La nécessité claire de se réinventer
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La nécessité claire de se réinventer
jeudi 26 juin 2014 PAGE 7 SUISSE La nécessité claire de se réinventer PKZ. Le leader de la mode masculine compte accentuer sa présence. En particulier en Suisse Romande et dans le segment féminin. Même les métiers les plus classiques doivent se réinventer, notamment le secteur de la mode, ce qui suppose, outre un éveil permanent de la créativité, un emploi efficace des médias numériques et canaux multiples de distribution. Sans abandonner les efforts requis de productivité et de simplification de l’organisation. Le groupe de mode PKZ, basé à Zurich et qui compte une cinquantaine de magasins dans toute la Suisse, n’échappe pas à cette transformation après 133 ans d’existence. Il se concentre désormais sur les marques PKZ et Paul Kehl (du nom du créateur de ce groupe), tout en s’ouvrant à l’univers féminin à travers le nom PKZ Women. Par ailleurs, la boutique en ligne TheLook.com s’appelle dorénavant PKZ.ch. Ce sont deux axes de croissance importante pour l’avenir de ce groupe familial, comme l’explique à L’Agefi Ph. Olivier Burger, propriétaire et CEO de PKZ. Ce dernier remettra dès février 2015 la direction opérationnelle à Manuela Beer, jusqu’ici vice-CEO de Globus, Magazine zum Globus, pour se consacrer en tant que président exécutif du conseil d’administration aux questions stratégiques dans un marché de la mode en pleine mouvance. Quelles sont les possibilités de croissance du groupe PKZ ces prochaines années? Un axe réside dans l’augmentation du nombre de magasins féminins, en Suisse romande en particulier. Nous avons investi plus de 12 millions de francs dans la restauration de notre magasin phare à Zurich sur la Bahnhofstrasse, lequel dispose d’une surface de 3000 m2 et pourra accueillir dans un avenir proche un restaurant avec une terrasse ex- jourd’hui leader en Suisse dans le secteur de la mode s’agissant du lien entre la vente en ligne et le commerce stationnaire. Quel est le sens de la concentration autour des marques PKZ et Paul Kehl? PH. OLIVIER BURGER. Le groupe se concentre désormais sur les marques PKZ et Paul Kehl. térieure. Un second axe se trouve dans le développement de la marque Paul Kehl, qui est verticalisée, à l’instar par exemple de Zara, Massimo Dutti ou Mango. Finalement, une troisième possibilité consiste dans le commerce online, qui recèle encore un potentiel considérable. La part du marché en ligne n’est que de 7% à 8% en Suisse, alors qu’elle atteint déjà 20% aux Etats-Unis et un peu moins en Grande-Bretagne. Quelle est la croissance pour PKZ dans le commerce en ligne? La croissance s’est élevée à 40% en 2013 et cette année elle est de l’ordre de 20% pour les six premiers mois. En partant d’un stade encore embryonnaire. Nous avons débuté le commerce en ligne il y a deux ans et demi. Nous aurions pu le faire plus tôt. Ce domaine atteindra 5% du chiffre d’affaires du groupe dans les deux ans à venir. La concurrence devient aussi très vive dans ce domaine… C’est pourquoi nous avons mis en place un système très performant s’agissant du shop en ligne, de la logistique et des magasins. Il procure en particulier une information en temps réel à chaque client Insider en matière de traçabilité et de mise à disposition de la marchandise. Le groupe est au- L’industrie graphique toujours en difficulté L’industrie graphique suisse est toujours en crise, sous l’effet conjugué des changements structurels, du recul de la demande et du franc fort. La valeur ajoutée de la branche a reculé de 5,4% l’an passé. Le déclin s’est encore intensifié au 1er trimestre 2014. De janvier à mars, la valeur ajoutée brute réelle s’est inscrite en recul de 5,8% au regard de la même période un an plus tôt, a indiqué viscom, l’association de l’industrie graphique. L’indice viscom BAK confirme une nouvelle fois l’évolution fortement négative observée ces dernières années. Au premier trimestre 2014, les exportations réelles de produits graphiques se sont inscrites en recul de 12% sur un an. Et le tassement de 6,7% enregistré en avril ne laisse pas présager d’une amélioration au cours du deuxième trimestre. Du côté de l’industrie publicitaire et de l’édition, les commandes ont fléchi, en lien avec le recul de 6% du volume des annonces au premier trimestre. Toutefois, la demande du commerce apporte quelques impulsions sur le marché intérieur. Les importations de biens intermédiaires tels que le papier et les produits destinés au stock ont reflué de 6% sur un an. En parallèle, les fournisseurs étrangers gagnent des parts de marché. Les importations de produits graphiques ont bondi d’environ 