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NOTE : Événements à venir Bulletin Le Dans le présent Bulletin, le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte. 26 au 28 juillet. Colloque international sur la psychologie en santé mentale – Cheminement d’une profession : perspective et défis, Bangalore, Karnataka, Inde. 7 et 8 août. Colloque international sur le leadership dans un monde en changement, Subang, Malaisie. Une publication du site OrientAction www.orientaction.ca 26 au 28 septembre. Troisième conférence internationale sur les pédagogies et l’apprentissage, Brisbane, Queensland, Australie. Vol. 4, N 1 Printemps 2007 o 2 octobre. Rencontre annuelle secondaire-cégep du Service régional d’admission au collégial de Québec (SRACQ), Québec, Québec. 10 au 13 octobre. Salon Éducation, Montréal, Québec. 12 et 13 octobre. Salon Formation Carrière, Montréal, Québec. Abonnez-vous gratuitement au Bulletin électronique d’OrientAction ! Rendez-vous à l’adresse www.orientaction.ca et créez votre compte personnel et confidentiel qui vous donnera accès à une multitude de services gratuits, dont le Bulletin. 17 au 19 octobre. 1er Congrès mondial de la santé émotionnelle, Montréal, Québec. 23 octobre. Journée des utilisateurs de REPÈRES, Société GRICS, Sherbrooke, Québec. Ne manquez pas la prochaine édition qui sera publiée à l’automne et n’hésitez pas à nous soumettre un article qui pourrait intéresser vos collègues. 25 octobre. Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship, Québec, Québec. 1er novembre. Journée des utilisateurs de REPÈRES, Société GRICS, Montréal, Québec. 20 novembre. Rencontre annuelle secondaire-cégep du Service régional d’admission au collégial de Montréal (SRAM), Montréal, Québec. Quelles sont les questions à se poser pour bien intervenir? Orientation et santé mentale : Quelles sont les questions à se poser pour bien intervenir? . ..................... 1 La fonction publique, la gestion des ressources humaines et…une formation en orientation.......................... 4 Agir autrement en orientation scolaire : l’intervention de groupe......... 6 Sondage OrientAction 2006 : Une excellente participation et quelques résultats ............. 8 Des forums très inspirants!....................... 10 OrientAction est le fruit d’un partenariat entre Contact Point et la Société GRICS et bénéficie du soutien financier de The Counselling Foundation of Canada Faites-nous part de vos commentaires et suggestions en écrivant à : [email protected] Téléphone (418) 528-7387 • Fax (418) 643-8968 Société GRICS • Édifice Marie-Guyart • 1060, rue L.-A.-Taschereau • Aile Saint-Amable, 3 e étage • Québec, QC G1R 5E6 Tout le matériel soumis au Bulletin OrientAction devient sa propriété. Les auteurs peuvent évidemment réutiliser leur texte en mentionnant que leur article a été publié dans le Bulletin OrientAction. Nous nous réservons le droit de modifier les textes pour adapter leur longueur. Les points de vue exprimés par les auteurs ne sont pas nécessairement adoptés par OrientAction. La présentation de programmes, de produits et de services n’implique pas qu’OrientAction approuve tous ces éléments. Orientation et santé mentale : Test en ligne : Bilan Interqualia de santé émotionnelle .............. 12 Viv : Visites virtuelles d’entreprises et de milieux de travail................... 14 Événements à venir............... 16 — par André Parent, c.o. L’orientation auprès des personnes ayant des troubles de santé mentale présente certaines particularités que le conseiller doit connaître. Cet article propose quelques pistes de réflexion visant à lui permettre d’adapter sa pratique aux besoins spécifiques de ces personnes et à leur réalité. La personne est-elle en mesure de suivre une formation ? Le but premier d’une démarche d’orientation est généralement le choix d’une carrière, c’est-à-dire, ultimement, l’intégration au marché du travail. Cette insertion est habituellement, mais pas toujours, précédée d’une période de formation. Il paraît utile de rappeler ce fait avant de poursuivre parce que, lorsque l’on intervient auprès de personnes ayant des troubles de santé mentale, le processus ne se solde pas nécessairement par l’inscription à un programme de formation. Souvent, d’autres solutions comme un stage ou une démarche de recherche d’emploi sont privilégiées. Plusieurs personnes vivant avec une problématique de santé mentale présentent une vulnérabilité au stress qui pourrait rendre un effort intellectuel soutenu ou l’adaptation au milieu scolaire difficiles, particulièrement lorsque la personne a connu antérieurement des difficultés scolaires. Il se pourrait aussi qu’un retour aux études entraîne un déménagement dans une autre ville, un endettement supplémentaire ou un bouleversement de la vie familiale susceptibles d’engendrer un stress plus grand encore. Une résurgence ou une aggravation des symptômes de la maladie serait alors à craindre. Il importe donc de s’assurer que l’état de santé de la personne est stable et qu’elle est en mesure de composer avec les effets d’un retour aux études avant d’envisager cette option. …suite à la page 24 CANNEXUS 2007 La Conférence canadienne de développement de carrière 16, 17 et 18 avril 2007 Toronto / Markham Conference Center & Spa présenté par : 1er octobre. Journée des utilisateurs de REPÈRES, Société GRICS, Québec, Québec. www.cannexus.ca Après la formation, la personne pourra-t-elle exercer sa profession ? La réalité du monde scolaire et celle du marché du travail sont indissociables. Cependant, même si la personne obtient son diplôme, cela ne signifie pas pour autant que ses tentatives d’intégration au marché du travail seront couronnées de succès. Chacun de ces deux milieux a ses exigences particulières. Une personne étudiant en infographie peut fort bien réussir à l’école où l’accent est mis sur la créativité, mais éprouver plus de difficulté à s’adapter au rythme trépidant et aux échéanciers serrés qui prévalent dans le milieu de l’imprimerie. Il faut également considérer la médication qui pourrait entraîner certains effets comme un ralentissement psychomoteur, des difficultés à se concentrer ou à s’éveiller le matin ou encore des pertes de mémoire. Tout cela peut empêcher l’exercice d’un métier qui correspond parfaitement, par ailleurs, aux intérêts, aux aptitudes et à la personnalité de l’individu. Quelles sont les ressources dont dispose la personne pour réussir sa formation et son intégration au marché du travail ? Beaucoup de gens qui ont une problématique de santé mentale doivent prendre quotidiennement leur médication. C’est justement cette dernière qui leur permet de mieux fonctionner, d’où l’importance d’une prise de médication régulière pour pouvoir entreprendre différents projets. De nombreux essais peuvent être nécessaires avant de trouver le type de médicament et le dosage adéquats pour permettre à la personne d’occuper un emploi. Par conséquent, s’assurer la collaboration de son psychiatre ou de son médecin, de même que celle d’autres professionnels comme le psychologue, le travailleur social ou l’éducateur spécialisé qui gravitent autour d’elle, peut contribuer au succès de la démarche d’orientation. Cela permet au conseiller de mettre en place des ressources qui pourront faciliter l’insertion de la personne aussi bien en milieu scolaire qu’au marché du travail. De plus, leur aide peut s’avérer précieuse 2 • Bulletin OrientAction pour mieux cerner les limitations de la personne, leurs effets sur le rendement scolaire et professionnel de même que les accommodements nécessaires pour contrer ces inconvénients. En milieu scolaire, certains établissements d’enseignement mettent à la disposition des étudiants handicapés des services d’aide à l’intégration. La personne pourra ainsi bénéficier de mesures comme l’octroi de délais pour remettre ses travaux ou passer ses examens, ou encore l’aide à la prise de notes qui favoriseront sa réussite scolaire. Côté travail, il existe divers organismes faisant partie du Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH) qui ont pour mandat d’aider les gens aux prises avec un handicap à intégrer le marché du travail. Parmi ces organismes, mentionnons ÉquiTravail, le seul service externe de main-d’œuvre spécialisé en santé mentale, déficience intellectuelle et troubles envahissants du développement reconnu par Emploi-Québec sur le territoire du Québec métropolitain et de Portneuf. Par l’intermédiaire de ses conseillers, la personne présentant un handicap du psychisme dûment diagnostiqué pourra avoir accès aux programmes de subvention conçus pour les personnes handicapées tels que le contrat d’intégration au travail (CIT), le Fonds SPHÈRE-Québec ou le Programme de développement de l’employabilité pour l’intégration des personnes handicapées au sein de la fonction publique (PDEIPH). Cela lui permettra d’offrir à l’employeur une compensation financière pour la perte de productivité, la période plus longue d’adaptation en emploi et le besoin accru d’encadrement que peuvent entraîner ses limitations. Notons que seuls les organismes membres du ROSEPH sont habilités à évaluer le niveau d’employabilité et à présenter les demandes de subvention pour les programmes mentionnés. Outre ces organismes offrant des services d’orientation et de recherche d’emploi aux individus vivant des troubles de santé mentale, la personne pourrait également utiliser des ressources telles que les services de démarrage d’entreprise, les groupes d’entraide ou d’autres organismes membres de l’Alliance des groupes d’intervention pour le rétablissement en santé mentale (AGIR) qui proposent du soutien en situation de crise, dans la communauté, pour la défense des droits, etc. Le conseiller souhaitant assister la personne dans sa démarche d’orientation ou de recherche d’emploi aura tout intérêt à être bien renseigné afin d’utiliser ces ressources à bon escient et de référer la personne au besoin. Quel impact la problématique de santé mentale a-t-elle sur la démarche d’orientation ? Il est important de mentionner que les premiers symptômes des troubles mentaux surviennent habituellement pendant la vingtaine, alors que la personne est encore au collège ou à l’université ou fait son entrée sur le marché du travail. Au moment où elle consulte, elle a peut-être développé certaines craintes quant à une éventuelle insertion scolaire et professionnelle en raison d’échecs répétés. Ces craintes peuvent, parfois plus que les symptômes eux-mêmes, rendre l’insertion ardue parce qu’elles affectent l’image de soi et la perception des capacités. Enfin, comme toujours, il importe de tenir compte de la réalité de chaque personne. Des options apparemment idéales pourraient se révéler inacceptables pour elle parce qu’elles entraînent une insécurité importante. Ainsi, certains individus souffrant d’un trouble anxieux pourraient être particulièrement sensibles aux solutions comme un retour aux études non financé par Emploi-Québec. « Et si ce choix n’était pas le bon », peuvent-ils penser? Décrocher de l’assistance emploi signifierait pour eux perdre leur statut de personne handicapée (contraintes sévères) avec toute la sécurité et la stabilité financière que cela peut comporter. Ou alors, ils peuvent préférer un emploi manuel même s’ils ont une formation universitaire parce qu’un travail routinier leur semble moins anxiogène qu’une profession exercée dans un marché du travail compétitif. Cette perception, d’ailleurs, peut ne pas être très réaliste, pas plus que celle que la personne a du monde scolaire ou du marché du travail. Toutefois, il convient de prendre la peine de vérifier ses hypothèses par exemple, des mini questionnaires d’intérêts qui seraient disponibles en ligne, mais dont l’interprétation se ferait par la suite avec le conseiller. Viv devrait aussi faire un arrimage entre les métiers qu’il présente et les profils d’intérêts selon certaines typologies comme Holland ou Cursus. Cela permettrait d’avoir une autre possibilité de recherche en plus de celles déjà offertes par le site. Par ailleurs, l’outil ne présente actuellement que des entreprises de la région de Montréal. La réalité économique et professionnelle des autres régions n’est donc pas représentée pour le moment. Viv gagnerait à être le plus représentatif possible de l’ensemble du marché du travail québécois. Pour cela, il devra aller chercher, outre des profils d’entreprises d’autres régions, toutes sortes de milieux de travail différents et moins connus du grand public. Nous pouvons également nous questionner sur l’accessibilité de Viv. Pour le moment, seules les organisations abonnées, tels certains carrefours jeunesseemploi de Montréal ainsi que quelques écoles et organismes en employabilité, peuvent en bénéficier. Les individus n’y ont donc pas encore accès pour une utilisation à domicile. L’engouement pour cet outil permet d’espérer que Viv trouvera un moyen d’offrir des codes d’accès individuels. Nous constatons aussi que la force de Viv est vraiment d’être un outil d’accompagnement, qu’il ne s’utilise pas d’emblée par le participant tout seul. Cependant, nous nuancerions ce propos en disant qu’après plusieurs navigations accompagnées du conseiller, les participants deviennent de plus en plus autonomes et ils prennent goût à ce type d’exploration. En terminant, la réalisation d’un outil comme Viv est un modèle intéressant de collaboration entre les organismes en employabilité, le milieu scolaire et les entreprises d’un territoire donné dans le but de répondre aux besoins d’orientation et d’insertion des jeunes tout en mettant en valeur les forces socio-économiques de la région. La satisfaction des partenaires et l’intérêt des jeunes pour cet outil permettent d’espérer que le site Viv poursuivra son expansion au cours des prochains mois et des prochaines années. Son développement est effectué par les carrefours jeunesse-emploi (CJE) partenaires et par l’équipe du CJE du Sud-Ouest, fondateur du projet. Les CJE, de plus en plus nombreux à s’impliquer dans le projet, créent des liens avec les entreprises de leur région et présentent ces entreprises et leurs métiers sur le site Viv. D’autres entreprises s’ajouteront sur le site cette année afin d’ouvrir des horizons nouveaux pour les jeunes. Viv est un projet d’envergure qui est sur le point de connaître un développement important dans les prochaines années dans la grande région de Montréal et ailleurs au Québec. Il est intéressant de noter qu’une