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NOTE :
Événements à venir
Bulletin
Le
Dans le présent Bulletin,
le genre masculin est utilisé
sans aucune discrimination
et uniquement dans le but
d’alléger le texte.
26 au 28 juillet. Colloque international sur la psychologie en santé mentale –
Cheminement d’une profession : perspective et défis, Bangalore, Karnataka, Inde.
7 et 8 août. Colloque international sur le leadership dans
un monde en changement, Subang, Malaisie.
Une publication du site OrientAction
www.orientaction.ca
26 au 28 septembre. Troisième conférence internationale sur les
pédagogies et l’apprentissage, Brisbane, Queensland, Australie.
Vol. 4, N 1
Printemps 2007
o
2 octobre. Rencontre annuelle secondaire-cégep du Service régional
d’admission au collégial de Québec (SRACQ), Québec, Québec.
10 au 13 octobre. Salon Éducation, Montréal, Québec.
12 et 13 octobre. Salon Formation Carrière, Montréal, Québec.
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gratuits, dont le Bulletin.
17 au 19 octobre. 1er Congrès mondial de la
santé émotionnelle, Montréal, Québec.
23 octobre. Journée des utilisateurs de REPÈRES,
Société GRICS, Sherbrooke, Québec.
Ne manquez pas la prochaine
édition qui sera publiée à
l’automne et n’hésitez pas à nous
soumettre un article qui pourrait
intéresser vos collègues.
25 octobre. Forum d’automne de la Fondation de
l’entrepreneurship, Québec, Québec.
1er novembre. Journée des utilisateurs de REPÈRES,
Société GRICS, Montréal, Québec.
20 novembre. Rencontre annuelle secondaire-cégep du Service régional
d’admission au collégial de Montréal (SRAM), Montréal, Québec.
Quelles sont les questions à se poser pour bien intervenir?
Orientation et santé
mentale : Quelles sont les
questions à se poser pour
bien intervenir? . ..................... 1
La fonction publique,
la gestion des ressources
humaines et…une formation
en orientation.......................... 4
Agir autrement en
orientation scolaire :
l’intervention de groupe......... 6
Sondage OrientAction 2006 :
Une excellente participation
et quelques résultats ............. 8
Des forums
très inspirants!....................... 10
OrientAction est le fruit d’un partenariat entre Contact Point
et la Société GRICS et bénéficie du soutien financier de
The Counselling Foundation of Canada
Faites-nous part de vos
commentaires et suggestions
en écrivant à :
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Téléphone (418) 528-7387 • Fax (418) 643-8968
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Tout le matériel soumis au Bulletin OrientAction devient sa propriété. Les auteurs peuvent évidemment réutiliser leur texte en mentionnant que leur article a été publié
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nécessairement adoptés par OrientAction. La présentation de programmes, de produits et de services n’implique pas qu’OrientAction approuve tous ces éléments.
Orientation et santé mentale :
Test en ligne :
Bilan Interqualia de
santé émotionnelle .............. 12
Viv : Visites virtuelles
d’entreprises et de
milieux de travail................... 14
Événements à venir............... 16
— par André Parent, c.o.
L’orientation auprès des personnes ayant des troubles de santé
mentale présente certaines particularités que le conseiller doit
connaître. Cet article propose quelques pistes de réflexion visant à
lui permettre d’adapter sa pratique aux besoins spécifiques de ces
personnes et à leur réalité.
La personne est-elle en mesure
de suivre une formation ?
Le but premier d’une démarche
d’orientation est généralement le choix
d’une carrière, c’est-à-dire, ultimement,
l’intégration au marché du travail. Cette
insertion est habituellement, mais pas
toujours, précédée d’une période de
formation. Il paraît utile de rappeler ce
fait avant de poursuivre parce que, lorsque
l’on intervient auprès de personnes
ayant des troubles de santé mentale, le
processus ne se solde pas nécessairement
par l’inscription à un programme de
formation. Souvent, d’autres solutions
comme un stage ou une démarche de
recherche d’emploi sont privilégiées.
Plusieurs personnes vivant avec une
problématique de santé mentale présentent
une vulnérabilité au stress qui pourrait
rendre un effort intellectuel soutenu ou
l’adaptation au milieu scolaire difficiles,
particulièrement lorsque la personne a
connu antérieurement des difficultés
scolaires. Il se pourrait aussi qu’un retour
aux études entraîne un déménagement
dans une autre ville, un endettement
supplémentaire ou un bouleversement de
la vie familiale susceptibles d’engendrer un
stress plus grand encore. Une résurgence
ou une aggravation des symptômes de la
maladie serait alors à craindre.
Il importe donc de s’assurer que l’état de
santé de la personne est stable et qu’elle
est en mesure de composer avec les effets
d’un retour aux études avant d’envisager
cette option.
…suite à la page 24
CANNEXUS 2007
La Conférence canadienne de
développement de carrière
16, 17 et 18 avril 2007
Toronto / Markham Conference Center & Spa
présenté par :
1er octobre. Journée des utilisateurs de REPÈRES,
Société GRICS, Québec, Québec.
www.cannexus.ca
Après la formation, la personne
pourra-t-elle exercer sa profession ?
La réalité du monde scolaire et celle
du marché du travail sont indissociables.
Cependant, même si la personne obtient
son diplôme, cela ne signifie pas pour
autant que ses tentatives d’intégration
au marché du travail seront couronnées
de succès. Chacun de ces deux milieux a
ses exigences particulières. Une personne
étudiant en infographie peut fort bien
réussir à l’école où l’accent est mis sur la
créativité, mais éprouver plus de difficulté
à s’adapter au rythme trépidant et aux
échéanciers serrés qui prévalent dans le
milieu de l’imprimerie.
Il faut également considérer la
médication qui pourrait entraîner
certains effets comme un ralentissement
psychomoteur, des difficultés à se
concentrer ou à s’éveiller le matin ou
encore des pertes de mémoire. Tout cela
peut empêcher l’exercice d’un métier qui
correspond parfaitement, par ailleurs, aux
intérêts, aux aptitudes et à la personnalité
de l’individu.
Quelles sont les ressources dont
dispose la personne pour réussir
sa formation et son intégration au
marché du travail ?
Beaucoup de gens qui ont une
problématique de santé mentale doivent
prendre quotidiennement leur médication.
C’est justement cette dernière qui leur
permet de mieux fonctionner, d’où
l’importance d’une prise de médication
régulière pour pouvoir entreprendre
différents projets.
De nombreux essais peuvent être
nécessaires avant de trouver le type de
médicament et le dosage adéquats pour
permettre à la personne d’occuper un
emploi. Par conséquent, s’assurer la
collaboration de son psychiatre ou de
son médecin, de même que celle d’autres
professionnels comme le psychologue, le
travailleur social ou l’éducateur spécialisé
qui gravitent autour d’elle, peut contribuer
au succès de la démarche d’orientation.
Cela permet au conseiller de mettre en
place des ressources qui pourront faciliter
l’insertion de la personne aussi bien en
milieu scolaire qu’au marché du travail.
De plus, leur aide peut s’avérer précieuse
2 • Bulletin OrientAction
pour mieux cerner les limitations de la
personne, leurs effets sur le rendement
scolaire et professionnel de même que
les accommodements nécessaires pour
contrer ces inconvénients.
En
milieu
scolaire,
certains
établissements d’enseignement mettent à
la disposition des étudiants handicapés des
services d’aide à l’intégration. La personne
pourra ainsi bénéficier de mesures comme
l’octroi de délais pour remettre ses travaux
ou passer ses examens, ou encore l’aide
à la prise de notes qui favoriseront sa
réussite scolaire.
Côté travail, il existe divers organismes
faisant partie du Regroupement des
organismes spécialisés pour l’emploi des
personnes handicapées (ROSEPH) qui
ont pour mandat d’aider les gens aux
prises avec un handicap à intégrer le
marché du travail. Parmi ces organismes,
mentionnons ÉquiTravail, le seul service
externe de main-d’œuvre spécialisé en
santé mentale, déficience intellectuelle et
troubles envahissants du développement
reconnu par Emploi-Québec sur le
territoire du Québec métropolitain
et de Portneuf. Par l’intermédiaire de
ses conseillers, la personne présentant
un handicap du psychisme dûment
diagnostiqué pourra avoir accès aux
programmes de subvention conçus pour les
personnes handicapées tels que le contrat
d’intégration au travail (CIT), le Fonds
SPHÈRE-Québec ou le Programme de
développement de l’employabilité pour
l’intégration des personnes handicapées
au sein de la fonction publique
(PDEIPH). Cela lui permettra d’offrir à
l’employeur une compensation financière
pour la perte de productivité, la période
plus longue d’adaptation en emploi
et le besoin accru d’encadrement que
peuvent entraîner ses limitations. Notons
que seuls les organismes membres du
ROSEPH sont habilités à évaluer le
niveau d’employabilité et à présenter
les demandes de subvention pour les
programmes mentionnés.
Outre ces organismes offrant des
services d’orientation et de recherche
d’emploi aux individus vivant des troubles
de santé mentale, la personne pourrait
également utiliser des ressources telles que
les services de démarrage d’entreprise, les
groupes d’entraide ou d’autres organismes
membres de l’Alliance des groupes
d’intervention pour le rétablissement en
santé mentale (AGIR) qui proposent
du soutien en situation de crise, dans
la communauté, pour la défense des
droits, etc.
Le conseiller souhaitant assister la
personne dans sa démarche d’orientation
ou de recherche d’emploi aura tout intérêt
à être bien renseigné afin d’utiliser ces
ressources à bon escient et de référer la
personne au besoin.
Quel impact la problématique
de santé mentale a-t-elle sur la
démarche d’orientation ?
Il est important de mentionner que
les premiers symptômes des troubles
mentaux surviennent habituellement
pendant la vingtaine, alors que la personne
est encore au collège ou à l’université ou
fait son entrée sur le marché du travail.
Au moment où elle consulte, elle a
peut-être développé certaines craintes
quant à une éventuelle insertion scolaire
et professionnelle en raison d’échecs
répétés.
Ces craintes peuvent, parfois plus que les
symptômes eux-mêmes, rendre l’insertion
ardue parce qu’elles affectent l’image de
soi et la perception des capacités.
Enfin, comme toujours, il importe
de tenir compte de la réalité de chaque
personne. Des options apparemment
idéales pourraient se révéler inacceptables
pour elle parce qu’elles entraînent une
insécurité importante. Ainsi, certains
individus souffrant d’un trouble anxieux
pourraient être particulièrement sensibles
aux solutions comme un retour aux études
non financé par Emploi-Québec. « Et si
ce choix n’était pas le bon », peuvent-ils
penser? Décrocher de l’assistance emploi
signifierait pour eux perdre leur statut
de personne handicapée (contraintes
sévères) avec toute la sécurité et la stabilité
financière que cela peut comporter. Ou
alors, ils peuvent préférer un emploi
manuel même s’ils ont une formation
universitaire parce qu’un travail routinier
leur semble moins anxiogène qu’une
profession exercée dans un marché du
travail compétitif.
Cette perception, d’ailleurs, peut ne pas
être très réaliste, pas plus que celle que
la personne a du monde scolaire ou du
marché du travail. Toutefois, il convient de
prendre la peine de vérifier ses hypothèses
par exemple, des mini questionnaires
d’intérêts qui seraient disponibles en
ligne, mais dont l’interprétation se ferait
par la suite avec le conseiller. Viv devrait
aussi faire un arrimage entre les métiers
qu’il présente et les profils d’intérêts selon
certaines typologies comme Holland ou
Cursus. Cela permettrait d’avoir une autre
possibilité de recherche en plus de celles
déjà offertes par le site.
Par ailleurs, l’outil ne présente
actuellement que des entreprises de la
région de Montréal. La réalité économique
et professionnelle des autres régions n’est
donc pas représentée pour le moment.
Viv gagnerait à être le plus représentatif
possible de l’ensemble du marché du
travail québécois. Pour cela, il devra aller
chercher, outre des profils d’entreprises
d’autres régions, toutes sortes de milieux
de travail différents et moins connus du
grand public.
Nous
pouvons
également
nous
questionner sur l’accessibilité de Viv.
Pour le moment, seules les organisations
abonnées, tels certains carrefours jeunesseemploi de Montréal ainsi que quelques
écoles et organismes en employabilité,
peuvent en bénéficier. Les individus
n’y ont donc pas encore accès pour une
utilisation à domicile. L’engouement
pour cet outil permet d’espérer que Viv
trouvera un moyen d’offrir des codes
d’accès individuels.
Nous constatons aussi que la force
de Viv est vraiment d’être un outil
d’accompagnement, qu’il ne s’utilise
pas d’emblée par le participant tout
seul. Cependant, nous nuancerions
ce propos en disant qu’après plusieurs
navigations accompagnées du conseiller,
les participants deviennent de plus en plus
autonomes et ils prennent goût à ce type
d’exploration.
En terminant, la réalisation d’un outil
comme Viv est un modèle intéressant
de collaboration entre les organismes en
employabilité, le milieu scolaire et les
entreprises d’un territoire donné dans le
but de répondre aux besoins d’orientation
et d’insertion des jeunes tout en mettant
en valeur les forces socio-économiques de
la région. La satisfaction des partenaires
et l’intérêt des jeunes pour cet outil
permettent d’espérer que le site Viv
poursuivra son expansion au cours des
prochains mois et des prochaines années.
Son développement est effectué par
les carrefours jeunesse-emploi (CJE)
partenaires et par l’équipe du CJE du
Sud-Ouest, fondateur du projet. Les CJE,
de plus en plus nombreux à s’impliquer
dans le projet, créent des liens avec les
entreprises de leur région et présentent
ces entreprises et leurs métiers sur le site
Viv. D’autres entreprises s’ajouteront
sur le site cette année afin d’ouvrir des
horizons nouveaux pour les jeunes. Viv est
un projet d’envergure qui est sur le point
de connaître un développement important
dans les prochaines années dans la grande
région de Montréal et ailleurs au Québec.
Il est intéressant de noter qu’une
formation sur l’outil Viv incluant un guide
d’utilisation et d’activités est disponible
pour permettre de maîtriser et d’optimiser
l’utilisation de Viv dans le cadre du travail
d’accompagnement à l’exploration du
marché du travail. C’est une formation
utile pour s’approprier l’outil, l’adapter aux
besoins de différentes clientèles et tirer
profit de toutes les possibilités qu’il offre.
Elle s’offre à peu de frais et inclut un droit
d’accès à Viv par la suite.
Pour plus d’information sur l’outil Viv,
vous pouvez rejoindre l’équipe Viv par
téléphone au (514) 934-2242 ou par courriel
à l’adresse suivante : [email protected].
