Éditeur : Hachette

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Éditeur : Hachette
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Conte
Nombre de pages : 96
Niveau de cycle conseillé : CE2 / CM1 / CM2
Difficulté de lecture : 2
ALI BABA ET LES QUARANTE VOLEURS
« Les Mille et Une Nuits »
(Traduit de l’arabe par Antoine Galland)
Illustrations d’André Dahan – Couverture de Rebecca Dautremer
RÉSUMÉ
Un jour qu’il part ramasser du bois dans la forêt, Ali Baba, un pauvre Persan, surprend quarante voleurs entrant
dans une grotte. Grâce à la formule magique “Sésame, ouvre-toi”, il peut, une fois les voleurs partis, pénétrer dans
la cachette. Il y découvre des trésors dont il charge ses ânes.
L’épouse d’Ali Baba compte le trésor avec une mesure que lui prête la femme de Cassim, riche frère d’Ali Baba.
Une pièce d’or reste collée sous la mesure. Cassim, jaloux, fait avouer à son frère son secret. Entré dans la grotte, il
ne se souvient pas de la formule magique pour en ressortir. Les voleurs le tuent et découpent son corps.
Ali Baba en rapporte les morceaux puis met dans la confidence la jeune esclave Morgiane. Il propose à sa belle
sœur, à peine veuve, de devenir sa deuxième épouse. Elle accepte. Morgiane fait croire que Cassim est mort chez
lui, fait recoudre son corps et le fait enterrer officiellement.
Les voleurs arrivent à repérer la maison dans laquelle le corps a été recousu, mais Morgiane déjoue les ruses
successives des voleurs. Le capitaine, leur chef, fait entrer sa troupe dans la demeure d’Ali Baba en les cachant
dans des récipients d’huile. Morgiane découvre le subterfuge et ébouillante un à un les voleurs dans leurs vases.
Ali Baba, pour remercier Morgiane de lui avoir sauvé la vie, l’abolit de son esclavage. Ils inhument les corps dans
le jardin, mais quelque temps plus tard, le capitaine, déguisé en riche marchand, reçoit l’hospitalité d’Ali Baba.
Morgiane le reconnaît. Au cours d’une danse, elle le poignarde.
Ali Baba récompense Morgiane en la mariant avec son fils Abdalla. Le trésor de la grotte devient la fortune de la
famille.
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
Les couvertures : On fera mettre en rapport ce qui est représenté et le titre. Combien de silhouettes de personnages
distingue-t-on ? Qui voit-on de profil au premier plan ? Le paysage (le sable) et les costumes nous indiquent-ils
dans quelle région se passe l’histoire ? Les lettres en relief du titre ont-elles des formes habituelles ? pour quelle
raison ? Au besoin, on montrera aux enfants des exemples de calligraphies arabes ou persanes.
Feuilletage : Le rabat de la couverture découvre le trésor, moment fort du récit. On fera décrire les objets
représentés, leurs couleurs, leurs matières, ce qu’ils évoquent. Le rythme des illustrations accompagne l’histoire.
Celles conçues sur une pleine double page (pp. 12-13, 16-17) se trouvent au début du conte et incitent à poursuivre
la lecture, celles en pleine page (pp. 30, 56, 60) ne représentent que les voleurs ; les autres ponctuent le texte.
L’auteur : Tous les enfants connaissent des contes des Mille et Une Nuits. On cherchera avec eux les titres qui font
partie de leur univers : Sindbad le marin, Le Voleur de Bagdad, Aladin et la lampe merveilleuse, etc. En leur
rappelant que l’on ignore tout des auteurs de ces récits, on leur expliquera qu’ils proviennent d’époques et de
régions éloignées. La présentation (p. 95) situera le rôle du traducteur Antoine Galland.
Deux points importants méritent l’attention : Les tournures sont celles du XVIIIème siècle, ce qui nécessite parfois
certaines mises au point. Le titre Les Mille et Une Nuits tient son origine des circonstances mêmes de sa narration
(La peine de mort prononcée contre Schéhérazade est reportée tout le temps qu’elle captive son auditoire avec ses
récits.). On montrera que la conteuse (qui apparaît au tout début) est condamnée à être talentueuse dans la durée.
