Ordre de bataille de la Marine Nationale au 15 août 1941

Transcription

Ordre de bataille de la Marine Nationale au 15 août 1941
Ordre de bataille de la Marine Nationale au 15 août 1941
(sans les bâtiments auxiliaires et les bâtiments légers)
I – Cuirassés
Classe Danton
– Le Condorcet, utilisé par l’Ecole des Torpilleurs et Electriciens à Toulon, a été envoyé à
Casablanca en juillet 1940.
Classe Courbet
– Courbet : utilisé en Mer Egée comme navire de bombardement côtier, avec un armement
AA un peu amélioré (4 x 75 mm, 4 x doubles 25 mm). Basé à Rhodes et Alexandrie.
– Paris : utilisé comme vaisseau de servitude à Plymouth. Partiellement dépouillé de son
artillerie secondaire et anti-aérienne pour armer de nouveaux croiseurs auxiliaires.
Classe Bretagne
– Bretagne, coulé le 17 mai 1941 en Mer Ionienne par les obus du Vittorio Veneto (explosion
de soute à munitions).
– Lorraine, navire amiral de l’escadre de Méditerranée.
– Provence, endommagé le 17 mai 1941 par le Vittorio Veneto. Envoyé aux chantiers navals
de Norfolk pour réparation et modifications. La tourelle de 340 centrale doit être enlevée,
l’élévation de l’artillerie principale (donc sa portée) doit être augmentée (jusqu’à 28°), et
l’armement secondaire doit être remplacé par 12 tourelles simples de 127 mm/38. Des bulges
anti-torpilles doivent être installés, réduisant la vitesse maximale à 18,5 nœuds. Le navire doit
remplacer le Courbet dans son rôle de bombardement côtier et de soutien d’opération
amphibie. Il doit être disponible en juin 1942.
Classe Dunkerque
2 – Dunkerque et Strasbourg : détachés au sein de la Force H de la Royal Navy à Gibraltar,
où ils constituent avec l’HMS Renown le “2nd Battlecruiser Squadron”, destiné à donner la
chasse au Scharnhorst et au Gneisenau s’ils tentaient de percer dans l’Atlantique à partir de
Brest ou de Saint-Nazaire.
Classe Richelieu
– Richelieu : en réparation aux chantiers navals de Philadelphie après son combat victorieux
contre le Bismarck. Le contrôle de tir doit être modernisé et une importante artillerie antiaérienne doit être installée : 6 affûts quadruples et 8 affûts doubles de 40 mm (total, 40 x
40 mm AA) ainsi que 24 affûts simples de 20mm Œrlikon. Le navire doit être remis en
service et retourner à Scapa Flow en décembre 1941.
– Jean-Bart : doit être converti en porte-avions par les chantiers navals de New York. Mise en
service prévue en mars 1943.
II – Porte-Avions
Classe Béarn
– Béarn : coulé par des bombardiers en piqué le 21 février 1941 au sud-est de la Corse (cinq
impacts majeurs).
Classe Lafayette
Deux pétroliers ravitailleurs de l’US Navy convertis :
– L’AO-28 Chenango, ex Esso New Orleans, doit devenir le Lafayette.
– L’AO-29 Santee, ex Esso Seakay, doit devenir le Bois-Belleau.
Ces deux conversions avaient déjà été décidées pour l’US Navy à la demande du Président
Roosevelt. Elles doivent être accélérées pour permettre une mise en service à la fin de 1941.
Classe Jean-Bart
– Jean-Bart : voir Cuirassés de classe Richelieu.
Classe Commandant-Teste
– Le porte-hydravions Commandant-Teste est toujours utilisé pour acheminer des avions
achetés aux Etats-Unis.
III – Croiseurs lourds
Classe Duquesne
2 – Duquesne et Tourville font partie de l’escadre de Mer de Chine Méridionale, basée à Cam
Ranh et dont le Duquesne est le navire amiral.
Classe Suffren
– Foch : sabordé après avoir reçu des obus, des torpilles et des bombes le 7 mars 1941 au sudouest de la Corse.
3 – Colbert, Dupleix et Suffren : basés en Méditerranée (Alger et Benghazi).