10%. – (ats) E-COMMERCE: le volume dépasse 11 milliards Le commerce électronique a généré en Suisse un chiffre d’affaires de plus de 11 milliards de francs en 2013, en hausse de près de 10% sur un an. En cinq ans, le volume des commandes en ligne a bondi de 81%, a indiqué mercredi l’Association suisse de vente par correspondance (ASVPC). Des 11 milliards enregistrés en 2013, 6,25 milliards proviennent du commerce en ligne (habits, équipements électroniques) et 4,9 milliards des services en ligne (achat de billets d’avion ou de concert), a précisé l’ASVPC dans un communiqué. Nous cherchons à réunir davantage de compétences sous un même toit. Nous avions six marques propres auparavant ce qui est trop pour un groupe de 190 millions de chiffres d’affaires. La deuxième raison réside dans le développement de la vente en ligne qui nécessite de la simplicité. De plus, avec l’enseigne féminine Feldpausch que nous avons reprise en 1997 une expansion n’aurait pas été possible en Suisse romande. D’abord parce que l’enseigne n’était pas connue en Romandie et puis pour des raisons simplement de prononciation en français d’un nom allemand. En revanche, le nom PKZ l’est, notamment par une clientèle féminine qui effectue des achats d’articles masculins. Nous comptons développer les magasins de mode féminine au moyen de la marque PKZ Women qui a remplacé Feldpausch, on line et à travers des surfaces de vente, ces dernières se trouvant à présent essentiellement en Suisse alémanique. Un autre effet de la simplification est la concentration des tâches de direction design, ventes, marketing, approvisionnement et service au niveau du groupe, alors que chaque marque disposait encore dans un passé récent de ces différentes fonctions. Bref, l’organisation était trop complexe. Quelle est la part du chiffre d’affaires avec la mode féminine? Elle atteint 40% des ventes, alors que le rapport est inversé sur le marché suisse, soit 60% pour les femmes et 40% pour les hommes. Cela démontre un potentiel que nous entendons exploiter. Tout en essayant de croître dans la mode masculine. Comment se présente aujourd’hui le marché suisse de la mode? C’est un marché saturé qui stagne globalement, avec une tendance déflationniste. En effet, la part consacrée à l’habillement n’atteint aujourd’hui plus que 2,7% du revenu disponible des ménages, du fait d’un recul des prix, alors qu’elle était, grosso modo, de 4% à 5% dans le passé. Les prix à l’étranger et les ventes en ligne contribuent à une pression sur les prix en Suisse. D’où la nécessité d’avoir des collections attractives, un service et un commerce online performants. Nous nous y attelons, tout en bénéficiant des nouvelles technologies. Dans quel sens? Elles permettent non seulement de capter une clientèle à travers des nouveaux canaux de distribution, mais aussi de mieux gérer les stocks, de les réduire en ayant un taux de rotation plus élevé, et d’avoir ainsi plus de place dans les magasins au profit de la mode féminine. L’utilisation des médias numériques permet aussi une interface avec les surfaces stationnaire. Ce seuil explique-t-il la fermeture du magasin PKZ à la Chauxde-Fonds il y a quelques années? Ce magasin ne marchait pas si mal, de sorte que sa fermeture peut paraître paradoxale. Le fait est qu’il n’avait pas de comparaison directe en matière de prix, ce qui conduit à terme à une érosion des ventes. Car la plupart des clients veulent comparer les prix, ce qui est possible dans d’autres villes, en particulier à Neuchâtel. A combien se monte aujourd’hui le chiffre d’affaires de la marque Paul Kehl? Environ 50 millions de francs à l’intérieur des magasins PKZ et avec trois magasins Paul Kehl. Cette marque a été relancée en 2008 avec une nouvelle direction et a réussi à revenir rapidement l’un des labels masculins les plus appréciés et les plus tendance. Nous lançons cette année la première collection pour femmes des 133 ans d’histoire de Paul Kehl, du nom du créateur de PKZ (Paul Kehl Zurich). Le groupe s’autofinance-t-il? Il dispose par ailleurs d’une forte substance… Il s’autofinance et le fait de posséder plusieurs immeubles à des emplacements de premier choix lui procure une assise supplémentaire. Nous devons cependant tirer un rendement raisonnable de ces actifs. INTERVIEW PHILIPPE REY Quelle est aujourd’hui la présence du groupe en Romandie? Dans la mode masculine, la répartition des magasins PKZ correspond à celle de la population. Ce qui n’est pas encore le cas dans la mode féminine. PKZ est présent en Suisse romande dans les villes de plus de 50.000 habitants. LA PART DU COMMERCE EN LIGNE AU CHIFFRE D’AFFAIRES DU GROUPE ATTEINDRA 5% DANS LES DEUX ANNÉES À VENIR. La consommation s’est