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De la faillite aux condamnations : une chronologie
CBC News Online
Mis à jour le 23 octobre 2006
Née en 1985 de la fusion d’Houston Natural Gas et de Internorth of Omaha, Enron entre
en activité en tant que société pipelinière inter-États. Kenneth Lay, ancien présidentdirecteur-général (PDG) de Houston Natural Gas, en prend la tête. Il est nommé président
un an plus tard.
En 1999, l’entreprise a diversifié ses activités, notamment en lançant EnronOnline, son
site Web de commerce de marchandises. EnronOline devient bientôt le plus important
site d’affaires au monde.
La compagnie connait une croissance spectaculaire, son revenu annuel atteignant
100 milliards de dollars US en 2000, pour se hisser au septième rang des entreprises
américaines au classement Fortune 500 et au sixième rang mondial des sociétés du
secteur de l’énergie. Le cours des actions d’Enron culmine à 90 $ US.
Mais en 2001, les premiers signes de crise apparaissent. Au mois d’août, Jeffrey Skilling,
un élément moteur de la réorganisation d’Enron et PDG du groupe depuis 6 mois,
annonce son départ. Kenneth Lay réintègre son poste de premier dirigeant.
En octobre 2001, Enron annonce pour la première fois en quatre ans des pertes de
618 millions de dollars au troisième trimestre.
Le fondateur d’Enron, Ken Lay quittant le palais de justice fédéral le mercredi 19 avril
2006 à Houston. (AP Photo/Jessica Kourkounis). Le directeur financier Andrew Fastow
est remplacé et la U.S. Securities and Exchange Commission (la SEC - Commission des
valeurs mobilières des États-Unis) lance une enquête sur les partenariats et les sociétés
d’investissements dirigés par Fastow. Cette enquête révèlera ensuite qu’un réseau
complexe de partenariats sur la toile visait à dissimuler la dette d’Enron. Fin novembre, le
cours des actions de l’entreprise chute à moins d’1 $ US. Les pertes des investisseurs se
chiffrent en millions.
Le 2 décembre 2001, Enron se place sous la protection de la loi sur les faillites, devenant
la plus grosse faillite de l’histoire des Etats-Unis à cette date. (La faillite de WorldCom
permettra plus tard à cette dernière de ravir cet honneur douteux). Suite à cette décision,
près de 5 600 employés d’Enron perdront leur emploi.
Le mois suivant, le ministère de la Justice des États-Unis ouvre une enquête sur les
opérations de la société, et Ken Lay démissionne des postes de président et PDG. Des
centaines d’accusations seront finalement portées – et 19 ex-dirigeants plaideront
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coupables ou seront condamnés pour leur participation à ce qui allait devenir l’une des
plus grandes fraudes de l’histoire américaine.
Le fondateur Kenneth Lay et l’ancien PDG Jeffrey Skilling sont tous deux condamnés en
mai. Mais Lay meurt deux mois plus tard et échappe ainsi à une longue peine
d’emprisonnement. Skilling, par ailleurs, écope de plus de 24 mois de prison et Andrew
Fastow, ancien directeur financier d’Enron, est condamné à six ans de détention, une
peine moins lourde que prévu en raison de sa collaboration avec les procureurs.
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CHRONOLOGIE :
23 octobre 2006 : l’ancien PDG d’Enron, Jeffrey Skilling, est condamné à 24 années et
quatre mois de prison pour son rôle dans la faillite de la société.
17 octobre 2006 : un juge américain annule la condamnation de Kenneth Lay, qui est
décédé et ne peut plus faire appel.
26 septembre 2006 : Andrew Fastow, ex-directeur financier d’Enron, est condamné à six
ans de prison. Il en risquait jusqu’à 10 mais le juge tient compte de son plaidoyer de
culpabilité et de sa collaboration avec les autorités, déclarant « que ces facteurs incitent à
l’indulgence. »
5 juillet 2006 : Kenneth Lay, 64 ans, meurt d’une crise cardiaque dans l’une de ses
résidences familiales à Aspen, Colorado.
25 mai 2006 : après six jours de délibérations, les jurés rendent leur verdict : Kenneth
Lay, fondateur d’Enron, est reconnu coupable des six accusations retenues contre lui,
notamment de complot en vue de commettre des fraudes en valeurs mobilières et
électroniques. Jeffrey Skilling, ex-PDG d’Enron, est également reconnu coupable d’une
accusation de complot, de 17 accusations de fraude et fausses déclarations et d’une
accusation de délit d’initiés.
Lay et Skilling ont attribué la faillite du groupe, classée au septième rang des entreprises
américaines au moment des faits, à la mauvaise publicité et à la perte de confiance du
marché. Les procureurs avaient une théorie différente : ils accusaient les deux hommes
d’avoir menti à plusieurs reprises aux investisseurs et aux employés sur la situation
financière d’Enron et d’avoir organisé une fraude pour donner l’illusion que la société se
portait bien alors qu’elle allait faire faillite.
