DISCOURS Cérémonie du 11 novembre 2015 Monument aux Morts

DISCOURS
Cérémonie du 11 novembre 2015
Monument aux Morts d’Ascq
Messieurs les anciens combattants et portes drapeaux,
toujours aussi fidèles,
Mesdames,
Messieurs
les
Présidents,
responsables
et
militants d'Associations Villeneuvoises,
Mesdames et Messieurs les musiciens dont nous apprécions
particulièrement la présence,
Mesdames et Messieurs les élus Villeneuvois et représentants
des corps constitués villeneuvois, voisins, partenaires et
ami.
Mesdames et Messieurs les conseillers de quartiers et les
membres du conseil des jeunes,
1/7 - Discours de Gérard Caudron – Maire de Villeneuve d'Ascq
Madame la Députée,
Monsieur le Maire honoraire,
Mesdames et Messieurs, Mes chers concitoyens, venus ce
matin en très grand nombre, ce qui me rassure en ces temps
de « doute »…
Chers enfants dont la présence nous fait toujours chaud au
cœur.
Mesdames, Messieurs, chers enfants,
Célébrer le 11 novembre, en ce 11 novembre 2015 à
11heures, fêter l'Armistice de 1918, c'est d'abord et toujours
commémorer, 97 ans plus tard, la fin d'un conflit qui fût au
début du 20 ème siècle le plus terrible, le plus sanglant, le
plus meurtrier de l'Histoire du Monde.
Célébrer le 11 novembre, c'est donc toujours, 97 ans plus
tard, fêter le jour où, enfin, une innommable tuerie s'est
arrêtée, le jour où on a espéré que cette première guerre
mondiale serait la dernière guerre, la « der des ders », le jour
où on a pu être tout à la joie de la fin de cette guerre, le jour
où, malheureusement, on ne savait pas encore qu'elle ne
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faisait que s'interrompre et que l'horreur recommencerait
deux décennies à peine plus tard.
Le 11 novembre 1918, quel beau jour de liesse mais une
liesse altérée par les millions de victimes décédées, blessées
ou infirmes dont les familles n’allaient pas cesser de souffrir
….
Il faut toujours ajouter, car nous le savons bien tous
aujourd'hui, que, si le 11 novembre 1918 a été un jour de
Victoire pour la France et ses Alliés, le conflit qui se
terminait avait été une terrible défaite pour toute l'Europe,
une Europe qui n’allait jamais vraiment s’en relever.
C'était, en effet, un premier coup terrible qui lui avait été
porté à l’Europe en prélude d'un second qui, 20 ans plus
tard, devait sonner la fin de sa primauté dans le Monde.
Depuis
maintenant
plusieurs
années,
Mesdames
et
Messieurs, mes chers concitoyens, la guerre de 14-18 est
entrée, au sens propre du terme, dans l'Histoire.
La loi inexorable du temps a fait que tous les anciens
combattants de cette guerre, ainsi que leurs proches et
témoins de l’époque, ont disparu et cela a donné aux
générations qui ont suivi, et donc à la nôtre aujourd’hui,
3/7 - Discours de Gérard Caudron – Maire de Villeneuve d'Ascq
d'autant plus de responsabilité.
C’est donc à nous qu’il appartient d'entretenir le souvenir de
toutes les victimes et de leurs familles.
Et nous savons bien que ne suffisent pas pour cela les
longues listes de noms gravés dans la pierre de nos
monuments aux morts des plus petits villages aux plus
grandes villes.
Il nous faut, en permanence,
aller plus loin, associer le
souvenir des victimes et la connaissance des causes, des
circonstances et des conséquences de cette guerre... C'est un
devoir de mémoire !... Vital aussi pour notre Avenir.
Il est en effet plus que jamais nécessaire d'expliquer en quoi
la connaissance du mécanisme qui a mené de conflits
nationalistes locaux à un conflit mondial est vitale pour
comprendre notre temps présent.
Comme beaucoup d'entre-nous aujourd'hui, je fais partie de
ces générations qui ont eu la chance d'arriver à l'âge
d'homme qui est le mien sans connaître personnellement la
guerre.
Cela m'a toujours donné des responsabilités particulières
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humaines et morales à l'égard des générations qui, les unes
après les autres, ont vu leurs rangs décimés sur tous les
champs de bataille du 20ème siècle et du début du 21 ème
siècle.
Cela nous donne enfin collectivement des responsabilités à
l'égard de ceux de nos concitoyens qui, aujourd'hui encore,
risquent leur vie et pour certains, la perdent sous l'uniforme
de nos armées et au nom de la France.
Combattants de la Paix, de notre sécurité intérieure et
extérieure, ils meurent en leur nom et ils prennent leur place
dans la douloureuse continuité des victimes que nous
célébrons.
C'est, en effet, aujourd'hui, plus que jamais, en nous battant
pour la Paix, la sécurité intérieure et extérieure, que nous
sommes fidèles à la mémoire de ceux dont les noms sont
gravés sur nos monuments.
C'est en nous battant pour la Paix, la sécurité intérieure et
extérieure, que nous prenons place parmi les défenseurs de
notre Patrie.
Dans un monde où de nouveaux dangers nous menacent,
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militaires, terroristes, intégristes voire intégristes religieux
mais aussi économiques, financiers, technocratiques, et
environnementaux méditons une fois encore les mots de
Jean Jaurès : "l'internationalisme n'éloigne pas de la Patrie,
il en est au contraire la forme supérieure"... mais j'ajouterai,
à condition d'être démocratique, citoyen et humain, ce qui
est loin malheureusement d’être toujours le cas.
Mesdames
et
Messieurs,
chers
enfants
nous
sommes
aujourd'hui ce matin nombreux encore au pied du Monument
aux Morts d’Ascq et je vous en remercie en tant que Maire et
en tant qu’homme.
Alors, en ce jour du 11 novembre 2015, une nouvelle fois,
disons-le ensemble avec force et avec conviction en souvenir
et en hommage de toutes les victimes civiles et militaires, de
tous les conflits et de toutes les guerres où notre patrie s'est
trouvée ou se trouve engagée.
Vive la France !
Vive notre République !
Vive l'Europe !
Et Vive la Paix !
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Gérard Caudron
Maire
11 novembre 2015 – 11 heures
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