1820 le mariage de cambronne

Transcription

1820 le mariage de cambronne
1820
LE MARIAGE DE CAMBRONNE
Lille n’a eu qu’à se louer de la présence de grand homme dans sa ville.
Après d’Artagnan, nous retiendrons le nom de Cambronne. Ce dernier avait en
effet reçu du gouvernement du roi, le commandement de la 1e subdivision de la
16e division militaire de Lille.
Il prit possession de son poste avec trois semaines de retard. Cambronne
venait tout simplement de se marier et était en pleine lune de miel.
La mariée s’appelait Mary Osburn. Ecossaise, née à Glasgow en 1773,
elle était venue, après avoir enterré deux maris.
Naturalisée française depuis 1813, Mary s’était liée d’amitié avec sa
voisine, qui n’était autre que la mère du général Cambronne à tel point que celleci ne songea plus qu’à lui faire épouser son fils quand il revint de captivité en
1816.
Ayant obtenu des autorités britanniques, l’autorisation de rentrer en
France après son emprisonnement à Waterloo, le général Cambronne envoya, le
13 décembre, une seconde lettre au ministre de la guerre pour l’informer de son
retour – pour être jugé conformément à l’ordonnance du roi Louis XVIII.
« Je passe par Calais où je compte descendre ».
Quand cette lettre arriva sur le bureau du ministre, Cambronne était déjà
emprisonné depuis neuf jours.
Cambronne ne semblait pas se faire de soucis sur son avenir – pourtant,
il risque la peine de mort.
Lorsqu’il débarque, le 17 décembre, à Calais, il est 3h du matin. Il
s’endort tranquillement et ne se réveille qu’en fin de matinée, et c’est à 14 h de
l’après-midi qu’il se rend au bureau du commandant de la place.
Extraits de : Larousse
France Losirs
1820
LE MARIAGE DE CAMBRONNE
Le voyage jusqu’à Paris dura trois jours. Il fut aussitôt écroué à la prison
de l’Abbaye. Le général y avait retrouvé son ancien supérieur de l’île d’Elbe, le
général Drouot avec qui il disputait d’interminables parties de cartes.
L’instruction du procès dura quatre mois ; le général faillit subir le sort
du Maréchal Ney, et ne dû son salut, qu’à son avocat Berryer, qui sut mettre en
évidence le traité du 11 avril 1814 accordant à Napoléon et à ceux qui l’avaient
suivi à l’île d’Elbe la qualité d’« étrangers».
Cambronne fut donc acquitté, car il n’y avait plus de trahison envers la
France, qui n’était plus son pays.
Donc, en bon fils qu’il était, Cambronne épousa moins Mary par amour
que pour donner satisfaction à sa mère – promesse qu’il lui fit sur son lit de mort,
quand sa mère s’éteignit en février 1819.
Le général épousa donc Mary Osburn le 10 mai 1820 devant le maire de
Saint-Sébastien. Il fallait ajouter deux autres cérémonies, car Cambronne était
de confession catholique et Mary Osburn était adepte du culte presbytérien,
c'est-à-dire protestante.
Cambronne ayant fait sa soumission au roi, ce dernier qui l’avait nommé
à Lille. Ce fut à Lille qu’il apprit la mort de l’Empereur en 1821. Des remords
l’envahirent quand il sut que Napoléon, trois semaines avant de mourir, fit de lui
l’un de ses héritiers.
Extraits de : Larousse
France Losirs