formation sur l’outil Viv incluant un guide d’utilisation et d’activités est disponible pour permettre de maîtriser et d’optimiser l’utilisation de Viv dans le cadre du travail d’accompagnement à l’exploration du marché du travail. C’est une formation utile pour s’approprier l’outil, l’adapter aux besoins de différentes clientèles et tirer profit de toutes les possibilités qu’il offre. Elle s’offre à peu de frais et inclut un droit d’accès à Viv par la suite. Pour plus d’information sur l’outil Viv, vous pouvez rejoindre l’équipe Viv par téléphone au (514) 934-2242 ou par courriel à l’adresse suivante : [email protected]. Fella Zerrouki est conseillère en emploi depuis cinq ans au Carrefour jeunesseemploi du Sud-Ouest et se spécialise dans la démarche d’orientation scolaire et professionnelle. Elle anime des ateliers sur l’exploration du monde du travail et les techniques de recherche d’emploi et possède une vaste expérience dans l’accompagnement des jeunes en orientation et réorientation de carrière. Elle complète présentement des démarches pour intégrer l’Ordre des conseillers et conseillères, psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec. Christmène Blaise est conseillère en emploi et responsable du projet Chantier d’accompagnement 16-17 au Carrefour jeunesse-emploi du Sud-Ouest. En tant qu’intervenante dynamique, elle anime des ateliers sur l’exploration de carrière et les techniques de recherche d’emploi, offre des services de consultation en rédaction du CV et possède une vaste expérience dans la création d’ateliers et de ressources éducatives. Voici un aperçu de la présentation visuelle du site Viv. www.orientaction.ca • 15 Viv : Visites virtuelles d’entreprises et de milieux de travail sur les liens existant entre les difficultés vécues par la personne et sa problématique de santé mentale avant de sauter aux conclusions. Distinguer un comportement normal d’un symptôme de la maladie mentale demande du doigté et de l’expérience, et ne s’improvise pas spécialiste en cette matière qui veut. On court toujours le risque d’être victime de ses propres croyances et préjugés sur la santé mentale. Un outil pour explorer autrement le marché du travail — par Fella Zerrouki et Christmène Blaise, conseillères en emploi Conclusion C omme la plupart des conseillers et conseillères peuvent le constater, les jeunes ont parfois de la difficulté à se représenter la réalité du marché du travail et plusieurs connaissent peu les entreprises de leur milieu. Afin d’ouvrir une fenêtre sur ces données pertinentes, les professionnels de l’orientation de l’école secondaire SaintHenri de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) ont eu l’idée d’élaborer un site Internet d’exploration du marché du travail permettant de compléter les outils d’orientation déjà utilisés. Pour ce genre de projet, les intervenants de l’école ont établi un partenariat avec d’autres organismes de leur région. Ainsi, c’est grâce au travail concerté des équipes du Carrefour jeunesse-emploi du Sud-Ouest de Montréal (CJESO), de l’école SaintHenri, du Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RESO) et des autres partenaires fondateurs que la première version du site Viv a été lancée à l’automne 2002. C’est le soutien financier de Service Canada qui a permis la consolidation du projet Viv . Viv [ www.vivcjeso.info ] est un site Web bilingue conçu pour mettre à la disposition des élèves des écoles secondaires et des collèges ainsi que des jeunes chercheurs d’emploi un outil d’exploration leur permettant de se familiariser avec la réalité du marché du travail et d’explorer, de façon virtuelle, des métiers et des professions présentés par des entreprises locales. Le cœur de ce site est constitué de visites virtuelles d’entreprises et de milieux de travail. Cet outil favorise également la synergie entre les carrefours jeunesseemploi (CJE) et leur milieu (entreprises, partenaires communautaires et scolaires). Concrètement, le site présente des portraits d’entreprises de la grande région de Montréal, que ce soit une entreprise d’insertion ou d’économie sociale, une entreprise privée ou un organisme à but non lucratif. Les entreprises font 14 • Bulletin OrientAction connaître leurs attentes en matière de main-d’œuvre et démystifient le marché de l’emploi. L’objectif est d’informer les jeunes sur leurs exigences, de soutenir la persévérance scolaire, de favoriser le retour aux études ou l’intégration au marché du travail et, en bout de ligne, de commencer aujourd’hui à contrer les pénuries de maind’œuvre. Viv présente les profils d’emploi de ces entreprises, les compétences qu’elles recherchent, leurs activités, leurs perspectives de développement ainsi que les formations demandées sous forme de fiche descriptive. Par exemple, un jeune qui aspire à être infirmier au bloc opératoire peut avoir une idée précise de ce milieu de travail au quotidien (aperçu visuel, ambiance sonore, etc.). Dans le cadre d’une démarche d’orientation, cela peut inciter un jeune à effectuer un stage d’exploration sur le terrain pour valider son choix. Ainsi, les entreprises présentes sur le site pourraient s’avérer être des partenaires tout désignés pour accueillir un stagiaire dans leur milieu. Pour nous qui sommes conseillères en emploi, Viv constitue un outil fort utile dans notre travail d’accompagnement des jeunes. Que ce soit pour une démarche d’orientation ou pour une recherche d’emploi, il nous fournit les informations nécessaires afin de mieux cheminer avec nos participants dans l’atteinte de leurs objectifs. De plus, comparativement à d’autres outils déjà existants, Viv permet une immersion directe dans les milieux de travail. Ainsi, le site offre plusieurs réponses aux questions que se posent les participants quant à leur retour aux études, à leur démarche de recherche d’emploi ou encore aux possibilités de stages ou d’immersion linguistique au Canada et à l’étranger. Considérant que l’outil s’adresse également aux élèves des écoles secondaires, les concepteurs ont su adapter le langage pour le rendre accessible tant aux adolescents qu’aux jeunes adultes et ils ont intégré des témoignages vidéo qui ajoutent du dynamisme et de la convivialité au site. Ces témoignages de travailleurs en action à même leur lieu de travail permettent d’en apprendre plus sur les principales tâches effectuées, les aptitudes et intérêts nécessaires, la formation requise ainsi que l’environnement de travail et le cheminement de carrière. Le côté plus vivant des témoignages vidéo accroche les jeunes et leur donne le goût de se dépasser, de réaliser leurs rêves, notamment en présentant des modèles de travailleurs passionnés. Sur le même site, une section sur la connaissance de soi propose quelques questionnements pouvant aider le jeune à identifier certaines de ses caractéristiques personnelles. Ainsi, à travers son exploration de Viv, le visiteur peut découvrir ce qu’il aime faire, dans quelle entreprise il peut le faire, quelle formation ou parcours est nécessaire pour le faire ainsi que des liens pour approfondir cette démarche. De plus, un partenariat avec le site Academos permet de faire des liens entre les différents milieux professionnels représentés dans Viv et une banque de cybermentors, et offre ainsi la possibilité aux jeunes utilisateurs de communiquer par courriel avec un travailleur exerçant le métier qu’ils aimeraient pratiquer plus tard. Enfin, dans le but de répondre aux nombreuses questions des jeunes qui ont envie de dépaysement, Viv rassemble plusieurs références intéressantes pour les jeunes qui souhaiteraient vivre une expérience d’études, de stage ou de travail à l’étranger. Comme tout outil, Viv a également des points à améliorer et quelques défis à relever pour son développement. Pour notre part, la section Connaissance de soi est celle que nous utilisons le moins sur le site. Peut-être que le concept reste encore à travailler pour ajouter, La démarche d’orientation se doit, avec une clientèle vivant une problématique de santé mentale, de tenir compte à la fois des difficultés que pourrait vivre la personne en cours de formation et de celles qu’elle pourrait connaître en emploi. Ces difficultés peuvent être liées aussi bien aux symptômes qu’aux effets de l’état de santé des personnes. Les limitations peuvent être compensées en partie grâce à l’aide de ressources ou programmes divers, mais elles limitent tout de même les options sur le plan scolaire et professionnel. Le choix de carrière peut également être influencé par l’idée que le conseiller et la personne se font des capacités de celle-ci. Cette perception peut être erronée en raison des préjugés liés aux troubles mentaux que le conseiller peut avoir ou des craintes parfois démesurées de la personne. Cela peut altérer l’objectivité nécessaire au processus. N’oublions pas que la personne aux prises avec une problématique de santé mentale est autre chose qu’un diagnostic. Elle est d’abord une personne à part entière avec, outre ses limitations, des forces, des aptitudes, des intérêts, des aspirations. Nous travaillons avec la personne et les contraintes que peut induire un diagnostic. Quoi qu’il en soit, le processus d’orientation demeure une étape où plusieurs réalités différentes doivent être prises en compte parce qu’elles sont étroitement liées : celle de la personne, celle du monde scolaire et celle du marché du travail. Vous offrez des produits ou des services en lien avec le domaine du développement de carrière qui sont susceptibles d’intéresser les lecteurs et utilisateurs du site OrientAction? Informez-vous sur les possibilités de vous annoncer en écrivant à [email protected] Références : Site Web d’ÉquiTravail Site Web du Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH) Site Web de l’Alliance des groupes d’intervention pour le rétablissement en santé mentale (AGIR) [ www.equitravail.com ] [ www.roseph.ca ] [ www.agirensantementale.ca ] André Parent est conseiller d’orientation chez ÉquiTravail, un service d’aide à l’emploi pour les personnes qui présentent des difficultés d’intégration au travail en raison d’une problématique de santé mentale, de limitations intellectuelles ou d’un trouble envahissant du développement. Équitravail offre également des services de démarrage d’entreprise, de support à l’intégration et des groupes d’entraide pour les personnes en emploi. Courriel : [email protected]. le rendez-vous des conseillers branchés www.orientaction.ca www.orientaction.ca • 3 La fonction publique, la gestion des ressources humaines et…une formation en orientation Voici deux exemples de questions avec les choix de réponses correspondants. 1. Dans votre travail actuel, vous sentez-vous compétent? — par Danielle Lahaie Très peu compétent L a fonction publique québécoise, tout comme celle d’autres provinces ou du fédéral, est un employeur important, tant en nombre d’employés qu’en diversité de types d’emploi. Au Québec, par exemple, on compte plus de 55 000 fonctionnaires réguliers. Parmi les types d’emploi qui y sont représentés, on retrouve des menuisiers, des ingénieurs, des médecins, des agents vérificateurs, des analystes en informatique et bien d’autres. Les raisons d’être des quelque 95 ministères et organismes de notre province sont très variées et le personnel y remplit une mission d’intérêt public en raison des services rendus à la population, services financés par l’ensemble de la collectivité. La prestation de travail de l’ensemble des employés est encadrée par des règlements, des lois, des règles d’éthique et une déclaration de service aux citoyens. Ces balises, mises en place pour s’assurer que les services sont de la plus grande qualité, misent sur l’intégrité et l’impartialité de la fonction publique, renforçant ainsi la confiance des citoyens et citoyennes. Dans ce contexte, la gestion des ressources humaines implique un certain nombre d’enjeux particuliers. Par exemple, l’influence du politique peut s’y faire sentir à différents niveaux en fonction des priorités dictées par la classe politique, elle-même assujettie à la volonté des citoyens. De plus, plusieurs réorganisations majeures qui visent à rendre plus efficace la prestation des services aux citoyens ont été mises en œuvre au cours des années. Plus récemment, les départs massifs à la retraite sont apparus … même s’il existe une culture particulière à la fonction publique, la culture organisationnelle varie d’un ministère à l’autre selon les missions qui y sont associées. comme un défi particulièrement important pour l’avenir. Enfin, même s’il existe une culture particulière à la fonction publique, la culture organisationnelle varie d’un ministère à l’autre selon les missions qui y sont associées. De façon plus concrète, les directions des ressources humaines des différents ministères et organismes offrent des services à une clientèle interne de deux types : les gestionnaires et l’ensemble du personnel. Les attentes et les besoins de ces deux clientèles sont bien différents. Le conseiller en gestion des ressources humaines (appelé CGRH dans la fonction publique) joue un rôle délicat, car il doit travailler avec des personnes ayant des intérêts divergents, et ce, dans un système très structuré (balises mentionnées plus haut). Ce rôle l’amène à servir à la fois de spécialiste (connaissance des règles) et de conseiller, avec tout ce que cela comporte de savoir, de savoir-faire et de savoir-être. Il devient donc essentiel de bien comprendre les personnes et de pouvoir cerner les enjeux qui sont présents dans chacune des situations. Généralement, quatre grands types de services sont proposés par les directions des ressources humaines : la dotation des emplois, les relations de travail, la rémunération (paie, assurance salaire, retraite, etc.) et le développement (développement des personnes et développement organisationnel). • La dotation des emplois implique des règles précises afin d’assurer une accessibilité et une opportunité égales à toutes les personnes qui répondent aux conditions d’admission recherchées. La possibilité de passer d’un ministère à un autre, d’un poste à un autre et d’une classe d’emploi à une autre est également régie par un ensemble de règles visant à uniformiser et à standardiser les processus et à garantir ainsi une plus grande neutralité. Il existe plusieurs chemins pour devenir CGRH dans la fonction publique. La formation en orientation est indéniablement utile puisqu’elle permet d’acquérir les compétences nécessaires pour jouer ce rôle efficacement. 