Réalisation d`un manga Rapport
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Réalisation d`un manga Rapport
Albert CHANSAVANG [email protected] Tuteur : M. Jean Marc Charrier Projet Personnel en Humanités Réalisation d’un manga Rapport 3GMD1 Année scolaire 2002/2003 Le logo INSA est la propriété de l’INSA de Lyon. Le logo GMD est la propriété du département GMD de l’INSA de Lyon. Les propriétaires des droits de toutes les ressources graphiques utilisées sont indiqués. Les ressources graphiques non annotées restantes sont la propriété de l’auteur de ce PPH. REMERCIEMENTS Je remercie mon tuteur M. Jean Marc Charrier qui m’a laissé une entière liberté pour la réalisation de ce PPH. Je remercie Mme Françoise Leboutet du secrétariat des PPH pour les renseignements précieux qu’elle m’a fourni sur la réalisation du PPH. Je remercie le département GMD de l’INSA de Lyon dont les ressources informatiques m’ont étés plus qu’utiles pour l’impression finale du projet. Je tiens également à remercier l’association Insa Mangas dont la riche bibliothèque m’aura permis d’avoir un volume conséquent de références pour la réalisation de mon projet. Enfin je veux remercier tout particulièrement mon frère Arnaud Chansavang dont les critiques constructives m’auront permis d’aboutir à un résultat que je n’aurais pas pu obtenir seul. 2 SOMMAIRE REMERCIEMENTS................................................................................................................ 2 SOMMAIRE ............................................................................................................................. 3 INTRODUCTION – DÉFINITION DU SUJET ................................................................... 4 I. QU’EST-CE QU’UN MANGA ? .................................................................................... 4 A) B) 1) 2) II. HISTOIRE DU MANGA ................................................................................................... 4 LES CARACTERISTIQUES .............................................................................................. 5 Le mode de parution................................................................................................... 5 Les particularités graphiques..................................................................................... 6 LA RÉALISATION ..................................................................................................... 8 A) AVANT-PROPOS : POURQUOI UN MANGA ?................................................................... 8 B) ÉCRITURE DU SCENARIO .............................................................................................. 8 C) DEFINITION DU STYLE GRAPHIQUE .............................................................................. 9 D) ÉCRITURE DU STORY-BOARD ....................................................................................... 9 E) REALISATION DES PLANCHES ........................................................................................ 11 1) Le matériel................................................................................................................ 11 2) La méthode de réalisation ........................................................................................ 14 III. A) B) C) L’APPORT AU NIVEAU PERSONNEL ................................................................ 17 TENIR UN DÉLAI ........................................................................................................ 17 APPORT AU NIVEAU GRAPHIQUE ................................................................................ 17 APPORT AU NIVEAU SCENARISTIQUE ......................................................................... 18 CONCLUSION....................................................................................................................... 18 ANNEXE ................................................................................................................................. 19 • • • • SYNOPSIS (DERNIERE VERSION 06/2003) ....................................................................... 19 SCENARIO (VERSION 3, 04/2003)................................................................................... 20 DESIGN DE PERSONNAGE : HAO .................................................................................... 25 REALISATION DE DECOR ................................................................................................ 26 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 27 3 Introduction – Définition du sujet L’objet de ce projet personnel en humanités est de réaliser un manga ou bande dessinée de style japonais. Il faut donc au préalable définir ce à quoi correspond ce type de bande dessinée. Suivra alors une partie de description de la démarche adoptée pour la réalisation du projet ainsi qu’une réflexion sur son apport au niveau personnel. La finalité de ce PPH est d’expérimenter différents aspects du métier de mangaka (dessinateur de manga) et d’évaluer l’influence qu’une telle activité peut apporter à des niveaux professionnels et personnels. I. Qu’est-ce qu’un manga ? En France, on associe à tort le terme manga à tout ce qui a trait à la bande dessinée et au dessin animé japonais. Or le terme manga ne désigne que la bande dessinée, le dessin animé étant désigné par le terme anime. A) Histoire du manga Le terme manga ( 漫画 en kanji) signifie littéralement « image