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Transcription

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(Defrance et Pociello, 1993, p. 68). L'etude d'un champ est celle des positions
ou p6les qu'occupent les differents acteurs qui y sont presents. Cette
approche perrnet de batir une histoire sociale d'un dornaine de la vie sociale,
qui met I'accent sur les relations qu'entretiennent les acteurs entre eux.
Le sport et I'activite physique forrnent un champ qui, au Canada, s'est
constitue pendant la premiere rnoitie de ce siecle. L'analyse que nous
proposons offre quelques jalons pour la comprehension de la constitution de
ce champ en examinant le r61e joue par le Conseil canadien du Bien-&re, tel
qu'il se rnanifeste au coun des trois decennies d'existence de sa Division des
loisirs. Non pas que les etudes sur cette periode de I'histoire sociale du sport
au Canada soient inexistentes. Mais a notre connaissance, aucune d'entre
elles n'a tent6 le genre d'analyse que nous proposons. De plus, aucune etude
n'a port6 jusqu'ici sur la contribution specifique du C.C.B.E.. En fait, la these
recente de Kidd (1990) semble &re Ifetude qui se rapproche le plus de celle-ci.
Comme son titre le suggere (Improvers, Feminists, Capitalists and Socialists:
Shaping Canadian Sport in the 1920s and the 1930s), la recherche de Kidd
(1990) met I'accent sur les luttes que se sont livrees I'Amateur Athletic Union
of Canada (A.A.U.C.), la Women's Amateur Athletics Association (W.A.A.A.),
la National Hockey League (N.H.L.) et la Worker's Sport Association of Canada
(W.S.A.C.), pour I'hegemonie du sport; principalement au cours des annees
1930. Cet article constitue, en quelque sorte, un prolongement de la
demarche entreprise par Kidd (1990) en soulignant le r81e d'acteurs souvent
ignores dans les travaux d'histoire sociale du sport; notamrnent, les
travailleurs sociaux.
Sur le plan empirique, I'etude extrait ses donnees principalernent de
deux sources: le Fonds d'archives du Conseil canadien du developpement
social entrepose aux Archives publiques du Canada et les articles parus dans la
revue du Conseil, Canadian Welfare. Pour les fins de cet article, une premiere
section retrace quelques evenernents cles dans I'evolution du C.C.B.E. et de sa
Division des loisirs. Une deuxieme section analyse plus precisernent le projet
hegemonique des travailleurs sociaux qui se dessine dans la courte histoire de
la Division. Une troisieme section fait echo aux positions d'un groupe
concurrent dans le rn@mechamp: les educateun physiques regroup& autour
de I'Association canadienne pour la sante, I'education physique et le loisir
(A.C.S.E.P.L., plus connue sous le sigle anglais de C.A.H.P.E.R.). Precedant une
breve conclusion, une quatribrne section presente un essai d'interpretation de
la structure du champ sportif canadien au cours de la periode etudiee; a la
lurniere des faits devoiles dans les sections precedentes.
Un apergu de I'histoire du C.C.B.E. et de sa Division du loisir
Le C.C.B.E. a 4t6 tree en octobre 1920, suite 8 une conference
organisbe $I Ottawa par le Dominion Department of Health du Canada dans le
but de discuter de la mise sur pied d'un bureau de coordination nationale du
bien-&re de la jeunesse. I1porte alors le nom de Canadian National Council on
Child Welfare. Le 30 mai 1921, un premier executif provisoire est convoque au
Ministere de la sante. On y redige une constitution definitive et un second
executif provisoire est nomme. Le gouvernement alloue un premier $1,000
pour appuyer la mise sur pied de I'organisme. En 1922, le gouvernement
promet une subvention annuelle de 85,000 dans la mesure oil le Conseil
s'engage A avoir un programme continu. La subvention est attribuee aux
conditions suivantes: Que le Conseil tienne, dans son ensemble, des
deliberations annuelles et qu'il developpe les divisions initiales suivantes:
hygiene de I'enfant; I'enfant au travail; education et loisir; I'enfant en besoin
de soins speciaux; I'enfant handicap&, dependant, neglige et delinquant; le
developpement ethique de I'enfant (Canadian Welfare Council, 1949, p. 2)
(nous traduisons).
On change ce nom en 1923 pour celui de Canadian Council on Child
Welfare. En 1929, le nom est change B nouveau pour celui de Canadian
Council on Child and Family Welfare. Son champ d'action en vient B couvrir
tout ce qui releve du service social; ce qui comprend le loisir. En 1934, on
adopte le nom de Conseil canadien du Bien-Otre (Canadian Welfare Council,
1947).
En 1934, la Constitution du Conseil prevoit deux types de membres;
1) titre individuel; 2) B titre d'organisme. La constitution distingue 4
categories d'organismes membres: 1) de soutien; 2) national; 3) provincial;
4) municipal. Chez les membres individuels, on distingue entre les membres
donateurs et les membres individuels seulement (Canadian Welfare Council,
1934).
