Rapport de Fin de séjour
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Rapport de Fin de séjour
MASTER MESFC, IUFM LYON 1 Rapport de Fin de séjour Stage à Zagreb, Croatie PELLISSIER-FANTONE Léa Stage effectué dans le cadre du master MESFC à l’IUFM Lyon 1 du 27/02/2012 au 23/03/2012 Page 1 sur 6 Vie pratique Logement Zagreb est une capitale, ainsi je pensais faire de la colocation ce qui me semblait être la solution la moins chère. Toutefois mes recherches ainsi que celles des personnes partant avec moi étant peu fructueuses, nous avons demandé à notre responsable de stage si elle en savait plus. Après s’être rendue sur place, elle a en effet demandé des conseils auprès de personnes croates qui nous ont donc recommandé la résidence étudiante au prix de 730 kunas le mois soit environ 100€. Cette option m’a semblé la plus adaptée à mon budget. Par ailleurs, la résidence se trouve à 20 minutes à pied de l’école où nous allions exercer, à 30 minutes à pied du centre-ville et à 5 minutes des arrêts de tram. Sa situation était donc convenable. C’est seulement sur place que j’ai pu avoir plus de renseignements sur le logement. Il s’agissait donc d’une chambre d’environ 12m2 au quatrième étage que l’on partage avec une autre personne, dans mon cas avec une étudiante croate. La literie était fournie et la chambre était équipée de rangements et d’un bureau. L’ensemble était correct et plutôt propre. Cependant, la salle de bain était commune à deux chambres et la cuisine était commune à tout l’étage. La cuisine était très restreinte avec seulement deux plaques électriques à chauffer. On trouvait aussi une salle commune au rez-de-chaussée de la résidence et une salle par étage avec la machine à laver. Il fallait être chanceux pour avoir la salle de la machine à laver de libre dont il faudra chercher la clé à l’accueil et la réserver pour 2h au maximum. Au rez-de-chaussée se trouvait aussi un distributeur de boisson et de snacks. Argent La monnaie courante croate est le Kuna. Un euro équivaut à environ 7 kunas. Par précaution j’avais échangé 150€ dans un bureau de change en France pour pouvoir avoir de la monnaie à peine arrivée dans le pays. Il a fallu payer la chambre en liquide en arrivant ce qui m’a très vite demandé de retirer de l’argent sur place. Pour 100€ retirés, je paye environ 5€ à ma banque. Lorsque j’utilise ma carte en paiement je paie environ 2% du montant. Le coût de la vie en Croatie est moins cher notamment concernant l’alimentation dans les restaurants et les cafés, il faut compter environ 30 Kunas pour un plat et 10 kunas pour café crème. En revanche le prix de la nourriture dans les magasins d’alimentation s’apparente aux prix français. Acheter des habits en Croatie revient plus ou moins au même prix qu’en France sachant qu’il s’agit la plupart du temps de magasins internationaux. Santé Sachant que je partais pour un mois, je savais que j’avais seulement besoin de contacter mon assurance maladie étudiante. On m’a expliqué que les remboursements seront faits en France et au prix français pour une visite chez le médecin par exemple. La Croatie ne fait pas encore partie de l’Europe, ainsi la carte d’assurance maladie européenne était inutile. Télécommunication La communication depuis les téléphones portables français en Croatie est chère ainsi je ne comptais pas utiliser mon téléphone. Je ne comptais pas non plus acheter une carte sim croate pour seulement un mois. Restriction de téléphone pour alors un mois. Je n’avais pas amené d’ordinateur portable car ma partenaire de stage et moi-même avions décidé d’en prendre un pour deux. Nous avions planifié de prendre internet en Croatie pour faciliter la communication sachant que nous ne comptions plus sur nos téléphones. Le fait que nous logerions dans une résidence étudiante me faisait dire que nous aurions forcément internet. Une fois sur place les choses s’étaient compliquées. Il fallait installer un logiciel sur l’ordinateur et disposer d’un câble de connexion pour accéder à internet gratuitement. L’ordinateur ne possédait pas de lecteur CD et nous ne disposions pas de câble non plus. Il a fallu attendre un peu de temps pour que nous trouvions une personne sachant installer le logiciel sans le CD pour pouvoir avoir l’accès à internet. Une enseignante nous prêta par la suite un câble. Stage Nous étions à l’école primaire Kresnavoga. Ce stage s’effectuait dans le cadre de l’IUFM de Lyon 1 et n’était pas rémunéré. L’école primaire est une école où l’apprentissage du français est précoce et reçoit des élèves de 6 à 14 ans répartis dans des classes de la 1ere classe à la 8ème classe. Les deux enseignantes qui nous ont accueillies sont des professeurs de français. Moi-même et les autres personnes participant au stage les avons suivies et nous avons pu participer à certains cours. Nous n’étions cependant jamais seules en classes. Sur place nous avons fait la connaissance de lecteurs français par le biais de l’ambassade de France. Nous avons donc participé à d’autres cours organisés par eux-mêmes et donnés dans d’autres écoles comme l’école maternelle ainsi que la faculté. Nous avons par ailleurs participé à la surveillance du DELF soit