Fella Zerrouki est conseillère en emploi
depuis cinq ans au Carrefour jeunesseemploi du Sud-Ouest et se spécialise
dans la démarche d’orientation scolaire
et professionnelle. Elle anime des ateliers
sur l’exploration du monde du travail et
les techniques de recherche d’emploi
et possède une vaste expérience dans
l’accompagnement des jeunes en
orientation et réorientation de carrière. Elle
complète présentement des démarches
pour intégrer l’Ordre des conseillers
et conseillères, psychoéducateurs et
psychoéducatrices du Québec.
Christmène Blaise est conseillère en
emploi et responsable du projet Chantier
d’accompagnement 16-17 au Carrefour
jeunesse-emploi du Sud-Ouest. En tant
qu’intervenante dynamique, elle anime
des ateliers sur l’exploration de carrière
et les techniques de recherche d’emploi,
offre des services de consultation en
rédaction du CV et possède une vaste
expérience dans la création d’ateliers et de
ressources éducatives.
Voici un aperçu de la présentation visuelle du site Viv.
www.orientaction.ca • 15
Viv : Visites virtuelles d’entreprises
et de milieux de travail
sur les liens existant entre les difficultés vécues par la personne et sa problématique de
santé mentale avant de sauter aux conclusions. Distinguer un comportement normal
d’un symptôme de la maladie mentale demande du doigté et de l’expérience, et ne
s’improvise pas spécialiste en cette matière qui veut. On court toujours le risque d’être
victime de ses propres croyances et préjugés sur la santé mentale.
Un outil pour explorer autrement le marché du travail
— par Fella Zerrouki et Christmène Blaise, conseillères en emploi
Conclusion
C
omme la plupart des conseillers
et conseillères peuvent le
constater, les jeunes ont parfois
de la difficulté à se représenter
la réalité du marché du travail et plusieurs
connaissent peu les entreprises de leur
milieu. Afin d’ouvrir une fenêtre sur ces
données pertinentes, les professionnels de
l’orientation de l’école secondaire SaintHenri de la Commission scolaire de
Montréal (CSDM) ont eu l’idée d’élaborer
un site Internet d’exploration du marché
du travail permettant de compléter les
outils d’orientation déjà utilisés. Pour ce
genre de projet, les intervenants de l’école
ont établi un partenariat avec d’autres
organismes de leur région. Ainsi, c’est
grâce au travail concerté des équipes du
Carrefour jeunesse-emploi du Sud-Ouest
de Montréal (CJESO), de l’école SaintHenri, du Regroupement économique et
social du Sud-Ouest (RESO) et des autres
partenaires fondateurs que la première
version du site Viv a été lancée à l’automne
2002. C’est le soutien financier de Service
Canada qui a permis la consolidation du
projet Viv .
Viv [ www.vivcjeso.info ] est un site Web
bilingue conçu pour mettre à la disposition
des élèves des écoles secondaires et des
collèges ainsi que des jeunes chercheurs
d’emploi un outil d’exploration leur
permettant de se familiariser avec la
réalité du marché du travail et d’explorer,
de façon virtuelle, des métiers et des
professions présentés par des entreprises
locales. Le cœur de ce site est constitué de
visites virtuelles d’entreprises et de milieux
de travail. Cet outil favorise également
la synergie entre les carrefours jeunesseemploi (CJE) et leur milieu (entreprises,
partenaires communautaires et scolaires).
Concrètement, le site présente des
portraits d’entreprises de la grande région
de Montréal, que ce soit une entreprise
d’insertion ou d’économie sociale, une
entreprise privée ou un organisme à
but non lucratif. Les entreprises font
14 • Bulletin OrientAction
connaître leurs attentes en matière de
main-d’œuvre et démystifient le marché
de l’emploi. L’objectif est d’informer les
jeunes sur leurs exigences, de soutenir la
persévérance scolaire, de favoriser le retour
aux études ou l’intégration au marché du
travail et, en bout de ligne, de commencer
aujourd’hui à contrer les pénuries de maind’œuvre. Viv présente les profils d’emploi
de ces entreprises, les compétences
qu’elles recherchent, leurs activités, leurs
perspectives de développement ainsi que
les formations demandées sous forme
de fiche descriptive. Par exemple, un
jeune qui aspire à être infirmier au bloc
opératoire peut avoir une idée précise de
ce milieu de travail au quotidien (aperçu
visuel, ambiance sonore, etc.). Dans le
cadre d’une démarche d’orientation, cela
peut inciter un jeune à effectuer un stage
d’exploration sur le terrain pour valider
son choix. Ainsi, les entreprises présentes
sur le site pourraient s’avérer être des
partenaires tout désignés pour accueillir
un stagiaire dans leur milieu.
Pour nous qui sommes conseillères en
emploi, Viv constitue un outil fort utile
dans notre travail d’accompagnement des
jeunes. Que ce soit pour une démarche
d’orientation ou pour une recherche
d’emploi, il nous fournit les informations
nécessaires afin de mieux cheminer avec
nos participants dans l’atteinte de leurs
objectifs. De plus, comparativement à
d’autres outils déjà existants, Viv permet
une immersion directe dans les milieux
de travail. Ainsi, le site offre plusieurs
réponses aux questions que se posent les
participants quant à leur retour aux études,
à leur démarche de recherche d’emploi
ou encore aux possibilités de stages ou
d’immersion linguistique au Canada et
à l’étranger.
Considérant que l’outil s’adresse
également aux élèves des écoles
secondaires, les concepteurs ont su adapter
le langage pour le rendre accessible tant
aux adolescents qu’aux jeunes adultes et
ils ont intégré des témoignages vidéo qui
ajoutent du dynamisme et de la convivialité
au site. Ces témoignages de travailleurs
en action à même leur lieu de travail
permettent d’en apprendre plus sur les
principales tâches effectuées, les aptitudes
et intérêts nécessaires, la formation
requise ainsi que l’environnement de
travail et le cheminement de carrière. Le
côté plus vivant des témoignages vidéo
accroche les jeunes et leur donne le goût
de se dépasser, de réaliser leurs rêves,
notamment en présentant des modèles de
travailleurs passionnés.
Sur le même site, une section sur la
connaissance de soi propose quelques
questionnements pouvant aider le jeune à
identifier certaines de ses caractéristiques
personnelles. Ainsi, à travers son
exploration de Viv, le visiteur peut
découvrir ce qu’il aime faire, dans quelle
entreprise il peut le faire, quelle formation
ou parcours est nécessaire pour le faire
ainsi que des liens pour approfondir cette
démarche.
De plus, un partenariat avec le site
Academos permet de faire des liens entre
les différents milieux professionnels
représentés dans Viv et une banque de
cybermentors, et offre ainsi la possibilité
aux jeunes utilisateurs de communiquer
par courriel avec un travailleur exerçant
le métier qu’ils aimeraient pratiquer
plus tard.
Enfin, dans le but de répondre aux
nombreuses questions des jeunes qui ont
envie de dépaysement, Viv rassemble
plusieurs références intéressantes pour
les jeunes qui souhaiteraient vivre une
expérience d’études, de stage ou de travail
à l’étranger.
Comme tout outil, Viv a également
des points à améliorer et quelques défis
à relever pour son développement. Pour
notre part, la section Connaissance de
soi est celle que nous utilisons le moins
sur le site. Peut-être que le concept
reste encore à travailler pour ajouter,
La démarche d’orientation se doit, avec une clientèle vivant une problématique de santé
mentale, de tenir compte à la fois des difficultés que pourrait vivre la personne en cours
de formation et de celles qu’elle pourrait connaître en emploi. Ces difficultés peuvent
être liées aussi bien aux symptômes qu’aux effets de l’état de santé des personnes. Les
limitations peuvent être compensées en partie grâce à l’aide de ressources ou programmes
divers, mais elles limitent tout de même les options sur le plan scolaire et professionnel.
Le choix de carrière peut également être influencé par l’idée que le conseiller et la
personne se font des capacités de celle-ci. Cette perception peut être erronée en raison
des préjugés liés aux troubles mentaux que le conseiller peut avoir ou des craintes parfois
démesurées de la personne. Cela peut altérer l’objectivité nécessaire au processus.
N’oublions pas que la personne aux prises avec une problématique de santé mentale est
autre chose qu’un diagnostic. Elle est d’abord une personne à part entière avec, outre ses
limitations, des forces, des aptitudes, des intérêts, des aspirations. Nous travaillons avec la
personne et les contraintes que peut induire un diagnostic.
Quoi qu’il en soit, le processus d’orientation demeure une étape où plusieurs réalités
différentes doivent être prises en compte parce qu’elles sont étroitement liées : celle de la
personne, celle du monde scolaire et celle du marché du travail.
Vous offrez des produits
ou des services en
lien avec le domaine
du développement
de carrière qui sont
susceptibles d’intéresser
les lecteurs et utilisateurs
du site OrientAction?
Informez-vous sur les
possibilités de vous
annoncer en écrivant à
[email protected]
Références :
Site Web d’ÉquiTravail
Site Web du Regroupement
des organismes spécialisés
pour l’emploi des personnes
handicapées (ROSEPH)
Site Web de l’Alliance des
groupes d’intervention pour le
rétablissement en santé
mentale (AGIR)
[ www.equitravail.com ]
[ www.roseph.ca ]
[ www.agirensantementale.ca ]
André Parent est conseiller d’orientation chez ÉquiTravail, un service d’aide à l’emploi
pour les personnes qui présentent des difficultés d’intégration au travail en raison
d’une problématique de santé mentale, de limitations intellectuelles ou d’un trouble
envahissant du développement. Équitravail offre également des services de démarrage
d’entreprise, de support à l’intégration et des groupes d’entraide pour les personnes en
emploi. Courriel : [email protected].
le rendez-vous des
conseillers branchés
www.orientaction.ca
www.orientaction.ca • 3
La fonction publique, la gestion des ressources
humaines et…une formation en orientation
Voici deux exemples de questions avec les choix de réponses correspondants.
1. Dans votre travail actuel, vous sentez-vous compétent?
— par Danielle Lahaie
Très peu
compétent
L
a fonction publique québécoise,
tout comme celle d’autres
provinces ou du fédéral, est un
employeur important, tant en
nombre d’employés qu’en diversité de
types d’emploi. Au Québec, par exemple,
on compte plus de 55 000 fonctionnaires
réguliers. Parmi les types d’emploi qui
y sont représentés, on retrouve des
menuisiers, des ingénieurs, des médecins,
des agents vérificateurs, des analystes
en informatique et bien d’autres. Les
raisons d’être des quelque 95 ministères
et organismes de notre province sont
très variées et le personnel y remplit une
mission d’intérêt public en raison des
services rendus à la population, services
financés par l’ensemble de la collectivité.
La prestation de travail de l’ensemble des
employés est encadrée par des règlements,
des lois, des règles d’éthique et une
déclaration de service aux citoyens. Ces
balises, mises en place pour s’assurer que
les services sont de la plus grande qualité,
misent sur l’intégrité et l’impartialité de
la fonction publique, renforçant ainsi la
confiance des citoyens et citoyennes.
Dans ce contexte, la gestion des
ressources humaines implique un certain
nombre d’enjeux particuliers. Par exemple,
l’influence du politique peut s’y faire sentir à
différents niveaux en fonction des priorités
dictées par la classe politique, elle-même
assujettie à la volonté des citoyens. De
plus, plusieurs réorganisations majeures qui
visent à rendre plus efficace la prestation des
services aux citoyens ont été mises en œuvre
au cours des années. Plus récemment, les
départs massifs à la retraite sont apparus
… même s’il existe une
culture particulière à la
fonction publique, la culture
organisationnelle varie d’un
ministère à l’autre selon les
missions qui y sont associées.
comme un défi particulièrement important
pour l’avenir. Enfin, même s’il existe une
culture particulière à la fonction publique,
la culture organisationnelle varie d’un
ministère à l’autre selon les missions qui y
sont associées.
De façon plus concrète, les directions
des ressources humaines des différents
ministères et organismes offrent des services
à une clientèle interne de deux types :
les gestionnaires et l’ensemble du personnel.
Les attentes et les besoins de ces deux
clientèles sont bien différents. Le conseiller
en gestion des ressources humaines (appelé
CGRH dans la fonction publique) joue un
rôle délicat, car il doit travailler avec des
personnes ayant des intérêts divergents, et
ce, dans un système très structuré (balises
mentionnées plus haut). Ce rôle l’amène à
servir à la fois de spécialiste (connaissance
des règles) et de conseiller, avec tout ce que
cela comporte de savoir, de savoir-faire et
de savoir-être. Il devient donc essentiel
de bien comprendre les personnes et de
pouvoir cerner les enjeux qui sont présents
dans chacune des situations.
Généralement, quatre grands types de
services sont proposés par les directions
des ressources humaines : la dotation
des emplois, les relations de travail, la
rémunération (paie, assurance salaire,
retraite, etc.) et le développement
(développement
des
personnes
et
développement organisationnel).
• La dotation des emplois implique
des règles précises afin d’assurer une
accessibilité et une opportunité égales à
toutes les personnes qui répondent aux
conditions d’admission recherchées.
La possibilité de passer d’un ministère
à un autre, d’un poste à un autre et
d’une classe d’emploi à une autre est
également régie par un ensemble
de règles visant à uniformiser et à
standardiser les processus et à garantir
ainsi une plus grande neutralité.
Il existe plusieurs chemins pour devenir CGRH dans la fonction publique.
La formation en orientation est indéniablement utile puisqu’elle permet
d’acquérir les compétences nécessaires pour jouer ce rôle efficacement.
4 • Bulletin OrientAction
Peu
compétent
Plutôt peu
compétent
Moyennement
compétent
Plutôt
compétent
Très
compétent
2. À laquelle de ces deux activités souhaitez-vous consacrer le plus de temps?
Temps souhaité supérieur
pour cette activité
3
2
Concevoir et réaliser un projet
La présentation des résultats se divise
en deux parties :
• Dans la première, intitulée Bilan
des compétences non techniques
(travailler en équipe, faire preuve
de leadership), l’instrument
identifie nos compétences-clés et
celles qui pourraient le devenir.
• Dans la deuxième, intitulée Bilan
de la situation professionnelle,
l’instrument identifie ce qui nous
éloigne ou nous rapproche d’une
situation professionnelle idéale
(Prédominance du Flow).
Après la passation du test, nous
recevons sans délai (en format PDF) un
rapport détaillé de 37 pages qui inclut
une synthèse et des solutions adaptées à
notre situation.
Différentes formations en santé
émotionnelle sont offertes.