Chaque organisation membre peut nommer deux representants au
Conseil. Le Conseil est dirige par un bureau des gouverneurs compose de
trente-deux administrateurs elus par les membres. En 1934, le membership est
divis6 en 8 divisions: 1) Maternal and Child Hygiene; 2) Child Care and
Protection; 3) Family Welfare and Related Services; 4) Community
Organization; 5) Leisure Time and Educative Activities; 6) Delinquency and
Related Services; 7) Officials in public Welfare Administration; 8) FrenchSpeaking Services (Canadian Welfare Council, 1934. p. 5).
L'article deux de la constitution de I'organisation en precise les
objectifs principaux:
1)
To create throughout the Dominion of Canada an
informed public opinion on problems on the field of
social welfare;
2)
To assist in the promotion of standards of services
which are based on scientific principles and which
have been proved effective in practical experience
(Canadian Welfare Council, 1934, p. 1).
La Constitution stipule egalement que pour realiser ses objectifs, le
Conseil doit cooperer avec plusieurs ministeres des gouvernements federal et
provinciaux ainsi qu'avec les services municipaux de loisirs, et les organismes
prives de bien-@tre. De plus, il doit cooperer B la coordination des
programmes de ses organismes membres.
Des 1926, le loisir figure parmi les fonctions du C.C.B.E.. On enregistre
en 1933, pour la premiere fois, la presence d'un membre du personnel
assigne, A temps partiel, A la Division des loisirs. Le premier rnembre
permanent A assurer cette fonction est nomme en 1945. Les premieres
preoccupations de la Division en ce qui a trait au loisir, vers 1926, ont une
orientation tr&s pedagogique comme I'illustrent les depliants publies sur
I'orientation de I'enfance (child guidance), I'entrainement dans I'acquisition
d'habitudes (habit training in children) et le jeu dans le contexte du
developpement du caractere de I'enfant. En 1928, le Conseil publie une liste
de films approuves B I'usage des familles et des enfants.
Apres la guerre, un inter& considerable est accorde au
developpement des centres communautaires. Le proces-verbal de la reunion
du 11 juin 1946 du sous-comite Public Recreation and Community Centre de la
Division temoigne de I'appui accorde A un memoire conjoint du C.C.B.E., de la
Canadian Association for Adult Education et du Canadian Council of
Education and Citizenship, lequel demande un soutien gouvernemental au
developpement des centres communautaires (Canadian Welfare Council,
1946b). Dans le memoire sur les centres communautaires et les programmes
de loisirs on evoque les raisons suivantes A I'appui du developpement de ces
centres: Le nombre important de personnes ayant ete rejetees par les forces
armees durant la guerre met en evidence le besoin de mettre I'accent sur
I'bducation physique et sanitaire; les loisirs peuvent servir A prevenir la
delinquence juvenile, une des preoccupations de I'epoque; les programmes
de loisirs offrent des activites creatives et saines importantes dans le cadre de
la construction de la nation (Canadian Welfare Council, 1946a). Dans le
memoire, on s'interroge encore sur le r61e que le C.C.B.E. devrait jouer. Le
memoire en question a circule partout au Canada et a regu I'appui de
plusieurs organismes oeuvrant dans le secteur du bien-&re.
Le depart en 1951 de M. McEwen, secretaire permanent de la Division,
semble marquer le debut d'une mise en veilleuse des activites de la Division.
En mai 1958, le Bureau des Gouverneurs demande une etude sur la Division
des loisirs. L'historique de cette Division constitue une des sources principales
d'information pour le rapport present&au Bureau des Gouverneun.
L'Wude en question soulignait que les associations de loisir "ont
toujours senti que ce service [le r61e de leadership en matiere de loisirs]
n'occupait pas une place de premier plan dans le programme general du
Conseil (. . .). II semble que soit ne un sentiment de doute quant aux
possibilites du Conseil d'agir comme chef de file dans ce domaine" (Le Conseil
canadien du Bien-&re. 1959, p. 5). L'etude identifie un besoin B combler:
I'exarnen sur le plan national de toutes les questions relatives au loisir. Par
ailleurs, on aurait pu constater I'absence d'un consensus quant aux rnoyens a
utiliser A cette fin. Les conseils d'oeuvre locaux presument que la Division des
loisirs "est la contrepartie de leur division locale des loisirs, I'organe que I'on
consulte et qui prend des rnesures relatives aux problernes communs, qui
&metdes critiques sur I'insuffisance des services de personnel; [tandis quel la
plupart des personnes qui font partie des services publics de loisir n'acceptent
pas la Division comrne service central, critiquent le manque de realisations."