le diplôme d’étude française, étalé sur 2 jours. Nous avons apporté une grande aide à l’organisation de cet examen puisque l’ambassade manquait de surveillants. Vie quotidienne Le climat à Zagreb a été plutôt favorable durant notre période de stage bien que nous étions encore en hiver. En effet il n’a plu qu’une seule fois au cours du séjour et nous avons pu profiter du soleil presque tous les jours. Cependant, les températures et le vent restaient froids, mais peu de différences face aux températures que nous connaissons en France. Nos journées étaient rythmées par le stage à l’école : les enseignantes nous avaient données un planning en début de stage et nous devions être présentes à l’école du lundi au vendredi, suivant des horaires variés. Généralement, nous avions cours le matin, de 8h à 15h maximum, avec quelques pauses. Ainsi, les après-midi étaient consacrés à la préparation de nos cours, à nos travaux pour notre master, aux rencontres d’étudiants croates et aux visites de la ville de Zagreb. Nous avons ainsi pu nous imprégner de la culture de la ville : visite du musée croate d’art naïf, du musée des arts et des métiers, du cimetière Mirogoj, balades diverses dans la ville… Nos week-ends étaient libres donc nous en avons profité pour faire quelques excursions en dehors de la ville : les lacs naturels dans le parc de Plitvice, puis la ville de Pula près de la côte, pour découvrir un autre visage de la Croatie. Nous avons aussi passé un samedi aprèsmidi à Zagreb et nous avons pu profiter de la traditionnelle pause-café en centre-ville, appelée ici « spica ». Nous avons aussi passé quelques soirées avec certains lecteurs français de l’université et avec des étudiants, autour d’un café, ou lors de soirées-spectacle dédiées à la francophonie. Pour nous déplacer dans Zagreb, nous utilisions les transports en commun (bus et tram), le réseau est très bien développé même s’il est soumis aux conditions du trafic. Pour les courts trajets, nous nous déplacions à pieds car le prix des transports n’est pas négligeable. Pour nos excursions en dehors de la ville, il existe aussi un réseau de bus, il suffit de se rendre à la gare routière d’où partent régulièrement les bus. Ce moyen de transport est préférable au train qui est toujours plus cher et plus long voire compliqué à cause des nombreuses montagnes qui jalonnent la Croatie. Etant donné qu’il était compliqué de se préparer à manger au sein de notre résidence (absence d’ustensiles de cuisine), nous avons pu profiter des nombreux restaurants et boulangeries pour découvrir les spécialités croates et serbes. Nous avons remarqué que les croates n’avaient pas d’horaires fixes pour manger, mais qu’ils mangent quand ils ont faim, que ce soit 10h ou 15h. Parmi les plats découverts, de nombreuses pâtisseries, très sucrées, à base de crème et de noix ; ou encore le burek, sorte de friand au fromage et d’autres plats en sauce avec de la viande et des légumes dans le genre goulasch. Les deux premières semaines, le stage n’étant pas encore trop prenant (beaucoup d’observation des différentes écoles : maternelle, primaire, faculté), nous en avons profité pour rencontrer des étudiants croates qui étudient le français. Ils nous ont fait découvrir différents aspects de Zagreb, traditionnelles pauses-café, musées, soirées diverses. C’est en ce début de séjour que nous avons effectué beaucoup de visites, notamment l’excursion à Plitvice. Nous avions vu des photos dans des guides touristiques et lu quelques informations et le site nous attirait beaucoup. Nous sommes donc parties un samedi matin très tôt en bus. Arrivées sur place, nous n’avions pas prévu le manque d’informations en cette période peu touristique. Après quelques minutes d’errance nous avons finalement trouvé l’entrée du parc naturel et nous avons pu profiter de notre balade. Toutefois nous manquions un peu d’équipement (nous ne nous attendions pas à voir des chemins encore enneigés et verglacés, les photos sur internet montrant uniquement le site en été) et nous n’avions donc pas prévu les chaussures et les bâtons de randonnée. Nous n’avons donc pas pu accéder à tous les chemins. Néanmoins, le panorama dont nous avons profité était exceptionnel. Bilan et suggestions Dans le cadre du master Métiers de l’Enseignement, de la Formation et de la Culture de Lyon 1, j’ai eu l’occasion d’effectuer un stage en Croatie. Ce stage avait pour but de découvrir la culture étrangère ainsi que de découvrir un autre système éducatif. Le stage s’est déroulé à Zagreb, pendant une durée d’un mois, au sein de l’école Izidora Krsnavoga qui est une école primaire spécialisée dans l’apprentissage précoce du français et accueillant des élèves de 6 à 14 ans. Ce séjour à l’étranger m’a donc permis de découvrir le système éducatif croate. J’ai pu constater quelques différences, notamment concernant l’aménagement scolaire. Les élèves ont cours de 8h à 14h sans réelle pause, ni même récréation. Ils n’ont d’ailleurs pas de cours de récréation. Aussi l’école primaire croate regroupe l’école primaire et le collège pour la France. On retrouve par ailleurs au sein même de l’école un corps pédagogique qui n’existe pas en France et qui