Débat actuel sur les stents en cardiologie interventionnelle – de
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Débat actuel sur les stents en cardiologie interventionnelle – de
CURRICULUM Forum Med Suisse 2007;7:664–667 664 Débat actuel sur les stents en cardiologie interventionnelle – de Charybde en Scylla? Christoph Kaisera, Peter Rickenbacherb a Abteilung für Kardiologie, Universitätsspital Basel, b Kardiologie, Medizinische Universitätsklinik, Kantonsspital Bruderholz Quintessence 쎲 Les stents imprégnés de médicaments (drug-eluting stents, DES) préviennent plus efficacement les resténoses que les stents normaux (bare metal stents, BMS), et donc diminuent la nécessité des réinterventions sur l’artère traitée. 쎲 La mortalité à long terme n’est influencée ni dans le sens positif ni dans le négatif par les DES comparativement aux BMS. 쎲 Les thromboses de stents tardives après implantation de DES sont rares, mais plus fréquentes après celle de BMS. 쎲 Le seul moyen permettant actuellement de limiter les thromboses de stents tardives est de prolonger le double traitement antiagrégant jusqu’à douze mois (trois à six mois au minimum en cas de risque accru d’hémorragie). 쎲 Chez les patients sous anticoagulation orale ou en cas d’intervention chirurgicale programmée dans les douze mois suivant l’implantation, c’est en premier lieu l’implantation d’un BMS qu’il faut évaluer. 쎲 Il s’agira pour le futur d’identifier dans d’autres études les sous-groupes de patients susceptibles de profiter particulièrement des DES d’une part, et de l’autre de mettre au point de meilleurs stents à moindre risque de thrombose tardive. Summary The current stent debate in interventional cardiology – between Scylla and Charybdis? 쎲 The success story of drug-eluting stents (DES), with their significant reduction in restenoses and target-vessel revascularisation, was recently called in question by the detection of late stent thromboses causing myocardial infarction and death many months or even years after stent implantation. 쎲 The BAsel Stent Kosten-Effektivitäts Trial (BASKET) and especially the observational BASKET-LAte Thrombotic Events (BASKET-LATE) follow-up study demonstrated that late clinical events related to late DES thrombosis are a real and worrying complication of DES. These results have now been confirmed by a large body of registry data and meta-analyses of late follow-ups to prospective trials. 쎲 In the context of these recent findings the Food and Drug Administration (FDA) has suggested that all patients treated with DES should receive twelve months’ dual antiplatelet therapy as long as there is no increased bleeding risk (three to six months in patients with increased bleeding risk). 쎲 Implantation of bare metal stents (BMS) should be seriously considered, however, in patients on oral anticoagulation or undergoing elective surgery within twelve months of stenting. 쎲 Further studies are needed to identify patients at risk for late stent thrombosis and patient subgroups deriving particular benefit from implantation of DES. In addition, new second generation DES which lower the risk of late stent thrombosis need to be developed. Introduction Depuis l’introduction de l’angioplastie coronarienne transluminale percutanée (PTCA) par le Suisse Andreas Roland Grüntzig en 1977, la technique de l’intervention coronarienne percutanée (PCI) a révolutionné le traitement de la cardiopathie ischémique. Malgré les continuels progrès techniques, la resténose est restée le tendon d’Achille de la PCI. Ont été identifiés comme mécanismes d’une resténose le «recoil» élastique, le remodelling négatif de la paroi de l’artère et l’hyperplasie néo-intimale. Bien que l’introduction de stents coronariens (bare metal stents, BMS) ait permis de réduire l’incidence des resténoses cliniques et angiographiques par rapport à la seule angioplastie au ballonnet, par inhibition des deux premiers mécanismes ci-dessus, il y a toujours eu des resténoses de stents après PCI dans 15 à 20% des lésions coronaires «idéales» et 30 à 60% des lésions complexes. Elles se sont avérées difficiles à traiter et leur proportion de récidives est élevée. C’est pour cette raison que des stents avec couche polymère (ou drug-eluting stents, DES) ont été développés, qui libèrent des substances cytostatiques incluses dans le polymère dans le