(Le Conseil canadien du Bien-Otre. 1959, p. 3). C'est qu'il y aurait eu une
certaine confusion causee, entre autres par un certain "antagonisme entre le
service social et les professionnels des services publics de loisirs, et entre ceux
qui identifient principalernent le Conseil canadien du Bien-Otre cornme un
organisrne 's'occupant de problernes sociaux' et ceux qui pensent que les
loisirs (en particulier les services publics) doivent tout d'abord s'occuper de
prevention"' (Le Conseil canadien du Bien-Otre, 1959, p. 3). En ce qui a trait au
r61e que pourrait jouer le Conseil, I'etude stipule que la lacune la plus
irnportante qu'il pourrait cornbler se situe dans I'organisation
cornrnunautaire, sur le plan national: "Le C.C.B.E. peut en outre, assurer un
service de consultation aux divisions de loisirs des conseils des oeuvres. (I1
s'agirait la de fonctions plus restreintes que celles qui incornbent aux divisions
du C.C.B.E. Elles necessiteraient une modification de la structure presente et
un personnel specialis6 en organisation cornrnunautaire, orient6
convenablement vers le dornaine des loisirs et la connaissance de cette
sphere)." (Le Conseil canadien du Bien-Otre, 1959, p. 5). Le rnOme rapport
recornrnande ce qui suit: "L'historique de la Division et les sentiments qu'elle
suscite revelent que la structure de la Division des loisirs n'est pas accceptable
ou ne repond pas aux exigences de la situation presente. La Division devrait
Otre elirninee du Conseil." (Le Conseil canadien du Bien-Otre, 1959, p. 5).
Dans cette section, nous nous somrnes limites a decrire brievement les
grandes lignes de I'histoire de la Division du loisir du C.C.B.E.. Dans la
prochaine section, le coeur de I'article, nous tenterons de circonscrire la
conception du loisir et du sport qu'ont mousse les rnernbres de la Division, en
dernontrant comment leur projet se situait dans le cadre des strategies de
professionnalisationdu service social.
Le loisir et le sport: un enjeu de la politique sociale
Selon les travailleurs sociaux, le loisir est un besoin hurnain
fondamental qui doit recevoir autant de consideration que la sante,
I'education et le bien-Otre (McEwen, 1946; Canadian Welfare Council, 1948b;
Conseil Canadien du Bien-Otre Social, 1949). Klein (1954), professeur en travail
social a I'Universite de Toronto et membre de la Division, precise que les
services en loisirs qui visent a arneliorer le bien-@trerelkent du dornaine du
travail social. En effet, ces activites ne sont pas offertes dans un but
strictement recreatif, puisqu'elles attaquent des problernes sociaux avant
qu'ils ne prennent trop d'arnpleur. Au Quebec aussi, les travailleurs sociaux
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vie. Scheffer (1949) illustre ceci en expliquant que les programmes de terrains
de jeu ont un effet positif pour la construction de la nation en favorisant le
developpement de la condition physique et de la sante ce qui fortifie le
peuple. Ces programmes forment des chefs et enseignent aussi aux
participants A organiser leur vie. Cependant, Seeley (1945) precise que le
developpement de I'esprit, c'est-A-dire I'apprentissage des ideaux et des
normes qui regissent I'expression de la prouesse physique et mentale, doit
avoir priorite sur le developpement physique et mental. En effet, les
travailleurs sociaux favorisent les activites physiques et sportives dans la
mesure oit elles sont integrees A leur vision du loisir menant A un meilleur
developpement social. Comme les activites recreatives, le sport et I'activite
physique sont valorises pour leur effet therapeutique mais ils ne sont pas
suffisants en soi.
On constate donc qu'il importe pour les travailleurs sociaux d'offrir un
programme complet incluant des activites sportives mais aussi tout un
eventail de services en loisir. C'est pourquoi les membres de la Division des
loisirs recommandent A I'ttat federal de modifier la Loi sur I'aptitude
physique nationale de 1943. Ils affirment qu'il serait preferable d'elargir ce
projet de loi federal afin d'inclure toutes les activites recreatives, pour ainsi
mieux coordonner et consolider les services de loisirs qui emergent aux
niveaux provincial et federal (Canadian Welfare Council, 1948b; .Hendry,
1948; McEwen, 1949; Klein, 1950).
Selon un memoire sur les centres communautaires et les programmes
de loisirs de la Division des loisirs datant de 1946, I'intervention de I'ttat est
necessaire pour promouvoir, assister et guider le developpement
communautaire et le developpement des centres communautaires, afin de
repondre aux besoins de la population (Canadian Welfare Council, 1946a). La
Division soutient que le loisir est une responsabilite des trois paliers de I'ttat:
I'ttat local a pour fonction d'administrer les programmes de loisirs et
d'encourager la participation populaire au processus de decision et de gestion
de ces programmes; I'ttat provincial se doit de planifier pour I'ensemble de la
province, de coordonner et d'assumer la direction ainsi que de fournir de
t
est responsable de stimuler et de
I'aide financiere A I'ttat local; I ' ~ t a federal
coordonner le mouvement de loisir sur le plan national, ainsi que d'assister
financierement et techniquement les ttats provinciaux et locaux.
Un des problemes importants du domaine du loisir que soulignent les
travailleurs sociaux au cours des annCes 1940 et 1950 est le manque de
personnel qualifie (Canadian Welfare Council, 1946c, 1948b, 1956; McEwen,
1949; Conseil canadien du Bien-Gtre, 1959). Dans un de ses rapports, la
Division constate que le developpernent du loisir depend de la disponibilite
d'intervenants formes adequatement (Canadian Welfare Council, 1946~).
