Rapport d`évaluation de l`université Blaise Pascal - Clermont

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Rapport d`évaluation de l`université Blaise Pascal - Clermont
Section des établissements
Rapport d'évaluation de l'Université
Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II
septembre 2007
Rapport d'évaluation de l'Université
Blaise Pascal - Clermont-Ferrand II
Section des établissements
Le Directeur
Michel Cormier
septembre 2007
2
Sommaire
Introduction
5
I – L'environnement régional
II – La présentation de l'université
III – Le contexte et le champ de l'évaluation
5
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L'évaluation des choix, de la stratégie et des résultats de l'établissement
I – La recherche
1
2
3
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L'activité de recherche en région Auvergne
La politique de recherche de l'UBP
 Constats et recommandations
9
10
13


II – L'offre de formation
1
2
3
4
13
Cartographie de l'offre de formation
Pertinence et lisibilité de l'offre de formation dans le cadre du LMD
 VAE, formation continue, apprentissage, stages : des résultats inégaux
 Constats et recommandations
13
15
17
17


III – La vie étudiante
1
2
3
4
5
17
Être étudiant à Clermont : une certaine qualité de vie
Trois sites, trois façons d'être étudiant
 La place de l'étudiant dans l'université
 La vie étudiante interuniversitaire
 Constats et recommandations
17
18
18
19
20


IV – L'ouverture internationale
1
2
3
4
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Quelques indicateurs
Le bilan
 Le Service universitaire des étudiants étrangers (SUEE)
 Constats et recommandations
20
21
21
21


V – La gouvernance
1
2
3
9
22
Vers un pilotage maîtrisé
Les moyens au service d'une politique d'établissement
 Constats et recommandations
22
23
25


VI – La politique de site
25
VII – Conclusion et recommandations
26
1
2


En ce qui concerne l'Université Blaise Pascal
Au niveau du site
26
26
Liste des sigles
29
Réponse de la présidente
33
Organisation de l'évaluation
37
septembre 2007
3
4
Introduction
L'Université Blaise Pascal – Clermont-Ferrand II (UBP)1 est née de la scission, en 1976, de l'Université de
Clermont-Ferrand qui donna naissance à l'UBP, établissement pluri-disciplinaire en sciences (y compris les sciences de
la vie), lettres et sciences humaines, et l'Université d'Auvergne – Clermont-Ferrand I (UA)1 qui regroupe les sciences
de la vie et de la santé ainsi que les sciences juridiques, politiques et économiques.
Préalablement à l'évaluation proprement dite de l'UBP, trois aspects retiendront l'attention :
- l'environnement régional ;
- la présentation de l'université ;
- le contexte et le champ de l'évaluation.
I – L'environnement régional 2
La région Auvergne comptait, au recensement de 1999, un peu plus d'1 300 000 d'habitants répartis sur quatre
départements : l'Allier, le Cantal, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme, soit 2,2% de la population française (TOM exclus),
sachant que la densité est de 50 habitants au km2. La ville de Clermont-Ferrand comprend, pour sa part, 137 140 habitants.
La proportion des 17-25 ans est de 1,9% en 2005 contre 2% en 2000, avec une évolution, pour ces cinq dernières années, de
-2,6% alors qu'elle est de +3,4% pour la France métropolitaine.
Le taux de chômage, en moyenne annuelle, oscille entre 8,3% et 8,6% de 2000 à 2004, contre 8,7% à 9,7% pour la
France métropolitaine. Selon les données provisoires de l'INSEE, le taux de chômage serait ramené à 7,7% au quatrième
trimestre 2006, contre 7,4% au niveau de la Métropole.
L'Auvergne se place dans le premier tiers des régions européennes les plus industrielles. L'industrie auvergnate
représente 22% de l'emploi salarié régional. Les secteurs du caoutchouc, de la plasturgie et de la métallurgie emploient
55% des salariés. L'industrie du caoutchouc emploie à elle seule 18 000 salariés dont plus de 80% travaillent pour le
groupe Michelin. La mécanique, valorisée au sein du pôle de compétitivité "ViaMéca" en collaboration avec la région
Rhône-Alpes, bénéficie de l’importance dans la région du secteur de la métallurgie et de la transformation des métaux.
Le secteur mécanique travaille surtout en sous-traitance pour les comptes de l’aéronautique et de l’automobile. Il faut
signaler la présence de grands groupes pharmaceutiques dynamiques (Aventis), notamment à l'export, qui collaborent
dans des projets auvergnats et rhône-alpins comme le cancéropôle CLARA.
Dans le domaine agricole et agro-alimentaire auvergnat figurent des leaders mondiaux dans les secteurs de l'eau en
bouteille, des semenciers (Limagrain), des pépinières et roseraies. Deux pôles de compétitivité auvergnats soutiennent
le secteur, avec "Céréales Vallée" à Chappes et "InnoViandes" à Clermont-Ferrand. Le secteur des biotechnologies se
développe à travers l’aménagement de zones d’activités destinées à accueillir les entreprises du secteur, à Vi c h y,
Aurillac et Clermont-Ferrand. Le Technopôle Clermont-Limagne regroupe aujourd’hui vingt-cinq entreprises.
Enfin, les services sont proportionnellement moins présents en Auvergne que dans les autres régions de
France. L'activité touristique conforte les activités de services ; elle repose notamment sur l’exploitation des
richesses naturelles et des dix stations thermales régionales. Par ailleurs, Vichy voit émerger un pôle de service aux
entreprises, avec notamment l’implantation de PME de l’informatique et du e-commerce sur les anciens sites de Giat
Industrie. De nombreuses start-up issues des NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication)
se sont également installées et développées.
1 Ce sigle sera repris tout au long du rapport.
2 Les tableaux économiques de l’Auvergne – INSEE – édition 2005-2006.
5
Dans le domaine scolaire et de l'enseignement supérieur, la région se caractérise par un taux de réussite au
baccalauréat de 83,2% en 2005 contre 79,9% au niveau national (TOM exclus). En revanche, le taux d'inscription des
bacheliers dans l'enseignement supérieur est de 78,1% en Auvergne et de 81,9% pour la Métropole. Les établissements
d'enseignement supérieur accueillent près de 42 400 étudiants, avec une progression de +1,9% entre 2000 et 2005,
contre +5,3% au niveau de la France métropolitaine. Le nombre d'inscrits dans les deux universités clermontoises se
situe aux alentours de 30 000 étudiants.
Dans une Auvergne encore enclavée, en situation de déprise démographique, soumise à l’attractivité de
puissants pôles universitaires en bordure du Massif central, l’enseignement supérieur, la recherche et le transfert
de technologie constituent un facteur essentiel du rayonnement de la région.
La politique engagée ces dernières années a consisté, avec le soutien de l’État et des collectivités, à faire évoluer
le paysage de l’enseignement supérieur dans une triple perspective :
-assurer le maillage du territoire en vue de former et de garder sur place les jeunes actifs et les compétences,
d’accueillir des nouvelles activités et de nouveaux talents, de favoriser l’innovation et la valorisation des
ressources naturelles ;
-poursuivre la démarche de coopération engagée sur le site clermontois entre les universités et les écoles pour
une véritable politique de site ;
-conforter les pôles d’excellence et, partant, l’ensemble du dispositif, au service d’une "ambition européenne
et internationale dans un contexte régional" (projet d'établissement 2008-2011 de l'UBP).
Face à ces différents défis, il conviendra, au cours de cette évaluation, d'apprécier comment l'UBP s'est mise
en marche pour s'inscrire dans cette dynamique de développement.
II – La présentation de l'université
L'UBP compte environ 15 000 étudiants (15 293 en 2004-2005), ce qui correspond à une diminution de 4,1% par
rapport à 1999-2000. À la rentrée universitaire 2004, la répartition est de 50,8% d'étudiants en 1er cycle, à 39,2% en
2e cycle et 10% en 3e cycle (dans le système actuel LMD, cela équivaut à 69% en L, 26,7% en M et 4,2% en D). L'une des
fortes caractéristiques est la proportion d'étudiants boursiers : 34,7%, contre une moyenne nationale de 24,9%. Cela
doit être mis en relation avec les données de la DEPP (mai 2006) qui indiquent que 27,2% des étudiants sont issus d'un
milieu défavorisé, soit une augmentation de 2,9% par rapport à 1999-2000. La proportion d'étudiantes est de 57%. 46,5%
des étudiants viennent du département et 28,3% des départements limitrophes.
L'UBP compte 789 personnels enseignants en 2006 (82,9% d'enseignants-chercheurs et 17,1% d'enseignants du
second degré) et 594 personnels IATOS.
L'UBP est située pour l'essentiel sur trois sites clermontois : Carnot, Gergovia, Cézeaux et dispose de 183 500 m2 de
locaux pour accueillir près de 15 000 étudiants soit environ 12,3 m2 par étudiant pour une moyenne nationale de 9,7 m2.
L'UBP dispense des formations dans 4 grands secteurs disciplinaires :
-lettres, langues et arts : 7 mentions en licence, 5 en master, 1 licence professionnelle ;
-sciences et technologies : 8 mentions en licence, 15 en master, 9 licences professionnelles ;
-sciences humaines et sociales : 6 mentions en licence, 9 en master, 3 licences professionnelles ;
-STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportive) : 3 mentions en licence.
Les domaines lettres, langues, arts et sciences humaines représentent environ 52% des effectifs étudiants,
le domaine sciences et technologies, 41% et celui des STAPS, 7%.
L'UBP comprend 10 composantes :
-5 UFR :
.
.
.
.
.
lettres, langues et sciences humaines ;
langues appliquées, commerce et communication ;
psychologie, sciences sociales et sciences de l'éducation ;
sciences et technologies ;
STAPS.
6
-3 écoles d'ingénieurs :
. 2 écoles internes : l'ISIMA (Institut supérieur d'informatique, de modélisation et de leurs applications) et
Polytech'Clermont-Ferrand (anciennement CUST : Centre universitaire de sciences et techniques) ;
. 1 école rattachée : l'ENSCCF (École nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand).
-1 IUT installé à Montluçon, site principal, Moulins et Vichy ;
-1 OPGC (Observatoire de physique du globe).
L'UBP compte 36 laboratoires de recherche répartis dans six départements scientifiques :
-mathématiques et informatique ;
-physique et sciences pour l'ingénieur ;
-sciences de la terre et de l'univers ;
-chimie ;
-biologie, médecine et santé ;
-sciences de l'homme et des humanités.
Il existe, par ailleurs, quatre écoles doctorales et plusieurs structures collaboratives et fédératives.
III – Le contexte et le champ de l'évaluation
Cette évaluation se situe dans une phase d'évolution du paysage clermontois en termes d'enseignement supérieur,
se caractérisant notamment par l'arrivée de nouvelles équipes présidentielles, le renouvellement des contrats quadriennaux
et le projet de constitution d'un PRES (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur).
Sans prétendre à l'exhaustivité, l'AERES a souhaité apprécier tout à la fois l'organisation interne de l'université
et la déclinaison de son projet politique, dans les domaines de l'offre de formation, de la vie étudiante, de la
recherche, de la gouvernance et de l'ouverture internationale avec, en filigrane, les collaborations développées avec
l'Université d'Auvergne, les écoles, les grands organismes et les partenaires du monde socio-économique.
Il était, en effet, crucial de dégager aussi les points de convergence et les difficultés restant à surmonter
pour aller vers une véritable politique de site, certes prônée par les deux universités clermontoises, mais selon des
voies et des échéanciers propres à chaque établissement. Dans cet objectif, l'AERES a conduit en parallèle et de
façon coordonnée l'évaluation de l'Université d'Auvergne. En outre, dans un contexte de plus en plus concurrentiel,
la question de l'attractivité et du positionnement de l'université dans son environnement régional et international
se devait également d'être prise en compte.
Les réunions et échanges qui ont jalonné les différentes phases de ce processus ont manifesté tout à la fois l'intérêt
de l'établissement pour cette démarche d'évaluation et la volonté de l'AERES d'instaurer un climat de dialogue constructif et
interactif.
L'évaluation de l'Université Blaise Pascal a été préparée in situ le 22 novembre 2006 par une présentation
globale du dispositif à l'ensemble de la communauté universitaire. Elle a été lancée le 27 février 2007, par la remise
par l'UBP de son rapport d'évaluation interne, conformément au délai imparti, et le 6 mars la présidente, accompagnée
du directeur de l'UFR Sciences, chargé de mission pour le contrat et la préparation de l'autoévaluation, est venue
présenter ce dossier, bien documenté et dont la qualité doit être soulignée. L'autoévaluation a été conduite de façon
participative, en prenant appui sur les travaux et les groupes de travail mis en place dans le cadre de l'élaboration
du bilan du contrat précédent et du projet d'établissement pour le contrat à venir.
Les expertises se sont déroulées sur place du 23 au 26 avril 2007 dans de très bonnes conditions, l'université
ayant préparé avec efficacité le planning des réunions, en concertation avec l'AERES. Les experts ont pu s'entretenir
avec plus de 150 interlocuteurs au cours d'échanges ouverts et fructueux.
7
8
L'évaluation des choix, de la stratégie
et des résultats de l'établissement
I – La recherche
1

