Monsieur le Président de la République, Madame la Ministre des

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Monsieur le Président de la République, Madame la Ministre des
Monsieur le Président de la République,
Madame la Ministre des Affaires Etrangeres,
Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président de la Haute Cour Constitutionnelle,
Monsieur le Général Président du Comité Militaire pour la Défense Nationale
Monsieur le Doyen du Corps Diplomatique,
Monsieur le Directeur Général du groupe HEC,
Messieurs les Présidents d’Université,
Messieurs les Doyens d’Université,
Monsieur le Président de la CCIFM,
Monsieur le Président des CCE (mais présence d’O. Ribot incertaine)
C’est pour moi un immense honneur, doublé d’un vif plaisir et d’une
grande fierté, d’être aujourd’hui, parmi vous, pour assister à la remise du
diplôme honoris causa de HEC à Son Excellence Monsieur le Président de la
République de Madagascar. En pleine Semaine internationale de la
Francophonie, inaugurée samedi dernier par Madame la ministre des Affaires
étrangères,
et alors que Madagascar entame les préparatifs qui vont lui
permettre d’accueillir, dans moins de 20 mois, les délégations de chefs d’Etat
et de gouvernement de 80 pays qui feront alors route vers Tananarive, pour
assister au XVIème Sommet de la Francophonie, nous voici réunis aujourd’hui
pour vivre un événement particulièrement marquant, qui illustre, une fois
encore, les liens d’amitié puissants qui unissent la France et Madagascar.
Je tiens, avant toute chose, à vous féliciter, Monsieur le Président de la
République, pour l’attribution de cette distinction éminente, dont le prestige
tient autant à la qualité des personnalités déjà diplômées d’honneur de HEC
qu’à la nature et à la renommée de l’institution remettante.
Tout d’abord, en intégrant le cercle des diplômés honoris causa de HEC,
vous rejoignez des personnalités de rang international majeur, qui ont façonné
au plus haut niveau le monde de la politique étrangère et de l’économie
internationale ces dernières décennies, parmi lesquelles un ancien président de
la République française, Valéry Giscard d’Estaing, deux anciens chanceliers
allemands, Helmut Kohl et Helmut Schmidt, un ancien président de l’URSS,
Mikhaïl Gorbatchev, un ancien président de la République de Pologne,
Aleksander Kwasniewski, trois anciens présidents de la Commission
européenne, José Manuel Barroso, Romano Prodi et Jacques Delors, le cofondateur et ancien président de Microsoft, Bill Gates, un ancien présidentdirecteur général d’IBM, Samuel J. Palmisano, et, plus récemment, Jens
Weidmann, actuel Président de la Bundesbank, et Jeffrey Immelt, actuel
Président-Directeur général de General Electric.
Le prestige de cette attribution tient également, je l’ai dit, à la qualité de
l’institution qui décerne cette distinction. HEC est, vous le savez, l’un des
fleurons du système français d’éducation supérieure, et sa renommée a, depuis
longtemps, débordé le cadre de nos frontières hexagonales, puisque l’école est
désormais habituée à caracoler en tête des classements européens et
mondiaux. Cette capacité à briller sur tous les continents, HEC l’a notamment
acquise grâce au travail patient, méthodique et acharné de son directeur
général, M. Bernard Ramanantsoa, dont je tiens ici à saluer les immenses
qualités, lui qui, dans un effort long de deux décennies, désormais pleinement
récompensé et mondialement reconnu, a su transformer cette école, née sous
la Troisième République il y a plus de 130 ans, pour en faire, selon les années,
tantôt la deuxième, mais plus souvent la première « business school »
d’Europe, et la cinquième « business school » mondiale.
La mise en concurrence des écoles et universités au niveau mondial, la
diffusion des nouvelles technologies, l’apparition de nouveaux centres de
savoir et d’intelligence, sont, nous le savons aujourd’hui, autant de
phénomènes qui condamnent au déclin ceux qui se résignent à l’immobilisme.
Major de Sup Aéro et major de ce que l’on appelait, du temps où je fréquentais
moi-même, il y a bien longtemps, le splendide campus de Jouy-en-Josas,
l’Institut Supérieur des Affaires, Bernard Ramanantsoa l’a compris avant
beaucoup d’autres.
