Samedi 16 Avril 2016
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Samedi 16 Avril 2016
Le Quotidien Vendredi 15 - Samedi 16 Avril 2016 n°4720 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI Un monument de la presse algérienne nous quitte NOUREDDINE NAIT MAZI LA LEÇON D’UNE VIE Lire notre dossier en pages 2, 3, 4, 6, 7, 8 et 11 Suite en page 3 Ph : R. Boudina I l est parti. Presque sur la pointe des pieds. Par un matin d’avril, ce grand blond aux yeux bleus nous aura laissé comme marque indélébile les fragments de toute une vie. Dans l’édition du quotidien L’Expression de ce jour, le lecteur découvrira une couverture exceptionnelle réservée à la disparition du grand journaliste algérien, Noureddine Nait Mazi. Il restera, comme le souligne le message du Président Bouteflika, «l’un des pères fondateurs de la presse nationale » et un « journaliste exceptionnel ». Voilà le condensé de toute une vie résumé en une dizaine de mots. De mots vrais. Pas laudatifs pour ce « moudjahid de la plume » que les générations post-indépendance ignorent jusqu’au nom et à tous, si l’on peut dire, ses faits d’armes. Il est connu un peu plus par les quinquagénaires. Ceux qui naquirent à l’aube de l’Indépendance et grandirent libres à l’ombre de la souveraineté recouvrée en inaugurant chaque matin leur journée par la lecture du quotidien El Moudjahid. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE «L’Algérie perd un des piliers de l’information» CONGRÈS DU RND CRITIQUES DE LA PRESSE FRANÇAISE CONTRE L’ALGÉRIE Le ministre a assuré que son département accomplit son travail conformément aux lois en vigueur. Lire en page 9 l’article de Nadia Benakli Ils rappellent aux auteurs de cette cabale qu’ils « ne peuvent ébranler la confiance des travailleurs algériens et de leurs entreprises, ni en leur Président qu’ils ont choisi démocratiquement par la voie des urnes ». Lire en page 24 l’article de Amar Ingrachen Bedoui conforte la direction du RND L’UGTA ET LE FCE CONTRE-ATTAQUENT L’Actualité Un monument de la presse algérienne nous quitte VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 NOUREDDINE NAIT MAZI PENSÉE ÉMUE POUR L’AMI Notre doux confrère, talentueux et généreux, Sî Noureddine Nait Mazi vient d’un pas discret de s’en aller de ce monde. ! KADDOUR M’HAMSADJI S a dernière sortie publique, et négligeant courageusement son lourd état de santé et l’anniversaire de ses 81 ans, il l’avait consacrée à l’émouvant hommage qui m’a été rendu à la Bibliothèque nationale d’Alger, le 9 janvier 2016 et qui a été organisé conjointement par l’Onda et l’Association des Amis de la rampe Louni ArezkiCasbah-Alger… En d’autres temps, j’avais contribué en toute fraternité au double hommage qui lui avait été réservé au cours du 16e Salon du Livre d’Alger (2011) par le journal L’Expression et au Forum d’El Moudjahid avec la projection d’un film documentaire sur sa passion journalistique, en 2012. Notre doux confrère, talentueux et généreux, Sî Noureddine Nait Mazi vient d’un pas discret de s’en aller de ce monde. Sa disparition est, pour nous, telle une pointe douloureuse au cœur. Certes, nous le voyions fatigué, mais sa volonté d’homme d’esprit et d’élégance l’aidait à se tenir debout et nous dissuadait d’imaginer autre chose qui n’en serait pas. Nous le savions depuis quelque temps malade, mais son courage, sa hardiesse à être circonspect à propos de sa santé, nous persuadaient qu’il avait encore le souffle pour faire de longues traites avec nous, avec l’équipe de L’Expression et pour dire quelques mots d’amitiés et d’encouragements aux confrères anciens, aux confrères jeunes lors des anniversaires de notre cher journal. Justement, je l’ai vu, cet intègre ancien militant nationaliste, ce sobre formateur de journalistes, ce grand directeur qu’il fut du quotidien national El Moudjahid, à la rencontre de l’équipe de L’Expression, célébrant joyeusement, professionnellement, le 11 novembre 2015, ses quinze années d’existence, son PORTRAIT… NOUREDDINE NAIT MAZI La chronique qui va suivre a été écrite par le ministre de la Communication, du vivant du regretté Noureddine Nait Mazi. Hamid Grine était chroniqueur au quotidien Liberté. ! HAMID GRINE N adolescence prometteuse, sous la direction d’un exceptionnel timonier, un brillant et passionné journaliste Ahmed Fattani. J’entends soudain en ce moment sa voix lointaine, ferme et chaleureuse, dispensant à l’équipe, attentive et respectueuse, quelques-uns de ses souvenirs très instructifs sur le vrai métier de journaliste en Algérie… Mais tout a une fin. Même le journalisme pour le journaliste. Même les bonnes choses comme les moins bonnes. Et même la vie, bien sûr. À son épouse, à ses enfants, à sa famille la plus large, tout comme chaque journaliste qu’il ait travaillé avec lui ou non, je présente humblement mes compliments de condoléances les plus attristées. Cher Sî Noureddine Nait Mazi, tu méritais toutes les