but d’inhiber la prolifération des cellules musculaires lisses de la paroi artérielle, et du même coup de prévenir l’hyperplasie néo-intimale. Effectivement, plusieurs études randomisées ont montré que comparativement aux BMS, les DES (contenant sirolimus ou paclitaxel) permettaient d’abaisser de 10% l’incidence des resténoses chez des patients ayant des lésions coronariennes non complexes, ce qui a eu des répercussions positives sur le nombre des réinterventions nécessaires. Cette nouvelle technologie a été adoptée avec enthousiasme par la plupart des cardiologues interventionnistes, ce qui a fait qu’en quelques années seulement aux Etats-Unis et dans de nombreux pays européens, les DES ont été systématiquement et quasi universellement utilisés chez presque tous les patients, même ceux à haut risque et ayant des lésions coronariennes complexes (indication dite «off label»). Ceci bien que les DES impliquent des coûts nettement plus élevés que les BMS et n’offrent pas plus d’avantages en matière de mortalité et d’in- Vous trouverez les questions à choix multiple concernant cet article à la page 659 ou sur internet sous www.smf-cme.ch. CURRICULUM farctus du myocarde non mortel, ce qu’ont montré des études cliniques. Les soupçons datant de 2003 déjà sur les thromboses de stents tardives après implantation de DES à l’époque n’ont pas été très considérés. Ce n’est que la présentation des résultats de l’étude BASKET LATE [1], la première étude prospective ayant pu montrer une incidence accrue de thromboses de stents tardives et donc d’accidents cliniques avec les DES par rapport aux BMS, qui a lancé un débat scientifique houleux sur la sécurité des DES. En très peu de temps, de très nombreuses méta-analyses, analyses de sous-groupes, données de registres et communiqués de presse en partie contradictoires ont été publiés, suivis d’un écho non négligeable dans les médias, ce qui a provoqué une grande insécurité aussi bien chez les médecins que chez les patients. Les paragraphes qui suivent présentent donc l’importance clinique des resténoses après PCI, dont la diminution est en fait le principal avantage des DES, et les preuves des effets indésirables des DES et leurs mécanismes. En l’état actuel des connaissances, nous donnerons en guise de conclusion des recommandations pratiques sur l’information et le traitement de patients porteurs de BMS et de DES. Importance clinique des resténoses après PCI Aucune étude prospective n’est jusqu’ici parvenue à démontrer une relation entre une resténose et des paramètres cliniques «solides». Les comparaisons entre PTCA et BMS ou pontage, entre BMS et pontage et entre BMS et DES n’ont fait ressortir aucune diminution des infarctus du myocarde ni des décès grâce à une diminution des resténoses. Ceci n’est pas tellement surprenant, car contrairement aux lésions de novo, dans lesquelles une rupture de plaque et la formation d’un thrombus local peuvent provoquer un syndrome coronarien aigu et un décès, c’est typiquement une diminution progressive de la lumière de la coronaire sous l’effet d’une hyperplasie néo-intimale et d’un remodelling qui est au premier plan dans une resténose. Il n’est pas rare que ces resténoses ne soient découvertes qu’à l’angiographie, c’est-à-dire en l’absence de symptômes typiques et de documentation d’une ischémie, mais elles peuvent être une indication (pas toujours bonne) à des réinterventions avec toutes leurs complications. Les resténoses peuvent aussi se manifester par la réapparition graduelle d’un angor ou par une ischémie à bas bruit, et s’accompagner d’une baisse de la tolérance à l’effort et d’une moins bonne qualité de vie. Des analyses rétrospectives montrent cependant que, chez un tiers des patients, les resténoses de stents BMS peuvent également se présen- Forum Med Suisse 2007;7:664–667 665 ter sous la forme d’un syndrome coronarien aigu. Les coûts de traitement de ces resténoses sont élevés. DES et thromboses de stents tardives Une thrombose de stent était déjà une complication redoutée et grevée d’une mortalité élevée au tout début de l’ère des stents. Après implantation de BMS, les thromboses de stents s’observent la plupart du temps après les premiers jours ou les premières semaines, les accidents plus tardifs étant extrêmement rares [2]. Après l’introduction de tout nouveaux inhibiteurs de l’adhésivité