4 • Bulletin OrientAction Peu compétent Plutôt peu compétent Moyennement compétent Plutôt compétent Très compétent 2. À laquelle de ces deux activités souhaitez-vous consacrer le plus de temps? Temps souhaité supérieur pour cette activité 3 2 Concevoir et réaliser un projet La présentation des résultats se divise en deux parties : • Dans la première, intitulée Bilan des compétences non techniques (travailler en équipe, faire preuve de leadership), l’instrument identifie nos compétences-clés et celles qui pourraient le devenir. • Dans la deuxième, intitulée Bilan de la situation professionnelle, l’instrument identifie ce qui nous éloigne ou nous rapproche d’une situation professionnelle idéale (Prédominance du Flow). Après la passation du test, nous recevons sans délai (en format PDF) un rapport détaillé de 37 pages qui inclut une synthèse et des solutions adaptées à notre situation. Différentes formations en santé émotionnelle sont offertes. Pour le public, une formation de trois heures permet de mieux comprendre ce qui nous motive, de reconnaître nos qualités personnelles et de construire Temps souhaité supérieur pour cette activité Temps souhaité égal 1 = 1 2 3 Assumer des tâches administratives un projet professionnel (Ma santé émotionnelle, j’en prends soin). Il y a des formations pour les employés, pour le ou la gestionnaire ainsi que pour le comité de direction. Un professionnel peut devenir certifié Interqualia en santé émotionnelle. Il suffit de contacter : … Wilfrid Larochelle, c.o., est président de l’entreprise Les Projets Alpha et Oméga et auteur des chroniques « Test en ligne » pour le Bulletin OrientAction. Vous pouvez consulter les chroniques précédentes à partir des archives du Bulletin dans la section du même nom sur le site OrientAction. Site Web : [ www.alphaomega.qc.ca ]. Courriel : [email protected] 731, rue de la Commune Ouest Montréal (Québec) H3C 1X7 Tél. : (514) 866-4128 Fax : (514) 866-4671 … Pour plus d’information sur la théorie, consulter l’ouvrage La santé émotionnelle au travail paru en 2005 aux Éditions Demos à Paris. www.orientaction.ca • 13 Test en ligne : • Les relations de travail sont liées aux conventions collectives en vigueur dans la fonction publique. Les conditions de travail comme les règles relatives à la présence au travail, les vacances, les salaires et autres sont établies et négociées avec la partie patronale par les instances syndicales qui représentent les employés. Bilan Interqualia de santé émotionnelle — par Wilfrid Larochelle, c.o. J e me souviens de ma première rencontre avec Charles-Henri Amherdt [ www. usherbrooke.ca/education/personnel/ professeur/op/amherdtcharles.html ], professeur agrégé au département d’orientation professionnelle de la Faculté d’éducation à l’Université de Sherbrooke, au début de l’année 2000. Il venait de rédiger Le chaos de carrière dans les organisations [ www.usherbrooke. ca/liaison_vol29-37/vol34/n9/articles/ amherd.htm ]. Il me parlait de la santé émotionnelle au travail. Il s’appuyait sur la théorie du flow énoncée par le professeur de l’Université de Chicago, Mihaly Csikszentmihalyi [ www.quotationspage.com/quotes/Mihaly_ Csikszentmihalyi/ ]. Le concept du flow, c’est le plaisir que l’on ressent lorsqu’on a l’occasion de mettre en valeur tout notre potentiel. En appliquant cette théorie au monde du travail, il est possible de prédire ce qu’une personne ressent lorsqu’elle exerce une activité. On distingue neuf états psychologiques : flow, maîtrise, ennui, détachement, indifférence, inquiétude, anxiété, excitation et neutre. Grâce à cette boussole émotionnelle, on peut aborder les émotions de manière rationnelle ! Lors de cette rencontre durant notre hiver québécois à Sherbrooke, il terminait la construction d’une méthode d’évaluation personnelle. Il l’a nommée Bilan Interqualia de santé émotionnelle ou de développement professionnel. [ www.monemploi.com/ma_formation/ interqualia/default.html ] Validé scientifiquement auprès de 16 000 personnes, cet instrument d’évaluation est très utile en ressources humaines. Il se passe en ligne via le site d’Interqualia [ www.interqualia.com ]. L’objectif de l’outil est d’identifier nos compétences non techniques et d’évaluer dans quelle mesure nous les mettons en valeur dans notre activité actuelle. Le test comprend des questions diverses à propos : • des activités que nous exerçons; • des activités que nous souhaitons exercer; • des activités pour lesquelles nous nous estimons compétent. Précisons que le logiciel qui génère les questions est dit intelligent au sens où il génère des questions qui tiennent compte des réponses données par la personne. • La rémunération est, elle aussi, régie par des normes et des règles strictes, de nature publique. • Le développement comprend aussi bien le développement professionnel des personnes que le développement organisationnel de façon plus large. Il inclut l’accompagnement des personnes dans leur cheminement de carrière, la gestion des changements, l’accueil et l’intégration du nouveau personnel, la formation du personnel (employés et gestionnaires), le développement des compétences, etc. C’est probablement dans ce secteur que les cultures organisationnelles s’expriment le plus, particulièrement dans le choix des priorités qui y est fait. Enfin, des programmes d’aide aux employés (PAE) sont offerts à tous, avec des modalités différentes selon le ministère ou l’organisme. Des services relatifs à la santé et à la sécurité au travail sont également prévus. Plusieurs personnes se questionnent sur le pouvoir d’attraction de l’administration publique québécoise. Comme on peut le constater, cette dernière offre pourtant de nombreux défis à relever, particulièrement en cette période de mouvance et de renouvellement. La sécurité d’emploi et la possibilité de varier les expériences de travail dans des milieux différents constituent également des éléments qui pourront attirer et retenir des candidatures intéressantes. Il existe plusieurs chemins pour devenir CGRH dans la fonction publique. La formation en orientation est indéniablement utile puisqu’elle permet d’acquérir les compétences nécessaires pour jouer ce rôle efficacement. De plus, cette formation prépare bien à relever les défis actuels et futurs auxquels l’administration publique devra faire face. Un bon nombre de conseillères et de conseillers en gestion des ressources humaines sont d’ailleurs formés dans ce domaine. Pour paraphraser un slogan célèbre : joignez-vous à nous et brillez parmi les meilleurs ! Danielle Lahaie est détentrice d’une maîtrise en sciences de l’orientation de l’Université Laval et elle occupe le poste de conseillère en gestion des ressources humaines dans la fonction publique depuis l’automne 2001 : au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, dans le secteur du développement, jusqu’en décembre 2006 ; au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, dans le secteur des relations de travail et de la santé et sécurité, depuis janvier 2007. Un merci spécial à Martin Rhéaume, CGRH au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Courriel : [email protected] PUBLICITÉ La boussole émotionelle Inspiré du Modéle de Csikzentmihalyi, Massimini & Carli. © InterQualia 12 • Bulletin OrientAction www.orientaction.ca • 5 Agir autrement en orientation scolaire : CERIC, la voix du Canada en matière d’éducation au choix de carrière, d’orientation professionnelle et de recherche, est fier de présenter : l’intervention de groupe — par Claude Grenier, psy. et c.o. ™ L Toronto • 16, 17 et 18 avril ’entrevue individuelle constitue l’outil privilégié par plusieurs conseillers pour accompagner les élèves dans leur processus d’orientation. Ce moyen simple et efficace présente plusieurs avantages dont celui d’une intervention centrée sur les besoins et le vécu de l’élève. Toutefois, après plusieurs années de pratique, nous avons réévalué notre mode d’intervention et décidé d’agir autrement. Plusieurs motifs nous incitaient à innover. D’abord, le désir d’accroître notre connaissance de cette nouvelle génération de jeunes des années 2000, née avec les nouvelles technologies dans un contexte de mondialisation. Alors, que vivent ces élèves ? Quels sont leurs rêves, leurs inquiétudes? Quels sont leurs besoins, leurs valeurs, leurs projets ? De quelle façon envisagent-ils leur avenir, leur carrière? En ce début de 5e secondaire, se sentent-ils prêts à élaborer un projet d’études ? Comment réagissent-ils devant les nombreux choix qui leur sont offerts ? Est-il trop tôt pour parler d’orientation dès septembre, alors que l’année scolaire vient tout juste de commencer ? Se sentent-ils bousculés par la pression que la société leur impose, par la pression informelle que nous leur mettons en les informant des activités à venir cet automne, eux qui vivent principalement dans le moment présent alors que nous, planification oblige, voyons arriver le premier mars à grands pas ? Dans quel contexte se vit cette réflexion sur leur avenir ? Quelle est l’attitude de leurs parents et amis à ce sujet ? Voilà autant d’interrogations qui suscitaient le désir de faire autrement. Une deuxième préoccupation soutenait notre démarche. Comment mettre l’ensemble des élèves en action dès le début de l’année scolaire? Comment susciter la réflexion, fournir la documentation, préparer les activités sans perdre de vue que, pour plusieurs adolescents, l’élaboration d’un projet de carrière n’est qu’une préoccupation parmi tant d’autres ? Conserver sa place dans son groupe d’amis, s’affirmer, performer dans les arts ou dans les sports, développer une relation d’intimité avec un ami ou une amie, se positionner par rapport à la sexualité, acquérir plus d’autonomie par un travail rémunéré, obtenir son permis de conduire, concevoir un album de finissants, organiser le bal de fin d’année, choisir sa robe de bal pour les filles et son escorte pour les garçons, voilà Dès le premier cours d’Éducation au choix de carrière, lors de la présentation du service d’orientation, les élèves étaient informés qu’ils seraient tous rencontrés en groupe de six à huit personnes. 6 • Bulletin OrientAction 2007 d’autres préoccupations des élèves. Troisièmement, comment rejoindre ceux qui ne viendront pas consulter d’euxmêmes ou qui n’osent pas prendre rendezvous, quelles que soient leurs raisons ? Comment rejoindre plus tôt les élèves qui, chaque année, viennent frapper à notre porte en février, réclamant anxieusement un rendez-vous dans les meilleurs délais ? Comment intervenir auprès d’eux dès le début de l’année, sans les bousculer, mais en leur faisant prendre conscience qu’ils doivent composer avec des échéances ? Finalement, il y a le désir de créer un lieu, un espace, un moment qui appartient à l’élève et dont il fixera le contenu. À lui de prendre la parole ou simplement d’écouter. L’expérimentation Depuis deux ans, pour les élèves de 5e secondaire, nous avons choisi d’intervenir en groupe au début de l’année scolaire. Dès le premier cours d’Éducation au choix de carrière, lors de la présentation du service d’orientation, les élèves étaient informés qu’ils seraient tous rencontrés en groupe de six à huit personnes. L’élève devait indiquer trois périodes de disponibilité pendant les heures de cours. Les groupes furent formés au hasard, en fonction de l’horaire des élèves, sans tenir compte des affinités ou amitiés particulières. L’offre fut très bien accueillie, voire rassurante pour certains. De quoi parlerat-on, que fera-t-on dans ces ateliers? Volontairement, aucun contenu ne fut fixé à l’avance. Le groupe est un lieu ouvert, centré sur les besoins, le vécu et le questionnement des élèves qui s’y trouvent. La parole leur appartient. Bien sûr, au début, quelques propos viendront briser la glace, détendre l’atmosphère et lancer la discussion. Toutefois, si personne ne parle, nous garderons silence. Rassurez-vous, rien de tel ne s’est produit, au contraire. Conférence nationale de développement de carrière Découvrir • Examiner • Provoquer • Avancer Dr Jean Houston Discours-programme Dr Rod McCormick Discours-programme M. Kim Peek Discours-programme Joignez-vous à nous du 16 au 18 avril inclusivement au somptueux Hilton Suites Hotel and Spa, situé au nord-ouest de Toronto, à Markham, en Ontario, pour cette opportunité unique de découvrir, d’examiner, de provoquer et d’avancer. Nous sommes impatients de vous faire découvrir la conférence. Tous les aspects de CANNEXUS 2007 ont été conçus pour encourager les idées novatrices et vous donner des outils pratiques pour augmenter le développement professionnel, la productivité organisationnelle et l’efficacité du service à la clientèle. Dr Denis Pelletier Discours-programme Dr Leigh Quesnel Discours-programme Et si l’attrait de séances plénières passionnées, de déjeuners discours captivants et de repas inclus ne suffit pas, venez alors profiter de la chance unique d’écouter et d’apprendre de nos orateurs principaux de renom. Faites partie du CANNEXUS 2007 en tant que participant(e), commanditaire, exposant(e) ou présentateur/présentatrice. Nous nous engageons à garantir une visibilité maximale pour votre commandite. Les places sont limitées; inscrivezvous donc dès maintenant. Visitez www.cannexus.ca pour obtenir toute l’information concernant les points d’entrée. Vous y trouverez aussi de l’information sur la manière de profiter de nos rabais d’association et de groupe. Le Hilton Suites Hotel and Spa de Markham possède des suites aménagées de façon élégante et intelligente afin de répondre à vos besoins personnels et à vos besoins d’affaires. L’hôtel comprend également des installations thermales, un gymnase avec terrains de squash, le bar salon Absolute Martini et deux magnifiques restaurants : le restaurant Essence et le restaurant Empire. Hilton Suites Toronto/Markham Conference Centre & Spa 8500, av. Warden, Markham, ON présenté par : Téléphone : (416) 929-2510 Courriel : [email protected] Site Web : www.cannexus.ca Numéro d’enregistrement d’organisme de bienfaisance : 86093 7911 RR0001 Des forums très inspirants! — par Nathalie Perreault, c.o. L ’automne dernier, le CERIC (Canadian Education and Research Institute for Counselling) a relevé un beau défi en organisant deux forums, l’un à Montréal pour l’est du Canada et l’autre à Vancouver pour l’ouest du pays. Ces événements ont connu un grand succès. Ces forums se voulaient une prémisse à la conférence pancanadienne CANNEXUS prévue pour les 16, 17 et 18 avril 2007. En effet, le CERIC souhaitait que les deux forums permettent, entre autres, de recueillir les principales préoccupations des professionnels du domaine de la carrière et de l’orientation afin de concocter une conférence qui répondrait le mieux possible à leurs besoins. Le forum qui s’est déroulé à Montréal avait la particularité d’être bilingue et il a rassemblé plus de 300 participants dont près du tiers étaient francophones. Un service de traduction simultanée a permis à tous de profiter des contenus et expériences des différents animateurs et conférenciers. En plus des quelques panels de discussion, des ateliers d’échange et de réflexion, les forums offraient aussi un éventail de sujets variés abordés par des professionnels d’expérience et des personnalités reconnues. La sélection des conférenciers principaux était aussi impressionnante et voici quelques points forts de ces excellents exposés. D’abord, chaque forum s’est ouvert sur une conférence du Dr John D. Krumboltz de l’Université de Standford. Le Dr John D. Krumboltz a participé à une séance de signature où il dédicaçait son dernier livre. 