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Plus que tout autre personnage, celui de Morgiane s’avère décisif dans la résolution du
conte. Du maître ou de l’esclave qui semble le plus observateur ? La jeune femme demande-t-elle à Ali Baba son
avis pour agir (par exemple pp. 50, 53, 68…) ? Il sera important de montrer que ses stratagèmes sont de même
nature que ceux employés par les brigands (la ruse, la dissimulation, le mensonge, la cruauté), mais que les moyens
mis en œuvre le sont au service du bien et de la justice.
Quelques passages présentent des difficultés lexicales. Il sera préférable dans ces cas là de recourir à une
explication magistrale plutôt qu’à l’utilisation du dictionnaire (p. 75, “mortification”; p. 76, “un khan”, etc.).
Échanges / Argumentation et Débats : On s’intéressera à faire découvrir certains aspects de la culture orientale,
tels qu’ils sont abordés dans l’histoire. La polygamie, par exemple, (p. 36) sera expliquée, la coutume d’épouser la
veuve de son frère (p. 42, où la voix de Schéhérazade se fait entendre : « Et comme ces sortes de mariages ne sont
pas extraordinaires dans notre religion, personne n’en fut surpris. »). Le thème de l’hospitalité également (pp. 79 à
82) conduira à comparer les habitudes des sociétés traditionnelles avec celles du monde moderne.
Dans un tout autre ordre, les passages où sont illustrés entre autres les thèmes de la jalousie ou de la cruauté (p. 28),
conduiront à une réflexion : Cassim ne devrait-il pas être heureux du bonheur de son frère (p. 23) ? Depuis quand
a-t-il cessé d’appeler Ali Baba “frère” (p. 24) ? Fallait-il que les voleurs tuent Cassim ? Pourquoi le découpent-ils
en morceaux (p. 29) ?
Activités en relation avec les thèmes : Les mœurs et coutumes du Moyen Orient méritent d’être étudiées lors
d’une séquence d’histoire-géographie. Le phénomène des razzias, par exemple, qui sont à l’origine de la fortune
des voleurs, nécessite une explication, tout comme celui de l’esclavage. L’Islam pourra être présenté par le biais
d’un détail : p. 79, c’est le vendredi que les boutiques ferment. On en donnera la raison. Selon le niveau d’intérêt
des lecteurs, des recherches documentaires seront ou non poursuivies.
III. Dire / Quelques suggestions
Après avoir pris soin de bien marquer les séquences successives du conte, les épisodes seront lus par des lecteurs
différents.
Le court dialogue entre Ali Baba et sa femme (pp. 18 à 20) pourra être interprété à deux voix. Un récitant dira les
phrases qui ne sont pas des répliques. Ce jeu dialogué, pour qu’il soit vraiment réussi, suppose que le texte soit
mémorisé. Un travail identique pourra se faire concernant la conversation entre le pseudo Cogia Houssain et Ali
Baba (pp. 80 à 82). Il faudra faire percevoir dans le ton toute la duplicité du capitaine des voleurs.
Sous forme ludique, des improvisations seront menées, à partir de la formule magique « Sésame, ouvre-toi ». On
fera varier le nom de la céréale ou l’ordre donné en faisant préciser à quoi ou à qui la formule s’adresse.
IV. Écrire / Quelques propositions
On profitera de certaines des illustrations pour faire rédiger des bulles. Celle de la p. 60 s’y prête facilement : il
suffit de reprendre les paroles du capitaine ; de même pour le dessin de la p. 82. Celle de la p. 78 oblige à imaginer
les répliques que s’échangent le capitaine et Abdalla à partir de la phrase : « Il augmenta ses empressements auprès
de lui ». La dernière, p. 91, comportera une bulle qui transcrira comment Ali Baba « enseigna le secret » et un
nuage qui exprimera les pensées de son fils.
 EDDL Paris 06, 2005