Classe Algérie
– Algérie : basé à Scapa Flow.
IV – Croiseurs légers
Classe Duguay-Trouin
3 – Duguay-Trouin, Lamotte-Picquet et Primauguet font partie de l’escadre de Mer de Chine
Méridionale, basée à Cam Ranh.
Classe Jeanne d’Arc
– Jeanne d’Arc : croiseur-école basé à Tahiti, navire amiral de l’Escadre du Pacifique.
Classe Emile-Bertin
– Emile-Bertin : fait partie depuis juin 1941 de la force de mouillage de mines rapide ABEL
basée à Rhodes.
Classe La Galissonnière
– Georges-Leygues : coulé le 18 février 1941 par des bombardiers en piqué à l’ouest de la
Corse, après avoir été torpillé par le Tarigo.
– La Marseillaise : gravement endommagé par les obus du Bande Nere et par des bombes, en
reconstruction aux chantiers navals de Newport. Sera remis en service en juin 1942 comme
croiseur AA, avec une nouvelle passerelle (la même que celle de l’Algérie, en réduction), et
un armement composé de 6 tourelles doubles de 127 mm/38 (4 sur la ligne médiane – 3 à
l’avant et une à l’arrière – et 2 sur les côtés, décalées), de 12 affûts doubles de 40 mm et de 8
affûts simples de 20 mm. Ajout de 2 conduites de tir Mk.37. Suppression de la catapulte et du
hangar à avion, ainsi que de tout l’ancien armement à l’exception des tubes lance-torpilles,
conservés.
4 – Jean de Vienne, La Galissonnière, Gloire, Montcalm : en activité en Méditerranée (les
deux derniers détachés au sein de l’Escadre de Mer Egée).
V – Contre-torpilleurs
Classe Chacal
2 – Chacal et Jaguar : coulés devant Dunkerque en 1940.
4 – Léopard, Lynx, Panthère, Tigre : en Indochine.
Classe Guépard
– Bison : coulé devant Dunkerque en 1940.
– Valmy : sabordé après avoir été torpillé par une vedette rapide italienne le 1er juin 1941 au
sud de Corfou.
– Lion : sabordé à l’île de Limnos après avoir été bombardé le 13 juin 1941.
– Vauban : perdu après avoir été torpillé au large de l’île de Syros (Cyclades) dans la nuit du
28 au 29 juillet 1941.
2 – Guépard et Verdun : envoyés aux Etats-Unis en août 1941 pour modifications profondes.
Suppression des 138 mm/40 (trop faible cadence de tir) et des 37 mm AA. Nouvel armement :
4 x 127 mm/38 (AA et anti-navires) dotés d’un simple bouclier et montés sur anneau, 3 affûts
doubles de 40 mm AA et 6 affûts simples de 20 mm. 4 lance-grenades ASM et 2 grenadeurs
de sillage. Conduite de tir Mk.33. Remis en service fin 1941.
Classe Aigle
Opèrent de Dakar et de Casablanca pour l’escorte des convois dans l’Atlantique. Ils ont été
modifiés pour la lutte ASM (suppression d’un 138 mm, ajout de 4 lance-grenades et 2
grenadeurs de sillage), mais ils doivent l’être à nouveau.
2 – Albatros, Milan : après la bataille des îles du Cap Vert contre l’Admiral Scheer, ils ont été
envoyés aux Etats-Unis pour réparation et réarmement. Ils en reviendront en septembre 1941,
transformés en escorteurs océaniques à grande autonomie : débarquement des chaudières
avant et arrière (conservation des chaudières avant et milieu arrière) avec transformation de
l’espace correspondant en soutes à mazout (la vitesse maximum tombe à 28,6 noeuds, mais la
capacité en carburant est pratiquement doublée, ainsi que la capacité en vivres et en
rechanges, celle-ci par transformation de l’ancienne soute à mazout centrale) ; débarquement
de l’affût lance-torpilles n°1 (des affûts latéraux sur le Milan) et modification du pont
principal et des superstructures milieu pour ajout de deux postes passagers de 25 places, d’une
infirmerie de 10 places avec salle d’opérations et de six radeaux de secours à largage rapide
pour la récupération des naufragés ; affût lance-torpilles n°2 conservé (affût triple sur le
Milan) et mis aux standards américains ; ajout de radars et de sonars ; ajout de six 20 mm (6 x
1) ; remplacement du 138 n°3 par un affût quadruple de 40 mm ; modernisation et mise aux
standards américains des quatre lance-grenades et des deux grenadeurs de sillage remplaçant
déjà la pièce de 138 n°5.