C'est pourquoi on forme un comite qui travaille uniquement sur le problgme
de formation des intervenants en loisir (Canadian Welfare Council, 1946c,
1950). Differentes etudes et dossiers touchent de pres A la formation des
professionnels et des benevoles. En 1949, McEwen constate qu'une nouvelle
profession emerge au Canada en raison de I'emphase sur le loisir public. I1
existe, selon lui, quelques programmes de formation qui representent un pas
dans la bonne direction tels les programmes de premier cycle en education
physique. Toutefois, il considere que ces programmes sont insuffisants pour
offrir une formation complMe dans le domaine du loisirs. II constate de plus
qu'il n'y a pas de formation universitaire visant
former des directeurs
communautaires de loisirs. II y a donc un besoin pressant de mettre sur pieds
des programmes deformation pour preparer les intervenants en loisir.
En rksume, les membres de la Division d u loisir associent le sport et
Iiactivit6 physique au monde du loisir. Ils con~oiventles activites physiques et
sportives A I'interieur de programmes de loisirs comme des activites "saines"
visant A ameliorer la qualite de vie de tous les Canadiens. Ils incitent I ' ~ t a t
offrir des services en loisirs pour leur effet social positif. On presume meme
que le loisir est un besoin aussi important que I'education et la sante. Comme
il s'agit de services sociaux essentiels dans le but d'ameliorer le bien-&re, il est
important, selon eux, de disposer d'un personnel qualifie pour intervenir en
matiere de loisir. Les travailleurs sociaux se posent en specialistes, en raison de
leur expertise dans le domaine du service social.
Ces positions des travailleurs sur le sens d u loisir et sur le r61e de l'ftat
dans ce domaine s'inscrivent dans les strategies de professionnalisation des
travailleurs sociaux. Le loisir fait partie d u champ d'expertise qu'ils cherchent
d'abord a s'approprier, mais qu'ils delaisseront progressivement A la fin des
annkes cinquante. Cette professionnalisation des travailleurs sociaux
s'acc&l&re au cours des annees 1930, stirnulee par I'entree de I'ftat dans un
secteur qui jusque la relevait de la charit6 privee (Struthers, 1987). La
Depression engendre un besoin croissant de professionnels en travail social
pour s'occuper de I'assistance publique (Rooke et Schnell, 1987).
En effet, des le debut des annees 30, les travailleurs sociaux
encouragent I'Etat A s'impliquer davantage dans le domaine de I'assistance
sociale. Ces derniers soutiennent que I'intervention etatique est necessaire
afin d'organiser un systeme d'assistance sociale et pour developper une
administration permanente. Cette position est justifee egalement par un
scepticisme $I I'egard des municipalites qui seraient trop soumises B I'influence
politique locale. Le personnel local n'est pas qualifie, le patronage corrompt
la selection du personnel, I'aide financiere n'est pas suffisante o u encore ma1
distribuee, affirme-t-on (Cassidy, 1945b; Struthers, 1987; Rooke et Schnell,
1987).
Ces positions des travailleurs sociaux sont vehiculees par leurs chefs de
file, tels Harry Cassidy, Charlotte Whitton et Leonard Marsh, avec les nuances
propres aux differents univers politiques auquel chacun appartient. En 1932,
Harry Cassidy stipule que pour procurer des services d'assistance sociale
adequatement planifies, les tats federal et provinciaux doivent assumer la
direction et s'impliquer de facon permanente dans le domaine du bien-&re
(Struthers, 1987). Cassidy, I'un des premiers experts en politique sociale ayant
une formation academique, etait un des membres fondateurs de la "League
for Social Reconstruction," un organisme qui a exerce une influence
importante sur la pensee du "Cooperative Commonwealth Federation,"
aujourd'hui le Nouveau parti democratique d u Canada, des sa creation en
1933. Au cours de sa carriere, Cassidy f u t aussi membre de la Division des
loisirs d u Conseil canadien du Bien-Otre ainsi que president, en 1938, du
Canadian Conference of Social Work. Apres avoir termine un doctorat en
Bconomie, il occupa un poste de professeur en sciences sociales A I'Universit6
de Toronto de 1929 a 1934. Ensuite, jusqu'en 1939, il oeuvra dans le secteur
publique en tant que Directeur provincial du bien-Otre social en ColombieBritannique. Apres un sejour de cinq ans aux ~ t a t s - ~ n i sCassidy
,
revint au
Canada en tant que Directeur de l'kole de travail social a I'Universite de
Toronto. Cassidy a beaucoup publie au sujet des problemes de services sociaux
et d'emploi et, dans un plan de politique de securite sociale, Social Security
and Reconstruction in Canada publie en 1943, il propose que le federal
prenne le r61e de chef de fil dans I'orientation des services sociaux et qu'il
prenne en charge le financement de chacune des composantes du systeme
d'assistance sociale (1945b). Cassidy (1945a) affirme que l'ttat federal a la
responsabilite de s'assurer que les provinces et municipalites aient
suffisamment de fonds pour offrir des services adequats. Toutefois, iI souligne
que les individus qui dernandent de I'assistance ont non seulement besoin
d'aide financiere mais aussi de services (entre autre, le loisir), c'est pourquoi il
recomrnande d'etendre les services provinciaux et d'augmenter le personnel
qualifie. II faut offrir des services sociaux constructifs et accroitre les depenses
publiques.
