Historique et localisation des marées vertes
Transcription
Historique et localisation des marées vertes
Historique et localisation des marées vertes Les premières grandes proliférations d’algues vertes dès le début des années 1970 Révélées au début des années 1970 sous des formes excessives et gênantes dans certaines baies, comme l’attestent documents d’archive et photos aériennes, les proliférations d’algues vertes en Bretagne se sont considérablement développées au cours des années 70 puis 80, touchant un nombre croissant de sites, avec des quantités et des durées de proliférations de plus en plus importantes. En Bretagne, les premières proliférations d’algues vertes ont fait leur apparition dans les années 1960 (dépôts visibles sur des clichés aériens sans que l’on puisse attester des espèces d’algues impliquées) et sont devenues gênantes dès le début des années 1970 sur les plus grands sites emblématiques de la baie de Saint-Brieuc et de Lannion (actes administratifs décrivant de fortes nuisances dès mai 1971). Initialement irrégulier et de courte durée, le phénomène s’est amplifié au cours de cette décennie puis dans les années 1980 touchant de plus en plus de secteurs côtiers et sur des durées devenant plus longues. On commence alors à parler de « marées vertes ». Si plusieurs régions côtières d'Europe, depuis la mer Baltique jusqu'à la mer Noire, sont concernées par des proliférations d'algues vertes, les côtes bretonnes sont particulièrement affectées par l’ampleur de celles-ci. Ailleurs plutôt localisées dans des lagunes ou vasières estuariennes, les côtes bretonnes ont la particularité de présenter des proliférations dans de vastes baies sableuses, en plus des proliférations de type vasière rencontrées plus classiquement sur d’autres côtes européennes. Aucune côte bretonne n’est épargnée par les marées vertes mais c’est surtout le littoral nord et principalement les Côtes-d’Armor et le Finistère qui connaissent les proliférations d’ulves sur baies sableuses de fortes ampleurs. Les côtes de Bretagne Sud sont quant à elles plus amplement touchées par des proliférations d’algues vertes sur secteurs de vasières, ce qui s’explique en partie par la morphologie du littoral plus en la faveur de vasières que de vastes baies sableuses (marnage, exposition à la houle). Selon les observations aériennes réalisées par le CEVA, les premiers sites fortement touchés dans les années 1970 sont à présent ceux qui le sont le plus amplement et le plus régulièrement. Les suivis réalisés par le CEVA (cf. Fiche 4 réseaux de suivi) permettent de décrire l’évolution du phénomène depuis 2002, année de mise en place de suivis réguliers par survols aériens incluant une mesure des surfaces d’échouage et de préciser l’importance des surfaces colonisées par site. Le Ceva est chargé de surveiller l’ensemble du littoral pour identifier les secteurs concernés par des échouages dont la proportion d’ulves est jugée « anormale ». Tous les sites reportés sur les cartes ne correspondent pas à la description des marées vertes « classique » comportant de gros échouages épais et parfois en décomposition (cf. Fiche ?? Suivis), certains sites bien que comportant des proportions d’ulves jugées anormales sont de faible étendue et comportent une partie de goémon mêlée aux ulves. Sites de type plage en Bretagne: la répartition des surfaces colonisées cumulées sur les 3 inventaires « généraux » pour les sites de type plage en 2009 est présentée suivante. Parmi les baies des côtes bretonnes (site de type plage), les 5 secteurs concernés par les plus fortes surfaces représentent à eux seuls 85 % de la surface colonisée régionale en moyenne sur les années 2002-2010 (Baie de la Fresnaye, baie de Saint Brieuc, anse de Binic, baie de la Lieue de Grève, baie de Douarnenez : soit 10 « sites »). Sites de type vasières en Bretagne : surface maximale annuelle au cours des inventaires de 2009 Evolutions mesurées : renvoi fiche Suivis Ailleurs qu’en Bretagne : Le CEVA suit, au-delà des côtes bretonnes, depuis 2007, le littoral de la façade « Loire Bretagne » de l’Agence de l’Eau. Depuis 2008, les côtes normandes sont également suivies. Ces suivis (Fiche 4 réseaux) sont réalisés sous maitrise d’ouvrage de l’Ifremer (Réseau de Contrôle de et de Surveillance pour la Directive Cadre sur l’Eau). La représentation ci-dessous reprend, l’importance des surfaces colonisées sur l’ensemble de ce littoral (cf Fiche 14 différents type de marées vertes) Nous ne disposons pas de suivis quantitatif des côtes du reste de l’Europe ni du monde. Une synthèse qualitative réalisée par le CEVA et reprenant les secteurs les plus concernés est proposée dans les deux documents suivants : + galerie images marées vertes Guissény, juin 2008 Rade de Port Louis, mai 2008 Horn-Guillec, juillet 2010 Ry, juin 2010 Morieux, juillet 2002 Morieux, aout 1999 Grève de St Michel, juin 2010