Armement final : 3 x 138 mm, 2 affûts doubles de 40 mm, 6 affûts simples de 20 mm, 4
lance-grenades et 2 grenadeurs de sillage.
Les autres navires de la classe seront modifiés presque de la même façon.
2 – Aigle, Gerfaut : doivent être envoyés début 1942 aux Etats-Unis.
2 – Epervier, Vautour : doivent être envoyés en juillet 1942 aux Etats-Unis.
Ces quatre bâtiments bénéficieront de plus du remplacement du 138 mm n°2 par deux
hedgehogs ASM et de la modernisation et agrandissement des locaux transmissions et
commandement (fonction conducteur de flottille) à la place de la chambre de distribution de
ce même canon.
Armement final : 2 x 138 mm, 2 affûts doubles de 40 mm, 6 affûts simples de 20 mm, 2
hedgehogs, 4 lance-grenades et 2 grenadeurs de sillage.
Classe Vauquelin
– Maillé-Brézé : perdu accidentellement en avril 1940.
– Chevalier-Paul : coulé par des bombardiers en piqué le 18 février 1941 à l’ouest de la
Corse.
4 – Vauquelin, Cassard, Kersaint, Tartu : basés en Méditerranée.
Classe Le Fantasque
– L’Audacieux : sabordé après avoir été torpillé devant Olbia le 7 mars 1941.
– Le Malin : sabordé après avoir été bombardé à l’ouest de la Sardaigne le 16 mars 1941.
– Le Triomphant : endommagé par des bombes le 11 juillet au sud du Péloponnèse. En
réparations à Oran jusqu’à septembre 1941.
3 – Le Fantasque, Le Terrible, L’Indomptable : basés en Méditerranée.
Classe Mogador
– Mogador : endommagé par des bombes le 16 juin dans le nord de la Mer Egée. Premières
réparations à Alexandrie. Envoyé aux Etats-Unis pour réparations complètes et modifications.
Remplacement des deux tourelles arrières de 138 mm par 3 x 127 mm/38 montés sur anneau,
ajout de 3 affûts doubles de 40 mm et 6 affûts simples de 20 mm. Opérationnel fin novembre
1941. Deviendra leader du Guépard et du Verdun.
– Volta : basé en Méditerranée.
VI – Torpilleurs d’escadre et destroyers ex-américains
Classe Bourrasque
3 – Bourrasque, Cyclone, Orage, Siroco : perdus en 1940.
4 – Mistral, Tempête, Tornade, Trombe : en Méditerranée (groupe Courbet).
Seront modernisés à Alexandrie : suppression de 2 x 130 mm, remplacés par 2 x 75 mm AA ;
Ajout de 8 x 20 mm et 4 lance-grenades. Seront envoyés en octobre 1941 en Indochine.
4 – Ouragan, Simoun, Tramontane, Typhon : en Indochine.
Seront envoyés en novembre 1941 aux Etats-Unis pour réarmement. Armement prévu : 2 x
127 mm/38 (affûts simples sous bouclier), 2 affûts doubles de 40 mm, 4 x 20 mm, 6 tubes
lance-torpilles en 2 affûts triples, 4 lance-grenades et 1 grenadeur de sillage.
Classe L’Adroit
– La Railleuse : perdue accidentellement en 1940.
2 – L’Adroit, Le Foudroyant : perdus en 1940.
11 – L’Alcyon, Le Fortuné, Le Mars, La Palme, Basque, Bordelais, Boulonnais, Brestois,
Forbin, Fougueux, Frondeur : en Méditerranée.