Les deux hommes faisaient face à de longues peines d’emprisonnement – mais devaient
faire appel. Au total, 19 ex-dirigeants d’Enron ont plaidé coupable ou été condamnés
pour leur participation à la chute de la compagnie.
10 avril 2006 : l’ancien PDG d’Enron, Jeffrey Skilling, témoigne pour sa propre défense
concernant 28 accusations liées à la faillite de l’entreprise, déclarant au tribunal de
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Houston qu’il est « totalement innocent » et qu’il « combattra ces accusations jusqu’à la
mort. »
28 mars 2006 : les poursuites reposent sur le procès du fondateur d’Enron Corp. Ken Lay
et l’ex-PDG Jeffrey Skilling. Trois des accusations portées contre Skilling et une
accusation portée contre Lay sont abandonnées, les procureurs n’ayant pas fourni les
preuves nécessaires pour les appuyer.
30 janvier 2006 : la sélection des jurés dans le cadre du procès du fondateur d’Enron
Corp. Ken Lay et de l’ancien PDG Jeffrey Skilling commence à Houston. Le procès doit
durer quatre mois.
28 décembre 2005 : Richard Causey, ex-chef comptable d’Enron Corp. plaide coupable à
une accusation de fraude en valeurs mobilières après avoir passé un marché avec les
procureurs. À l’origine, Causey plaidait non coupable aux 34 chefs d’accusation portés
contre lui au début de 2004. Les autres inculpations sont abandonnées et Causey est
condamné à sept ans de prison.
15 juillet 2005 : Enron accepte un règlement à l’amiable pour mettre un terme aux
plaintes accusant le groupe d’avoir manipulé le marché de l’électricité pendant la crise
énergétique californienne de 2000-2001.
31 mai 2005: la Cour suprême des Etats-Unis invalide à l’unanimité la condamnation
d’Arthur Andersen pour avoir détruit des documents dans l’affaire Enron. La décision
indique que les instructions données aux jurés étaient trop vagues.
15 juillet 2004 : un juge de New York approuve le plan proposé par Enron pour se retirer
de la protection de la loi sur les faillites, qui prévoit le versement de 12 milliards de
dollars US sur les 63 milliards de dollars US qu’elle doit à près de 20 000 créanciers.
7 juillet 2004 : l’ex-fondateur et PDG d’Enron, Kenneth Lay, se présente au bureau du
FBI à Houston. Il est conduit menottes aux poignets au palais de justice, où il est inculpé
de 11 infractions criminelles, y compris de fraude en valeurs mobilières et électroniques
et fausses déclarations. Il plaide non coupable. La SEC engage également des poursuites
civiles contre Lay pour délit d’inité.
6 mai 2004 : Lea Fastow, ex-trésorière d’Enron et épouse de l’ancien directeur financier
Andrew Fastow, accepte une transaction pénale et la sentence d’un an d’emprisonnement
prononcée à son encontre. Elle plaide coupable à l’accusation selon laquelle elle aurait
rempli de faux formulaires d’impot.
19 février 2004 : l’ancien PDG d’Enron, Jeffrey Skilling, plaide non coupable aux
40 chefs d’accusation retenus contre lui par l’Etat fédéral, qui vont du délit d’initié aux
fausses déclarations aux vérificateurs. Sa caution est fixée à 5 millions de dollars.
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14 janvier 2004 : l’ex-directeur financier d’Enron, Andrew Fastow, accepte une
transaction pénale et une peine d’emprisonnement de 10 ans. Il plaide coupable à un chef
d’accusation pour complot en vue de commettre une fraude électronique ainsi qu’à un
chef d’accusation pour complot en vue de commettre une fraude en valeurs mobilières. Il
accepte en outre de collaborer avec les procureurs fédéraux. Son épouse, Lea Fastow
plaide également coupable mais revienda plus tard sur sa décision.
10 septembre 2003 : Ben Glisan, un ex-trésorier d’Enron, plaide coupable à un chef
d’accusation pour complot. Il est condamné à cinq ans de détention et devient ainsi le
premier ex-dirigeant d’Enron à aller en prison.
11 juillet 2003 : Enron présente un plan de restructuration pour sortir de la faillite,
promettant à ses 20 000 créanciers 20 pour cent des 63 milliards de dollars US qui leur
sont dûs.
1er mai 2003 : Lea Fastow, ex-trésorière adjointe d’Enron et épouse d’Andrew Fastow,
est accusée de complot et d’avoir rempli des faux formulaires d’impôt pour son rôle dans
certains des agissements de son mari visant à dissimuler la dette d’Enron.
16 octobre 2002 : la firme comptable Arthur Andersen est condamnée à la peine
maximale pour entrave à la justice après avoir détruit des documents d’Enron : cinq ans
de mise à l’épreuve et une amende de 500 000 dollars US.
