Réalisation d`un manga Rapport

Transcription

Réalisation d`un manga Rapport
Albert CHANSAVANG
[email protected]
Tuteur :
M. Jean Marc Charrier
Projet
Personnel
en
Humanités
Réalisation
d’un manga
Rapport
3GMD1
Année scolaire 2002/2003
Le logo INSA est la propriété de l’INSA de Lyon.
Le logo GMD est la propriété du département GMD de l’INSA de Lyon.
Les propriétaires des droits de toutes les ressources graphiques utilisées sont indiqués.
Les ressources graphiques non annotées restantes sont la propriété de l’auteur de ce PPH.
REMERCIEMENTS
Je remercie mon tuteur M. Jean Marc Charrier qui m’a laissé une entière liberté pour la
réalisation de ce PPH.
Je remercie Mme Françoise Leboutet du secrétariat des PPH pour les renseignements précieux
qu’elle m’a fourni sur la réalisation du PPH.
Je remercie le département GMD de l’INSA de Lyon dont les ressources informatiques m’ont
étés plus qu’utiles pour l’impression finale du projet.
Je tiens également à remercier l’association Insa Mangas dont la riche bibliothèque m’aura
permis d’avoir un volume conséquent de références pour la réalisation de mon projet.
Enfin je veux remercier tout particulièrement mon frère Arnaud Chansavang dont les critiques
constructives m’auront permis d’aboutir à un résultat que je n’aurais pas pu obtenir seul.
2
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS................................................................................................................ 2
SOMMAIRE ............................................................................................................................. 3
INTRODUCTION – DÉFINITION DU SUJET ................................................................... 4
I.
QU’EST-CE QU’UN MANGA ? .................................................................................... 4
A)
B)
1)
2)
II.
HISTOIRE DU MANGA ................................................................................................... 4
LES CARACTERISTIQUES .............................................................................................. 5
Le mode de parution................................................................................................... 5
Les particularités graphiques..................................................................................... 6
LA RÉALISATION ..................................................................................................... 8
A)
AVANT-PROPOS : POURQUOI UN MANGA ?................................................................... 8
B)
ÉCRITURE DU SCENARIO .............................................................................................. 8
C)
DEFINITION DU STYLE GRAPHIQUE .............................................................................. 9
D)
ÉCRITURE DU STORY-BOARD ....................................................................................... 9
E) REALISATION DES PLANCHES ........................................................................................ 11
1) Le matériel................................................................................................................ 11
2) La méthode de réalisation ........................................................................................ 14
III.
A)
B)
C)
L’APPORT AU NIVEAU PERSONNEL ................................................................ 17
TENIR UN DÉLAI ........................................................................................................ 17
APPORT AU NIVEAU GRAPHIQUE ................................................................................ 17
APPORT AU NIVEAU SCENARISTIQUE ......................................................................... 18
CONCLUSION....................................................................................................................... 18
ANNEXE ................................................................................................................................. 19
•
•
•
•
SYNOPSIS (DERNIERE VERSION 06/2003) ....................................................................... 19
SCENARIO (VERSION 3, 04/2003)................................................................................... 20
DESIGN DE PERSONNAGE : HAO .................................................................................... 25
REALISATION DE DECOR ................................................................................................ 26
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 27
3
Introduction – Définition du sujet
L’objet de ce projet personnel en humanités est de réaliser un manga ou bande
dessinée de style japonais. Il faut donc au préalable définir ce à quoi correspond ce type de
bande dessinée. Suivra alors une partie de description de la démarche adoptée pour la
réalisation du projet ainsi qu’une réflexion sur son apport au niveau personnel. La finalité de
ce PPH est d’expérimenter différents aspects du métier de mangaka (dessinateur de manga)
et d’évaluer l’influence qu’une telle activité peut apporter à des niveaux professionnels et
personnels.
I.
Qu’est-ce qu’un manga ?
En France, on associe à tort le terme manga à tout ce qui a trait à la bande dessinée et au
dessin animé japonais. Or le terme manga ne désigne que la bande dessinée, le dessin animé
étant désigné par le terme anime.
A) Histoire du manga
Le terme manga ( 漫画 en kanji) signifie littéralement « image dérisoire ». Il est utilisé
pour la première fois en 1814 pour désigner une série de caricatures réalisée par le peintre
Katsuhika Hokusaï.
Le manga moderne est le fruit de deux
révolutions majeures. La première est l’œuvre de
Ozamu Tezuka qui apporte au manga dans les
années 1950 un renouveau dans le style de
narration : celui-ci devient beaucoup plus
dynamique. La deuxième révolution intervient dans
le courant des années 1980 avec particulier
« Akira » de Katsuhiro Otomo. Le manga s’ouvre
à des univers qu’il n’avait pas encore exploré tels
que la science-fiction apocalyptique et commence
adopter une dimension sociale. C’est également à
cette période que le manga réussi à franchir les
frontières et à s’exporter à l’étranger.
© GLENAT MANGA - Otomo / Otomo
Il est ensuite adopté pour désigner les bandes
dessinées et caricatures satiriques paraissant dans
les journaux japonais. Le manga se développe
durant le 19ème et le début du 20ème siècle en
devenant de plus en plus populaire et en s’ouvrant à
un public de plus en plus varié.