Pour le public, une formation de trois
heures permet de mieux comprendre
ce qui nous motive, de reconnaître nos
qualités personnelles et de construire
Temps souhaité supérieur
pour cette activité
Temps souhaité égal
1
=
1
2
3
Assumer des tâches administratives
un projet professionnel (Ma santé
émotionnelle, j’en prends soin).
Il y a des formations pour les employés,
pour le ou la gestionnaire ainsi que pour
le comité de direction.
Un professionnel peut devenir certifié
Interqualia en santé émotionnelle. Il suffit
de contacter :
…
Wilfrid Larochelle, c.o., est président
de l’entreprise Les Projets Alpha et
Oméga et auteur des chroniques « Test
en ligne » pour le Bulletin OrientAction.
Vous pouvez consulter les chroniques
précédentes à partir des archives du
Bulletin dans la section du même nom
sur le site OrientAction. Site Web :
[ www.alphaomega.qc.ca ].
Courriel : [email protected]
731, rue de la Commune Ouest
Montréal (Québec)
H3C 1X7
Tél. : (514) 866-4128
Fax : (514) 866-4671
…
Pour plus d’information sur la théorie,
consulter l’ouvrage La santé émotionnelle
au travail paru en 2005 aux Éditions
Demos à Paris.
www.orientaction.ca • 13
Test en ligne :
• Les relations de travail sont liées aux
conventions collectives en vigueur
dans la fonction publique. Les
conditions de travail comme les règles
relatives à la présence au travail, les
vacances, les salaires et autres sont
établies et négociées avec la partie
patronale par les instances syndicales
qui représentent les employés.
Bilan Interqualia de santé émotionnelle
— par Wilfrid Larochelle, c.o.
J
e me souviens de ma première rencontre
avec Charles-Henri Amherdt [ www.
usherbrooke.ca/education/personnel/
professeur/op/amherdtcharles.html ],
professeur agrégé au département
d’orientation professionnelle de la Faculté
d’éducation à l’Université de Sherbrooke,
au début de l’année 2000.
Il venait de rédiger Le chaos de carrière
dans les organisations [ www.usherbrooke.
ca/liaison_vol29-37/vol34/n9/articles/
amherd.htm ].
Il me parlait de la santé émotionnelle au
travail. Il s’appuyait sur la théorie du flow
énoncée par le professeur de l’Université
de Chicago, Mihaly Csikszentmihalyi
[ www.quotationspage.com/quotes/Mihaly_
Csikszentmihalyi/ ].
Le concept du flow, c’est le plaisir que
l’on ressent lorsqu’on a l’occasion de mettre
en valeur tout notre potentiel.
En appliquant cette théorie au monde
du travail, il est possible de prédire ce
qu’une personne ressent lorsqu’elle exerce
une activité.
On distingue neuf états psychologiques :
flow, maîtrise, ennui, détachement, indifférence, inquiétude, anxiété, excitation et neutre.
Grâce à cette boussole émotionnelle,
on peut aborder les émotions de manière
rationnelle !
Lors de cette rencontre durant
notre hiver québécois à Sherbrooke, il
terminait la construction d’une méthode
d’évaluation personnelle. Il l’a nommée
Bilan Interqualia de santé émotionnelle
ou de développement professionnel.
[ www.monemploi.com/ma_formation/
interqualia/default.html ]
Validé scientifiquement auprès de 16 000
personnes, cet instrument d’évaluation
est très utile en ressources humaines. Il
se passe en ligne via le site d’Interqualia
[ www.interqualia.com ].
L’objectif de l’outil est d’identifier nos
compétences non techniques et d’évaluer
dans quelle mesure nous les mettons en
valeur dans notre activité actuelle.
Le test comprend des questions diverses
à propos :
• des activités que nous exerçons;
• des activités que nous
souhaitons exercer;
• des activités pour lesquelles nous
nous estimons compétent.
Précisons que le logiciel qui génère les
questions est dit intelligent au sens où il
génère des questions qui tiennent compte
des réponses données par la personne.
• La rémunération est, elle aussi,
régie par des normes et des règles
strictes, de nature publique.
• Le développement comprend aussi
bien le développement professionnel
des personnes que le développement
organisationnel de façon plus large.
Il inclut l’accompagnement des
personnes dans leur cheminement de
carrière, la gestion des changements,
l’accueil et l’intégration du nouveau
personnel, la formation du personnel
(employés et gestionnaires), le
développement des compétences, etc.
C’est probablement dans ce secteur
que les cultures organisationnelles
s’expriment le plus, particulièrement
dans le choix des priorités qui y est fait.
Enfin, des programmes d’aide aux
employés (PAE) sont offerts à tous, avec
des modalités différentes selon le ministère
ou l’organisme. Des services relatifs à
la santé et à la sécurité au travail sont
également prévus.
Plusieurs personnes se questionnent sur
le pouvoir d’attraction de l’administration
publique québécoise. Comme on peut le
constater, cette dernière offre pourtant de
nombreux défis à relever, particulièrement
en cette période de mouvance et de
renouvellement. La sécurité d’emploi
et la possibilité de varier les expériences
de travail dans des milieux différents
constituent également des éléments qui
pourront attirer et retenir des candidatures
intéressantes.
Il existe plusieurs chemins pour
devenir CGRH dans la fonction
publique. La formation en orientation est
indéniablement utile puisqu’elle permet
d’acquérir les compétences nécessaires pour
jouer ce rôle efficacement. De plus, cette
formation prépare bien à relever les défis
actuels et futurs auxquels l’administration
publique devra faire face. Un bon nombre
de conseillères et de conseillers en gestion
des ressources humaines sont d’ailleurs
formés dans ce domaine. Pour paraphraser
un slogan célèbre : joignez-vous à nous et
brillez parmi les meilleurs !
Danielle Lahaie est détentrice d’une
maîtrise en sciences de l’orientation
de l’Université Laval et elle occupe le
poste de conseillère en gestion des
ressources humaines dans la fonction
publique depuis l’automne 2001 : au
ministère de l’Éducation, du Loisir et du
Sport, dans le secteur du développement,
jusqu’en décembre 2006 ; au ministère
de l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation, dans le secteur des relations
de travail et de la santé et sécurité,
depuis janvier 2007. Un merci spécial à
Martin Rhéaume, CGRH au ministère de
l’Éducation, du Loisir et du Sport. Courriel :
[email protected]
PUBLICITÉ
La boussole
émotionelle
Inspiré du Modéle de
Csikzentmihalyi, Massimini
& Carli. © InterQualia
12 • Bulletin OrientAction
www.orientaction.ca • 5
Agir autrement en orientation scolaire :
CERIC, la voix du Canada en matière d’éducation au choix de carrière, d’orientation professionnelle et de recherche, est fier de présenter :
l’intervention de groupe
— par Claude Grenier, psy. et c.o.
™
L
Toronto • 16, 17 et 18 avril
’entrevue individuelle constitue
l’outil privilégié par plusieurs
conseillers pour accompagner
les élèves dans leur processus
d’orientation. Ce moyen simple et efficace
présente plusieurs avantages dont celui
d’une intervention centrée sur les besoins
et le vécu de l’élève. Toutefois, après
plusieurs années de pratique, nous avons
réévalué notre mode d’intervention et
décidé d’agir autrement. Plusieurs motifs
nous incitaient à innover. D’abord, le désir
d’accroître notre connaissance de cette
nouvelle génération de jeunes des années
2000, née avec les nouvelles technologies
dans un contexte de mondialisation.
Alors, que vivent ces élèves ? Quels sont
leurs rêves, leurs inquiétudes? Quels sont
leurs besoins, leurs valeurs, leurs projets ?
De quelle façon envisagent-ils leur avenir,
leur carrière? En ce début de 5e secondaire,
se sentent-ils prêts à élaborer un projet
d’études ? Comment réagissent-ils devant
les nombreux choix qui leur sont offerts ?
Est-il trop tôt pour parler d’orientation dès
septembre, alors que l’année scolaire vient
tout juste de commencer ? Se sentent-ils
bousculés par la pression que la société
leur impose, par la pression informelle que
nous leur mettons en les informant des
activités à venir cet automne, eux qui vivent
principalement dans le moment présent
alors que nous, planification oblige, voyons
arriver le premier mars à grands pas ? Dans
quel contexte se vit cette réflexion sur
leur avenir ? Quelle est l’attitude de leurs
parents et amis à ce sujet ? Voilà autant
d’interrogations qui suscitaient le désir de
faire autrement.
Une deuxième préoccupation soutenait
notre démarche. Comment mettre
l’ensemble des élèves en action dès le début
de l’année scolaire? Comment susciter
la réflexion, fournir la documentation,
préparer les activités sans perdre de
vue que, pour plusieurs adolescents,
l’élaboration d’un projet de carrière n’est
qu’une préoccupation parmi tant d’autres ?
Conserver sa place dans son groupe d’amis,
s’affirmer, performer dans les arts ou dans
les sports, développer une relation d’intimité
avec un ami ou une amie, se positionner
par rapport à la sexualité, acquérir plus
d’autonomie par un travail rémunéré,
obtenir son permis de conduire, concevoir
un album de finissants, organiser le bal de
fin d’année, choisir sa robe de bal pour les
filles et son escorte pour les garçons, voilà
Dès le premier cours d’Éducation
au choix de carrière, lors de la
présentation du service d’orientation,
les élèves étaient informés qu’ils
seraient tous rencontrés en
groupe de six à huit personnes.
6 • Bulletin OrientAction
2007
d’autres préoccupations des élèves.
Troisièmement, comment rejoindre
ceux qui ne viendront pas consulter d’euxmêmes ou qui n’osent pas prendre rendezvous, quelles que soient leurs raisons ?
Comment rejoindre plus tôt les élèves qui,
chaque année, viennent frapper à notre
porte en février, réclamant anxieusement
un rendez-vous dans les meilleurs délais ?
Comment intervenir auprès d’eux dès le
début de l’année, sans les bousculer, mais
en leur faisant prendre conscience qu’ils
doivent composer avec des échéances ?
Finalement, il y a le désir de créer un
lieu, un espace, un moment qui appartient
à l’élève et dont il fixera le contenu. À
lui de prendre la parole ou simplement
d’écouter.
L’expérimentation
Depuis deux ans, pour les élèves de 5e
secondaire, nous avons choisi d’intervenir
en groupe au début de l’année scolaire. Dès
le premier cours d’Éducation au choix de
carrière, lors de la présentation du service
d’orientation, les élèves étaient informés
qu’ils seraient tous rencontrés en groupe
de six à huit personnes. L’élève devait
indiquer trois périodes de disponibilité
pendant les heures de cours. Les groupes
furent formés au hasard, en fonction de
l’horaire des élèves, sans tenir compte des
affinités ou amitiés particulières.
L’offre fut très bien accueillie, voire
rassurante pour certains. De quoi parlerat-on, que fera-t-on dans ces ateliers?
Volontairement, aucun contenu ne fut
fixé à l’avance. Le groupe est un lieu
ouvert, centré sur les besoins, le vécu
et le questionnement des élèves qui s’y
trouvent. La parole leur appartient. Bien
sûr, au début, quelques propos viendront
briser la glace, détendre l’atmosphère
et lancer la discussion. Toutefois, si
personne ne parle, nous garderons silence.
Rassurez-vous, rien de tel ne s’est produit,
au contraire.
Conférence nationale de développement de carrière
Découvrir • Examiner • Provoquer • Avancer
Dr Jean Houston
Discours-programme
Dr Rod McCormick
Discours-programme
M. Kim Peek
Discours-programme
Joignez-vous à nous du 16 au 18 avril inclusivement
au somptueux Hilton Suites Hotel and Spa, situé au
nord-ouest de Toronto, à Markham, en Ontario,
pour cette opportunité unique de découvrir,
d’examiner, de provoquer et d’avancer.
Nous sommes impatients de vous faire découvrir
la conférence. Tous les aspects de CANNEXUS 2007
ont été conçus pour encourager les idées novatrices
et vous donner des outils pratiques pour augmenter
le développement professionnel, la productivité
organisationnelle et l’efficacité du service à la clientèle.
Dr Denis Pelletier
Discours-programme
Dr Leigh Quesnel
Discours-programme
Et si l’attrait de séances plénières passionnées, de
déjeuners discours captivants et de repas inclus ne suffit
pas, venez alors profiter de la chance unique d’écouter
et d’apprendre de nos orateurs principaux de renom.
Faites partie du CANNEXUS 2007 en tant que participant(e),
commanditaire, exposant(e) ou présentateur/présentatrice.
Nous nous engageons à garantir une visibilité maximale
pour votre commandite. Les places sont limitées; inscrivezvous donc dès maintenant. Visitez www.cannexus.ca pour
obtenir toute l’information concernant les points d’entrée.
Vous y trouverez aussi de l’information sur la manière
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Hilton Suites Toronto/Markham Conference Centre & Spa 8500, av. Warden, Markham, ON
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Téléphone : (416) 929-2510
Courriel : [email protected]
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Numéro d’enregistrement d’organisme de bienfaisance : 86093 7911 RR0001
Des forums très inspirants!
— par Nathalie Perreault, c.o.
L
’automne dernier, le CERIC
(Canadian
Education
and
Research
Institute
for
Counselling) a relevé un beau
défi en organisant deux forums, l’un à
Montréal pour l’est du Canada et l’autre
à Vancouver pour l’ouest du pays. Ces
événements ont connu un grand succès.
Ces forums se voulaient une prémisse à la
conférence pancanadienne CANNEXUS
prévue pour les 16, 17 et 18 avril 2007.
En effet, le CERIC souhaitait que les
deux forums permettent, entre autres, de
recueillir les principales préoccupations
des professionnels du domaine de
la carrière et de l’orientation afin de
concocter une conférence qui répondrait
le mieux possible à leurs besoins. Le
forum qui s’est déroulé à Montréal
avait la particularité d’être bilingue et
il a rassemblé plus de 300 participants
dont près du tiers étaient francophones.
Un service de traduction simultanée a
permis à tous de profiter des contenus
et expériences des différents animateurs
et conférenciers.
En plus des quelques panels de
discussion, des ateliers d’échange et
de réflexion, les forums offraient aussi
un éventail de sujets variés abordés par
des professionnels d’expérience et des
personnalités reconnues. La sélection
des conférenciers principaux était aussi
impressionnante et voici quelques points
forts de ces excellents exposés.
D’abord, chaque forum s’est ouvert
sur une conférence du Dr John D.
Krumboltz de l’Université de Standford.
Le Dr John D. Krumboltz a participé à une séance de signature où il dédicaçait son dernier livre.