L’activité de recherche en région Auvergne
Établissements publics
En Auvergne, deux universités, trois écoles d’ingénieurs hors universités et cinq organismes nationaux ont des
activités de recherche.
Universités :
-l'Université d’Auvergne – Clermont 1 : 23 laboratoires de recherche à titre d’établissement principal dont 4 UMR
(2 avec l’INSERM, 1 avec le CNRS et 1 avec l’INRA) ;
-l'Université Blaise Pascal – Clermont 2 et ses 3 écoles d’ingénieurs (2 internes et 1 rattachée) : 35 laboratoires
de recherche à titre d’établissement principal, dont 17 UMR (15 avec le CNRS et 2 avec l’INRA).
Écoles d’ingénieurs hors universités : l'IFMA ou Institut français de mécanique avancée (rattaché au plan de la
recherche à l’UBP), l'ENITA ou École nationale d'ingénieurs des travaux agricoles et l'ENGREF ou École nationale du
génie rural, des eaux et des forêts qui fait partie du pôle Agro ParisTech-Paris, ce qui représente un total de
2000 élèves-ingénieurs sur le site clermontois, toutes structures confondues.
Organismes de recherche : CEMAGREF, CNRS, INRA (3e centre national), INSERM et LCPC.
Recherche privée
Elle est essentiellement le fait de l'entreprise Michelin et de quelques autres. Toutefois, il y avait en 2005,
37 entreprises bénéficiant du statut de Jeune entreprise innovante (11e rang pour 22 régions) et, en 2003, 108 entreprises
bénéficiant du Crédit impôt recherche (16e rang).
La Région Auvergne se situe au 18e rang des régions par sa population, au 15e rang pour son PIB/habitant et au
rang en termes de dépense intérieure de R&D. Les parts respectives des dépenses de R&D des entreprises et de la
recherche publique relativement au PIB placent l’Auvergne au 3e et 9e rangs. En termes d’effectifs, la région se situe
au 12e rang pour les effectifs de R&D (en ETP recherche) (dans les entreprises : 10e rang ; dans la recherche publique :
13e rang), et au 14e rang pour les effectifs de chercheurs (dans les entreprises :14e rang ; dans la recherche publique :
13e rang).
10e
La politique du Conseil régional en matière de recherche
Dans le CPER 2007-2013, la région Auvergne soutient quatre axes de recherche très fédérateurs et essentiels
pour l’UBP :
-T3A (Territoires, agriculture, alimentation en Auvergne) : recherches de base et finalisées concernant (i) les céréales
pour le futur, (ii) les systèmes extensifs de production animale et (iii) la nutrition humaine et la qualité des aliments.
Cet axe est en bonne correspondance avec les pôles de compétitivité "InnoViandes" et "Céréales Vallée";
-environnement : connaissance des processus fondamentaux régissant le fonctionnement des écosystèmes et
étude des réponses de ces systèmes aux changements globaux et aux modifications anthropiques ;
-Innov@pole : pôle d’ingénierie focalisé sur (i) le développement d’outils informatiques pour la recherche, les
services et l’industrie et (ii) l’étude des véhicules intelligents, des machines, de systèmes, de matériaux et de
procédés innovants. Plusieurs thèmes de cet axe se retrouvent dans le pôle de compétitivité "ViaMéca";
-santé : (i) génétique, reproduction et développement, avec constitution d’un laboratoire regroupant 2 UMR l’une INSERM/UA, l’autre CNRS/UBP -, (ii) transfert pour les thérapies ciblées en oncologie, à l’interface de la
recherche fondamentale et clinique et (iii) Imagerie médicale. Cet axe est en adéquation avec le cancéropôle
Rhône-Alpes/Auvergne CLARA.
9
Les dispositifs de transfert technologique en Auvergne
Ils constituent un axe fort de la politique de la Région, dans la mesure où le tissu industriel auvergnat, outre les
grandes entreprises (telles Michelin, Sagem, Valeo, Dohme-Chibret…), est constitué d'un grand nombre de PME/PMI. Des
centres de transfert de technologie ont été développés autour de la photoprotection (CNEP), des technologies de la viande
et du lait (ADIV, Alitech), de la mécanique (Mecaprod), du bois (Forbois-Auvergne) et d'un CRITT multicompétent (CASIMIR).
Pour leur part, les deux universités clermontoises ont créé une structure de valorisation commune, RSA
(Re-Source-Auvergne), dans le cadre de l’appel d’offres 2005 de l’ANR. Elle n’a pas encore de statut défini mais est
n é a n moins opérationnelle par l’action de deux prospecteurs qui assistent au plan opérationnel la direction de la structure.
Le soutien au développement économique local
L’incubateur BUSI, situé sur le Biopôle Clermont-Limagne, est efficace (64 entreprises incubées depuis 2000, qui
ont donné lieu à 34 créations). Sa bonne liaison avec la cellule de valorisation des universités, RSA, permet à
l’Auvergne de disposer d’un dispositif complet comprenant la détection, la pré-incubation et l’incubation d’entreprises
innovantes, pour la plupart issues du monde de la recherche académique.
Il existe 3 pôles de compétitivité qui correspondent bien aux principales forces de recherche et à la demande
sociétale régionales :
-ViaMéca (automobile, aéronautique, biens d’équipements) est un pôle Rhône-Alpes/Auvergne porté par deux
consortia : COMEC (Filière Mécanique du Massif central) et ICI (Innovations et conception industrielle du bassin
industriel stéphanois) ;
-Céréales Vallée (semences du futur et valorisation industrielle des céréales) est principalement porté par
l’INRA et le semencier international Limagrain ;
-InnoViandes est porté par l’ADIV en partenariat avec l’INRA et des entreprises, régionales ou non.
2

La politique de recherche de l’UBP
L’UBP choisit de présenter sa politique de recherche sous l’intitulé ambitieux "La création de connaissances et
la dynamique d’innovation". Elle met en avant les mots-clés suivants : valorisation, transfert, excellence disciplinaire,
interdisciplinarité, formation doctorale, espace européen de la recherche, développement socio-économique, diffusion de la culture scientifique, valorisation du patrimoine scientifique. Elle place sa politique sous le signe à la fois
d’une continuité dynamique et d’une phase de transition (stratégie non plus à l’échelle du seul établissement mais à
celle de l’ensemble du site) liée à la mise en place d'un PRES.
La formation doctorale
Il y a 5 ED sur le site clermontois. 4 ont l’UBP pour établissement support : l’ED 178 "Sciences fondamentales"
en association avec l’UA; l’ED 65 "Sciences de la vie et de la santé" en co-accrédiation avec l’UA; l’ED 70 "Sciences
pour l’ingénieur" en association avec l’UA et l’ED 370 "Lettres, sciences humaines et sociales" ; la cinquième, ED 245
"Sciences économiques, juridiques et de gestion", a l’UA pour établissement support. Cela correspond à 618 doctorants
en 2006-2007 pour l’UBP.
Le collège des ED fédère ces 5 ED pour une partie de leurs activités, l’organisation de toutes les activités
transversales, la mise en ?uvre de l’offre de formation socio-professionnelle, les relations avec le CIES et le développement
des relations nationales et internationales (avec notamment d’autres collèges d’ED). Lieu d’échanges et de débat, il
c o o r d o n ne les expériences et les pratiques sur les questions de politique scientifique et pédagogique. Cette structuration
du collège des ED facilitera son intégration à part entière dans le PRES en émergence.
Les durées de thèses varient selon les champs disciplinaires :
-ED 178 "Sciences fondamentales" : 38,2 mois en moyenne ;
-ED 65 "Sciences de la vie et de la santé" : 42,5 mois en moyenne (20% > 4 ans) ;
-ED 70 "Sciences pour l’ingénieur" : 43 mois en moyenne ;
-ED 370 "Lettres, sciences humaines et sociales" : situation complexe et fluctuante. Sur 95 thèses comptabilisées
sur la période 2003-2006 : 22 en 3 ans (23%), 18 en 4 ans (19%), 23 en 5 ans (24%), 19 en 6 ans (20%), 6 en 7 ans
(6%), 6 en 8 ans (6%) et 1 en 10 ans (1%). Taux d’abandon : 7%.
10
L'insertion professionnelle des docteurs est également établie par ED :
-ED 178 "Sciences fondamentales" : 18 mois après la soutenance, 30% de post-doc, 21% de CDI dans le privé, 25%
de CDI dans le public, 15% de CDD (public et privé) et 9% en demande d’emploi. 36% des emplois sont obtenus
à l’étranger (dont retours au pays d’origine). La durée moyenne pour trouver un emploi est de 10 mois et le
salaire net mensuel obtenu est de 2020 ? en moyenne. 70% des docteurs ont effectué un post-doc d’une durée
moyenne de 18 mois ;
-ED 65 "Sciences de la vie et de la santé" : sur la période 2000-2005, 75% des docteurs ont un emploi stable
(fonction publique, CDI privé, emploi à l’étranger) et 19% sont en CDD, principalement en post-doc. Le taux
de recherche d’emploi est de 3% ;
-ED 70 "Sciences pour l’ingénieur" : un an après la soutenance de leur thèse, la situation des docteurs de la
promotion 2003-2004, au nombre de 23, est la suivante : 4 post-doc, 4 ATER, 8 dans l'enseignement supérieur,
2 en recherche, 4 en entreprise et 1 au chômage.
-ED 370 "Lettres, sciences humaines et sociales" : le relevé nominatif du devenir professionnel des docteurs jusqu’à
5 ans après la soutenance donne le résultat suivant pour les promotions 2004 et antérieures : sur 70 docteurs,
9 étrangers sont retournés dans leurs pays dans l’enseignement supérieur, 13 sont enseignants au niveau scolaire,
15 ont intégré l’enseignement supérieur français et 5 l’enseignement supérieur à l’étranger, 5 ont trouvé un emploi
public non enseignant, 4 un emploi privé, 1 a créé son entreprise, 6 sont sans emploi et 12 n’ont pas communiqué
leur situation.
La structuration des forces de recherche et ses évolutions
Dégager des pistes pour faire évoluer les forces de recherche de l’université dans des périmètres favorisant à
la fois la cohérence scientifique, l’émergence de projets et la lisibilité, requiert de prendre en compte l’état actuel
de l’ensemble de ces forces et leurs évolutions :
-36 laboratoires actuellement contractualisés (16 UMR CNRS, 2 UMR INRA, 17 EA, 1 JE et 1 équipe locale). Ces
laboratoires couvrent un spectre étendu en recherche fondamentale et appliquée ;
-un maillage interdisciplinaire porté par des structures fédératives labellisées (3 fédérations de recherche dans
le domaine des sciences exactes et naturelles et la MSH pour les lettres et sciences humaines) ;
-un partenariat fort avec les EPST, CNRS (en particulier IN2P3 et INSU) et INRA, mais aussi l’IRD et le CEMAGREF.
L’axe politique majeur est le regroupement d’équipes du site clermontois dans une logique de cohérence, de
lisibilité et de synergie à l’échelle du site. Dans son projet de politique scientifique, l'établissement décrit 5 opérations
capitales qui apparaissent positives. Trois relèvent directement de la coopération entre établissements :
-la constitution d’une unité interuniversitaire unique en génétique, reproduction et développement ;
-la constitution d’un laboratoire unique en sciences de gestion entre les différents partenaires du site clermontois ;
-le rapprochement des unités PAEDI (Processus d’action des enseignants : déterminants et impacts) de l’IUFM et
LAPRACOR (Laboratoire d’anthropologie des pratiques corporelles) de l’UBP.
Deux sont internes à l'UBP :
-la fusion du Centre de recherches révolutionnaires et romantiques (EA 1003) et du Centre de recherche sur les
littératures modernes et contemporaines (EA 1002) ;
-le rapprochement des 4 UMR et de l’EA de chimie de l’UBP.
Dans certains cas, l’absence de partenaires naturels sur le site peut conduire à préférer une logique de cohérence
disciplinaire avec dispersion géographique à une logique de cohérence géographique avec dispersion disciplinaire. Ainsi,
par exemple, en va-t-il de l’intégration proposée de 2 EA du secteur LLSH de l’UBP comme équipes clermontoises d’une
UMR à Lyon et d’une EA à Limoges.
Le développement de l’interdisciplinarité
L’interdisciplinarité, en tant que source d’innovation scientifique et technologique, est intégrée au coeur de
l’organisation de la recherche.
Le soutien aux structures fédératives structurant transversalement le site et favorisant l’évolution des pratiques
scientifiques, s’applique en particulier à :
-la fédération TIMS (Technologie de l’information, de la mobilité et de la sûreté) autour de 4 laboratoires (2 de
l’UBP, 1 de l’UBP et de l’IFMA et 1 du CEMAGREF), dans le secteurs STI et matériaux ;
11
-l’Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand, qui est un OSU, en fédérant 2 UMR CNRS/UBP, pour
affirmer la thématique de la dynamique du globe ;
-la Maison des sciences de l’homme (MSH), interdisciplinaire, étroitement liée à l’ED LSHS et résolument ouverte
à tous les partenaires potentiels du site clermontois ;
-le projet de "fédération des recherches en environnement" interdisciplinaire rapprochant une vingtaine de
laboratoires clermontois et des entreprises innovantes.
Le pilotage interne et l’évaluation
Il s’agit d’améliorer les outils et les pratiques permettant de disposer en temps réel d’informations fiables et
actualisées et d’anticiper sur les évolutions en interne comme en externe. Pour cela, les actions en cours ou à redéfinir
sont les suivantes :
Une politique des emplois orientée vers la qualité de la recherche
Les objectifs de l’UBP sont clairs : renforcer les projets des laboratoires ou fédérations très bien évalués,
soutenir la structuration d’un secteur et accompagner l’émergence de nouvelles équipes sur des thématiques innovantes.
À ce titre, les profils d’emploi sont détaillés, argumentés (recherche et enseignement) et jouir d’une réelle publicité
interne et externe (l’université a souscrit à la charte européenne des bonnes pratiques en la matière). L’UBP a mis en
place une commission des emplois, récemment ouverte aux directeurs de composantes, ayant en charge non seulement
la campagne en cours mais la gestion à long terme et le prévisionnel. Quelques données sur les redéploiements des postes
d'enseignants-chercheurs sont présentées dans la partie consacrée à la gouvernance.
Le taux de recrutement externe des enseignants-chercheurs est de 66% en moyenne sur les 3 dernières années
pour les maîtres de conférences, il est de 30% pour les professeurs. La tendance est à la croissance, mais les données
ne permettent pas d'établir d'éventuelles inhomogénéités sectorielles.
Une utilisation ciblée du BQR
Le taux de prélèvement est de 8%. C’est trop faible au regard des ambitions affichées et des effets stratégiques
que le CS en attend (même si les surcoûts engendrés par la documentation électronique sont hors champ). Entre 60 et
70% du BQR sont réservés au financement de projets scientifiques ciblés. Les principaux critères d’attribution sont le
caractère innovant du projet, la dimension interdisciplinaire et le soutien aux chercheurs nouvellement arrivés. On peut
regretter qu’aucune référence explicite ne porte sur les axes de développement du CPER, du contrat quadriennal, des
pôles de compétitivité, etc.
Une évaluation et un pilotage scientifique plus efficaces (tableaux de bord)
Au-delà des rapports d’évaluation de ses unités par le ministère et les EPST, l’UBP dispose de données internes
fiables les concernant en matière de gestion des emplois et de gestion financière des activités de recherche (encore que
la part des EPST soit bien souvent difficile à connaître). En revanche, incomplètes ou trop dispersées sont les données
concernant le recensement des projets nationaux ou internationaux dont les laboratoires sont partenaires et la production
scientifique. À cet égard, l’UBP s’est engagée dans le groupe de pilotage du logiciel GRAAL et poursuivra, en collaboration
avec l’UA, ses efforts pour la mise en service rapide de cet outil performant.
L’auto-évaluation et le pilotage scientifique
La combinaison entre évaluations interne et externe, fondant le pilotage sur une démarche d’auto-évaluation,
se décline à deux niveaux : au quotidien, il s’agit d’arbitrages au niveau de l’établissement ; à moyen et long terme, le
pilotage stratégique de la recherche gagnerait à être conçu à l’échelle du PRES car il nécessite une bonne connaissance
des forces de recherche du site et de leur positionnement national et international.
Des infléchissements lourds et irréversibles de la politique de recherche (par exemple privilégier certains secteurs
au détriment d’autres) requièrent une vision prospective des grands champs de la connaissance et de leurs liens avec un
environnement socio-économique particulier. À cet égard, l’UBP comme l’UA souhaitent que soit mis en place au niveau
du PRES un comité d’orientation stratégique de site, comportant des experts extérieurs de haut niveau et inscrivant son
action dans la durée. Il sera utile d'en préciser le rôle.
12
La valorisation des résultats de la recherche
L’UBP intègre à sa réflexion stratégique la mission dévolue aux universités de participer à la chaîne de l’innovation
en mobilisant ses moyens de formation et de recherche. L’imbrication des logiques locales, nationales et mondiales étant
déterminante, cette mission doit être envisagée dans le cadre d’une politique de site. La création de RSA, cellule de
valorisation des établissements auvergnats va dans ce sens.
Les actions concernent le transfert de technologie, la création d’entreprises innovantes et la recherche partenariale.
Il convient de détecter les projets, d’accompagner les porteurs (dépôts de brevets, fonds de maturation, maturation-conseil),
de développer les relations industrielles, de s’insérer dans des réseaux européens de transfert technologique, de sensibiliser
et de former les acteurs (enseignants-chercheurs, doctorants) et de mettre en place les outils de suivi et d’évaluation.
Cette politique de proximité justifie pleinement une mutualisation des efforts au niveau du site clermontois dont RSA
devrait être le ferment.
3