« Akira »
La France fait la connaissance de l’univers manga vers la fin des années 1970
principalement par le biais des dessins animés diffusés à la télévision (« Goldorak »). A cette
époque quelques essais sont faits pour diffuser le manga en format papier (la bande dessinée
4
donc). Mais ces essais restent infructueux. Ce n’est que vers la fin des années 1980 que la
bande dessinée japonaise réussit à rentrer sur le marché français : et cela justement par la
traduction et l’édition de « Akira » par l’éditeur Glénat. Depuis, le manga se développe de
plus en plus dans l’hexagone au point même que la France se place aujourd’hui au deuxième
rang mondial de consommation de mangas (loin derrière le Japon bien sûr).
B) Les caractéristiques
1) Le mode de parution
La première remarque à faire avant de discuter
des particularités graphiques du style manga
concerne le mode de parution. En effet, alors
qu’en France le succès de l’album a quasiment
fait disparaître les périodiques de prépublication
de bandes dessinées, la situation est tout autre au
Japon. Les mangas sont prépubliés dans des
périodiques hebdomadaires ou mensuels. S’ils ont
du succès auprès des lecteurs (qui peuvent voter
par l’intermédiaire de coupons réponse fournis
dans chaque magazine), ils peuvent alors être
édité en volumes reliés (album au format livre de
poche). Trois principales maisons d’édition se
partagent le marché : Kodansha, Shogakukan et
Shueisha. Il faut également préciser que les
volumes de parution sont sans commune mesure
avec ceux existant en France : des tirages à 5-6
millions d’exemplaires par magazine par semaine
(sachant qu’il existe une vingtaine de ces
magazines). Les auteurs doivent donc maintenir
un rythme de travail soutenu (une vingtaine de
© Shueisha
planches par semaine) pour satisfaire aux
exigences du marché : ils travaillent d’ailleurs pour la plu part avec l’appui d’un studio
composé de 5-6 assistants. Ce rythme de parution hebdomadaire se répercute aussi bien au
niveau scénaristique (style épisodique) que graphique (narration qui se veut la plus
dynamique possible pour attirer rapidement le lecteur). De plus les mangakas (auteurs de
mangas) sont soumis à une féroce loi de la concurrence : dans chaque magazine de
prépublication sont parus une quinzaine d’auteurs différents. En comptant tous les magazines
de prépublication il y a donc entre 200 et 300 œuvres qui sont éditées en même temps. Les
auteurs qui ne parviennent pas à maintenir une cote de popularité suffisante sont simplement
contraints d’arrêter leur série, qu’elle soit achevée ou non.
Pour s’assurer un public nombreux et fidèle, l’industrie japonaise du manga a également
dû diversifier les sujets abordés par les auteurs. Il existe ainsi des magazines spécifiques à
chaque catégorie sociale de la population : que ce soit pour les collégiens ou les hommes
d’affaire, pour les jeunes filles ou les mères au foyer, il existe des catégories de manga pour
tous les lecteurs et lectrices en fonction de leur sexe, âge, fonction sociale. En conséquence la
particularité principale résultant de ce mode de parution est bien la diversité et la quantité
5
produite par l’industrie japonaise du manga : chaque année, environ 300000 planches sont
publiées et chaque histoire s’étale en général sur plus de 1000 planches.
2) Les particularités graphiques
Le premier étonnement lorsque l’on se
trouve devant un manga est le sens de lecture
utilisé. En effet, il est complètement différent
de celui existant dans la bande dessinée
occidentale : les cases se parcourent de haut en
bas et de droite à gauche (même chose pour le
texte en version originale). De même l’ordre
des pages est l’opposé du sens de lecture
occidental de telle façon que si l’on ouvre un
manga comme un livre occidental, la page que
l’on croit être la première du livre correspond
© Akira Toriyama / Shueisha / Glénat
en fait à la fin du manga. Les éditeurs français
ont donc du choisir entre garder le sens de
lecture original et obliger le lecteur à s’adapter ou alors inverser l’ordre de la version originale
pour obtenir un sens de lecture occidental (cela ayant pour conséquence des contradictions du
genre « un personnage droitier devient gaucher » ou « un personnage est tué en recevant une
balle dans le cœur qui ne se trouve plus à gauche mais à droite »). Au début du
développement du manga en France, les éditeurs utilisèrent les deux méthodes à environ
même proportion. Mais pour les mangas récemment parus (les 3-4 dernières années), le sens
de lecture original est presque toujours conservé (le lectorat s’est peu à peu adapté).
Au niveau du dessin des visages des personnages de
manga, le cliché existant est que tous les personnages ont
des grands yeux, un petit nez et une petite bouche. Même si
c’est le cas pour une partie de la production, il existe de
nombreux autres styles. De plus les critiques reprochent le
fait que les personnages soient alors déformés et que cela
enlaidit la représentation humaine. Au contraire, le fait
d’avoir de yeux dessinés plus grand que dans la réalité
permet à l’auteur d’avoir accès à toute une panoplie de
sentiments qui se véhiculent justement par les yeux.
© Clamp
6
Une des particularités du
manga se situe dans la mise en
page et dans la densité
graphique des planches. Le
mangaka, devant absolument
attirer l’attention du lecteur,
ne se pose pas de règles
précises :
il
utilise
un
découpage libre et dynamique
pour obtenir une narration
optimisée. Il a également
recours à l’utilisation de
nombreux traits de vitesse et à
des onomatopées démesurées
pour avoir encore plus
d’impact sur le lecteur. On a
donc
l’impression
d’un
graphisme
surchargé
© Watsuki lorsqu’on
regarde
une
planche. Les mangas étant à 99% en noir et blanc ces techniques graphiques permettent
également d’accentuer les zones importantes d’une planche (en jouant au maximum sur les
effets de contraste). On peut aussi remarquer une utilisation abondante des trames de demiteintes, ce qui permet d’obtenir rapidement un rendu de très bonne qualité (cette technique
n’est quasiment pas utilisée dans la bande dessinée franco-belge, même pour les œuvres en
noir et blanc).