Seront les uns après les autres réarmés. Armement prévu : 2 x 128 mm/40, 1 affût double et 2
affûts simples de 40 mm, 6 x 20 mm, 4 lance-grenades et 2 grenadeurs de sillage.
Classe Le Hardi
4 – Le Hardi, le Foudroyant (ex Fleuret), L’Adroit (ex Epée) et le Casque : basés à Scapa
Flow avec la Home Fleet, opérant en appui de l’Algérie et du Richelieu.
2 – Cyclone (ex Lansquenet) et Mameluck : achevés à Casablanca en novembre-décembre
1940.
2 – Siroco (ex Le Corsaire) et Bison (ex Le Flibustier) : en cours d’achèvement aux EtatsUnis.
Classe Le Corsaire
– Quatre destroyers (relativement) modernes de classe “Farragut” (Alwyn, Dale, Dewey,
MacDonough) doivent être transférés à la MN à l’automne 1941 et être rebaptisés Le
Téméraire, Le Flibustier, Le Corsaire, L’Aventurier.
VII – Torpilleurs de 600 tonnes
Classe La Melpomène
– Bouclier : coulé le 20 juin 1940 devant Marseille par des avions allemands.
3 – La Flore, La Pomone, L’Iphigénie : torpillées et coulées par des MAS italiens et des Eboots allemands dans la nuit du 27 au 28 février 1941 à l’est des Bouches de Bonifacio.
2 – Baliste, Bombarde : bombardées et coulées le 15 mars 1941 dans le golfe de Valinco.
– La Bayonnaise : torpillée et coulée par une vedette rapide allemande le 30 août 1941 au
large d’Andros.
5 – La Cordelière, La Melpomène, La Poursuivante, L’Incomprise, Branlebas : réarmés avec
1 x 90 mm/40, 2 torpilles de 550 mm, 3 x 40 mm (Bofors du type Armée), 4 x 20 mm, 2
lance-grenades et 1 grenadeur de sillage.
VIII – Avisos modernes
Classe Bougainville
Ces avisos, équipés pour servir aux colonies, sont équipés pour le mouillage de 50 mines. A la
déclaration de guerre, ils ont reçu un grenadeur de sillage monté dans l’axe entre les rails de
mouillage des mines. Par la suite, les rails seront débarqués et l’armement ASM comprendra
deux grenadeurs de sillage (comme pour tous les contre-torpilleurs et torpilleurs).
5 – Bougainville, D’Entrecasteaux, D’Iberville, Dumont d’Urville, La Grandière : dans
l’Océan Indien (Diégo-Suarez et La Réunion) et en Indochine.
3 – Savorgnan de Brazza, Rigault de Genouilly, Amiral Charner : à Dakar.
Classe Elan
Avisos dragueurs de mines, également utilisés pour la lutte ASM.
– La Surprise : coulé devant Toulon par des bombardiers allemands le 30 juillet 1940.
– Elan : escorte des convois en Méditerranée orientale.
3 – Annamite, Chevreuil, Gazelle : opèrent depuis Casablanca.
Les 13 autres unités : Chamois, Commandant Bory, Commandant Delage, Commandant
Duboc, Commandant Rivière, La Batailleuse, La Boudeuse, La Capricieuse, La Curieuse, La
Grâcieuse, L’Impétueuse, La Moqueuse, Commandant Dominé (ex-La Rieuse), sont
déployées de Gibraltar, Oran et Port-Lyautey pour des patrouilles ASM à l’entrée de la
Méditerranée, en coopération avec les navires britanniques basés à Gibraltar.
Chamois, Chevreuil, Annamite et Gazelle sont du type « colonial » avec teugue (comme
l’était aussi et La Surprise). Ils déplacent 647 t. Les autres déplacent 630 t.
Tous les avisos-dragueurs ont un grenadeur de sillage sur le pont.
………
Tous les avisos de ces deux classes ont reçu quatre mortiers Thornycroft pour grenades ASM
(deux de chaque bord).
IX – Avisos anciens
Avisos de 1ère classe
Classe Arras
Navires de 850 t (644 tW) datant de la Première Guerre.
– Vauquois : coulé par une mine en juin 1940 dans le goulet de Brest.