Constats et recommandations
L'UBP est de taille moyenne à l’échelle nationale, petite à l’échelle mondiale. Sa production scientifique est
qualitativement comme quantitativement assez satisfaisante, avec plusieurs points d'excellence mais, à l'heure d'une
compétition de plus en plus forte entre établissements à l'échelle européenne et mondiale, il est indispensable que
l'UBP fasse des choix stratégiques de regroupements, d'associations et de champs de recherche. Dans le même temps,
l'UBP doit répondre aux demandes économiques de sa région, au rôle de la recherche appliquée, ainsi qu'à l'insertion
professionnelle de ses doctorants.
Tant que des visions stratégiques de ce type n'auront pas été menées à leur terme, la recherche de l'UBP et du
site restera un tissu de plutôt bonne qualité avec quelques points d'excellence, mais manquant de visibilité et de taille
critique. L'UBP est parfaitement consciente de ces besoins et indique que la mise en place d'un PRES est certainement
une des solutions à ces défis. L'établissement de ces choix se fera de manière consensuelle à condition de disposer de
données encore plus précises sur l'efficacité de chacun des domaines considérés, que ce soit en termes de recrutements
des personnels, leurs affectations, les publications, le devenir des doctorants…
Les réflexions stratégiques sur la recherche clermontoise ont déjà permis de formuler des propositions de
s t r ucturation très positives dans le projet d'établissement. Néanmoins, il apparaît que ces réflexions n'ont pas encore
conduit à une vision stratégique aboutie, domaine par domaine, bien qu'une coopération au niveau du site soit nécessaire
et, qu'au-delà, la recherche de coopérations interrégionales s'imposera également.
En l'état, le projet de PRES s'oriente, en matière de recherche, vers la capitalisation des actions déjà communes ou
de première nécessité commune : la coordination des écoles doctorales, la signature sous un même label des publications
scientifiques, la cellule régionale de valorisation, la diffusion de la culture scientifique et technique, la conduite d'une
r é f l e xion stratégique d'ensemble. En rester là serait dommage : tous les partenaires extérieurs consultés, collectivités
territoriales, DRRT, EPST, entreprises, attendent pour le site clermontois les bénéfices stratégiques d'un rapprochement
des universités et des écoles.
II – L'offre de formation
1

Cartographie de l’offre de formation
Les domaines de formation et de recherche : une sectorisation disciplinaire hétérogène
L'Université Blaise Pascal est passée – en une seule étape – au système LMD, à la rentrée 2004. Le niveau L comprend
quatre domaines de formation : Sciences et Technologies (ST), Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
(STAPS), Lettres, Langues et Arts (LLA), et Sciences humaines et sociales (SHS).
Au niveau M, 3 domaines subsistent (ST, LLA, SHS). Les incidences de cette modification ne sont pas sans
inconvénient sur la lisibilité de la carte des formations : ainsi, notamment, les STAPS, qui constituent un domaine
en L se retrouvent, en M, intégrées à la fois au domaine ST et au domaine SHS ; les sciences du langage, localisées en
LLA au niveau L, sont localisées en SHS au niveau M sous la dénomination "Linguistique, didactique et informatique".
Il résulte de cette cartographie une sectorisation disciplinaire parfois hétérogène.
13
Les types de formations : une offre diversifiée
L’UBP offre un large volant de formations diplômantes, dans lesquelles les formations professionnelles sont
quantitativement assez bien représentées. L’offre de formation se répartit ainsi (chiffres établis à partir des données
fournies par l’UBP pour le contrat 2008-2011) : 2 DEUST, 26 mentions de licences, 25 mentions de licences professionnelles,
31 mentions de masters. L’UBP compte en outre 5 Instituts universitaires professionnalisés (IUP) qui ont intégré le LMD.
À ces formations s’ajoutent les 7 Diplômes universitaires de technologie (DUT) délivrés par l’IUT de Montluçon
("Génie électrique et informatique industrielle", "Génie mécanique et productique", "Génie thermique et énergie", "Gestion
logistique et transport", "Techniques de commercialisation (site de Montluçon)", "Techniques de commercialisation :
agro-alimentaire (site de Moulins)", "Services et réseaux de communication"(site de Vi c h y ).
7 diplômes d’ingénieurs sont délivrés par les 3 écoles d’ingénieurs, composantes de l’UBP ("Génie biologique",
"Génie civil", "Génie électrique", "Génie mathématique et modélisation", "Génie physique", "Ingénieur en informatique
et modélisation", "Ingénieur chimiste").
L’UBP propose en outre une préparation aux deux diplômes nationaux "Guide interprète national" et "Diplôme de
recherche technologique : Ingénierie des systèmes et des procédés". À cela s’ajoutent des diplômes d’université (DU).
La préparation au concours de professeur des écoles et aux CAPES est assurée en partenariat avec l’IUFM
d’Auvergne, qui doit devenir une composante de l’UBP au cours du prochain contrat.
Depuis la rentrée 2006, un master Affaires et Commerce franco-chinois en double diplôme UBP/ESC Clermont
est mis en place.
Les principales structures supports de la formation : les composantes
Les composantes sont constituées de 3 écoles d’ingénieurs, d’un IUT, d’un Observatoire de physique du globe
et de 5 UFR.
Les écoles d’ingénieurs (cf. supra) : les trois écoles recrutent principalement au niveau bac + 2, pour un cursus
de 3 ans, au terme desquels elles délivrent un diplôme d’ingénieur.
L’IUT : l’IUT de Montluçon est installé sur 3 sites : Montluçon, Moulins, Vichy. Effectifs : 1000 étudiants. Il propose
un ensemble de formations diplômantes à bac + 2, bac + 3, bac + 5 (DUT, licences professionnelles, diplôme d'université,
hébergement d’un master de l’UFR ST). L’IUT est composé de 7 départements, qui se répartissent les 7 DUT.
L’Observatoire de physique du globe : l’OPGC jouit du statut d’UFR dérogatoire à l’égard de l’UBP, et du statut
d’Observatoire des sciences de l’univers (OSU) à l’égard de l’Institut national des sciences de l’univers du CNRS. Il est
constitué de 5 services d’observation. L’OPGC joue un rôle très marginal dans l’offre de formation.
Les UFR : L’UBP compte 5 UFR, qui couvrent de manière très inégale en effectifs l’offre de formation de l’université.
L’UFR Sciences et Technologies recense 3536 étudiants (chiffres de la cellule "Pilotage et entrepôt de données"
de l’université pour l’année universitaire 2005-2006), 3673 pour l’année 2006-2007 selon la direction de l’UFR. L’UFR
compte 5 départements : Mathématiques-Informatique (effectifs 895), Physique (effectifs 843), Chimie (effectifs 546),
Biologie (effectifs 1158), Géologie (effectifs 231).
L’UFR STAPS recense 852 étudiants (source cellule "Pilotage", 2005-2006). Elle n’est pas structurée en départements.
L’UFR de Psychologie, Sciences sociales et Sciences de l’éducation recense 1785 étudiants (même source ; 1881
selon la direction de l’UFR pour 2006-2007). Là encore, l’UFR n’est pas structurée en départements.
L’UFR Langues appliquées, Commerce et Communication recense 1063 étudiants (même source ; 1121 selon
la direction de l’UFR pour 2006-2007). Elle intervient dans 2 domaines de formation : LLA et SHS. L’UFR compte
7 départements de langues : Anglais, Allemand, Arabe, Espagnol, Italien, Portugais, Russe.
L’UFR Lettres, Langues, et Sciences humaines recense 4657 étudiants (même source). Elle intervient dans
2 domaines de formation : LLA et SHS. Elle est composée de 17 départements : Français (3 sections : littérature française, littérature comparée, langue française), Grec, Latin, Linguistique, Philosophie, Allemand, Anglais, Espagnol
Études slaves, Italien, Portugais, Géographie, Histoire, Histoire de l’art, Tourisme, Métiers du livre, Arts du spectacle.
14
2