dérisoire ». Il est utilisé pour la première fois en 1814 pour désigner une série de caricatures réalisée par le peintre Katsuhika Hokusaï. Le manga moderne est le fruit de deux révolutions majeures. La première est l’œuvre de Ozamu Tezuka qui apporte au manga dans les années 1950 un renouveau dans le style de narration : celui-ci devient beaucoup plus dynamique. La deuxième révolution intervient dans le courant des années 1980 avec particulier « Akira » de Katsuhiro Otomo. Le manga s’ouvre à des univers qu’il n’avait pas encore exploré tels que la science-fiction apocalyptique et commence adopter une dimension sociale. C’est également à cette période que le manga réussi à franchir les frontières et à s’exporter à l’étranger. © GLENAT MANGA - Otomo / Otomo Il est ensuite adopté pour désigner les bandes dessinées et caricatures satiriques paraissant dans les journaux japonais. Le manga se développe durant le 19ème et le début du 20ème siècle en devenant de plus en plus populaire et en s’ouvrant à un public de plus en plus varié. « Akira » La France fait la connaissance de l’univers manga vers la fin des années 1970 principalement par le biais des dessins animés diffusés à la télévision (« Goldorak »). A cette époque quelques essais sont faits pour diffuser le manga en format papier (la bande dessinée 4 donc). Mais ces essais restent infructueux. Ce n’est que vers la fin des années 1980 que la bande dessinée japonaise réussit à rentrer sur le marché français : et cela justement par la traduction et l’édition de « Akira » par l’éditeur Glénat. Depuis, le manga se développe de plus en plus dans l’hexagone au point même que la France se place aujourd’hui au deuxième rang mondial de consommation de mangas (loin derrière le Japon bien sûr). B) Les caractéristiques 1) Le mode de parution La première remarque à faire avant de discuter des particularités graphiques du style manga concerne le mode de parution. En effet, alors qu’en France le succès de l’album a quasiment fait disparaître les périodiques de prépublication de bandes dessinées, la situation est tout autre au Japon. Les mangas sont prépubliés dans des périodiques hebdomadaires ou mensuels. S’ils ont du succès auprès des lecteurs (qui peuvent voter par l’intermédiaire de coupons réponse fournis dans chaque magazine), ils peuvent alors être édité en volumes reliés (album au format livre de poche). Trois principales maisons d’édition se partagent le marché : Kodansha, Shogakukan et Shueisha. Il faut également préciser que les volumes de parution sont sans commune mesure avec ceux existant en France : des tirages à 5-6 millions d’exemplaires par magazine par semaine (sachant qu’il existe une vingtaine de ces magazines). Les auteurs doivent donc maintenir un rythme de travail soutenu (une vingtaine de © Shueisha planches par semaine) pour satisfaire aux exigences du marché : ils travaillent d’ailleurs pour la plu part avec l’appui d’un studio composé de 5-6 assistants. Ce rythme de parution hebdomadaire se répercute aussi bien au niveau scénaristique (style épisodique) que graphique (narration qui se veut la plus dynamique possible pour attirer rapidement le lecteur). De plus les mangakas (auteurs de mangas) sont soumis à une féroce loi de la concurrence : dans chaque magazine de prépublication sont parus une quinzaine d’auteurs différents. En comptant tous les magazines de prépublication il y a donc entre 200 et 300 œuvres qui sont éditées en même temps. Les auteurs qui ne parviennent pas à maintenir une cote de popularité suffisante sont simplement contraints d’arrêter leur série, qu’elle soit achevée ou non. Pour s’assurer un public nombreux et fidèle, l’industrie japonaise du manga a également dû diversifier les sujets abordés par les auteurs. Il existe ainsi des magazines spécifiques à chaque catégorie sociale de la population : que ce soit pour les collégiens ou les hommes d’affaire, pour les jeunes filles ou les mères au foyer, il existe des catégories de manga pour tous les lecteurs et lectrices en fonction de leur sexe, âge, fonction sociale. En conséquence la particularité principale résultant de ce mode de parution est bien la diversité et la quantité 5 produite par l’industrie japonaise du manga : chaque année, environ 300000 planches sont publiées et chaque histoire s’étale en général sur plus de 1000 planches. 2) Les particularités graphiques Le premier étonnement lorsque l’on se trouve devant un manga est le sens de lecture utilisé. En effet, il est complètement différent de celui existant dans la bande dessinée occidentale : les cases se parcourent de haut en bas et de droite à gauche (même chose pour le texte en version originale). De même l’ordre des pages est l’opposé du sens de lecture occidental de telle façon que si l’on ouvre un manga comme un livre occidental, la page que l’on croit être la première du livre correspond © Akira Toriyama / Shueisha / Glénat en fait à la fin du manga. Les éditeurs français ont donc du choisir entre garder le sens de lecture original et obliger le lecteur à s’adapter ou alors inverser l’ordre de la version originale pour obtenir un sens de lecture occidental (cela ayant pour conséquence des contradictions du genre « un personnage droitier devient gaucher » ou « un personnage est tué en recevant une balle dans le cœur qui ne se trouve plus à gauche mais à droite »). Au début du développement du manga en France, les éditeurs utilisèrent