– Amiens : coulé par une sous-marin allemand le 7 juillet 1940.
– Les Eparges : coulé par le sous-marin italien Tricheco le 10 septembre 1940 (opération
Cordite).
– Arras : entraînement et défense côtière à Oran.
– Lassigny : escorte des convois en Méditerranée orientale.
– Coucy, Epinal : escortent des convois lents (8 à 10 nœuds) entre Grande-Bretagne et AFN.
– Belfort, Calais : 2 x 138,6 mm, 1 x 75 mm AA, 4 lance-grenades. Basés en Martinique.
– Tahure : même armement, mais 2 x 76 mm AA modèle US. Bateau de garde à Haiphong.
Classe Somme
Navires de 700 t (576 tW) datant de la Première Guerre.
– Yser : coulé le 19 juillet 1940 dans le port de Marseille par des bombardiers allemands.
– Marne : 2 x 76 mm AA (modèle US), 4 lance-grenades, 1 grenadeur de sillage. Bateau de
garde à Haiphong.
– Somme : entraînement et défense côtière à Casablanca.
Classe Ailette
Navires de 630 t (492 tW) datant de la Première Guerre.
– Ailette : entraînement et défense côtière à Casablanca.
– Dubourdieu : entraînement et défense côtière à Oran.
– Suippe : entraînement pour les équipages français opérant avec le commandement des
Western Approaches de la Royal Navy.
– Enseigne Henry : sabordé à Lorient le 18 juin 1940.
Classe “Flower 1917”
Aviso de 1 500 t (1 121 tW), de construction anglaise, datant de la Première Guerre.
– Ville d’Ys : basé à Fort-de-France.
Avisos de 2e classe
Classe Ardent
Navires de 266 tW datant de la Première Guerre.
– Audacieuse : condamné par arrêté du 20 janvier 1940.
– Etourdi : sabordé à Brest le 18 juin 1940.
– Dédaigneuse : coulé le 21 février 1941 à Bizerte pendant le Blitz Malte-Tunis (relevé et
jugé irréparable).
– Tapageuse : entraînement et défense côtière à Bizerte.
Classe Diligente
Navires de 315 tW datant de la Première Guerre.
– Conquérante : coulé le 14 avril 1941 à Falmouth par un bombardement de nuit allemand.
Relevé mais non réarmé.
– Diligente : utilisé comme ravitailleur d’hydravions à Dakar.
– Engageante : entraînement et défense côtière à Port-Lyautey.
– La Luronne : entraînement et défense côtière à Casablanca.
Classe “Flamant”
Aviso datant de la Première Guerre, reclassé garde-pêche avant la guerre.
– Quentin-Roosevelt : partiellement désarmé, rebaptisé Croix-du-Sud et basé à Nouméa
comme navire de surveillance.
X – Corvettes et frégates
Classe La Bastiaise
(a) 16 Corvettes type “Flower” commandées en 1939 et 1940 aux chantiers Smith Dock Co et
Harland & Wolff (six autres, commandées à des constructeurs français, ont vu leur
construction annulée ou ont été capturées sur leurs berceaux de lancement en juin 1940).
– La Bastiaise : a sauté sur une mine en juin 1940.
– Poignard : coulée par un sous-marin allemand le 20 juillet 1941 au large de la Mauritanie.
14 – La Dieppoise, La Malouine, La Paimpolaise, Arbalète, Arquebuse, Dague, Epée,
Fleuret, Glaive, Commandant-Drogou 1, Hallebarde, Javeline, Sabre, Tromblon.
Les cinq premières sont basées à Dakar et à Casablanca pour assurer des patrouilles ASM en
protection des convois d’Amérique du Sud et d’Afrique du Sud et de l’Ouest. Les six autres
opèrent avec le commandement des Western Approaches de la Royal Navy.
………
(b) Neuf autres corvettes furent commandées à l’été 1940 à Canadian-Vickers pour remplacer
les bateaux perdus en Métropole ou au combat.
Classifiées par la MN comme Avisos anti-sous-marins. Dates de livraison : Escaut : 8/41 –
Scarpe : 9/41 – Aisne : 9/41 – Meuse : 10/41 – Somme : 10/41 – Yser (II) : 11/41 – Oise :
11/41 – Ill : 12/41 – Moselle : 1/42.
