1815 le mot de cambronne

Transcription

1815 le mot de cambronne
1815
LE MOT DE CAMBRONNE
Le 30 avril 1815, le capitaine de vaisseau Collet, commandant la
frégate Melpomène, envoyé pour chercher la mère de l’Empereur, rencontrait
devant Ischia le vaisseau anglais Rivoli.
Sommé de se rendre, Collet répondit par une bordée d’artillerie et le
combat s’engagea. Une heure après, le Melpomène, démâté, coulait à pic.
Vainement, le commandant anglais invita le capitaine de vaisseau Collet
à se rendre, lui disant qu’il avait combattu comme un brave et qu’il était inutile
de prolonger la résistance. Collet lui répondit simplement : « Merde !» et se
laissa couler.
Une embarcation anglaise le ramassa à l’eau. Arrivé auprès de son
vainqueur, comme il s’apprêtait à lui rendre son épée, l’officier anglais la refusa
en lui disant :
« Gardez-la, commandant, vous êtes trop digne de la porter : vous êtes
un brave, mais bien salé dans vos réponses
Comme la « phrase », le « mot », Cambronne l’a d’ailleurs désavoué
publiquement et de façon formelle, au cours d’un banquet patriotique à Nantes
en 1830.
A son filleul Mellinet :
« Non, je ne l’ai point dit. Ce qui est vrai, c’est que, à chaque fois que la
proposition de mettre bas les armes nous fut faites, je levai mon sabre en criant
de ma voix la plus forte : « Grenadiers, en avant ! »
Mais, voyons la situation dans laquelle aurait pu être dit le « mot ».
Les troupes ont fui avant l’avalanche des soldats de Blücher (nous
sommes toujours à Waterloo). Les grenadiers de la Vieille Garde restent seuls,
formés en carré où s’enferment Napoléon, Ney, Michel et Cambronne.
Extraits de : Aux carrefours de l’Histoire
1815
LE MOT DE CAMBRONNE
Sous les assauts des Allemands rejoints par les Anglais, les grenadiers
succombent. C’est alors que, d’après cette tenace légende, Cambronne aurait
jeté aux ennemis … Le mot.
Cambronne est bien connu par le célèbre « mot » qu’il a lancé, ou
plutôt, le « mot » - dans le contexte où il a été lancé – a fait connaître le
général. Mais l’a-t-il effectivement lancé ?
En 1845, le maire de Nantes recevait par voie d’huissier une sommation
pour lui défendre expressément de faire graver le phrase : « La Garde meurt
mais ne se rend pas » sur le monument que la ville allait élever au général
Cambronne.
Cette défense émanait des fils du général Michel, qui revendiquaient au
profit de leur père la gloire d’avoir prononcé à Waterloo la phrase attribuée à
Cambronne.
Or, le général Michel ne pouvait plus apporter son témoignage, puisqu’il
avait été tué à Waterloo. D’autre part, dès 1815, Cambronne avait déclaré
n’avoir pas prononcé la phrase héroïque.
Il se trouvait toujours des témoins, anciens combattants de Waterloo,
pour affirmer qu’ils étaient présents lorsque le général Michel avait prononcé la
phrase, tandis que d’autres, tels que le maréchal Soult, étaient sûrs de l’avoir
entendu sortir de la bouche de Cambronne.
La phrase était dans l’air à Waterloo comme elle l’avait été sur d’autres
champs de bataille.
« Allez dire à votre général qu’un maréchal de France (Ney) ne se rend
jamais ».
Extraits de : Aux carrefours de l’Histoire
1815
LE MOT DE CAMBRONNE
« Venez, les amis, venez voir comment meurt un maréchal de France
(Ney). »
Où comme à Fontenoy, le capitaine Hay :
« Messieurs les Gardes françaises, tirez les premiers ».
Ce à quoi d’Anterroche avait répondu :
« Monsieur, faites tirer vous-même, nous ne commençons jamais ».
Finalement, Le mot prêté à Cambronne, leur chef : « La Garde meurt et
ne se rend pas », n’a point été dites, mais l’action est supérieure aux paroles.
Ces héroïques soldats, entourés de monceaux de cadavres tombés sous leurs
pas et leurs baïonnettes, sont tous morts pour ne pas se rendre ».
Les « vieilles moustaches », commandées par un soldat tel que
Cambronne, meurent mais ne se rendent pas.
Extraits de : Aux carrefours de l’Histoire

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