les deux méthodes à environ même proportion. Mais pour les mangas récemment parus (les 3-4 dernières années), le sens de lecture original est presque toujours conservé (le lectorat s’est peu à peu adapté). Au niveau du dessin des visages des personnages de manga, le cliché existant est que tous les personnages ont des grands yeux, un petit nez et une petite bouche. Même si c’est le cas pour une partie de la production, il existe de nombreux autres styles. De plus les critiques reprochent le fait que les personnages soient alors déformés et que cela enlaidit la représentation humaine. Au contraire, le fait d’avoir de yeux dessinés plus grand que dans la réalité permet à l’auteur d’avoir accès à toute une panoplie de sentiments qui se véhiculent justement par les yeux. © Clamp 6 Une des particularités du manga se situe dans la mise en page et dans la densité graphique des planches. Le mangaka, devant absolument attirer l’attention du lecteur, ne se pose pas de règles précises : il utilise un découpage libre et dynamique pour obtenir une narration optimisée. Il a également recours à l’utilisation de nombreux traits de vitesse et à des onomatopées démesurées pour avoir encore plus d’impact sur le lecteur. On a donc l’impression d’un graphisme surchargé © Watsuki lorsqu’on regarde une planche. Les mangas étant à 99% en noir et blanc ces techniques graphiques permettent également d’accentuer les zones importantes d’une planche (en jouant au maximum sur les effets de contraste). On peut aussi remarquer une utilisation abondante des trames de demiteintes, ce qui permet d’obtenir rapidement un rendu de très bonne qualité (cette technique n’est quasiment pas utilisée dans la bande dessinée franco-belge, même pour les œuvres en noir et blanc). Les avantages du découpage manga influencent même aujourd’hui les auteurs de bande dessinée franco-belge et de Comics US. On peut citer par exemple la série HK éditée chez Glénat (dessin : Herault , scénario : Morvan) ou le renouveau graphique des Comics US durant les années 1990. © GLENAT - Herault / Morvan 7 II. La réalisation Cette partie est consacrée à la réalisation en elle-même du projet : de ses débuts jusqu’à sa finalisation. Enonçons tout d’abord les spécifications du cahier des charges que je me suis fixé : • La bande dessinée doit être en noir et blanc. • L’histoire racontée doit être cohérente et doit se suffire à elle-même (pas de chapitre d’introduction d’une histoire plus longue). • Le format adopté est de 20 pages. A) Avant-propos : pourquoi un manga ? Avant d’aborder plus directement la réalisation du manga, je tiens à préciser pourquoi il m’est venu une pareille idée. Né au début des années 1980, j’ai grandi en regardant les dessins animés japonais diffusés à la télévision française (notamment à travers l’émission culte de l’époque : le Club Dorothée). En grandissant, j’ai essayé de me renseigner davantage sur ce style graphique en ne restant pas limité aux seuls programmes diffusés par la télévision. J’ai ainsi suivi le début du développement du manga en France, me mettant à lire Akira (cité précédemment) en même temps que les classiques de la bande dessinée franco-belge pour enfants/adolescents. Parallèlement je me suis de plus en plus intéressé au dessin. En fin de compte, la plu part des bandes dessinées que j’ai lues s’avèrent être des mangas. Il est donc apparu logique pour moi de m’orienter dans cette voie lors de mon choix de sujet de PPH. Je voulais depuis longtemps réaliser une bande dessinée et étant donné le fait que le manga est ma principale référence dans le domaine c’est ce style que j’ai décidé d’adopter. B) Écriture du scénario (voir scénario et synopsis en annexe p18-23) La première étape de la réalisation d’une bande dessinée est l’écriture du scénario. Il faut définir les personnages, l’univers dans lequel ils évoluent et la trame générale de l’histoire que l’on veut raconter. Toute la difficulté réside dans le fait de construire une histoire cohérente et crédible pour le volume de pages imposé. Pour la réalisation de ce projet ce n’est pas exactement la démarche que j’ai prise. Ne sachant pas quoi raconter, j’ai commencé par dessiner des personnages que j’aimerais faire évoluer. J’ai ensuite défini leurs caractères principaux et posé les bases de leur univers. Ce n’est qu’après cela que j’ai défini la trame de l’histoire. Une fois l’histoire posée, il faut la fixer sur papier pour être sûr de ne rien oublier lors de la réalisation. Je suis donc passé par l’écriture d’un synopsis pour garder une idée générale de ce que je voulais raconter. J’ai ensuite pu m’occuper de la rédaction du scénario détaillé (répliques et enchaînement des actions). Ces deux documents ne sont pas des « bibles » à respecter absolument, mais plutôt des références qui permettent de ne pas trop s’écarter du sujet que l’on s’est posé au départ (notamment lors de la rédaction du story-board). 