10 • Bulletin OrientAction Contrairement aux modèles très structurés que nous connaissons de cet auteur, il était plutôt question de la part de l’orientation influencée par l’ouverture à accueillir l’imprévu. Le Dr Krumboltz a proposé un discours rafraîchissant sur le hasard des contextes et son impact réel dans la succession de choix qui modèlent notre cheminement personnel et professionnel. À l’aide de mises en situation et de petits extraits vidéo, ce pédagogue octogénaire a su captiver l’auditoire avec dynamisme. Les conférences de Denise Bissonnette à Montréal et de Leigh Quesnel à Vancouver ont également suscité l’enthousiasme et ont permis aux participants de s’ouvrir à de nouveaux horizons relatifs à notre pratique professionnelle. À Montréal, la conférence de Denis Pelletier abordait la question des nouvelles compétences recherchées par les employeurs et de l’influence de cette tendance sur notre façon d’intervenir en tant que professionnels de l’orientation, de l’insertion professionnelle et du développement de carrière. À ce propos, l’article que M. Pelletier a publié dans le Bulletin OrientAction de l’automne dernier résume assez bien les points saillants de l’exposé et propose quelques références intéressantes. Par ailleurs, M. Pelletier aura l’occasion d’approfondir d’autres aspects de ce sujet à Toronto où il est, une fois de plus, l’un des cinq orateurs de marque invités à CANNEXUS. Le succès des deux forums de l’automne dernier semble présager une conférence très intéressante ce printemps. Au plaisir de vous y rencontrer et d’échanger avec vous! Nathalie Perreault est conseillère d’orientation et elle est responsable de la gestion des contenus et du développement du site OrientAction. Courriel : admin@orientaction. Les résultats Une dynamique particulière L’efficacité À l’automne 2006, nous avons constitué plus de 25 petits groupes. Chaque rencontre fut unique et singulière. Bien sûr, certains classiques tels les programmes de formation professionnelle, les critères d’admission, les perspectives d’emploi ont souvent été abordés. D’autres sujets furent approfondis davantage, par exemple, les profils et les maquettes de cours en sciences humaines. Certains thèmes, au cœur des préoccupations des jeunes, furent également abordés, soit la difficulté de choisir à 16 ou 17 ans, la peur de se tromper, les changements d’idée trop fréquents, la déception de constater que ses résultats scolaires sont trop faibles pour pouvoir réaliser ses rêves, les options possibles en cas de refus, le manque de connaissance de soi et du marché du travail, la multiplicité des programmes, les craintes face aux exigences du cégep, l’adaptation à un nouveau milieu, la vie en appartement, etc. Un des groupes a manifesté le désir d’une deuxième rencontre deux mois plus tard. Dans un autre, la discussion s’est terminée sur le choix de l’orientation sexuelle, la tolérance et l’acceptation des différences. Nous sommes toujours demeurés dans le domaine de l’orientation… Quelques élèves ont manifesté le désir de faire une visite à l’École des métiers de la construction, visite qui eut effectivement lieu en novembre. D’autres ont entrepris les démarches nécessaires pour rencontrer des personnes exerçant le métier qui les intéresse ou pour faire un stage d’un jour. L’attitude et le rôle des parents face au choix d’orientation furent également abordés. Les parents exercent-ils une pression trop forte ? Ont-ils des attentes irréalistes ou opposées aux projets de leur enfant ? Valorisent-ils la poursuite d’études ? Sont-ils prêts à en défrayer le coût ? Qu’attendent les élèves de leurs parents ? Nous avons constaté que la majorité des élèves se sentent appuyés et encouragés par les parents qui ne leur imposent aucun choix. D’ailleurs, plusieurs jeunes comptent sur eux pour les accompagner concrètement dans leurs démarches, notamment lors d’ateliers d’information ou de soirées portes ouvertes. Au début des rencontres, un tour de table permettait de vérifier où se situait chacun des élèves. Certains ont alors découvert de nouveaux programmes, d’autres ont constaté qu’ils avaient les mêmes affinités et s’intéressaient aux mêmes professions. Plusieurs sont sortis de la rencontre avec des documents à consulter, une décision à prendre ou une visite à effectuer. Pour les élèves sans projet précis, nous avons appliqué notre modèle axé sur le développement des compétences générales et de l’employabilité, modèle que nous avons exposé dans un autre texte publié dans le Bulletin OrientAction de l’automne 2006 [ www.orientaction. ca/bulletins/v3-n3/v3-n3d.html ]. En résumé, ce modèle invite les élèves à identifier, indépendamment d’un projet de carrière, ce qu’ils auraient le goût d’apprendre, ce qui serait motivant pour eux et ce qui leur permettrait de poursuivre l’acquisition de compétences générales et le développement de leur employabilité. Certains d’entre eux, à la fin de la rencontre ou dans les jours suivants, prirent rendez-vous pour un suivi individuel. Donc, des débuts de démarche qui laissent espérer un mois de février moins encombré. Les échanges entre les élèves furent très stimulants. À une occasion, un garçon osant avancer des projets d’études universitaires fut rabroué par ses pairs qui dénonçaient son attitude en classe et ses devoirs non faits. Aucune intervention d’un adulte, aussi significatif soitil, n’aurait eu autant d’impact sur le comportement de ce jeune, qui, semble-til, s’est remis à la tâche rapidement. À entendre leurs pairs parler de leurs nombreux projets, quelques élèves ont admis qu’ils étaient plus confus à la fin de la rencontre qu’au début. Ayant découvert de nouveaux programmes, ils devaient maintenant faire des choix. En effet, difficile d’être mêlé lorsqu’on n’a qu’une seule idée en tête. Toutefois, ne vaut-il pas mieux être confus maintenant, réfléchir et choisir que constater, à regret, que certains programmes auraient pu vraiment nous intéresser...si on avait su. Au début de novembre, nous avions rencontré 152 de nos 157 élèves de 5e secondaire. Quelques-uns ne se sont pas présentés à la première rencontre pour des motifs valables (absence de l’école, examen, etc.). Ils ont été assignés à un autre groupe. Cinq ne se sont présentés à aucune des rencontres. Libre à eux de recourir à l’entrevue individuelle s’ils en sentent le besoin. Conclusion Deux années d’expérimentation nous amènent à constater que les rencontres de groupe permettent d’intervenir auprès d’un plus grand nombre d’élèves dans un délai plus court, de se rapprocher davantage d’eux et de bien répondre à leurs besoins et préoccupations. Elles constituent pour nous un mode d’intervention valable, efficace et complémentaire à l’entrevue individuelle. Pour plusieurs jeunes, ces rencontres favorisent la mise en œuvre du processus d’orientation plus tôt pendant l’année scolaire. Dans un contexte où les ressources professionnelles se font de plus en plus rares, ce mode d’intervention mérite d’être utilisé à bon escient. Tout en répondant aux besoins de plusieurs élèves, il permet de se rendre disponible afin de dispenser les services appropriés à ceux qui ont le plus de difficulté à élaborer leur projet de carrière. Référence Grenier, C. (2006). Pour un nouveau paradigme en orientation scolaire et professionnelle. Bulletin OrientAction, [ www.orientaction.ca ], Automne 2006. Claude Grenier est psychologue et conseiller d’orientation. Formé à l’approche systémique, il applique ce modèle aux problématiques scolaires incluant celles reliées à l’orientation. Il travaille depuis plus de 25 ans à la Commission scolaire des Navigateurs et en pratique privée à Lévis. Il agit également comme formateur et superviseur. Courriel : [email protected] www.orientaction.ca • 7 24% 13% 11% E F G Dans quel secteur travaillez-vous? † ine ma se is mo ar ée nn ue sq pre ou ar sp foi sp foi r jou ue aq Ch 1-2 1-2 8 Q: a ar 74 Comment décririez-vous le milieu où vous vivez? † sp foi 8 • Bulletin OrientAction Q: D À quelle fréquence effectuez-vous les tâches suivantes? † 5% 18% 14% 5% 2% 2% 3% 6% 10% 16% • Utiliser le courriel pour communiquer avec des collègues 1% 0% 2% 5% 25% • Utiliser le courriel pour communiquer avec des clients 6% 4% 7% 9% 11% • Télécharger des documents, des dossiers ou des images 2% 3% 8% 14% 11% 1% 1% 6% 12% 16% • Préparer des ateliers, du matériel didactique, des présentations, etc. • Réaliser des tâches administratives, telles que la préparation de documents, la rédaction de lettres et de rapports, gestion de dossiers J’offre des services d’aide à la carrière, principalement en intervention individuelle. 452 J’offre des services d’aide à la carrière, principalement en intervention de groupe. 102 12 Je gère ou supervise des conseillers qui offrent des services d’aide à la carrière. 64 7 J’assume des tâches de soutien administratif liées aux services d’aide à la carrière. 38 4 • Je suis d’abord un chercheur ou un enseignant dans ce domaine. 14 2 • Participer à des forums de discussion en ligne 20% 9% 5% 4% 1% J’offre du soutien aux professionnels de ce domaine. 22 3 • Consulter des babillards d’information et des forums en ligne 9% 8% 10% 9% 3% Je produis des ressources ou des outils liés au domaine. 27 3 • Participer à des cours ou à des activités de perfectionnement en ligne 19% 15% 3% 2% 1% Je ne travaille pas vraiment dans le domaine des services d’aide à la carrière, mais j’ai un intérêt professionnel pour ce domaine. 78 9 • Acheter des produits ou des services en ligne 15% 17% 7% 1% 0% 6% 12% 11% 5% 100 • Lire des journaux ou des magazines en ligne 6% 871 • Communiquer / réseauter avec d’autres organismes / entreprises 5% 8% 12% 11% 4% • Effectuer des évaluations psychométriques (tests, interprétations) 11% 8% 9% 8% 4% TOTAL † Ces résultats tiennent compte de l’ensemble des réponses des anglophones et des francophones au dernier sondage d’OrientAction et de Contact Point. % C A e qu es J’étudie dans ce domaine. Répondants B G : Organisme sans but lucratif (autre) 1-2 Fonction occupée F : Organisme sans but lucratif (œuvre de charité) pr Anne Gillis – Charlottetown, IPE Tyna Beriault – Montréal, QC Dave Moore – Peterborough, ON Allan Revich – Toronto, ON Antoine Roy – Gatineau, QC E : Pratique privée, incluant travail autonome ou Judith Thomas – Toronto, ON Roberta L. Mason – Victoria, CB C : Ville ou village situé dans un rayon de 50 km d’une grande région métropolitaine (20%) D : Ville ou village situé dans une région rurale ou éloignée d’une grande région métropolitaine (21%) Voici les noms des gagnants du tirage qui a été effectué parmi tous les répondants : Cinq gagnants de certificats cadeaux de 25 $ de chez Chapters ou Renaud-Bray B : Grande région métropolitaine — banlieue (22%) D : Secteur organisationnel is ma Ja « Très motivant de savoir que l’orientation se trame une place de plus en plus importante dans le vaste monde du Web et des télécommunications. » B Ce dernier sondage, effectué vers la fin de l’année 2006, a été un succès! Le nombre de francophones qui ont répondu au sondage d’OrientAction a plus que doublé par rapport à l’an dernier! Vous nous aidez ainsi à mieux orienter nos prochains développements, et les numéros à venir du Bulletin seront également inspirés par les sujets que vous avez ciblés comme étant intéressants. Merci beaucoup pour votre participation! « Je trouve ce site très pertinent pour nous, étudiants et futurs professionnels. » « Le site OrientAction est bien monté et présente des informations qui sont utiles et à propos. Avec la multitude de sites, je pense que ce qui le démarque est la provenance des membres et le fait que plusieurs outils sont disponibles directement. Merci de vérifier les besoins et de vous occuper de notre domaine professionnel, car ce site constitue une ouverture vers les autres. » C Comme chaque année, nous, OrientAction et notre partenaire anglophone Contact Point, avons procédé à un sondage afin de mieux connaître la provenance, le secteur de pratique ainsi que les besoins des utilisateurs de nos sites. Nous vous présentons ici un petit résumé des résultats. Deux gagnants de certificats cadeaux de 100 $ de chez Chapters ou Renaud-Bray A A : Grande région métropolitaine — dans la ville centre (37%) 3% Une excellente participation et quelques résultats D C : Éducation post-secondaire 19% « Un grand merci à vous pour votre travail et votre intention d’améliorer ce site! C’est génial de pouvoir en profiter, et ce, gratuitement! À partir de maintenant, j’ai bien l’intention d’être plus active sur votre site. Il me semble très bien et je suis convaincue qu’il va contribuer activement à l’amélioration de mes compétences. » B : Éducation primaire-secondaire 19% « Bravo! À venir jusqu’à maintenant, OrientAction me donne beaucoup de ressources, j’aime le bulletin d’information... je l’ai partagé avec tout le monde au bureau. Merci! » A : Gouvernement 10% Un apercu de ce que vous avez dit à propos d’OrientAction… SONDAGE Q: Quel énoncé décrit le mieux votre fonction en lien avec le domaine de l’orientation et du développement de carrière? † 52 Faire des recherches dans Internet pour trouver des renseignements à propos de programmes, de services, de ressources ou d’autres sujets liés au domaine de la carrière et de l’orientation www.orientaction.ca • 9 24% 13% 11% E F G Dans quel secteur travaillez-vous? † ine ma se is mo ar ée nn ue sq pre ou ar sp foi sp foi r jou ue aq Ch 1-2 1-2 8 Q: a ar 74 Comment décririez-vous le milieu où vous vivez? † sp foi 8 • Bulletin OrientAction Q: D À quelle fréquence effectuez-vous les tâches suivantes? † 5% 18% 14% 5% 2% 2% 3% 6% 10% 16% • Utiliser le courriel pour communiquer avec des collègues 1% 0% 2% 5% 25% • Utiliser le courriel pour communiquer avec des clients 6% 4% 7% 9% 11% • Télécharger des documents, des dossiers ou des images 2% 3% 8% 14% 11% 1% 1% 6% 12% 16% • Préparer des ateliers, du matériel didactique, des présentations, etc. • Réaliser des tâches administratives, telles que la préparation de documents, la rédaction de lettres et de rapports, gestion de dossiers J’offre des services d’aide à la carrière, principalement en intervention individuelle. 