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L'image médiatique de la Croatie :
Structure et économie du système médiatique
Docent dr.Stjepan Malovic et Gordana Vilovic1
1. INTRODUCTION
Le rôle des médias est un indicateur clé d'état de la démocratie. Les médias
libres ne peuvent pas se développer dans des pays non libres. C'est pourquoi il est très
important d'examiner et de déterminer la position exacte des médias dans les pays
de transition c'est à dire dans les pays
qui ressortissent du socialisme, lesquels
tentent devenir démocratiques. Le degré de la liberté des médias est un reflet
évident d'état des libertés dans un pays. L'image médiatique des régions du sud-est de
l'Europe, auxquelles appartient la Croatie, répond justement aux questions sur le
degré de la liberté des médias et sur le développement de la démocratie dans le pays
concerné.
Cette recherche veut répondre à la question combien les médias dans le pays
sont développés et est-ce qu'ils sont capables de jouer le rôle des médias libres
qui font la promotion des valeurs démocratiques. L'état de liberté des médias est un
thème permanent, même un thème "de garde" dans tous les débats et analyses, et,
notamment, c'est l'objet des débats politiques, mais très fréquemment sans s'appuyer
sur des recherches sérieuses, scientifiquement élaborées. Les auteurs de "L'image
médiatique" ont examiné, par une méthodologie unique, l'état des médias et ont ainsi
obtenu une image des médias fondée sur des données et analysée par la méthode
descriptive unique. Les paramètres utilisés sont présentés d'une façon uniforme, et les
données sont obtenues des sources certifiées et responsables.
1.1. Définition des notions de base
Souvent, la signification des notions
utilisées dans la littérature
professionnelle n'est pas uniforme et c'est pourquoi nous avons défini les notions de
base utilisées dans nos analyses.
1
Docteur Stjepan Malović, enseignant au Département des sciences politiques à l’Université de Zagreb
et directeur du Centre International pour la formation des journalistes de l’Europe Centrale et du SudEst (Zagreb/Opatija). Gordana Vilović est l’administrateur du centre médiatique ‘Freedom Forum' au
Département des sciences politiques à l’Université de Zagreb.
1
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Propriété d'état: la propriété sur les médias, où l'état apparaît comme le propriétaire
où comme l'institution ayant le devoir de réaliser la privatisation des médias. Dans des
circonstances irrégulières de la gestion d'affaires du marché de transition, des
transformations criminelles au cours de
la privatisation des propriétés, et des
dotations aux journaux "d'intérêt publique exceptionnel", la propriété d'état influe sur
la liberté des médias.
Médias indépendants:
les médias privés et financièrement entièrement
indépendants, dans le sens que leur gestion d'affaires est totalement tournée vers
les conditions du marché, certains étant avec les dotations internationales.
Presse jaune (presse à sensation): les journaux qui par certains caractéristiques
(titres impressionnants, messages sensationnels) ressemblent
faiblement à des
tabloïds du type britannique. Dans le journalisme croate actuel, il s'est développe une
forme particulière de la "presse jaune" qu'on retrouve dans des
hebdomadaires
sérieux (des titres longs, des textes exclusifs et sensationnels, des informations non
vérifiées, et des articles disproportionnés).
Edition: nombre total d'exemplaires des journaux tirés, incluant
le nombre
d'exemplaires vendus (dans les kiosques et chez les colporteurs) et le retour. Presque
tous les éditeurs gardent pour eux, comme un secret le plus précieux, les donnés sur
l'édition, ou, souvent, ils les présentent faussés au cas ou quelqu'un oserait de les
publier.
Retour: le reste de l'édition invendue des journaux retournée du réseau de vente.
Comme pour les données sur le tirage imprimé, ou sur le nombre des exemplaires
des journaux vendus, les données sur le retour ne sont pas accessibles au public. Dans
ce travail, on utilise comme fiables les données provenant du plus grand réseau
distributif Tisak (La Presse) S.A. en faillite.
Concession:
accord
permis d'émettre le radio-programme, T.V. et télévision câblé, en
avec la Loi sur les télécommunications. Les prix des concessions sont
réglementés par les Règles sur les limites des rémunérations et les modes de
payement pour des réalisations des services de télécommunication et d'autres activités
dans le domaine de la télécommunication. Les concessions sont accordées par le
Conseil pour le radio et la télévision (jadis le Conseil pour les télécommunications)
dont la composition est nommée par L'Assemblée générale de l'état de la République
Croate.
2
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Télévision publique:
la télévision nationale selon le modèle des "pays
démocratiques développés, avec l'institut
de l'autonomie totale de la direction
d'édition et la suppression de l'influence du pouvoir administratif politique sur la
politique éditoriale"2. Bien que la télévision Croate soit définie comme la "télévision
publique" selon la Loi sur la radiotélévision Croate, l'influence, sur la télévision, des
parties politiques qui sont au pouvoir, est encore très importante, et par conséquent, la
HRT (RTC=RadioTélévisionCroate) ne peut être définie comme la télévision
publique.
Télévision d'état: la notion qui réellement définit la position de la radiotélévision
Croate. Bien que la HRT (RTC) soit juridiquement la télévision publique, elle garde
encore son "modèle fondé sur le principe de la télévision d'état"3 ( nomination des
directeurs négociée par les parties
politiques, la composition
du Conseil de la
radiotélévision Croate qui ne sous-entende pas l'influence du public le plus large ,
etc.).
1.2. Résume de la structure et du contenu du texte
Les auteurs décrivent d'abord les conditions socio-économiques et politiques
générales dans le pays pour obtenir une image précise de la situation qui influe
d'une façon décisive sur le degré de développement des médias. L'image générale des
médias est présentée dans la première partie de l’analyse . L'économie du système
médiatique est choisie pour une analyse approfondie, car la majorité des problèmes
en Croatie provient des rapports de la propriété non résolues, de la crise économique
profonde qui secoue le pays et d'inexistence des rapports de marché.
2. CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES ET POLITIQUES GENERALES
Lors de la dissolution de la RFS Yougoslavie en 1990, la Croatie a avidement
accueilli son indépendance. Au référendum, l'immense majorité de la population a
2Nova
medijska agenda: Za europsku medijsku politiku u Hrvatskoj, Javni elektroni~ki mediji: U
potrazi za javnom televizijom (Nouvel agenda médiatique: Pour une politique médiatique en Croatie,
Les médias publiques électroniques: A la recherche d'une télévision publique), Medijska
istrazivanja,no2,1999,pp.222.(Damir Matkovic et Tihomir Kota)
3 Idem.
3
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opté pour la Croatie
autonome et indépendante4. Mais, le développement des
événements fut une mauvaise surprise pour la majorité. Les premières tensions et
les conflits étaient seulement une annonce d'une violente agression, sanglante et
longue, sur la Croatie. La guerre (1991-1995) a laissé des traces profondes: un grand
nombre de victimes, des déplacés et des réfugiés, des villes et des usines détruites, un
tiers du territoire était occupé...
Dix ans de règne
du président
Franjo Tudjman et de la Communauté
démocratique croate (Hrvatska demokratska zajednica) ont profondément marqué la
Croatie. De l'euphorie et de l'accomplissement d'un "rêve de mille ans" jusqu'à la
guerre, jusqu'aux victimes de cette vilaine politique envers la Bosnie-Herzégovine
voisine que le pouvoir croate essayait de partager avec Milosevic. Le pays était
mené d'une main ferme, autoritaire, le degré des libertés était minime, les médias
étaient sous un contrôle ferme, et le pays devait être dirigé par un groupe de 200
familles privilégiées.
Mais la démocratie a ses bons moments même quand elle est sous le contrôle
sévère. Les citoyens de la Croatie allaient dix fois aux élections différentes, mais
celles organisées le 3 janvier 2000 étaient décisives. Après dix ans de son règne, la
CDC (Communauté démocratique croate) a perdu et la coalition de six parties
d'opposition a gagné. Un nouveau chapitre est ouvert et la porte est de nouveau
largement ouverte à la démocratie.
2.1. Situation politique
Le règne de la coalition des six fait face aux graves défis et se heurte
constamment aux obstacles à sa direction du pays. L'héritage de la CDC était
extrêmement lourd. Pendant les dix ans, les critères d'un seul parti et d'une idéologie
ont été imposés. Partout dans le pays, aux postes sont nommés les membres du parti
au pouvoir ou ses militants. Le professionnalisme n'était plus le critère fondamental.
C'était notamment important en ce qui concerne les médias dont le propriétaire était
4
"Le référendum croate différait du type classique d'un plébiscite. La feuille de vote pour le
référendum contenait deux options: "A" et "B"; en biffant la première les votants optaient pour
l'autonomie d'état Croate, et en biffant la deuxième, ils optaient pour que la Croatie reste en fédération
yougoslave. 86,3% des citoyens de la Croatie participaient à ce référendum. Pour la variante "A"
optaient 93,2 % , et pour la variante "B" 5,4% des votants, le reste étaient des votes non
valables."(Kasapovic,Mirjana: Demokratska tranzicija i politicke stranke / La transition démocratique
et les parties politiques /, Biblioteka "Politicka misao",Fakultet politickih znanosti, Zagreb, 1996,
p.158.
4
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l'état. Là, l'aptitude politique nouvelle était instaurée, conformément à celle qui
existait jadis aux temps du communisme.