plaquettaire, les thiénopyridines, leur incidence a pu être abaissée à moins de 1%. Les premières observations montrent que les thromboses de stents après implantation de DES se manifestent aussi à long terme. Le but de l’étude BASKET (Basel-Stent-Kosteneffektivitäts-Trial) [3] déjà citée a été de définir le rapport coût-efficacité des DES comparativement aux BMS chez des patients «real world». Pendant un an à l’hôpital universitaire de Bâle, les 988 patients traités par PTCA et pose de stents ont été incorporés, quelle qu’ait été leur indication clinique. Ils ont été randomisés selon un rapport deux sur un pour bénéficier soit de DES soit de BMS. Ils ont reçu pendant six mois un double traitement antiagrégant par acide acétylsalicylique et clopidogrel. Contrairement à la plupart des travaux déjà publiés, l’étude BASKET n’a pas fait de contrôles angiographiques de routine mais n’a relevé que les resténoses cliniquement significatives. Après six mois, le traitement par DES ne s’est pas avéré plus efficient que celui par stents non imprégnés, malgré une diminution significative des réinterventions sur l’artère traitée. Les 746 patients sans accident cardiaque ont ensuite été suivis pendant douze mois: la BASKET Late Thrombotic Event Analysis (BASKET-LATE) [1] a montré pour les mois 7 à 18 des incidences significativement plus élevées de décès cardiaques et d’infarctus non mortels dans le groupe DES (4,9 contre 1,3% pour les BMS; p <0,05). La nécessité des réinterventions sur l’artère cible n’a pas pu être significativement améliorée par les DES pendant cette période. D’autres analyses ont montré d’une part que les thromboses de stents tardives et les accidents cliniques qui leur sont associés étaient deux fois plus fréquents après implantation de DES (2,6 contre 1,3% pour les BMS), et d’autre part que, contrairement aux complications non associées à la thrombose, ces accidents cliniques se sont manifestés dans 88% des cas par un infarctus du myocarde ou un décès. Mais il faut préciser que le paramètre combiné décès et infarctus après 18 mois n’a pas été différent entre les groupes DES et BMS (8,4 contre 7,5%). CURRICULUM BASKET est la seule étude prospective randomisée ayant pu démontrer une incidence accrue de thromboses tardives dans la comparaison des BMS aux DES. Mais ses résultats sont confirmés par le registre «real world» suivant, récemment publié: le registre suédois SCAAR [4] a montré chez plus de 13 000 patients et après trois ans une différence significative des décès ou des infarctus du myocarde entre DES et BMS. Après six mois, l’incidence des accidents a été significativement plus élevée chez les patients traités par DES que chez ceux du groupe BMS, avec 12,7% de plus d’accidents annuels pour 1000 patients traités. La mortalité après trois ans a en outre été significativement plus élevée dans le groupe DES que chez les patients traités par BMS. Un grand registre de Berne et Rotterdam [5] a pu démontrer chez plus de 8000 patients traités par DES que l’incidence annuelle des thromboses tardives était constante, soit 0,6% jusqu’à 3 ans de période d’observation. Deux importantes méta-analyses enfin, qui ont examiné toutes les études prospectives randomisées publiées jusqu’ici [6, 7] ont montré que la mortalité à long terme des patients DES n’était pas significativement différente de celle des patients BMS, alors que l’implantation de DES a été associée à une diminution significative des resténoses. Mais à plus long terme, soit après une année, il y a eu une incidence nettement accrue de thromboses de stents tardives après implantation de DES. Des études d’autopsie ont montré que l’endothélialisation retardée des DES est le facteur physiopathologique le plus important des thromboses de stents. Des processus inflammatoires jouent eux aussi un rôle important, comme expression d’une éventuelle hypersensibilité à l’égard des polymères utilisés, de même que des facteurs de méthode. Dans le registre de Berne-Rotterdam [5], 23% des accidents se sont produits sous double traitement antiagrégant, 51% sous monothérapie et 26% sans traitement antiplaquettaire. Bien qu’un traitement antiagrégant ne confère pas de protection à long terme, il ne faut en aucun cas l’interrompre avant trois à six mois. Des indices montrent en outre qu’une prolongation du traitement combiné jusqu’à douze