rassemble la psychologue et la pédagogue, toujours sur place. Au cours de ce stage j’ai pu assister aux cours de français, j’ai pu intervenir au sein de l’école I. Krsnavoga, au sein de l’université, à la maternelle et j’ai eu l’occasion de participer à la surveillance du Diplôme d’études françaises (DEFL). J’ai pu donc découvrir de nouvelles méthodes d’enseignement des langues en Croatie. Cependant cet aspect du stage ne m’a pas permis d’assister aux autres cours en croates étant donné que les autres stagiaires et moi-même ne parlions pas la langue. Cette barrière fut d’ailleurs la principale difficulté. Il a par exemple fallu s’adapter et trouver d’autres moyens de communication que la parole lors des interventions. Avant de partir en stage je n’avais pas exclu la possibilité d’enseigner le français à l’étranger à la suite de ma formation. Nous avons rencontré plusieurs lecteurs français à Zagreb qui ont pu nous faire découvrir en partie le métier. Ne trouvant pas ce qui m’attire dans le métier de professeur des écoles auquel je me destine, soit la polyvalence du professeur, j’ai écarté cette possibilité. Cependant j’envisage sérieusement d’enseigner à l’étranger dans une école française. Je suis déjà partie en stage à l’étranger, ainsi je n’ai pas ressenti le besoin d’être spécialement encadrée. Nous avons eu la plupart des informations assez tard étant donné que le stage est nouvellement proposé à l’IUFM Lyon 1 mais cela n’a pas été handicapant. Notre tuteur de stage a pu nous trouver un logement au sein lors de son déplacement de préparation du stage, ce qui m’a plutôt convenu. Cependant une fois sur place nous avons constaté que les attentes concernant les conditions du stage n’avaient pas été établies préalablement. Nous avons beaucoup observé et les interventions en classe n’ont pas été nombreuses. Les enseignantes sur place nous ont fait part de leur manque d’information. Nous avons donc pris en parallèle contact avec l’ambassade qui nous a mis à son tour en contact avec les lecteurs français. Nous avons donc surveillé le DELF et assisté à sa correction, nous avons aussi pu assister à des cours à l’université et intervenir tout comme pour la maternelle. Ces expériences ont été très riches et intéressantes toutefois j’ai eu le sentiment de ne pas avoir assez pratiqué à l’école primaire où nous intervenions principalement lors de l’étude du soir, effectuant des activités ludiques. Nous avons aussi effectué quelques cours lors de remplacement de professeurs. Avant de partir, nous avions contacté des étudiants croates dont les adresses nous avaient été communiquées par une professeure de français rencontrée sur place. Ces rencontres sont inévitables pour la découverte de la culture locale. Nous avons aussi rencontrés d’autres étudiants à Zagreb à travers les activités que nous effectuions. La rencontre de ces personnes nous a donc permis de découvrir la culture Croate, au-delà de Zagreb puisque nous avons pu découvrir d’autres endroits comme la petite ville touristique de Pula ainsi que les chutes de Plitvice. Nous avons aussi pu prendre les habitudes croates comme aller la tradition Spica qui consiste à aller au café, et les habitudes alimentaires. Si je devais repartir à l’étranger, j’anticiperais davantage les conditions du stage. En effet nous avons été libres d’assister à différents cours (université, maternelle, école primaire et collège) ce qui a considérablement enrichi notre découverte du système éducatif croate cependant, nos interventions en classe ont été peu nombreuses, peu encadrées et sans retour pour la plupart du temps. Par ailleurs, j’aurai aimé me focaliser davantage sur l’équivalence de l’école primaire en France puisque je souhaite devenir professeure des écoles. Les cours que nous avons pris en charge m’ont paru très ludiques et parfois éloignés de ceux qu’un professeur des écoles pourrait donner. Aussi nous avons principalement assisté aux cours de langue notamment à cause de la barrière de la langue. J’aurais cependant aimé assister à d’autres cours que les cours de français c’est pourquoi j’aurais apprécié aller, au moins en partie, dans une école française à Zagreb. Dans le cas contraire, si c’était à refaire je choisirais une destination dont la langue m’est familière (anglais ou italien) et l’est aussi aux élèves et enseignants. En effet la plupart des jeunes croates maîtrisent l’anglais contrairement aux générations plus âgées mais seulement environ 3% de la population se retrouve dans l’apprentissage du français, d’après l’ambassade française. Ainsi je recommanderais aux prochains étudiants de partir avec un objectif précis, de le mettre en place clairement au préalable avec le tuteur du stage afin de ne pas se perdre dans l’ensemble des occasions qui se présentent sur place et qui se voient par conséquence effectuées de façon superflue en un mois. Par conséquence il serait intéressant d’effectuer l’ensemble du stage dans une école où la communication est efficace et de s’assurer la possibilité de faire de réels cours. Le stage venant d’être mis en place au sein de l’IUFM Lyon 1 nécessite sûrement des ajustements et sera sûrement plus efficace par la suite.