Pertinence et lisibilité de l’offre de formation dans le cadre du LMD
Progressivité de la formation et prévention de l’échec universitaire
L’UBP a su proposer dans le cadre du LMD 1 une offre de formation privilégiant les troncs communs en S1, de
manière à ne pas précipiter l’orientation des étudiants à peine sortis de l’enseignement secondaire en les inscrivant
dans des formations tubulaires inadaptées. L’extension du dispositif à l’ensemble des mentions en a garanti l’efficacité
et en assure la pérennité. S’il a également favorisé la pluridisciplinarité, on note que l’utilisation des passerelles reste
encore insuffisamment développée.
L'université exprime, depuis plusieurs années, la volonté manifeste d'enrichir l'accueil, l'orientation et
l'accompagnement de l'étudiant dans ses études. Le SCUIOP a été volontairement dénommé "Service de l'étudiant"
pour manifester la volonté d'un rôle d'accueil et d'information des étudiants plus large que la seule demande de
renseignements. La directrice du service est également chargée de mission Vie étudiante.
Un effort important a été fait par les composantes et les services communs de l’UBP en faveur de l’information
et de l’accompagnement des étudiants de L1 (mise en place des DEPA : directeurs d’études de première année ; journées
"relais" destinées aux professeurs principaux des lycées afin d’assurer une meilleure diffusion de l’offre de formation de
l’UBP auprès des élèves de terminale ; journées "portes ouvertes"). L’UBP s’est aussi engagée en 2007 dans un dispositif
d ’ o r ientation active des lycéens en partenariat avec l’Université d’Auvergne et le Rectorat (fiche de v?ux du lycéen traitée
par voie informatique).
L'introduction dans les cursus L de la méthodologie du travail universitaire (MTU) au moyen d’une UE intégrée au S1
ou au S2, est destinée à accompagner l’étudiant dans certains de ses choix (mention, parcours, modules), à le conduire à
une réflexion sur son parcours universitaire et professionnel, et développer des méthodes de travail adaptées au contexte
universitaire et susceptibles d’accroître son autonomie. Le tutorat s’inscrit bien sûr positivement dans cette politique
d’encadrement pédagogique.
Dans le cadre de sa politique d’amélioration de la pédagogie, l’UBP s’est dotée en 2006 d’un Centre de ressources,
d ’ é l a b o ration et d’accompagnement pour les TICE (CreaTICE) destiné à fournir un appui technique aux enseignants
désireux de développer des ressources pédagogiques en ligne. Il gère la plate-forme le service pédagogique Clarotice :
200 cours sont disponibles sur Clarotice. CreaTICE assiste également les enseignants-chercheurs pour la réalisation des
modules dans le cadre des campus numériques (ENVAM et Maths en ligne). CreaTICE représente aujourd'hui la base dans
l'université d'une vraie ingénierie de la formation enrichie par les TIC, qui ne se contente pas d'apporter un support
et une formation strictement "technique" mais permet d'engager, avec les enseignants, une réflexion proprement
pédagogique sur l'utilisation du numérique dans la formation universitaire et la formation à distance via le Centre
d’Enseignement à Distance. Ce sera en outre un centre de ressources à vocation interuniversitaire dès la prochaine
période quadriennalle.
L’évaluation des enseignements : une démarche à conforter
L’UBP s’est engagée dès 2003 dans une démarche d’évaluation régulière des enseignements, conduite par
l’Observatoire des études et de la vie professionnelle, service commun intégré au Service de l’étudiant. L’évaluation est
réalisée à partir d’un questionnaire, dont le principe repose sur un double mode d’interrogation (questions fermées portant
sur différents thèmes, et expression libre sur les points positifs ou négatifs de l’enseignement). Un bilan positif a été tiré
des premières sessions d’évaluation. Toutefois, le nombre d’enquêtes réalisées jusqu’à présent reste faible. Le besoin en
personnel pour le traitement des données est considérable. Le dépouillement "manuel" des questionnaires par l'OEVP ne
peut perdurer dans le temps : il déborde manifestement les missions de l'Observatoire (chargé des enquêtes d’insertion)
et constitue un frein à une généralisation réussie de l'évaluation. On ne peut qu'encourager l'université à aller vers une
administration "en ligne" de l'évaluation. Un aspect qui reste à développer est celui des effets de ces évaluations.
La mutualisation de l’évaluation des enseignements entre les deux universités clermontoises serait susceptible
d’aider au développement de l’observatoire.
Quelques constations sur l'évolution récente
Les frontières des domaines de formation
Elles sont à peu de choses près celles des composantes de type UFR. La mise en place du LMD, ainsi que la volonté
de développer la professionnalisation, aboutit dans certains cas à une forte diversification des formations. Un récent débat
en CEVU permet de constater que l'offre de formation n'est pas suffisamment resserrée, et l'on ne peut que souscrire à
cette observation. Des mutualisations d'enseignement ont été réalisées (par exemple, entre le Master Mécanique et
15
l'IFMA) ; à l'opposé, des redondances de formations ou des formations très voisines sont présentes (par exemple, entre
départements des IUT des deux universités). L'UBP, à l'occasion de son nouveau contrat d'établissement, se propose
de mener une telle simplication et harmonisation. Il est vital, à cette occasion, que certains points, tels les modalités
d'examens, les notes éliminatoires, l'importance des unités libres dans l'acquisition d'une formation, ou encore les
pratiques de compensation des acquis, soient précisés et harmonisés avec celles des autres établissements. Une
future mise en commun des formations proposées sur le site serait facilitée par de tels éclaircissements.
L'offre de langues : un remembrement indispensable
L’UBP souffre de l’absence d’une politique des langues, qui se matérialise par un éclatement entre les composantes
et les services concernés par ces formations. L’UFR LLSH, consciente de cette difficulté qui touche six de ses départements,
a annexé à son projet pédagogique pour le contrat 2008-2011 une contribution à la définition d’une politique des langues
à l’université en complémentarité de celle déjà existante au Service commun des langues vivantes pour les étudiants
non-spécialistes.
Dans la configuration actuelle, le domaine est couvert d’une part : (i) par le Service commun des langues
vivantes (SCLV), qui intervient, tout à la fois en formation initiale, notamment pour la certification CLES, et en formation
continue ; (ii) par l’UFR LACC, qui intervient notamment dans le cadre de la formation en LEA, et dans le cadre de
mentions de licences et de masters orientées vers l’Information-Communication, vers les échanges internationaux, et
le commerce ; (iii) l’UFR LLSH, qui intervient dans le cadre d’une formation académique en langues, littératures et
civilisations (domaines : Allemand, Anglais, Espagnol, Études slaves, Italien, Portugais). Comme les entretiens réalisés
au cours de l’évaluation in situ l’ont fait clairement apparaître, cette situation nuit notablement à la visibilité et à
l’efficience de la formation. Le Centre des langues et du multimedia qui abritera prochainement (un nouveau bâtiment
de 1500 m2 lui sera dédié courant 2008) du le Service commun des langues vivantes et du le Service universitaire des
étudiants étrangers (SUEE), appelés à fusionner, devrait être l’occasion d’une redéfinition de ce domaine de formation,
en constante évolution, et dont l’importance grandit en raison de l’adaptation de l’université française aux standards
e u r opéens. Ce remembrement devrait pouvoir passer par la création d’un pôle linguistique, qui mutualiserait ces différents
types de formations, tout en redessinant la carte des composantes concernées. Ce pôle pourrait devenir une véritable
structure de mutualisation de la formation en langues, inter-secteurs, interdisciplinaire, voire interuniversitaire, et
devenir ainsi un des éléments clés de l’évolution de l’UBP.
Les relations entre l'IUFM d'Auvergne et l'UBP
Le partenariat entre l'IUFM d'Auvergne et l'UBP est jugé naturel et profitable de part et d'autre. L'UBP est en effet
à l'origine du vivier d'étudiants candidats à l'entrée au professorat des écoles, et la préparation aux différents CAPES se
fait en étroite relation avec les composantes des domaines ST, STAPS, LLA, SHS. La synergie entre les deux établissements
est encore accrue par le fait qu'un grand nombre d'enseignants-chercheurs de l'IUFM conduisent les activités de recherche
dans les laboratoires de l'UBP. La prochaine intégration de l'IUFM dans l'UBP devrait se faire dans de bonnes conditions.
Cela doit être l'opportunité d'une réflexion sur l'efficacité des préparations aux concours de l'enseignement.
L'IUT et la professionnalisation au sein de l'UBP
L'IUT joue un rôle important dans le développement de la professionnalisation à l'UBP. L'offre de formation de l'IUT est
riche. Elle témoigne des liens étroits entretenus avec l'environnement socio-économique et les instances politiques locales.
Sa localisation sur 3 sites d'importance inégale (Clermont-Ferrand, Moulins, Vichy) et éloignés du centre universitaire de l'UBP
constitue un handicap pour les enseignants-chercheurs dans l'exercice de la recherche et pour la mise en ?uvre de réelles
passerelles entre UFR ST et IUT. Le bilan de l'institut fait apparaître une insertion professionnelle satisfaisante des diplômés
en raison de l'étroite synergie avec la région et son tissu professionnel. Il convient toutefois de noter que l'éclatement
géographique de l'institut et la concurrence des formations avec celles dispensées par l'UA fragilise cette composante qui,
dans sa situation actuelle, et sans préjuger négativement de ses performances, peut répondre de manière plus adaptée
aux exigences d'une politique de site cohérente.
L'interface formation/recherche : une situation difficile
Dans le cadre du LMD, l'UBP est parvenue à intégrer la politique doctorale à la politique de formation, notamment
grâce à un accord-cadre datant de 2003, relatif au fonctionnement des masters. Les écoles doctorales et les laboratoires
ont ainsi été associés à la construction des masters. Toutefois, le recentrage des ED sur la préparation du doctorat conduit
légitimement l'UBP à s'interroger sur l'intérêt du maintien de ce dispositif. Il est à craindre que la dissociation de
la formation et de la recherche ne s'accentue dans les années à venir. Si les UFR disposent toutes, à la fois, d'une
commission pédagogique et d'une commission scientifique, le risque est que leurs prérogatives scientifiques disparaissent
au profit des structures fédératives de type ED ou maison de la recherche, ce qui entraînerait une moindre fluidité du
M au D ainsi qu'une gestion strictement administrative de la formation par les UFR. Le rapport d'auto-évaluation préc i s e
16
d'ailleurs que la formation doctorale n'est jamais discutée au CEVU. Cette situation n'est certes pas spécifique à l'UBP,
mais elle est d'autant plus regrettable que l'Université Clermont-Ferrand 2 avait réussi jusqu'alors à maintenir active
la corrélation entre la formation et la recherche dans ses composantes.
3

VAE, formation continue, apprentissage, stages : des résultats inégaux
L’UBP affiche une politique très volontariste en matière de VAE, puisqu’elle se donne pour objectif d’être
un acteur majeur de la formation tout au long de la vie. Mise en place dès 2003, grâce à la création d’un dossier
spécifique (34 dossiers ont été déposés et acceptés en 2004), et à l’installation de jurys dédiés à cette validation,
la VAE fait l’objet d’une large promotion à l’UBP, notamment par la création en 2005 de brochures spécifiques, réalisées
en partenariat avec le Rectorat et l’UA. Un même partenariat a permis la mise en place de référentiels de compétences
destinés à l’autoévaluation des expériences des postulants à la VAE. Le bilan de cette politique reste cependant difficile
à dresser. On doit toutefois noter l’engagement fort de la nouvelle présidence de l’UBP en faveur de la formation
continue, qui se concrétise par des moyens donnés au service de la formation permanente.
L’apprentissage est de faible visibilité à l’UBP, puisqu’il ne concerne que la licence professionnelle mention
"Production industrielle" portée par l’UFR ST, en partenariat avec des établissements d’enseignement secondaire de la
région. Consciente de cette faiblesse, l’UBP s’est engagée avec l’UA, la CRCIA, l’École supérieure de commerce, et le
Conseil régional d’Auvergne à la création du CFA Iris Sup. L’apprentissage est un des nombreux chantiers de l’UBP, et
l’évaluation ne laisse pas présager un développement rapide de ce dossier.
Pour ce qui concerne la pré-professionnalisation et la sensibilisation à l’insertion professionnelle, on conviendra
aisément d’une bonne visibilité des formations. La politique de l’UBP en matière de stages est en outre conforme aux
exigences ministérielles visant les formations professionnalisées. Les stages professionnels sont intégrés aux DUT, aux
licences professionnelles, et aux masters professionnels. En 2005, le nombre total d’étudiants ayant suivi un stage
(conventionné) au cours de leur cursus était de 2386, répartis de manière fort inégale entre les UFR (ST : 712 ; LLSH :
586 ; LACC : 555 ; STAPS : 334 ; Psychologie : 199). Une part infime de ces étudiants (201) a pu bénéficier d’un stage à
l’étranger. Des efforts importants sont encore à fournir sur ce point.
4
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Constats et recommandations
L'UBP dispose d'un potentiel d'enseignement important, mais qui exige une simplification (en particulier dans le
domaine des langues) et une harmonisation pour éviter des recouvrements (par exemple entre secteurs disciplinaires IUT
et licences, masters et écoles d'ingénieurs). L’UBP est engagée résolument dans une démarche de mutualisation et mise
en cohérence du site universitaire clermontois. Ces réformes structurelles dans le domaine de la formation permettraient
de faire un pas significatif dans cette voie. Les évaluations des enseignements qui sont faites doivent être développées
et utilisées pour orienter ces démarches.
L'UBP s'est engagée fortement dans la lutte contre l'échec des étudiants. À cet effet, des dispositifs spécifiques
ont été mis en place (importance des modules libres, compensations entre UE, problème des notes éliminatoires aux
examens…). Cette politique de pratiques différentes de celles de l'UA (quelquefois pour les mêmes diplômes) induit
des divergences et rend plus difficile le rapprochement entre les deux établissements. Une attitude commune serait
une des clés pour la politique de site dans le domaine de la formation.
Les écoles d'ingénieurs, malgré des tentatives, n'ont pas su à ce jour construire, en relation avec les universités
et les partenaires extérieurs, un projet d'ensemble sur le site de Clermont. Or, chacune d'elles est confrontée à un
problème de taille et de visibilité. L'UBP, à ce stade, ne semble pas avoir de stratégie interne ou externe en ce qui
concerne ses propres écoles d'ingénieurs.
III – La vie étudiante
1

