bronchite aiguë / Problèmes des voies urinaires inférieures

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bronchite aiguë / Problèmes des voies urinaires inférieures
PÉRISCOPE
Forum Med Suisse No 50 11 décembre 2002
1206
Périscope
De mauvaises nouvelles! Dans le traitement de
la bronchite aiguë, l’azithromycine (Zithromax®) n’apporte pas plus que la vitamine C en
faibles doses! Puisqu’il n’y a aucune preuve
d’efficacité de la vitamine C, et par conséquence
de l’azithromycine non plus, ce dernier ne devrait pas être prescrit en cas de bronchite aiguë,
selon les résultats d’une étude randomisée et
contrôlée sur 220 patients (durée de traitement
5 jours, dose totale 1,5 g). Des questions? Estce seulement le cas pour l’azithromycine? La
bronchite aiguë (sans maladie sous-jacente
d’origine virale dans la plupart des cas) nécessite-t-elle vraiment un traitement antibiotique?
L’avantage des antibiotiques en ce qui concerne
l’apaisement de la toux est compensé par les
effets secondaires! – Evans AT, et al. Azithromycon for acute bronchitis: a randomised,
double blind, controlled trial. Lancet 2002;
359:1648–54 / Smucny J, et al. Antibiotics for
acute bronchitis (Cochrane Review). The
Cochrane Library, Issue 4, 2000.
Problèmes des voies urinaires inférieures:
Que peut-on conseiller à l’homme prudent ? La
résection transuréthrale de la prostate, un traitement Laser ou plutôt conservateur (a-bloquants)? Une étude randomisée et contrôlée sur
340 hommes, âgés de 45–90 ans, révélait les résultats suivants: sans aucun traitement, des
troubles d’érection et d’éjaculation sont observés sur 70% des patients. Ils augmentent avec
l’âge, et ne sont pas influencés par la nature du
traitement. Or, contrairement à toute attente, la
résection transuréthrale de la prostate améliore la fonction sexuelle par rapport au traitement Laser et conservateur (a-bloquants), –
surtout la fonction érectile –, tout en diminuant
les troubles associés à l’éjaculation. – Brookes
ST, et al. Sexual dysfunction in men after treatment of lower urinary tract symptoms. BMJ
2002;324:1059–61.
Craintes justifiées? Dans un «Report on Genetics and Privacy» (protection des données
concernant l’information génétique) on a
constaté que les réglementations légales aux
Etats-Unis sont absolument insuffisantes; les
employeurs, l’industrie pharmaceutique, les
compagnies d’assurance vie, ainsi que les chercheurs ne semblent pas être concernés par les
réglementations existantes, et il paraît que,
pour cette raison, la coopération du public dans
le domaine de la recherche clinique et génétique est en danger. Tant que de telles informations sont librement accessibles sur Internet,
les personnes déjà désavantagées par le destin
sont menacées par des désagréments supplémentaires vis-à-vis des compagnies d’assurance vie, lors d’une embauche, ou de la demande d’un prêt éventuel. Un changement de
la réglementation actuelle est recommandé par
Bush, le lobby des écoles de médecine, et l’American Hospital Association. Une étrange alliance! – Greenberg DS. US senate weighs proposal on medical privacy / Frankish H. USA
lacks a policy protecting privacy of genetic information. Lancet 2002;359:1585/1678.
Encore une fois: Dors, mon bébé, dors! La
thérapie de comportement (auprès des parents,
et non auprès de l’enfant!) diminue significativement les troubles du sommeil du bébé (âgé
de 6–12 mois), ainsi que les symptômes dépressifs de la mère au bout de 2 mois, selon les
résultats d’une étude randomisée et contrôlée
sur 156 mères rapportant des troubles du sommeil sévères. L’objectif de la thérapie consistait
en un «contrôle des pleurs» (contrôle par la
prolongation progressive du temps de réaction
des parents aux cris du bébé), ainsi qu’en l’information des mères en trois séances, sur les
cycles normaux du sommeil, le développement
de troubles du sommeil et le comportement à
observer. Une méthode simple, pas chère, bienvenue aux mères, avec interférence minimale
sur la vie de famille, et pas de traitement pharmacologique! – Hiscock H, Wake M. Randomised controlled trial of behavioural infant sleep
intervention to improve infant sleep and maternal mood. BMJ 2002;324:1062–5.
Existe-t-il une association? Un jeune homme
de 17 ans était retrouvé inconscient chez lui, et
hospitalisé par la suite par hélicoptère – sans
pouls. Les tentatives de réanimation n’aboutissaient pas. Lors du bref examen à l’admission
à l’hôpital, on constatait un abdomen massivement gonflé. L’échographie (le temps n’était
plus compté...) révélait une masse rétropéritonéale, susombilicale importante, qui était interprétée comme hématome rétropéritonéal.
Quatre jours auparavant, le jeune homme avait
été victime d’une collision relativement faible
avec un tronc d’arbre. Suite à l’accident, il avait
été examiné par son médecin de famille – et
renvoyé chez lui. Quelle observation décisive (et
simple à reconnaître) avait échappé au médecin? Pour la solution voir la «dernière page».

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