Dans une deuxieme etude de la securite sociale, Public Health and
Welfare Reorganization, Cassidy analyse le probleme de la reorganisation et
d u developpement des services sociaux (1945b). 11 soutient I'importance
d'engager d u personnel plus competent tant au niveau des provinces qu'au
niveau local: il est necessaire d'avoir un personnel bien forme. Dans le cadre
de cette deuxieme analyse du systPme de biendtre social canadien, Cassidy
aborde la question d u loisir par le biais d'une etude du programme "Pro-Rec"
de la Colombie-Britannique (Cassidy, 1945b). 11 recommandait de I'elargir et
de le modifier afin d'en faire le noyau d'un programme public integre de loisir
pour toute la province. Selon lui, le r61e approprie du gouvernement
provincial serait d'assumer le leadership en matiere de loisir. Cassidy (1945b)
souligne aussi que c'est le departement de bien-&re social de la province qui
devrait s'occuper de ce programme de loisirs afin de le relier davantage aux
services de bien-dtre. Ainsi, le personnel d u programme de loisir regrouperait
des travailleurs sociaux sp6cialement form& en loisir et en service social des
groupes.3
Charlotte Whitton recommande aussi a I'hat d'organiser une
administration permanente pour prendre la direction du systeme d'assistance
sociale. Figure marquante sur la scene canadienne de la politique sociale,
Whitton a commenc6 sa carriere en travail social en 1918. Apres avoir
complete une maitrise b arts, elle prit le poste de secretaire pour Dr. John
Shearer du "Social Service Council of Canada" en plus d'?tre
assistanteredactrice pour le journal de I'agence. Elle a rapidement gravit les
echelons de la profession pour devenir, en 1920, secretaire honoraire d u
Conseil canadien d u Bien-&re. En six ans, elle a tellement transforme le
Conseil, qu'il devint I'organisme le plus respect@en travail social (Struthers,
1983). Elle occupa le poste de directeur executif du Conseil de 1925 & 1941.
C'est en 1943 que Whitton publia sa propre critique de la securite
sociale au Canada, The Dawn of Ampler Life. Selon elle, la professionalisation
des programmes d'indemnites augmenterait I'efficience et diminuerait les
coClts (Rooke et Schnell, 1987). Les propositions de Whitton different des
recommandations des autres travailleun sociaux, en ce sens qu'elle ne
demande pas & I'ttat d'augmenter I'aide financiere accordee aux
programmes d'assistance sociale. En effet, elle suppose que les sommes
allouees sont suffisantes; le probleme c'est qu'elles ne sont pas bien
distribuees. C'est pourquoi elle recommande de placer des travailleurs sociaux
specialises en charge de I'administration du secours & la grandeur du pays afin
de contr6ler les abus des provinces e t municipalites (Rooke et Schnell, 1987).
Dans I'optique de Whitton, le palier federal devrait donc introduire des
conditions d'admissibilite au secoun plus rigoureuses et s'assurer d'avoir en
place un personnel ayant un minimum de formation. Les travailleun sociaux
seraient les professionnels tout indiqubs pour accomplir cette fonction car ils
possederaient, selon eux, un bagage de connaissances sur I'administration
annuelle de centaines de milliers de dollars pour I'assistance sociale; ils
pourraient aider I'ktat federal A contrdler les couts de I'assistance publique
(Struthers, 1987). D'ailleurs, Whitton soutient que le travail social en tant que
profession se base sur des principes objectifs et scientifiques. C'est A la suite
d'une formation universitaire et d'une experience de travail supervisee dans
le dornaine, que les travailleurs sociaux developpent leurs connaissances et
habiletes (Rooke et Schnell, 1987).
Whitton propose de professionnaliser I'assistance publique afin de
mettre en place des administrateun qualifies, c'est-&-dire des travailleurs
sociaux qui connaissent les procedures et qui ont I'experience, non seulement
pour aider 21 contrdler les depenses de I'ktat mais aussi pour elargir le
territoire, de sa profession (Struthers, 1987). Dans un document confidentiel
present6 au Bureau des Gouverneun d u Conseil en 1935, Whitton explique
qu'une grande partie de la piMre situation d u travail social au Canada est due
au fait que les services sociaux s'accroissent sans I'assurance d'obtenir des
travailleurs qualifies pour les diriger. La survie d u travail social depend alors
d'une meilleure garantie pour mettre en place d u personnel compMent
(Canadian Council on Child and Family Welfare, 1935).
Le rapport Marsh, le document le plus important dans le
developpement de I'ttat-providence canadien selon Michael Bliss, marque le
point tournant d u d6veloppement des programmes de bien-etre social au
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!nb uo!uas el suea .anb!shyd a-I!A!pe,p $a vods ap alepew ua le.qpaj $eq,I
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rapport en fevrier 1947 et recommande, entre autres, de modifier le mandat
de I'organisme pour y inclure la sante et le loisir. C'est ainsi qu'en 1948, le
regroupement d'educateurs physique devient IfAssociation Canadienne pour
la Sante, I'cducation Physique et le Loisir (A.C.S.E.P.L.) (Canadian Association
for Health, Physical Education and Recreation [C.A.H.P.E.R.], 1951).
