sopocachi de La Paz qui pourrait être comparé au
quartier des affaires. C’est un quartier assez sûr et tranquille. Personnellement, je vivais dans un
autre quartier, celui de Miraflores. Il se trouve au nord du quartier de Sopocachi. C’est aussi un
quartier relativement calme mais le climat y est un peu plus frais car plus sujet au vent.
Il n’est pas chose facile de trouver un appartement à La Paz pour une durée de 5 mois. En effet, les
contrats se font généralement pour une période d’un an. De plus, la plupart des propriétaires ont
tendance à augmenter le prix du loyer lorsqu’ils savent que vous êtes étranger.
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Si cela est possible, il est préférable de visiter les appartements avec un bolivien qui se rendra vite
compte si vous vous faites avoir ou non et pourra vous aider à négocier le prix du loyer avec le
propriétaire.
De plus, lors de mes recherches d’appartement, les logements se retrouvaient souvent dans les
extrêmes. En effet, il s’agissait soit d’une petite pièce avec salle de bain sans cuisine, soit d’un très
grand appartement assez luxueux (voire avec jacuzzi). Il s’est donc avéré difficile de trouver un juste
équilibre.
En ce qui concerne les prix, je payais 1300 bolivianos, soit environs 135 euros pour un appartement
près du centre ville avec une cuisine et de l’eau chaude pour la douche. Pour la caution, on m’a
demandé un loyer d’avance.
Il faut savoir qu’en Bolivie, le chauffage n’existe pas et l’eau du robinet est généralement froide, sauf
dans les appartements assez récents où l’eau chaude est désormais accessible au robinet. A cela
s’ajoute le fait que la ville se situe à 3 600 mètres d’altitude, les hivers sont donc assez rudes.
Argent
L’argent est le boliviano. A l’heure actuelle, un boliviano a une valeur d’environ 9 euros. Il faut savoir
qu’en Bolivie tous les paiements se font en liquide, il faut donc bien se renseigner auprès de sa
banque avant de partir concernant la somme que l’on peut retirer au distributeur chaque semaine,
afin de ne pas avoir de mauvaise surprise.
Même si tous les paiements se font en liquide, il est déconseillé de sortir avec plus de 300 bolivianos
car les vols sont fréquents.
Santé
Vivre à 3 660 mètres d’altitude n’est pas forcément évident. Certaines personnes souffrent du « Mal
Aigu des Montagnes » (MAM) qui est un syndrome de souffrance, lié à une montée trop rapide en
haute altitude, à l'absence d'acclimatation et à une sensibilité personnelle plus ou moins importante.
Il s’agit d’une maladie fréquente touchant des gens en bonne santé mais exposés à un
environnement extrême de haute altitude. Son incidence est variable, mais augmente très
rapidement avec l'altitude ; elle serait de 15 % à 2 000 mètres d'altitude et de 60 % à 4 000 mètres.
Ce mal apparaît après un délai de quelques heures en altitude ; il régresse avec l'acclimatation. Les
principaux symptômes sont des céphalées, des nausées, de l’insomnie, de la fatigue générale, des
vertiges, des troubles de l’équilibre, des difficultés respiratoires et de l’inappétence. . Il est conseillé
de consommer la feuille de coca, sous forme d’infusion (maté de coca) ou mâchée, afin d’apaiser les
symptômes.
Personnellement, je n’ai pas expérimenté les vomissements, qui sont les symptômes les plus
courants, mais tout au long de mon séjour, j’ai subi une fatigue constante ainsi que des vertiges.
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Télécommunications
Il existe de nombreux call center ou cyber, où il est possible de se connecter et faire des appels
nationaux et internationaux. Les prix y sont généralement peu élevés puisque la plupart des boliviens
ne possèdent pas de téléphones fixes ou Internet qui sont très onéreux.
Stage
Comme sans doute beaucoup d’autres étudiants, j’ai trouvé mon stage en faisant des recherches sur
Internet. Après avoir échangé quelques mails avec mon futur chef, j’ai passé un entretien via Skype
afin de constater ma motivation et mon niveau d’espagnol et pour ma part d’obtenir de plus amples
informations sur l’institution et la mission qui me serait confiée. Il m’a été stipulé, dès le début, qu’il
ne me serait pas possible d’obtenir une rémunération (d’où l’importance des bourses).
Lors de mon stage, j’occupais un poste d’appui technique. Mes tâches étaient donc extrêmement
variées (communication, logistique, administration…). Cela m’a donc permis d’appréhender les
différents postes possibles dans une ONG et de ne pas connaître la routine. En contre partie, comme
les missions étaient variées, je n’ai pas pu me spécialiser dans un domaine spécifique. C’est un choix
qui n’est pas à prendre à la légère lors du choix de stage. Personnellement, je ne le regrette pas car
cela m’a permis de me donner un premier aperçu global du fonctionnement des ONGs.
Quant à mes relations de travail, elles ont été très amicales. J’ai eu la chance de travailler avec des
personnes très ouvertes et sympathiques qui ont su m’accueillir chaleureusement. En outre, les
relations professionnelles sont beaucoup moins formelles en Bolivie qu’en France. Par contre, la
ponctualité est peu respectée en Bolivie. La plupart des gens arrivent facilement avec 15 minutes de
retard à un rendez-vous professionnel (voire une heure) ou tout simplement ne pas se présenter au
rendez-vous fixé sans vous avertir. Il faut donc être assez flexible.