Les avantages du découpage manga influencent même
aujourd’hui les auteurs de bande dessinée franco-belge et de
Comics US. On peut citer par exemple la série HK éditée
chez Glénat (dessin : Herault , scénario : Morvan) ou le
renouveau graphique des Comics US durant les années 1990.
© GLENAT - Herault / Morvan
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II.
La réalisation
Cette partie est consacrée à la réalisation en elle-même du projet : de ses débuts jusqu’à sa
finalisation. Enonçons tout d’abord les spécifications du cahier des charges que je me suis
fixé :
• La bande dessinée doit être en noir et blanc.
• L’histoire racontée doit être cohérente et doit se suffire à elle-même (pas de
chapitre d’introduction d’une histoire plus longue).
• Le format adopté est de 20 pages.
A) Avant-propos : pourquoi un manga ?
Avant d’aborder plus directement la réalisation du manga, je tiens à préciser pourquoi il
m’est venu une pareille idée. Né au début des années 1980, j’ai grandi en regardant les dessins
animés japonais diffusés à la télévision française (notamment à travers l’émission culte de
l’époque : le Club Dorothée). En grandissant, j’ai essayé de me renseigner davantage sur ce
style graphique en ne restant pas limité aux seuls programmes diffusés par la télévision. J’ai
ainsi suivi le début du développement du manga en France, me mettant à lire Akira (cité
précédemment) en même temps que les classiques de la bande dessinée franco-belge pour
enfants/adolescents. Parallèlement je me suis de plus en plus intéressé au dessin. En fin de
compte, la plu part des bandes dessinées que j’ai lues s’avèrent être des mangas. Il est donc
apparu logique pour moi de m’orienter dans cette voie lors de mon choix de sujet de PPH. Je
voulais depuis longtemps réaliser une bande dessinée et étant donné le fait que le manga est
ma principale référence dans le domaine c’est ce style que j’ai décidé d’adopter.
B) Écriture du scénario
(voir scénario et synopsis en annexe p18-23)
La première étape de la réalisation d’une bande dessinée est l’écriture du scénario. Il faut
définir les personnages, l’univers dans lequel ils évoluent et la trame générale de l’histoire que
l’on veut raconter. Toute la difficulté réside dans le fait de construire une histoire cohérente et
crédible pour le volume de pages imposé.
Pour la réalisation de ce projet ce n’est pas exactement la démarche que j’ai prise. Ne
sachant pas quoi raconter, j’ai commencé par dessiner des personnages que j’aimerais faire
évoluer. J’ai ensuite défini leurs caractères principaux et posé les bases de leur univers. Ce
n’est qu’après cela que j’ai défini la trame de l’histoire.
Une fois l’histoire posée, il faut la fixer sur papier pour être sûr de ne rien oublier lors de
la réalisation. Je suis donc passé par l’écriture d’un synopsis pour garder une idée générale de
ce que je voulais raconter. J’ai ensuite pu m’occuper de la rédaction du scénario détaillé
(répliques et enchaînement des actions). Ces deux documents ne sont pas des « bibles » à
respecter absolument, mais plutôt des références qui permettent de ne pas trop s’écarter du
sujet que l’on s’est posé au départ (notamment lors de la rédaction du story-board).
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C) Définition du style graphique
En parallèle avec l’écriture du scénario, il m’a fallu définir un style graphique bien précis.
Les personnages doivent être décrits précisément pour garder une constance à travers
toutes les planches. Il faut donc poser le visage, la coiffure, le gabarit, le comportement, les
habits de chaque personnage (voir annexe p24 pour un exemple avec le personnage de Hao).
Les décors doivent également être clairement définis pour la cohérence de l’ensemble. Il
faut donc fixer l’architecture des lieux dans lesquels évoluent les personnages. Au niveau
graphique il faut définir le rendu que l’on souhaite obtenir des décors (voir annexe p25).
Finalement une fois les critères graphiques posés, il a fallu mettre en place des outils et
des méthodes de travail afin d’optimiser le travail ultérieur sur les planches (création d’une
bibliothèque de trames, mise en place de techniques graphiques particulières, modélisation
des lieux traversés…). Voici un exemple pour le dessin d’un personnage :
crayonné du dessin
encrage
travail
des
trames et autres
effets
sur
ordinateur
D) Écriture du story-board
L’écriture du story-board est une étape charnière dans la réalisation d’une bande dessinée.
Il fait le lien entre le scénario et la réalisation des planches et permet de fixer graphiquement
le déroulement détaillé de l’histoire. Un story-board bien écrit permettra de gagner beaucoup
de temps pendant la réalisation des planches.
La première étape consiste à découper le scénario en pages. Il faut délimiter le début et la
fin de chaque page en essayant de garder une attention toujours soutenue du lecteur. Cette
étape permet également de faire des adaptations du scénario pour rendre la narration plus
intéressante. Ainsi sur ce projet, le premier découpage effectué aboutissait à une bande
dessinée en 22 pages alors que le volume fixé était de 20 pages. Il a donc fallu couper des
passages du scénario pour faire rentrer l’histoire dans le nombre de pages imposé.