Le nouveau gouvernement de coalition5 n'a pas commencé par la politique du
revanche, mais n'a non plus ouvert la porte aux professionnels et elle essaie de loger
les membres de ses partis. La scène politique est complètement changée. Du pouvoir
ferme avec une opposition faible du temps du président Tudjman, il y apparaît
soudainement un vacuum où on ne sait plus qui a le dernier mot. Cette situation est
quelque chose d'inconnu dans ces régions, et cela a provoqué une cacophonie des
attitudes politiques dissemblables, quelques uns
étant incompréhensibles même
pour les membres de la coalition des vainqueurs. Il y a des tentatives de la formation
des centres du pouvoir autour du président de la république, qui est populaire mais
sans appui d'un parti fort, ou autour du premier ministre qui est le président du parti
le plus fort (Parti social-démocrate -PSD) mais ce qui ne lui est pas suffisant pour
régner seul. Le président du deuxième parti fort de la coalition (Parti socio-liberal
croate, PSLC) Drazen Budisa, a perdu la course pour le fauteuil du président de la
république. Il ne possède aucune fonction, ce qui aussi n'est jamais vu jusqu'à ce jour
dans nos contrées. Les autres partis, plus petits, essaient de renforcer leurs positions.
Ainsi, la scène politique, neuf mois après le victoire aux élections, est déchirée par
les conflits, incompréhensions et les errances dans les réalisations des promesses de la
campagne électorale.
2.2. Situation économique
L'économie croate a atteint le niveau le plus profond de la crise. Le chômage a
atteint le record de 350.000 personnes. Selon le rapport de la Banque mondiale, 8,4%
de la population se trouve au seuil de la pauvreté absolue, et le clivage entre la
majorité pauvre et
la minorité riche
s'approfondit. Le marché n'a pas encore
commencé de fonctionner. Le propriété privé est acquis en grande partie par des
malversations au cours de la privatisation, l'état joue encore le rôle clé , et le budget
5
Aux quatrièmes éléctions parlementaires en Croatie , le 3 janvier 2000, la nouvelle majorité
gouvernementale est composée des six partis (les"six"). En effet c e sont les deux coalitions suivantes:
celle du Parti social démocrate (PSD) et du Parti socio-liberal croate (PSLC) qui obtenait 73 places des
députés, et celle des "quatres" qui a obtenu 23 places. Les quatres sont composés de: Parti paysan
croate (PPS), Assemblée démocratique d'Istrie (ADI+DDP), Partie populaire Croate (PPC) et Parti
liberal (PL). Communauté démocratique croate, qui gouvernait auparavant, a perdu aux éléctions,
n'obtenant que 39 places des députés.Il faut noter que dans cet apperçu des partis vainqueurs et de la
CDC, manquent les voix de la diaspora qui appartennaient majoritairement à la CDC et ainsi
légèrement reduisaient la defaite du parti de Tudjman.
5
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d'état ne se réduit pas et représente presque 50% du revenu national. Le salaire
moyen est de 3.265 kuna par mois6 , mais les prix dépassent les possibilités de
payement. Ainsi, selon la recherche du Journal du soir (Vecernji list) et du Metron du
20.9.2000, le 43,5% des interrogés ne peut pas subvenir, avec les revenus de tous
les membres du ménage, à des frais vitaux de base.7
Le malheur de l'économie croate est que les mesures économiques et le cours
fort de la monnaie locale ne soutiennent la production et l'exportation mais favorisent
le marché, et notamment,
revendue
l'importation
très cher. La stimulation
de la marchandise de bas prix qui est
de dix ans du marché au dépenses de la
production locale a provoqué la pénurie de l'argent sur le marché. Kuna est la
marchandise la plus prisée qui manque et les marchands commencent à utiliser les
astuces comme le paiement en marchandises, les acquittements des comptes sans
argent, ce qui résultait par la grande dette interne. Le crise dans les Balkans et la
proximité de la guerre ont réduit à moitié les revenus de tourisme. Ainsi, en ce
moment, la Croatie se trouve dans une mauvaise situation économique qui, selon
certains opinion n'a pas encore touché son fond de la misère.
Les médias
paient le prix de la pauvreté générale. Les citoyens pour
équilibrer son budget de ménage éliminent les frais pour la culture et pour les
médias. D'autre part, les producteurs ne peuvent
pas faire du marketing pour
promouvoir leurs produits par des annonces car il n y a pas assez d'argent. Les
médias, pour cette raison, n'ont pas des vraies et sures ressources du financement et
doivent se débrouiller pour fermer les constructions financières.
2.3. Situation sociale
L'inégalité sociale est de plus en plus présente et de plus en plus visible. Le
clivage entre les riches et l'immense majorité des pauvres dépasse de loin les
indicateurs communément admis dans d'autres pays de transition.
"Outre les indicateurs exacts du
relativement
estiment
6
7
niveau de la pauvreté, laquelle est
basse, la donnée significative est
se trouver au-dessous
que
80% des citoyens croates
du niveau qui représente le standard minimal
La valeur des 3.265 kuna convertie en marks ellemands représente à peu près 850 DM.
Journal du soir (Vecernji list), le 23.9.2000; pp.29-30
6
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raisonnable" pense Davorko Vidovic, le ministre du travail et de sécurité sociale au
Gouvernement de la Croatie.8
Le sentiment subjectif d'être pauvre n'a pas d'effets motivants
pour le
développement d'une société, surtout pas pour celle qui est en transition. En même
temps cela a mené vers la disparition presque totale de la classe moyenne de la
société. Les intellectuels se rangent parmi les pauvres, ce qui
se reflète sur la
consommation des biens culturels. Les théâtres, les concerts et les expositions restent
vides, les éditions des journaux sont réduites à moitié par rapport à celles d' il y a
dix ans, et la vente est assuré seulement aux produits pour le public le plus large.
L'image sociale de la Croatie est
très défavorable. Des 4,8
millions
d'habitants, il y a 1,320.000 d'employés. De ce chiffre seuls 600.000 ouvriers travaille
dans le secteur productif. Selon les données les plus récentes, autour 200.000
d'ouvriers travaille
consommation,
faite
mais
par
ne reçoit aucun salaire. "D'après
l'Union
le panier de
syndicale de Croatie (USC), une famille
composée de quatre membres en septembre (de cette année, Note d'auteur) a besoin
de 4.767,09 kuna et le salaire moyen est de 3.265 kuna."9 Les retraités son presque
aussi nombreux que les employés: 1,018.0000 d'habitants. Il es évident que la grande
majorité d'habitants reçoit ses ressources du budget de l'état, tandis que les seules
600.000 ouvriers crée des nouvelles valeurs lesquelles devraient satisfaire les besoins
qui augmentent.
Pendant la période de guerre, en Croatie il y avait presque 700.000 des
déplacés et réfugiés. Aujourd'hui, ce nombre est grandement réduit, mais le problème
des réfugiés est encore très présent. Un nombre des réfugiés est encore logé dans
des hôtels. Ils ne peuvent pas retourner dans leurs villes pour plusieurs raisons. Soit
leurs maisons sont encore détruites et ne sont pas réparées, soit ils n'ont pas la
possibilité d'obtenir un emploi et ainsi leur retour est impossible. Le problème
spécifique est le cercle des déplacés et des réfugiés qui ne peut pas être simplement
résolu. Dans des maisons des Serbes déportés vivent les réfugiés de la Bosnie, d'autre
coté, dans leurs maisons en Bosnie sont les Serbes réfugiés de la Croatie. Quelqu'un
doit briser le cercle pour que le retour pouvait
commencer dans les deux sens,
8Journal
du Matin,le 20.9.2000, p.5.
Nakon struje poskupljuje i grijanje, (Après l'éléctricité,le prix de gaz augmente aussi),
Journal du soir,2.10.2000,p.5.
9Laus-Mrvelj,S:
7
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mais cela est très difficile sans les investissements réels et sans la création des
conditions.
3. CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA SCENE MEDIATIQUE
La scène médiatique en Croatie est caractérisée par une grande fluctuation.
Rien n'est aussi changeant que la situation dans des médias. Chaque donnée devient
très vite périmée, notamment celle qui concerne la situation de cadres, la propriété ou
les éditions. Les nombreuses données sont cachées et restent inaccessibles au public.
Les événements de la scène médiatique sont pleins de paradoxes, difficilement
explicables, qui prêtent à la confusion lors de l'analyse. Par exemple, le paradoxe est
qu'on ne sait pas qui est le propriétaire du quotidien le plus vendu, que les éditions
sont
sécrètes, qu'on ne sait pas
comment certains
médias peuvent
exister
économiquement et qui couvre leurs grandes dettes, etc.
3.1. Catégories et le nombre des médias
A premier vue, l'aperçu des catégories et du nombre des médias en Croatie
donne l'impression de la diversité d'offres, mais l'image réelle est différente. Dans
des médias électroniques domine l'influence de la Télévision croate, et parmi le
grand nombre des éditions des journaux aux kiosques dominent les éditions pour les
enfants, pour l'énigmatique, les romans et les bandes dessinées, tandis que
les
éditions politiques sérieuses sont en minorité ou leur édition est petite. La variété de
la scène médiatique est améliorée par les stations radiophoniques et par les éditions
électroniques, de plus en plus présentes.
Catégories des médias
Radio stations
Stations T.V.
Editions de presse
Agences de presse
Publications électroniques sur l'Internet
Nombre
119
14
307
3
200*
Table 1 : Catégories et le nombre des médias
Selon l'évaluation du prof.dr Nenad Prelog
dans :"Nova medijska agenda"( Nouvel agenda
médiatique).Sources : Conseil des télécommunications, mai, 1999, Tisak, S.A., en faillite;entreprise
pour distribution des journaux.
*
8
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3.2. Structure de la radio et T.V. scène
Dans le cadre de la Radiotélévision croate travaille le Radio croate qui émet
trois programmes: Premier, Deuxième et Troisième programme. Tous les trois
programmes sont émis sur l'échelle nationale. Au niveau des régions existent encore
huit stations de radio régional: Radio Sljeme(Région de Zagreb), Zadar, Dubrovnik,
Split, Rijeka, Pula, Osijek, et Knin.
D'après la recherche réalisée par l'agence Barometar, en février 1998, montre
que "l'écoute de tous les programmes du Radio croate est très petite et exposée à la
concurrence des stations de radio locales"10. Si l'on juge, donc, d'après cette
recherche, dans l'espace radiophonique croate les petites stations
locales et régionales, par leur écoute de 47%
commerciales
menacent significativement le
pourcentage d'écoute de tous les radio programmes nationaux d'état ensemble.