Suite 8 I'elargissement de sa mission, l'organisation modifie ses buts
originaux qui deviennent: a) stimuler un large inter& actif et intelligent pour
I'education 8 la sante, I'education physique et le loisir; b) acquerir et
disseminer une information exacte concernant I'education 8 la santk,
I'bducation physique et le loisir; c) fournir des moyens de promotion pour
proteger la mise sur pieds de programmes adequats sous la direction
d'intervenants qualfies; d) encourager I'am6lioration des normes des
intervenants en education 8 la santk, en education physique et en loisir; e)
cooperer avec les organismes concernes pour atteindre ces objectifs
(C.A.H.P.E.R., 1951,p. 1).
LrA.C.S.E.P.L. est une association professionnelle ouverte aux individus
professionnellement engages dans un ou plusieurs des domaines relies 8
I'bducation & la sante, 1'6ducation physique et le loisirs (C.A.H.P.E.R., 1951).
Parmi les membres adifs qui ont le droit de vote se trouvent des directeurs et
enseignants d'education physique diplames d'une institution professionnelle
accreditee, des professeurs et administrateurs d'institutions educationnelles,
des directeurs de terrains de jeux et d'associations de loisirs, ainsi que des
intervenants qui possedent une formation dans un domaine relie tels la
medecine, les sciences sociales et les sciences infirmieres (C.A.H.P.E.R., 1951).
Selon Lamb (1944). les recherches scientifiques demontrent
irrefutablement qu'un programme d'hducation physique adequaternent
planifi6 contribue grandement 8 I'amelioration de la condition physique,
mentale et emotionnelle. II poursuit en ajoutant qu'il est donc important de
d&velopper une condition organique et fonctionnelle saine chez tous les
Canadiens plutat que de se concentrer au developpement d'habiletes
sp6cialis4es chez quelques athlPtes. On decerne donc chez les educateurs
physiques une ideologic favorable 8 la democratisation des services de loisirs
en vue d'offrir des programmes universels d'adivites physiques recreatives et
sanitaires.
On ne peut que constater que, de la m6me facon que les travailleurs
sociaux tentent de s'approprier le domaine de I'activite physique et du loisir
en cherchant A le professionnaliser, les Bducateurs physiques font la rngrne
chose en associant leurs activites au developpement d'une population forte et
vigoureuse, grace A I'intervention etatique.
La Loi sur I'aptitude physique nationale adoptbe en 1943 allait
marquer I'&volution du champ du sport et de I'aaivite physique. La loi releve
du Ministere de la Sante et du Bien-Etre et vise 8 promouvoir le biendtre
physique et & ameliorer le niveau de condition physique des Canadiens 8
travers le sport, les jeux et autres formes d'activites physiques recreatives dans
le dessein d'ameliorer la sante (Department of National Health and Welfare
[D.N.H.W.], 1954; Eisenhardt, 1945; Kirkpatrick:,1950; Claxton, 1945; Lamb,
1944). Cette legislation cree le National Physical Fitness Fund qui offre des
subventions de 225.0009 annuellement aux provinces qui signent une entente
federale-provinciale (D.N.H.W., 1954).
L'adoption d e cette nouvelle legislation entraine aussi la creation du
Conseil national de I'aptitude physique qui est nomrnb en fevrier 1944. Le
major Eisenhart, rnembre de 1AC.S.E.PL. et instigateur d u programme PROREC de la Colombie-britannique, en est le directeur (D.N.H.W., 1945; Gurney,
1983). Le rnandat d u Conseil consiste A faire connaitre aux Canadiens "les
mesures destinees A I'amelioration de I'aptitude physique de la nation"
(Conseil national de I'aptitude physique, 1944, p. 1).
A ce titre, rneme si elle est essentiellernent motivee par les imperatifs
de la guerre, I'adoption en 1943 de la Loi sur I'aptitude physique nationale,
qui fait echo aux pr4occupations de Lamb et des educateurs physiques dans
leur ensemble a I'egard de la condition physique des Canadiens, constitue une
&tape marquante dans la politisation d u champ sportif. En effet, elle marque
I'entree de 1'~tatfederal dans ce domaine, par le biais de la sante. Ceci allait
en effet rnarquer la politique du sport et de I'activit4 physique. En 1961, une
nouvelle loi sera adoptee dans ce domaine. Mtirne si elle f u t marquee par la
logique de cet hat-providence alors en pleine apogbe et emprunta aux
politiques de bien-titre son principe de 16gitimit6, elle portera toutefois le
titre de Loi favorisant la sante et le sport arnateur.4
Selon Lamb (1944), la Loi sur I'aptitude physique nationale ouvre la
voix I'epanouissement d'un mouvement national favorisant I'augrnentation
d u niveau de sante e t de condition physique des Canadiens. Le plus grand
atout d'une nation est la sante de ces citoyens et il est evident que des
mesures prises pour prevenir la maladie e t promouvoir la sant8 sont
economiquernent saines, mais, plus important encore, de telles rnesures
perrnettent A la population de connattre une vie mieux remplie et plus
heureuse (Lamb, 1944).