9
Une fois le découpage des pages effectué l’écriture du story-board peut commencer. La
manière de l’effectuer ou le niveau de détail adopté dépend beaucoup de l’auteur. Il faut
trouver le bon équilibre entre un story-board détaillé qui va prendre beaucoup de temps de
réalisation et un story-board succinct qui permet juste de situer les cases et les personnages
sur la planche. Sachant que le story-board permet d’établir précisément ce que l’on souhaite
obtenir du point de vue graphique et du point de vue narratif, l’auteur est libre de choisir le
niveau de détail qu’il souhaite utiliser (il garde cependant toujours en tête une idée précise de
ce qu’il veut faire). A l’instar du synopsis et du scénario, le story-board n’est pas forcément
une « bible » mais plus une référence.
Voici un exemple comparant le story-board de la première page du projet et la page
finalisée :
Story-board
Page finalisée
10
E) Réalisation des planches
Une fois le scénario, la charte graphique et le story-board terminés, on peut commencer la
réalisation des planches. Premièrement, une présentation du matériel utilisé sera faite. Suivra
une description de la démarche prise pour la réalisation, ainsi que quelques remarques à ce
sujet.
1) Le matériel
Ordinateur : équipé de
beaucoup de RAM et
d’un grand écran de
préférence (même si ce
n’est pas le cas ici)
Palette graphique
(indispensable
dans certains cas)
Règle, trace-cercles
Porte-mine, gomme,
stylos tubulaires
Voici l’espace de travail.
Le porte-mine et la
gomme sont utilisés pour tous les
dessins crayonnés. Une fois les
traits définis, on encre au stylo
tubulaire muni d’un réservoir à
encre de Chine. Plusieurs
épaisseurs permettent de varier le
trait. Les mangakas ont plus
l’habitude d’encrer à la plume
mais cela nécessite une certaine
maîtrise pour obtenir l’effet
désiré. Il est également possible
d’utiliser marqueurs et pinceaux
pour l’encrage.
11
La palette graphique est un
objet quasiment indispensable pour
dessiner
sur
ordinateur.
Reconnaissant divers degrés de
pression, associé à un logiciel
graphique adéquat (comme Corel
Painter ou Adobe Photoshop), elle
permet d’avoir accès à une large
panoplie
d’outils
allant
de
l’aérographe
au
pinceau
de
calligraphie.
La règle et l’équerre/tracecercle sont les outils de traçage les
plus basiques. Ils permettent de
tracer des cadres et des formes
géométriques avec un trait sûr. De
nombreux autres outils de traçage
peuvent être utilisés pour tracer des
lignes courbes par exemple.
Le scanner permet de
numériser les pages encrées. On
peut ensuite continuer à les
travailler sur ordinateur. La
résolution de numérisation utilisée
est de 300 dpi.
12
La table lumineuse est un
objet qui peut s’avérer très utile
pour l’encrage des planches. En
effet pour ne pas surcharger la
planche finale on peut effectuer un
premier jet au crayon sur une feuille
normale et ensuite utiliser la table
lumineuse pour ne recopier que les
traits principaux. Elle permet
également de contrôler rapidement
les défauts de symétrie que l’on ne
voit pas forcément au premier coup
d’œil.
Une collection d’œuvres de
référence permet de définir
rapidement des effets graphiques
que l’on n’arrive pas à se fixer
précisément tout seul. Elle peut
également servir de base pour la
mise en page.
A tous ces outils s’ajoute l’imprimante qui permet d’obtenir le rendu final des planches
sur papier. On peut également faire une remarque sur le papier. Le papier utilisé pour dessiner les
planches est un papier cartonné lisse de très bonne qualité. En effet le papier ordinaire est
beaucoup trop fin pour les stylos tubulaires et il absorberait beaucoup trop d’encre.
Je tiens à souligner que cette liste de matériel n’est que le matériel que j’utilise. Elle n’est
absolument pas exhaustive et de nombreux autres outils s’avèrent très efficaces pour dessiner des
planches.
13
2) La méthode de réalisation
On commence tout d’abord par tracer des repères sur les planches : ils permettent de
toujours garder une idée sur l’équilibre graphique que l’on veut obtenir. Ensuite, muni du
scénario et du story-board, on commence à crayonner la mise en page et le dessin des
personnages. Une fois les traits bien définis, on peut encrer les cadres et les personnages. J’ai
choisi, pour ce projet, de me limiter uniquement au dessin des personnages sur le papier, le
reste étant réalisé sur l’ordinateur. J’ai également décidé de ne commencer le travail sur
ordinateur qu’après avoir fini l’encrage de toutes les planches.
Une fois l’encrage achevé, on gomme les traits de crayon et on numérise les planches sur
ordinateur grâce au scanner. La première tache à effectuer est de rogner les parties de la
planche qui dépassent et d’assigner la dimension voulue. Il faut en premier lieu traiter l’image
numérisée pour faire ressortir le noir et éclaircir le blanc (cela est facilité par le fait que
l’encrage a été effectué à l’encre de Chine). On peut alors réaliser le travail de tramage sur les
personnages. Les personnages terminés on peut s’occuper des fonds. Deux catégories sont à
distinguer : les fonds abstraits qui sont juste utilisés pour donner une ambiance (lumières,
nuages, traits, motifs de tramage…) et les décors qu’il faut dessiner à part. Ensuite on doit
réaliser les effets spéciaux que l’on veut appliquer : traits de vitesse concentriques ou
parallèles, couleurs négatives, effets de fumée/d’aura … Après toutes ces étapes vient le
lettrage et la mise en place des onomatopées : on dessine les bulles et on y intègre le texte
défini, on définit l’emplacement des onomatopées et on les dessine. On peut alors estimer,
après contrôle, que la planche est terminée.