Les années quatre-vingt-dix ont changé la structure du réseau local de radio en
Croatie. Par rapport à l'année 1985, quand en Croatie il y avait 45 stations locales à
coté du réseau national de huit stations d'état croate, "le nombre des stations en 1996
est augmenté à 102, et il est en hausse encore".11 L'augmentation du nombre des
stations de radio a été proportionnellement suivi par le nombre des heures des
programmes émis. Aujourd'hui, la majorité des 118 stations de radio en Croatie émet
le programme pendant toute la journée.
"Autour 65% des stations de radio locales sont en propriété privée; 30% sont
la propriété des autorités locales, et 5% sont en propriété mixte".12
La caractéristique générale des stations locales en propriété privée est le
manque des émissions d'informations, ce qui est compréhensible parce que la
production de ces émissions est objectivement
plus onéreuse par rapport à la
possession de l'équipement digital de qualité- qui est le désir de chaque station de
radio. Le programme est produit sur avec l'équipement digital, ce qui n'est pas cher
parce que tout est informatisé. Le informations sont coûteuses parce qu'elles doivent
10Nova
medijska agenda:Za europsku medijsku politiku u Hrvatskoj, Hrvatski radio:radio s javnim
ciljevima ( Nouvel agenda médiatique:Pour une politique éuropéene des médias en Croatie, le radio
Croate:le radio avec les objectifs publiques) Medijska istrazivanja,n0 2 ,1999,pp.240,(Nada Zgrabljic et
Tibor Benkovic).
11
Perusko Culek, Zrinjka : Demokracija i mediji (Démocratie et médias9, Barbat, Zagreb, 1999, p.
161.
12Nova medijska agenda:Za europsku medijsku politiku u Hrvatskoj, Lokalni radio, ( Nouvel agenda
médiatique: Pour une politique éuropéene des médias en Croatie, le radio local) Medijska istrazivanja,
n0 2 , 1999, pp.216,(Zeljko Matanic).
9
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être collectées sur le terrain par les journalistes, qui les rédigent, révisent; montent,
éditent - et c'est seulement à ce moment que la technologie entre en scène. Le travail
humain est beaucoup plus cher de celui des ordinateurs. L'augmentation du nombre
des "radios gais"13, comme le montrent les recherches, est en relation avec
l'augmentation de l'écoute. Une recherche récente réalisée sur le territoire de la
Croatie, soussigné par l'agence GfK, sur un échantillon de 3000 de sujets, de l'âge de
10 à 74 ans, confirme que l'un des radios les plus écoutés est Radio populaire qui le
plupart de temps émet la musique de production locale. Selon cette recherche, le
Premier - programme du Radio croate est à la deuxième place de l'écoute. L'autre
donnée, qui explique l'écoute du Radio populaire est le fait que 57% des enquêtés
de préférence écoute les émissions musicales, et 25% écoute les nouvelles. Il est
intéressant de noter de cette recherche qu'en Croatie on écoute plus de 196 stations
de radio différentes, tant locales qu'étrangères.
La Télévision croate, le plus fort des médias d'état croate, est en phase de la
restructuration en télévision publique. La loi existante, le surplus des employés et les
pertes énormes de ce médium - ou comme l'a désigné son directeur actuel, Mirko
Galic, "le bateau-citerne pris dans le bas-fond", ne donnent pas un grand espoir que
les changements vont être vites et efficaces. Les émissions de choc et les émissions
d'informations plus regardées sont encore présentées plus selon leur signification
protocolaire que selon la valeur réelle de l'événement. L'impression générale,
soulignée par les experts des pays européens, se résume dans le jugement que dans
les émissions informatives de choc on voit encore très clairement quel parti est au
pouvoir en Croatie. L'adoption de la nouvelle loi
sur la télévision publique
probablement va accélérer la transformation de la télévision d'état en médium qui
serait en service du public.
Etant donné que le réseau des émetteurs assure une bonne couverture du
territoire d'état , aucune télévision locale actuelle ne peut pas mettre en danger le
visionnage des trois programmes existants, indépendamment de la qualité de leur
contenu. L'investissement, pour la plupart du capital étranger, les télévisions locales
ont partiellement avancé les systèmes de leurs émetteurs, mais cela n'a pas atteint la
qualité de réception du programme de la Télévision croate.
13 "Le radio gai" le terme provenant du Radio 101-station zagrébienne indépendante, désignant la
tendance de l'augmentation des stations qui émettent uniquement la musique et les informations
reprennent du service journalier de l'HINA.
10
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La caractéristique commune de toute les télévisions locales (T.V. Moslavina,
T.V. Nova Pula, T.V. Cakovec, T.V. Vinkovac, Gradska T.V. Zadar, OTV Zagreb,
RI-TV Rijeka, ATV Split, Télévision indépendante
d'Istre Pazin, Télévision de
Slavonie et de Barania - Osijek, VTV Télévision Varazdin, Channel RI Rijeka et La
Nouvelle T.V.) est la non transparence de la propriété, le manque des moyens
financiers,
la technique mauvaise et périmée, les changements fréquents des
rédacteurs en chef. La plupart des télévisions locales émet quelques heures par jour
du programme informatif, d'habitude les actualités régionales, et du juin de cette
année, par le réseau du CCN14, elles émettent les informations de la Croatie. Par la
Loi sur les télécommunications
de 1999, la mise en réseaux des
télévisions
commerciales est autorisé. "La nouvelle loi permet la mise en réseau pendant les
cinq heures par jour. Cette possibilité ouvre les combinaisons inattendues d'échange
des programmes et de la création des émissions communes"15 . Une télé possibilité,
avec une
infrastructure meilleure,
peut dans un avenir
proche devenir
la
concurrence réelle à la télévision d'état.
Malgré les défauts mentionnés et le nombre minime des journalistes dans
des télévisions régionales et locales, les étrangers - observateurs des médias qui ont
suivi les programmes locaux en Croatie, considèrent que les contributions de ces
"petites télévisions" sont fréquemment fait de la façon plus professionnelle que
celles de la "grande Radiotélévision Croate".
3.3. Structure, édition et distribution de la presse
La caractéristique du moment présent des médias de la presse en Croatie en
résumé est: les journaux nouveaux ne naissent pas si souvent comme c'était le cas au
début de l'année 1990, quand la loi, nouvelle en ce moment là, permettait à chacun
ayant un capital de fond et quelques jeunes journalistes de devenir l'éditeur des
journaux. Au cours des dix années écoulées, une multitude des journaux a étincelé
et s'est éteinte car le petit marché croate n'a pas accepté des produits nouveaux.
La crise économique pendant le temps de "ni la guerre ni la paix" dictait les
habitudes de consommation. Les gens ont réduit l'achat à un seul quotidien (et cela
14Note d'auteur: CCN est le reseau informatique qui fournit les nouvelles du jour aux stations TV
indépendantes; il est sponsorisé par l'IREXProMedia.
15 Kabelka Zvonimir: Komercijalni elektronicki mediji (Les médias commerciaux électroniques)
Medijska istrazivanja,n0 2 , 1999, pp.209,Nova medijska agenda.
11
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non pas pour chaque jour) et, parfois, à un hebdomadaire du type de Globus ou de
National. Cette thèse
est illustrée
par le fait
que quelques
magazines
(newsmagazins comme Novi Danas; Tjednik, Obzor)sont apparus pendant ce temps
et qu'ils n'ont pas pu survivre sur le marché.
En mai de cette année apparaît un nouveau
hebdomadaire
politique
indépendant du type de newsmagazins- Fokus, édité par un groupe des journalistes
croates éminents. Mais, à cause des difficultés financières, en septembre déjà, la
rédaction a été forcé de changer son format - ainsi ce n'est plus un newsmagazin
mais un journal hebdomadaire.
En Croatie sort encore un grand nombre des éditions pour lesquelles on peut
difficilement dire comment elles survivent. Un nombre exact des journaux qu'on
trouve
régulièrement au marché est difficile à déterminer car un nombre des
périodiques apparaît de temps à temps. Les statistiques disent
que" en 1996 en
Croatie sortait 1378 titres de journaux différents et 1622 des titres des revues pour
lesquels il n'existe pas des données sur
l'entreprise
leurs éditions.16 Selon les données de
pour la distribution et la vente des journaux Tisak S.A. en faillite, aux
kiosques des journaux, au cours de 7 premiers mois 2000 sont apparues 307
éditions différentes.
16
Perusko Culek, Zrinjka : Demokracija i mediji (Démocratie et médias9, Barbat, Zagreb, 1999, p.
144.
12
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Sorte de l'édition
Journaux
Editions politiques
Editions aidées par ordinateur
Editions familiales
Editions pour femmes
Editions pour enfants
Editions pour automobilistes (auto-moto)
Editions sur la santé
Editions érotiques
Romans et bandes dessinées
Editions sur la cuisine
Culture et arts
Mots croisés
Sport
Editions astrologiques
Editions pour adolescents
Editions locales et des partis
Marketing et économie
Editions des associations différentes
Technique, construction, bricolage
Editions spécialisées
Livres de poche
Nombre total des éditions
Nombre des éditions
7
9
16
9
16
51
11
2
22
30
11
13
38
12
8
5
6
7
9
5
13
7
307
Tableau 2: Sortes des éditions des journaux vendues par l'intermédiaire de
l'entreprise Tisak S.A. en faillite
Commentaire du tableau 2:Le grand nombre des éditions des journaux indique les deux faits – on
essaie d'attirer les lecteurs par une offre diversifiée et dominent les éditions appartenant aux formes
de presse moins exigeantes pouvant être produites facilement et relativement simplement.