10 • Bulletin OrientAction
Contrairement aux modèles très structurés
que nous connaissons de cet auteur, il était
plutôt question de la part de l’orientation
influencée par l’ouverture à accueillir
l’imprévu. Le Dr Krumboltz a proposé
un discours rafraîchissant sur le hasard
des contextes et son impact réel dans la
succession de choix qui modèlent notre
cheminement personnel et professionnel.
À l’aide de mises en situation et de petits
extraits vidéo, ce pédagogue octogénaire a
su captiver l’auditoire avec dynamisme.
Les conférences de Denise Bissonnette à
Montréal et de Leigh Quesnel à Vancouver
ont également suscité l’enthousiasme et
ont permis aux participants de s’ouvrir
à de nouveaux horizons relatifs à notre
pratique professionnelle.
À Montréal, la conférence de Denis
Pelletier abordait la question des
nouvelles compétences recherchées par
les employeurs et de l’influence de cette
tendance sur notre façon d’intervenir en
tant que professionnels de l’orientation,
de l’insertion professionnelle et du
développement de carrière. À ce propos,
l’article que M. Pelletier a publié dans
le Bulletin OrientAction de l’automne
dernier résume assez bien les points
saillants de l’exposé et propose quelques
références intéressantes. Par ailleurs, M.
Pelletier aura l’occasion d’approfondir
d’autres aspects de ce sujet à Toronto où il
est, une fois de plus, l’un des cinq orateurs
de marque invités à CANNEXUS.
Le succès des deux forums de l’automne
dernier semble présager une conférence
très intéressante ce printemps. Au plaisir
de vous y rencontrer et d’échanger
avec vous!
Nathalie Perreault est conseillère
d’orientation et elle est responsable
de la gestion des contenus et du
développement du site OrientAction.
Courriel : admin@orientaction.
Les résultats
Une dynamique particulière
L’efficacité
À l’automne 2006, nous avons constitué
plus de 25 petits groupes. Chaque
rencontre fut unique et singulière. Bien
sûr, certains classiques tels les programmes
de formation professionnelle, les critères
d’admission, les perspectives d’emploi ont
souvent été abordés. D’autres sujets furent
approfondis davantage, par exemple,
les profils et les maquettes de cours en
sciences humaines.
Certains thèmes, au cœur des
préoccupations des jeunes, furent
également abordés, soit la difficulté
de choisir à 16 ou 17 ans, la peur de se
tromper, les changements d’idée trop
fréquents, la déception de constater que
ses résultats scolaires sont trop faibles
pour pouvoir réaliser ses rêves, les options
possibles en cas de refus, le manque de
connaissance de soi et du marché du
travail, la multiplicité des programmes,
les craintes face aux exigences du cégep,
l’adaptation à un nouveau milieu, la vie en
appartement, etc.
Un des groupes a manifesté le désir d’une
deuxième rencontre deux mois plus tard.
Dans un autre, la discussion s’est terminée
sur le choix de l’orientation sexuelle, la
tolérance et l’acceptation des différences.
Nous sommes toujours demeurés dans le
domaine de l’orientation…
Quelques élèves ont manifesté le désir
de faire une visite à l’École des métiers de
la construction, visite qui eut effectivement
lieu en novembre. D’autres ont entrepris
les démarches nécessaires pour rencontrer
des personnes exerçant le métier qui les
intéresse ou pour faire un stage d’un jour.
L’attitude et le rôle des parents face
au choix d’orientation furent également
abordés. Les parents exercent-ils une
pression trop forte ? Ont-ils des attentes
irréalistes ou opposées aux projets de leur
enfant ? Valorisent-ils la poursuite d’études ?
Sont-ils prêts à en défrayer le coût ?
Qu’attendent les élèves de leurs parents ?
Nous avons constaté que la majorité des
élèves se sentent appuyés et encouragés
par les parents qui ne leur imposent
aucun choix. D’ailleurs, plusieurs jeunes
comptent sur eux pour les accompagner
concrètement dans leurs démarches,
notamment lors d’ateliers d’information
ou de soirées portes ouvertes.
Au début des rencontres, un tour de
table permettait de vérifier où se situait
chacun des élèves. Certains ont alors
découvert de nouveaux programmes,
d’autres ont constaté qu’ils avaient les
mêmes affinités et s’intéressaient aux
mêmes professions. Plusieurs sont sortis
de la rencontre avec des documents à
consulter, une décision à prendre ou une
visite à effectuer.
Pour les élèves sans projet précis,
nous avons appliqué notre modèle axé
sur le développement des compétences
générales et de l’employabilité, modèle
que nous avons exposé dans un autre
texte publié dans le Bulletin OrientAction
de l’automne 2006 [ www.orientaction.
ca/bulletins/v3-n3/v3-n3d.html ]. En
résumé, ce modèle invite les élèves à
identifier, indépendamment d’un projet
de carrière, ce qu’ils auraient le goût
d’apprendre, ce qui serait motivant
pour eux et ce qui leur permettrait de
poursuivre l’acquisition de compétences
générales et le développement de leur
employabilité. Certains d’entre eux, à
la fin de la rencontre ou dans les jours
suivants, prirent rendez-vous pour un
suivi individuel. Donc, des débuts de
démarche qui laissent espérer un mois de
février moins encombré.
Les échanges entre les élèves furent
très stimulants. À une occasion, un
garçon osant avancer des projets d’études
universitaires fut rabroué par ses pairs qui
dénonçaient son attitude en classe et ses
devoirs non faits. Aucune intervention
d’un adulte, aussi significatif soitil, n’aurait eu autant d’impact sur le
comportement de ce jeune, qui, semble-til, s’est remis à la tâche rapidement.
À entendre leurs pairs parler de leurs
nombreux projets, quelques élèves ont
admis qu’ils étaient plus confus à la
fin de la rencontre qu’au début. Ayant
découvert de nouveaux programmes, ils
devaient maintenant faire des choix. En
effet, difficile d’être mêlé lorsqu’on n’a
qu’une seule idée en tête. Toutefois, ne
vaut-il pas mieux être confus maintenant,
réfléchir et choisir que constater, à regret,
que certains programmes auraient pu
vraiment nous intéresser...si on avait su.
Au début de novembre, nous avions
rencontré 152 de nos 157 élèves de 5e
secondaire. Quelques-uns ne se sont pas
présentés à la première rencontre pour
des motifs valables (absence de l’école,
examen, etc.). Ils ont été assignés à un
autre groupe. Cinq ne se sont présentés
à aucune des rencontres. Libre à eux de
recourir à l’entrevue individuelle s’ils en
sentent le besoin.
Conclusion
Deux années d’expérimentation nous
amènent à constater que les rencontres de
groupe permettent d’intervenir auprès d’un
plus grand nombre d’élèves dans un délai
plus court, de se rapprocher davantage
d’eux et de bien répondre à leurs besoins
et préoccupations. Elles constituent pour
nous un mode d’intervention valable,
efficace et complémentaire à l’entrevue
individuelle. Pour plusieurs jeunes, ces
rencontres favorisent la mise en œuvre du
processus d’orientation plus tôt pendant
l’année scolaire. Dans un contexte où les
ressources professionnelles se font de
plus en plus rares, ce mode d’intervention
mérite d’être utilisé à bon escient. Tout en
répondant aux besoins de plusieurs élèves,
il permet de se rendre disponible afin de
dispenser les services appropriés à ceux
qui ont le plus de difficulté à élaborer leur
projet de carrière.
Référence
Grenier, C. (2006). Pour un nouveau paradigme
en orientation scolaire et professionnelle. Bulletin
OrientAction, [ www.orientaction.ca ],
Automne 2006.
Claude Grenier est psychologue et
conseiller d’orientation. Formé à
l’approche systémique, il applique ce
modèle aux problématiques scolaires
incluant celles reliées à l’orientation.
Il travaille depuis plus de 25 ans à la
Commission scolaire des Navigateurs et en
pratique privée à Lévis. Il agit également
comme formateur et superviseur. Courriel :
[email protected]
www.orientaction.ca • 7
24%
13%
11%
E
F
G
Dans quel secteur travaillez-vous? †
ine
ma
se
is
mo
ar
ée
nn
ue
sq
pre
ou
ar
sp
foi
sp
foi
r
jou
ue
aq
Ch
1-2
1-2
8
Q:
a
ar
74
Comment décririez-vous le milieu
où vous vivez? †
sp
foi
8 • Bulletin OrientAction
Q:
D
À quelle fréquence effectuez-vous les tâches suivantes? †
5%
18%
14%
5%
2%
2%
3%
6%
10%
16%
• Utiliser le courriel pour communiquer avec des collègues
1%
0%
2%
5%
25%
• Utiliser le courriel pour communiquer avec des clients
6%
4%
7%
9%
11%
• Télécharger des documents, des dossiers ou des images
2%
3%
8%
14%
11%
1%
1%
6%
12%
16%
• Préparer des ateliers, du matériel didactique, des présentations, etc.
•
Réaliser des tâches administratives, telles que la préparation de documents,
la rédaction de lettres et de rapports, gestion de dossiers
J’offre des services d’aide à la carrière,
principalement en intervention individuelle.
452
J’offre des services d’aide à la carrière,
principalement en intervention de groupe.
102
12
Je gère ou supervise des conseillers qui
offrent des services d’aide à la carrière.
64
7
J’assume des tâches de soutien administratif
liées aux services d’aide à la carrière.
38
4
•
Je suis d’abord un chercheur ou un
enseignant dans ce domaine.
14
2
• Participer à des forums de discussion en ligne
20%
9%
5%
4%
1%
J’offre du soutien aux professionnels de ce domaine.
22
3
• Consulter des babillards d’information et des forums en ligne
9%
8%
10%
9%
3%
Je produis des ressources ou des outils liés au domaine.
27
3
• Participer à des cours ou à des activités de perfectionnement en ligne
19%
15%
3%
2%
1%
Je ne travaille pas vraiment dans le domaine des services d’aide
à la carrière, mais j’ai un intérêt professionnel pour ce domaine.
78
9
• Acheter des produits ou des services en ligne
15%
17%
7%
1%
0%
6%
12%
11%
5%
100
• Lire des journaux ou des magazines en ligne
6%
871
• Communiquer / réseauter avec d’autres organismes / entreprises
5%
8%
12%
11%
4%
• Effectuer des évaluations psychométriques (tests, interprétations)
11%
8%
9%
8%
4%
TOTAL
† Ces résultats tiennent compte
de l’ensemble des réponses des
anglophones et des francophones
au dernier sondage d’OrientAction
et de Contact Point.
%
C
A
e
qu
es
J’étudie dans ce domaine.
Répondants
B
G : Organisme sans but
lucratif (autre)
1-2
Fonction occupée
F : Organisme sans
but lucratif (œuvre
de charité)
pr
Anne Gillis – Charlottetown, IPE
Tyna Beriault – Montréal, QC
Dave Moore – Peterborough, ON
Allan Revich – Toronto, ON
Antoine Roy – Gatineau, QC
E : Pratique privée,
incluant travail
autonome
ou
Judith Thomas – Toronto, ON
Roberta L. Mason – Victoria, CB
C : Ville ou village situé dans un
rayon de 50 km d’une grande
région métropolitaine (20%)
D : Ville ou village situé
dans une région rurale ou
éloignée d’une grande région
métropolitaine (21%)
Voici les noms des gagnants du tirage qui a été effectué parmi tous les répondants :
Cinq gagnants de certificats cadeaux de 25 $
de chez Chapters ou Renaud-Bray
B : Grande région métropolitaine
— banlieue (22%)
D : Secteur organisationnel
is
ma
Ja
« Très motivant de savoir que
l’orientation se trame une place
de plus en plus importante
dans le vaste monde du Web et
des télécommunications. »
B
Ce dernier sondage, effectué vers la fin de l’année 2006, a été un succès! Le nombre de
francophones qui ont répondu au sondage d’OrientAction a plus que doublé par rapport à l’an
dernier! Vous nous aidez ainsi à mieux orienter nos prochains développements, et les numéros
à venir du Bulletin seront également inspirés par les sujets que vous avez ciblés comme étant
intéressants. Merci beaucoup pour votre participation!
« Je trouve ce site très
pertinent pour nous, étudiants
et futurs professionnels. »
« Le site OrientAction est bien monté
et présente des informations qui
sont utiles et à propos. Avec la
multitude de sites, je pense que ce
qui le démarque est la provenance
des membres et le fait que plusieurs
outils sont disponibles directement.
Merci de vérifier les besoins et de
vous occuper de notre domaine
professionnel, car ce site constitue
une ouverture vers les autres. »
C
Comme chaque année, nous, OrientAction et notre partenaire anglophone Contact Point, avons
procédé à un sondage afin de mieux connaître la provenance, le secteur de pratique ainsi que
les besoins des utilisateurs de nos sites. Nous vous présentons ici un petit résumé des résultats.
Deux gagnants de certificats cadeaux de 100 $
de chez Chapters ou Renaud-Bray
A
A : Grande région métropolitaine
— dans la ville centre (37%)
3%
Une excellente participation
et quelques résultats
D
C : Éducation
post-secondaire
19%
« Un grand merci à vous pour votre
travail et votre intention d’améliorer
ce site! C’est génial de pouvoir en
profiter, et ce, gratuitement! À partir
de maintenant, j’ai bien l’intention
d’être plus active sur votre site. Il me
semble très bien et je suis convaincue
qu’il va contribuer activement à
l’amélioration de mes compétences. »
B : Éducation
primaire-secondaire
19%
« Bravo! À venir jusqu’à maintenant,
OrientAction me donne beaucoup
de ressources, j’aime le bulletin
d’information... je l’ai partagé avec
tout le monde au bureau. Merci! »
A : Gouvernement
10%
Un apercu de ce que
vous avez dit à propos
d’OrientAction…
SONDAGE
Q:
Quel énoncé décrit le mieux votre fonction
en lien avec le domaine de l’orientation et
du développement de carrière? †
52
Faire des recherches dans Internet pour trouver des renseignements à propos de programmes,
de services, de ressources ou d’autres sujets liés au domaine de la carrière et de l’orientation
www.orientaction.ca • 9
24%
13%
11%
E
F
G
Dans quel secteur travaillez-vous? †
ine
ma
se
is
mo
ar
ée
nn
ue
sq
pre
ou
ar
sp
foi
sp
foi
r
jou
ue
aq
Ch
1-2
1-2
8
Q:
a
ar
74
Comment décririez-vous le milieu
où vous vivez? †
sp
foi
8 • Bulletin OrientAction
Q:
D
À quelle fréquence effectuez-vous les tâches suivantes? †
5%
18%
14%
5%
2%
2%
3%
6%
10%
16%
• Utiliser le courriel pour communiquer avec des collègues
1%
0%
2%
5%
25%
• Utiliser le courriel pour communiquer avec des clients
6%
4%
7%
9%
11%
• Télécharger des documents, des dossiers ou des images
2%
3%
8%
14%
11%
1%
1%
6%
12%
16%
• Préparer des ateliers, du matériel didactique, des présentations, etc.