8 C) Définition du style graphique En parallèle avec l’écriture du scénario, il m’a fallu définir un style graphique bien précis. Les personnages doivent être décrits précisément pour garder une constance à travers toutes les planches. Il faut donc poser le visage, la coiffure, le gabarit, le comportement, les habits de chaque personnage (voir annexe p24 pour un exemple avec le personnage de Hao). Les décors doivent également être clairement définis pour la cohérence de l’ensemble. Il faut donc fixer l’architecture des lieux dans lesquels évoluent les personnages. Au niveau graphique il faut définir le rendu que l’on souhaite obtenir des décors (voir annexe p25). Finalement une fois les critères graphiques posés, il a fallu mettre en place des outils et des méthodes de travail afin d’optimiser le travail ultérieur sur les planches (création d’une bibliothèque de trames, mise en place de techniques graphiques particulières, modélisation des lieux traversés…). Voici un exemple pour le dessin d’un personnage : crayonné du dessin encrage travail des trames et autres effets sur ordinateur D) Écriture du story-board L’écriture du story-board est une étape charnière dans la réalisation d’une bande dessinée. Il fait le lien entre le scénario et la réalisation des planches et permet de fixer graphiquement le déroulement détaillé de l’histoire. Un story-board bien écrit permettra de gagner beaucoup de temps pendant la réalisation des planches. La première étape consiste à découper le scénario en pages. Il faut délimiter le début et la fin de chaque page en essayant de garder une attention toujours soutenue du lecteur. Cette étape permet également de faire des adaptations du scénario pour rendre la narration plus intéressante. Ainsi sur ce projet, le premier découpage effectué aboutissait à une bande dessinée en 22 pages alors que le volume fixé était de 20 pages. Il a donc fallu couper des passages du scénario pour faire rentrer l’histoire dans le nombre de pages imposé. 9 Une fois le découpage des pages effectué l’écriture du story-board peut commencer. La manière de l’effectuer ou le niveau de détail adopté dépend beaucoup de l’auteur. Il faut trouver le bon équilibre entre un story-board détaillé qui va prendre beaucoup de temps de réalisation et un story-board succinct qui permet juste de situer les cases et les personnages sur la planche. Sachant que le story-board permet d’établir précisément ce que l’on souhaite obtenir du point de vue graphique et du point de vue narratif, l’auteur est libre de choisir le niveau de détail qu’il souhaite utiliser (il garde cependant toujours en tête une idée précise de ce qu’il veut faire). A l’instar du synopsis et du scénario, le story-board n’est pas forcément une « bible » mais plus une référence. Voici un exemple comparant le story-board de la première page du projet et la page finalisée : Story-board Page finalisée 10 E) Réalisation des planches Une fois le scénario, la charte graphique et le story-board terminés, on peut commencer la réalisation des planches. Premièrement, une présentation du matériel utilisé sera faite. Suivra une description de la démarche prise pour la réalisation, ainsi que quelques remarques à ce sujet. 1) Le matériel Ordinateur : équipé de beaucoup de RAM et d’un grand écran de préférence (même si ce n’est pas le cas ici) Palette graphique (indispensable dans certains cas) Règle, trace-cercles Porte-mine, gomme, stylos tubulaires Voici l’espace de travail. Le porte-mine et la gomme sont utilisés pour tous les dessins crayonnés. Une fois les traits définis, on encre au stylo tubulaire muni d’un réservoir à encre de Chine. Plusieurs épaisseurs permettent de varier le trait. Les mangakas ont plus l’habitude d’encrer à la plume mais cela nécessite une certaine maîtrise pour obtenir l’effet désiré. Il est également possible d’utiliser marqueurs et pinceaux pour l’encrage. 11 La palette graphique est un objet quasiment indispensable pour dessiner sur ordinateur. Reconnaissant divers degrés de pression, associé à un logiciel graphique adéquat (comme Corel Painter ou Adobe Photoshop), elle permet d’avoir accès à une large panoplie d’outils allant de l’aérographe au pinceau de calligraphie. La règle et l’équerre/tracecercle sont les outils de traçage les plus basiques. Ils permettent de tracer des cadres et des formes géométriques avec un trait sûr. De nombreux autres outils de traçage peuvent être utilisés pour tracer des lignes courbes par exemple. Le scanner permet de numériser les pages encrées. On peut ensuite continuer à les travailler sur ordinateur. La résolution de numérisation utilisée est de 300 dpi. 12 La table lumineuse est un objet qui peut s’avérer très utile pour l’encrage des planches. En effet pour ne pas surcharger la planche finale on peut effectuer un premier jet au crayon sur une feuille normale et ensuite utiliser la table lumineuse pour ne recopier que les traits principaux. Elle permet également de contrôler rapidement les défauts de symétrie que l’on ne voit pas forcément au premier coup d’œil. Une collection d’œuvres de référence permet de définir rapidement des effets graphiques que l’on n’arrive pas à se fixer précisément tout seul. Elle peut également servir de base pour la mise en page. A tous ces outils s’ajoute l’imprimante qui permet d’obtenir le rendu final des planches sur papier. On peut également faire une remarque sur le papier. Le papier utilisé pour dessiner les planches est un papier cartonné lisse de très bonne qualité. En effet le papier ordinaire est beaucoup trop fin pour les stylos tubulaires et il absorberait beaucoup trop d’encre. Je tiens à souligner que cette liste de matériel n’est que le matériel que j’utilise. Elle n’est absolument pas exhaustive et de nombreux autres outils s’avèrent très efficaces pour dessiner des planches. 