3.3.1. Vente des journaux en Croatie pendant la période janvier - août 2000.
Les données sur la vente des journaux se rangent parmi
les secrets
professionnels le plus jalousement gardés. Naturellement, les éditeurs veulent
donner l'impression que leurs éditions se vendent bien pour attirer les annonceurs.
C'est pourquoi les éditeurs régulièrement annoncent uniquement le nombre des
exemplaires imprimés, ne disent quel est le retour ( le nombre des exemplaires non
vendus), et très rarement se ventent par l'édition vendue.
Il n'existe pas, en Croatie, une méthode unique de collecte des données sur
la vente des journaux. L'Institut d'Etat de statistique publie les données avec un grand
retard, de plusieurs années, et même à ce moment-là ce sont des données imprécises
parce que provenant des éditeurs.
13
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La vente en Croatie se déroule majoritairement dans des kiosques, des
épiceries, chez des colporteurs et en ce dernier temps, avec succès, aux croisements
des grandes rues
de Zagreb et des autres grandes villes. Les abonnements aux
journaux est négligeable.
Les données sont donc concentrées dans des services de vente. La plus grande
entreprise pour la vente et distribution des journaux, Tisak S.A. en faillite, nous a
volontairement mis en disposition
les données sur la vente des journaux par
l'intermédiaire de leur réseau pendant les sept premières mois de l'année 2000. C'est
pour la première fois que de telles données sont mises en disposition du public. Ces
données sont précieuses parce que fiables, mais elles ne sont pas complets car il faut
prendre en compte la vente par l'intermédiaire des autres réseaux. Quand même, ce
qui ne change pas malgré le nombre des exemplaires vendus dans des autres
réseaux, c'est le trend de la vente des journaux, leur présence régionale, et le
succès de la vente de certaines sortes des éditions de presse.
Titre du journal
Nombre des exemplaires
vendus(en mille)
Vecernji list*** (Journal du soir)
Jutarnji list * (Journal du matin)
Novi list ** (Nouveau journal)
Glas Istre ** (Voix d'Istrie)
Vjesnik (Messager)
Glas Slavonije**(Voix de Slavonie)
Slobodna Dalmacija** (Dalmatie Libre)
28.730
23.316
2.411
1.381
1.096
648
380
Moyenne journalière
de la vente de l'édition
(213 jours comptés)
134.882
109.464
11.319
6.483
5.145
3.042
1.784
Tableau 3 : Les quotidiens
*N'est pas calculée la vente importante par DistriPress (l'entreprise privée de
distribution des journaux)
**N'est pas calculé son propre réseau de vente
***3.488 mille exemplaires en plus envoyés à l'étranger
Source: Tisak S.A. en faillite, les moyennes journalières calculées par les auteurs
Commentaire du Tableau 3:Les données sont incomplètes car les journaux locaux ont leur propre
réseau de vente assez important, ainsi Novi list et Slobodna Dalmacija ont une édition plus grande,
Vecernji list se vend bien à l'étranger, et Jutarnji list est vendu par Distri Press, mais le tableau
présente fidèlement l'ordre respectif de vente des journaux.
L'impression générale: les éditions sont très petites par rapport à la période
jusqu'à 1990, quand Vecernji list avait presque 350.000 d'exemplaires et Slobodna
Dalmacija autour de 100.00. Les données montrent que certains journaux ne
14
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peuvent pas se subvenir de sa propre vente et on peut se questionner comment ils
survivent. Jusqu'à 1990, un marché yougoslave, beaucoup plus vaste, existait, et
d'autre part, le pouvoir d'achat de la population était plus grand. La perspective est
sombre si le pouvoir d'achat n'augmente pas, et cela dépend de l'amélioration de la
situation économique.
Titre de l'édition
Globus
Nacional
Feral Tribune
Nedjeljni Vjesnik-revija
(revue-Messager du dimanche)
Imperijal
Fokus
Nombre des exemplaires vendus
(en mille)
1.430
1.198
364
273
246
50
Tableau 4: Les éditions politiques
Source: Tisak S.A. en faillite
Commentaire du tableau 4:Les éditions politiques ne sont pas très recherchées au marché. La plus
vendue, Globus, n'a pas plus de 50.000 exemplaires vendus en moyenne, ce qui est vraiment très peu.
Les deux journaux de cette liste sont déjà disparu: Imperijal, et Fokus qui est apparu et tombe en
grandes difficultés en moins de six mois.
15
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Titre de l'édition
Gloria (hebdomadaire pour femmes)
Tena
Mila (hebdomadaire pour femmes)
Arena (hebdomadaire)
Oglasnik subota (Annonces samedi)
Auto Klub
Oglasnik mardi (Annonces mardi)
Euronogomet,slicice(Eurofoot, images )
Auto, slicice (Auto, images)
Skandi feniks, krizaljka (mots croisés)
Oglasnik jeudi (Annonces jeudi)
Teen(za tinejdzere) (pour adolescents)
Kvizorama (enigmatika) (mots croisés)
Feniks(mots croisés)
Moja tajna(Mon secret)
OK (pour adolescents)
Hajduk ,slicice (images)
Moja sudbina (Mon destin)
Kviskoteka(enigmatika) (mots croisés)
Vita
Cosmopolitan
Hrvatsko slovo(Lettre croate)
Miki Maus (Mickey Mouse)
Prica o igrackama,slicice(Jouets,images)
Playboy
Auto
Djeciji klub (Club d'enfants)
Nombre des exemplaires vendus (en
mille)
1.569
773
770
672
413
308
307
286
250
250
236
224
197
195
185
184
182
174
169
157
138
138
128
122
115
109
100
Tableau 5: Revues et magazines ayant eu l'édition plus grande de 100.000
exemplaires pendant la période janvier – août 2000
Source: Tisak S.A. en faillite
Commentaire du tableau 5: Les produits de la presse incontestablement le mieux vendus sont ceux
destinés aux femmes: Gloria, Tena, Mila, et pareils. Les Annonces sont aussi très bien vendus, ce qui
indique que les citoyens achètent et vendent à coté des
canaux réguliers. Aux kiosques, plus
d'argent est laissé pour les mots croisés et les devinettes que pour les éditions politiques ou les
journaux sur la culture.
3.4. Organisations professionnelles et associations
Les organisations professionnelles et associations ont joué
un rôle très
important dans la lutte des médias croates pour leur autonomie et indépendance au
cours du règne de Tudjman. Le rôle clé avait la Société des journalistes croates
(SJC), la plus ancienne et la plus grande organisation professionnelle, fondée le 18.
décembre 1910.
SJC est une organisation non-gouvernementale, qui se finance par les
cotisations et par les locations des espaces de la Maison des journalistes, construit par
16
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les
journalistes
croates
entre 1926 et 1934. La Maison des journalistes était
nationalisée après la IIe guerre mondiale, mais la SJC s'en est approprié de nouveau
en 1992 après des longues et persévérantes tentatives.
SJC est le membre de la Fédération internationale des journalistes depuis
1992. Elle compte autour de 3.300 membres. Les 60% de ses membres travaille à
Zagreb. A peu près des 1.800 membres travaille dans les journaux quotidiens et à la
RTV Croate. La société a ses filiales dans toutes grandes rédactions ou dans les
centres communaux et urbains. Les journalistes sont organisés dans des assemblés
professionnelles selon les branches (touristiques, agriculture, des
reporteurs
juridiques etc.). SJC édite son journal Novinar (Journaliste) et décerne des prix
annuels pour les meilleurs travaux
journalistiques. Auprès de la SJC travaille le
Centre international pour la formation des journalistes et l'Atelier journalistique.
L'Union des médias publiques locaux est fondée en 1962 et elle est connue
comme une des plus anciennes unions de branche en Europe. Le membres en sont
les stations de radio locales (des 115 ses membres sont les 107), ainsi que les 19
journaux locaux. L'affiliation en est volontaire. Son devoir, en tant qu'une
organisation apolitique, non gouvernementale et professionnelle, est la construction
du système de l'information locale publique.
L'Union nationale des télévisions (UNT) est fondée en 1997 pour défendre
sa propre production et pour promouvoir la production du T.V. programme.
Le Forum 21 est
fondé par un groupe des journalistes
des médias
électroniques, membres de la SJC, qui étaient, en 1997, mécontents par la situation
dans l'espace médiatique croate, et notamment par le rôle de la RTV Croate. Forum
21 demandait la transformation
de la RTVC en
télévision publique, le
développement de la radiodiffusion privée, la concurrence au marché, et la défense
de l'autonomie des journalistes.
Le syndicat des journalistes de la Croatie est une organisation indépendante
qui réalise, assure et défend les
droits et les intérêts de ses membre. Il agit
premièrement pour assurer les conditions du travail, des contrats collectifs et il
défend les intérêts matériels, du travail, du statut et sociaux des membres. Syndicat
assure aux ses membres l'aide juridique gratuite et les représente dans des litiges
avec les employeurs, organise l'aide mutualiste des membres et organise toutes
formes de la lutte syndicale, y incluant la grève. Il est fondé le 15.5.1990 à Trogir.
17
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Il a autour 2.500 membres de presque toutes les médias . Le nombre de ses
membres est en augmentation permanente.
La société
croate des
journalistes catholiques est fondé en 1991. Elle
rassemble les journalistes catholiques, rédacteurs, éditorialistes et les professeurs du
journalisme des médias catholiques et laïques en Croatie et des journaux de la
langue croate
en Bosnie-Herzégovine, Voïvodine et Kossovo. La société est le
membre de l'Union internationale de la presse catholique (UCIP) à Genève. Avant
l'année 1991, la Société des journalistes catholiques agissait en Yougoslavie? Elle
s'est après divisée en Société croate des journalistes catholiques et Société slovène
des journalistes catholiques.
L'Union des employeurs est fondée à cause de la tentative de limiter le rôle
monopoliste de l'entreprise pour la distribution des journaux Tisak. Cette union n'est
pas tout à fait mise en marche et il y existe un besoin évident pour que les
éditorialistes
et les
propriétaires des
maisons médiatiques
s'organisent
plus
fermement et qu'ils deviennent les partenaires des unions des journalistes.
