[mhn - 10] tb/reg/pages 15/09/11
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10. Bretagne Jeudi 15 septembre 2011 Le Télégramme SNCF. Des horaires variables pendant six mois des chantiers. Cela représente 11 % de temps de trajet supplémentaire pour le train le plus rapide sur la distance (qui, en l’occurrence, est un TER et non un TGV). Les travaux à venir portent sur l’amélioration des lignes RennesBrest et Rennes-Quimper, avec la poursuite de la suppression de passages à niveau et le renforcement des rails. Des chantiers de renouvellement de voies vont également être menés dans les secteurs de Rennes, Guingamp (22), Lorient, Quimper et Redon. À cela s’ajoutent des opérations liées à la LGV, entre Le Mans et Laval. Le but, on le sait, est de gagner de la vitesse pour mettre Brest et Quimper à trois heures de Paris. Des horaires mouvants Tous ces chantiers, mobiles et temporaires, vont donner à la grille des horaires SNCF une instabilité encore jamais vue. Algues vertes. 800.000 ¤ de perte touristique dans les Côtes-d’Armor La mort très médiatisée de sangliers intoxiqués par des algues vertes putréfiées sur le littoral des Côtes-d’Armor a causé un manque à gagner de plus de 800.000 ¤ pour le tourisme local cet été, a annoncé, hier, le comité départemental du tourisme, dans un communiqué. « Globalement, on peut estimer une perte directe de dépenses touristiques (hébergement, loisirs) à plus de 800.000 ¤ », a indiqué Côtes-d’Armor Tourisme. 8 % des hébergeurs du département ont noté des annulations de séjours, en particulier sur le littoral où certains campings ont signalé jusqu’à 50 annulations, représentant un préjudice de 7.000 ¤. Une question récurrente Les hôtels n’ont pas été épargnés, avec de 5 à 10 annulations par établissement le cas échéant. Sur l’ensemble du département, « un hébergeur sur deux a été interrogé par des clients sur les algues vertes », relève cette étude à laquelle 430 professionnels du tourisme ont répondu, soit 20 % du panel interrogé. De même, 87 % des offices de tourisme des Côtes-d’Armor ont indiqué avoir été interrogés sur le phénomène. Dans les deux cas, la question récurrente était : « Y a-t-il des algues vertes sur votre/vos plage(s) ? », accompagnée d’interrogation sur leur toxicité, en particulier pour les personnes souffrant d’asthme ou les enfants. La mort de 36 sangliers en juillet, dans l’estuaire du Gouessant, près de Saint-Brieuc, avait fait l’objet d’une vaste couverture médiatique nationale, un an après le lancement d’un plan gouvernemental de lutte contre ce phénomène. Les analyses scientifiques ont montré que l’hypothèse d’une intoxication due à l’hydrogène sulfuré produit par les algues vertes en décomposition était « hautement probable ». > Et aussi... FOUESNANT. UNE MARÉE VERTE DE CIRCONSTANCE À CAP COZ Pendant tout l’été, les vents ont éloigné les algues vertes de la plage de Cap Coz, à Fouesnant (29). Elles sont restées tapies entre deux eaux dans la baie de La Forêt-Fouesnant. Cette semaine, à la veille du grand rassemblement régional contre les marées vertes qui se déroulera dimanche sur le site fouesnantais, la plage a été couverte et recouverte jour après jour par une épaisse couche d’ulves, malgré le déploiement des engins. Photo prise hier matin, vers 10 h, à Cap Coz. (Photo Ronan Larvor) « Nous devrons veiller au respect des impératifs horaires des trajets domicile-travail ou des dessertes des établissements scolaires », indique Jean-Philippe Dupont, directeur régional de la SNCF. L’exigence est la même pour les correspondances entre trains mais aussi entre trains et autocars. « Nous allons faire en sorte que chaque voyageur puisse avoir la bonne information au bon moment », poursuit Jean-Philippe Dupont. Annonces sono, flyers et affichage sont prévus dans les gares concernées et les horaires seront indiqués en continu sur le site sncf.com. SMS et courriers aux abonnés compléteront ce « dispositif sans précédent ». 50 % des TER concernés Les lignes intrarégionales seront les plus touchées par les modifications. 