amitiés, tous les honneurs ; ton professionnalisme continue de faire des émules. Que Dieu donne à ses proches une grande force de résignation à Son Décret et accorde au défunt Sa Miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis. À Lui nous appartenons et à Lui nous retournons. K. M. Écrivain, chroniqueur littéraire. oureddine Nait Mazi est l’un des derniers mythes vivants de la presse. Mythe d’abord, par sa conduite. Déjà quand il était militant nationaliste dans les années cinquante, le jeune homme faisait merveille : discipline, esprit de synthèse, clair dans ses idées et ses propos. Il étonnait ses aînés par sa foi en la Révolution algérienne. Il était habité par la foi comme d’autres le sont par la passion de l’argent, du jeu ou des femmes. Et cette foi donnait à son physique à la Rock Hudson une sorte d’austérité qui en imposait. Ah ! On allait l’oublier : Nait Mazi a un physique atypique dans la presse : très grand, très beau, élégant alors que la norme dans notre corporation est le style débraillé, la barbe de trois jours et les yeux pochés. Il a dû faire battre bien des cœurs. Mais lui son cœur ne bat que pour l’Algérie. À l’indépendance, le voilà rédacteur du journal Le Peuple qui venait d’être créé par le FLN. Une année plus tard, il en devient un des rédacteurs en chef. Pourquoi a-t-il choisi cette voie de troubadour alors que l’Algérie était encore ouverte prête à s’offrir à celui qui voulait mordre, sans beaucoup d’égards pour elle, dans sa belle croupe ? Cette question l’aurait fait sourire, car toute sa vie il a combattu les opportunistes aux canines de vampires. S’il a choisi le journalisme c’est pour la bonne cause : « Un seul motif a guidé mon choix : la volonté de continuer à servir mon pays au mieux de mes compétences et il m’a semblé que l’information m’offrait la possibilité d’œuvrer le plus utilement à la défense et à la promotion de ses causes. » Tout est dit. Durant toute sa carrière, il servira la cause de l’Algérie indépendante, celle qui faisait d’Alger « La Mecque des révolutionnaires. » El Moudjahid qu’il dirigeait était un journal qui comptait, car il était la voix de l’Algérie. Mais pas des Algériens, hélas, même si sa devise était «Pour le peuple et par le peuple». En dépit de son talent, de son cœur et de son intelligence, Nourreddine Nait Mazi n’avait aucune marge de manœuvre. Il était patron dans un pays où il n’y avait qu’un seul patron, le président luimême. Exécutant donc, oui, mais avec beaucoup de savoirfaire et de professionnalisme. Un autre que lui aurait sans doute fait d’El Moudjahid une feuille de chou, lui en a fait un formidable outil de propagande pour le régime. Il a su fédérer les multiples talents contradictoires pour en tirer le meilleur de chacun. À l’heure du parti unique, il aurait pu avoir la main lourde en liquidant toutes les tendances contraires à celle du parti. Il aurait pu le faire pour plaire à quelques caciques. Il ne le fera pas. La délation n’est pas son style. La danse du ventre non plus. Engagé dans la bataille de construction du pays, il sera marqué par le rôle grandissant qu’occu- pera l’Algérie dans le concert des nations. Et il n’est pas peu fier d’avoir apporté sa pierre à cet édifice. Après son départ, les journalistes qui l’ont côtoyé garderont la fierté d’avoir été à son école : école de la rigueur et de l’honnêteté. Mais aussi de la justice, mais aussi d’une certaine idée du patron de presse : celui qui ne s’enrichit pas au détriment des journalistes, celui qui ne roule pas carrosse en toisant les plumes besogneuses. Il a commencé sa carrière avec un stylo pour toute richesse, au moment du départ il aura la même richesse matérielle. Mais quelle formidable aventure intellectuelle et humaine ! Grand lecteur de Montaigne, il a pour devise un mot de Voltaire qu’on pourrait mettre aisément dans la bouche de Montaigne : «Le seul moyen d’obliger les hommes à dire du bien de nous, c’est d’en faire.» Belle profession de foi qu’on pourrait mettre dans les actes et la conduite de Monsieur Noureddine Nait Mazi. H. G. [email protected] Il donna une autre dimension à la presse algérienne La nouvelle est tombée abruptement jeudi: Noureddine Nait Mazi est mort ! ! NOUREDDINE MERDACI O n le savait malade, il venait de subir deux opérations consécutives, dont l’une à Paris où il avait été transporté, il y a une vingtaine de jours. On s’est aussi laissé dire que son état s’était amélioré durant la dernière semaine. Aussi, l’annonce de son décès est venue comme un couperet. C’est toute la mémoire de la presse algérienne et de son édification qui partent avec lui. Nait Mazi a donné le meilleur de lui-même à une presse qu’il fallait inventer, une presse qu’il fallait créer de toutes pièces. Dans ces lignes, je ne reviens que sur l’homme qui a participé a fonder la presse algérienne. A l’indépendance, il n’y avait pas de journaux algériens, les quotidiens coloniaux avaient