Être étudiant à Clermont : une certaine qualité de vie
La dynamique de la vie étudiante à l'Université Blaise Pascal passe en grande partie par des initiatives et des
services qui sont en fait communs aux deux universités clermontoises, voire à tous les établissements d'enseignement
supérieur, convergences vivement encouragées et favorisées par les collectivités locales.
La ville et la communauté d’agglomération marquent un intérêt certain pour les étudiants, à l’image de la
semaine "Clermont fête ses étudiants" organisée en octobre, des bourses doctorales, d’un guide et d’un site web étudiant,
d’efforts pour aider le logement, etc.
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De façon plus subjective, les interlocuteurs étudiants rencontrés (élus, responsables associatifs, tuteurs…)
font état d’une qualité de vie appréciée à Clermont, qu’il s’agisse de considérer la disponibilité des interlocuteurs
administratifs et la diversité des services offerts ou encore de se féliciter d’une ville "à taille humaine". Trois points
sont cependant évoqués :
-le logement étudiant : 3847 lits sont gérés par le CROUS pour l'ensemble de l'académie. Le déficit en matière de
logement social est d'environ 600 lits. Mais des constructions sont en cours grâce à la communauté d'agglomération
(dont 300 logements, en deux tranches, sur le campus de Cézeaux). Le problème le plus crucial semble être celui
de la rénovation de l'existant qui ne concerne, à l'heure actuelle, que 20% des logements ;
-la restauration universitaire n'est pas sans susciter quelques difficultés en raison d’une sous-capacité d’accueil
en centre-ville largement aggravée par l’absence d’harmonisation entre les emplois du temps universitaires et
les restaurants universitaires, ce qui génère une fréquentation en accordéon aux heures de déjeuner, avec des
files d’attente importantes (largement plus de 30 minutes parfois, selon les témoignages recueillis et confirmés
par le CROUS) ;
-les déplacements : l'arrivée imminente du tramway au campus des Cézeaux va grandement améliorer la vie des
usagers du campus et sans doute permettre des usages plus diversifiés des installations qui y sont installées,
notamment en matière de vie étudiante. L’annonce récente (21 avril 2007) d’une nouvelle tarification plus
attractive de abonnement mensuel étudiant (26,6 ?, en baisse de 40%) sera également appréciée de la population
visée bien qu’il reste supérieur à l’abonnement mensuel scolaire (16,3 ?) .
2

Trois sites, trois façons d’être étudiant
Les étudiants de l’UBP se répartissent sur trois sites principaux : le campus des Cézeaux, le site Gergovia et le
site Carnot.
De fait, comme souvent dans ce type de configuration, la plupart des étudiants ne connaissent de l’université
que "leur" site de formation et tendent même à ne considérer la vie universitaire et étudiante en général qu’à travers
le prisme de "leur" campus, ignorant involontairement tout service ou activité présente ailleurs. Inversement, certaines
des actions menées en direction des étudiants sont parfois méconnues car les responsables de ces activités tendent à
considérer que la diffusion d’imprimés dans quelques lieux vécus comme "centraux" suffit à garantir une information
de tous les étudiants de l’université. Comme en outre, ces différences de sites recoupent également en grande partie
des cultures académiques différentes, la façon "d’être étudiant" selon qu’on étudie sur les Cézeaux ou au centre-ville
peut assez fortement varier.
Le développement d’une véritable communication avec et entre les étudiants de l’université nécessite une
démarche active et minutieuse qui prenne en compte la réalité des comportements étudiants. La mise en place
prévue de l’ENT, élément clé de l’UNR Auvergne, devrait être l’occasion de faire des messageries électroniques un
vecteur fort de communication sur les plans pédagogique, administratif et de vie étudiante permettant de "faire
vivre" une communauté universitaire au-delà des sites et des composantes.
3

La place de l’étudiant dans l’université
L'UBP encourage la représentation étudiante, tout au moins au niveau central de l’établissement. Il existe une
vice-présidence déléguée à la vie étudiante, dotée de moyens pour fonctionner, et la nouvelle équipe présidentielle
l’intégre largement à la vie de l’université, par son invitation à de nombreuses réunions et travaux susceptibles de
concerner les étudiants. On peut noter que l’université a ainsi intégré des propositions venant des élus étudiants à son
rapport d’auto-évaluation.
Un "journal de la vie étudiante" semestriel, financé par l’université mais rédigé par la vice-présidence étudiante
et les tuteurs du BVE, a été largement diffusé ; il deviendra inter-universitaire lors de la rentrée 2007. Un agenda de
la vie étudiante a également été réalisé en collaboration entre les vice-présidences étudiantes des deux universités et
largement distribué.
Suite aux dernières élections, une séance de formation des élus étudiants a été assurée par le secrétaire général
de l’université, ce qui n’a pas cependant eu d’incidences notables sur la faible assiduité des élus dans les conseils
centraux. Lors des dernières élections, le taux de participation est d’ailleurs resté assez faible (moins de 10%).
18
Un dispositif de tuteurs étudiants, recrutés et gérés par la vice-présidente étudiante a été mis en place sur les
sites des Cézeaux et de Gergovia sous le nom de "Bureau de la vie étudiante". Une enveloppe d’environ 10 000 ? par site
permet en effet de recruter 6 tuteurs par site et par semestre, sur projets de vie étudiante, tuteurs qui peuvent ensuite
à la fois monter leur projet et remplir un rôle d’accueil et d’aiguillage vers les différents services de l’université.
La vie associative à l’université est quant à elle assez modeste et surtout peu organisée. Les responsables associatifs
qui ont été rencontrés lors des expertises étaient essentiellement des animateurs d’associations d’UFR ou de site. Ils
semblaient dans leur majorité assez mal informés du fonctionnement de l’université (confusion entre UFR et services
centraux), se connaissaient peu entre eux et ne semblaient guère nourrir de relations avec les élus étudiants. Les causes
de cet état de fait sont sans doute à trouver tout autant dans une forme de repli sur elles-mêmes des associations locales
que dans le manque d’une action volontariste au sein de l’université pour mieux structurer ce tissu associatif.
Cela étant, il ne manque pas de supports d’information et de lieux propices à l’expression des associations dans
l’université. L’université, à travers la vice-présidence à la vie étudiante et la vice-présidente CEVU, ont consenti un
effort particulier pour populariser l’existence du FSDIE et susciter activement des projets à financer.
Par ailleurs, on doit saluer le dispositif (conventions) qui a été construit avec l’AFEV (association de suivi des
élèves en difficulté par des étudiants), et à un niveau moindre avec le GENEPI (enseignement aux prisonniers), pour
favoriser et reconnaître l’engagement bénévole des étudiants, notamment à travers la validation d’une UE "libre", qui
concernait 65 étudiants en 2005-2006 (tous les étudiants engagés dans ce type d’activités ne souhaitant pas forcément
demander leur reconnaissance dans le cursus).
4

La vie étudiante interuniversitaire
Elle s'exerce autour de grands pôles : le sport, le handicap, la culture et la santé. Ces différentes missions sont
prises en charge par quatre services :
-le
-le
-le
-le
SIUAPS : service interuniversitaire des activités physiques et sportives ;
SIUH : service interuniversitaire handicap ;
SUC : service université culture ;
SSIU : service de santé interuniversitaire.
Tous sont gérés par l'Université Blaise Pascal, à l'exception du secteur santé qui relève de l'Université
d'Auvergne. On doit également évoquer le rôle de la Maison de la vie étudiante, ouverte sur le campus des Cézeaux en
1999 et qui comprend notamment des espaces dédiés à des services de l'université ou interuniversitaires.
Le champ d'action du SSIU s'étend au-delà des deux universités clermontoises puisqu'il couvre également l'IFMA,
l'école d'architecture et les sections de technicien supérieur. C'est une structure reconnue et active en tant que centre
de soins agréé, bureau d'aide psychologique universitaire, centre agréé ANAEM et centre vaccinateur. Le SSIU a tout à la
fois pour mission de garantir l'accès aux soins et de rendre les étudiants acteurs de leur santé en renforçant les politiques
de prévention. Il participe à la création de l'observatoire de santé étudiante en dimension interrégionale Auvergne, Loire,
Rhônes-Alpes. Par ailleurs, il s'est vu confier la gestion et l'organisation des formations des médecins directeurs de santé
universitaires.
Le SIUAPS dispose de locaux et d'un stade universitaire situés en ville, ce qui permet d'offrir les mêmes services
aux étudiants des deux universités. Deux aspects méritent d'être soulignés. Le premier tient à
l’offre : le service s’est clairement positionné sur une logique de l’offre aux étudiants quelles que soient leurs
performances. L’étudiant peut ainsi choisir selon ses disponibilités, ses capacités et son expérience de participer à des
activités qui sont orientées soit vers le loisir, soit vers la performance. Le second axe tient à l’accueil des sportifs de
haut et de bon niveau. En effet, ces derniers bénéficient d’un encadrement et d’aménagements qui les mettent en
situation de devenir des sportifs de haut niveau ; cette politique est mise en ?uvre en partenariat avec les instances
sportives régionales.
Pour sa part, le service handicap (SIUH) s’inscrit tout à la fois dans les politiques nationales et locales en matière d’accueil et d'accompagnement pédagogique des étudiants handicapés. Bien que situé sur le site de Clermont 2, les
échanges semblent de bonne qualité avec Clermont 1 (en particulier avec le service de médecine préventive interuniversitaire qui y est implanté). Le SIUH est aussi en contact étroit avec une autre structure liée au handicap, Handisup.
Il partage en effet des locaux avec cette association loi 1901 en charge de l’insertion professionnelle des étudiants ;
tous deux réalisent ensemble des actions et des outils de communication en direction des étudiants concernés.
19
Le service culturel se positionne en tant que complément professionnalisant de certaines formations qui sont,
dans leur très grande majorité, dispensées à Clermont 2. Cette situation peut expliquer le déséquilibre des effectifs
du SUC : autour de 400 à Clermont 2 et 40 à Clermont 1. Le contrat quadriennel 2004-2007 des deux établissements
prévoyait que le SUC s’engage dans une "politique de communication et de sensibilisation auprès des étudiants de
l’Université d’Auvergne". Si cette politique a été engagée, elle ne semble pas avoir encore porté ses fruits. Or, le
caractère interuniversitaire de ce service doit être une priorité.
5

Constats et recommandations
L'UBP a le souci de bien accueillir ses étudiants, qu'il s'agisse des néo-étudiants ou des étudiants étrangers. Elle
encourage la participation étudiante au niveau de l'université et développe une politique d'accompagnement culturel,
médical et social ; la vie associative reste, en revanche, assez modeste.
D'une façon générale, les services interuniversitaires fonctionnent sans heurt majeur sur le site de Clermont.
Cette mutualisation doit malgré tout pouvoir être améliorée par la mise en place d’une véritable politique de site en
matière de vie étudiante. Il faut aller au-delà d’une rédaction commune dans les contrats quadriennaux respectifs.
Des solutions institutionnelles doivent être trouvées pour que les services ne soient plus des services d’une université
au service des deux mais des services universitaires au service des étudiants.
IV – L'ouverture internationale
Dans le double contexte d'internationalisation croissante de l'enseignement supérieur et de la recherche
d'une part et, de l'autre, d'une réponse vigoureuse à apporter par les universités et écoles de Clermont-Ferrand
aux risques de perte d'attractivité du site, la question de l'ouverture internationale prend une acuité particulière.
L'UBP est parfaitement consciente de la nécessité d'élaborer une véritable politique internationale. À cet effet,
elle met en place des structures permettant de définir des champs d'action pour le prochain contrat.
Il semble que trois directions se dégagent de l'état de réflexion de l'UBP pour l'élaboration d'une future politique
internationale :
-une structuration des relations internationales en interne au service de l'ensemble des activités universitaires ;
-une participation active au développement d'une politique internationale du site, en particulier dans le cadre de
la mise en place du PRES (mais en précisant qu'il s'agit de participer à l'une des missions dévolues obligatoirement
au PRES, à savoir la promotion internationale du site) ;
-une volonté politique de consolider la coopération partagée avec les pays émergents et la solidarité avec les
pays en voie de développement, notamment dans l'espace de la francophonie.
1