L'union des stations radiophoniques est fondée en 1999, afin de promouvoir
l'association mutuelle des stations radiophoniques croates avec le but d'améliorer le
système pour informer plus objectivement les auditeurs. A ce jour, il y a 12 radio
stations qui en sont les membres.
3.5. Education des journalistes et des personnels médiatiques
En Croatie existent deux formes d'études du journalisme et les deux sont à
l'Université de Zagreb. Les études du journalisme à la Faculté des sciences politiques
est plus ancien, plus élaboré, avec des branchages et avec le programme bien rodé.
Les études du journalisme aux Etudes croates n'existent que quelques années et
elles sont en voie de développement. Le sort de ces études dépend de la décision du
Sénat de l'Université de Zagreb.
L'intérêt pour les deux formes d'études du journalisme est très grand parmi les
jeunes gens qui se décident pour les études universitaires. A une place libre il y a
d'habitude 15 candidats. La majorité d'étudiants est, au cours des études, déjà incluse
dans le travail d'une rédaction quelconque. Ceux qui montrent leur talent et le sens
pour le journalisme, commencent très tôt travailler comme les collaborateurs
honoraires, ce qui est souvent assez dangereux pour leurs études. Il n y a pas des
données exactes combien d'étudiants de journalisme obtient un emploi dans le
18
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journalisme, mais comme une illustration on peut mentionner les résultats d'une
recherche faite ad hoc parmi les étudiants de la 3e année des études du journalisme à
la Faculté des sciences politiques en 1997. Des 78 étudiants les 53 ont collaboré dans
une rédaction.
Statut
membres
réguliers,
emploi
permanent
membres
réguliers,
journalistes
libres
membres
réguliers,
journalistes
en retraite
Total
membres
réguliers
membres
stagiaires
membres
associés
Total SJC
Etudes
1er degré d'études
secondaires
supérieures
663
116
Diplôme d'études
supérieures
900
3e
cycle
Doctorat
9
6
291
31
318
4
1
271
55
193
3
2
1225
202
1411
16
9
224
11
108
1
-
47
13
68
2
6
1496
226
1587
19
15
Tableau 6 : Structure des qualifications des membres de la SJC le 14 mars
2000
Source: Services professionnels de la Société des journalistes croates
La mauvaise structure
des qualifications
professionnelle des journalistes ont conduit
et le besoin de formation
la Société
des journalistes croates
d'initier l'Atelier journalistique, dont le but est la formation des jeunes journalistes
d'âge entre 25 et 35 ans, ayant une expérience professionnelle courte, qui travaillent
dans une des rédactions des médias croates. Avec l'aide des donateurs étrangers,
comme,
par exemple, Press Now, l'Institut Société ouverte, IREXProMedia, Union
Européenne, The Freedom Forum, et quelques ambassades étrangères (Allemagne,
France) l'atelier a commencé son travail en 1997. Jusqu'aujourd'hui il y avait 6
cycles de trois mois. Les 150 journalistes y sont formés. Dans les ateliers les cours
ont donné
plus de 60 journalistes, locaux et étrangers, experts
en médias et
professeurs du journalisme.
Le succès de l'Atelier journalistique a été un prétexte de mise en place du
Centre international de formation des journalistes(ICEJ) à Opatija. Ce Centre est le
19
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fruit de la collaboration de la Préfecture de la ville d'Opatija, de l'Institut Société
ouverte de Croatie, et de la Société des journalistes croates. Depuis sa fondation, en
octobre 1998, jusqu'à septembre 2000, au ICEJ avaient lieu une cinquantaine des
cours, locaux et internationaux, ateliers, tables rondes et les symposions
professionnels sur le thème des médias. Plus de mille journalistes de la plus part des
pays européens y ont participé.
Par la formation professionnelle s'occupent les maisons médiatiques aussi.
Ainsi la Radiotélévision Croate a son centre de formation, et la rédaction du Journal
du soir périodiquement organise des cours internes pour les journalistes nouveaux.
En préparation est, actuellement, l'Académie journalistique de l'Europapress Holding,
la plus grande maison de presse privée
catholiques croates organise
en Croatie. La Société des journalistes
aussi les cours pour ses membres et les jeunes
journalistes des médias catholiques.
La formation des journalistes des régions est très important. Ainsi le RAI17
organise en Slavonie-Est les cours réguliers pour les journalistes, et l'Ambassade de
la démocratie locale, à Sisak, a organisé les cours de plusieurs années.
Les organisateurs de ces cours collaborent mutuellement et utilisent l'aide
professionnelle et les fonds logistiques de l'Atelier de la SJC. La formation des
journalistes est devenue une des questions clé du développement du journalisme en
Croatie et on lui consacre de plus en plus d'attention. Mais, le grand nombre de jeunes
journalistes, insuffisamment formés, exige un système de formation encore plus
élaboré. La Société des journalistes croates essaie de ramener la formation des
journalistes à un niveau plus haut, mais les changements sont très lentes à cause de
la pesanteur du système entier.
3.6. Régulation et autorégulation médiatique
La législation croate travaillait de façon intense au cours de dix dernières
années sur la régulation des médias, mais le résultat n'est pas très favorable. Le
législateur, d'abord devait, pendant le passage du socialisme d'autogestion à
la
démocratie, coordonner les lois non seulement avec le changement du système
social mais aussi avec les obligations imposées par des intégrations européennes et
mondiales. Dix ans d'ère de Tudjman a apporté, d'un coté, une série des contraintes
17Note de l'auteur: le RAI est le Réseau alternatif d'information qui est actif sur le territoire de l'exYougoslavie.
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rigides de la liberté des médias et, d'autre coté, une grande liberté déclarative des
médias, presque au niveau des sommets mondiaux.
Les médias sont réglés premièrement par l'article 38 de la Constitution de la
République Croate, qui garantit la liberté d'opinion et d'expression des pensées.
Celui-ci englobe notamment la liberté de la presse et des autres
moyens
d'information publique, liberté de la parole et de l'expression publique ainsi que la
liberté de fonder toutes les institutions de l'information publique.
"La loi principale" qui règle les relations dans des médias est la Loi sur
l'information publique, qui est rédigée selon les standards européens et qui est assez
libérale. Malheureusement cette loi ne règle pas tout, mais les contraintes sont
cachées dans le Code pénal qui, de son coté, limite très dangereusement le travail des
journalistes. Sur la base de cette loi, toute une avalanche des plaintes judiciaires a été
mise en marche contre les journalistes.
La radiodiffusion commerciale est réglée
par la Loi
sur les
télécommunications et par les Règles sur les rémunérations pour les réalisations des
services en télécommunications et pour des autres activités en télécommunications
et sur les moyens de paiement. Le conseil pour le radio et la télévision, fondé par
l'Assemblée de la République Croate, détermine sur la base des actes de la loi, qui
peut obtenir la concession pour chaque individuelle fréquence pour radio ou la T.V.
La Loi sur la Radiotélévision Croate est changée déjà six fois depuis 1990.
Justement, actuellement est dans la procédure, à l'Assemblée, la plus
récente
proposition de la loi qui peut être attendue pour la fin de l'an 2000. Cette loi règle la
RTVC comme une télévision publique, financée par les abonnements, qui a droit
d'acquérir les revenus de la publicité économique et de la vente de ses produits et de
ses services. La loi sur la RTVC a été l'objet des nombreuse critiques, notamment de
la part de la communauté internationale. On attend, donc, avec intérêt comment le
pouvoir nouveau va régler cette matière extrêmement importante. L'influence de la
société se réalise
par le Conseil
de la RTVC qui est nommé par l'Assemblée
nationale de la République Croate.
L'activité de l'Agence Croate journalistique d'information (ACJI /= HINA/) est
réglée
aussi par une
loi spéciale. La loi sur l'Agence Croate
journalistique
d'information "HINA" est adoptée en août 1990. La loi règle le travail de l'ACJI
selon les règles valables pour les organes et organisations de direction. Selon
l'article 7 de la Loi, l'Assemblée de la République Croate fait la nomination, parmi
21
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les députés, de dix membres du Conseil de la HINA, proportionnellement à la
structure des partis politiques de l'Assemblée, et les dix membres son nommés par le
gouvernement lui même. La composition du Conseil démontre que la HINA (ACJI)
est totalement une agence d'état. Avec le changement du pouvoir en Croatie, après
les élections du 3 janvier 2000, certains changements législatifs ont été fait. Ainsi, fut
rejeté l'article du Code pénal qui défendait spécifiquement, contre les calomnies et
insultes, cinq les plus hauts fonctionnaires de la République. Mais, malgré cela les
autres dispositions ont reste qui ne permettent pas la liberté complète du travail des
journalistes.
Il est paradoxal que le langage de la haine n'est pas sanctionné, bien que cela
soit en collision avec la Constitution de la RC. C'est pourquoi , au pouvoir nouveau
reste de changer fondamentalement les lois qui règlent les relations dans les médias.
L'autorégulation est réduite au Codex d'honneur de la SJC, qui se range
parmi les actes plus progressifs
de
ce type, mais son
influence est
limité
uniquement au jugement étique professionnel. Le Conseil d'honneur de la SJC
considère chaque infraction dénoncée du Codex et porte son jugement, dont la
seule sanction est d'être rendu publique. Donc, le contrevenant du Codex ne répond
que moralement, selon le jugement de ses collègues. L'institut des ombudsman
n'existe pas. Certaines maisons médiatiques, sollicitées par le nombre augmenté des
violations du Codex, ont introduit leurs propres
règles de conduite, mais sans
résultats sensibles.