plié bagage. Noureddine Nait Mazi a été parmi ceux qui ont relevé le défi et retroussé leurs manches, en juillet 1962. Il y avait alors tout à apprendre, à assimiler dans un métier longtemps fermé - durant la période coloniale aux Algériens. Il y avait une bataille à livrer, un défi à relever et des hommes [tels Salah Louanchi, Houari Hadri, Abdelmadjid Hadji] aux côtés de Nait Mazi l’ont relevé. Pour avoir eu le grand privilège de côtoyer dès 1964 – au journal Le Peuple – alors que j’étais encore adolescent, ces précurseurs de la presse nationale, je peux témoigner que Noureddine Nait Mazi a été l’une des chevilles ouvrières de cette bataille d’une presse algérienne qui devait tout inventer et réapprendre au pays à lire le journal, à réclamer l’information. Cela n’a pas été facile, mais il fallait le faire. Noureddine Nait Mazi qui a Il y a une vingtaine de jours j’étais encore à son chevet dans une clinique de Dély Ibrahim. Aujourd’hui, en égrenant les souvenirs, je me rends compte qu’il n’est pas aisé d’évoquer quelqu’un qui a marqué de son empreinte un métier : le journalisme. El Moudjahid a été une école de journalisme singulière et son maître a été Noureddine Nait Mazi. Il y eut osmose entre lui et un journal [fondé le 21 juin 1965, qui prit la relève du Peuple] fraîchement Quand deux Noureddine se rencontrent... créé, auquel a été donné le nom du gloconsacré 50 ans de sa vie à la presse, lui a tout rieux journal combattant El Moudjahid. La donné, la servant avec abnégation, participant presse algérienne n’avait pas de tradition, il falnotamment à la construction d’une page extraorlait lui en créer, et les meilleures, si possible. C’est fort de ce principe que le rédacteur en chef dinaire de notre jeune histoire . l’avènement de – puis directeur général – d’El Moudjahid la presse algérienne. Homme d’une vaste culimposa à la corporation rigueur (intransigeance, ture, polyglotte, Noureddine Nait Mazi a eu une diront d’aucuns), discipline et ponctualité. Il carrière professionnelle hors normes, marquée contribua à donner ses lettres de noblesse à un par sa modestie et le respect qu’il portait à un journal – et par ricochet à la presse algérienne, métier qu’il contribua à faire aimer à plusieurs née du néant au lendemain de l’indépendance – générations de journalistes. Je suis parmi ceux qui s’imposa rapidement comme leader d’un qui ont beaucoup appris de Noureddine Nait secteur de l’information en pleine expansion. Mazi. J’ai été son élève, avant de devenir (avec Nait Mazi sut allier fermeté et ouverture d’esprit, le temps) son ami. 2 inculquant à tous ceux qui l’ont côtoyé l’humilité et le travail bien fait. Avant de devenir l’un des pivots du journal El Moudjahid, Noureddine Nait Mazi a fait ses «humanités» journalistiques dans la militance nationale au PPA-MTLD, qui trouva à s’employer au journal Le Peuple, le tout premier journal algérien fondé au lendemain de l’indépendance. Au Peuple, où l’acte d’écrire est devenu un acte de foi. Les supports d’aujourd’hui qui facilitent grandement le métier de journaliste [Internet, micro-ordinateurs…] n’existaient pas. Non, à l’époque, le journalisme n’était pas une sinécure ! Nombre d’hommes qui se sont engagés dans ce métier avaient des défis à relever : il fallait apprendre sur le tas et remettre en marche des machines, typographes et linotypes, dont peu savaient alors le maniement, quand, faute de secrétaire de rédaction de métier, il fallait monter directement sur le marbre les pages du journal. Ah ! Le marbre ! Qui s’en rappelle et qui s’en souvient ? Que d’histoires il y a à raconter sur ce tablier d’acier ou des hommes ont appris le métier. C’est là, le soir que Nait Mazi aime à traîner - faisant la causette avec le chef d’atelier, le défunt Sid Ali Maloufi, et le chef des correcteurs, le défunt Hamid Kadri – supervisant la fabrication du journal. Effectivement, à l’époque on « fabriquait » le journal. Noureddine Nait Mazi a fait d’El Moudjahid une école de journalisme, laissant une empreinte indélébile parmi ses disciples et confrères. Nombre de responsables de la presse privée aujourd’hui sont sortis de cette école de journalisme qu’a été El Moudjahid. Nait Mazi a fait du journalisme un art… Adieu Noureddine, repose en paix. Que la miséricorde de Dieu soit sur toi ! N. M. L’Actualité Un monument de la presse algérienne nous quitte VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 NOUREDDINE NAIT MAZI LA LEÇON D’UNE VIE Il était mon maître. Il m’a appris le métier de journaliste. Celui de chef d’entreprise aussi. Pour Nait Mazi, faire du journalisme, c’est apprendre à servir. A se sacrifier, toujours se sacrifier pour son pays. ! AHMED FATTANI Suite de la page Une N ait Mazi n’était pas connu de tous pour la simple raison qu’il fuyait les honneurs, la célébrité réelle ou factice qui constituaient le carburant des arrivistes de tout acabit, des personnages issus parfois de la pire