452 J’offre des services d’aide à la carrière, principalement en intervention de groupe. 102 12 Je gère ou supervise des conseillers qui offrent des services d’aide à la carrière. 64 7 J’assume des tâches de soutien administratif liées aux services d’aide à la carrière. 38 4 • Je suis d’abord un chercheur ou un enseignant dans ce domaine. 14 2 • Participer à des forums de discussion en ligne 20% 9% 5% 4% 1% J’offre du soutien aux professionnels de ce domaine. 22 3 • Consulter des babillards d’information et des forums en ligne 9% 8% 10% 9% 3% Je produis des ressources ou des outils liés au domaine. 27 3 • Participer à des cours ou à des activités de perfectionnement en ligne 19% 15% 3% 2% 1% Je ne travaille pas vraiment dans le domaine des services d’aide à la carrière, mais j’ai un intérêt professionnel pour ce domaine. 78 9 • Acheter des produits ou des services en ligne 15% 17% 7% 1% 0% 6% 12% 11% 5% 100 • Lire des journaux ou des magazines en ligne 6% 871 • Communiquer / réseauter avec d’autres organismes / entreprises 5% 8% 12% 11% 4% • Effectuer des évaluations psychométriques (tests, interprétations) 11% 8% 9% 8% 4% TOTAL † Ces résultats tiennent compte de l’ensemble des réponses des anglophones et des francophones au dernier sondage d’OrientAction et de Contact Point. % C A e qu es J’étudie dans ce domaine. Répondants B G : Organisme sans but lucratif (autre) 1-2 Fonction occupée F : Organisme sans but lucratif (œuvre de charité) pr Anne Gillis – Charlottetown, IPE Tyna Beriault – Montréal, QC Dave Moore – Peterborough, ON Allan Revich – Toronto, ON Antoine Roy – Gatineau, QC E : Pratique privée, incluant travail autonome ou Judith Thomas – Toronto, ON Roberta L. Mason – Victoria, CB C : Ville ou village situé dans un rayon de 50 km d’une grande région métropolitaine (20%) D : Ville ou village situé dans une région rurale ou éloignée d’une grande région métropolitaine (21%) Voici les noms des gagnants du tirage qui a été effectué parmi tous les répondants : Cinq gagnants de certificats cadeaux de 25 $ de chez Chapters ou Renaud-Bray B : Grande région métropolitaine — banlieue (22%) D : Secteur organisationnel is ma Ja « Très motivant de savoir que l’orientation se trame une place de plus en plus importante dans le vaste monde du Web et des télécommunications. » B Ce dernier sondage, effectué vers la fin de l’année 2006, a été un succès! Le nombre de francophones qui ont répondu au sondage d’OrientAction a plus que doublé par rapport à l’an dernier! Vous nous aidez ainsi à mieux orienter nos prochains développements, et les numéros à venir du Bulletin seront également inspirés par les sujets que vous avez ciblés comme étant intéressants. Merci beaucoup pour votre participation! « Je trouve ce site très pertinent pour nous, étudiants et futurs professionnels. » « Le site OrientAction est bien monté et présente des informations qui sont utiles et à propos. Avec la multitude de sites, je pense que ce qui le démarque est la provenance des membres et le fait que plusieurs outils sont disponibles directement. Merci de vérifier les besoins et de vous occuper de notre domaine professionnel, car ce site constitue une ouverture vers les autres. » C Comme chaque année, nous, OrientAction et notre partenaire anglophone Contact Point, avons procédé à un sondage afin de mieux connaître la provenance, le secteur de pratique ainsi que les besoins des utilisateurs de nos sites. Nous vous présentons ici un petit résumé des résultats. Deux gagnants de certificats cadeaux de 100 $ de chez Chapters ou Renaud-Bray A A : Grande région métropolitaine — dans la ville centre (37%) 3% Une excellente participation et quelques résultats D C : Éducation post-secondaire 19% « Un grand merci à vous pour votre travail et votre intention d’améliorer ce site! C’est génial de pouvoir en profiter, et ce, gratuitement! À partir de maintenant, j’ai bien l’intention d’être plus active sur votre site. Il me semble très bien et je suis convaincue qu’il va contribuer activement à l’amélioration de mes compétences. » B : Éducation primaire-secondaire 19% « Bravo! À venir jusqu’à maintenant, OrientAction me donne beaucoup de ressources, j’aime le bulletin d’information... je l’ai partagé avec tout le monde au bureau. Merci! » A : Gouvernement 10% Un apercu de ce que vous avez dit à propos d’OrientAction… SONDAGE Q: Quel énoncé décrit le mieux votre fonction en lien avec le domaine de l’orientation et du développement de carrière? † 52 Faire des recherches dans Internet pour trouver des renseignements à propos de programmes, de services, de ressources ou d’autres sujets liés au domaine de la carrière et de l’orientation www.orientaction.ca • 9 Des forums très inspirants! — par Nathalie Perreault, c.o. L ’automne dernier, le CERIC (Canadian Education and Research Institute for Counselling) a relevé un beau défi en organisant deux forums, l’un à Montréal pour l’est du Canada et l’autre à Vancouver pour l’ouest du pays. Ces événements ont connu un grand succès. Ces forums se voulaient une prémisse à la conférence pancanadienne CANNEXUS prévue pour les 16, 17 et 18 avril 2007. En effet, le CERIC souhaitait que les deux forums permettent, entre autres, de recueillir les principales préoccupations des professionnels du domaine de la carrière et de l’orientation afin de concocter une conférence qui répondrait le mieux possible à leurs besoins. Le forum qui s’est déroulé à Montréal avait la particularité d’être bilingue et il a rassemblé plus de 300 participants dont près du tiers étaient francophones. Un service de traduction simultanée a permis à tous de profiter des contenus et expériences des différents animateurs et conférenciers. En plus des quelques panels de discussion, des ateliers d’échange et de réflexion, les forums offraient aussi un éventail de sujets variés abordés par des professionnels d’expérience et des personnalités reconnues. La sélection des conférenciers principaux était aussi impressionnante et voici quelques points forts de ces excellents exposés. D’abord, chaque forum s’est ouvert sur une conférence du Dr John D. Krumboltz de l’Université de Standford. Le Dr John D. Krumboltz a participé à une séance de signature où il dédicaçait son dernier livre. 10 • Bulletin OrientAction Contrairement aux modèles très structurés que nous connaissons de cet auteur, il était plutôt question de la part de l’orientation influencée par l’ouverture à accueillir l’imprévu. Le Dr Krumboltz a proposé un discours rafraîchissant sur le hasard des contextes et son impact réel dans la succession de choix qui modèlent notre cheminement personnel et professionnel. À l’aide de mises en situation et de petits extraits vidéo, ce pédagogue octogénaire a su captiver l’auditoire avec dynamisme. Les conférences de Denise Bissonnette à Montréal et de Leigh Quesnel à Vancouver ont également suscité l’enthousiasme et ont permis aux participants de s’ouvrir à de nouveaux horizons relatifs à notre pratique professionnelle. À Montréal, la conférence de Denis Pelletier abordait la question des nouvelles compétences recherchées par les employeurs et de l’influence de cette tendance sur notre façon d’intervenir en tant que professionnels de l’orientation, de l’insertion professionnelle et du développement de carrière. À ce propos, l’article que M. Pelletier a publié dans le Bulletin OrientAction de l’automne dernier résume assez bien les points saillants de l’exposé et propose quelques références intéressantes. Par ailleurs, M. Pelletier aura l’occasion d’approfondir d’autres aspects de ce sujet à Toronto où il est, une fois de plus, l’un des cinq orateurs de marque invités à CANNEXUS. Le succès des deux forums de l’automne dernier semble présager une conférence très intéressante ce printemps. Au plaisir de vous y rencontrer et d’échanger avec vous! Nathalie Perreault est conseillère d’orientation et elle est responsable de la gestion des contenus et du développement du site OrientAction. Courriel : admin@orientaction. Les résultats Une dynamique particulière L’efficacité À l’automne 2006, nous avons constitué plus de 25 petits groupes. Chaque rencontre fut unique et singulière. Bien sûr, certains classiques tels les programmes de formation professionnelle, les critères d’admission, les perspectives d’emploi ont souvent été abordés. D’autres sujets furent approfondis davantage, par exemple, les profils et les maquettes de cours en sciences humaines. Certains thèmes, au cœur des préoccupations des jeunes, furent également abordés, soit la difficulté de choisir à 16 ou 17 ans, la peur de se tromper, les changements d’idée trop fréquents, la déception de constater que ses résultats scolaires sont trop faibles pour pouvoir réaliser ses rêves, les options possibles en cas de refus, le manque de connaissance de soi et du marché du travail, la multiplicité des programmes, les craintes face aux exigences du cégep, l’adaptation à un nouveau milieu, la vie en appartement, etc. Un des groupes a manifesté le désir d’une deuxième rencontre deux mois plus tard. Dans un autre, la discussion s’est terminée sur le choix de l’orientation sexuelle, la tolérance et l’acceptation des différences. Nous sommes toujours demeurés dans le domaine de l’orientation… Quelques élèves ont manifesté le désir de faire une visite à l’École des métiers de la construction, visite qui eut effectivement lieu en novembre. D’autres ont entrepris les démarches nécessaires pour rencontrer des personnes exerçant le métier qui les intéresse ou pour faire un stage d’un jour. L’attitude et le rôle des parents face au choix d’orientation furent également abordés. Les parents exercent-ils une pression trop forte ? Ont-ils des attentes irréalistes ou opposées aux projets de leur enfant ? Valorisent-ils la poursuite d’études ? Sont-ils prêts à en défrayer le coût ? Qu’attendent les élèves de leurs parents ? Nous avons constaté que la majorité des élèves se sentent appuyés et encouragés par les parents qui ne leur imposent aucun choix. D’ailleurs, plusieurs jeunes comptent sur eux pour les accompagner concrètement dans leurs démarches, notamment lors d’ateliers d’information ou de soirées portes ouvertes. Au début des rencontres, un tour de table permettait de vérifier où se situait chacun des élèves. Certains ont alors découvert de nouveaux programmes, d’autres ont constaté qu’ils avaient les mêmes affinités et s’intéressaient aux mêmes professions. Plusieurs sont sortis de la rencontre avec des documents à consulter, une décision à prendre ou une visite à effectuer. Pour les élèves sans projet précis, nous avons appliqué notre modèle axé sur le développement des compétences générales et de l’employabilité, modèle que nous avons exposé dans un autre texte publié dans le Bulletin OrientAction de l’automne 2006 [ www.orientaction. ca/bulletins/v3-n3/v3-n3d.html ]. En résumé, ce modèle invite les élèves à identifier, indépendamment d’un projet de carrière, ce qu’ils auraient le goût d’apprendre, ce qui serait motivant pour eux et ce qui leur permettrait de poursuivre l’acquisition de compétences générales et le développement de leur employabilité. Certains d’entre eux, à la fin de la rencontre ou dans les jours suivants, prirent rendez-vous pour un suivi individuel. Donc, des débuts de démarche qui laissent espérer un mois de février moins encombré. Les échanges entre les élèves furent très stimulants. À une occasion, un garçon osant avancer des projets d’études universitaires fut rabroué par ses pairs qui dénonçaient son attitude en classe et ses devoirs non faits. Aucune intervention d’un adulte, aussi significatif soitil, n’aurait eu autant d’impact sur le comportement de ce jeune, qui, semble-til, s’est remis à la tâche rapidement. À entendre leurs pairs parler de leurs nombreux projets, quelques élèves ont admis qu’ils étaient plus confus à la fin de la rencontre qu’au début. Ayant découvert de nouveaux programmes, ils devaient maintenant faire des choix. En effet, difficile d’être mêlé lorsqu’on n’a qu’une seule idée en tête. Toutefois, ne vaut-il pas mieux être confus maintenant, réfléchir et choisir que constater, à regret, que certains programmes auraient pu vraiment nous intéresser...si on avait su. Au début de novembre, nous avions rencontré 152 de nos 157 élèves de 5e secondaire. Quelques-uns ne se sont pas présentés à la première rencontre pour des motifs valables (absence de l’école, examen, etc.). Ils ont été assignés à un autre groupe. Cinq ne se sont présentés à aucune des rencontres. Libre à eux de recourir à l’entrevue individuelle s’ils en sentent le besoin. Conclusion Deux années d’expérimentation nous amènent à constater que les rencontres de groupe permettent d’intervenir auprès d’un plus grand nombre d’élèves dans un délai plus court, de se rapprocher davantage d’eux et de bien répondre à leurs besoins et préoccupations. Elles constituent pour nous un mode d’intervention valable, efficace et complémentaire à l’entrevue individuelle. Pour plusieurs jeunes, ces rencontres favorisent la mise en œuvre du processus d’orientation plus tôt pendant l’année scolaire. Dans un contexte où les ressources professionnelles se font de plus en plus rares, ce mode d’intervention mérite d’être utilisé à bon escient. Tout en répondant aux besoins de plusieurs élèves, il permet de se rendre disponible afin de dispenser les services appropriés à ceux qui ont le plus de difficulté à élaborer leur projet de carrière. Référence Grenier, C. (2006). Pour un nouveau paradigme en orientation scolaire et professionnelle. Bulletin OrientAction, [ www.orientaction.ca ], Automne 2006. Claude Grenier