•
Réaliser des tâches administratives, telles que la préparation de documents,
la rédaction de lettres et de rapports, gestion de dossiers
J’offre des services d’aide à la carrière,
principalement en intervention individuelle.
452
J’offre des services d’aide à la carrière,
principalement en intervention de groupe.
102
12
Je gère ou supervise des conseillers qui
offrent des services d’aide à la carrière.
64
7
J’assume des tâches de soutien administratif
liées aux services d’aide à la carrière.
38
4
•
Je suis d’abord un chercheur ou un
enseignant dans ce domaine.
14
2
• Participer à des forums de discussion en ligne
20%
9%
5%
4%
1%
J’offre du soutien aux professionnels de ce domaine.
22
3
• Consulter des babillards d’information et des forums en ligne
9%
8%
10%
9%
3%
Je produis des ressources ou des outils liés au domaine.
27
3
• Participer à des cours ou à des activités de perfectionnement en ligne
19%
15%
3%
2%
1%
Je ne travaille pas vraiment dans le domaine des services d’aide
à la carrière, mais j’ai un intérêt professionnel pour ce domaine.
78
9
• Acheter des produits ou des services en ligne
15%
17%
7%
1%
0%
6%
12%
11%
5%
100
• Lire des journaux ou des magazines en ligne
6%
871
• Communiquer / réseauter avec d’autres organismes / entreprises
5%
8%
12%
11%
4%
• Effectuer des évaluations psychométriques (tests, interprétations)
11%
8%
9%
8%
4%
TOTAL
† Ces résultats tiennent compte
de l’ensemble des réponses des
anglophones et des francophones
au dernier sondage d’OrientAction
et de Contact Point.
%
C
A
e
qu
es
J’étudie dans ce domaine.
Répondants
B
G : Organisme sans but
lucratif (autre)
1-2
Fonction occupée
F : Organisme sans
but lucratif (œuvre
de charité)
pr
Anne Gillis – Charlottetown, IPE
Tyna Beriault – Montréal, QC
Dave Moore – Peterborough, ON
Allan Revich – Toronto, ON
Antoine Roy – Gatineau, QC
E : Pratique privée,
incluant travail
autonome
ou
Judith Thomas – Toronto, ON
Roberta L. Mason – Victoria, CB
C : Ville ou village situé dans un
rayon de 50 km d’une grande
région métropolitaine (20%)
D : Ville ou village situé
dans une région rurale ou
éloignée d’une grande région
métropolitaine (21%)
Voici les noms des gagnants du tirage qui a été effectué parmi tous les répondants :
Cinq gagnants de certificats cadeaux de 25 $
de chez Chapters ou Renaud-Bray
B : Grande région métropolitaine
— banlieue (22%)
D : Secteur organisationnel
is
ma
Ja
« Très motivant de savoir que
l’orientation se trame une place
de plus en plus importante
dans le vaste monde du Web et
des télécommunications. »
B
Ce dernier sondage, effectué vers la fin de l’année 2006, a été un succès! Le nombre de
francophones qui ont répondu au sondage d’OrientAction a plus que doublé par rapport à l’an
dernier! Vous nous aidez ainsi à mieux orienter nos prochains développements, et les numéros
à venir du Bulletin seront également inspirés par les sujets que vous avez ciblés comme étant
intéressants. Merci beaucoup pour votre participation!
« Je trouve ce site très
pertinent pour nous, étudiants
et futurs professionnels. »
« Le site OrientAction est bien monté
et présente des informations qui
sont utiles et à propos. Avec la
multitude de sites, je pense que ce
qui le démarque est la provenance
des membres et le fait que plusieurs
outils sont disponibles directement.
Merci de vérifier les besoins et de
vous occuper de notre domaine
professionnel, car ce site constitue
une ouverture vers les autres. »
C
Comme chaque année, nous, OrientAction et notre partenaire anglophone Contact Point, avons
procédé à un sondage afin de mieux connaître la provenance, le secteur de pratique ainsi que
les besoins des utilisateurs de nos sites. Nous vous présentons ici un petit résumé des résultats.
Deux gagnants de certificats cadeaux de 100 $
de chez Chapters ou Renaud-Bray
A
A : Grande région métropolitaine
— dans la ville centre (37%)
3%
Une excellente participation
et quelques résultats
D
C : Éducation
post-secondaire
19%
« Un grand merci à vous pour votre
travail et votre intention d’améliorer
ce site! C’est génial de pouvoir en
profiter, et ce, gratuitement! À partir
de maintenant, j’ai bien l’intention
d’être plus active sur votre site. Il me
semble très bien et je suis convaincue
qu’il va contribuer activement à
l’amélioration de mes compétences. »
B : Éducation
primaire-secondaire
19%
« Bravo! À venir jusqu’à maintenant,
OrientAction me donne beaucoup
de ressources, j’aime le bulletin
d’information... je l’ai partagé avec
tout le monde au bureau. Merci! »
A : Gouvernement
10%
Un apercu de ce que
vous avez dit à propos
d’OrientAction…
SONDAGE
Q:
Quel énoncé décrit le mieux votre fonction
en lien avec le domaine de l’orientation et
du développement de carrière? †
52
Faire des recherches dans Internet pour trouver des renseignements à propos de programmes,
de services, de ressources ou d’autres sujets liés au domaine de la carrière et de l’orientation
www.orientaction.ca • 9
Des forums très inspirants!
— par Nathalie Perreault, c.o.
L
’automne dernier, le CERIC
(Canadian
Education
and
Research
Institute
for
Counselling) a relevé un beau
défi en organisant deux forums, l’un à
Montréal pour l’est du Canada et l’autre
à Vancouver pour l’ouest du pays. Ces
événements ont connu un grand succès.
Ces forums se voulaient une prémisse à la
conférence pancanadienne CANNEXUS
prévue pour les 16, 17 et 18 avril 2007.
En effet, le CERIC souhaitait que les
deux forums permettent, entre autres, de
recueillir les principales préoccupations
des professionnels du domaine de
la carrière et de l’orientation afin de
concocter une conférence qui répondrait
le mieux possible à leurs besoins. Le
forum qui s’est déroulé à Montréal
avait la particularité d’être bilingue et
il a rassemblé plus de 300 participants
dont près du tiers étaient francophones.
Un service de traduction simultanée a
permis à tous de profiter des contenus
et expériences des différents animateurs
et conférenciers.
En plus des quelques panels de
discussion, des ateliers d’échange et
de réflexion, les forums offraient aussi
un éventail de sujets variés abordés par
des professionnels d’expérience et des
personnalités reconnues. La sélection
des conférenciers principaux était aussi
impressionnante et voici quelques points
forts de ces excellents exposés.
D’abord, chaque forum s’est ouvert
sur une conférence du Dr John D.
Krumboltz de l’Université de Standford.
Le Dr John D. Krumboltz a participé à une séance de signature où il dédicaçait son dernier livre.
10 • Bulletin OrientAction
Contrairement aux modèles très structurés
que nous connaissons de cet auteur, il était
plutôt question de la part de l’orientation
influencée par l’ouverture à accueillir
l’imprévu. Le Dr Krumboltz a proposé
un discours rafraîchissant sur le hasard
des contextes et son impact réel dans la
succession de choix qui modèlent notre
cheminement personnel et professionnel.
À l’aide de mises en situation et de petits
extraits vidéo, ce pédagogue octogénaire a
su captiver l’auditoire avec dynamisme.
Les conférences de Denise Bissonnette à
Montréal et de Leigh Quesnel à Vancouver
ont également suscité l’enthousiasme et
ont permis aux participants de s’ouvrir
à de nouveaux horizons relatifs à notre
pratique professionnelle.
À Montréal, la conférence de Denis
Pelletier abordait la question des
nouvelles compétences recherchées par
les employeurs et de l’influence de cette
tendance sur notre façon d’intervenir en
tant que professionnels de l’orientation,
de l’insertion professionnelle et du
développement de carrière. À ce propos,
l’article que M. Pelletier a publié dans
le Bulletin OrientAction de l’automne
dernier résume assez bien les points
saillants de l’exposé et propose quelques
références intéressantes. Par ailleurs, M.
Pelletier aura l’occasion d’approfondir
d’autres aspects de ce sujet à Toronto où il
est, une fois de plus, l’un des cinq orateurs
de marque invités à CANNEXUS.
Le succès des deux forums de l’automne
dernier semble présager une conférence
très intéressante ce printemps. Au plaisir
de vous y rencontrer et d’échanger
avec vous!
Nathalie Perreault est conseillère
d’orientation et elle est responsable
de la gestion des contenus et du
développement du site OrientAction.
Courriel : admin@orientaction.
Les résultats
Une dynamique particulière
L’efficacité
À l’automne 2006, nous avons constitué
plus de 25 petits groupes. Chaque
rencontre fut unique et singulière. Bien
sûr, certains classiques tels les programmes
de formation professionnelle, les critères
d’admission, les perspectives d’emploi ont
souvent été abordés. D’autres sujets furent
approfondis davantage, par exemple,
les profils et les maquettes de cours en
sciences humaines.
Certains thèmes, au cœur des
préoccupations des jeunes, furent
également abordés, soit la difficulté
de choisir à 16 ou 17 ans, la peur de se
tromper, les changements d’idée trop
fréquents, la déception de constater que
ses résultats scolaires sont trop faibles
pour pouvoir réaliser ses rêves, les options
possibles en cas de refus, le manque de
connaissance de soi et du marché du
travail, la multiplicité des programmes,
les craintes face aux exigences du cégep,
l’adaptation à un nouveau milieu, la vie en
appartement, etc.
Un des groupes a manifesté le désir d’une
deuxième rencontre deux mois plus tard.
Dans un autre, la discussion s’est terminée
sur le choix de l’orientation sexuelle, la
tolérance et l’acceptation des différences.
Nous sommes toujours demeurés dans le
domaine de l’orientation…
Quelques élèves ont manifesté le désir
de faire une visite à l’École des métiers de
la construction, visite qui eut effectivement
lieu en novembre. D’autres ont entrepris
les démarches nécessaires pour rencontrer
des personnes exerçant le métier qui les
intéresse ou pour faire un stage d’un jour.
L’attitude et le rôle des parents face
au choix d’orientation furent également
abordés. Les parents exercent-ils une
pression trop forte ? Ont-ils des attentes
irréalistes ou opposées aux projets de leur
enfant ? Valorisent-ils la poursuite d’études ?
Sont-ils prêts à en défrayer le coût ?
Qu’attendent les élèves de leurs parents ?
Nous avons constaté que la majorité des
élèves se sentent appuyés et encouragés
par les parents qui ne leur imposent
aucun choix. D’ailleurs, plusieurs jeunes
comptent sur eux pour les accompagner
concrètement dans leurs démarches,
notamment lors d’ateliers d’information
ou de soirées portes ouvertes.
Au début des rencontres, un tour de
table permettait de vérifier où se situait
chacun des élèves. Certains ont alors
découvert de nouveaux programmes,
d’autres ont constaté qu’ils avaient les
mêmes affinités et s’intéressaient aux
mêmes professions. Plusieurs sont sortis
de la rencontre avec des documents à
consulter, une décision à prendre ou une
visite à effectuer.
Pour les élèves sans projet précis,
nous avons appliqué notre modèle axé
sur le développement des compétences
générales et de l’employabilité, modèle
que nous avons exposé dans un autre
texte publié dans le Bulletin OrientAction
de l’automne 2006 [ www.orientaction.
ca/bulletins/v3-n3/v3-n3d.html ]. En
résumé, ce modèle invite les élèves à
identifier, indépendamment d’un projet
de carrière, ce qu’ils auraient le goût
d’apprendre, ce qui serait motivant
pour eux et ce qui leur permettrait de
poursuivre l’acquisition de compétences
générales et le développement de leur
employabilité. Certains d’entre eux, à
la fin de la rencontre ou dans les jours
suivants, prirent rendez-vous pour un
suivi individuel. Donc, des débuts de
démarche qui laissent espérer un mois de
février moins encombré.
Les échanges entre les élèves furent
très stimulants. À une occasion, un
garçon osant avancer des projets d’études
universitaires fut rabroué par ses pairs qui
dénonçaient son attitude en classe et ses
devoirs non faits. Aucune intervention
d’un adulte, aussi significatif soitil, n’aurait eu autant d’impact sur le
comportement de ce jeune, qui, semble-til, s’est remis à la tâche rapidement.
À entendre leurs pairs parler de leurs
nombreux projets, quelques élèves ont
admis qu’ils étaient plus confus à la
fin de la rencontre qu’au début. Ayant
découvert de nouveaux programmes, ils
devaient maintenant faire des choix. En
effet, difficile d’être mêlé lorsqu’on n’a
qu’une seule idée en tête. Toutefois, ne
vaut-il pas mieux être confus maintenant,
réfléchir et choisir que constater, à regret,
que certains programmes auraient pu
vraiment nous intéresser...si on avait su.
Au début de novembre, nous avions
rencontré 152 de nos 157 élèves de 5e
secondaire. Quelques-uns ne se sont pas
présentés à la première rencontre pour
des motifs valables (absence de l’école,
examen, etc.). Ils ont été assignés à un
autre groupe. Cinq ne se sont présentés
à aucune des rencontres. Libre à eux de
recourir à l’entrevue individuelle s’ils en
sentent le besoin.
Conclusion
Deux années d’expérimentation nous
amènent à constater que les rencontres de
groupe permettent d’intervenir auprès d’un
plus grand nombre d’élèves dans un délai
plus court, de se rapprocher davantage
d’eux et de bien répondre à leurs besoins
et préoccupations. Elles constituent pour
nous un mode d’intervention valable,
efficace et complémentaire à l’entrevue
individuelle. Pour plusieurs jeunes, ces
rencontres favorisent la mise en œuvre du
processus d’orientation plus tôt pendant
l’année scolaire. Dans un contexte où les
ressources professionnelles se font de
plus en plus rares, ce mode d’intervention
mérite d’être utilisé à bon escient. Tout en
répondant aux besoins de plusieurs élèves,
il permet de se rendre disponible afin de
dispenser les services appropriés à ceux
qui ont le plus de difficulté à élaborer leur
projet de carrière.