Voici un exemple avec une planche réalisée à l’occasion du concours de bande dessinée
du 7ème festival de bédéologie de l’INSA de Lyon :
14
le crayonné avec les
repères et un début
d’encrage
le dessin des décors
gommage des traits crayonnés,
numérisation et traitement de
l’image
15
tramage des personnages,
réalisation des fonds, des
décors, des effets spéciaux
lettrage,
onomatopées,
contrôle : la planche est
terminée
16
Toutes les planches achevées, il reste encore à régler le problème du format de rendu. Il
faut donc réaliser la mise en page globale de l’œuvre et l’imprimer ou l’éditer avec la qualité
de rendu souhaitée (que ce soit pour le format papier ou le format électronique). En principe,
ce travail de mise en page et d’édition n’est pas à la charge du mangaka : c’est sa maison
d’édition qui s’occupe de tout cela.
III.
L’apport au niveau personnel
Cette partie a pour but d’établir tout ce que la réalisation de ce PPH a pu m’apporter au
niveau personnel.
A) Tenir un délai
Tout d’abord « tenir un délai ». En effet la réalisation de ce PPH s’est étalée sur 6 mois et
il a fallu libérer des créneaux horaires conséquents à tous les stades de la conception. La
réalisation d’une seule planche me demande de 10 à 15 heures. Il faut rajouter le temps
nécessaire à l’écriture du scénario et du story-board. Il m’aura donc fallu en tout presque 300
heures pour mener à bien ce projet : bien sûr le fait d’avoir consacré ce volume horaire
énorme est un choix personnel. Pour information un mangaka professionnel a besoin
d’environ 6 heures par planche avec l’aide d’assistants. Sachant que je devais rendre ce projet
à la fin de l’année, et considérant le volume horaire que cela allait me prendre pour le réaliser,
il a donc fallu que j’établisse une idée précise de ce que je serai capable de réaliser. Lorsque
l’on dessine une illustration juste pour le plaisir, on ne se pose pas de limites (que ce soit au
niveau du temps ou de la précision de réalisation). Pour une bande dessinée il faut garder à
l’esprit que c’est tout un ensemble que l’on doit réaliser : il faut arriver au bout et garder une
ligne graphique cohérente.
Ce projet m’aura donc permis d’apprendre à rester réaliste et à me fixer des limites
lorsque je dessine.
B) Apport au niveau graphique
Lorsque l’on réalise une bande dessinée on produit une quantité énorme de dessins : pour
les travaux préparatoires, la définition du style graphique, la réalisation du story-board et la
réalisation des planches. On doit également apprendre à dessiner efficacement et rapidement.
Ce PPH m’a donc permis de mieux maîtriser mon trait et de m’essayer à des techniques que je
ne connaissais pas avant. Quand on se trouve devant un problème d’ordre graphique, disons
par exemple qu’on veut dessiner une explosion et que c’est la première fois que l’on se trouve
dans cette situation, il faut alors essayer de faire preuve d’imagination et regarder aussi ce qui
a déjà été fait dans le domaine pour se construire sa propre technique. C’est en dessinant de
plus en plus, en dessinant des situations de plus en plus variées que l’on réussi à donner une
atmosphère particulière à ses dessins.
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C) Apport au niveau scénaristique
L’écriture du scénario a assurément été mon plus gros problème lors de ce projet. Je ne
m’étais en effet jamais essayé à cet exercice. J’estime même que le scénario que j’ai écrit pour
ce projet est d’un niveau très moyen. Toutefois, le fait de l’avoir fait une fois m’a donné
l’envie de recommencer. Je souhaite parvenir à véhiculer des émotions et des messages à
travers les bandes dessinées que je pourrai réaliser par la suite. J’ai compris, grâce à ce projet,
que la force d’un manga ou d’une bande dessinée à succès réside plus dans le scénario que
dans les dessins : une situation, des personnages ou des idées qui parviennent à faire réagir le
lecteur. Le scénario est donc sûrement le point que j’essaierai de travailler le plus pour des
œuvres futures.
Conclusion
Ce que je peux dire en conclusion de ce rapport, est que le fait de mener à terme ce
PPH aura été un véritable défi : dessiner pour autre chose que juste le plaisir de l’œil, parvenir
à raconter une histoire cohérente, assumer l’énorme volume horaire nécessaire. Cela aura été
difficile, mais la satisfaction obtenue pour être arrivé au bout compense largement les
difficultés de la réalisation. J’ai donc pu expérimenter à ma propre échelle les particularités de
la vie d’un mangaka.
Cela aura également révélé en moi un désir profond de continuer (ou plutôt
véritablement commencer) à dessiner des mangas. Je ne compte pas en faire un métier mais
plus utiliser ce moyen pour m’exprimer, partager mes opinions, donner mon avis sur des
sujets qui me touchent ou juste transmettre des sentiments au lecteur. C’est une activité qui
demande du temps mais je pense que le plaisir que l’on peut rencontrer lorsqu’un lecteur
apprécie notre œuvre en vaut bien la peine.
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ANNEXE
• Synopsis (dernière version 06/2003)
DRAGONS
LE RÉVEIL
Les personnages par ordre d’importance :
• Hao : le héros, unique disciple de l’ordre des « Fils du Dragon ».
• Li le Démon Blanc : l’ennemi, il a vendu son âme à une des plus grandes
puissances du monde des démons. Depuis, il dispose d’une incroyable force et
sème la terreur en se faisant appeler le Démon Blanc.
• Mei Yue : la fille du maître de l’ordre des « Fils du Dragon ». Elle possède le
pouvoir de protéger un lieu en érigeant une barrière de protection énergétique.
• Le Maître : le maître de l’ordre des « Fils du Dragon ».