engeance qui soit au moment même où la Révolution sous la conduite du Président Boumediene amorçait son envol. Il fuyait les honneurs comme on fuit la guigne. Et pourtant, je m’en souviens, combien étaient-ils ces ministres, ces walis, ces hauts dignitaires de l’Etat qui ne renonçaient jamais à l’espoir, ne serait-ce que d’une rencontre fortuite, au détour d’un couloir de ministère pour décrocher le sésame : la promesse d’une interview, d’un reportage, voire même d’un articulet. Tout est bon, croyaient alors ces gens-là, pour décrocher la timbale. Noureddine détestait le m’as-tuvu. Les combinards qui grenouillaient dans les salons algérois. Mais aussi dans les salles de rédaction. Son combat, il l’a appris jeune à l’école du père du mouvement national algérien avant de rejoindre le FLN. Il aimait passionnément l’Algérie. Jusqu’à son dernier souffle. Une étreinte inimaginable les liait tous les deux. Lui, fils d’émigré d’Illilten (Iferhounene), né à Argenteuil, a consacré sa vie à la libération de son pays. Il se souvient des vacances passées dans la montagne, dans la misère et la chaleur torride avec ses frères et sœurs au contact des cousins et des enfants du village. « Nous arrivions par bateau le Ville d’Alger. Nous pas- MERCI NOUREDDINE ! sions notre première nuit dans un hammam avant de prendre l’autocar le lendemain pour Michelet (Aïn El Hammam). Mon père était fier de ses enfants. Il nous menait à la baguette. Nous découvrions que nos femmes en Kabylie marchaient pieds nus et que nos maigres repas se disputaient à la frugalité. Ma prise de conscience politique remontait en vérité à ces vacances. Le colonialisme était un crime. » Pour son dernier requiem, Nait Mazi n’aura pas mérité tous ces éloges pour rien. Humble, il l’a toujours été. Il croyait, il militait, il vivait pour un monde où la justice sociale ne serait pas un vain mot. Au quotidien El Moudjahid, il était le toutpuissant directeur général qui rivalisait avec le syndicat de l’Ugta pour donner aux travailleurs un monde nouveau où le mot justice rimait avec dignité. Noureddine était un personnage charismatique. Solaire, diront ceux qui l’ont approché. Très poli, avenant quand il le faut, intransigeant quand la situation l’exigeait. De par sa stature, son érudition, sa classe, Nait Mazi fascinait. A la tête d’El Moudjahid, sous Boumediene, il avait fini par porter l’incarnation du sentiment national. C’est ce qui explique comment et pourquoi ce journaliste a développé une telle puissance de feu par ses écrits durant son règne presque ininterrompu de 25 ans à la tête d’un journal devenu mythique pour presque tout le tiers-monde. Ce « patron » de presse n’en était pas un. Il abhorrait ce mot dans un MESSAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE «L’Algérie perd un des piliers de l’information» L e président de la République Abdelaziz Bouteflika a adressé jeudi dernier, un message de condoléances à la famille du défunt Noureddine Nait Mazi décédé jeudi, dans lequel il a affirmé que l’Algérie a perdu «un des piliers de l’information». «J’ai appris la disparition de l’un des piliers de l’information dans notre pays le regretté Noureddine Nait Mazi que Dieu Tout-Puissant lui accorde Sa Sainte Miséricorde», liton dans le message du président Bouteflika. «Homme affable et journaliste de talent au service de sa patrie, le défunt a toujours exprimé ses opinions et ses idées dans le respect des valeurs justes et de la dignité d’autrui», a souligné le chef de l’Etat ajoutant que «le défunt compte parmi les promoteurs du livre et de la Culture nationale et a dirigé les plus grands journaux nationaux».»Il était respecté et aimé de tous ceux qui l’ont côtoyé, pour sa modestie et son dévouement dans l’accomplissement de sa mission médiatique», a encore souligné le président de la République. «L’Algérie vient de perdre un de ses vaillants fils et un journaliste d’exception», a affirmé le chef de l’Etat. «Je prie Dieu Le Tout-Puissant d’accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l’accueillir dans Son Vaste Paradis et d’assister les siens en cette pénible épreuve.» UNE DÉLÉGATION MINISTÉRIELLE ACCUEILLE LA DÉPOUILLE MORTELLE Un dernier hommage lui sera rendu à El Moudjahid La dépouille mortelle de Noureddine Nait Mazi sera rapatriée aujourd’hui à Alger. Une délégation ministérielle diligentée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, accueillera la dépouille du défunt, vers 9h30. Le ministre de la Communication Hamid Grine, le ministre des Moudjahidine Tayeb Zitouni et le ministre des Affaires religieuses Mohamed Aissa composent cette délégation. Le convoi funéraire rejoindra ensuite, c’est-à-dire à 10h, le siège du quotidien national d’information El Moudjahid. Un dernier hommage sera rendu à Nait Mazi dans les locaux de ce journal pour lequel il a été nommé rédacteur en chef, en 1967 ; poste qu’il occupa jusqu’en 1971, date à laquelle il est nommé