Référence
Grenier, C. (2006). Pour un nouveau paradigme
en orientation scolaire et professionnelle. Bulletin
OrientAction, [ www.orientaction.ca ],
Automne 2006.
Claude Grenier est psychologue et
conseiller d’orientation. Formé à
l’approche systémique, il applique ce
modèle aux problématiques scolaires
incluant celles reliées à l’orientation.
Il travaille depuis plus de 25 ans à la
Commission scolaire des Navigateurs et en
pratique privée à Lévis. Il agit également
comme formateur et superviseur. Courriel :
[email protected]
www.orientaction.ca • 7
Agir autrement en orientation scolaire :
CERIC, la voix du Canada en matière d’éducation au choix de carrière, d’orientation professionnelle et de recherche, est fier de présenter :
l’intervention de groupe
— par Claude Grenier, psy. et c.o.
™
L
Toronto • 16, 17 et 18 avril
’entrevue individuelle constitue
l’outil privilégié par plusieurs
conseillers pour accompagner
les élèves dans leur processus
d’orientation. Ce moyen simple et efficace
présente plusieurs avantages dont celui
d’une intervention centrée sur les besoins
et le vécu de l’élève. Toutefois, après
plusieurs années de pratique, nous avons
réévalué notre mode d’intervention et
décidé d’agir autrement. Plusieurs motifs
nous incitaient à innover. D’abord, le désir
d’accroître notre connaissance de cette
nouvelle génération de jeunes des années
2000, née avec les nouvelles technologies
dans un contexte de mondialisation.
Alors, que vivent ces élèves ? Quels sont
leurs rêves, leurs inquiétudes? Quels sont
leurs besoins, leurs valeurs, leurs projets ?
De quelle façon envisagent-ils leur avenir,
leur carrière? En ce début de 5e secondaire,
se sentent-ils prêts à élaborer un projet
d’études ? Comment réagissent-ils devant
les nombreux choix qui leur sont offerts ?
Est-il trop tôt pour parler d’orientation dès
septembre, alors que l’année scolaire vient
tout juste de commencer ? Se sentent-ils
bousculés par la pression que la société
leur impose, par la pression informelle que
nous leur mettons en les informant des
activités à venir cet automne, eux qui vivent
principalement dans le moment présent
alors que nous, planification oblige, voyons
arriver le premier mars à grands pas ? Dans
quel contexte se vit cette réflexion sur
leur avenir ? Quelle est l’attitude de leurs
parents et amis à ce sujet ? Voilà autant
d’interrogations qui suscitaient le désir de
faire autrement.
Une deuxième préoccupation soutenait
notre démarche. Comment mettre
l’ensemble des élèves en action dès le début
de l’année scolaire? Comment susciter
la réflexion, fournir la documentation,
préparer les activités sans perdre de
vue que, pour plusieurs adolescents,
l’élaboration d’un projet de carrière n’est
qu’une préoccupation parmi tant d’autres ?
Conserver sa place dans son groupe d’amis,
s’affirmer, performer dans les arts ou dans
les sports, développer une relation d’intimité
avec un ami ou une amie, se positionner
par rapport à la sexualité, acquérir plus
d’autonomie par un travail rémunéré,
obtenir son permis de conduire, concevoir
un album de finissants, organiser le bal de
fin d’année, choisir sa robe de bal pour les
filles et son escorte pour les garçons, voilà
Dès le premier cours d’Éducation
au choix de carrière, lors de la
présentation du service d’orientation,
les élèves étaient informés qu’ils
seraient tous rencontrés en
groupe de six à huit personnes.
6 • Bulletin OrientAction
2007
d’autres préoccupations des élèves.
Troisièmement, comment rejoindre
ceux qui ne viendront pas consulter d’euxmêmes ou qui n’osent pas prendre rendezvous, quelles que soient leurs raisons ?
Comment rejoindre plus tôt les élèves qui,
chaque année, viennent frapper à notre
porte en février, réclamant anxieusement
un rendez-vous dans les meilleurs délais ?
Comment intervenir auprès d’eux dès le
début de l’année, sans les bousculer, mais
en leur faisant prendre conscience qu’ils
doivent composer avec des échéances ?
Finalement, il y a le désir de créer un
lieu, un espace, un moment qui appartient
à l’élève et dont il fixera le contenu. À
lui de prendre la parole ou simplement
d’écouter.
L’expérimentation
Depuis deux ans, pour les élèves de 5e
secondaire, nous avons choisi d’intervenir
en groupe au début de l’année scolaire. Dès
le premier cours d’Éducation au choix de
carrière, lors de la présentation du service
d’orientation, les élèves étaient informés
qu’ils seraient tous rencontrés en groupe
de six à huit personnes. L’élève devait
indiquer trois périodes de disponibilité
pendant les heures de cours. Les groupes
furent formés au hasard, en fonction de
l’horaire des élèves, sans tenir compte des
affinités ou amitiés particulières.
L’offre fut très bien accueillie, voire
rassurante pour certains. De quoi parlerat-on, que fera-t-on dans ces ateliers?
Volontairement, aucun contenu ne fut
fixé à l’avance. Le groupe est un lieu
ouvert, centré sur les besoins, le vécu
et le questionnement des élèves qui s’y
trouvent. La parole leur appartient. Bien
sûr, au début, quelques propos viendront
briser la glace, détendre l’atmosphère
et lancer la discussion. Toutefois, si
personne ne parle, nous garderons silence.
Rassurez-vous, rien de tel ne s’est produit,
au contraire.
Conférence nationale de développement de carrière
Découvrir • Examiner • Provoquer • Avancer
Dr Jean Houston
Discours-programme
Dr Rod McCormick
Discours-programme
M. Kim Peek
Discours-programme
Joignez-vous à nous du 16 au 18 avril inclusivement
au somptueux Hilton Suites Hotel and Spa, situé au
nord-ouest de Toronto, à Markham, en Ontario,
pour cette opportunité unique de découvrir,
d’examiner, de provoquer et d’avancer.
Nous sommes impatients de vous faire découvrir
la conférence. Tous les aspects de CANNEXUS 2007
ont été conçus pour encourager les idées novatrices
et vous donner des outils pratiques pour augmenter
le développement professionnel, la productivité
organisationnelle et l’efficacité du service à la clientèle.
Dr Denis Pelletier
Discours-programme
Dr Leigh Quesnel
Discours-programme
Et si l’attrait de séances plénières passionnées, de
déjeuners discours captivants et de repas inclus ne suffit
pas, venez alors profiter de la chance unique d’écouter
et d’apprendre de nos orateurs principaux de renom.
Faites partie du CANNEXUS 2007 en tant que participant(e),
commanditaire, exposant(e) ou présentateur/présentatrice.
Nous nous engageons à garantir une visibilité maximale
pour votre commandite. Les places sont limitées; inscrivezvous donc dès maintenant. Visitez www.cannexus.ca pour
obtenir toute l’information concernant les points d’entrée.
Vous y trouverez aussi de l’information sur la manière
de profiter de nos rabais d’association et de groupe.
Le Hilton Suites Hotel and Spa de Markham possède des suites aménagées de façon élégante et
intelligente afin de répondre à vos besoins personnels et à vos besoins d’affaires. L’hôtel comprend
également des installations thermales, un gymnase avec terrains de squash, le bar salon Absolute
Martini et deux magnifiques restaurants : le restaurant Essence et le restaurant Empire.
Hilton Suites Toronto/Markham Conference Centre & Spa 8500, av. Warden, Markham, ON
présenté par :
Téléphone : (416) 929-2510
Courriel : [email protected]
Site Web : www.cannexus.ca
Numéro d’enregistrement d’organisme de bienfaisance : 86093 7911 RR0001
Test en ligne :
• Les relations de travail sont liées aux
conventions collectives en vigueur
dans la fonction publique. Les
conditions de travail comme les règles
relatives à la présence au travail, les
vacances, les salaires et autres sont
établies et négociées avec la partie
patronale par les instances syndicales
qui représentent les employés.
Bilan Interqualia de santé émotionnelle
— par Wilfrid Larochelle, c.o.
J
e me souviens de ma première rencontre
avec Charles-Henri Amherdt [ www.
usherbrooke.ca/education/personnel/
professeur/op/amherdtcharles.html ],
professeur agrégé au département
d’orientation professionnelle de la Faculté
d’éducation à l’Université de Sherbrooke,
au début de l’année 2000.
Il venait de rédiger Le chaos de carrière
dans les organisations [ www.usherbrooke.
ca/liaison_vol29-37/vol34/n9/articles/
amherd.htm ].
Il me parlait de la santé émotionnelle au
travail. Il s’appuyait sur la théorie du flow
énoncée par le professeur de l’Université
de Chicago, Mihaly Csikszentmihalyi
[ www.quotationspage.com/quotes/Mihaly_
Csikszentmihalyi/ ].
Le concept du flow, c’est le plaisir que
l’on ressent lorsqu’on a l’occasion de mettre
en valeur tout notre potentiel.
En appliquant cette théorie au monde
du travail, il est possible de prédire ce
qu’une personne ressent lorsqu’elle exerce
une activité.
On distingue neuf états psychologiques :
flow, maîtrise, ennui, détachement, indifférence, inquiétude, anxiété, excitation et neutre.
Grâce à cette boussole émotionnelle,
on peut aborder les émotions de manière
rationnelle !
Lors de cette rencontre durant
notre hiver québécois à Sherbrooke, il
terminait la construction d’une méthode
d’évaluation personnelle. Il l’a nommée
Bilan Interqualia de santé émotionnelle
ou de développement professionnel.
[ www.monemploi.com/ma_formation/
interqualia/default.html ]
Validé scientifiquement auprès de 16 000
personnes, cet instrument d’évaluation
est très utile en ressources humaines. Il
se passe en ligne via le site d’Interqualia
[ www.interqualia.com ].
L’objectif de l’outil est d’identifier nos
compétences non techniques et d’évaluer
dans quelle mesure nous les mettons en
valeur dans notre activité actuelle.
Le test comprend des questions diverses
à propos :
• des activités que nous exerçons;
• des activités que nous
souhaitons exercer;
• des activités pour lesquelles nous
nous estimons compétent.
Précisons que le logiciel qui génère les
questions est dit intelligent au sens où il
génère des questions qui tiennent compte
des réponses données par la personne.
• La rémunération est, elle aussi,
régie par des normes et des règles
strictes, de nature publique.
• Le développement comprend aussi
bien le développement professionnel
des personnes que le développement
organisationnel de façon plus large.
Il inclut l’accompagnement des
personnes dans leur cheminement de
carrière, la gestion des changements,
l’accueil et l’intégration du nouveau
personnel, la formation du personnel
(employés et gestionnaires), le
développement des compétences, etc.
C’est probablement dans ce secteur
que les cultures organisationnelles
s’expriment le plus, particulièrement
dans le choix des priorités qui y est fait.
Enfin, des programmes d’aide aux
employés (PAE) sont offerts à tous, avec
des modalités différentes selon le ministère
ou l’organisme. Des services relatifs à
la santé et à la sécurité au travail sont
également prévus.
Plusieurs personnes se questionnent sur
le pouvoir d’attraction de l’administration
publique québécoise. Comme on peut le
constater, cette dernière offre pourtant de
nombreux défis à relever, particulièrement
en cette période de mouvance et de
renouvellement. La sécurité d’emploi
et la possibilité de varier les expériences
de travail dans des milieux différents
constituent également des éléments qui
pourront attirer et retenir des candidatures
intéressantes.
Il existe plusieurs chemins pour
devenir CGRH dans la fonction
publique. La formation en orientation est
indéniablement utile puisqu’elle permet
d’acquérir les compétences nécessaires pour
jouer ce rôle efficacement. De plus, cette
formation prépare bien à relever les défis
actuels et futurs auxquels l’administration
publique devra faire face. Un bon nombre
de conseillères et de conseillers en gestion
des ressources humaines sont d’ailleurs
formés dans ce domaine. Pour paraphraser
un slogan célèbre : joignez-vous à nous et
brillez parmi les meilleurs !
Danielle Lahaie est détentrice d’une
maîtrise en sciences de l’orientation
de l’Université Laval et elle occupe le
poste de conseillère en gestion des
ressources humaines dans la fonction
publique depuis l’automne 2001 : au
ministère de l’Éducation, du Loisir et du
Sport, dans le secteur du développement,
jusqu’en décembre 2006 ; au ministère
de l’Agriculture, des Pêcheries et de
l’Alimentation, dans le secteur des relations
de travail et de la santé et sécurité,
depuis janvier 2007. Un merci spécial à
Martin Rhéaume, CGRH au ministère de
l’Éducation, du Loisir et du Sport. Courriel :
[email protected]
PUBLICITÉ
La boussole
émotionelle
Inspiré du Modéle de
Csikzentmihalyi, Massimini
& Carli. © InterQualia
12 • Bulletin OrientAction
www.orientaction.ca • 5
La fonction publique, la gestion des ressources
humaines et…une formation en orientation
Voici deux exemples de questions avec les choix de réponses correspondants.
1. Dans votre travail actuel, vous sentez-vous compétent?
— par Danielle Lahaie
Très peu
compétent
L
a fonction publique québécoise,
tout comme celle d’autres
provinces ou du fédéral, est un
employeur important, tant en
nombre d’employés qu’en diversité de
types d’emploi. Au Québec, par exemple,
on compte plus de 55 000 fonctionnaires
réguliers. Parmi les types d’emploi qui
y sont représentés, on retrouve des
menuisiers, des ingénieurs, des médecins,
des agents vérificateurs, des analystes
en informatique et bien d’autres. Les
raisons d’être des quelque 95 ministères
et organismes de notre province sont
très variées et le personnel y remplit une
mission d’intérêt public en raison des
services rendus à la population, services
financés par l’ensemble de la collectivité.
La prestation de travail de l’ensemble des
employés est encadrée par des règlements,
des lois, des règles d’éthique et une
déclaration de service aux citoyens. Ces
balises, mises en place pour s’assurer que
les services sont de la plus grande qualité,
misent sur l’intégrité et l’impartialité de
la fonction publique, renforçant ainsi la
confiance des citoyens et citoyennes.
Dans ce contexte, la gestion des
ressources humaines implique un certain
nombre d’enjeux particuliers. Par exemple,
l’influence du politique peut s’y faire sentir à
différents niveaux en fonction des priorités
dictées par la classe politique, elle-même
assujettie à la volonté des citoyens. De
plus, plusieurs réorganisations majeures qui
visent à rendre plus efficace la prestation des
services aux citoyens ont été mises en œuvre
au cours des années. Plus récemment, les
départs massifs à la retraite sont apparus
… même s’il existe une
culture particulière à la
fonction publique, la culture
organisationnelle varie d’un
ministère à l’autre selon les
missions qui y sont associées.
comme un défi particulièrement important
pour l’avenir. Enfin, même s’il existe une
culture particulière à la fonction publique,
la culture organisationnelle varie d’un
ministère à l’autre selon les missions qui y
sont associées.