Quelques indicateurs
On observe un léger déficit de l'Université Blaise Pascal en matière d’accueil d’étudiants étrangers par rapport
à son "groupe de référence" et à la moyenne nationale des universités : 1747 étudiants étrangers en 2004-2005 (2033
selon des chiffres UBP qui incluent le SUEE), soit 11,8% de la population étudiante, contre 12,1% pour le groupe de
référence et 14,2% en moyenne nationale. En revanche, l'évolution 1999-2000 – 2004-2005 témoigne d'une progression
supérieure à la moyenne nationale, et aux universités de même type. Les 822 étudiants étrangers supplémentaires ne
suffisent cependant pas à compenser une baisse de 1640 étudiants français.
L'université fait état de plus d'une centaine de co-tutelles de thèses et de 246 étudiants étrangers conventionnés,
dont 178 Erasmus. L'évolution des effectifs pour 2005-2006, semble profiter davantage aux niveaux master et doctorat. Au
total près de cent nationalités sont accueillies, les pays les plus représentés étant la Chine avec près de 400 étudiants (1/3
des étudiants non européens, 20% du total des étudiants étrangers), suivie du Maroc (10%) et de l'Algérie (7%) et, en Europe,
l'Allemagne avec 120 étudiants (1/4 environ des étudiants européens, 8% du total des étudiants étrangers). L'UBP indique
qu'elle organise chaque année la mobilité sur convention d'environ 750 étudiants. Les données sont, pour l'année 2005-2006,
de 423 étudiants sortants et de 382 étudiants entrants. En 2006-2007, ces flux sont respectivement de 428 et 315.
Au total l'université compte environ 225 partenaires internationaux et a conclu 95 accords bilatéraux, principalement
avec des universités d'Europe centrale, de Chine, des continents américain et africain.
20
2

Le bilan
L'Université Blaise Pascal dispose d’un Service des relations internationales placé sous la direction d'un viceprésident délégué aux relations internationales. Le budget disponible en 2006 a été de 433 233 euros (subv. MENESR
62 500 euros – bourses de mobilité MENESR 287 000 euros – UBP 83 733 euros).
Dans son projet de contrat 2004-2007, l'université se proposait de pratiquer une politique internationale ciblée,
sur la base de la réforme LMD, de l'introduction d'une langue étrangère obligatoire, de partenariats avec les collectivités
et le CROUS. Il s'agissait également d'accompagner la mobilité sortante, de renforcer le dispositif d'accueil des entrants,
de définir quelques axes stratégiques et de garantir la qualité des actions engagées.
Le bilan qui vient d'être réalisé souligne les efforts menés en matière de LMD et de langues vivantes, l'augmentation
du nombre d'étudiants et de chercheurs étrangers, le soutien des collectivités en matière de bourses (région :
1500 annoncées au total pour 2007, département : 60/an pour l'UBP, et ville : 40 bourses à caractère social vers les villes
jumelées pour chacune des deux universités), et de communication : guide, plaquette, Cdrom, organisation d'événements.
Également, en partenariat avec l'AMUE, un travail de qualité-réussite a été engagé depuis 2005 pour la définition
des indicateurs et tableaux de bord nécessaires au pilotage de la politique internationale. L'UBP a créé en septembre 2006
une Cellule Europe, confiée à un chargé de mission, et devant servir aussi bien de centre de mobilité commun aux deux
u niversités pour l'accueil personnalisé des chercheurs étrangers, que de structure d'aide au montage de dossiers de réponse
aux appels d'offres européens ; elle a également procédé à la désignation de 5 chargés de zone (hors Europe).
Lors d'une rencontre avec quelques étudiants Erasmus et Leonardo entrants et sortants (38 bourses Leonardo en
2005 pour l'ensemble du site), originaires de divers établissements du site, l'impression recueillie a été celle d'une grande
satisfaction. Les conditions d'information préalable, d'accueil, de logement et d'études ou de stages sont jugées bonnes, la
validation au retour ne fait pas problème.
3

Le Service universitaire des étudiants étrangers (SUEE)
Le SUEE, qui fusionnera en 2008 avec le SCLV, est chargé de l'organisation de cours de langue et civilisation françaises
pour des étudiants étrangers, dont une partie sont inscrits dans les universités de Clermont ou projettent d'y poursuivre leurs
études. Une préparation à la méthodologie du travail universitaire est prévue en cas de poursuite d'études et un système de
crédits ECTS permet une intégration progressive. Les étudiants Erasmus sont également accueillis pour des enseignements
s'étalant sur un semestre et correspondant à 10 crédits ECTS. Les effectifs fluctuent mais sont en progression, les moyennes
s e m e s t rielles variant entre 268 et 647 depuis 2001-2002. Le SUEE est centre d'examen DELF, DALF et TCF. Le service
pratique une politique tarifaire à la limite du seuil de rentabilité et équilibre sa gestion depuis 2004 par un prélèvement
sur les réserves.
4

Constats et recommandations
Sans nier les progrès considérables accomplis, les travaux engagés dès 2005 sur les indicateurs de pilotage et
des projets, tels la création d'une maison internationale universitaire, le constat est que, s'il existe bien des relations
internationales actives, portées par des équipes efficaces, la politique internationale de l'université reste pour
l'essentiel à définir. Elle ne saurait se limiter à l'approbation des créations ou des renouvellements de conventions
particulières qui figure à l'ordre du jour des séances du conseil d'administration. Le fait d'annoncer plus de
200 accords avec des établissements étrangers est un indicateur d'une absence de choix dans ce domaine et reflète
plus des liens entre enseignants ou équipes de recherche.
La direction de l'établissement ne dispose pas d'une vue complète de ses relations et échanges internationaux,
notamment en matière de recherche (la mise en place du logiciel GRAAL, destiné à centraliser et analyser les données
relatives à la recherche à l'international devrait améliorer cet aspect). Il est nécessaire de développer la cotutelle des
thèses, la participation à des programmes internationaux de recherche et les doubles diplômes. La définition des zones
et des partenariats prioritaires et, dans chaque cas, des thématiques et des modes d'action ainsi que des porteurs de
ces projets au sein de l'université, reste à construire, sachant que l'UBP a les moyens d'une politique cohérente, ciblée
et hiérarchisée en matière d’accords bilatéraux ou multilatéraux.
S'il est indispensable pour l'UBP d'avoir une politique internationale en fonction de ses objectifs propres, il est
indispensable aussi que ses actions internationales soient concordantes avec celles des autres partenaires du site. Le
fait de vouloir développer des actions de coopération et de solidarité avec des pays émergents témoigne d'une volonté
qui honore l'UBP, mais cela ne doit pas être un frein au développement d'une politique internationale de site.
21
V – La gouvernance
1

Vers un pilotage maîtrisé
La présidente de l'université fait le constat d'un fonctionnement "centralisateur", dont elle illustre les limites
en termes de réactivité interne et externe. Elle souligne la difficulté de faire remonter les informations et rappelle
son souci d'une méthode de travail participative et plus décentralisée.
Projet politique
L'université se veut résolument de service public et au service des étudiants ; elle a donc opté pour un enseignement
accessible au plus grand nombre et prévu tutorat et réorientations pour les étudiants en situation d'échec. En matière de
gestion, elle a également une tradition d'expérimentation de projets pilotes nationaux (avec le Ministère, la CPU ou l'AMUE)
qui favorise l'innovation et la modernisation. Elle s'implique de manière volontariste dans la structuration du site clermontois
de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Une politique de gestion des postes d'enseignants-chercheurs a été engagée depuis plusieurs années et le principe
en est accepté : un effort significatif de redéploiement interne des postes d'enseignant-chercheur a été fait en tenant
compte à la fois des besoins en enseignement, mais surtout de la recherche. Les redéploiements entre composantes sont
passés de 4 en 2003, 2 en 2004, 7 en 2005, à 8 en 2006. Les redéploiements entre disciplines sont de 12 en 2004, 6 en 2005
et 12 en 2006. Durant ces années, on constate un déplacement significatif de postes des secteurs sciences vers les autres
secteurs, ce qui est expliqué par les variations des flux d'étudiants.
La disparition de l'UFR scientifique "recherche" a permis la mise en place récente d'un véritable Service de la
recherche, qui doit trouver sa vitesse de croisière.
La politique de partenariats et d'essaimage de l'IUT au plus près des pôles géographiques d'activités économiques
semble montrer ses limites, et la concurrence avec les autres formations de l'académie ou des académies voisines impose
une remise à plat de l’ensemble de l’offre de formation post-bac des sites. En ce qui concerne les écoles, il est souhaitable
que des évolutions puissent être engagées à l'UBP sans nécessairement attendre une solution globale à la question
récurrente de l'évolution des écoles sur l'ensemble du site clermontois.
L'Université Blaise Pascal vient de définir les principaux indicateurs nécessaires à un pilotage efficace (mise en place
d'un système d'information global), mais manque pour le moment de recul dans la collecte et l'interprétation des données,
et ne dispose donc pas encore des tableaux de bord nécessaires pour une gouvernance de qualité, l’établissement
ayant privilégié, dans un premier temps, la fiabilisation des données. Les deux prochaines années seront de ce point
de vue cruciales.
On insistera par ailleurs sur la lourdeur de l'organisation de l'UFR LLSH réunissant 17 départements. Il n'a pas
été possible, lors des expertises, d'obtenir dans le détail les effectifs de tous les départements, mais il apparaît
clairement que certaines segmentations, dans l'intérêt des disciplines concernées, en raison des faibles flux d'étudiants,
devraient être repensées à court terme. Ainsi, les 6 départements de langues vivantes gagneraient à mutualiser leurs
forces et leurs effectifs, de même le latin et le grec, ici dissociés, devraient pouvoir constituer le socle d'une section
d'études anciennes à l'intérieur d'une structure dédiée aux lettres classiques et modernes. Le département "Français" ne
manifeste guère de visibilité disciplinaire. Il regroupe en fait 3 sections (littérature française, littérature comparée,
langue française). Eu égard aux activités respectives des enseignants-chercheurs de ces sections, il serait plus cohérent
de rapprocher la section langue française du département de linguistique. D'une manière générale, il convient de noter
que l'argument avancé pour justifier la structure existante (l'affichage des disciplines) est peu recevable en raison de
ces opacités. Parmi les effets négatifs de ce dispositif, il faut bien sûr compter la multiplicité de cellules autonomes,
difficilement gouvernables.
Fonctionnement : une grande transparence
Au-delà de la phase de mobilisation intense de tous les niveaux de l'établissement durant le premier semestre 2007,
pour la préparation de l'évaluation et du contrat, l'organisation et le fonctionnement de l'université témoignent d'une
tradition de bonne gouvernance. Le projet proposé pour l'université et le style de gouvernement semblent rencontrer
l'adhésion et le soutien de la communauté universitaire ("ici on fait plus que nous entendre, on nous écoute").
22
Les conseils se réunissent régulièrement et fréquemment, leurs commissions permanentes en assurent la
préparation, et les procès-verbaux de ces deux dernières années donnent l'image d'une bonne participation, de
débats généralement sereins sur les domaines relevant de leurs compétences, et de votes le plus souvent acquis à
la quasi-unanimité. L'information est diffusée très largement par intranet, même si les responsables administratifs
de composantes évoquent la mise en place nécessaire, à l'issue des conseils, d'une diffusion immédiate de relevés
de décisions et d'une information synthétique sur les points principaux.
Par ailleurs, il apparaît que, contrairement à l'image donnée par l'UBP, son mode de fonctionnement est bien
moins centralisateur qu'il n'y paraît. Les UFR disposent d'une large autonomie et d'une déconcentration administrative
qui, par exemple en matière de scolarité, va de l'inscription administrative et pédagogique des étudiants jusqu'à la
délivrance des diplômes. Une réunion des directeurs de composantes avec la présidence a lieu tous les 15 jours.
2