Classe Suippe
Huit frégates type “River” commandées en même temps que celles de la Royal Navy à
plusieurs chantiers anglais et canadiens. Dates de livraison des premières unités en novembre
1942, le reste au premier trimestre 1943.
Les Eparges (II), Suippe (II), Bapaume, Craonne, Lunéville, Montcornet, Péronne, Vimy.
XI – Sous-marins
Classe Requin
3 – Morse, Narval, Souffleur : perdus en 1940
Les six navires rescapés doivent être maintenus en activité jusqu’au début de 1942, et même
au delà pour deux d’entre eux.
2 – Requin, Marsouin : école ASM à Casablanca.
1
La corvette Commandant-Drogou devait être baptisée Hache, elle a été rebaptisée ainsi pour honorer la
mémoire du commandant du sous-marin Narval, perdu en décembre 1940.
4 – Dauphin, Phoque, Espadon, Caïman : maintenus en première ligne en Méditerranée
orientale.
Il est prévu de remplacer les quatre unités les plus anciennes (Requin, Marsouin, Dauphin,
Espadon) par les quatre navires de la classe P611 construits en Angleterre et originellement
destinés à la Turquie. Ces derniers seront livrés au début de 1942.
Classe Redoutable (1500 tonnes)
2 – Phénix, Prométhée : perdus accidentellement avant la guerre.
4 – Achille, Pasteur, Agosta, Ouessant : sabordés à Brest lors de la prise de la ville par les
Allemands.
- Actéon : coulé le 17 août 1940 par le contre-torpilleur italien Ostro au large du port de
Rhodes.
– Ajax : perdu le 24 octobre 1940, probablement du fait d’une mine sur la côte de Norvège.
– Poncelet : torpillé par un U-boot au large de Bergen, le 6 juin 1941.
Neuf de ces navires sont stationnés à Cam Ranh avec l’Escadre de Mer de Chine
Méridionale : Argo, Centaure, Le Conquérant, Le Glorieux, Le Héros, Le Tonnant, ainsi que
Bévéziers, Casabianca et Sidi-Ferruch. Ces derniers viennent d’être renvoyés à Oran pour
grands travaux d’entretien et de modernisation ; ils doivent être remplacés en Indochine par
les Pascal, Pégase et Protée. L’un de ces trois navires, le Pégase, a bénéficié de travaux de
modernisation (reconstruction en tôles soudées des ballasts extérieurs et soutes de surcharge,
insonorisation améliorée, remplacement des batteries).
4 – Fresnel, Monge, Henri-Poincaré, Sfax : basés à Alger.
Le Monge a bénéficié des mêmes travaux de modernisation que le Pégase. Le Sfax va entrer
en grands travaux d’entretien et de modernisation à Oran ; contrairement aux 1 500 tonnes
précédemment modernisés, il recevra également un nouvel affût orientable de poupe (trois
tubes de 550 au lieu de 2 de 550 et 2 de 400), mesure étendue aux Bévéziers, Casabianca et
Sidi-Ferruch.
6 – Persée, Archimède, Redoutable, Vengeur, Achéron, Espoir : opèrent de Dundee au large
de la Norvège. L’Espoir a bénéficié des mêmes travaux de modernisation que le Pégase.
Classe Saphir (poseurs de mines)
4 – En Méditerranée (2 à Malte et 2 à Alger) : Diamant, Perle, Saphir et Turquoise.
2 – Nautilus, Rubis à Dundee, pour opérer contre le trafic allemand dans les eaux
norvégiennes.
Classe Surcouf
– Surcouf : “croiseur sous-marin” basé à Tahiti.
Classe 600 tonnes, type Sirène
10 unités au début de la guerre (sur 12 : Ondine perdue en 1928, Nymphe désarmée en 1938).
– La Doris a été perdue le 9 mai 1940 au large des côtes hollandaises, torpillée par un U-boot.
– La Calypso a été perdue du fait d’un champ de mines italien, le 28 octobre 1940.