Mes horaires de travail étaient les suivantes ; 8h30-12h30 et 14h30-18h30.
Vie quotidienne
Bien que La Paz soit une ville très polluée, elle n’en reste pas moins une ville agréable à vivre. En
effet, les weekends sont très souvent régis par de nombreuses festivités ou animations.
Pour se déplacer en ville, le moyen de transport le plus utilisé est « la movilidad », une sorte de mixte
entre un bus et un taxi. Il y a un parcours fixe mais c’est au passager de décider où il veut s’arrêter (à
un croisement, un feu de signalisation, lorsque la « movilidad » est coincée dans les bouchons…). Les
taxis, un peu plus onéreux sont aussi très utilisés. Il est conseillé d’emprunter des radios taxi, c‘est à
dire des taxis qui affichent un numéro de téléphone. De plus, il est fortement recommandé de se
déplacer en taxi durant la nuit car il peut s’avérer dangereux de se promener de nuit, d’autant plus si
vous êtes seul.
A noter, que La Paz va introduire des bus en ville à partir d’octobre prochain. Les tarifs seront sans
doute un peu plus élevés qu’avec les « movilidad ».
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Concernant la nourriture, la viande est un élément central. Il est donc préférable d’aimer la viande
car il est assez difficile de trouver des plats sans viande. De plus, la gastronomie bolivienne est assez
riche et diversifiée. Il est également conseillé de ne pas consommer la nourriture des vendeurs
ambulants ou des vendeurs de rue car les conditions d’hygiène y sont peu respectées. Il n’est donc
pas rare d’être malade après avoir mangé leurs produits.
II Bilan et suggestions
Bilans professionnel et personnel
Bilan professionnel : Ce stage restera une très bonne expérience dans ma vie professionnelle. En
effet, cela m’a donné un point de vue nouveau sur le monde du travail. Même si j’ai, bien
évidemment, déjà eu d’autres expériences professionnelles (restauration, banques…), c’était la
première fois que je m’approchais de si près de mon future domaine professionnel.
J’ai enfin pu mettre en pratique toutes les connaissances acquises au cours de ces dernières années à
l’université ainsi que l’apport de mes différentes expériences professionnelles.
Bilan personnel : Grâce à cette nouvelle expérience, j’ai eu l’opportunité de rencontrer et d’échanger
avec de nombreuses personnes possédant une culture très différente de la mienne. Cela a été très
enrichissant de pouvoir s’immerger dans cette culture, de s’adapter aux conditions de vie, aux us et
coutumes.
Je me sors grandi de cette expérience qui m’a permis de découvrir un autre horizon et de poser un
regard différent sur ce monde et sur moi-même.
Suggestions
Bien que les bourses soient une aide indispensable, le financement a été ma principale
préoccupation. En effet, même si le niveau de vie est beaucoup plus faible en Bolivie, partir vivre cinq
mois dans ce pays (ou dans n’importe quel autre pays) implique forcément de nombreuses dépenses
avant et après le départ comme le billet d’avion, l’assurance, le loyer, l’électricité, l’eau, quelques
ustensiles pour s’installer (un peu de vaisselle, draps, plaques électriques…). D’autant plus que les
bourses deviennent la seule ressource de revenue puisqu’en France, nous avons la chance de pouvoir
bénéficier des APL en complément des bourses.
De plus, ce stage à l’étranger m’a permis de me rassurer quant à mon choix personnel et
professionnel de travailler en relation avec l’Amérique Latine et donc de connaître la « réalité du
terrain ».
En ce qui concerne le rôle de l’Université, elle a été d’une aide précieuse puisque l’Université de
Savoie encadre et guide les étudiants tout au long du processus et ce avant, pendant et après le
séjour.
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Pour les futurs étudiants qui vont partir soit dans le cadre d’un échange international soit dans le
cadre d’un stage, je leur conseillerais de ne pas choisir leur destination au hasard et de ne pas
négliger leur préparation avant le départ. Un séjour de plusieurs mois à l’étranger nécessite
beaucoup de préparation aussi bien en ce qui concerne la culture (je recommande de se renseigner
le plus possible sur les us et coutumes du pays d’accueil afin de ne pas se sentir trop perdu en
arrivant) que le climat, la géographie ( vivre à 3 600 mètres ne s’improvise pas), la gastronomie
(avant de partir, je savais qu’il me serait difficile d’apprécier la gastronomie bolivienne qui se
compose presque exclusivement de viande alors que je n’aime pas la viande). En résumé, plus on
prend le temps de se renseigner sur le pays avant de partir et de se préparer à d’éventuels sacrifices
(dans mon cas, manger de la viande, eau chaude uniquement pour la douche, ne pas pouvoir faire de
sport pendant 5 mois à cause de l’altitude…), moins il y aura d’appréhension et plus l’arrivée sera
facilitée.
Le bilan de ce séjour en Bolivie est plus que positif. Cela restera une très belle expérience
professionnelle et personnelle.
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