Les moyens au service d'une politique d'établissement
Organisation des services, système d'information et pilotage
L’organigramme fourni par l’Université Blaise Pascal fait apparaître l’équipe présidentielle composée de
vice-présidents et de chargés de mission, les services centraux rattachés directement à la présidente (agence
comptable, communication, médecine de prévention, hygiène et sécurité, TICE) et les services centraux sous la
responsabilité du secrétaire général.
Parmi ceux-ci, on peut s’étonner de trouver à la fois un service des personnels administratifs et techniques, un
service des personnels enseignants, une chargée de GRH isolée et non pas une Direction des ressources humaines.
Il existe un service études et formations initiales qui n’est pas une scolarité centrale (toutes les scolarités
sont décentralisées dans les composantes y compris pour l’aspect inscriptions). Le service central veille aux aspects
réglementaires, aux maquettes d’habilitations et à la coordination des saisies de structures d’enseignement sur
Apogée. Le service recherche et études doctorales a été créé récemment après la disparition de l’UFR recherche.
Il gère la recherche subventionnée, les dossiers de demandes de financement en particulier ANR. Les contrats de
recherche appliquée ainsi que les prestations recherche relèvent du SAIC.
Par ailleurs, si la politique immobilière mise en place par l'équipe présidentielle est dynamique, elle se heurte
dans la réalité à une mauvaise organisation de la gestion immobilière qui est découpée en deux services : l'un gère
le bâtiment, l'autre les finances et les travaux courants. Une réorganisation de ces services permettrait de mieux
a p p r é hender les opérations de sécurité et de restructuration ; en effet, il n'est pas pertinent de dissocier programmation,
financement et réalisation.
Une initiative intéressante est la création depuis la rentrée 2006 d’une fonction de directeur du système
d’information, recruté spécifiquement pour être l’interface entre la maîtrise d’ouvrage, les utilisateurs et le CIRI
(Centre interuniversitaire de ressources informatiques). Il a pour mission d’harmoniser et rendre cohérents tous les
logiciels utilisés et de cartographier puis piloter le système d’information.
Le CIRI, commun aux 2 univ ersités offre une architecture d’ensemble adaptée et des compétences affirmées.
Il comporte quatre pôles : réseaux et services de proximité, systèmes d’information, ENT/TICE, pôle scientifique.
Tous les outils de gestion sont communs aux 2 universités et la mutualisation des moyens est effective. Le CIRI
travaille actuellement sur le déploiement de l’ENT visant à fournir à tous les étudiants et personnels des outils
de travail performants. Il gère 1000 ordinateurs en libre service et 200 bornes wi-fi ont été déployées, 2/3 des
résidences universitaires sont couvertes. Il administre les réseaux métropolitains et régionaux. Enfin, il co-pilote,
avec le service communication, le site Web.
Cet outil performant ainsi que le travail effectué sur la fiabilité des données sont les supports incontournables
pour donner à la présidente et à son équipe, indicateurs et tableaux de bord nécessaires au pilotage de l’université.
Pour conforter ce pilotage, dès 2002, une chargée de mission, CASU, a été nommée. Elle travaille avec un comité de
pilotage, (constitué en bureau élargi à l’ensemble des vice-présidents, délégués et chargés de mission, secrétaire
général, secrétaire général adjoint) qui propose des indicateurs et les fait valider.
Confrontée aux exigences de performance apportées par la LOLF, cette cellule pilotage devrait évoluer vers un
vrai contrôle de gestion intégrant des calculs de coût. Toutefois, on peut noter 2 obstacles, l’absence d’un logiciel de
patrimoine (il sera difficile de croiser certaines données) et pour l’instant l’absence de comptabilité analytique, ce qui
pourra être résolu par le nouveau logiciel SIFAC.
23
Autoévaluation, pilotage du système d’information avec la création d’un directeur SI, cellule pilotage, sortie
d’indicateurs via l’entrepôt de données sont des signes évidents d'une démarche qualité entreprise à poursuivre.
Gestion ressources humaines
Les services de personnel ont fait l’objet d’une réorganisation en 2005. Il y avait alors deux services, l’un
concernant la gestion de tous les emplois, l’autre les rémunérations. Deux services à gestion intégrée ont alors été
créés, l’un pour les enseignants, l’autre pour les BIATOSS, gérant les personnels du recrutement au paiement en
intégrant la gestion des masses salariales. Une chargée de mission GRH a ensuite été recrutée, principalement pour
la gestion des compétences des BIATOSS.
Il s’avère maintenant indispensable de regrouper le tout dans une Direction des ressources humaines à part
entière, pilotée par un DRH qui dans le cadre de la LOLF, devra apprécier et maîtriser les conséquences budgétaires
de tous les actes de gestion, assurer la faisabilité budgétaire et le respect des règles statutaires, et proposer à l'équipe
dirigeante les éléments utiles d'anticipation pour la gestion des effectifs, des emplois et des compétences.
La gestion financière
La gestion financière et comptable
L’université comprend deux services bien distincts, l’un financier, l’autre comptable. Le service financier est
chargé de l’élaboration du budget et de son suivi. Il gère les services communs et centraux et assure un rôle de
conseil auprès des composantes. Le service comptable a en charge toutes les opérations de comptabilité, il produit
le compte financier.
La première étape du budget se fait au travers d’une lettre de cadrage et de la répartition des grandes masses.
La procédure budgétaire s’articule autour de deux sources de financement principales, la DGF à partir des critères "San
Remo" et la dotation sur projets à partir du contrat quadriennal.
La situation financière est saine et on peut parler de bonne gestion. Il devient néanmoins nécessaire d’assainir
le problème des prélèvements sur réserves et de la gestion des reports en les mutualisant pour des projets d’intérêt
commun. En effet, jusqu'à présent, les reports retournaient totalement dans chaque composante après le vote du
compte financier. Par ailleurs, il convient de signaler le peu de personnels affectés aux services financiers, ce qui
risque de fragiliser l'ensemble du dispositif.
La gestion des contrats
Les contrats de recherche appliquée gérés dans le secteur fiscalisé sont négociés avec les industriels dans le
cadre du SAIC où un juriste a été recruté à cet effet. La propriété industrielle est au coeur de la négociation et est
souvent cause de difficultés, certains industriels ne souhaitant pas une "copropriété" avec l'université.
Les contrats sont basés sur des coûts complets qui apparaissent dans les annexes financières. Les prélèvements
sur contrat sont de 7% pour les infrastructures qui vont au budget général, 3% pour la valorisation qui vont à la cellule
valorisation et 5% pour les laboratoires. Le nombre de contrats oscille autour de 40 et le chiffre d’affaires annuel autour
de 2 millions d’euros.
Les contrats européens sont gérés par le SAIC ; hors secteur fiscalisé, les recettes ont été pour 2005 et 2006 en
moyenne de 1 million d’euros. Une Cellule Europe commune aux 2 universités est en cours de création, un ingénieur
recherche étant recruté à cet effet à la rentrée prochaine dans le cadre de la politique de site. Installée en centre
ville dans la nouvelle Maison internationale universitaire, soutenue par les collectivités, elle assurera à la fois la
fonction de centre de mobilité et la gestion des appels d’offres européens, liée à une fonction de cellule de veille
et aide au montage des dossiers.
La valorisation de la recherche se fait elle au sein de la cellule Valorisation Ressource Auvergne (RSA) qui gère
la valorisation des 2 universités et des écoles et a été retenue en 2005 suite à l’appel à projets ANR. SAIC, Cellule
Europe, RSA ont un rôle à jouer dans la constitution du PRES.
24
3

Constats et recommandations
L'UBP met effectivement sa politique de recrutement au service de sa stratégie de recherche et de formation,
ce qui est assez rare pour être souligné. La création d'une DRH est recommandée.
La nouvelle équipe dirigeante a impulsé un mode de gouvernance participatif, particulièrement dans les phases
de construction d'un consensus pour le projet d'établissement et de PRES. Pour sa part, le mode de fonctionnement de
l'UBP est jugé très centralisateur par les acteurs eux-mêmes alors qu'il l'est très peu sur des questions importantes
comme la gestion de la scolarité qui relève entièrement des UFR. L'équilibre entre services centralisés et services de
proximité est donc à rechercher, fonction par fonction, et sans doute en priorité dans la gestion de la maintenance
immobilière qui reste un sujet de préoccupation.
De plus, en matière de politique immobilière, une réorganisation des services permettant d'assurer la cohérence
entre programmation, financement et réalisation est recommandée.
Enfin, l'attention de l'UBP est appelée sur l'intérêt d'une gestion rigoureuse des reports de crédits (recherche).
La mise en commun de crédits reportables et non affectés serait un bras de levier efficace pour la conduite de projets
d'intérêts communs.
VI – La politique de site
Affirmer pour l'université "une ambition européenne et internationale dans un contexte régional" traduit bien la
volonté d'une politique de site. Celle-ci s'est manifestée, avec plus ou moins de succès, au travers de divers coopérations
et partenariats, et plus récemment dans le cadre de la construction du PRES, sachant que se dessine en toile de fonds
une recomposition du paysage universitaire, avec des configurations à géométrie variable. En effet, l'UBP aspire à une
fusion des deux établissements à court ou moyen terme alors que l'UA privilégie le développement de projets communs
à la création d'une structure unique.
Sans prétendre à l'exhaustivité, on peut néanmoins citer plusieurs collaborations menées au niveau du site, qu'il
s'agisse de la recherche, des formations, des services interuniversitaires ou encore des écoles d'ingénieurs.
Ainsi, en termes de recherche, tel est le cas de la mutualisation des dispositifs de valorisation grâce à la
création, en 2005, de la cellule de valorisation régionale (RSA) destinée à promouvoir et coordonner la politique
de valorisation de la recherche en Auvergne. De même, parmi les quatre écoles doctorales de l'UBP, l'une – sciences de
la vie et de la santé – est co-accréditée avec l'UA et deux autres – sciences pour l'ingénieur et sciences fondamentales
– comptent l'UA comme établissement associé.
Par ailleurs, nonobstant le partage thématique marqué entre les deux universités, "plusieurs unités de recherche
sont actuellement communes (ou font l'objet d'une demande de reconnaissance commune) aux deux universités (LIMOS,
fédération TIMS, GRED, CRCGM, …) ou à d'autres établissements du site (LaMI avec l'IFMA, Institut de chimie avec
l'ENSCCF, PAEDI avec l'IUFM)" 3 . On peut également faire état des partenariats avec les EPST (cf. supra) ou encore de
l'implication de l'université dans les trois pôles de compétitivité.
L'AERES encourage l'UBP et l'UA à aller plus loin encore dans le "portage" de projets scientifiques communs, et
ciblés autour de stratégies clairement définies, permettant d'accroître leur visibilité nationale et internationale.
Au regard des formations, il faut rappeler que l'UBP et ses sites décentralisés peinent à maintenir leurs effectifs.
En effet, les arrivées en provenance des départements limitrophes (28,3%) ou plus éloignés (21,5%) sont en baisse et ne
permettent pas de contrarier ce mouvement, pas plus que les inscriptions d'étudiants étrangers.
L'introduction du LMD et, plus généralement, la concurrence accrue entre établissements et filières, a suscité la
création de formations et de diplômes parallèles, source de frictions entre départements d'IUT et filières de licences,
entre masters et formations d'ingénieurs. Certes, la recherche de cohérence s'est traduite par l'ouverture de formations
cohabilitées entre les deux universités, mais certaines formations mises en place en commun l'ont été sans que soient
garanties les conditions de leur bon fonctionnement, y compris par exemple en matière de contrôle des connaissances
et de droits d'inscription spécifiques qui connaissent des régimes différents, propres à chaque établissement.
1 Source : rapport d'autoévaluation de l'UBP.
25
Pour ce qui est de la vie étudiante, on peut, comme cela a été indiqué précédemment, mettre à l'actif de l'UBP
et de l'UA les services interuniversitaires proposés aux étudiants, qu'il s'agisse du sport, de la santé ou encore de l'aide
au handicap. Le service culturel offre également des prestations de qualité mais qui mériteraient d'être davantage
ouvertes aux étudiants qui ne suivent pas des formations littéraires.
Pour sa part, le CIRI, en tant qu'aide au pilotage, réseaux et services de proximité, constitue un atout important
pour la politique de site.
La BCIU (Bibliothèque communautaire et interuniversitaire) fonctionne dans le cadre d'une convention entre
l'UBP, l'UA et Clermont communauté (communauté d'agglomération) avec, depuis le 1er janvier 2005, un transfert de
la compétence "lecture publique". Elle devait s'installer dans de nouveaux locaux (2 500 m2) construits dans le cadre
du CPER, mais les travaux ont été bloqués pour des raisons de fouillles archéologiques. Ce temps d'arrêt devrait être
mis à profit pour redéfinir le fonctionnement, apparemment complexe, de cette entité, qui comprend tout à la fois
des sections universitaires et des services de lecture publique communautaire.
Enfin, pour ce qui a trait aux écoles qui, rappelons-le, relèvent de divers statuts – école interne, école rattachée
et écoles hors université -, un projet de regroupement a échoué en 2005. Plusieurs scenarii, à dimension variable,
peuvent à nouveau être envisagés mais ce projet "non abouti" ainsi que l'incertitude qui pèse sur l'éventuelle fusion
à plus ou moins long terme de l'UBP et de l'UA ne sont pas sans incidences sur la constitution même du PRES : quel
sera son contenu et son périmètre ? S'agit-il d'une étape provisoire ou d'une solution plus définitive ?
Au-delà des réorganisations internes souhaitables (IUT, écoles…), il est indispensable que l'offre de formation
soit clarifiée à l'échelle du site clermontois et que l'on puisse dégager et promouvoir pour chaque université quelques
formations d'excellence bien ciblées. Le caractère pérenne ou non de certaines formations ouvertes dans les antennes
délocalisées devra être intégré à cette réflexion d'ensemble.
Il est capital également de favoriser les synergies entre les universités et les écoles sur le plan de la recherche
et de définir une véritable politique d'ouverture internationale de site.
VII – Conclusion et recommandations
La politique de l'UBP repose sur une conception forte de service public se traduisant par l'importance de la formation
proposée aux étudiants, leur orientation, leur insertion professionnelle, ainsi que le développement de toutes ses équipes
de recherche, mais aussi par son rôle d'aide et de partenariat avec les pays émergents, en particulier francophones. Les
recommandations faites à l'UBP porteront, d'une part sur l'établissement lui-même et, d'autre part, sur les actions plus
générales au site, sachant qu'il existe de fortes imbrications entre les unes et les autres.
1