par décret présidentiel directeur général du même organe de presse. Dix ans plus tard, en 1980, il cesse ses fonctions, à sa demande, pour devenir conseiller au cabinet du ministre de l’Information. En septembre 1983, il est rappelé aux fonctions de directeur d’El Moudjahid, puis directeur général de l’Entreprise nationale de Presse El Moudjahid qui édite également le quotidien du soir Horizons fondé en 1985. La levée du corps se fera vers l’heure du dhor. L’enterrement aura lieu au cimetière El Alia, à Alger. Feu Noureddine Nait Mazi aura été l’un des pères fondateurs de la presse algérienne. S. B. 3 monde où lui, homme de gauche, rêvait tout simplement de socialisme. De partage. D’amour et de justice sociale. E Toute sa vie, il s’était contenté de son petit «appart» de 80 m². Il n’a pas conduit de voiture pour n’en avoir jamais possédé. A la fin, son épouse a dû suivre des cours de conduite pour pouvoir… faire tranquillement ses courses. Son intégrité, son honnêteté intellectuelle et surtout le sens moral qu’il tenait tant à conférer à sa longue vie de combattant lui interdisaient toute tentation d’envies matérielles. Des villas ? Des appartements ? Des lots de terrain ? Des voitures ? Il aurait pu en posséder dix à la douzaine. En un mot, l’homme qui nous quitte aujourd’hui restera un guide pour les journalistes algériens. Il n’aimait ni la triche, ni les entourloupes. Il était mon maître. Il m’a appris le métier de journaliste. Celui de chef d’entreprise aussi. Il m’avait surtout recommandé de toujours rester humble et intransigeant jusqu’envers soi-même. Pour Nait Mazi, faire du journalisme, c’est apprendre à servir. A se sacrifier, toujours se sacrifier pour son pays. C’est un leitmotiv qui explique enfin pourquoi les « anciens » le surnommaient «le grand commis de l’Etat». Et c’est là que réside le secret de toute une vie. Ainsi, il aura, comme on le dit dans le jargon journalistique, admirablement « bouclé » sa vie. A. F. L’ DITORIAL UNE FORCE TRANQUILLE ! SAÏD BOUCETTA L a famille de la presse nationale a perdu l’un de ses plus illustres enfants. Un homme qui a eu le privilège de vivre pleinement le combat libérateur et toutes les étapes qui ont conduit l’Algérie là où elle est aujourd’hui. Journaliste dans l’âme, Noureddine Nait Mazi a mis sa plume au service de la révolution. Il en a payé le prix cher comme nombre de ses camarades moujahidine. Après l’indépendance du pays, le journaliste qu’il était a fait le choix de poursuivre son combat en se mettant au service de l’édification d’un Etat fort, souverain et moderne. Aux premières années de l’Algérie indépendante, les intellectuels et les politiques ont divergé sur la conduite à tenir pour la gouvernance du pays. Nait Mazi, en sa qualité de journaliste, n’échappait pas à cette règle. Il a donc fait le choix du socialisme et soutenu le redressement révolutionnaire et accompagné de sa plume les réalisations de l’Algérie sous la présidence de Houari Boumediene. Son sens de la rigueur et son professionnalisme ont été ses principales armes dans le nouveau combat qu’il menait à l’époque. Ses choix, il les a assumés jusqu’à la dernière minute passée à son poste de responsable d’un titre de la presse publique. Cela dit, personne ne peut lui faire le reproche d’avoir eu peur des décideurs. Il sait ce que c’est que d’être opposant. Il l’a été dans sa prime jeunesse, et ce ne sont pas des séjours en prison qui lui auraient fait peur. On ne peut également pas lui reprocher une quelconque tendance à l’opportunisme. Dans son parcours de journaliste et responsable de journal, on ne trouve aucune once d’un comportement qui amènerait à penser que Nait Mazi a utilisé son métier comme un marche-pied politique ou social. Il est resté honnête jusqu’au dernier jour de sa vie. C’est même étonnant qu’il n’ait pas bénéficié de la moindre largesse du système, même pas un poste d’ambassadeur pour service rendu à la nation. C’est que le défunt n’était pas l’homme du système, mais de l’Algérie. C’est cette image que les professionnels retiennent de cet homme, exceptionnel dans sa volonté de demeurer anonyme aux regard des citoyens. Il n’a pas vécu pour la gloire, mais simplement pour faire son devoir. Il a croisé des milliers d’Algériens. Ces derniers n’ont peut-être pas eu un regard pour lui. Mais ce n’est pas important à ses yeux. Cette même attitude, Nait Mazi l’a eue à l’endroit de ses confrères. C’est pour cela que tous les membres de la corporation, de quelque obédience qu’ils soient, reconnaissent à l’homme des qualités humaines et professionnelles indéniables. Un grand homme nous a quittés, disent-ils tous. S. B. L’Actualité Un monument de la presse algérienne nous quitte VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 NOUREDDINE NAIT MAZI La valeur et l’honneur de son temps... Il est mort le ciseleur de belles phrases, celui qui a fait du journalisme une profession d’artistes, un métier