30 % des TER vont voir leurs horaires modifiés de moins de cinq minutes et 20 % de plus de cinq minutes. Sur la ligne Brest-Rennes, la durée du trajet pourra être allongée de 14 minutes au maximum, au plus fort des perturbations Pas de double peine pour les Brestois En revanche, les perturbations seront assez légères pour les voyageurs « grandes lignes ». Il leur faudra intégrer le nouveau minutage des cadencements au départ de Paris (ce ne sera plus chaque heure + 5 minutes et + 35 minutes mais chaque heure + 12 minutes et + 42 minutes) et de Rennes vers Paris (+ 3 minutes et + 33 minutes). D’autres itinéraires, comme vers Lille ou Marseille, seront également impactés (en raison de travaux menés dans d’autres régions). Quant aux travaux sur Le MansLaval, ils entraîneront un ralentissement de moins de cinq minutes sur Rennes-Paris, durant quelques semaines. Ces semaines ont été réservées de telle sorte qu’elles ne coïncident pas avec le pic du ralentissement sur BrestRennes, histoire d’épargner une « double peine » aux Brestois. Alain Le Bloas > Pratique Les projets de grilles horaires seront consultables dès le 26 septembre sur sncf.com (www-horaires2012-sncf. com) Déchets. Les Bretons bons élèves mais trop exportateurs En matière de collecte et de traitement des déchets, les collectivités bretonnes sont les championnes de la performance. La chambre régionale des comptes met toutefois le doigt sur un point noir : l’exportation, faute de capacités locales de traitement. Photo archives Catherine Le Guen Des chantiers de renouvellement de voies vont être menés, notamment, dans les secteurs de Rennes, Guingamp, Lorient, Quimper et Redon. Photo archives Dominique Morvan La modernisation des voies ferrées bretonnes impose de lourds travaux qui vont entraîner des ralentissements. Des modifications d’horaires interviendront à partir du 11 décembre et se poursuivront jusqu’à l’été 2012. La ligne nord sera la plus affectée. En Bretagne, la collecte sélective et la multiplication des déchèteries ont bien mieux évolué que dans le reste de l’Hexagone. Depuis l’étude menée en 2002 par la juridiction financière, la production de déchets a augmenté alors que le volume de déchets résiduels a diminué. Une performance atypique due à la réussite de la collecte sélective et à la multiplication des déchèteries, qui ont évolué bien mieux que dans le reste du pays. Le président Michel Rasera veut y voir le fruit de l’efficacité de l’action publique mais aussi de la capacité des Bretons à se mobiliser sur la question sensible de l’environnement. « La Bretagne est bonne élève mais elle peut mieux faire », tempère le président. Il pointe le manque de sites de stockage et de traitement, qui se traduit par le transport de centaines de milliers de tonnes de déchets vers d’autres régions ou d’autres pays. « Le Finistère exporte 150.000 tonnes par an », s’excla- me-t-il. « Ce sont 5.000 camions qui partent en Mayenne ». Et puis, il y a le papier qui part vers les Vosges, le plastique vers Biarritz et les résidus d’incinération vers les anciennes mines de sel de l’ex-RDA. Des mines dont Michel Rasera note qu’elles présentent quand même l’avantage financier de coûter 100 ¤ de moins à la tonne que les centres de stockage français de classe 1. Compétence sans autorité Comment faire pour que les Bretons traitent eux-mêmes leurs rejets ? Pour le président, la difficulté réside dans l’application de la loi qui a chargé les conseils généraux d’établir le plan départemental d’élimination des déchets mais qui a omis de lui donner le pouvoir normatif lui permettant de l’imposer aux communes. Résultat : les élus départementaux sont confrontés à des réactions locales d’hostilité dès qu’ils envisagent une implantation de centre d’enfouissement. Et on voit mal comment ils pourraient réussir à passer outre les résistances, là où les préfets eux-mêmes ont si souvent reculé lorsqu’il s’agissait d’une compétence d’État. Voilà qui a conduit la chambre bretonne à adresser au législateur une remontrance inhabituelle mais de bon sens, en l’invitant à coupler la compétence planificatrice à l’autorité pour agir. Des pistes d’économies Si les magistrats ont délivré bien plus de satisfecits que de critiques aux 21 organismes contrôlés, ils les ont tous invités à faire des économies. Ils doivent se montrer exigeants lors du renouvellement du contrat avec leurs prestataires (à Rennes-Métropole, le coût du traitement est tombé de 180 ¤ à 129 ¤ la tonne). Ils ont aussi tancé certains syndicats mixtes qui ont omis d’encaisser les pénalités en cas d’insuffisance de service rendu. La chambre a également analysé des pistes de réduction des coûts comme la rationalisation des tournées de collecte (jusqu’à 10 % d’économie) ou le compactage en déchèterie. « Les sommes en jeu sont énormes », souligne Michel Rasera. « Pour la Bretagne, c’est une dépense publique de 400 millions d’euros, ce qui représente 300 ¤ de taxes et redevances par ménage et par an ». Alain Le Bloas > Pratique Les rapports de la chambre sont consultables sur www.comptes.fr