Le résultat d'une telle régulation est que "devant les tribunaux croates il y a
plus de 300 procès pénaux contre les journalistes et plus de 600 procédures de litiges
(pour le dédommagement) contre les éditeurs des journaux. A cause d'encombrement
des tribunaux ces procès sont assez lents( traînent plusieurs années). La pratique
juridique en est en cours de mise en oeuvre et elle est encore très incertaine".18
Il est presque drôle de mentionner le fait que les plaignants, sous prétexte des
souffrances psychiques et de la peur subie à cause des informations publiées,
demandent
des
éditeurs
plus de 30 millions de deutsche marks
de
dédommagements.
18Alaburic, Vesna, Sloboda izrazavanja i informiranja (Liberté d'expression et d'information),Nova
medijska agenda,Medijska istrazivanja,n0 2 , 1999, pp.195.
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3.7. Situation économique dans le cadre de la scène médiatique
Le marché des média en Croatie n'a pas réellement pris la vie. De fait, les
médias se trouvent dans un espace délimité d'un coté par l'influence forte de l'état et
de ses organes qui déterminent les conditions du travail et de l'autre coté par les lois
les plus brutales du marché qui ne respectent absolument pas les règles du jeu que
l'état a instauré sans se soucier des conséquences.
Le résultat d'une telle situation économique est un état exceptionnellement
difficile des médias, surtout des médias privés, et aussi la tentation de recherche des
diverses façons de survie.
La régulation de la part de l'état est présente dans les médias électroniques.
Grâce aux lois et à l'activité du Conseil pour la télévision, l'Etat décide quelle
station ou chaîne
se verra attribuer
la concession
d'une fréquence. Par la
concession, les conditions strictes sur la puissance, la portée du signal, et la zone
d'émission sont posées et par là - même le marché auquel s'adresse la station /chaîne.
Une fréquence
qui couvre un milieu rural peu développé
est coupée d'une
quelconque possibilité de marketing car les publicitaires ne sont pas fous au point
de faire des dépenses pour les messages publicitaires touchant une région peu
peuplée et économiquement inintéressante. Alors les chaînes locales doivent chercher
des sponsors qui sont le plus souvent des organismes de la communauté sociopolitique mairies ou préfectures. Ceci, bien sûr, signifie
que l'indépendance
financière, et par là l'autonomie éditoriale, s'effacent.
Les médias imprimés par contre n'ont pas de restriction de déplacement,
mais leur distribution sur le marché est effectué par l'entreprise Tisak qui tient le
monopole. Sans la distribution de la part de Tisak aucun journal sérieux n'a de
chance de survie. La société Tisak était à l'origine d'un grand mécontentement des
éditeurs
et d'encore plus grandes magouilles.
De fait, son
ancien propriétaire
Miroslav Kutle est en rétention provisoire, le procureur d'état q ouvert l'instruction et
l'entreprise q déposé le bilan et se trouve en faillite.
La situation économique des médias est défavorable également à cause de
crise profonde de l'économie croate. Le pouvoir d'achat
de la population est
sensiblement réduite, alors il est difficile de trouver, dans le budget familial, les
moyens d'acheter les journaux. La redevance pour la télévision est de 45 kuna par
mois ce qui est beaucoup pour les nombreux chômeurs et retraités. Mais, celui qui
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veut acheter
le journal tous les jours doit donner 150 kuna par mois. Si l'on y
ajoute un hebdomadaire d'information politique, cela représente
48 kuna
supplémentaires, une BD, des mots croisés ou une revue augmentent les dépenses
d'une vingtaine des kuna. De fait une consommation
modeste
des journaux
reviendrait à plus de 200 kuna par mois ce qui est beaucoup pour un salaire moyen
de 3.275 kuna par mois.
Une autre circonstance défavorable est la faible puissance monétaire de
l'économie croate. Les entreprises n'ont pas d'argent, le manque d'argent est devenu
proverbial, ce qui veut dire que si une société achète un espace publicitaire dans un
médium très souvent elle ne peut pas le payer. Le fait, devenu caricatural, est que
certaines sociétés essaient de payer les sociétés médiatiques en marchandises: dans
les rédactions on trouve des pommes de terre, du détergent la part des publicités dans
la recette totale des journaux ne dépasse pas 25%. La plupart de la recette provient de
la vente. C'est pourquoi la distribution et le pouvoir d'achat jouent un rôle important.
Les petites sociétés médiatiques privées peuvent difficilement tenir dans des
circonstances aussi défavorables, ce qui fait que de nombreuses publications
nouvelles apparaissent et aussitôt disparaissent. Les propriétaires, suite au manque
d'argent
ne payent pas les collaborateurs, n'envoient pas les journalistes en voyages,
ne leur offrent pas de formation etc.
L'influence de l'état se voit dans le fait que certains médias sont endettés
depuis des années, n'ont pas de revenu, leurs tirages
sont petits, ils n'ont pas
d'annonces mais ils existent et sortent encore. Ceci dégrade d'autant plus les
relations entre les médias car certains existent en dehors des lois du marché et
d'autres doivent endurer toutes les incommodités des règles dictées par l'état et non
par le marché. L'Etat est encore un propriétaire important des médias: directement
ou par le biais
de ses entreprises ou fonds. L'état est
en possession
de la
Radiotélévision croate, de HINA, Vjesnik, Slobodna Dalmacija, Hrvatska Tiskara,
Tisak, Halo 92, etc.
Le capital étranger ne montrait pas un grand intérêt pour l'investissement
dans les médias. Le plus grand investissement étranger est l'achat de 50% d'actions
de la plus grande maison d'édition Europapress Holding. L'acheteur est le groupe
allemand WAZ qui a le même nombre d'actions, à une action près, que Ninosav
Pavic, ce qui lui donne le pouvoir de décision. Le dernier scandale médiatique en
date est l'achat , dans des conditions mystérieuses, du journal le plus vendu Vecernji
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list (Journal du soir) par Caritas Limited Fund, dont on a récemment appris qu'il
appartient aux entrepreneurs croates qui l'ont acheté pour le compte du HDZ
(Communauté démocratique croate) le parti au pouvoir à cette époque. Aujourd'hui ce
sont les autrichiens de STYRA qui veulent acheter ce journal.
Les donations étrangères aident les petits média indépendants comme
hebdomadaire Feral Tribune et quelques stations et chaînes radio et T.V. Cependant,
cette aide est insuffisante pour changer l'état économique des médias.
3.8. Les implications
principales
des caractéristiques économiques et
régulatrices.
L'influence principale des caractéristiques
régulatrices et économiques
décrites sur l'image médiatique consiste dans la prédominance de la régulation
étatique à travers les lois et les dispositions, et encore plus par la voie de la
régulation
économique à l'ancienne façon, socialiste et étatique.
L'état exerce
encore, sous une forme ou une autre, l'influence dominante sur l'économie du pays et
par là, sur les média. L'état ne sait pas comment attirer les média mais ne sait non
plus comment s'en débarrasser. Le meilleur exemple est le cas du journal Vjesnik
qui est endetté jusqu'à la gorge depuis dix ans, qui change des propriétaires, tous
para - étatiques, et qui ne peut être publié sans subventions . L'état qui clame le
marché, alloue
des subventions
à Vjesnik sans sourciller.
L'explication
est
acceptable car Vjesnik est le synonyme d'un journal sérieux d'information et
d'analyse - mais la solution n'est pas adaptée aux relations économiques proclamées
dans la campagne électorale.
3.8.1. Médias et politique
Les politiciens, qu'ils soient au pouvoir ou à l'opposition, veulent exercer une
influence sur les médias et dans ce but ils se servent des méthodes rodées, héritées
du socialisme. Les journalistes, de leur coté, connaissant l'influence de la politique
et
voulant promouvoir
son médium vers une meilleure position, réalisent des
relations intimes avec les politiciens. Ainsi, au lieu d'avoir des médias indépendants
nous obtenons des médias proches de ce parti-ci ou de ce parti-là. Ceci se reflète
sur l'état d'informations des citoyens qui doivent toujours suivre plusieurs médias
différents pour savoir ce qui se passe réellement dans le pays.
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3.8.2. Médias et économie
Le faible pouvoir d'achat des entreprises croates se reflète le mieux dans leur
impuissance de supporter les médias sur le plan de marketing. La structure des
revenus des médias est telle que la plus grande partie de la recette de la presse est
réalisée par la vente et que les T.V. et les radios locales s'appuient plus sur les
revenus par la voie des sponsors; les émissions des voeux des auditeurs et sur les
aides du budget des communautés locales d'état, que sur les revenus sur le
marketing.
4. ECONOMIE DU SYSTEME MEDIATIQUE
L'état économique des médias croates est une des raisons essentielles des
libertés
médiatiques restreintes et des limites du développement accéléré
des
journaux, de la radiophonie et de la télévision. Si l'on combine les conditions
économiques avec la régulation juridique et l'influence d'état et des autres centres
du pouvoir, on obtient une image complète des libertés limitées des médias.
Plusieurs sont les raisons de la situation défavorable économique des médias
croates. Certains ont leur origine
dans les temps de la société
d'autogestion. Par l'analyse des facteurs
de socialisme
économiques nous allons présenter les
racines et les solutions possibles de la crise.
4.1. Les rapports du marché
Le véritable marché en Croatie ne fonctionne pas encore. Le marché est limité
par les lois et par les compagnies monopolistes. L'état est encore le facteur décisif
de la régulation
du
marché
médiatique et ceci pour des raisons absolument
évidentes. Aussi longtemps qu'il contrôle le marché, l'état contrôle et les médias. Et
qui contrôle les médias...
Les médias imprimés, les journaux , jouissent à première vue la plus grande
liberté. Il n y a pratiquement pas des limitations concernant la mise en route de
n'importe quel journal, même le quotidien. Mais le démarrage du journal est onéreux.
Il faut
satisfaire
de nombreuses conditions, investir dans le projet, les gens,
l'équipement, démarrer la production. Si l'éditeur désire vendre les journaux il doit
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les livrer aux kiosques à temps. Et pour y parvenir il lui faut une bonne distribution.
