Risque d`un contrat de travail local dans un pays émergent Aujourd
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Risque d`un contrat de travail local dans un pays émergent Aujourd
Risque d’un contrat de travail local dans un pays émergent Aujourd'hui, le coût des experts occidentaux les rend peu compétitifs sur le marché international de l'emploi. Pour diriger une ligne de production au Chili, on "préfère" un superviseur indien qui a fait ses études en Occident à son homologue allemand, français ou italien. Comme chacun sait, la solution la moins coûteuse pour envoyer du personnel à l'étranger, est le contrat local. Et ceci n'est pas chose facile en absence de filiale locale. Dans ce cas, les sociétés européennes recherchent une société de droit local pour ‘’héberger’’ leur salarié. Le rôle de cette société de droit local est de signer un contrat de travail de droit local avec l’expatrié européen et de devenir en employeur dans le pays d’accueil. Elle déclarera donc ce salarié dans le pays d’accueil, obtiendra son permis de travail et paiera les charges sociales afférentes à son travail. De cette façon l’expatrié aura une présence légale dans le pays d’expatriation. La société de droit local demandera également un pourcentage du salaire pour se rémunérer (sa marge commerciale). Exemple : Une société européenne, souhaite faire travailler un collaborateur européen en Tunisie. Elle contacte la mission économique française en Tunisie et d’autres organismes et finit par identifier une société de droit tunisien qui accepte de salarier cet expatrié avec un contrat de droit tunisien. Rémunération brute incluant les primes (équivalent en Euro) Charges patronales tunisiennes (17%) Charges salariales tunisiennes (9%) …………………………… 850 € ...…………………………… 450 € Marges commerciales de la société locale Coût final pour la société européenne Société européenne …..… 5 000 € ……………………….... 585 € ………………………….….. 6 435 € La société identifie l’expatrié et négocie avec lui Expatrié les conditions. MAIS elle ne le recrute pas Un contrat commercial est signé entre la société européenne et la société de droit local (tunisien). La société européenne règle chaque mois une facture de 6 435 € Société de droit local (tunisien) Un contrat de travail de droit local (tunisien) est signé entre l’expatrié et la société de droit local. Cette dernière paie chaque mois la rémunération nette de l’expatrié ainsi que les charges sociales soit 5 850 € Dans ce schéma il existe un risque pour les 2 parties, la société européenne et la société de droit local. - La société de droit local prend la responsabilité d’un salarié étranger qu’elle ne connait pas. Que se passera-t-il si ce salarié expatrié se fait arrêter par la police locale lors d’une manifestation antigouvernementale ? Ce risque n’est pas anodin. N’oublions pas qu’il s’agit d’un sujet sensible pour certains pays qui, par exemple, accordent difficilement un visa aux journalistes. - La société de droit local prend un autre risque sur le paiement du salaire de l’expatrié. Elle doit payer les charges sociales ainsi que le salaire de l’individu à la fin du mois même si elle n’a pas encore reçu les fonds de la société européenne. De plus elle prend ce risque sur des montants de salaire EXPATRIUM International Ltd Page 1 / 2 élevés par rapport à un salaire classique dans son pays : dans l’exemple ci-dessus, à fonction égale, un salarié tunisien gagne à peu près le tiers voire le quart de la rémunération de notre expatrié. - Pour la société européenne, toute la difficulté est de s’assurer que cette société locale respecte bien ses engagements à savoir déclarer l’expatrié aux autorités locales et régler les charges sociales et ce, tout particulièrement dans les pays émergents: Il faut en effet trouver une société ‘’crédible’’ qui joue le jeu tout au long du projet et qui ne soit pas tentée ‘’d’empocher’’ les charges sociales (1300 € dans l’exemple ci-dessus) afin d’augmenter de façon considérable ses bénéfices. Babak MAAGHOUL Expatrium International Ltd Managing Director EXPATRIUM International Ltd Page 2 / 2