13 2) La méthode de réalisation On commence tout d’abord par tracer des repères sur les planches : ils permettent de toujours garder une idée sur l’équilibre graphique que l’on veut obtenir. Ensuite, muni du scénario et du story-board, on commence à crayonner la mise en page et le dessin des personnages. Une fois les traits bien définis, on peut encrer les cadres et les personnages. J’ai choisi, pour ce projet, de me limiter uniquement au dessin des personnages sur le papier, le reste étant réalisé sur l’ordinateur. J’ai également décidé de ne commencer le travail sur ordinateur qu’après avoir fini l’encrage de toutes les planches. Une fois l’encrage achevé, on gomme les traits de crayon et on numérise les planches sur ordinateur grâce au scanner. La première tache à effectuer est de rogner les parties de la planche qui dépassent et d’assigner la dimension voulue. Il faut en premier lieu traiter l’image numérisée pour faire ressortir le noir et éclaircir le blanc (cela est facilité par le fait que l’encrage a été effectué à l’encre de Chine). On peut alors réaliser le travail de tramage sur les personnages. Les personnages terminés on peut s’occuper des fonds. Deux catégories sont à distinguer : les fonds abstraits qui sont juste utilisés pour donner une ambiance (lumières, nuages, traits, motifs de tramage…) et les décors qu’il faut dessiner à part. Ensuite on doit réaliser les effets spéciaux que l’on veut appliquer : traits de vitesse concentriques ou parallèles, couleurs négatives, effets de fumée/d’aura … Après toutes ces étapes vient le lettrage et la mise en place des onomatopées : on dessine les bulles et on y intègre le texte défini, on définit l’emplacement des onomatopées et on les dessine. On peut alors estimer, après contrôle, que la planche est terminée. Voici un exemple avec une planche réalisée à l’occasion du concours de bande dessinée du 7ème festival de bédéologie de l’INSA de Lyon : 14 le crayonné avec les repères et un début d’encrage le dessin des décors gommage des traits crayonnés, numérisation et traitement de l’image 15 tramage des personnages, réalisation des fonds, des décors, des effets spéciaux lettrage, onomatopées, contrôle : la planche est terminée 16 Toutes les planches achevées, il reste encore à régler le problème du format de rendu. Il faut donc réaliser la mise en page globale de l’œuvre et l’imprimer ou l’éditer avec la qualité de rendu souhaitée (que ce soit pour le format papier ou le format électronique). En principe, ce travail de mise en page et d’édition n’est pas à la charge du mangaka : c’est sa maison d’édition qui s’occupe de tout cela. III. L’apport au niveau personnel Cette partie a pour but d’établir tout ce que la réalisation de ce PPH a pu m’apporter au niveau personnel. A) Tenir un délai Tout d’abord « tenir un délai ». En effet la réalisation de ce PPH s’est étalée sur 6 mois et il a fallu libérer des créneaux horaires conséquents à tous les stades de la conception. La réalisation d’une seule planche me demande de 10 à 15 heures. Il faut rajouter le temps nécessaire à l’écriture du scénario et du story-board. Il m’aura donc fallu en tout presque 300 heures pour mener à bien ce projet : bien sûr le fait d’avoir consacré ce volume horaire énorme est un choix personnel. Pour information un mangaka professionnel a besoin d’environ 6 heures par planche avec l’aide d’assistants. Sachant que je devais rendre ce projet à la fin de l’année, et considérant le volume horaire que cela allait me prendre pour le réaliser, il a donc fallu que j’établisse une idée précise de ce que je serai capable de réaliser. Lorsque l’on dessine une illustration juste pour le plaisir, on ne se pose pas de limites (que ce soit au niveau du temps ou de la précision de réalisation). Pour une bande dessinée il faut garder à l’esprit que c’est tout un ensemble que l’on doit réaliser : il faut arriver au bout et garder une ligne graphique cohérente. Ce projet m’aura donc permis d’apprendre à rester réaliste et à me fixer des limites lorsque je dessine. B) Apport au niveau graphique Lorsque l’on réalise une bande dessinée on produit une quantité énorme de dessins : pour les travaux préparatoires, la définition du style graphique, la réalisation du story-board et la réalisation des planches. On doit également apprendre à dessiner efficacement et rapidement. Ce PPH m’a donc permis de mieux maîtriser mon trait et de m’essayer à des techniques que je ne connaissais pas avant. Quand on se trouve devant un problème d’ordre graphique, disons par exemple qu’on veut dessiner une explosion et que c’est la première fois que l’on se trouve dans cette situation, il faut alors essayer de faire preuve d’imagination et regarder aussi ce qui a déjà été fait dans le domaine pour se construire sa propre technique. C’est en dessinant de plus en plus, en dessinant des situations de plus en plus variées que l’on réussi à donner une atmosphère particulière à ses dessins. 