De façon plus concrète, les directions
des ressources humaines des différents
ministères et organismes offrent des services
à une clientèle interne de deux types :
les gestionnaires et l’ensemble du personnel.
Les attentes et les besoins de ces deux
clientèles sont bien différents. Le conseiller
en gestion des ressources humaines (appelé
CGRH dans la fonction publique) joue un
rôle délicat, car il doit travailler avec des
personnes ayant des intérêts divergents, et
ce, dans un système très structuré (balises
mentionnées plus haut). Ce rôle l’amène à
servir à la fois de spécialiste (connaissance
des règles) et de conseiller, avec tout ce que
cela comporte de savoir, de savoir-faire et
de savoir-être. Il devient donc essentiel
de bien comprendre les personnes et de
pouvoir cerner les enjeux qui sont présents
dans chacune des situations.
Généralement, quatre grands types de
services sont proposés par les directions
des ressources humaines : la dotation
des emplois, les relations de travail, la
rémunération (paie, assurance salaire,
retraite, etc.) et le développement
(développement
des
personnes
et
développement organisationnel).
• La dotation des emplois implique
des règles précises afin d’assurer une
accessibilité et une opportunité égales à
toutes les personnes qui répondent aux
conditions d’admission recherchées.
La possibilité de passer d’un ministère
à un autre, d’un poste à un autre et
d’une classe d’emploi à une autre est
également régie par un ensemble
de règles visant à uniformiser et à
standardiser les processus et à garantir
ainsi une plus grande neutralité.
Il existe plusieurs chemins pour devenir CGRH dans la fonction publique.
La formation en orientation est indéniablement utile puisqu’elle permet
d’acquérir les compétences nécessaires pour jouer ce rôle efficacement.
4 • Bulletin OrientAction
Peu
compétent
Plutôt peu
compétent
Moyennement
compétent
Plutôt
compétent
Très
compétent
2. À laquelle de ces deux activités souhaitez-vous consacrer le plus de temps?
Temps souhaité supérieur
pour cette activité
3
2
Concevoir et réaliser un projet
La présentation des résultats se divise
en deux parties :
• Dans la première, intitulée Bilan
des compétences non techniques
(travailler en équipe, faire preuve
de leadership), l’instrument
identifie nos compétences-clés et
celles qui pourraient le devenir.
• Dans la deuxième, intitulée Bilan
de la situation professionnelle,
l’instrument identifie ce qui nous
éloigne ou nous rapproche d’une
situation professionnelle idéale
(Prédominance du Flow).
Après la passation du test, nous
recevons sans délai (en format PDF) un
rapport détaillé de 37 pages qui inclut
une synthèse et des solutions adaptées à
notre situation.
Différentes formations en santé
émotionnelle sont offertes.
Pour le public, une formation de trois
heures permet de mieux comprendre
ce qui nous motive, de reconnaître nos
qualités personnelles et de construire
Temps souhaité supérieur
pour cette activité
Temps souhaité égal
1
=
1
2
3
Assumer des tâches administratives
un projet professionnel (Ma santé
émotionnelle, j’en prends soin).
Il y a des formations pour les employés,
pour le ou la gestionnaire ainsi que pour
le comité de direction.
Un professionnel peut devenir certifié
Interqualia en santé émotionnelle. Il suffit
de contacter :
…
Wilfrid Larochelle, c.o., est président
de l’entreprise Les Projets Alpha et
Oméga et auteur des chroniques « Test
en ligne » pour le Bulletin OrientAction.
Vous pouvez consulter les chroniques
précédentes à partir des archives du
Bulletin dans la section du même nom
sur le site OrientAction. Site Web :
[ www.alphaomega.qc.ca ].
Courriel : [email protected]
731, rue de la Commune Ouest
Montréal (Québec)
H3C 1X7
Tél. : (514) 866-4128
Fax : (514) 866-4671
…
Pour plus d’information sur la théorie,
consulter l’ouvrage La santé émotionnelle
au travail paru en 2005 aux Éditions
Demos à Paris.
www.orientaction.ca • 13
Viv : Visites virtuelles d’entreprises
et de milieux de travail
sur les liens existant entre les difficultés vécues par la personne et sa problématique de
santé mentale avant de sauter aux conclusions. Distinguer un comportement normal
d’un symptôme de la maladie mentale demande du doigté et de l’expérience, et ne
s’improvise pas spécialiste en cette matière qui veut. On court toujours le risque d’être
victime de ses propres croyances et préjugés sur la santé mentale.
Un outil pour explorer autrement le marché du travail
— par Fella Zerrouki et Christmène Blaise, conseillères en emploi
Conclusion
C
omme la plupart des conseillers
et conseillères peuvent le
constater, les jeunes ont parfois
de la difficulté à se représenter
la réalité du marché du travail et plusieurs
connaissent peu les entreprises de leur
milieu. Afin d’ouvrir une fenêtre sur ces
données pertinentes, les professionnels de
l’orientation de l’école secondaire SaintHenri de la Commission scolaire de
Montréal (CSDM) ont eu l’idée d’élaborer
un site Internet d’exploration du marché
du travail permettant de compléter les
outils d’orientation déjà utilisés. Pour ce
genre de projet, les intervenants de l’école
ont établi un partenariat avec d’autres
organismes de leur région. Ainsi, c’est
grâce au travail concerté des équipes du
Carrefour jeunesse-emploi du Sud-Ouest
de Montréal (CJESO), de l’école SaintHenri, du Regroupement économique et
social du Sud-Ouest (RESO) et des autres
partenaires fondateurs que la première
version du site Viv a été lancée à l’automne
2002. C’est le soutien financier de Service
Canada qui a permis la consolidation du
projet Viv .
Viv [ www.vivcjeso.info ] est un site Web
bilingue conçu pour mettre à la disposition
des élèves des écoles secondaires et des
collèges ainsi que des jeunes chercheurs
d’emploi un outil d’exploration leur
permettant de se familiariser avec la
réalité du marché du travail et d’explorer,
de façon virtuelle, des métiers et des
professions présentés par des entreprises
locales. Le cœur de ce site est constitué de
visites virtuelles d’entreprises et de milieux
de travail. Cet outil favorise également
la synergie entre les carrefours jeunesseemploi (CJE) et leur milieu (entreprises,
partenaires communautaires et scolaires).
Concrètement, le site présente des
portraits d’entreprises de la grande région
de Montréal, que ce soit une entreprise
d’insertion ou d’économie sociale, une
entreprise privée ou un organisme à
but non lucratif. Les entreprises font
14 • Bulletin OrientAction
connaître leurs attentes en matière de
main-d’œuvre et démystifient le marché
de l’emploi. L’objectif est d’informer les
jeunes sur leurs exigences, de soutenir la
persévérance scolaire, de favoriser le retour
aux études ou l’intégration au marché du
travail et, en bout de ligne, de commencer
aujourd’hui à contrer les pénuries de maind’œuvre. Viv présente les profils d’emploi
de ces entreprises, les compétences
qu’elles recherchent, leurs activités, leurs
perspectives de développement ainsi que
les formations demandées sous forme
de fiche descriptive. Par exemple, un
jeune qui aspire à être infirmier au bloc
opératoire peut avoir une idée précise de
ce milieu de travail au quotidien (aperçu
visuel, ambiance sonore, etc.). Dans le
cadre d’une démarche d’orientation, cela
peut inciter un jeune à effectuer un stage
d’exploration sur le terrain pour valider
son choix. Ainsi, les entreprises présentes
sur le site pourraient s’avérer être des
partenaires tout désignés pour accueillir
un stagiaire dans leur milieu.
Pour nous qui sommes conseillères en
emploi, Viv constitue un outil fort utile
dans notre travail d’accompagnement des
jeunes. Que ce soit pour une démarche
d’orientation ou pour une recherche
d’emploi, il nous fournit les informations
nécessaires afin de mieux cheminer avec
nos participants dans l’atteinte de leurs
objectifs. De plus, comparativement à
d’autres outils déjà existants, Viv permet
une immersion directe dans les milieux
de travail. Ainsi, le site offre plusieurs
réponses aux questions que se posent les
participants quant à leur retour aux études,
à leur démarche de recherche d’emploi
ou encore aux possibilités de stages ou
d’immersion linguistique au Canada et
à l’étranger.
Considérant que l’outil s’adresse
également aux élèves des écoles
secondaires, les concepteurs ont su adapter
le langage pour le rendre accessible tant
aux adolescents qu’aux jeunes adultes et
ils ont intégré des témoignages vidéo qui
ajoutent du dynamisme et de la convivialité
au site. Ces témoignages de travailleurs
en action à même leur lieu de travail
permettent d’en apprendre plus sur les
principales tâches effectuées, les aptitudes
et intérêts nécessaires, la formation
requise ainsi que l’environnement de
travail et le cheminement de carrière. Le
côté plus vivant des témoignages vidéo
accroche les jeunes et leur donne le goût
de se dépasser, de réaliser leurs rêves,
notamment en présentant des modèles de
travailleurs passionnés.
Sur le même site, une section sur la
connaissance de soi propose quelques
questionnements pouvant aider le jeune à
identifier certaines de ses caractéristiques
personnelles. Ainsi, à travers son
exploration de Viv, le visiteur peut
découvrir ce qu’il aime faire, dans quelle
entreprise il peut le faire, quelle formation
ou parcours est nécessaire pour le faire
ainsi que des liens pour approfondir cette
démarche.
De plus, un partenariat avec le site
Academos permet de faire des liens entre
les différents milieux professionnels
représentés dans Viv et une banque de
cybermentors, et offre ainsi la possibilité
aux jeunes utilisateurs de communiquer
par courriel avec un travailleur exerçant
le métier qu’ils aimeraient pratiquer
plus tard.
Enfin, dans le but de répondre aux
nombreuses questions des jeunes qui ont
envie de dépaysement, Viv rassemble
plusieurs références intéressantes pour
les jeunes qui souhaiteraient vivre une
expérience d’études, de stage ou de travail
à l’étranger.
Comme tout outil, Viv a également
des points à améliorer et quelques défis
à relever pour son développement. Pour
notre part, la section Connaissance de
soi est celle que nous utilisons le moins
sur le site. Peut-être que le concept
reste encore à travailler pour ajouter,
La démarche d’orientation se doit, avec une clientèle vivant une problématique de santé
mentale, de tenir compte à la fois des difficultés que pourrait vivre la personne en cours
de formation et de celles qu’elle pourrait connaître en emploi. Ces difficultés peuvent
être liées aussi bien aux symptômes qu’aux effets de l’état de santé des personnes. Les
limitations peuvent être compensées en partie grâce à l’aide de ressources ou programmes
divers, mais elles limitent tout de même les options sur le plan scolaire et professionnel.
Le choix de carrière peut également être influencé par l’idée que le conseiller et la
personne se font des capacités de celle-ci. Cette perception peut être erronée en raison
des préjugés liés aux troubles mentaux que le conseiller peut avoir ou des craintes parfois
démesurées de la personne. Cela peut altérer l’objectivité nécessaire au processus.
N’oublions pas que la personne aux prises avec une problématique de santé mentale est
autre chose qu’un diagnostic. Elle est d’abord une personne à part entière avec, outre ses
limitations, des forces, des aptitudes, des intérêts, des aspirations. Nous travaillons avec la
personne et les contraintes que peut induire un diagnostic.
Quoi qu’il en soit, le processus d’orientation demeure une étape où plusieurs réalités
différentes doivent être prises en compte parce qu’elles sont étroitement liées : celle de la
personne, celle du monde scolaire et celle du marché du travail.
Vous offrez des produits
ou des services en
lien avec le domaine
du développement
de carrière qui sont
susceptibles d’intéresser
les lecteurs et utilisateurs
du site OrientAction?
Informez-vous sur les
possibilités de vous
annoncer en écrivant à
[email protected]
Références :
Site Web d’ÉquiTravail
Site Web du Regroupement
des organismes spécialisés
pour l’emploi des personnes
handicapées (ROSEPH)
Site Web de l’Alliance des
groupes d’intervention pour le
rétablissement en santé
mentale (AGIR)
[ www.equitravail.com ]
[ www.roseph.ca ]
[ www.agirensantementale.ca ]
André Parent est conseiller d’orientation chez ÉquiTravail, un service d’aide à l’emploi
pour les personnes qui présentent des difficultés d’intégration au travail en raison
d’une problématique de santé mentale, de limitations intellectuelles ou d’un trouble
envahissant du développement. Équitravail offre également des services de démarrage
d’entreprise, de support à l’intégration et des groupes d’entraide pour les personnes en
emploi. Courriel : [email protected].
le rendez-vous des
conseillers branchés
www.orientaction.ca
www.orientaction.ca • 3
Après la formation, la personne
pourra-t-elle exercer sa profession ?
La réalité du monde scolaire et celle
du marché du travail sont indissociables.
Cependant, même si la personne obtient
son diplôme, cela ne signifie pas pour
autant que ses tentatives d’intégration
au marché du travail seront couronnées
de succès. Chacun de ces deux milieux a
ses exigences particulières. Une personne
étudiant en infographie peut fort bien
réussir à l’école où l’accent est mis sur la
créativité, mais éprouver plus de difficulté
à s’adapter au rythme trépidant et aux
échéanciers serrés qui prévalent dans le
milieu de l’imprimerie.
Il faut également considérer la
médication qui pourrait entraîner
certains effets comme un ralentissement
psychomoteur, des difficultés à se
concentrer ou à s’éveiller le matin ou
encore des pertes de mémoire. Tout cela
peut empêcher l’exercice d’un métier qui
correspond parfaitement, par ailleurs, aux
intérêts, aux aptitudes et à la personnalité
de l’individu.
Quelles sont les ressources dont
dispose la personne pour réussir
sa formation et son intégration au
marché du travail ?
Beaucoup de gens qui ont une
problématique de santé mentale doivent
prendre quotidiennement leur médication.
C’est justement cette dernière qui leur
permet de mieux fonctionner, d’où
l’importance d’une prise de médication
régulière pour pouvoir entreprendre
différents projets.
De nombreux essais peuvent être
nécessaires avant de trouver le type de
médicament et le dosage adéquats pour
permettre à la personne d’occuper un
emploi. Par conséquent, s’assurer la
collaboration de son psychiatre ou de
son médecin, de même que celle d’autres
professionnels comme le psychologue, le
travailleur social ou l’éducateur spécialisé
qui gravitent autour d’elle, peut contribuer
au succès de la démarche d’orientation.