C'est le point faible des médias imprimés croates.
La distribution des journaux est concentrée dans l'entreprise Tisak. C'est
l'ancienne Vente du grand consortium journalistique d'édition, impression et de la
vente Vjesnik. Par la dissolution
de la maison de Vjesnik, Tisak est devenu
autonome. Par l'intermédiaire de Tisak l'état contrôlait le marché des journaux. Tisak
pouvait améliorer ou empêcher la vente d'un journal quelconque. Les rédacteurs qui
n'étaient pas aimés de l'état; ne sont même pas informés comment allait leur vente, et
surtout rien n'était fait pour améliorer leur vente. Pendant des longues mois les
éditeurs ne recevaient pas leur argent de la vente. Dans des circonstances de manque
d'argent, si l'on doit payer ses frais, si l'on ne reçoit pas les recettes de la vente et si
l'on n'en connaît pas le montant, il est difficile de parler du marché. Le monopole du
Tisak est devenu
le moyen de contrôle étatique le plus
efficace. Comme la
communauté internationale exerçait la pression politique sur le pouvoir du HDZ, le
propriétaire du Tisak fut changé. Miroslav Kutle, le mogul médiatique en service du
HDZ est devenu le propriétaire du Tisak. Le terme "devenu" est précis car Kutle n'a
pas payé l'achat du Tisak, comme d'ailleurs il n'a pas payé ni l'achat de Slobodna
Dalmacija ni les autres maisons médiatiques de son empire. Par là, la pression sur les
journaux est devenue encore plus forte. Seulement les 'étatistes' survivaient, ceux de
l'opposition payaient l'addition. La crise du Tisak a atteint le sommet en 1999 quand
la compagnie, qui avait le revenu moyen journalier de 3 millions de deutsche marks,
s' est endettée. Kutle essayait de sauver son empire en pompant l'argent du Tisak
vers des autres compagnies. Les journaux payaient l'addition finale. Il y avait une
grève, le mécontentement et même la faillite.
Aujourd'hui Tisak est en faillite, la situation ne s'améliore pas, et son sort est
incertain tout comme la question de sa propriété. En effet, tout comme il a donné à
Kutle la propriété, l'état le lui a retiré. On ne sait pas qui va être le prochain
propriétaire du Tisak.
Le marché des médias électroniques n'existe non plus. L'état par l'allocation
des concessions pour des fréquences détermine les conditions du travail et de la
production de chaque station de radiodiffusion ou de la T.V. La portée détermine la
réception et celle ci le revenu de la publicité. Et la publicité est le seul revenu
important
des
stations
de la radiodiffusion et de la T.V. qui leur
permet
l'indépendance. La RTV Croate d'état, c'est a dire - publique, a le revenu des
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abonnements et le droit de publicité, et ainsi elle enlève toute la crème du marché.
Les autres doivent se satisfaire des miettes offertes par les annonceurs, ou ils
réfugient
sous les jupes des communautés
se
étatiques régionales, urbaines ou
municipales. ainsi ils perdent leur autonomie et deviennent les porte-parole de l'état
et non les médias indépendants.
Les fréquences
sont allouées
télécommunications, acceptée
en conformité avec
la Loi
en juin 1999 et publié dans
sur les
le Journal
populaire(Narodne novine) n°77. La loi règle les rapports entre les donneurs et les
utilisateurs des services
de la télécommunication, ensuite la construction et
l'utilisation des bâtiments; des équipements et des stations de la radiodiffusion.
Pour l'utilisation de la fréquence de radio , on doit payer conformément à la Règle
des compensations pour l'utilisation des fréquences de la radio et sur les moyens de
son paiement, qui est décrétée par le ministre du Ministère des transports et des
communications selon la proposition
de l'Institut
des
télécommunications.
Les prix des concessions sont régularisées par la Règle de rémunérations de la
réalisation des services de télécommunication et des autres
services et activités
dans le domaine des télécommunications et sur les moyens de paiement. La Règle est
publiée dans le Journal populaire n° 97 le 4 septembre 1999. Le montant des
compensations annuelles pour les concessions est élaboré très en détail et il dépend
de la région couverte par les émissions.
Selon l'article 74 de la Loi sur les télécommunications, c'est le Conseil pour
la radio et la télévision qui est responsable pour l'allocation des concessions
d'exercice des activités dans le domaine de la radio et de la télévision. Le Conseil est
constitué de neuf membres provenant du domaine de l' activité publique; éducative,
culturelle, professionnelle et religieuse.
4.2. Transition de la propriété
Les pays post-socialistes, ainsi la Croatie, dans le système précèdent, ne
connaissaient pas la propriété privée sur les compagnies médiatiques. Le premier
journal privé ayant obtenu le permis d'édition en 1987 à Zagreb, était Oglasnik
(l'Annonceur). Comme son titre le dit, c'était le journal qui publiait gratuitement les
annonces, et son revenu provenait de sa vente. Le journal était politiquement non
dangereux , car il imprimait uniquement les annonces, c'est pourquoi il a obtenu son
permis encore en ex-Yougoslavie. Mais, dans le jeune pays croate tous les médias
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étaient dans la propriété de l'état, ou mieux dit la propriété sociale. La privatisation
de la propriété a provoqué des nombreux scandales en Croatie. La privatisation de
Slobodna Dalmacija est un exemple
des malversations. L'achat scandaleux
a
provoqué une série des malversations qui n'est pas encore terminée. Miroslav Kutle
a acheté
le Slobodna Dalmacija dans des circonstances sombre. Aujourd'hui ce
journal est de nouveau la propriété de l'état qui ne sait pas encore comment résoudre
ce noeud de Gordi. Entre-temps un journal respectable et une maison médiatique forte
est ruiné.
La privatisation du Journal du soir (Vecernji list)est aussi scandaleuse. Par la
transformation, le propriétaire majoritaire est devenu le Fonds des retraités et ses
employés avaient le 20% des actions. Mais en décembre 1997 le Fonds des retraités a
annoncé la vente de ses actions, et en vitesse, juste avant le Noël, il a vendu le
journal à un quelconque inconnu et fantomatique Caritas Limited Fund des Iles
Canaries. La vente puait et même les moineaux dans les arbres savaient que le HDZ
utilisait la compagnie fantomatique
pour l'achat
du journal quotidien le plus
influent.
Les années se sont écoulées dans la recherche qui est le vrai propriétaire du
Journal du soir, jusqu'au jour où les transcrits des entretiens de Tudjman ont fait
découvrir, qu'au nom du HDZ, le journal fut acheté par le magnat des automobiles
Pavo Zubak et le Montomontaza. même une commission de l'Assemblée nationale
a examiné cette transaction. Entre-temps, La Styria de l'Autriche a montré l'intérêt
pour l'achat du journal. Elle a même signé un contrat. Le scandale est devenu
international. On ne connaît pas celui qui a transgressé les lois au cours de la
première
vente et déjà
la deuxième
vente est
en question parce que le
Gouvernement n'a pas adopté les décisions qui permettraient la vente- achat.
Ces deux scandales les plus grands, qui sont actuellement dans le domaine
des organes juridiques, caractérisent le mieux la transition de la propriété. Il faut
ajouter que
Vjesnik, jadis le chef de file des journaux quotidiens, est dans une
situation difficile. Le gouvernement le subventionne mais ne le vend pas. L'état a
dans sa possession aussi l'Imprimerie de Vjesnik et il loue quelques revues et
magazine par l'intermédiaire de ses ministères.
La première privatisation réussie fut la transformation de l'hebdomadaire
Arena encore dans le temps de l'ex-Yougoslavie et cela conformément à la loi dit
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de Markovic.19 Arena fonctionnait comme le journal privé. Ultérieurement ce
journal a été acheté par Ninoslav Pavic, la propriétaire des journaux le plus prospère
jusqu'à ce jour.
La privatisation généralement la plus réussie est réalisée dans le Novi list de
Rijeka, aussi selon la loi de Markovic. Les employés sont devenus les actionnaires
et ainsi ont posé les fondements du seul journal quotidien indépendant en Croatie du
temps de Tudjman. Le processus de privatisation s'est déroulé assez bien grâce au
fait qu' à ce moment là Novi list était le journal dont l'édition était petite et limitée
à la région de Rijeka et Primorje, ce qui n'intéressait pas trop les détenteurs du
pouvoir. En outre, Rijeka c'est l'opposition, menée par le SDP, qui régnait. Ainsi
tout allait plus facilement.
La transition de la propriété était donc coupée déjà à ses débuts. Le médium
le plus influent, la radiotélévision Croate, était très fermement dans les mains de
l'état, malgré son titre officiel de la télévision publique. Même maintenant, au milieu
de l'an 2000, la loi innovée sur la RTVCroate n'est pas adopté. Cette loi devrait
vraiment transformer la RTVC, cette maison médiatique importante en médium
publique.
La plupart des autres maisons médiatiques sociétaires ( les centaines des
journaux des usines et des journaux municipales) sont soit ruinées soit privatisées
par segments, comme c'est le cas de l'hebdomadaire Globus, l'embryon de l'empire
médiatique de Ninosav Pavic.
4.3. Relations des propriétaires
La transition des média était loqueteuse et scandaleuse et n'a apporté rien mis
à part Novi List. Mais cette nouvelle époque était favorable aux nouveaux hommes
d'affaires. Les média étaient attractifs et ils semblaient profitables aussi. De fait durant
les premières années du nouvel état croate des centaines de nouveaux média étaient
nés. Certains ont eu la vie courte comme les papillons et d'autres, après les débuts
modestes ont gagné en notoriété. Au début la propriété des média était en accord avec
les années de guerre. On se rappelle encore comment Branimir Glavas20a pris Glas
19Ante Markovic, le président du Conseil exécutif fédéral de la RSFY, a proposé en 1989 la loi par
laquelle la privatisation des entreprises a débuté.