mois est utile car elle diminue les thromboses de stents tardives [8], mais cela doit naturellement être mis en face des coûts engendrés et du risque de complications hémorragiques. Résumé et recommandations pratiques Les DES réduisent l’incidence des resténoses et réinterventions significativement par rapport aux BMS. Cet avantage doit être mis en face de l’incidence plus élevée – mais toujours minime en valeur absolue – des thromboses de stents tardives, associées à une morbidité et à une mortalité élevées. Comparativement aux BMS, la mor- Forum Med Suisse 2007;7:664–667 666 talité globale et l’incidence des infarctus du myocarde non mortels n’est pas plus élevée pour les DES, dans les indications admises, et le risque de thromboses n’est pas supérieur au bénéfice quant au nombre de revascularisations. Pour les indications «off label», il faut s’attendre à une incidence accrue de thromboses de stents et d’accidents cliniques [9]. Pour répondre aux questions encore ouvertes, plusieurs grandes études multicentriques sont prévues, et le recrutement des patients a déjà commencé ici et là. En plus de la sélection des patients et de la détermination de la durée optimale du traitement antiagrégant combiné par acide acétylsalicylique et clopidogrel, de nouveaux stents (par ex. couche de polymère ou stents résorbables) sont testés. Les résultats de ces études ne seront malheureusement révélés que dans quelques années. En attendant de nouvelles données, les recommandations ci-dessous peuvent être faites pour le traitement des patients après PCI [10]: – La décision quant à la stratégie de revascularisation doit se prendre sur la base des recommandations publiées, individuellement et compte tenu du rapport entre risque et bénéfice relatif. Chez les patients dont l’observance n’est pas assurée pour le double traitement antiagrégant, ayant un risque hémorragique accru (p. ex. anticoagulation orale) ou chez lesquels une intervention chirurgicale est prévue dans les douze mois à venir, il s’agit d’évaluer d’abord une PTCA ou l’implantation d’un BMS. – Pour les patients sans risque hémorragique accru, après implantation de DES, il est recommandé de donner un double traitement antiagrégant par acide acétylsalicylique (Aspirine Cardio®) et clopidogrel (Plavix®) pendant douze mois. En présence d’un risque accru, ce traitement sera poursuivi trois à six mois au moins après implantation de DES et un mois au moins après celle de BMS. Une information soigneuse des patients avant leur sortie de l’hôpital sur l’importance de l’observance à ce traitement, de même que sur les risques d’une interruption prématurée, est très importante. Les patients doivent également savoir que ce traitement ne doit pas être interrompu sans l’accord de leur cardiologue. – Les interventions électives faisant courir un risque d’hémorragie périopératoire doivent être repoussées après la fin du double traitement antiagrégant. S’il est indispensable d’arrêter le clopidogrel pour une intervention urgente, le traitement sera poursuivi par acide acétylsalicylique dans toute la mesure du possible, et le clopidogrel repris dès que possible après l’intervention. Les médecins qui effectuent de telles interventions doivent être au courant des conséquences potentiellement catastrophiques d’une interruption du double traitement, et éventuellement discuter avec le cardiologue du patient. CURRICULUM Forum Med Suisse 2007;7:664–667 667 Références Correspondance: Prof. Peter Rickenbacher Kardiologie Medizinische Universitätsklinik Kantonsspital CH-4101 Bruderholz [email protected] 1 Pfisterer M, Brunner-LaRocca HP, Buser PT, Rickenbacher P, Hunziker P, et al. Late clinical events after clopidogrel discontinuation may limit the benefit of drug-elutings stents. J Am Coll Cardiol. 2006;48:2584–91. 2 Wenaweser P, Rey C, Eberli FR, Togni M, Tuller D, et al. Stent thrombosis following bare-metal stent implantation: success of emergency percutaneous coronary intervention and predictors of adverse outcome. Eur Heart J. 2005;26: 1180–7. 3 Kaiser C, Brunner-La Rocca HP, Buser PT, Bonetti PO, Osswald S, et al. Incremental cost-effectiveness of drug-eluting stents compared with a third-generation bare-metal stent in a real-world setting: randomised BAsel Stent Kosten Effektivitäts Trial (BASKET). 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