Cela permet au conseiller de mettre en
place des ressources qui pourront faciliter
l’insertion de la personne aussi bien en
milieu scolaire qu’au marché du travail.
De plus, leur aide peut s’avérer précieuse
2 • Bulletin OrientAction
pour mieux cerner les limitations de la
personne, leurs effets sur le rendement
scolaire et professionnel de même que
les accommodements nécessaires pour
contrer ces inconvénients.
En
milieu
scolaire,
certains
établissements d’enseignement mettent à
la disposition des étudiants handicapés des
services d’aide à l’intégration. La personne
pourra ainsi bénéficier de mesures comme
l’octroi de délais pour remettre ses travaux
ou passer ses examens, ou encore l’aide
à la prise de notes qui favoriseront sa
réussite scolaire.
Côté travail, il existe divers organismes
faisant partie du Regroupement des
organismes spécialisés pour l’emploi des
personnes handicapées (ROSEPH) qui
ont pour mandat d’aider les gens aux
prises avec un handicap à intégrer le
marché du travail. Parmi ces organismes,
mentionnons ÉquiTravail, le seul service
externe de main-d’œuvre spécialisé en
santé mentale, déficience intellectuelle et
troubles envahissants du développement
reconnu par Emploi-Québec sur le
territoire du Québec métropolitain
et de Portneuf. Par l’intermédiaire de
ses conseillers, la personne présentant
un handicap du psychisme dûment
diagnostiqué pourra avoir accès aux
programmes de subvention conçus pour les
personnes handicapées tels que le contrat
d’intégration au travail (CIT), le Fonds
SPHÈRE-Québec ou le Programme de
développement de l’employabilité pour
l’intégration des personnes handicapées
au sein de la fonction publique
(PDEIPH). Cela lui permettra d’offrir à
l’employeur une compensation financière
pour la perte de productivité, la période
plus longue d’adaptation en emploi
et le besoin accru d’encadrement que
peuvent entraîner ses limitations. Notons
que seuls les organismes membres du
ROSEPH sont habilités à évaluer le
niveau d’employabilité et à présenter
les demandes de subvention pour les
programmes mentionnés.
Outre ces organismes offrant des
services d’orientation et de recherche
d’emploi aux individus vivant des troubles
de santé mentale, la personne pourrait
également utiliser des ressources telles que
les services de démarrage d’entreprise, les
groupes d’entraide ou d’autres organismes
membres de l’Alliance des groupes
d’intervention pour le rétablissement en
santé mentale (AGIR) qui proposent
du soutien en situation de crise, dans
la communauté, pour la défense des
droits, etc.
Le conseiller souhaitant assister la
personne dans sa démarche d’orientation
ou de recherche d’emploi aura tout intérêt
à être bien renseigné afin d’utiliser ces
ressources à bon escient et de référer la
personne au besoin.
Quel impact la problématique
de santé mentale a-t-elle sur la
démarche d’orientation ?
Il est important de mentionner que
les premiers symptômes des troubles
mentaux surviennent habituellement
pendant la vingtaine, alors que la personne
est encore au collège ou à l’université ou
fait son entrée sur le marché du travail.
Au moment où elle consulte, elle a
peut-être développé certaines craintes
quant à une éventuelle insertion scolaire
et professionnelle en raison d’échecs
répétés.
Ces craintes peuvent, parfois plus que les
symptômes eux-mêmes, rendre l’insertion
ardue parce qu’elles affectent l’image de
soi et la perception des capacités.
Enfin, comme toujours, il importe
de tenir compte de la réalité de chaque
personne. Des options apparemment
idéales pourraient se révéler inacceptables
pour elle parce qu’elles entraînent une
insécurité importante. Ainsi, certains
individus souffrant d’un trouble anxieux
pourraient être particulièrement sensibles
aux solutions comme un retour aux études
non financé par Emploi-Québec. « Et si
ce choix n’était pas le bon », peuvent-ils
penser? Décrocher de l’assistance emploi
signifierait pour eux perdre leur statut
de personne handicapée (contraintes
sévères) avec toute la sécurité et la stabilité
financière que cela peut comporter. Ou
alors, ils peuvent préférer un emploi
manuel même s’ils ont une formation
universitaire parce qu’un travail routinier
leur semble moins anxiogène qu’une
profession exercée dans un marché du
travail compétitif.
Cette perception, d’ailleurs, peut ne pas
être très réaliste, pas plus que celle que
la personne a du monde scolaire ou du
marché du travail. Toutefois, il convient de
prendre la peine de vérifier ses hypothèses
par exemple, des mini questionnaires
d’intérêts qui seraient disponibles en
ligne, mais dont l’interprétation se ferait
par la suite avec le conseiller. Viv devrait
aussi faire un arrimage entre les métiers
qu’il présente et les profils d’intérêts selon
certaines typologies comme Holland ou
Cursus. Cela permettrait d’avoir une autre
possibilité de recherche en plus de celles
déjà offertes par le site.
Par ailleurs, l’outil ne présente
actuellement que des entreprises de la
région de Montréal. La réalité économique
et professionnelle des autres régions n’est
donc pas représentée pour le moment.
Viv gagnerait à être le plus représentatif
possible de l’ensemble du marché du
travail québécois. Pour cela, il devra aller
chercher, outre des profils d’entreprises
d’autres régions, toutes sortes de milieux
de travail différents et moins connus du
grand public.
Nous
pouvons
également
nous
questionner sur l’accessibilité de Viv.
Pour le moment, seules les organisations
abonnées, tels certains carrefours jeunesseemploi de Montréal ainsi que quelques
écoles et organismes en employabilité,
peuvent en bénéficier. Les individus
n’y ont donc pas encore accès pour une
utilisation à domicile. L’engouement
pour cet outil permet d’espérer que Viv
trouvera un moyen d’offrir des codes
d’accès individuels.
Nous constatons aussi que la force
de Viv est vraiment d’être un outil
d’accompagnement, qu’il ne s’utilise
pas d’emblée par le participant tout
seul. Cependant, nous nuancerions
ce propos en disant qu’après plusieurs
navigations accompagnées du conseiller,
les participants deviennent de plus en plus
autonomes et ils prennent goût à ce type
d’exploration.
En terminant, la réalisation d’un outil
comme Viv est un modèle intéressant
de collaboration entre les organismes en
employabilité, le milieu scolaire et les
entreprises d’un territoire donné dans le
but de répondre aux besoins d’orientation
et d’insertion des jeunes tout en mettant
en valeur les forces socio-économiques de
la région. La satisfaction des partenaires
et l’intérêt des jeunes pour cet outil
permettent d’espérer que le site Viv
poursuivra son expansion au cours des
prochains mois et des prochaines années.
Son développement est effectué par
les carrefours jeunesse-emploi (CJE)
partenaires et par l’équipe du CJE du
Sud-Ouest, fondateur du projet. Les CJE,
de plus en plus nombreux à s’impliquer
dans le projet, créent des liens avec les
entreprises de leur région et présentent
ces entreprises et leurs métiers sur le site
Viv. D’autres entreprises s’ajouteront
sur le site cette année afin d’ouvrir des
horizons nouveaux pour les jeunes. Viv est
un projet d’envergure qui est sur le point
de connaître un développement important
dans les prochaines années dans la grande
région de Montréal et ailleurs au Québec.
Il est intéressant de noter qu’une
formation sur l’outil Viv incluant un guide
d’utilisation et d’activités est disponible
pour permettre de maîtriser et d’optimiser
l’utilisation de Viv dans le cadre du travail
d’accompagnement à l’exploration du
marché du travail. C’est une formation
utile pour s’approprier l’outil, l’adapter aux
besoins de différentes clientèles et tirer
profit de toutes les possibilités qu’il offre.
Elle s’offre à peu de frais et inclut un droit
d’accès à Viv par la suite.
Pour plus d’information sur l’outil Viv,
vous pouvez rejoindre l’équipe Viv par
téléphone au (514) 934-2242 ou par courriel
à l’adresse suivante : [email protected].
Fella Zerrouki est conseillère en emploi
depuis cinq ans au Carrefour jeunesseemploi du Sud-Ouest et se spécialise
dans la démarche d’orientation scolaire
et professionnelle. Elle anime des ateliers
sur l’exploration du monde du travail et
les techniques de recherche d’emploi
et possède une vaste expérience dans
l’accompagnement des jeunes en
orientation et réorientation de carrière. Elle
complète présentement des démarches
pour intégrer l’Ordre des conseillers
et conseillères, psychoéducateurs et
psychoéducatrices du Québec.
Christmène Blaise est conseillère en
emploi et responsable du projet Chantier
d’accompagnement 16-17 au Carrefour
jeunesse-emploi du Sud-Ouest. En tant
qu’intervenante dynamique, elle anime
des ateliers sur l’exploration de carrière
et les techniques de recherche d’emploi,
offre des services de consultation en
rédaction du CV et possède une vaste
expérience dans la création d’ateliers et de
ressources éducatives.
Voici un aperçu de la présentation visuelle du site Viv.
www.orientaction.ca • 15
NOTE :
Événements à venir
Bulletin
Le
Dans le présent Bulletin,
le genre masculin est utilisé
sans aucune discrimination
et uniquement dans le but
d’alléger le texte.
26 au 28 juillet. Colloque international sur la psychologie en santé mentale –
Cheminement d’une profession : perspective et défis, Bangalore, Karnataka, Inde.
7 et 8 août. Colloque international sur le leadership dans
un monde en changement, Subang, Malaisie.
Une publication du site OrientAction
www.orientaction.ca
26 au 28 septembre. Troisième conférence internationale sur les
pédagogies et l’apprentissage, Brisbane, Queensland, Australie.
Vol. 4, N 1
Printemps 2007
o
2 octobre. Rencontre annuelle secondaire-cégep du Service régional
d’admission au collégial de Québec (SRACQ), Québec, Québec.
10 au 13 octobre. Salon Éducation, Montréal, Québec.
12 et 13 octobre. Salon Formation Carrière, Montréal, Québec.
Abonnez-vous
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Bulletin électronique
d’OrientAction !
Rendez-vous à l’adresse
www.orientaction.ca et créez
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confidentiel qui vous donnera
accès à une multitude de services
gratuits, dont le Bulletin.
17 au 19 octobre. 1er Congrès mondial de la
santé émotionnelle, Montréal, Québec.
23 octobre. Journée des utilisateurs de REPÈRES,
Société GRICS, Sherbrooke, Québec.
Ne manquez pas la prochaine
édition qui sera publiée à
l’automne et n’hésitez pas à nous
soumettre un article qui pourrait
intéresser vos collègues.
25 octobre. Forum d’automne de la Fondation de
l’entrepreneurship, Québec, Québec.
1er novembre. Journée des utilisateurs de REPÈRES,
Société GRICS, Montréal, Québec.
20 novembre. Rencontre annuelle secondaire-cégep du Service régional
d’admission au collégial de Montréal (SRAM), Montréal, Québec.
Quelles sont les questions à se poser pour bien intervenir?
Orientation et santé
mentale : Quelles sont les
questions à se poser pour
bien intervenir? . ..................... 1
La fonction publique,
la gestion des ressources
humaines et…une formation
en orientation.......................... 4
Agir autrement en
orientation scolaire :
l’intervention de groupe......... 6
Sondage OrientAction 2006 :
Une excellente participation
et quelques résultats ............. 8
Des forums
très inspirants!....................... 10
OrientAction est le fruit d’un partenariat entre Contact Point
et la Société GRICS et bénéficie du soutien financier de
The Counselling Foundation of Canada
Faites-nous part de vos
commentaires et suggestions
en écrivant à :
[email protected]
Téléphone (418) 528-7387 • Fax (418) 643-8968
Société GRICS • Édifice Marie-Guyart • 1060, rue L.-A.-Taschereau • Aile Saint-Amable, 3 e étage • Québec, QC G1R 5E6
Tout le matériel soumis au Bulletin OrientAction devient sa propriété. Les auteurs peuvent évidemment réutiliser leur texte en mentionnant que leur article a été publié
dans le Bulletin OrientAction. Nous nous réservons le droit de modifier les textes pour adapter leur longueur. Les points de vue exprimés par les auteurs ne sont pas
nécessairement adoptés par OrientAction. La présentation de programmes, de produits et de services n’implique pas qu’OrientAction approuve tous ces éléments.
Orientation et santé mentale :
Test en ligne :
Bilan Interqualia de
santé émotionnelle .............. 12
Viv : Visites virtuelles
d’entreprises et de
milieux de travail................... 14
Événements à venir............... 16
— par André Parent, c.o.
L’orientation auprès des personnes ayant des troubles de santé
mentale présente certaines particularités que le conseiller doit
connaître. Cet article propose quelques pistes de réflexion visant à
lui permettre d’adapter sa pratique aux besoins spécifiques de ces
personnes et à leur réalité.
La personne est-elle en mesure
de suivre une formation ?
Le but premier d’une démarche
d’orientation est généralement le choix
d’une carrière, c’est-à-dire, ultimement,
l’intégration au marché du travail. Cette
insertion est habituellement, mais pas
toujours, précédée d’une période de
formation. Il paraît utile de rappeler ce
fait avant de poursuivre parce que, lorsque
l’on intervient auprès de personnes
ayant des troubles de santé mentale, le
processus ne se solde pas nécessairement
par l’inscription à un programme de
formation. Souvent, d’autres solutions
comme un stage ou une démarche de
recherche d’emploi sont privilégiées.
Plusieurs personnes vivant avec une
problématique de santé mentale présentent
une vulnérabilité au stress qui pourrait
rendre un effort intellectuel soutenu ou
l’adaptation au milieu scolaire difficiles,
particulièrement lorsque la personne a
connu antérieurement des difficultés
scolaires. Il se pourrait aussi qu’un retour
aux études entraîne un déménagement
dans une autre ville, un endettement
supplémentaire ou un bouleversement de
la vie familiale susceptibles d’engendrer un
stress plus grand encore. Une résurgence
ou une aggravation des symptômes de la
maladie serait alors à craindre.
Il importe donc de s’assurer que l’état de
santé de la personne est stable et qu’elle
est en mesure de composer avec les effets
d’un retour aux études avant d’envisager
cette option.
…suite à la page 24
CANNEXUS 2007
La Conférence canadienne de
développement de carrière
16, 17 et 18 avril 2007
Toronto / Markham Conference Center & Spa
présenté par :
1er octobre. Journée des utilisateurs de REPÈRES,
Société GRICS, Québec, Québec.
www.cannexus.ca