d’art... et une mission de rigueur. Ph : R. Boudina ! KAMEL BOUCHAMA A L’homme qui avait une carapace Nait Mazi pouvait donner l’impression de gérer sans états d’âme mais ce n’était qu’une apparence. Derrière le directeur général «cassant» et autoritaire se cachait en réalité un grand timide. ! ZOUHIR MEBARKI U n roc ! Autant Nourredine Nait Mazi était massif par son physique, autant il était intraitable dans ses convictions politiques comme dans la gestion des hommes placés sous sa responsabilité. Sans concession. Son sens aigu de la rigueur, voire même de la perfection, son sens de la discipline et son total engagement au service de l’Etat, lui attiraient plus d’antipathie que d’amitiés dans la corporation. Journaliste, il a toujours réservé sa plume au combat mené par l’Algérie. Contre la colonisation avant l’indépendance, pour ensuite continuer dans le même élan à la reconstruction et l’édification du pays. Il a démontré en plus et en parallèle ses grandes capacités de gestionnaire, durant deux décennies, à la tête d’El Moudjahid qui est un journal mais aussi une entreprise économique. Une rédaction, une administration et un service technique (l’imprimerie). Pour mesurer l’ampleur de la tâche qu’il remplissait avec brio il faut préciser que ces trois départements avaient chacun sa spécificité. Une rédaction constituée de « sensibilités politiques » différentes. Une administration avec ses travers bureaucratiques et une imprimerie qui avait érigé la contestation en vertu. Nourredine avait le secret de passer de l’une à l’autre réunion, dans une même journée, avec la même capacité de faire passer ses décisions sans concession. Le premier de ses secrets est qu’il jouissait d’un grand respect que lui vouait l’ensemble des travailleurs de l’entreprise. Un respect qu’il a su gagner par la rigueur qu’il s’imposait d’abord à lui-même. Par son intégrité jamais prise à défaut. Par son souci permanent de justice et d’équité dans ses arbitrages. Quand sa décision ne plaisait pas, elle était tout de même acceptée car personne ne doutait de l’impartialité de Noureddine. Il a toujours su se placer au-dessus de la mêlée. Ce qui lui a permis d’être intransigeant. Ce qui permet de dire que le respect dont il jouissait avait même une teinte d’ascendant. Beaucoup parmi les travailleurs du journal y compris les journalistes étaient dans leurs « petits souliers » face à Nait Mazi. Si aujourd’hui on assiste à des éloges le concernant, il en était autrement durant sa longue période à la tête du journal. Son refus catégorique de parti pris dans les conflits qui pouvaient opposer les travailleurs, qu’ils soient d’ordre partisan ou plus simplement de relations de travail, lui donnait, aux yeux de beaucoup, une allure de dictateur. Certes, Nait Mazi pouvait donner l’impression de gérer sans états d’âme mais ce n’était qu’une apparence. Derrière le directeur général « cassant » et autoritaire se cachait en réalité un grand timide. Il s’était enveloppé d’une carapace que très peu parvenaient à percer. Noureddine n’aimait pas la foule. Il fuyait les mondanités. Personne ne l’a jamais vu au café ou au restaurant du coin. Pour faire court, Nait Mazi vivait par et pour le journal. Boulot, dodo c’est tout. C’est cette distance qui lui servait d’atout. Une distance qui avait fini par être acceptée de tous (on ne dit pas toutes), car il n’y avait pas de femmes dans la presse algérienne de l’époque). Ou presque pas puisqu’on les comptait sur les doigts d’une seule main. L’arrivée en masse des femmes journalistes n’interviendra qu’à l’ouverture démocratique en 1990. Elle a été acceptée parce qu’elle ne versait pas dans la compromission. De plus, son honnêteté intellectuelle, son esprit de justice, son loyalisme et son intégrité morale ont fini par convaincre tout le monde que Nait Mazi était « hors normes » et ne répondait pas aux « standards » connus jusque-là. Il est resté fidèle à lui-même jusqu’à la fin de ses jours. En s’astreignant à la même réserve durant sa retraite. Il est difficile de retracer son portrait, sûrement incomplet, comme nous le faisons aujourd’hui malgré la longue vie professionnelle que nous avons passée sous ses ordres et qui a démarré lorsqu’il n’était que rédacteur en chef adjoint du journal. Et malgré le contact régulier que nous avons maintenu avec lui jusqu’à la fin de sa vie entraîné en cela par la généreuse main tendue d’Ahmed Fattani à son égard. Pour le reste, disons que Noureddine Nait Mazi aura passé sa vie dans la dignité et dans la satisfaction du devoir accompli. Peu lui importait l’ingratitude des hommes. L’hommage que vient de lui rendre le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est mille fois plus important pour cet homme qui a consacré toute sa vie à l’Algérie. Un homme dont le nom restera à jamais lié à l’histoire de la presse algérienne. Adieu Noureddine ! Z. M. insi, avec le départ au royaume des cieux de