2 octobre 2002 : l’ex-directeur financier d’Enron, Andrew Fastow, est arrêté. Il est
inculpé pour fraude et blanchiment d’argent. Il fait face à 98 chefs d’accusation.
21 août 2002 : ancien cadre d’Enron, Michael Kopper plaide coupable aux accusations de
blanchiment d'argent et de complot en vue commettre une fraude électronique. Il devient
le premier ex-dirigeant d’Enron à plaider coupable à des accusations criminelles. Kopper
accepte de collaborer avec les enquêteurs fédéraux.
14 mars 2002 : la firme Arthur Andersen est inculpée d’entrave à la justice pour avoir
détruit des documents papiers et électroniques pour le compte de son client Enron au
moment où l’enquête a été ouverte.
12 février 2002 : l’ex-PDG d’Enron, Kenneth Lay, refuse de témoigner devant le
Congrès, en citant son droit contre l’auto-incrimination garanti par le Cinquième
amendement.
7 février 2002 : l’ex-PDG d’Enron, Jeffrey Skilling, nie avoir eu connaissance
d’irrégularités financières ou comptables. Lors de cette même audience devant le
Congrès, quatre dirigeants d’Enron, y compris l’ex-directeur financier Andrew Fastow,
invoquent leur droit contre l’auto-incrimination garanti par le Cinquième amaendement et
refusent de témoigner.
5 février 2002 : la commission sénatoriale américaine du commerce assigne l’ex-PDG
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d’Enron, Kenneth Lay, à comparaitre.
4 février 2002 : Kenneth Lay annonce sa démission du poste qu’il occupe au conseil
d’administration d’Enron.
25 janvier 2002 : Clifford Baxter, ancien vice-président d’Enron, est retrouvé mort dans
sa voiture. Il a reçu une balle dans la tête et la police conclut à un suicide. Baxter avait
démissionné de son poste de vice-président en mai 2001.
24 janvier 2002 : David Duncan, un ancien collaborateur de la firme Arthur Andersen qui
s’est occupée de la faillite d’Enron, invoque son droit garanti par le Cinquième
amendement de ne pas s’auto-incriminer et refuse de témoigner devant le Congrès.
10 janvier 2002 : la firme Arthur Andersen déclare que ses collaborateurs ont détruit un
nombre « important mais indéterminé » de documents d’Enron.
Janvier 2002 : le ministère de la Justice américain ouvre une enquête sur Enron. Lay
démissionne des postes de président et d’administrateur général.
2 décembre 2001: Enron se place sous la protection de la loi sur les faillites, devenant la
plus grosse faillite de l’histoire américaine à cette date. (Ce titre honorifique douteux sera
finalement attribué à WorldCom en juillet 2002.) Des milliers de travailleurs sont
licenciés.
Novembre 2001 : Enron déclare avoir surévalué les bénéfices de la société de près de 600
millions de dollars sur les quatre dernières années, soit depuis 2007. Ses actions sont
dégradées au rang d’obligations à haut risque à la fin du mois. La SEC décide également
d’enquêter sur la société d’audit comptable Arthur Andersen, chargée de la vérification
d’Enron.
Octobre 2001 : Enron annonce pour la première fois en quatre ans des pertes de
618 millions de dollars au troisième trimestre, ainsi qu’une reduction de ses capitaux
propres de plus d’1 milliard de dollars. Le directeur financier Andrew Fastow est
remplacé. La SEC lance une enquête sur les partenariats et les sociétés d’investissements
dirigés par Fastow. Cette enquête révèlera ensuite qu’un réseau complexe de partenariats
sur la toile visait à dissimuler la dette d’Enron.
Août 2000 : le cours des actions d’Enron atteint un niveau record de plus de 90 $ US
tandis que ses revenus annuels se chiffrent à 100 milliards de dollars US. Le groupe se
classe au sixième rang mondial des sociétés du secteur de l’énergie.
1999 : Enron lance son unité de services à large bande et Enron Online, un site Web de
commerce de marchandises qui devient le plus important site d’affaires du monde. Près
de 90 pour cent des revenus d’Enron proviennent des transactions effectuées sur Enron
Online.
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1990-1998 : Enron étend ses avoirs au Royaume-Uni, à l’Europe, l’Amérique du Sud et
l’Inde. Elle passe de l’exploitation de pipelines et de gaz naturel à la commercialisation
d’autres marchandises du secteur de l’énergie.
1989 : Enron ouvre sa « Gas Bank », qui permet aux consommateurs d’acheter des
approvisionnements à long-terme de gaz naturel à un prix fixe, même si le prix réel varie.
1988 : Enron ouvre des bureaux au Royaume-Uni après que la pays ait privatisé son
secteur de l’énergie.
1986 : Kenneth Lay, ex-PDG de Houston Natural Gas, devient président et administrateur
général d’Enron.
1985 : la société pipelinière inter-États Enron naît de la fusion de Houston Natural Gas et
d’Omaha-based InterNorth.
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