Synopsis :
En des temps reculés, la Terre était le champ de bataille des combats qui opposaient
Dieux et Démons. Victorieux lors de leur dernier affrontement, les Dieux décidèrent de
fermer définitivement l’accès de la Terre aux Démons. Il érigèrent donc une barrière
dimensionnelle qui permet de bloquer toutes les voies de communication entre le Monde des
Démons et la Terre : cette barrière est maintenue grâce à l’énergie d’une pierre appelée le
« Cœur du Dragon ». La tache de veiller sur cette pierre fut confiée à une lignée d’hommes
élus : « les Fils du Dragon ».
L’histoire se passe environ mille ans après ces événements. Li le Démon Blanc, un des
rares Démons à avoir réussi à rester sur Terre, décide que l’heure est venue de briser la
barrière entre les mondes. Il part donc pour le temple des « Fils du Dragon » pour détruire le
« Cœur du Dragon ». Le Maître de l’ordre s’interpose alors pour empêcher Li d’accomplir ses
méfaits. Un combat entre les deux adversaires s’ouvre ...
La puissance de Li se révélera beaucoup plus grande que prévue. Les « Fils du
Dragon » devront alors faire appel à leur plus puissante technique pour espérer venir à bout du
Démon. Cette technique est « l’Ultime Dragon ».
19
•
Scénario (version 3, 04/2003)
Projet Personnel en Humanités
Réalisation d’un manga
Rédaction du scénario
Version 3 (03/04/2003)
Titre du manga (provisoire) : Le Cœur du Dragon
Les personnages par ordre d’importance :
• Hao : le héros, devient l’héritier de l’école des « Fils du Dragon ».
• Li le Démon Blanc : le « méchant », il a vendu son âme à une des plus
grandes puissances du monde des démons. Depuis, il dispose d’une
incroyable force et sème la terreur en se faisant appeler le Démon Blanc.
• Mei Yue : la fille du maître de l’école des « Fils du Dragon ». Elle possède le
pouvoir de protéger un lieu en érigeant une barrière de protection énergétique.
• Le Maître : le maître de l’école des « Fils du Dragon ».
Scénario :
Prologue : « Depuis des temps immémoriaux la Terre est le champ de bataille du
conflit qui oppose Dieux et Démons. Leur dernier affrontement vit la victoire des Dieux qui,
pour maintenir une paix durable, décidèrent d’empêcher le passage des Démons sur Terre.
Pour ce faire, ils utilisèrent le Cœur du Dragon qui permet de fermer tous les accès entre le
Monde des Démons et la Terre. Ils confièrent ensuite la protection du Cœur du Dragon à une
poignée d’humains élus : les Fils du Dragon. Ces derniers s’acquittent de cette tache depuis
déjà plus de mille ans … »
Scène 1 :
Li et le Maître sont face à face dans une clairière. La scène se passe par une nuit de
pleine lune, le temps est un peu nuageux et il souffle un vent moyen.
Maître : « Ton chemin s’arrête ici Li ! En tant que Maître des Fils du Dragon, je
t’empêcherais de parvenir à notre temple et de détruire le Cœur du Dragon. »
Li : « Et tu crois pouvoir m’arrêter, moi, Li le Démon Blanc ! Ne me fais pas rire ! »
Li lance son attaque : « Par le Jugement Démoniaque ! »
Le Maître riposte : « Que l’Envol du Dragon t’emporte ! »
Les deux attaques se rencontrent ce qui provoque une explosion.
Scène 2 :
La scène se passe le lendemain au temple des Fils du Dragon par une matinée
ensoleillée. Hao est dans la cour intérieure et s’entraîne en faisant l’équilibre avec l’index sur
une pointe de métal. Mei Yue est assise à un bureau en bordure de la cour et fait de la
calligraphie.
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Mei Yue : « Je commence à m’inquiéter. Père n’est pas rentré de la nuit. Il m’a
pourtant dit qu’il ne sortait que pour régler un problème mineur. »
Hao arrête son équilibre et remet sa veste : « Le Maître ne risque rien. Il est assez fort
pour se débrouiller tout seul dans toutes les situations. Personne n’est de taille contre lui. Il a
juste du vouloir passer une nuit à la belle étoile ! »
C’est alors que Hao et Mei Yue remarquent la présence du Maître : il se trouve sous la
porte d’entrée de la cour.
Hao : « Tu vois Mei Yue, le Maître est de retour. Il n’y avait pas besoin de
s’inquiéter. »
Le Maître n’a pas l’air en bonne condition. Son regard est vide. Soudain il s’écroule.
Hao et Mei Yue se précipitent pour lui apporter leur aide.
Mei Yue : « Père ! »
Hao : « Maître ! »
Hao redresse le Maître et Mei Yue lui tient la main. Le Maître reprend connaissance.
Maître : « Hao, Mei Yue, il ne me reste plus longtemps à vivre. J’ai puisé dans mes
dernières forces pour revenir ici et vous avertir de l’immense danger qui nous guète. »
Mei Yue commence à pleurer.
Hao : « Mais enfin Maître, de quoi parlez-vous ? Que vous est-il arrivé ? Qui vous a
mis dans un état pareil ? »
Maître : « C’est Li le Démon Blanc. »
Scène 3 (flashback) : Ce flashback prend la suite de la scène 1.
Le Maître et Li lancent leurs attaques respectives. Après le choc on découvre que le
Maître a reçu l’attaque de Li de plein fouet. Il se retrouve au sol.