est psychologue et conseiller d’orientation. Formé à l’approche systémique, il applique ce modèle aux problématiques scolaires incluant celles reliées à l’orientation. Il travaille depuis plus de 25 ans à la Commission scolaire des Navigateurs et en pratique privée à Lévis. Il agit également comme formateur et superviseur. Courriel : [email protected] www.orientaction.ca • 7 Agir autrement en orientation scolaire : CERIC, la voix du Canada en matière d’éducation au choix de carrière, d’orientation professionnelle et de recherche, est fier de présenter : l’intervention de groupe — par Claude Grenier, psy. et c.o. ™ L Toronto • 16, 17 et 18 avril ’entrevue individuelle constitue l’outil privilégié par plusieurs conseillers pour accompagner les élèves dans leur processus d’orientation. Ce moyen simple et efficace présente plusieurs avantages dont celui d’une intervention centrée sur les besoins et le vécu de l’élève. Toutefois, après plusieurs années de pratique, nous avons réévalué notre mode d’intervention et décidé d’agir autrement. Plusieurs motifs nous incitaient à innover. D’abord, le désir d’accroître notre connaissance de cette nouvelle génération de jeunes des années 2000, née avec les nouvelles technologies dans un contexte de mondialisation. Alors, que vivent ces élèves ? Quels sont leurs rêves, leurs inquiétudes? Quels sont leurs besoins, leurs valeurs, leurs projets ? De quelle façon envisagent-ils leur avenir, leur carrière? En ce début de 5e secondaire, se sentent-ils prêts à élaborer un projet d’études ? Comment réagissent-ils devant les nombreux choix qui leur sont offerts ? Est-il trop tôt pour parler d’orientation dès septembre, alors que l’année scolaire vient tout juste de commencer ? Se sentent-ils bousculés par la pression que la société leur impose, par la pression informelle que nous leur mettons en les informant des activités à venir cet automne, eux qui vivent principalement dans le moment présent alors que nous, planification oblige, voyons arriver le premier mars à grands pas ? Dans quel contexte se vit cette réflexion sur leur avenir ? Quelle est l’attitude de leurs parents et amis à ce sujet ? Voilà autant d’interrogations qui suscitaient le désir de faire autrement. Une deuxième préoccupation soutenait notre démarche. Comment mettre l’ensemble des élèves en action dès le début de l’année scolaire? Comment susciter la réflexion, fournir la documentation, préparer les activités sans perdre de vue que, pour plusieurs adolescents, l’élaboration d’un projet de carrière n’est qu’une préoccupation parmi tant d’autres ? Conserver sa place dans son groupe d’amis, s’affirmer, performer dans les arts ou dans les sports, développer une relation d’intimité avec un ami ou une amie, se positionner par rapport à la sexualité, acquérir plus d’autonomie par un travail rémunéré, obtenir son permis de conduire, concevoir un album de finissants, organiser le bal de fin d’année, choisir sa robe de bal pour les filles et son escorte pour les garçons, voilà Dès le premier cours d’Éducation au choix de carrière, lors de la présentation du service d’orientation, les élèves étaient informés qu’ils seraient tous rencontrés en groupe de six à huit personnes. 6 • Bulletin OrientAction 2007 d’autres préoccupations des élèves. Troisièmement, comment rejoindre ceux qui ne viendront pas consulter d’euxmêmes ou qui n’osent pas prendre rendezvous, quelles que soient leurs raisons ? Comment rejoindre plus tôt les élèves qui, chaque année, viennent frapper à notre porte en février, réclamant anxieusement un rendez-vous dans les meilleurs délais ? Comment intervenir auprès d’eux dès le début de l’année, sans les bousculer, mais en leur faisant prendre conscience qu’ils doivent composer avec des échéances ? Finalement, il y a le désir de créer un lieu, un espace, un moment qui appartient à l’élève et dont il fixera le contenu. À lui de prendre la parole ou simplement d’écouter. L’expérimentation Depuis deux ans, pour les élèves de 5e secondaire, nous avons choisi d’intervenir en groupe au début de l’année scolaire. Dès le premier cours d’Éducation au choix de carrière, lors de la présentation du service d’orientation, les élèves étaient informés qu’ils seraient tous rencontrés en groupe de six à huit personnes. L’élève devait indiquer trois périodes de disponibilité pendant les heures de cours. Les groupes furent formés au hasard, en fonction de l’horaire des élèves, sans tenir compte des affinités ou amitiés particulières. L’offre fut très bien accueillie, voire rassurante pour certains. De quoi parlerat-on, que fera-t-on dans ces ateliers? Volontairement, aucun contenu ne fut fixé à l’avance. Le groupe est un lieu ouvert, centré sur les besoins, le vécu et le questionnement des élèves qui s’y trouvent. La parole leur appartient. Bien sûr, au début, quelques propos viendront briser la glace, détendre l’atmosphère et lancer la discussion. Toutefois, si personne ne parle, nous garderons silence. Rassurez-vous, rien de tel ne s’est produit, au contraire. Conférence nationale de développement de carrière Découvrir • Examiner • Provoquer • Avancer Dr Jean Houston Discours-programme Dr Rod McCormick Discours-programme M. Kim Peek Discours-programme Joignez-vous à nous du 16 au 18 avril inclusivement au somptueux Hilton Suites Hotel and Spa, situé au nord-ouest de Toronto, à Markham, en Ontario, pour cette opportunité unique de découvrir, d’examiner, de provoquer et d’avancer. Nous sommes impatients de vous faire découvrir la conférence. Tous les aspects de CANNEXUS 2007 ont été conçus pour encourager les idées novatrices et vous donner des outils pratiques pour augmenter le développement professionnel, la productivité organisationnelle et l’efficacité du service à la clientèle. Dr Denis Pelletier Discours-programme Dr Leigh Quesnel Discours-programme Et si l’attrait de séances plénières passionnées, de déjeuners discours captivants et de repas inclus ne suffit pas, venez alors profiter de la chance unique d’écouter et d’apprendre de nos orateurs principaux de renom. Faites partie du CANNEXUS 2007 en tant que participant(e), commanditaire, exposant(e) ou présentateur/présentatrice. Nous nous engageons à garantir une visibilité maximale pour votre commandite. Les places sont limitées; inscrivezvous donc dès maintenant. Visitez www.cannexus.ca pour obtenir toute l’information concernant les points d’entrée. Vous y trouverez aussi de l’information sur la manière de profiter de nos rabais d’association et de groupe. Le Hilton Suites Hotel and Spa de Markham possède des suites aménagées de façon élégante et intelligente afin de répondre à vos besoins personnels et à vos besoins d’affaires. L’hôtel comprend également des installations thermales, un gymnase avec terrains de squash, le bar salon Absolute Martini et deux magnifiques restaurants : le restaurant Essence et le restaurant Empire. Hilton Suites Toronto/Markham Conference Centre & Spa 8500, av. Warden, Markham, ON présenté par : Téléphone : (416) 929-2510 Courriel : [email protected] Site Web : www.cannexus.ca Numéro d’enregistrement d’organisme de bienfaisance : 86093 7911 RR0001 Test en ligne : • Les relations de travail sont liées aux conventions collectives en vigueur dans la fonction publique. Les conditions de travail comme les règles relatives à la présence au travail, les vacances, les salaires et autres sont établies et négociées avec la partie patronale par les instances syndicales qui représentent les employés. Bilan Interqualia de santé émotionnelle — par Wilfrid Larochelle, c.o. J e me souviens de ma première rencontre avec Charles-Henri Amherdt [ www. usherbrooke.ca/education/personnel/ professeur/op/amherdtcharles.html ], professeur agrégé au département d’orientation professionnelle de la Faculté d’éducation à l’Université de Sherbrooke, au début de l’année 2000. Il venait de rédiger Le chaos de carrière dans les organisations [ www.usherbrooke. ca/liaison_vol29-37/vol34/n9/articles/ amherd.htm ]. Il me parlait de la santé émotionnelle au travail. Il s’appuyait sur la théorie du flow énoncée par le professeur de l’Université de Chicago, Mihaly Csikszentmihalyi [ www.quotationspage.com/quotes/Mihaly_ Csikszentmihalyi/ ]. Le concept du flow, c’est le plaisir que l’on ressent lorsqu’on a l’occasion de mettre en valeur tout notre potentiel. En appliquant cette théorie au monde du travail, il est possible de prédire ce qu’une personne ressent lorsqu’elle exerce une activité. On distingue neuf états psychologiques : flow, maîtrise, ennui, détachement, indifférence, inquiétude, anxiété, excitation et neutre. Grâce à cette boussole émotionnelle, on peut aborder les émotions de manière rationnelle ! Lors de cette rencontre durant notre hiver québécois à Sherbrooke, il terminait la construction d’une méthode d’évaluation personnelle. Il l’a nommée Bilan Interqualia de santé émotionnelle ou de développement professionnel. [ www.monemploi.com/ma_formation/ interqualia/default.html ] Validé scientifiquement auprès de 16 000 personnes, cet instrument d’évaluation est très utile en ressources humaines. Il se passe en ligne via le site d’Interqualia [ www.interqualia.com ]. L’objectif de l’outil est d’identifier nos compétences non techniques et d’évaluer dans quelle mesure nous les mettons en valeur dans notre activité actuelle. Le test comprend des questions diverses à propos : • des activités que nous exerçons; • des activités que nous souhaitons exercer; • des activités pour lesquelles nous nous estimons compétent. Précisons que le logiciel qui génère les questions est dit intelligent au sens où il génère des questions qui tiennent compte des réponses données par la personne. • La rémunération est, elle aussi, régie par des normes et des règles strictes, de nature publique. • Le développement comprend aussi bien le développement professionnel des personnes que le développement organisationnel de façon plus large. Il inclut l’accompagnement des personnes dans leur cheminement de carrière, la gestion des changements, l’accueil et l’intégration du nouveau personnel, la formation du personnel (employés et gestionnaires), le développement des compétences, etc. C’est probablement dans ce secteur que les cultures organisationnelles s’expriment le plus, particulièrement dans le choix des priorités qui y est fait. Enfin, des programmes d’aide aux employés (PAE) sont offerts à tous, avec des modalités différentes selon le ministère ou l’organisme. Des services relatifs à la santé et à la sécurité au travail sont également prévus. Plusieurs personnes se questionnent sur le pouvoir d’attraction de l’administration publique québécoise. Comme on peut le constater, cette dernière offre pourtant de nombreux défis à relever, particulièrement en cette période de mouvance et de renouvellement. La sécurité d’emploi et la possibilité de varier les expériences de travail dans des milieux différents constituent également des éléments qui pourront attirer et retenir des candidatures intéressantes. Il existe plusieurs chemins pour devenir CGRH dans la fonction publique. La formation en orientation est indéniablement utile puisqu’elle permet d’acquérir les compétences nécessaires pour jouer ce rôle efficacement. De plus, cette formation prépare bien à relever les défis actuels et futurs auxquels l’administration publique devra faire face. Un bon nombre de conseillères et de conseillers en gestion des ressources humaines sont d’ailleurs formés dans ce domaine. Pour paraphraser un slogan célèbre : joignez-vous à nous et brillez parmi les meilleurs ! Danielle Lahaie est détentrice d’une maîtrise en sciences de l’orientation de l’Université Laval et elle occupe le poste de conseillère en gestion des ressources humaines dans la fonction publique depuis l’automne 2001 : au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, dans le secteur du développement, jusqu’en décembre 2006 ; au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, dans le secteur des relations de travail et de la santé et sécurité, depuis janvier 2007. Un merci spécial à Martin Rhéaume, CGRH au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Courriel : [email protected] PUBLICITÉ La boussole émotionelle Inspiré du Modéle de Csikzentmihalyi, Massimini & Carli. © InterQualia 12 • Bulletin OrientAction www.orientaction.ca • 5 La fonction publique, la gestion des ressources humaines et…une formation en orientation Voici deux exemples de questions avec les choix de réponses correspondants. 1. Dans votre travail actuel, vous sentez-vous compétent? — par Danielle Lahaie Très peu compétent L a fonction publique québécoise, tout comme celle d’autres provinces ou du fédéral, est un employeur important, tant en nombre d’employés qu’en diversité de types d’emploi. Au Québec, par exemple, on compte plus de 55 000 fonctionnaires réguliers. Parmi les types d’emploi qui y sont représentés, on retrouve des menuisiers, des ingénieurs, des médecins, des agents vérificateurs, des analystes en informatique et bien d’autres. Les raisons d’être des quelque 95 ministères et organismes de notre province sont très variées et le personnel y remplit une mission d’intérêt public en raison des services rendus à la population, services financés par l’ensemble de la collectivité. La prestation de travail de l’ensemble des employés est encadrée par des règlements, des lois, des règles d’éthique et une déclaration de service aux citoyens. Ces balises, mises en place pour s’assurer que les services sont de la plus grande qualité, misent sur l’intégrité et l’impartialité de la fonction publique, renforçant ainsi la confiance des citoyens et citoyennes. Dans ce contexte, la gestion des ressources humaines implique un certain nombre d’enjeux particuliers. Par exemple, l’influence du politique peut s’y faire sentir à différents niveaux en fonction des priorités dictées par la classe politique, elle-même assujettie à la volonté des citoyens. De plus, plusieurs réorganisations majeures qui visent à rendre plus efficace la prestation des services aux citoyens ont été mises en œuvre au cours des années. Plus récemment, les départs massifs à la retraite sont apparus … même s’il existe une culture particulière à la fonction publique, la culture organisationnelle varie d’un ministère à l’autre selon les missions qui y sont associées. comme un défi particulièrement important pour l’avenir. Enfin, même s’il existe une culture particulière à la fonction publique, la culture organisationnelle varie d’un ministère à l’autre selon les missions qui y sont associées. De façon plus concrète, les directions des ressources humaines des différents ministères et organismes offrent des services à une clientèle interne de deux types : les gestionnaires et l’ensemble du personnel. Les attentes et les besoins de ces deux clientèles sont bien différents. Le conseiller en gestion des ressources humaines (appelé CGRH dans la fonction publique) joue un rôle délicat, car il doit travailler avec des personnes ayant des intérêts divergents, et ce, dans un système très structuré (balises mentionnées plus haut). Ce rôle l’amène à servir à la fois de spécialiste (connaissance des règles) et de conseiller, avec tout ce que cela comporte de savoir, de savoir-faire et de savoir-être. Il devient donc essentiel de bien comprendre les personnes et de pouvoir cerner les enjeux qui sont présents dans chacune des situations. Généralement, quatre grands types de services sont proposés par les directions des ressources humaines : la dotation des emplois, les relations de travail, la rémunération (paie, assurance salaire, retraite, etc.) et le développement (développement des personnes et développement organisationnel). • La dotation des emplois implique des règles précises afin d’assurer une accessibilité et une opportunité égales à toutes les personnes qui répondent aux conditions d’admission recherchées. La possibilité de passer d’un ministère à un autre, d’un poste à un autre et d’une classe d’emploi à une autre est également régie par un ensemble de règles visant à uniformiser et à standardiser les processus et à garantir ainsi une plus grande neutralité. Il existe plusieurs chemins pour devenir CGRH dans la fonction publique. La formation en orientation est indéniablement utile puisqu’elle permet d’acquérir les compétences nécessaires pour jouer ce rôle efficacement. 