notre aîné, et non moins ami et frère, Noureddine Nait Mazi, c’est un homme qui se tait, c’est une plume qui s’arrête. Que dis-je, c’est un Grand nom qui disparaît du secteur des médias, en même temps qu’une page d’Histoire qui se tourne. C’est alors, quand l’historique et prestigieux Journal El Moudjahid, ce «canard» créé au cœur même de la révolution de Novembre, persistait à exister après le recouvrement de notre souveraineté nationale, Noureddine Nait Mazi en fut l’un des meilleurs hommes de la presse à l’avoir dirigé avec brio jusqu’à lui donner cette aura que peu de journaux, dans notre région, avaient la prétention de l’égaler. De ce fait, son directeur deviendra l’un des piliers de la presse nationale avec sa compétence, son initiative, sa rigueur et, surtout, son honnêteté intellectuelle. On ne peut, en cette douloureuse circonstance, ne pas évoquer avec déférence, notre grand frère Si Noureddine, cet Homme – que j’écris en majuscule – qui a toujours été soucieux d’intégrité et de perfection dans ce métier dont l’objectif primordial est de communiquer avec franchise et probité morale. En effet, on ne peut ne pas évoquer celui qui alignait des plumes de renom, de jeunes journalistes qui ont fait leurs classes sous sa direction et à l’ombre de la discipline et du travail soigné qu’il imposait au quotidien El Moudjahid, pour qu’il soit véritablement le reflet de notre politique et l’interprète de sa ligne de conduite. De ce fait, il a joué avec son équipe le rôle primordial pendant les années 1970 et 1980, à travers lesquelles ils s’impliquaient totalement... ces années qui se comptaient dans la période de l’âge d’or de l’Algérie qui, en plus de ses grandes réalisations sur le plan économique, s’imposait en tant que colonne vertébrale du mouvement des non-alignés et en tant que leader du soutien indéfectible des causes justes de par le monde. Ainsi, après l’annonce du décès de cet affidé des salles de rédaction, une seule question m’est venue à l’esprit, indépendamment de mon émotion et de mon affliction pour la perte de ce prisonnier du travail et de la droiture. Une seule question, dis-je ; c’est celle qui me taraude en cette douloureuse circonstance et me projette inéluctablement dans le vaste sujet de la mémoire, ce patrimoine valeureux, que nous n’avons pas su protéger, comme il fallait. Je la pose quand même aux jeunes journalistes, à l’image de Pierre Corneille dans Le Cid. «Savez-vous que cet Homme fut la vertu, la vaillance et l’honneur de son temps, le savez-vous ?» Je la pose, honnêtement pour que l’on ne s’arrête pas, concernant le défunt, à ces hommages de circonstance et puis, comme d’habitude..., le temps fera le reste. C’est-à-dire qu’il rentrera dans les oubliettes comme d’aucuns, parce que «l’homme est oublieux», comme me le disait mon aîné Si Kaddour M’Hamsadji, non sans continuer : «Mais l’Histoire a bonne mémoire.» De toute façon, Si Noureddine Nait Mazi est allé rejoindre les grands du monde de la presse qui, tout au long de leur vie, ont donné à ce métier son panache et formé des générations de partisans qui sont devenus, comme eux, des accros, perpétuant leur noble mission d’informer, de sensibiliser et de former. Aujourd’hui et demain, le meilleur sentiment que l’on puisse lui exprimer, c’est de reprendre ses idées, ses orientations, sa méthodologie dans le travail de la presse et les enseigner aux jeunes qui ont tant besoin de repères et d’expériences pour accomplir convenablement leur mission de journaliste.Alors, que faire concrètement pour célébrer sa mémoire et perpétuer son œuvre ? Je ne saurai présenter une recette plus efficace que celle des maîtres de cérémonie qui, eux, sont habitués à ce genre de pompes. Je peux, tout simplement, de par mes perceptions dans le domaine du respect et de la reconnaissance, proposer son nom à une structure de la communication, à un institut de journalisme par exemple..., ce nom qui sera gravé en lettres indélébiles au fronton de ces lieux mythiques, pour rappeler aux jeunes, et principalement aux jeunes journalistes, qu’hier Noureddine Nait Mazi a été un Grand, parce qu’il faisait du travail sérieux, concret et réfléchi, une vertu cardinale. K. B. «Il n’admettait ni bévues ni plagiat» ! ABDELLATIF TOUALBIA S ’il y a bien un « ancien » d’El Moudjahid qui peut dire un douloureux au revoir (ou adieu) à Noureddine Nait Nazi ancien directeur d’El Moudjahid, c’est bien votre présent serviteur, puisque j’avais rejoint ledit journal en 1971 juste après l’arabisation d’Annasr. Des années durant, j’ai travaillé avec ce grand monsieur qui avait cette nature d’être un patron rigoureux, mais aussi et surtout sensible car à ceux qui lui disaient qu’il était au service du système, il rétorquait que le système était l’Algérie et qu’il servait avec fierté et dévouement et surtout avec un professionnalisme sans faille…. Déjà, durant la lutte de Libération, Noureddine avait fait son devoir de moudjahid, la plume à la main. Il savait diriger les hommes et les femmes sans animosité ni terreur. Son seul regard suffisait. 