1152 divorce ou annulation

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1152 divorce ou annulation
1152
DIVORCE OU ANNULATION
Les historiens parlent toujours du divorce de Louis VII et d’Aliénor
d’Aquitaine ; le mot est incorrect.
Le divorce n’existait pas, pour l’excellente raison qu’aucun acte civil ne
ratifiait le mariage contracté par eux et que le prêtre qui l’avait célébré
constatait seul.
Or, l’église n’a jamais admis le divorce. Le droit canon reconnaissait
l’annulation pour des motifs précis, et en particulier, lorsque existaient entre
les époux des liens de parenté et que la dispense n’avait pas été sollicité avant
la célébration.
Au 5e degré canonique de parenté, l’église exigeait encore une dispense.
Le calcul des degrés de parenté diffère dans le droit canon et dans le
droit civil. Dans le droit canon, on remonte simplement de l’intéressé à
l’ancêtre commun, tandis que, dans le droit civil, on remonte d’abord jusqu’à
l’ancêtre commun, puis on redescend jusqu’au futur conjoint de l’interressé.
Le 5e degré canonique correspond donc au 9e degré civil, ce qui mène
fort loin.
C’était bien le cas d’Aliénor d’Aquitaine. Son arrière grand-mère,
Audéarde de Bourgogne était la petite fille de Robert le Pieux, lui-même
trisaïeul de Louis VII. Le concile dissout donc le mariage.
Aliénor et une petite escorte prennent le direction de Poitiers ; quant à
Louis VII, il regagne son palais, entouré de ses barons.
Source indéterminée

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