Paris tenu

Transcription

Paris tenu
édito
Paris tenu
La place de la Nation,
à proximité du nouveau siège social de la FNAIR / Photo D. R.
C
’est depuis les nouveaux locaux de la FNAIR, à
Paris, que je vous écris ces lignes. Dans une nouvelle ambiance de travail, donc, et avec le sentiment qu’en déménageant de Lyon pour la capitale, et
en s’adjoignant la compétence d’une directrice, notre
association a "changé de braquet". Le déménagement
d’un siège social est toujours un défi : il s’agit de réorganiser son poste de travail, de changer d’interlocuteurs
privilégiés (patients bénévoles et médecins, notamment)
mais aussi de s’adapter au foisonnement de réunions/colloques/groupes de réflexion qui, chaque semaine, ont lieu
à Paris. A proximité des principaux lieux où les décisions
se prennent, notre présence au sein de différentes instances s’est intensifiée ces derniers mois et notre association et ses bénévoles sont aujourd’hui considérés comme
des interlocuteurs incontournables (par l’ABM – Agence
de la biomédecine – la HAS - Haute Autorité de Santé
– et la CNAM) lorsqu’il s’agit de rédiger des supports
de communication à destination des patients en insuffisance rénale chronique. C’était bien là l’objectif de notre
"montée à la capitale" et pour l’instant, le pari est tenu.
Evolution en douceur
En changeant de ville, d’atmosphère de travail et en partie
d’équipe, nous avons aussi été amenés à prendre du recul
sur la Revue FNAIR et à amorcer une évolution de celle-ci,
dans son contenu comme peut-être dans sa forme. Cette
évolution ne se fera pas en un trimestre et la première
étape – l’enquête lectorat – s’annonce captivante.
Les premiers retours de cette enquête – attention, vous
n’avez que jusqu’au 15 octobre pour y participer – sont
en effet très encourageants (près de 300 réponses début
septembre) et instructifs. Vos impressions et suggestions
nous ont d’ores et déjà été précieuses pour confection-
Septembre 2013 - Revue FNAIR n°135
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ner ce numéro. Ainsi, entre autres remarques, vous aimeriez que soit plus
mise en avant la vie interne de votre
Fédération. Dont acte ! Vous découvrirez en partie "Actualités" (cf. page 8)
le nouveau siège social de la FNAIR et
pourrez mettre un visage sur les salariés
de la FNAIR qui sont, est-il besoin de le
rappeler, à votre service.
Plus largement, l’actualité de ces derniers mois a, dans le monde de la néphrologie, été dominée par deux moments forts : le compte-rendu des Etats
Généraux du Rein (le dossier de cette
revue – cf. page 14 et suivantes - fait la
synthèse des propositions qui ont émergé d’un processus de consultation et de
réflexion long de 18 mois) et la Journée
nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe. Cette dernière nous
a offert une bonne occasion de dresser,
de façon didactique, un bilan de l’état d’avancement des
recherches en transplantation. Nos lecteurs dialysés n’ont
pas été oubliés avec le portrait de Louis Boisson, un centenaire qui force l’admiration, (cf. page 4) et le compterendu d’une expérience intéressante sur l’influence de
l’activité physique chez les personnes en hémodialyse.
Tous agressifs !
Lorsqu’il est question d’agressivité, plus question de catégories. Ce trait commun à la nature humaine abolit,
comme nous l’explique très bien l’équipe de psycho-néphrologie de l’AURA (cf. article en page 36) toutes les différences et touche de la même manière greffés, dialysés
et soignants. Reste à comprendre les causes qui peuvent
expliquer cette agressivité, à lui donner un sens pour
qu’elle fasse moins souffrir celui qui la perpètre comme
celui qui la subit. Notre rapport à l’Autre est ainsi questionné et quelques idées préconçues combattues (non,
ce n’est pas grave d’avoir eu une conduite agressive !
L’extériorisation d’une violence contenue peut même parfois s’avérer salutaire).
D’agressivité, il ne sera bien heureusement plus question
dans la rubrique "Enfants" de cette revue, le traditionnel séjour à Arcachon de la section Enfants de la FNAIR
s’étant, malgré quelques soucis météo au retour, merveilleusement bien passé (cf. page 44).
Très bonne lecture à tous,
Romain Bonfillon,
Rédacteur en chef