4 • Bulletin OrientAction Peu compétent Plutôt peu compétent Moyennement compétent Plutôt compétent Très compétent 2. À laquelle de ces deux activités souhaitez-vous consacrer le plus de temps? Temps souhaité supérieur pour cette activité 3 2 Concevoir et réaliser un projet La présentation des résultats se divise en deux parties : • Dans la première, intitulée Bilan des compétences non techniques (travailler en équipe, faire preuve de leadership), l’instrument identifie nos compétences-clés et celles qui pourraient le devenir. • Dans la deuxième, intitulée Bilan de la situation professionnelle, l’instrument identifie ce qui nous éloigne ou nous rapproche d’une situation professionnelle idéale (Prédominance du Flow). Après la passation du test, nous recevons sans délai (en format PDF) un rapport détaillé de 37 pages qui inclut une synthèse et des solutions adaptées à notre situation. Différentes formations en santé émotionnelle sont offertes. Pour le public, une formation de trois heures permet de mieux comprendre ce qui nous motive, de reconnaître nos qualités personnelles et de construire Temps souhaité supérieur pour cette activité Temps souhaité égal 1 = 1 2 3 Assumer des tâches administratives un projet professionnel (Ma santé émotionnelle, j’en prends soin). Il y a des formations pour les employés, pour le ou la gestionnaire ainsi que pour le comité de direction. Un professionnel peut devenir certifié Interqualia en santé émotionnelle. Il suffit de contacter : … Wilfrid Larochelle, c.o., est président de l’entreprise Les Projets Alpha et Oméga et auteur des chroniques « Test en ligne » pour le Bulletin OrientAction. Vous pouvez consulter les chroniques précédentes à partir des archives du Bulletin dans la section du même nom sur le site OrientAction. Site Web : [ www.alphaomega.qc.ca ]. Courriel : [email protected] 731, rue de la Commune Ouest Montréal (Québec) H3C 1X7 Tél. : (514) 866-4128 Fax : (514) 866-4671 … Pour plus d’information sur la théorie, consulter l’ouvrage La santé émotionnelle au travail paru en 2005 aux Éditions Demos à Paris. www.orientaction.ca • 13 Viv : Visites virtuelles d’entreprises et de milieux de travail sur les liens existant entre les difficultés vécues par la personne et sa problématique de santé mentale avant de sauter aux conclusions. Distinguer un comportement normal d’un symptôme de la maladie mentale demande du doigté et de l’expérience, et ne s’improvise pas spécialiste en cette matière qui veut. On court toujours le risque d’être victime de ses propres croyances et préjugés sur la santé mentale. Un outil pour explorer autrement le marché du travail — par Fella Zerrouki et Christmène Blaise, conseillères en emploi Conclusion C omme la plupart des conseillers et conseillères peuvent le constater, les jeunes ont parfois de la difficulté à se représenter la réalité du marché du travail et plusieurs connaissent peu les entreprises de leur milieu. Afin d’ouvrir une fenêtre sur ces données pertinentes, les professionnels de l’orientation de l’école secondaire SaintHenri de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) ont eu l’idée d’élaborer un site Internet d’exploration du marché du travail permettant de compléter les outils d’orientation déjà utilisés. Pour ce genre de projet, les intervenants de l’école ont établi un partenariat avec d’autres organismes de leur région. Ainsi, c’est grâce au travail concerté des équipes du Carrefour jeunesse-emploi du Sud-Ouest de Montréal (CJESO), de l’école SaintHenri, du Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RESO) et des autres partenaires fondateurs que la première version du site Viv a été lancée à l’automne 2002. C’est le soutien financier de Service Canada qui a permis la consolidation du projet Viv . Viv [ www.vivcjeso.info ] est un site Web bilingue conçu pour mettre à la disposition des élèves des écoles secondaires et des collèges ainsi que des jeunes chercheurs d’emploi un outil d’exploration leur permettant de se familiariser avec la réalité du marché du travail et d’explorer, de façon virtuelle, des métiers et des professions présentés par des entreprises locales. Le cœur de ce site est constitué de visites virtuelles d’entreprises et de milieux de travail. Cet outil favorise également la synergie entre les carrefours jeunesseemploi (CJE) et leur milieu (entreprises, partenaires communautaires et scolaires). Concrètement, le site présente des portraits d’entreprises de la grande région de Montréal, que ce soit une entreprise d’insertion ou d’économie sociale, une entreprise privée ou un organisme à but non lucratif. Les entreprises font 14 • Bulletin OrientAction connaître leurs attentes en matière de main-d’œuvre et démystifient le marché de l’emploi. L’objectif est d’informer les jeunes sur leurs exigences, de soutenir la persévérance scolaire, de favoriser le retour aux études ou l’intégration au marché du travail et, en bout de ligne, de commencer aujourd’hui à contrer les pénuries de maind’œuvre. Viv présente les profils d’emploi de ces entreprises, les compétences qu’elles recherchent, leurs activités, leurs perspectives de développement ainsi que les formations demandées sous forme de fiche descriptive. Par exemple, un jeune qui aspire à être infirmier au bloc opératoire peut avoir une idée précise de ce milieu de travail au quotidien (aperçu visuel, ambiance sonore, etc.). Dans le cadre d’une démarche d’orientation, cela peut inciter un jeune à effectuer un stage d’exploration sur le terrain pour valider son choix. Ainsi, les entreprises présentes sur le site pourraient s’avérer être des partenaires tout désignés pour accueillir un stagiaire dans leur milieu. Pour nous qui sommes conseillères en emploi, Viv constitue un outil fort utile dans notre travail d’accompagnement des jeunes. Que ce soit pour une démarche d’orientation ou pour une recherche d’emploi, il nous fournit les informations nécessaires afin de mieux cheminer avec nos participants dans l’atteinte de leurs objectifs. De plus, comparativement à d’autres outils déjà existants, Viv permet une immersion directe dans les milieux de travail. Ainsi, le site offre plusieurs réponses aux questions que se posent les participants quant à leur retour aux études, à leur démarche de recherche d’emploi ou encore aux possibilités de stages ou d’immersion linguistique au Canada et à l’étranger. Considérant que l’outil s’adresse également aux élèves des écoles secondaires, les concepteurs ont su adapter le langage pour le rendre accessible tant aux adolescents qu’aux jeunes adultes et ils ont intégré des témoignages vidéo qui ajoutent du dynamisme et de la convivialité au site. Ces témoignages de travailleurs en action à même leur lieu de travail permettent d’en apprendre plus sur les principales tâches effectuées, les aptitudes et intérêts nécessaires, la formation requise ainsi que l’environnement de travail et le cheminement de carrière. Le côté plus vivant des témoignages vidéo accroche les jeunes et leur donne le goût de se dépasser, de réaliser leurs rêves, notamment en présentant des modèles de travailleurs passionnés. Sur le même site, une section sur la connaissance de soi propose quelques questionnements pouvant aider le jeune à identifier certaines de ses caractéristiques personnelles. Ainsi, à travers son exploration de Viv, le visiteur peut découvrir ce qu’il aime faire, dans quelle entreprise il peut le faire, quelle formation ou parcours est nécessaire pour le faire ainsi que des liens pour approfondir cette démarche. De plus, un partenariat avec le site Academos permet de faire des liens entre les différents milieux professionnels représentés dans Viv et une banque de cybermentors, et offre ainsi la possibilité aux jeunes utilisateurs de communiquer par courriel avec un travailleur exerçant le métier qu’ils aimeraient pratiquer plus tard. Enfin, dans le but de répondre aux nombreuses questions des jeunes qui ont envie de dépaysement, Viv rassemble plusieurs références intéressantes pour les jeunes qui souhaiteraient vivre une expérience d’études, de stage ou de travail à l’étranger. Comme tout outil, Viv a également des points à améliorer et quelques défis à relever pour son développement. Pour notre part, la section Connaissance de soi est celle que nous utilisons le moins sur le site. Peut-être que le concept reste encore à travailler pour ajouter, La démarche d’orientation se doit, avec une clientèle vivant une problématique de santé mentale, de tenir compte à la fois des difficultés que pourrait vivre la personne en cours de formation et de celles qu’elle pourrait connaître en emploi. Ces difficultés peuvent être liées aussi bien aux symptômes qu’aux effets de l’état de santé des personnes. Les limitations peuvent être compensées en partie grâce à l’aide de ressources ou programmes divers, mais elles limitent tout de même les options sur le plan scolaire et professionnel. Le choix de carrière peut également être influencé par l’idée que le conseiller et la personne se font des capacités de celle-ci. Cette perception peut être erronée en raison des préjugés liés aux troubles mentaux que le conseiller peut avoir ou des craintes parfois démesurées de la personne. Cela peut altérer l’objectivité nécessaire au processus. N’oublions pas que la personne aux prises avec une problématique de santé mentale est autre chose qu’un diagnostic. Elle est d’abord une personne à part entière avec, outre ses limitations, des forces, des aptitudes, des intérêts, des aspirations. Nous travaillons avec la personne et les contraintes que peut induire un diagnostic. Quoi qu’il en soit, le processus d’orientation demeure une étape où plusieurs réalités différentes doivent être prises en compte parce qu’elles sont étroitement liées : celle de la personne, celle du monde scolaire et celle du marché du travail. Vous offrez des produits ou des services en lien avec le domaine du développement de carrière qui sont susceptibles d’intéresser les lecteurs et utilisateurs du site OrientAction? Informez-vous sur les possibilités de vous annoncer en écrivant à [email protected] Références : Site Web d’ÉquiTravail Site Web du Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH) Site Web de l’Alliance des groupes d’intervention pour le rétablissement en santé mentale (AGIR) [ www.equitravail.com ] [ www.roseph.ca ] [ www.agirensantementale.ca ] André Parent est conseiller d’orientation chez ÉquiTravail, un service d’aide à l’emploi pour les personnes qui présentent des difficultés d’intégration au travail en raison d’une problématique de santé mentale, de limitations intellectuelles ou d’un trouble envahissant du développement. Équitravail offre également des services de démarrage d’entreprise, de support à l’intégration et des groupes d’entraide pour les personnes en emploi. Courriel : [email protected]. le rendez-vous des conseillers branchés www.orientaction.ca www.orientaction.ca • 3 Après la formation, la personne pourra-t-elle exercer sa profession ? La réalité du monde scolaire et celle du marché du travail sont indissociables. Cependant, même si la personne obtient son diplôme, cela ne signifie pas pour autant que ses tentatives d’intégration au marché du travail seront couronnées de succès. Chacun de ces deux milieux a ses exigences particulières. Une personne étudiant en infographie peut fort bien réussir à l’école où l’accent est mis sur la créativité, mais éprouver plus de difficulté à s’adapter au rythme trépidant et aux échéanciers serrés qui prévalent dans le milieu de l’imprimerie. Il faut également considérer la médication qui pourrait entraîner certains effets comme un ralentissement psychomoteur, des difficultés à se concentrer ou à s’éveiller le matin ou encore des pertes de mémoire. Tout cela peut empêcher l’exercice d’un métier qui correspond parfaitement, par ailleurs, aux intérêts, aux aptitudes et à la personnalité de l’individu. Quelles sont les ressources dont dispose la personne pour réussir sa formation et son intégration au marché du travail ? Beaucoup de gens qui ont une problématique de santé mentale doivent prendre quotidiennement leur médication. C’est justement cette dernière qui leur permet de mieux fonctionner, d’où l’importance d’une prise de médication régulière pour pouvoir entreprendre différents projets. De nombreux essais peuvent être nécessaires avant de trouver le type de médicament et le dosage adéquats pour permettre à la personne d’occuper un emploi. Par conséquent, s’assurer la collaboration de son psychiatre ou de son médecin, de même que celle d’autres professionnels comme