17 C) Apport au niveau scénaristique L’écriture du scénario a assurément été mon plus gros problème lors de ce projet. Je ne m’étais en effet jamais essayé à cet exercice. J’estime même que le scénario que j’ai écrit pour ce projet est d’un niveau très moyen. Toutefois, le fait de l’avoir fait une fois m’a donné l’envie de recommencer. Je souhaite parvenir à véhiculer des émotions et des messages à travers les bandes dessinées que je pourrai réaliser par la suite. J’ai compris, grâce à ce projet, que la force d’un manga ou d’une bande dessinée à succès réside plus dans le scénario que dans les dessins : une situation, des personnages ou des idées qui parviennent à faire réagir le lecteur. Le scénario est donc sûrement le point que j’essaierai de travailler le plus pour des œuvres futures. Conclusion Ce que je peux dire en conclusion de ce rapport, est que le fait de mener à terme ce PPH aura été un véritable défi : dessiner pour autre chose que juste le plaisir de l’œil, parvenir à raconter une histoire cohérente, assumer l’énorme volume horaire nécessaire. Cela aura été difficile, mais la satisfaction obtenue pour être arrivé au bout compense largement les difficultés de la réalisation. J’ai donc pu expérimenter à ma propre échelle les particularités de la vie d’un mangaka. Cela aura également révélé en moi un désir profond de continuer (ou plutôt véritablement commencer) à dessiner des mangas. Je ne compte pas en faire un métier mais plus utiliser ce moyen pour m’exprimer, partager mes opinions, donner mon avis sur des sujets qui me touchent ou juste transmettre des sentiments au lecteur. C’est une activité qui demande du temps mais je pense que le plaisir que l’on peut rencontrer lorsqu’un lecteur apprécie notre œuvre en vaut bien la peine. 18 ANNEXE • Synopsis (dernière version 06/2003) DRAGONS LE RÉVEIL Les personnages par ordre d’importance : • Hao : le héros, unique disciple de l’ordre des « Fils du Dragon ». • Li le Démon Blanc : l’ennemi, il a vendu son âme à une des plus grandes puissances du monde des démons. Depuis, il dispose d’une incroyable force et sème la terreur en se faisant appeler le Démon Blanc. • Mei Yue : la fille du maître de l’ordre des « Fils du Dragon ». Elle possède le pouvoir de protéger un lieu en érigeant une barrière de protection énergétique. • Le Maître : le maître de l’ordre des « Fils du Dragon ». Synopsis : En des temps reculés, la Terre était le champ de bataille des combats qui opposaient Dieux et Démons. Victorieux lors de leur dernier affrontement, les Dieux décidèrent de fermer définitivement l’accès de la Terre aux Démons. Il érigèrent donc une barrière dimensionnelle qui permet de bloquer toutes les voies de communication entre le Monde des Démons et la Terre : cette barrière est maintenue grâce à l’énergie d’une pierre appelée le « Cœur du Dragon ». La tache de veiller sur cette pierre fut confiée à une lignée d’hommes élus : « les Fils du Dragon ». L’histoire se passe environ mille ans après ces événements. Li le Démon Blanc, un des rares Démons à avoir réussi à rester sur Terre, décide que l’heure est venue de briser la barrière entre les mondes. Il part donc pour le temple des « Fils du Dragon » pour détruire le « Cœur du Dragon ». Le Maître de l’ordre s’interpose alors pour empêcher Li d’accomplir ses méfaits. Un combat entre les deux adversaires s’ouvre ... La puissance de Li se révélera beaucoup plus grande que prévue. Les « Fils du Dragon » devront alors faire appel à leur plus puissante technique pour espérer venir à bout du Démon. Cette technique est « l’Ultime Dragon ». 19 • Scénario (version 3, 04/2003) Projet Personnel en Humanités Réalisation d’un manga Rédaction du scénario Version 3 (03/04/2003) Titre du manga (provisoire) : Le Cœur du Dragon Les personnages par ordre d’importance : • Hao : le héros, devient l’héritier de l’école des « Fils du Dragon ». • Li le Démon Blanc : le « méchant », il a vendu son âme à une des plus grandes puissances du monde des démons. Depuis, il dispose d’une incroyable force et sème la terreur en se faisant appeler le Démon Blanc. • Mei Yue : la fille du maître de l’école des « Fils du Dragon ». Elle possède le pouvoir de protéger un lieu en érigeant une barrière de protection énergétique. • Le Maître : le maître de l’école des « Fils du Dragon ». Scénario : Prologue : « Depuis des temps immémoriaux la Terre est le champ de bataille du conflit qui oppose Dieux et Démons. Leur dernier affrontement vit la victoire des Dieux qui, pour maintenir une paix durable, décidèrent d’empêcher le passage des Démons sur Terre. Pour ce faire, ils utilisèrent le Cœur du Dragon qui permet de fermer tous les accès entre le Monde des Démons et la Terre. Ils confièrent ensuite la protection du Cœur du Dragon à une poignée d’humains élus : les Fils du Dragon. Ces derniers s’acquittent de cette tache depuis déjà plus de mille ans … » Scène 1 : Li et le Maître sont face à face dans une clairière. La scène se passe par une nuit de pleine lune, le temps est un peu nuageux et il souffle un vent moyen. Maître : « Ton chemin s’arrête ici Li ! En tant que Maître des Fils du Dragon, je t’empêcherais de parvenir à notre temple et de détruire le Cœur du Dragon. » Li : « Et tu crois pouvoir m’arrêter, moi, Li le Démon Blanc ! Ne me fais pas rire ! » Li lance son attaque : « Par le Jugement Démoniaque ! » Le Maître riposte : « Que l’Envol du Dragon t’emporte ! » Les deux attaques se rencontrent ce qui provoque une explosion. Scène 2 : La scène se passe le lendemain au temple des Fils du Dragon par une matinée ensoleillée. Hao est dans la cour intérieure et s’entraîne en faisant l’équilibre avec l’index sur une pointe de métal. Mei Yue est assise à un bureau en bordure de la cour et fait de la calligraphie. 