Bien que les educateurs physiques appuient I'initiative federale, il est
A rernarquer que les mernbres du Conseil national de I'aptitude physique, qui
sont pour la plupart des educateurs physiques nommes aux directions de la
condition physique des provinces, se rendent cornpte des lirnites de la loi. Ils
poussent en faveur d'une modification de celle-ci, afin qu'elle s'applique a un
domaine plus large que la seule condition physique. En 1954, le Parlement
choisit plut6td1abolir la Loi.
La structuration du champ sportif canadien
Les pages precedentes nous ont permis de mettre en Iumiere les
positions de deux groupes oeuvrant dans le champ sportif. Ces positions
concurrentiellesse developpent dans le contexte de I'Cmergence, au cours des
annees 1930, et de la consolidation, apres la deuxieme guerre mondiale, de
I'~tat-providencecanadien: phenomene d'etatisation partielle du sport qui
posera eventuellernent, c'est-&-dire & partir des annees 1970, le problPme de
I'autonomie du champ sportif par rapport au champ politique.
Toutefois, les faits mis & jour dans ces pages nous permettent
d'enoncer quelques hypotheses sur la structuration du champ sportif
canadien $I partir des anndes 1930. Tout se presente comme si on faisait face B
deux p6les antagonis.tes: celui du "social" et celui de la "sante." Le premier,
regroupant autour de lui les travailleurs sociaux et disposant, entre autres, du
C.C.B.E. comme vbhicule institutionnel, oQ on voit le sport comme un element
du loisir, assimilable au secteur du bien-&re. Le second, regroupant autour de
lui les educateurs physique, disposant de LIA.C.S.E.P.L. comme regroupement
professionnel et du Conseil national de I'aptitude physique comrne vehicule
institutionnel, ou on voit le sport comme une activite physique contribuant i3
I'arn6lioration de la condition physique et ainsi, participant d'une politique de
sante. Les luttes syrnboliques que se livrent les forces qui gravitent autour de
ces p6les ne portent pas exclusivernent sur I'imposition d'une vision legitime
d'une definition de la nature du sport. Ces luttes portent sur un enjeu
superieur, la politisation du sport. En d'autres terrnes, ces deux constellations
cherchent & arnener 1'6tat B adopter une vision du monde permettant
d'asseoir leur legitimite. Les luttes se livrent d'ailleurs & I'interieur de
I'administration publique qu'ils investissent par des portes separees, le
premier groupe par la Division du bien-&re du Ministere de la Sante et du
Bien-Etre, I'autre par celle de la Division de I'aptitude physique du mgme
ministere; ce qui, etant donne I'etat des forces en place, assurera
temporairement le haut du pave au p61e "social," jusqu'h ce que le balancier
penche definitivement en faveur du p61e "sante" (qui sera par ailleurs & son
tour double par le p61e "amateur" au cours des annees 1960).5
En outre, les luttes se livrent aussi I'exterieur de I'administration
publique par le biais des publications et des jeux d'influence et de
concurrence que ces groupes jouent entre eux. II y a lieu de noter & cet egard
un particularisme de la structure de la Division des loisirs du C.C.B.E., un
particularisme qui a pu contribuer i3 miner ses tentative5 hegernoniques dans
le champ du loisir et du sport: sa composition. En effet, la Division etait
constituee d'organismes dont certains cherchaient eux-rnernes & occuper des
positions hegernoniques.
A partir de 1938, les organismes prives et publics demandent de plus
en plus de services de consultation, de liaison et de bureau central au C.C.B.E.
(Cassidy, 1945a; King, 1949). Par exemple, le conseil national de la Y.W.C.A.
dernande au Conseil d'elargir ses services nationaux en loisir afin d'assurer le
leadership et d'offrir un service de bureau central. La Division des loisirs a
donc Btendu ses services pour tenter de repondre aux besoins (Canadian
Welfare Council, 1947). D'apres Cassidy (1945a), les organisrnes de bien-&re
"progressistes" veulent collaborer avec le Conseil pour realiser des buts
cornrnuns. C'est en agissant comrne representant des organismes canadiens de
services sociaux sur le plan national que le Conseil consolide ses liens avec eux
et aurait obtenu leur loyaute (King, 1949). En effet, selon Cassidy, en 1945, le
Conseil est reconnu cornrne I'organisation nationale pour la promotion d u
bien-@tresocial au Canada. Afin de rnieux s'acquitter de ses taches, le Conseil
doit pourtant developper des liens plus etroits avec ta tat federal et les
provinces ainsi qu'avec les autres organismes nationaux et internationaux qui
oeuvrent dans le domaine d u bien-@tre(King, 1949).
La Division des loisirs cornpte parmi ses rnernbres en 1948,45 individus
et 58 organisations nationales, provinciales, locales. publiques, privees,
francophones, anglophones, catholiques, protestantes, juives, et autres qui
interviennent dans le dornaine du loisirs tels: 1'A.C.S.E.P.L..
la Parks and
Recreation Association of Canada, le Conseil national de la YMCA et la
Division de I'aptitude physique du Ministere de la sante et d u bien-@tre
(Canadian Welfare Council, 1948a, 1948b). Mais la Division ne reussit pas a
garder ses membres institutionnels. En 1951, le nombre total d'organisrnes
privbs et publics rnembres de la Division qui ont pay6 les frais d'inscription est
descendu a 42 (Canadian Welfare Council. 1951). On le voit bien, la Division
compte parmi ses rnembres des concurrents qui n'ont aucun inter@tA ce
qu'elle acquiert une position hegernonique dans le champ.