20B.Glavas; secretaire de la défense nationale pour la commune d'Osijek en 1991, et "seigneur"
inusurpé de Slavonie, est venu,kalachnikov à la main, dans la rédaction de Glas Slavonije en exprimant
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Slavonije, kalachnikov à la main, ou comment des journaux autrefois respectables se
sont écroulés suite aux relations de propriété non résolues.
Les données sur plus de 300 différents journaux, publiés dans le survol des
média, parlent le mieux du marché médiatique orageux en Croatie. Pour les média
électroniques ce n'est pas très différent, seulement le nombre et la fluctuation sont
plus petit à cause de la limite causée par la régularisation et la délivrance des licences
de la part de l'état.
Feral Tribune est le premier projet médiatique ayant eu une notoriété
internationale mais aussi l'animosité ouverte du pouvoir de Tudman. Autant Feral
Tribune avait du succès autant il n'aurait pas pu survivre sans l'aide internationale.
Feral est l'exemple de journal indépendant ayant gardé son autonomie même dans des
conditions extrêmement difficiles. Mais Feral n'est pas l'exemple d'une société
économiquement performante.
Le magnat médiatique ayant le plus de succès est N.Pavic, un des trois
propriétaires de Globus - un des premiers magazines à partir de l'ancienne maison
d'édition Vjesnik. Globus, en partant d'un magazine à succès, est devenu le noyau de
la plus grande entreprise médiatique en Croatie respectée sur le plan régional.
Aujourd'hui la société Europapress Holding imprime, mis à part les parutions
principales comme Globus et le journal Jutarnji List, des hebdomadaires Gloria et
Arena et tout un tas de revues incluant Playboy et Cosmopolitain. Europapress
Holding est l'exemple du premier grand investissement international: le groupe
allemand WAZ a acheté 50% d'actions. Pavic possède les autres 50% et une action de
plus ce qui lui confère le pouvoir de décision.
J.Hrvacic s'est montré comme un homme d'affaires réussi. D'une petite station
radio locale il a réussi à faire une radio très écoutée. Il a changé son savoir en
propriété sur les radios les plus écoutées : Narodni i Obiteljski, mais il a aussi acheté
Radio Velika Gorica.
La télévision n'a pas de magnat réel. Le propriétaire de OTV, V.Grubisic, a
aussi influé sur la scène médiatique de par sa position distinguée au sein de HDZ ,
mais il n'a pas pu considérablement modifier la scène télévisée. OTV était la première
chaîne privée. Son propriétaire est un des fondateurs de l doctrine de contrôle
son désaccord avec la politique éditoriale. Le jour suivant l'ensemble du collège éditorial, avec, à la
tete,l'éditeur en chef D.Hedl, a demissionné. B.Glavas a ensuite , en tant que membre distingué du
parti au pouvoir, été élu, par deux fois, député de la circonscription d'Osijek et Baranija.
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médiatique de HDZ. Dans ce sens OTV est le frein au développement des télévisions
indépendantes.
Une dizaine de chaînes privées est née dans les plus grands centres régionaux,
mais elles n'ont jamais eu suffisamment de pouvoir financier pour faire mieux. Tous
les essais d'association ont eu une fin médiocre même lorsque des établissements
médiatiques internationaux aidaient la création des liens entre les locaux afin de faire
concurrence à la toute-puissante HTV.
T.V. Moslavina, petite chaîne privée de Kutina a réussi l'impossible. Pour la
troisième année de suite elle fonctionne avec une certaine recette, pas trop grande,
mais elle n'est pas en manque non plus. Elle a aussi survécue à toutes les attaques
possibles d'ex-hommes-au-pouvoir et à
la concurrence des autres chaînes
privées(OTV par exemple, dont le but était plus d'empêcher le développement de la
télévision indépendante que le développement des média).
4.4. L'influence de la situation économique sur la politique éditoriale
Tous le côtés néfastes de la situation économique des médias se reflètent
directement sur leur politique éditoriale. Ceux qui se trouvent sans la protection de
l'état et qui vivent, d'une façon ou d'une autre, des donations, ont la tendance
d'adapter leur politique éditoriale
L'indépendance
connaissons
aux exigences
est alors minime et, en fait c'est
bien et dont
nous
et
désirs
le journalisme
du pouvoir.
que nous
nous rappelons du temps du socialisme et du
tudjmanisme.
Cependant, les indépendants qui jouent leur destin selon les caprices du
marché, adaptent leur politique
éditoriale
aux exigences
des acheteurs. Les
acheteurs sont comme nous l'avons vu dans les chapitres précédents appauvris et
n'ont pas la possibilité d'acheter des journaux. Donc il faut les attirer par quelque
chose de fort, de sensationnel et suffisamment attractif pour qu'ils sortent 5 à 12 kuna
de leur poche pour un journal ou hebdomadaire. Même un regard sommaire sur les
kiosques de la presse est parlant sur les résultats du marché: gros titres, scandales,
découverte des documents secrets, sensations...
Le journalisme analytique et sérieux ne trouve simplement pas d'acheteurs. Le
sensationnalisme de la presse croate provient de cette dure réalité du marché. Ce
n'est pas le sensationnalisme à l'occidentale où l'on découvre des extraterrestres
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parmi les membres du parlement, mais ce sont des textes aménagés selon le besoin
et le niveau des acheteurs.
Le marché déformé fait les siennes sur le plan de la radio aussi. Les stations
radio sont écoutées mais prédomine la soi disante radio-bonheur: beaucoup de
musique du pays de mauvaise qualité, des nouvelles - minute trouvées sur l'Internet
et les talk-shows avec un animateur blagueur et des sujets proches du public. Les
émissions d'information sont chères, peu écoutées et ne rapportent rien si ce n'est
le sérieux du programme, ce qui est difficilement vendable. Il est paradigmatique
que lors des débats sur la transformation de la Radio Croate on parlait surtout de la
suppression de la Troisième chaîne, qui a une réputation , enviée de longue date, de
programme scientifico-culturel, et don la musique est généralement classique.
Les chaînes T.V. privées font la compétition des émissions des centaines
d'épisodes de feuilletons mexicains ou autres. La tentative de création d'un journal
alternatif fut pénible et pas très réussie. Même cet embryon du journalisme T.V.
indépendant n'a pas été possible sans le sponsoring du programme IREXProMedia.
La conséquence de cet état est le développement très difficile du journalisme
indépendant. Dans les temps
précédents
le journalisme
servait
surtout aux
politiciens ou alors était ouvertement contre le pouvoir. Aujourd'hui il faudrait
pratiquer le journalisme indépendant mais c'est difficile à faire sur la position peu
enviable des médias. L'amélioration des conditions économiques générales créera
les fondements pour le développement du journalisme indépendant. Jusque là il n' y
aura que des essais ponctuels des rédactions ou des maisons d'édition qui sont
d'emblée voués à l'échec à cause des difficultés économiques.
5.CONCLUSION
Même un regard superficiel
peut donner l'image de la scène médiatique.
Regardons les journaux du 18 /9/2000. On a choisi un jour au hasard et on passe par
l'agence Press Cut . Parmi les 49 coupures les 26 parlent du mauvais état du
journalisme
et des journalistes.
Voici les titres typiques: Cinq
entrepreneurs
reprennent l'hebdomadaire Nedjeljna Dalmacija; Le procès de diffamation continue:
Branka Separovic contre Frano Pasalic; Sur la fréquence 96,9 MHz- la faillite; Silvio
Storelli
menace de
mort
pour la 3e
fois Mario Jurkovic, le journaliste
de
Dubrovacki list ; Radio Metkovic en grève à cause de 17 salaires non payés; Le
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conseil général de Ivanec
administratif a abrogé
mécontent
la décision
par l'état
de Radio Ivanec;
Le cour
d'attribution de la concession pour la télé
régionale Studio 44 à Sisak; Il faut tuer les journalistes(disent les épargnants
lésés);R.Zuber avec escorte policière(après les menaces armées le journaliste de
Obiteljski Radio se cache à Zagreb);Ex journaliste décidé à prouver les illégalités;
L'association des journalistes croates proteste suite à des accidents fréquents; Il est
choquant que l'on réagisse avec des armes aux paroles de journaliste; L'accord avec
Caritas Fund (la revente de Vecernji List) ; La brigade de finances contrôle Radio
Mreznice; L'issue incertaine du cas Travas-Kisic (scandale sur Radio Rijeka); Le
procès Glavas-Faluder continue; Venues par naïveté parties par solidarité (étudiantes
en journalistique engagées en tant que briseurs de grève à OTV)...
Ce sont donc des titres pris au hasard qui parlent des scandales dans les média
croates sur une seule journée. Menaces de mort, attaques physiques, procès, scandales
sur la privatisation, conflits, escroquerie sur les employés, contrôles fiscaux - est-ce
un entourage normal pour le journalisme indépendant?
Le pire c'est qu'il n'y a pas de stratégie de la part de l'état afin de résoudre le
problème de fonctionnement des média indépendants. Les législateurs sont en retard
avec les changements, le gouvernement prend des décisions partielles, les lobbies
reprennent certaines rédactions, les journalistes autonomes se heurtent aux murs...
Les journalistes croates ont clairement exprimé leurs exigences déjà à la fin
1999 dans le "Nouvel Agenda Médiatique" et ils les ont répétées lors du criant silence
de cinq minutes en signe de protestation lors de la journée de la liberté des média en
mai 2000. Il n'y a toujours pas de réaction et l'état se dégrade. Alors, l'automne sera
certainement orageux sur la scène médiatique et nombreuses des informations citées
dans cette analyse seront changées. Il faut espérer que ça sera en faveur des média
indépendants.
LITTERATURE
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www.nn.hr Narodne novine Republike Hrvatske (Journal populaire de la République Croate)
www.hnd.hr Hrvatsko novinarsko drustvo ( Société croate des journalistes )
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