20 Mei Yue : « Je commence à m’inquiéter. Père n’est pas rentré de la nuit. Il m’a pourtant dit qu’il ne sortait que pour régler un problème mineur. » Hao arrête son équilibre et remet sa veste : « Le Maître ne risque rien. Il est assez fort pour se débrouiller tout seul dans toutes les situations. Personne n’est de taille contre lui. Il a juste du vouloir passer une nuit à la belle étoile ! » C’est alors que Hao et Mei Yue remarquent la présence du Maître : il se trouve sous la porte d’entrée de la cour. Hao : « Tu vois Mei Yue, le Maître est de retour. Il n’y avait pas besoin de s’inquiéter. » Le Maître n’a pas l’air en bonne condition. Son regard est vide. Soudain il s’écroule. Hao et Mei Yue se précipitent pour lui apporter leur aide. Mei Yue : « Père ! » Hao : « Maître ! » Hao redresse le Maître et Mei Yue lui tient la main. Le Maître reprend connaissance. Maître : « Hao, Mei Yue, il ne me reste plus longtemps à vivre. J’ai puisé dans mes dernières forces pour revenir ici et vous avertir de l’immense danger qui nous guète. » Mei Yue commence à pleurer. Hao : « Mais enfin Maître, de quoi parlez-vous ? Que vous est-il arrivé ? Qui vous a mis dans un état pareil ? » Maître : « C’est Li le Démon Blanc. » Scène 3 (flashback) : Ce flashback prend la suite de la scène 1. Le Maître et Li lancent leurs attaques respectives. Après le choc on découvre que le Maître a reçu l’attaque de Li de plein fouet. Il se retrouve au sol. Li : « Alors, tu croyais me battre si facilement !? Tu es dans un bien piteux état maintenant ! Personne n’a encore réchappé au Jugement Démoniaque. » Maître : « Je vais peut-être mourir mais sache que personne non plus n’est jamais sorti indemne après avoir reçu l’Envol du Dragon ! » C’est alors que Li se rencontre qu’il a reçu une multitude de coups sur tout le corps. Il tombe à genoux et commence à cracher du sang. Il se redresse et commence à rire. Li : « Désolé pour toi mais ton attaque ne me sera pas fatale ! Tu ne fais que repousser l’inévitable. Dans un mois, j’aurai récupéré toutes mes forces et je reviendrai détruire le Cœur du Dragon. Les Démons du monde souterrain pourront alors envahir la Terre et donner naissance à une nouvelle ère de terreur ! S’il te reste assez de force, va prévenir tes disciples, histoire que ça ne soit pas trop facile pour moi ! Hahaha ! » Scène 4 (suite scène 2) : Mei Yue : « Mais enfin Père, comment pouvons-nous lui tenir tête alors que même vous vous n’y êtes pas parvenu !? » Maître : « Ne t’inquiète pas ma fille, Hao vous protégera. Hao, tu es mon meilleur disciple. Je te désigne comme mon successeur. Désormais c’est toi le Maître des Fils du Dragon. Tu sais ce qu’il te reste à faire pour battre Li. » Hao : « Oui Maître. » Le Maître est alors pris d’une violente douleur à la poitrine et il se met soudain à tousser une giclée de sang. Mei Yue : « Père ! Tenez bon, nous allons vous soigner !» Maître : « Non, il est déjà trop tard. Hao, j’ai confiance en toi. Je suis sûr que tu viendras à bout du démon. » Mei Yue est en larmes. Le Maître caresse le visage de sa fille en lui faisant un dernier sourire: « Mei Yue… » 21 Sa main tombe. Le Maître s’est rendormi pour toujours. Silence Scène 5 : (suite immédiate scène 4) Après avoir séché ses larmes, Mei Yue se tourne vers Hao et lui demande : « Qu’a voulu dire mon père ? Qu’est-ce que tu dois faire pour nous protéger ? » Hao pose doucement le corps du Maître sur le sol. Puis il se lève et se tourne vers la montagne du Dragon qui s’élève juste derrière le temple. Hao : « Le seul moyen de battre Li c’est de partir pour le sommet de la montagne du Dragon et d’y acquérir les arcanes suprêmes de notre école : il faut que je parvienne à libérer « l’Ultime Dragon ».» Scène 6 : (flashback) Hao et le Maître sont dans une grande salle à l’intérieur du temple. Ils sont en train de se battre. Leurs coups s’entrechoquent et les deux adversaires sont projetés par l’impact. Maître : « Bravo Hao, tu es désormais aussi fort que moi. Je n’ai plus rien à t’apprendre. » Hao : « Vous plaisantez Maître. Je suis encore loin de votre niveau ! » Maître : « Tu te trompes. Tu as vraiment acquis une puissance incroyable ! Il est temps maintenant que je te révèle les secrets de notre école. » Hao : « De quoi voulez-vous parler Maître ? » Maître : « Je veux parler de l’arcane suprême de notre école. De générations en générations ce secret n’est transmis que du maître à son meilleur disciple. Le voici : il existe une technique qui permet à celui qui la maîtrise d’acquérir une puissance quasi-divine. Cette technique est celle de « l’Ultime Dragon ». Pour l’apprendre, il faut gravir la montagne du Dragon jusqu’à son sommet. C’est seulement à ce moment là que le secret de cette technique sera délivré. Cependant, « l’Ultime Dragon » est si puissant qu’il est interdit de l’acquérir sauf en cas de nécessité absolue. Ainsi même moi, le Maître de cette école, je n’ai pas eu l’occasion de l’apprendre. Mais, s’il t’arrive un jour à être dans l’obligation de l’employer, je vais te faire le même avertissement que m’a fait mon propre maître : si jamais tu n’arrives pas à maîtriser parfaitement « l’Ultime Dragon », sa puissance te détruira ainsi que tout ce qui vit alentour. » Scène 7 : La scène se passe environ un mois après la mort du Maître. Des disciples de l’école sont postés un peu partout autour et dans le temple et sont près à recevoir Li. Mei Yue se trouve dans la cour intérieure. Mei Yue : « Voilà déjà presque un mois que Père est mort et que Hao est parti pour la montagne du Dragon. Li sera bientôt là… J’espère que Hao reviendra à temps. » Insert Hao : « Je reviendrai dans un mois en maîtrisant « l’Ultime Dragon ». Fais-moi confiance. » Soudain un disciple arrive dans la cour : « Mei Yue quelque chose approche du temple à très grande vitesse ! » Mei Yue se concentre. Elle perçoit ce qui arrive : « C’est Li le Démon Blanc ! Il arrive plus tôt que prévu ! » Mei Yue s’adresse à tous les disciples : « Que tout le monde se tienne prêt ! Nous allons ériger la barrière de protection ! » Tous les disciples se rassemblent dans la cour, en cercle autour de Mei Yue. Ils lui transmettent leur énergie et elle érige une barrière de protection autour du temple. Au même moment Li arrive au niveau du temple. 