Outre les acteurs gravitant autour des deux pales precedents ("bien&re" e t "sante"), d'autres protagonistes sont actifs dans le champ sportif au
cours des annbes 1930. L'etude de Kidd (1990), evoquee en introduction,
souligne en effet la presence d'autres acteurs qui, au cours de cette decennie,
se livrent des luttes pour la definition legitirne d u sport: I'Arnateur Athletic
Union of Canada, la Women's Amateur Athletics Association, la National
Hockey League et la Worker's Sport Association of Canada.
En quelque sorte, ces derniers occupaient des positions qui n86taient
pas directernent concurrentes, A cette epoque, avec ceux qui gravitaient
autour des pales "bien-etre" et "sante," car ils ne luttaient pas pour
I'acquisition d'une appui ktatique. En effet, ils voyaient tous plut6t d'un
mauvais oeil I'intervention de I'ktat dans le sport. Toutefois, les associations
ne partagaient pas entre elles une vision commune du sport e t formaient ainsi
une autre nebuleuse de p6les concurrentiels au sein d u champ sportif.
L'Arnateur Athletic Union of Canada et la Women's Amateur Athletics
Association n'etaient concurrentes que par le fait que la premiere ne croyait
pas justifie que les fernrnes pratiquent le sport. Elles partagaient toutes deux
une vision ludique et liberale du sport, inspiree de Irid@ologie de
I'arnateurisme britannique. C'est le p61e "amateur." La Worker's Sport
Association of Canada, qui se veut anti-bourgeoise, veut imposer une vision
"socialiste" du sport et, au cours des annees 1930, menace pendant un temps,
la position dominante que detient I'Amateur Athletic Union of Canada dans
le pale "amateur," notamment pendant I'episode de la tentative de boycott
des jeux olympiques de 1936 A Berlin (voir Kidd, 1990). Enfin, la National
Hockey League de son cat6 represente le sport "spectacle." Premiere ligue
professionnelle qui s'erige en cartel, elle occupe rapidement la position
hegemonique dans le champ sportif et impose une vision marchandisee
(commodified) du sport (voir Gruneau, 1983).
Ainsi, donc semblent se tracer les contours du champ sportif au cours
des annees 1930 et 1940. Ce champ, en voie de structuration, presente une
composition autour de certains regroupements de positions, que nous avons
appelees des pbles, et dont les relations objectives qu'ils entretiennent entre
eux sont appeles a se modifier au gr6 de changements de conjonaure
historique importants. A titre d'exemple, la deuxieme guerre mondiale
entrafnera dans sa foulee une modification significative de I'Etat canadien lui
faisant epouser le rnodele d'un tat-providence. il en resultera des
modifications importantes dans le champ du pouvoir qui ne pourra qu'influer
sur le champ sportif. On notera par exemple, la montee de I'intervention de
I'hat canadien dans le sport. La structure du champ sportif en sera
considerablernenttransfortnee.
Conclusion
Le tableau n'est pas complet, mais les grands traits en sont tracks.
Ainsi, le sport n'apparait pas comme un domaine social qui evolue
lineairement dans le sens d'une ineluctable Pvolution modernisatrice. Champ
de luttes, comme tout autre champ social, le sport est I'objet
d'investissements, de strategies d'oppositions, d'alliances et de concurrences
entre les acteurs qui y sont actifs et qui luttent pour I'acquisition des profits
symboliques et materiels specifiques au champ, veritables enjeux de ces luttes.
Cette etude a permis de mettre en lumiere la presence et le poids
d'acteun sous-estimes jusqu'ici dans I'histoire du sport: les travailleurs
sociaux. L'btude de la Division des loisirs du C.C.B.E. nous a permis de mettre
jour leur projet social, de devoiler la vision du sport qu'ils ont tente d'imposer,
ainsi que les obstacles auxquels ils ont eu a faire face: alliances, concurrences
et oppositions. Par le fait m0me, il nous a ete permis de voir comment un
groupe d'agents sociaux peut s'appuier sur des organisations, en I'occurence
le C.C.B.E., pour mousser ses intkrets. L'analyse permet egalement de conclure
que les S U C C ~des
~
travailleurs sociaux 21 garder un contrale dans le champ
sportif furent limites.
La Division des loisirs n'a jamais reussi a imposer sa vision du sport.
Neanmoins, les evenements qui ont entourti I'adoption de la Loi sur la sante
et le sport amateur ont ete marques par la presence d u p61e "social." Ce n'est
pas par hasard que cette loi qui visait a appuyer l e sport "amateur" a
emprunte sa legitimite, au p61e "social" (voir Harvey, 1988a). Le tableau est
loin d'etre acheve toutefois. Des analyses suppl4mentaires seront necessaires
pour mieux expliquer I'importance de faits historiques importants qui ont
marque la structure d u champ sportif canadien. Mais ceci depasse l e cadre de
cet article.
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