Li : « Alors, tu croyais me battre si facilement !? Tu es dans un bien piteux état
maintenant ! Personne n’a encore réchappé au Jugement Démoniaque. »
Maître : « Je vais peut-être mourir mais sache que personne non plus n’est jamais
sorti indemne après avoir reçu l’Envol du Dragon ! »
C’est alors que Li se rencontre qu’il a reçu une multitude de coups sur tout le corps. Il
tombe à genoux et commence à cracher du sang. Il se redresse et commence à rire.
Li : « Désolé pour toi mais ton attaque ne me sera pas fatale ! Tu ne fais que repousser
l’inévitable. Dans un mois, j’aurai récupéré toutes mes forces et je reviendrai détruire le Cœur
du Dragon. Les Démons du monde souterrain pourront alors envahir la Terre et donner
naissance à une nouvelle ère de terreur ! S’il te reste assez de force, va prévenir tes disciples,
histoire que ça ne soit pas trop facile pour moi ! Hahaha ! »
Scène 4 (suite scène 2) :
Mei Yue : « Mais enfin Père, comment pouvons-nous lui tenir tête alors que même
vous vous n’y êtes pas parvenu !? »
Maître : « Ne t’inquiète pas ma fille, Hao vous protégera. Hao, tu es mon meilleur
disciple. Je te désigne comme mon successeur. Désormais c’est toi le Maître des Fils du
Dragon. Tu sais ce qu’il te reste à faire pour battre Li. »
Hao : « Oui Maître. »
Le Maître est alors pris d’une violente douleur à la poitrine et il se met soudain à
tousser une giclée de sang.
Mei Yue : « Père ! Tenez bon, nous allons vous soigner !»
Maître : « Non, il est déjà trop tard. Hao, j’ai confiance en toi. Je suis sûr que tu
viendras à bout du démon. »
Mei Yue est en larmes.
Le Maître caresse le visage de sa fille en lui faisant un dernier sourire: « Mei Yue… »
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Sa main tombe. Le Maître s’est rendormi pour toujours.
Silence
Scène 5 : (suite immédiate scène 4)
Après avoir séché ses larmes, Mei Yue se tourne vers Hao et lui demande : « Qu’a
voulu dire mon père ? Qu’est-ce que tu dois faire pour nous protéger ? »
Hao pose doucement le corps du Maître sur le sol. Puis il se lève et se tourne vers la
montagne du Dragon qui s’élève juste derrière le temple.
Hao : « Le seul moyen de battre Li c’est de partir pour le sommet de la montagne du
Dragon et d’y acquérir les arcanes suprêmes de notre école : il faut que je parvienne à libérer
« l’Ultime Dragon ».»
Scène 6 : (flashback)
Hao et le Maître sont dans une grande salle à l’intérieur du temple. Ils sont en train de
se battre. Leurs coups s’entrechoquent et les deux adversaires sont projetés par l’impact.
Maître : « Bravo Hao, tu es désormais aussi fort que moi. Je n’ai plus rien à
t’apprendre. »
Hao : « Vous plaisantez Maître. Je suis encore loin de votre niveau ! »
Maître : « Tu te trompes. Tu as vraiment acquis une puissance incroyable ! Il est temps
maintenant que je te révèle les secrets de notre école. »
Hao : « De quoi voulez-vous parler Maître ? »
Maître : « Je veux parler de l’arcane suprême de notre école. De générations en
générations ce secret n’est transmis que du maître à son meilleur disciple. Le voici : il existe
une technique qui permet à celui qui la maîtrise d’acquérir une puissance quasi-divine. Cette
technique est celle de « l’Ultime Dragon ». Pour l’apprendre, il faut gravir la montagne du
Dragon jusqu’à son sommet. C’est seulement à ce moment là que le secret de cette technique
sera délivré. Cependant, « l’Ultime Dragon » est si puissant qu’il est interdit de l’acquérir sauf
en cas de nécessité absolue. Ainsi même moi, le Maître de cette école, je n’ai pas eu
l’occasion de l’apprendre. Mais, s’il t’arrive un jour à être dans l’obligation de l’employer, je
vais te faire le même avertissement que m’a fait mon propre maître : si jamais tu n’arrives pas
à maîtriser parfaitement « l’Ultime Dragon », sa puissance te détruira ainsi que tout ce qui vit
alentour. »
Scène 7 :
La scène se passe environ un mois après la mort du Maître. Des disciples de l’école
sont postés un peu partout autour et dans le temple et sont près à recevoir Li. Mei Yue se
trouve dans la cour intérieure.
Mei Yue : « Voilà déjà presque un mois que Père est mort et que Hao est parti pour la
montagne du Dragon. Li sera bientôt là… J’espère que Hao reviendra à temps. »
Insert Hao : « Je reviendrai dans un mois en maîtrisant « l’Ultime Dragon ». Fais-moi
confiance. »
Soudain un disciple arrive dans la cour : « Mei Yue quelque chose approche du temple
à très grande vitesse ! »
Mei Yue se concentre. Elle perçoit ce qui arrive : « C’est Li le Démon Blanc ! Il arrive
plus tôt que prévu ! »
Mei Yue s’adresse à tous les disciples : « Que tout le monde se tienne prêt ! Nous
allons ériger la barrière de protection ! »
Tous les disciples se rassemblent dans la cour, en cercle autour de Mei Yue. Ils lui
transmettent leur énergie et elle érige une barrière de protection autour du temple.
Au même moment Li arrive au niveau du temple.
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Li : « Pauvres Fils du Dragon, vous croyez pouvoir m’arrêter avec ça !? »
Li déclenche une rafale de boules d’énergie sur le temple. La barrière tremble et
s’effrite. Les Fils du Dragon ont de plus en plus de mal à maintenir la protection.