22 Li : « Pauvres Fils du Dragon, vous croyez pouvoir m’arrêter avec ça !? » Li déclenche une rafale de boules d’énergie sur le temple. La barrière tremble et s’effrite. Les Fils du Dragon ont de plus en plus de mal à maintenir la protection. Mei Yue : « Dépêches-toi Hao ! Nous ne pourrons pas tenir plus longtemps ! » Li envoie une rafale encore plus longue. La barrière cède. Li : « C’était vraiment trop facile ! Je vais abréger vos souffrances tout de suite ! » Li envoie alors une énorme boule d’énergie. Elle arrive sur temple et est sur le point de l’engloutir. Soudain elle est détruite par un rayon encore plus puissant. C’est Hao. Il se trouve devant Mei Yue. Hao s’adresse à Mei Yue: « Désolé pour le retard. Va protéger le Cœur du Dragon. Moi je m’occupe de Li. » Hao se tourne vers Li : « C’est maintenant que le combat commence ! » Entouré d’une aura en forme de dragon, Hao fonce vers Li. Le combat commence. Il a l’air équilibré. Pendant ce temps Mei Yue se dirige vers l’intérieur du temple. Mei Yue : « Quoi qu’il arrive il faut absolument protéger le Cœur du Dragon. » Mei Yue arrive dans la salle où est gardé le Cœur du Dragon. Soudain Hao est projeté violemment dans la salle. Li le suit en entrant par le toit. Hao se relève difficilement. Li voit le Cœur du Dragon et décide d’envoyer un rayon d’énergie pour le détruire. Hao est en retard et ne peut pas l’arrêter. Mei Yue lève immédiatement une barrière énergétique autour du Cœur du Dragon mais l’impact l’affaiblit considérablement. Li se rue alors à toute vitesse en direction de Mei Yue. Hao s’interpose. Le combat continue au corps à corps. Li prend facilement l’avantage et enchaîne les coups sur Hao qui essaie désespérément de lui bloquer le passage. Li : « Je te croyais plus fort que ça ! Je suis vraiment déçu ! » Hao (voix intérieure) : « Pourquoi est-il si puissant ? Je n’arriverai jamais à le vaincre. J’ai déjà libéré le maximum de puissance de « l’Ultime Dragon » que je suis capable de canaliser. Si je l’utilise encore plus je n’arriverai plus à le contrôler et tout le temple sera détruit, et le Cœur du Dragon avec. N’y a-t-il plus d’espoir ? » Maître (voix intérieure ) : « Hao ! Hao ! » Hao (voix intérieure) : « Maître ! C’est vous ? » Maître (voix intérieure) : « Oui c’est moi. Hao, tu dois avoir confiance en toi ! Je sais que tu es capable de canaliser toute la puissance de « l’Ultime Dragon ». N’oublies pas ce que je t’ai appris. Si l’esprit prend une décision le corps suivra ! Aie confiance ! » Li continue de rouer Hao de coups. Ce dernier est à demi inconscient. Li fait quelques pas de retrait en arrière. Li : « C’est bon ! Je me suis assez amusé ! Je vais en finir maintenant. » Li lance son attaque la plus puissante : « Par le Jugement Démoniaque ! » Elle arrive tout droit sur Hao. Mei Yue presque en larmes essaie de le réveiller : « Hao ! Réagis ! » Soudain le Cœur du Dragon commence à s’illuminer brièvement d’une lumière blanche. Au même instant Hao se réveille et libère la puissance maximale de « l’Ultime Dragon ». Un dragon blanc déchiquète littéralement Li. De l’extérieur du temple on voit un dragon blanc s’élever au ciel. De retour dans la salle du Cœur du Dragon on voit que Hao a réussi à contenir la force de « l’Ultime Dragon » et qu’il la maintient autour de lui grâce à une aura blanche. Li est terrassé et se trouve allongé dans des débris de pierres au sol. Mei Yue continue de maintenir la barrière de protection autour du Cœur du Dragon. Hao se dirige vers Mei Yue. A bout de force, elle baisse la protection et tombe dans ses bras. Hao : « Tout est finit. » 23 Soudain Li commence à bouger. Hao redresse la barrière de protection. Li : « Vous vous trompez. Je n’étais qu’un éclaireur. D’ici peu, d’autres démons encore plus puissants que moi arriveront et essaieront de détruire le Cœur du Dragon. Ce n’est que le commencement ! Ha ha ha ! » Vu d’ensemble extérieure du temple dévasté. Légende : « Ce n’est que le commencement …. » 24 • Design de personnage : Hao 25 • Réalisation de décor Le décor est modélisé sur un logiciel de conception 3D. On peut aussi partir d’une photo. Voici le résultat après le travail de dessin. 26 BIBLIOGRAPHIE • Références manga (séries) Akimine Kamijyo : Samurai Deeper Kyo Fujisawa Tôru : GTO Katsura Masakazu : I”s Kurumada Masami : Saint Seiya Toriyama Akira : Dragon Ball Tsukasa Hôjô : F.Compo Watsuki Nobuhiro : Rurouni Kenshin D’autres références ont été utilisées mais étant donné la quasi impossibilité de les trouver en France (ouvrages en chinois) je ne les citerai pas ici. • Ressources Internet Univers BD Le magazine 100% bande dessinée http://www.imaginet.fr/universbd/dossiers/mangas/ Les Dossiers de l’Écran http://www.ecrannoir.fr/dossiers/mangas/ Le dossier manga http://chihiro.event.voila.fr/decouvrir/keskmanga.htm Animeland www.animeland.com 27