En ce qui concerne l'Université Blaise Pascal
—conforter les actions entreprises en termes de gouvernance : poursuite de la restructuration des composantes
(en particulier dans le domaine des lettres et des sciences humaines), mise en place d'une DRH, réorganisation
des services de politique immobilière, renforcement des moyens des services financiers ;
—prolonger les efforts de simplification des formations (en particulier dans le domaine des langues et LLSH) et
de leur adéquation avec l'insertion professionnelle des étudiants dans leur environnement régional (l'intégration
prochaine de l'IUFM, les rapports entre les écoles, l'évolution de l'IUT) ;
—intensifier la mise en place d'indicateurs et de pratiques d'évaluation qui faciliteront le développement d'une
a u t o nomie plus grande de l'établissement ainsi que ses rapports avec ses partenaires nationaux et internationaux ;
—engager une réflexion indispensable sur le choix de priorités dans les différents domaines de recherche, ainsi
que sur les spécificités de la politique internationale.
2

Au niveau du site
Une forte recomposition de la structure de l'enseignement supérieur est en cours sur le site clermontois, en
particulier par la construction d'un PRES qui doit privilégier le développement de projets communs des acteurs impliqués,
pour une ambition régionale et internationale du site. Pour l'UA, le PRES doit préserver l'identité des partenaires. En
revanche, pour l'UBP, il s'agit d'une phase de transition qui doit aboutir à une fusion des deux universités.
26
La convention constitutive du PRES oblige tous les partenaires du site à la fois à clarifier le rôle qu'ils en attendent
et l'évolution qu'ils espèrent. Pour que le bénéfice de la mutualisation ainsi amorcée fasse plus que compenser la
complexité introduite par un établissement public supplémentaire, ces missions doivent être précisément déclinées
et tous les partenaires du site doivent indiquer le rôle qu'ils attendent du PRES en lui fixant des objectifs à court et
moyen termes, si possible quantifiés.
Ainsi, dans le cadre du site, il importe pour l'UBP :
—de participer à l'identification des axes de formation et de recherche où le site clermontois peut et doit
prétendre à l'excellence ;
—d'harmoniser les pratiques de contrôle des connaissances et de droit d'inscription entre les deux universités ;
—de définir une politique des langues communes aux acteurs du site ;
—de structurer aux niveaux adéquats (PRES et partenaires du PRES) la fonction de pilotage de la politique de
valorisation et de conforter la cellule RSA (Re-Source-Auvergne) comme acteur de cette politique au service
des chercheurs ;
—de s'assurer que la coordination des écoles doctorales au sein du collège doctoral maintienne des liens étroits
avec la politique de masters des partenaires ;
—de conduire une réflexion sur les délocalisations, en particulier à l'égard des IUT, en prenant en compte les
implications en termes de professionnalisation, mais aussi de recherche (équipes isolées) ;
—de considérer les rapprochements utiles entre écoles au niveau du site et de s'assurer, à tout le moins, qu'aucune
d'entre elles ne se fragilise par son isolement ;
—de clarifier le rôle de l'action de communication et de diffusion de la culture scientifique à l'échelle du site,
facteur d'attraction pour les étudiants venant d'autres régions ou pays ;
—de définir une politique internationale.
Les établissements du site ne peuvent faire l'économie d'une restructuration qui leur donnera la lisibilité
indispensable pour occuper une position favorable dans la compétition européenne et fo rmer un véritable ensemble
universitaire.
Ainsi, Clermont II possède un réel potentiel scientifique mais ne peut négliger les apports des sciences économiques,
de la gestion et du droit. De la même façon, la santé est indissociable des sciences de la vie pour former un véritable
ensemble universitaire.
Le PRES ne saurait être un substitut à la perspective majeure de fusion des établissements d'enseignement supérieur
du site. La loi du 10 août 2007 relatives aux libertés et responsabilités des universités ouvre désormais la voie à la
construction de l’université de Clermont-Ferrand.
27
28
Liste des sigles
A
ADIV
AERES
AFEV
AMUE
ANAEM
ANR
ATER
Association pour le développement de l'Institut de la viande
Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur
Association de la Fondation étudiante pour la ville
Agence de mutualisation des universités
Agence nationale pour l'accueil des étrangers et des migrations
Agence nationale de la recherche
Attaché temporaire d'enseignement et de recherche
B
BCIU
BIATOSS
BQR
BVE
Bibliothèque communautaire et interuniversitaire
(Personnels de) Bibliothèque, ingénieurs, administratifs, techniques, ouvriers, de service et de santé
Bonus qualité recherche
Bureau de la vie étudiante
C
CAPES
CASU
CDD
CDI
CEMAGREF
CEVU
CFA
CIES
CIRI
CLARA
CLES
CNÉ
CNEP
CNRS
CNU
COMEC
CPER
CPU
CRCGM
CRCIA
CreaTICE
CRITT
CROUS
CS
CUST
Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré
Conseiller d'administration scolaire et universitaire
Contrat à durée déterminée
Contrat à durée indéterminée
Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts
Conseil des études et de la vie universitaire
Centre de formation d'apprentis
Centre d'initiation à l'enseignement supérieur
Centre interuniversitaire de ressources informatiques
Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes
Certification en langues de l'enseignement supérieur
Comité national d'évaluation
Centre national d’évaluation de Photoprotection
Centre national de la recherche scientifique
Conseil national des universités
Comité mécanique de l'espace central
Contrat Projets État-Régions
Conférence des présidents d'universités
Centre de recherche clermontois en gestion et management
Chambre régionale de commerce et d'industrie Auvergne
Centre de ressources, d'élaboration et d'accompagnement pour les TICE
Centre régional d'innovation et de transfert de technologie
Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires
Conseil scientifique
Centre universitaire de sciences et techniques
D
D
DALF
DELF
DEPA
DEPP
DEUST
DGF
(LMD) Doctorat
Diplôme approfondi de langue française
Diplôme d’études en langue française
Directeur d'études de première année
Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance
Diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques
Dotation globale de fonctionnement
29
DRH
DRRT
DU
DUT
Direction des ressources humaines
Délégation régionale à la recherche et à la technologie
Diplôme universitaire
Diplôme universitaire de technologie
E
EA
ECTS
ED
ENGREF
ENITA
ENSCCF
ENT
ENVAM
EPST
ESC
ETP
Équipe d'accueil
European Credits Transfer System
École doctorale
École nationale du génie rural, des eaux et des forêts
École nationale d'ingénieurs des travaux agricoles
École nationale supérieur de chimie de Clermont-Ferrand
Espace numérique de travail
Environnement et aménagement
Établissement public à caractère scientifique et technologique
École supérieure de commerce
Équivalent temps plein
F
FSDIE
Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes
G
GENEPI
GRAAL
GRED
GRH
Groupement étudiant national d'enseignement aux personnes incarcérées
Gestion de la recherche, application concernant les activités des laboratoires
Génomique, reproduction et développement
Gestion des ressources humaines
I
IATOS
ICI
IFMA
IN2P3
INRA
INSEE
INSERM
INSU
IRD
ISIMA
IUFM
IUP
IUT
(Personnels) Ingénieurs, administratifs, techniques, ouvriers et de service
Innovations et conception industrielle
Institut français de mécanique avancée
Institut national de physique nucléaire et de physique des particules
Institut national de recherches agronomiques
Institut national des statistiques et des études économiques
Institut national de la santé et de la recherche médicale
Institut national des sciences de l'univers
Institut de recherche pour le développement
Institut supérieur d'informatique, de modélisation et de leurs applications
Institut universitaire de formation des maîtres
Institut universitaire professionnalisé
Institut universitaire de technologie
J
JE
Jeune équipe
L
L
L1
LACC
LaMI
LAPRACOR
LCPC
LEA
LIMOS
LLA
LLSH
LMD
LOLF
LSHS
(LMD) Licence
Première année de licence
Langues appliquées, commerce et communication
Laboratoire de mécanique et ingénieries
Laboratoire d'anthropologie des pratiques corporelles
Laboratoire central des ponts et chaussées
Langues étrangères appliquées
Laboratoire d'informatique, de modélisation et d'optimisation des systèmes
Lettres, langues et arts
Lettres, langues et sciences humaines
Licence-master-doctorat
Loi organique relative aux lois de finances
Lettres, sciences humaines et sociales
30
M
M
MENESR
MSH
MTU
(LMD) Master
Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
Maison des sciences de l'homme
Méthodologie du travail universitaire
N
NTIC
Nouvelles technologies de l'information et de la communication
O
OEVP
OPGC
OSU
Observatoire des études et de la vie professionnelle
Observatoire de physique du globe de Clermont-Ferrand
Observatoire des sciences de l'univers
P
PAEDI
PIB
PME
PMI
PRES
Processus d'action des enseignants : déterminants et impacts
Produit intérieur brut
Petite et moyenne entreprise
Petite et moyenne industrie
Pôle de recherche et d'enseignement supérieur
R
R&D
RSA
Recherche et développement
Re-Source Auvergne
S
S1
SAIC
SCLV
SCUIOP
SHS
SI
SIFAC
SIUAPS
SIUH
SSIU
ST
STAPS
STI
SUC
SUEE
Premier semestre
Service d'activités industrielles et commerciales
Service commun des langues vivantes
Service commun universitaire d’information, d’orientation et d’insertion professionnelle
Sciences humaines et sociales
Système d'information
Système d'information financier analytique et comptable
Service interuniversitaire des activités physiques et sportives
Service interuniversitaire handicap
Service de santé interuniversitaire
Sciences et technologies
Sciences et techniques des activités physiques et sportives
Sciences et technologies industrielles
Service université culture
Service universitaire des étudiants étrangers
T
T3A
TCF
TIC
TICE
TIMS
TOM
Territoires, agriculture, alimentation en Auvergne
Test de connaissance du français
Technologies de l'information et de la communication
Technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement
Technologie de l'information, de la mobilité et de la sûreté
Territoires d'Outre-Mer
U
UA
UBP
UE
UFR
UMR
Université d'Auvergne
Université Blaise Pascal
Unité d'enseignement
Unité de formation et de recherche
Unité mixte de recherche
V
VAE
Valorisation des acquis de l'expérience
31
32
Réponse de la présidente
33
34
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36
Organisation de l'évaluation
L'évaluation de l'Université Clermont-Ferrand II a été placée sous la responsabilité de Jeanne Seyvet, conseiller
maître à la Cour des comptes, et de Michel Hoffert, professeur à l'Université Louis Pasteur – Strasbourg 1.
Ont participé à l'évaluation :
Albert Hamm, professeur et ancien président de l'Université Marc Bloch - Strasbourg 2 ;
Xavier Chapuisat, professeur et ancien président de l'Université Paris-Sud 11 ;
Annie Julien, secrétaire générale de l'Université Rennes 1 ;
Franck Neveu, professeur à l'Université de Caen ;
Olivier Rey, chargé de mission à l'Institut national de recherche pédagogique ;
Marie-France Ponsot, chargée de mission à l'AERES ;
François Tavernier, docteur en sciences de l'information et de la communication.
Nathalie Raibaut a assuré la mise en page de ce rapport et Delphine Lecointre la PAO.
L'évaluation porte sur l'état de l'établissement au moment où les expertises ont été réalisées.
Cette évaluation dont la première phase a été conduite selon un calendrier et des procédures propres au CNÉ,
prend en compte, sur le fond et sur la forme les orientations définies par l’AERES.
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