le psychologue, le travailleur social ou l’éducateur spécialisé qui gravitent autour d’elle, peut contribuer au succès de la démarche d’orientation. Cela permet au conseiller de mettre en place des ressources qui pourront faciliter l’insertion de la personne aussi bien en milieu scolaire qu’au marché du travail. De plus, leur aide peut s’avérer précieuse 2 • Bulletin OrientAction pour mieux cerner les limitations de la personne, leurs effets sur le rendement scolaire et professionnel de même que les accommodements nécessaires pour contrer ces inconvénients. En milieu scolaire, certains établissements d’enseignement mettent à la disposition des étudiants handicapés des services d’aide à l’intégration. La personne pourra ainsi bénéficier de mesures comme l’octroi de délais pour remettre ses travaux ou passer ses examens, ou encore l’aide à la prise de notes qui favoriseront sa réussite scolaire. Côté travail, il existe divers organismes faisant partie du Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées (ROSEPH) qui ont pour mandat d’aider les gens aux prises avec un handicap à intégrer le marché du travail. Parmi ces organismes, mentionnons ÉquiTravail, le seul service externe de main-d’œuvre spécialisé en santé mentale, déficience intellectuelle et troubles envahissants du développement reconnu par Emploi-Québec sur le territoire du Québec métropolitain et de Portneuf. Par l’intermédiaire de ses conseillers, la personne présentant un handicap du psychisme dûment diagnostiqué pourra avoir accès aux programmes de subvention conçus pour les personnes handicapées tels que le contrat d’intégration au travail (CIT), le Fonds SPHÈRE-Québec ou le Programme de développement de l’employabilité pour l’intégration des personnes handicapées au sein de la fonction publique (PDEIPH). Cela lui permettra d’offrir à l’employeur une compensation financière pour la perte de productivité, la période plus longue d’adaptation en emploi et le besoin accru d’encadrement que peuvent entraîner ses limitations. Notons que seuls les organismes membres du ROSEPH sont habilités à évaluer le niveau d’employabilité et à présenter les demandes de subvention pour les programmes mentionnés. Outre ces organismes offrant des services d’orientation et de recherche d’emploi aux individus vivant des troubles de santé mentale, la personne pourrait également utiliser des ressources telles que les services de démarrage d’entreprise, les groupes d’entraide ou d’autres organismes membres de l’Alliance des groupes d’intervention pour le rétablissement en santé mentale (AGIR) qui proposent du soutien en situation de crise, dans la communauté, pour la défense des droits, etc. Le conseiller souhaitant assister la personne dans sa démarche d’orientation ou de recherche d’emploi aura tout intérêt à être bien renseigné afin d’utiliser ces ressources à bon escient et de référer la personne au besoin. Quel impact la problématique de santé mentale a-t-elle sur la démarche d’orientation ? Il est important de mentionner que les premiers symptômes des troubles mentaux surviennent habituellement pendant la vingtaine, alors que la personne est encore au collège ou à l’université ou fait son entrée sur le marché du travail. Au moment où elle consulte, elle a peut-être développé certaines craintes quant à une éventuelle insertion scolaire et professionnelle en raison d’échecs répétés. Ces craintes peuvent, parfois plus que les symptômes eux-mêmes, rendre l’insertion ardue parce qu’elles affectent l’image de soi et la perception des capacités. Enfin, comme toujours, il importe de tenir compte de la réalité de chaque personne. Des options apparemment idéales pourraient se révéler inacceptables pour elle parce qu’elles entraînent une insécurité importante. Ainsi, certains individus souffrant d’un trouble anxieux pourraient être particulièrement sensibles aux solutions comme un retour aux études non financé par Emploi-Québec. « Et si ce choix n’était pas le bon », peuvent-ils penser? Décrocher de l’assistance emploi signifierait pour eux perdre leur statut de personne handicapée (contraintes sévères) avec toute la sécurité et la stabilité financière que cela peut comporter. Ou alors, ils peuvent préférer un emploi manuel même s’ils ont une formation universitaire parce qu’un travail routinier leur semble moins anxiogène qu’une profession exercée dans un marché du travail compétitif. Cette perception, d’ailleurs, peut ne pas être très réaliste, pas plus que celle que la personne a du monde scolaire ou du marché du travail. Toutefois, il convient de prendre la peine de vérifier ses hypothèses par exemple, des mini questionnaires d’intérêts qui seraient disponibles en ligne, mais dont l’interprétation se ferait par la suite avec le conseiller. Viv devrait aussi faire un arrimage entre les métiers qu’il présente et les profils d’intérêts selon certaines typologies comme Holland ou Cursus. Cela permettrait d’avoir une autre possibilité de recherche en plus de celles déjà offertes par le site. Par ailleurs, l’outil ne présente actuellement que des entreprises de la région de Montréal. La réalité économique et professionnelle des autres régions n’est donc pas représentée pour le moment. Viv gagnerait à être le plus représentatif possible de l’ensemble du marché du travail québécois. Pour cela, il devra aller chercher, outre des profils d’entreprises d’autres régions, toutes sortes de milieux de travail différents et moins connus du grand public. Nous pouvons également nous questionner sur l’accessibilité de Viv. Pour le moment, seules les organisations abonnées, tels certains carrefours jeunesseemploi de Montréal ainsi que quelques écoles et organismes en employabilité, peuvent en bénéficier. Les individus n’y ont donc pas encore accès pour une utilisation à domicile. L’engouement pour cet outil permet d’espérer que Viv trouvera un moyen d’offrir des codes d’accès individuels. Nous constatons aussi que la force de Viv est vraiment d’être un outil d’accompagnement, qu’il ne s’utilise pas d’emblée par le participant tout seul. Cependant, nous nuancerions ce propos en disant qu’après plusieurs navigations accompagnées du conseiller, les participants deviennent de plus en plus autonomes et ils prennent goût à ce type d’exploration. En terminant, la réalisation d’un outil comme Viv est un modèle intéressant de collaboration entre les organismes en employabilité, le milieu scolaire et les entreprises d’un territoire donné dans le but de répondre aux besoins d’orientation et d’insertion des jeunes tout en mettant en valeur les forces socio-économiques de la région. La satisfaction des partenaires et l’intérêt des jeunes pour cet outil permettent d’espérer que le site Viv poursuivra son expansion au cours des prochains mois et des prochaines années. Son développement est effectué par les carrefours jeunesse-emploi (CJE) partenaires et par l’équipe du CJE du Sud-Ouest, fondateur du projet. Les CJE, de plus en plus nombreux à s’impliquer dans le projet, créent des liens avec les entreprises de leur région et présentent ces entreprises et leurs métiers sur le site Viv. D’autres entreprises s’ajouteront sur le site cette année afin d’ouvrir des horizons nouveaux pour les jeunes. Viv est un projet d’envergure qui est sur le point de connaître un développement important dans les prochaines années dans la grande région de Montréal et ailleurs au Québec. Il est intéressant de noter qu’une formation sur l’outil Viv incluant un guide d’utilisation et d’activités est disponible pour permettre de maîtriser et d’optimiser l’utilisation de Viv dans le cadre du travail d’accompagnement à l’exploration du marché du travail. C’est une formation utile pour s’approprier l’outil, l’adapter aux besoins de différentes clientèles et tirer profit de toutes les possibilités qu’il offre. Elle s’offre à peu de frais et inclut un droit d’accès à Viv par la suite. Pour plus d’information sur l’outil Viv, vous pouvez rejoindre l’équipe Viv par téléphone au (514) 934-2242 ou par courriel à l’adresse suivante : [email protected]. Fella Zerrouki est conseillère en emploi depuis cinq ans au Carrefour jeunesseemploi du Sud-Ouest et se spécialise dans la démarche d’orientation scolaire et professionnelle. Elle anime des ateliers sur l’exploration du monde du travail et les techniques de recherche d’emploi et possède une vaste expérience dans l’accompagnement des jeunes en orientation et réorientation de carrière. Elle complète présentement des démarches pour intégrer l’Ordre des conseillers et conseillères, psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec. Christmène Blaise est conseillère en emploi et responsable du projet Chantier d’accompagnement 16-17 au Carrefour jeunesse-emploi du Sud-Ouest. En tant qu’intervenante dynamique, elle anime des ateliers sur l’exploration de carrière et les techniques de recherche d’emploi, offre des services de consultation en rédaction du CV et possède une vaste expérience dans la création d’ateliers et de ressources éducatives. Voici un aperçu de la présentation visuelle du site Viv. www.orientaction.ca • 15 NOTE : Événements à venir Bulletin Le Dans le présent Bulletin, le genre masculin est utilisé sans aucune discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte. 26 au 28 juillet. Colloque international sur la psychologie en santé mentale – Cheminement d’une profession : perspective et défis, Bangalore, Karnataka, Inde. 7 et 8 août. Colloque international sur le leadership dans un monde en changement, Subang, Malaisie. Une publication du site OrientAction www.orientaction.ca 26 au 28 septembre. Troisième conférence internationale sur les pédagogies et l’apprentissage, Brisbane, Queensland, Australie. Vol. 4, N 1 Printemps 2007 o 2 octobre. Rencontre annuelle secondaire-cégep du Service régional d’admission au collégial de Québec (SRACQ), Québec, Québec. 10 au 13 octobre. Salon Éducation, Montréal, Québec. 12 et 13 octobre. Salon Formation Carrière, Montréal, Québec. Abonnez-vous gratuitement au Bulletin électronique d’OrientAction ! Rendez-vous à l’adresse www.orientaction.ca et créez votre compte personnel et confidentiel qui vous donnera accès à une multitude de services gratuits, dont le Bulletin. 17 au 19 octobre. 1er Congrès mondial de la santé émotionnelle, Montréal, Québec. 23 octobre. Journée des utilisateurs de REPÈRES, Société GRICS, Sherbrooke, Québec. Ne manquez pas la prochaine édition qui sera publiée à l’automne et n’hésitez pas à nous soumettre un article qui pourrait intéresser vos collègues. 25 octobre. Forum d’automne de la Fondation de l’entrepreneurship, Québec, Québec. 1er novembre. Journée des utilisateurs de REPÈRES, Société GRICS, Montréal, Québec. 20 novembre. Rencontre annuelle secondaire-cégep du Service régional d’admission au collégial de Montréal (SRAM), Montréal, Québec. Quelles sont les questions à se poser pour bien intervenir? Orientation et santé mentale : Quelles sont les questions à se poser pour bien intervenir? . ..................... 1 La fonction publique, la gestion des ressources humaines et…une formation en orientation.......................... 4 Agir autrement en orientation scolaire : l’intervention de groupe......... 6 Sondage OrientAction 2006 : Une excellente participation et quelques résultats ............. 8 Des forums très inspirants!....................... 10 OrientAction est le fruit d’un partenariat entre Contact Point et la Société GRICS et bénéficie du soutien financier de The Counselling Foundation of Canada Faites-nous part de vos commentaires et suggestions en écrivant à : [email protected] Téléphone (418) 528-7387 • Fax (418) 643-8968 Société GRICS • Édifice Marie-Guyart • 1060, rue L.-A.-Taschereau • Aile Saint-Amable, 3 e étage • Québec, QC G1R 5E6 Tout le matériel soumis au Bulletin OrientAction devient sa propriété. Les auteurs peuvent évidemment réutiliser leur texte en mentionnant que leur article a été publié dans le Bulletin OrientAction. Nous nous réservons le droit de modifier les textes pour adapter leur longueur. Les points de vue exprimés par les auteurs ne sont pas nécessairement adoptés par OrientAction. La présentation de programmes, de produits et de services n’implique pas qu’OrientAction approuve tous ces éléments. Orientation et santé mentale : Test en ligne : Bilan Interqualia de santé émotionnelle .............. 12 Viv : Visites virtuelles d’entreprises et de milieux de travail................... 14 Événements à venir............... 16 — par André Parent, c.o. L’orientation auprès des personnes ayant des troubles de santé mentale présente certaines particularités que le conseiller doit connaître. Cet article propose quelques pistes de réflexion visant à lui permettre d’adapter sa pratique aux besoins spécifiques de ces personnes et à leur réalité. La personne est-elle en mesure de suivre une formation ? Le but premier d’une démarche d’orientation est généralement le choix d’une carrière, c’est-à-dire, ultimement, l’intégration au marché du travail. Cette insertion est habituellement, mais pas toujours, précédée d’une période de formation. Il paraît utile de rappeler ce fait avant de poursuivre parce que, lorsque l’on intervient auprès de personnes ayant des troubles de santé mentale, le processus ne se solde pas nécessairement par l’inscription à un programme de formation. Souvent, d’autres solutions comme un stage ou une démarche de recherche d’emploi sont privilégiées. Plusieurs personnes vivant avec une problématique de santé mentale présentent une vulnérabilité au stress qui pourrait rendre un effort intellectuel soutenu ou l’adaptation au milieu scolaire difficiles, particulièrement lorsque la personne a connu antérieurement des difficultés scolaires. Il se pourrait aussi qu’un retour aux études entraîne un déménagement dans une autre ville, un endettement supplémentaire ou un bouleversement de la vie familiale susceptibles d’engendrer un stress plus grand encore. Une résurgence ou une aggravation des symptômes de la maladie serait alors à craindre. Il importe donc de s’assurer que l’état de santé de la personne est stable et qu’elle est en mesure de composer avec les effets d’un retour aux études avant d’envisager cette option. …suite à la page 24 CANNEXUS 2007 La Conférence canadienne de développement de carrière 16, 17 et 18 avril 2007 Toronto / Markham Conference Center & Spa présenté par : 1er octobre. Journée des utilisateurs de REPÈRES, Société GRICS, Québec, Québec. www.cannexus.ca