Mei Yue : « Dépêches-toi Hao ! Nous ne pourrons pas tenir plus longtemps ! »
Li envoie une rafale encore plus longue. La barrière cède.
Li : « C’était vraiment trop facile ! Je vais abréger vos souffrances tout de suite ! »
Li envoie alors une énorme boule d’énergie. Elle arrive sur temple et est sur le point
de l’engloutir. Soudain elle est détruite par un rayon encore plus puissant. C’est Hao. Il se
trouve devant Mei Yue.
Hao s’adresse à Mei Yue: « Désolé pour le retard. Va protéger le Cœur du Dragon.
Moi je m’occupe de Li. »
Hao se tourne vers Li : « C’est maintenant que le combat commence ! »
Entouré d’une aura en forme de dragon, Hao fonce vers Li. Le combat commence. Il a
l’air équilibré.
Pendant ce temps Mei Yue se dirige vers l’intérieur du temple.
Mei Yue : « Quoi qu’il arrive il faut absolument protéger le Cœur du Dragon. »
Mei Yue arrive dans la salle où est gardé le Cœur du Dragon. Soudain Hao est projeté
violemment dans la salle. Li le suit en entrant par le toit. Hao se relève difficilement. Li voit le
Cœur du Dragon et décide d’envoyer un rayon d’énergie pour le détruire. Hao est en retard et
ne peut pas l’arrêter. Mei Yue lève immédiatement une barrière énergétique autour du Cœur
du Dragon mais l’impact l’affaiblit considérablement. Li se rue alors à toute vitesse en
direction de Mei Yue. Hao s’interpose. Le combat continue au corps à corps. Li prend
facilement l’avantage et enchaîne les coups sur Hao qui essaie désespérément de lui bloquer
le passage.
Li : « Je te croyais plus fort que ça ! Je suis vraiment déçu ! »
Hao (voix intérieure) : « Pourquoi est-il si puissant ? Je n’arriverai jamais à le vaincre.
J’ai déjà libéré le maximum de puissance de « l’Ultime Dragon » que je suis capable de
canaliser. Si je l’utilise encore plus je n’arriverai plus à le contrôler et tout le temple sera
détruit, et le Cœur du Dragon avec. N’y a-t-il plus d’espoir ? »
Maître (voix intérieure ) : « Hao ! Hao ! »
Hao (voix intérieure) : « Maître ! C’est vous ? »
Maître (voix intérieure) : « Oui c’est moi. Hao, tu dois avoir confiance en toi ! Je sais
que tu es capable de canaliser toute la puissance de « l’Ultime Dragon ». N’oublies pas ce que
je t’ai appris. Si l’esprit prend une décision le corps suivra ! Aie confiance ! »
Li continue de rouer Hao de coups. Ce dernier est à demi inconscient. Li fait quelques
pas de retrait en arrière.
Li : « C’est bon ! Je me suis assez amusé ! Je vais en finir maintenant. »
Li lance son attaque la plus puissante : « Par le Jugement Démoniaque ! »
Elle arrive tout droit sur Hao.
Mei Yue presque en larmes essaie de le réveiller : « Hao ! Réagis ! »
Soudain le Cœur du Dragon commence à s’illuminer brièvement d’une lumière
blanche. Au même instant Hao se réveille et libère la puissance maximale de « l’Ultime
Dragon ». Un dragon blanc déchiquète littéralement Li. De l’extérieur du temple on voit un
dragon blanc s’élever au ciel.
De retour dans la salle du Cœur du Dragon on voit que Hao a réussi à contenir la force
de « l’Ultime Dragon » et qu’il la maintient autour de lui grâce à une aura blanche. Li est
terrassé et se trouve allongé dans des débris de pierres au sol. Mei Yue continue de maintenir
la barrière de protection autour du Cœur du Dragon. Hao se dirige vers Mei Yue. A bout de
force, elle baisse la protection et tombe dans ses bras.
Hao : « Tout est finit. »
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Soudain Li commence à bouger. Hao redresse la barrière de protection.
Li : « Vous vous trompez. Je n’étais qu’un éclaireur. D’ici peu, d’autres démons
encore plus puissants que moi arriveront et essaieront de détruire le Cœur du Dragon. Ce n’est
que le commencement ! Ha ha ha ! »
Vu d’ensemble extérieure du temple dévasté. Légende : « Ce n’est que le
commencement …. »
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• Design de personnage : Hao
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• Réalisation de décor
Le décor est modélisé sur un logiciel de conception 3D. On peut aussi partir d’une photo.
Voici le résultat après le travail de dessin.
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BIBLIOGRAPHIE
•
Références manga (séries)
Akimine Kamijyo : Samurai Deeper Kyo
Fujisawa Tôru : GTO
Katsura Masakazu : I”s
Kurumada Masami : Saint Seiya
Toriyama Akira : Dragon Ball
Tsukasa Hôjô : F.Compo
Watsuki Nobuhiro : Rurouni Kenshin
D’autres références ont été utilisées mais étant donné la quasi impossibilité de les trouver en
France (ouvrages en chinois) je ne les citerai pas ici.
•
Ressources Internet
Univers BD
Le magazine 100% bande dessinée
http://www.imaginet.fr/universbd/dossiers/mangas/
Les Dossiers de l’Écran
http://www.ecrannoir.fr/dossiers/mangas/
Le dossier manga
http://chihiro.event.voila.fr/decouvrir/keskmanga.htm
Animeland
www.animeland.com
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