A cet égard, ce qu’il y a d’admirable dans la réussite de HEC et de bon
nombre d’autres écoles françaises de commerce, c’est qu’elles ont su anticiper
ces changements, modifier leurs structures, adapter leur mode de
recrutement, et faire évoluer leurs mentalités, pour devenir des exemples de
réussite, parfois presque insolente, qui infirment avec éclat la rengaine
tristement éculée de ce qui serait, paraît-il, un déclin français.
En prenant le contrepied d’une tentation du repli sur soi, c’est au
contraire par le développement international et l’ouverture au monde que ces
écoles, nos écoles, cher Bernard Ramanantsoa, ont pris acte de ces
changements. A titre d’exemple, à Jouy-en-Josas aujourd’hui, sur plus de 4.000
étudiants, 40% des diplômés de la grande école sont étrangers, une proportion
qui grimpe à 90% pour le programme MBA. Même révolution au sein du corps
enseignant, composé de 105 professeurs permanents, où les Français sont
désormais
minoritaires,
permettant
ainsi
aux
professeurs
étrangers
d’introduire des méthodes nouvelles et innovantes, qui se marient
parfaitement à la tradition d’excellence et de rigueur qui faisait et continue de
faire la renommée de nos institutions éducatives. Cette ouverture sur le monde
conduit également nos écoles et nos universités à multiplier les partenariats,
les échanges, voire même à s’implanter en terre étrangère. Ainsi, nous ne
sommes plus étonnés aujourd’hui de voir des écoles françaises ouvrir des
campus en Chine, en Inde, à Singapour ou en Afrique. A ce titre, nous ne
pouvons que nous féliciter du lancement du programme CESA à Madagascar,
dont l’inauguration officielle est prévue pour demain, et qui offrira aux cadres
dirigeants malgaches une formation d’excellence.
Ces coopérations en matière d’éducation sont des vecteurs primordiaux
de développement de la francophonie, une francophonie que nous célébrons
tout particulièrement au cours d’une Semaine internationale de la
Francophonie, que, Monsieur le Président, vous avez bien voulu accepter de
clôturer officiellement, ici même, au Palais présidentiel de Iavoloha, aprèsdemain.
Je note à ce propos que, tant le Président de la République, qui a fait ses
études au Québec, que Bernard Ramanantsoa, qui a étudié en français au lycée
Gallieni de Tananarive, représentent des modèles de parcours internationaux
réussis, bâtis au sein de l’espace francophone dans sa pleine dimension
mondiale. Comme nous le savons tous, la francophonie ne se résume pas à la
défense d’une langue, elle sous-tend un projet, qui doit s’appuyer sur des
réalisations concrètes dans l’éducation, la culture ou la recherche. La remise
aujourd’hui de cette distinction à Son Excellence Monsieur le Président de la
République de Madagascar, et le lancement demain du programme CESA,
participent éminemment de cette logique, et doivent nous permettre de
promouvoir les valeurs que nous avons en commun, et que nous célébrons
également aujourd’hui avec une vénération particulière : la curiosité
intellectuelle, le goût du dépassement de soi, et le souci, pour ne pas dire le
culte, de l’excellence.
Je souhaite donc que cette remise de diplôme soit placée sous les
auspices de la célèbre devise de HEC, celle qui lui a permis d’asseoir, sous
l’impulsion visionnaire de Bernard Ramanantsoa, la fulgurante trajectoire, ces
20 dernières années, de l’institution HEC sous ses multiples déclinaisons
pédagogiques, de la grande école classique, fondée il y a 135 ans, jusqu’au
doctorat, en passant par les mastères spécialisés, le MBA et la formation
permanente des cadres supérieurs.
Je forme ainsi le vœu que, portée par cette devise, « Apprendre à oser »,
qui a inspiré des générations de professeurs et d’étudiants de HEC dévoués à la
cause de la connaissance, toujours plus fine et sans cesse plus exigeante, du
monde de la gestion et de l’entreprise, cette remise de diplôme soit un signal
de plus de l’intensité des relations que nous entretenons avec Madagascar, une
marque de plus de la force de l’ambition que nous plaçons dans notre relation
bilatérale, et une manifestation de plus du vœu sincère que nous formons,
Monsieur le Président, d’une pleine et entière réussite de votre projet pour
Madagascar./.