fiche procédure disciplinaire contrats aidés
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fiche procédure disciplinaire contrats aidés
FICHE CONSEIL Mise à jour : juin 2012 RECTORAT Gérard DONEZ IA-IPR Vie scolaire Philippe CHATENET Guillaume BISELLACH-ROIG Isabelle MAROSZ Service juridique Sanctions et procédure disciplinaire applicables aux personnels recrutés sous contrat aidé (Contrat unique d’insertion - Contrat d’accompagnement dans l’emploi) 1. Les sanctions Constitue une sanction toute mesure, autre que les observations verbales, prise par l’employeur à la suite d’un agissement du salarié considéré par lui comme fautif, que cette mesure soit de nature à affecter immédiatement ou non la présence du salarié dans l’entreprise, sa fonction, sa carrière ou sa rémunération. En application de l’article L.1321-1 du code du travail, la nature et l’échelle des sanctions que peut prendre l’employeur doivent être inscrites dans le règlement intérieur. Modèle d’article à insérer dans la rubrique « Personnel » du règlement intérieur : « Pour les personnels recrutés sous contrat d’avenir ou d’accompagnement dans l’emploi, tout comportement considéré comme fautif par le chef d’établissement, pourra, en fonction de sa nature et de sa gravité, faire l’objet de l’une des sanctions énumérées ci-après par ordre d’importance : - avertissement blâme ou rappel à l’ordre mise à pied (c’est-à-dire suspension temporaire du contrat de travail sans rémunération) rupture anticipée de contrat sans préavis pour faute grave En matière disciplinaire, le salarié bénéficie des garanties de procédure prévues par le code du travail (articles L.1332-1 à L. 1332-5). » La rupture anticipée du contrat n’est possible pour faute que si celle-ci revêt le caractère d’une faute grave. Elle constitue une sanction1. Notion de faute grave : La faute grave rend impossible le maintien du lien contractuel, et par conséquent le maintien du salarié dans l’établissement. Nécessité pour l’employeur de réagir rapidement, faute de quoi, si un délai trop long s’écoule entre la faute et l’engagement de la procédure de licenciement, le juge considère que la faute grave n’est pas caractérisée. Exemples : Des absences délibérées et réitérées non justifiées, le vol, l’abus de confiance pourront constituer une faute grave. En revanche, ni la maladie, ni l’insuffisance professionnelle ne sont constitutives d’une faute grave. 1 A cet égard, avant d’envisager la rupture anticipée du contrat, on veillera à d’abord s’assurer que le pouvoir disciplinaire n’est pas déjà « épuisé », c’est-à-dire qu’une sanction (mise à pied par exemple) n’a pas déjà été prise par l’employeur pour la même faute. 2. La procédure disciplinaire Cette procédure est notamment définie par l’article L.1332-1 du code du travail. ETAPES DE LA PROCEDURE REMARQUES Convocation écrite Par lettre recommandée avec AR Ou par lettre remise en main propre contre décharge Doit être remise dans un délai maximum de deux mois à partir du jour où l’employeur a eu connaissance des faits fautifs Convocation du salarié à l’entretien préalable (sauf si la sanction envisagée est un simple avertissement : dans ce cas, l’employeur n’est pas tenu d’observer la procédure de l’entretien préalable) Dans l’hypothèse d’une rupture anticipée du contrat, la convocation : Pour les autres sanctions, la convocation : doit préciser expressément dans son objet que la rupture anticipée est envisagée, la date, l’heure et le lieu de l’entretien ; doit mentionner la faculté pour le salarié de se faire assister par une personne de son choix, y compris un conseiller extérieur à l’établissement ; doit préciser l’adresse des services où cette liste de conseillers est tenue à la disposition des salariés doit indiquer l’objet, la date, l’heure et le lieu de l’entretien ; doit mentionner la faculté pour le salarié de se faire assister par la personne de son choix au sein de l’établissement Délai minimum de 5 jours ouvrables Délai après remise en main propre ou présentation de la lettre au salarié Entretien préalable Faire connaître au salarié le ou les motifs de la sanction envisagée. Mais la sanction ne doit pas être signifiée lors de l’entretien. Recueillir les explications du salarié Délai La sanction ne peut intervenir moins d’un jour franc (ou deux jours ouvrables en cas de rupture anticipée du contrat) ni plus d’un mois2 après le jour fixé pour l’entretien La sanction doit être motivée et notifiée par écrit à l’intéressé. Notification de la sanction Par lettre recommandée avec AR Ou par lettre remise en main propre contre décharge dans un délai maximum d’un mois après la date de l’entretien La notification donne des indications précises et exhaustives des motifs de la sanction (fondement juridique en référence au Code du travail ; date, lieu et nature des faits) Information de l’ASP Toute rupture de contrat doit impérativement être signalée à l’ASP par l’employeur dans un délai de sept jours francs. Ce délai d’un mois expire à 24h00 le jour du mois suivant qui porte le même quantième que le jour fixé pour l’entretien. A défaut d’un quantième identique, le délai expire le dernier jour du mois suivant à 24h00. Lorsque le dernier jour de ce délai est un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé, le délai est prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant 2