reprise au mois de mai L’indicateur UBS s’est inscrit à 1,77 point sur le mois sous revu. Contre 1,68 point en avril. Après un début d’année plutôt morose et un léger repli en avril, l’indicateur UBS de la consommation s’est quelque peu repris le mois passé. Laissant augurer une accélération sur le deuxième trimestre, il s’est inscrit à 1,77 point sur le mois sous revue, contre 1,68 point en avril. Le numéro un bancaire helvétique attribue le rebond de son indicateur à l’évolution favorable du commerce de détail. Toutefois, le recul des immatriculations de véhicules neufs est venu atténuer la progression. UBS observe sur la base de l’indice de la marche des affaires établi par le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich que les commerçants de détail n’avaient jamais été autant opti- INDICATEUR UBS DE LA CONSOMMATION 3.0 2.5 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 -0.5 -1.0 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 Consommation privée ( réelle, variation en % par rapport à l'année précédente) Indicateur UBS de la consommation Seco, UBS mistes. Le sous-indicateur relatif à ce secteur a ainsi gagné 16 points pour se hisser à son plus haut niveau depuis janvier 2011. Après un tassement mensuel de 1,3% en avril des ventes nominales dans le commerce de détail, les affaires semblent avoir repris durant le mois sous revue. En revanche, la tendance négative s’est confirmée sur le marché automobile, les ventes de voitures neuves ayant fléchi de 5% entre avril et mai, en données corrigées des variations saisonnières. En considérant les cinq premiers mois de 2014, les immatriculations de nouveaux véhicules affichent une contraction de 6% en comparaison annuelle, note UBS. – (ats) DELOITTE: nomination de quatre associés La société d’audit et de conseil Deloitte a promu en Suisse quatre de ses directeurs au rang d’associés, annonce-t-elle dans un communiqué. Fabien Bryois, associé au sein du groupe Industrie et Services, fournit des prestations d’audit et de conseil à des sociétés cotées et des groupes internationaux, et dirige le groupe Financial Reporting Advisory en Suisse romande. Nico Kleyn, associé au sein du département Consulting, dirige les services de conseil dédiés aux sciences de la vie et co-dirige l’European Pricing Centre of Excellence de Deloitte. Anna Mattsson Samanta, associée au sein du département Corporate Finance, dirige les services d’intégration post-fusion en Suisse. Mark Valentin, associé au sein du groupe Energie et Ressources, offre des prestations de conseil transactionnel, en particulier dans les marchés internationaux, aux clients du secteur pétrolier et gazier. NEUBERGER BERMAN: De Vittori vice-président Neuberger Berman a désigné Davide De Vittori nouveau senior vice-président en charge des clients du secteur Wholesale pour la Suisse. Cette nomination intervient dans le cadre d’un renforcement des effectifs de la filiale helvétique, a indiqué le gestionnaire de fortune américain mercredi. M. De Vittori, qui a rejoint l’équipe zurichoise fin avril, était auparavant conseiller en investissement dans la division banque privée de Credit Suisse. Economiste d’entreprise diplômé de l’université de Zurich, il a également travaillé chez Richcourt, Vontobel et UBS Warburg. HIAG: acquisition de Cham Nord Immobilien Le groupe Hiag Immobilien rachète Cham Nord Immobilien, filiale de Seewarte Holding, annonce-t-il mercredi. Grâce à cette acquisition, la société bâloise détient désormais dans son intégralité la parcelle «Cham Nord» et renforce ainsi sa présence dans la région zougoise. Avec une superficie de 46’282 m2, «Cham Nord» est un des plus grands terrains à bâtir de Suisse centrale, précise la société bâloise dans son communiqué. Aucun détail financier concernant la transaction n’a été divulgué. En 2013, un projet d’aménagement comprenant 200 appartements et quelque 25’000 m2 de bureaux et commerces, élaboré par le bureau d’architecte zurichois Züst Gübeli Gambetti avait remporté la faveur de Hiag et Seewarte. CASTLE ALTERNATIVE: assemblée extraordinaire La société de participation Castle Alternative Invest convoque une assemblée générale extraordinaire pour le 18 juillet. Les actionnaires devront y voter encore une fois sur plusieurs objets qui avaient été soumis à l’assemblée générale du 13 mai dernier et qui avaient été mis à l’ordre du jour par l’actionnaire Finext. Une controverse était née entre les actionnaires et la société à propos du décompte des voix, a rappelé Castle Invest. Le fonds activiste Finext avait notamment réclamé un nouveau programme de rachat d’actions, un dividende prélevé sur les réserves et l’examen de la dissolution de la société.