– La Naïade a été coulée le 22 janvier 1941, non loin de la Spezia, par des torpilleurs italiens.
3 – La Galatée et la Sirène, endommagées au combat, ont été désarmées à Alger pour
constituer un stock de pièces détachées et utiliser leurs équipages sur des navires plus
modernes.
2 – Les Circé et Thétis ont été modernisées (ballasts extérieurs soudés et non plus rivetés,
insonorisation, nouvelles batteries américaines Sargo). Les Ariane et Danaé sont en train de
recevoir les mêmes améliorations.
– L’Eurydice est en fin de travaux de modernisation.
2 – Les Ariane et Danaé vont à leur tour recevoir les mêmes améliorations.
Ces cinq bateaux modernisés (ou sur le point de l’être) opèrent à partir d’Alger.
Classe 600 tonnes, type Argonaute
16 unités au début de la guerre.
– L’Aréthuse a été perdue en janvier 1941 au large de Tarente, sans doute dans un champ de
mines.
– La Sibylle a été détruite par un sous-marin italien le 5 juin 1941, en Mer Ionienne.
– La Vestale a été coulée le 21 juin 1941 par le torpilleur italien Generale Achille Papa, au
large de Brindisi.
5 – Les Amazone, Antiope, Atalante, Orphée et Sultane ont bénéficié des mêmes travaux de
modernisation que les unités du type Sirène (ainsi que les Sibylle et Vestale avant leur perte).
Les Atalante et Sultane opèrent d’Alger. Les Amazone, Antiope et Orphée opèrent de Bizerte.
4 – Les Amphitrite, Méduse, Oréade et Psyché sont basées à Oran.
– Le Diane opère à partir d’Alger.
– L’Argonaute est basé à Malte.
2 – L’Ondine et l’Orion opèrent sur les côtes de Norvège aux côtés des 1 500 tonnes, au sein
de la 2e Flottille de sous-marins, basée à Dundee.
Les huit derniers sous-marins cités doivent être progressivement modernisés, au premier
semestre 1942 au plus tard.
Classe 600 tonnes, type Amirauté
6 – Les Pallas, Junon, Cérès, Iris, Minerve et Vénus opèrent à partir de Malte.
Ces bateaux doivent aussi être modernisés avant juillet 1942.
Classe 600 tonnes – Série Perla
1 – La Doris (ex-Corallo italien capturé le septembre 1940) est basée à Casablanca et affectée
à l’entraînement des forces ASM.
Classe Aurore
2 – L’Aurore et La Créole opèrent à partir d’Alger.
XII – Croiseurs auxiliaires
Croiseurs « classiques »
2 – Koutoubia (X4), Ville d’Oran (X5) : opèrent de Casablanca.
4 – Colombie (X10), El Mansour (X6), El Kantara (X16), El Djezaïr (X17) : opèrent de
Dakar.
3 – Barfleur (X19), Charles Plumier (X11), Estérel (X21) : opèrent de Fort-de-France.
3 – Aramis (X1), Quercy (X20), Victor Schœlcher (X7) : opèrent dans l’Océan Indien.
Mouilleurs de mines
3 – Armenier (X30), Ingénieur Cachin (X24), Landemer (X25) : basés en Grande-Bretagne.
1 – Finistère (X35) : opère en Méditerranée.
1 – Jean Riquier (X37) : basé en Indochine.
Ravitailleurs de sous-marins
1 – Ipanema (X43) : basé à Dundee, en soutien de la 2e Flottille de sous-marins.
1 – Cap des Palmes (X44) : basé à Malte, en soutien de la 5e Flottille de sous-marins.
Câbliers
2 – Ampère (X81), Emile Baudot (X83) : opèrent de Casablanca.
2 – Arago (X82), Alsace (X84) : opèrent de Dakar.

Documents pareils

La Marine Nationale au début de 1942 - 1940

La Marine Nationale au début de 1942 - 1940 Casablanca en juillet 1940. Il vient d’être converti en ravitailleur de sous-marins, et va être envoyé à Darwin (Australie). Classe Courbet – L’Océan (ex Jean-Bart), démilitarisé et servant de pont...

Plus en détail