4 Bon enfant, il savait obtenir des journalistes le papier qu’il attendait, celui de l’information. Après son départ en retraite, je le rencontrais souvent lors de visites amicales chez lui autour d’un thé (il me disait : « le « T » de Toualbia ou de Tébessa. Il était réd-chef à El Moudjahid en1967 quand j’entamais une deuxième année dans le quotidien de l’Est Annasr et sa réputation parvenait jusque dans la rue Larbi Ben M’hidi de l’ex-Cirta. En 1984, au cours d’une réunion élargie, il décida de me confier la chronique judiciaire d’El Moudjahid avec cette significative recommandation : «Tu signes ‘‘par’’ et non pas ‘‘de’’.» Oui la chronique judiciaire par A.T. était plus régulière que celle : ‘‘de...’’ Remarquez la hauteur de vue d’un directeur qui suivait son journal qu’il couvait surtout en écoutant les jeunes donner leurs avis de novices. A longueur de journées, de semaines, Noureddine Nait Mazi relevait tout ce que l’on pouvait reprendre, corriger. Il n’admettait ni bévues ni plagiat. Il était vigilant surtout concernant la justice. Il gardait ses opinions pour lui sauf lorsqu’il entamait un édito où l’honneur de « l’Algérie » était engagé. Il n’avait pas de rubrique à « couver ». Il aimait tout le journal. En sport, il donnait autant de pages et pour le foot, le hand, la boxe, c’était carrément un « ban » de numéros spéciaux, souvent avec des photos en couleur. Lors des élections de la section syndicale, il s’éloignait de la bataille. Il restait à l’écart, ne se mêlant jamais des batailles d’idéologie et il n’était pas aisé d’être neutre dans ces luttes fraternelles et cofraternelles. Noureddine Nait Mazi, ce monument de la rue de la Liberté a vécu son quotidien sereinement avec abnégation, respect pour les autres et restant modeste jusqu’à la fin. Merci Noureddine pour tout ce que vous avez fait à la presse nationale et à El Moudjahid que vous aviez quitté en transcrivant cette phase dans votre dernier papier en page 24 du quotidien. « Je ne dirigerai jamais un journal qui n’est plus sous la coupe du Front de libération nationale. » Remarquez qu’il n’a pas écrit : « Le parti du Front de libération nationale. » Et rien que pour cela, chapeau Nait Mazi ! A. T. De Quoi j’me Mêle VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 El Oued se met à la fibre optique Russes et Européens s’entendent sur… Mars PROFONDÉMENT DIVERGENTS dans la gestion des crises qui secouent la planète, la Russie et l’Union européenne sont sur la même longueur d’onde pour ce qui concerne l’aventure spatiale. Ainsi, la sonde de la mission russo-européenne «ExoMars 2016», qui se dirige vers la planète Mars, a envoyé ses premières images montrant le ciel étoilé, a annoncé jeudi l’Agence spatiale européenne (ESA). Lancée le 14 mars, par une fusée russe «Proton», la sonde «TGO (Trace Gas Orbiter)» est chargée AU LENDEMAIN d’une annonce de la Belgique sur d’aller «renifler» certains gaz de un gros programme d’investissement au Maroc, des l’atmosphère martienne, notamment le opérateurs économiques de ce pays ont marqué leur méthane, dans l’espoir de trouver des intérêt pour le marché algérien. indices de formes de vie actuelles. Réunis autour d’un workshop organisé par le Club TRENTE-CINQ antennes communales devront être raccordées par fibre optique dans le courant de l’année 2016, à travers la wilaya d’El-Oued, une technologie permettant d’y prévoir un guichet unique pour la délivrance des différents documents administratifs, a-t-on appris jeudi auprès de la direction opérationnelle d’Algérie télécom. Les aménagements techniques sont en cours (80% d’avancement) pour finaliser l’opération de raccordement, dans une première phase, de 24 antennes communales, qui seront suivies, dans une deuxième étape du raccordement des 11 autres. Cette opération s’inscrit dans le sillage de la stratégie nationale arrêtée par l’entreprise Algérie télécom, visant la généralisation du réseau de fibre optique à l’ensemble des zones et villages enclavés, notamment les régions frontalières, et y promouvoir le service public. Des patrons belges fortement intéressés par l’Algérie La dernière trouvaille de la Cnas des entrepreneurs belges et algériens « Aïn El Kheir», les représentants des sociétés belges, Bedelco, Krones SA, Ipsen Logistics Bvba et Deme L’INTÉRÊT accordé par le corps médical à l’éducation thérapeutique pourrait réduire à hauteur de 8% la facture des soins, a indiqué jeudi à Alger, le président du Conseil de l’ordre des pharmaciens, Lotfi Benbahmed. Lors d’une rencontre de sensibilisation sur l’importance de l’éducation thérapeutique pour le malade, conformément aux données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), M. Benbahmed a précisé que la facture des soins pourrait être réduite à hauteur de 8% si l’intérêt est accordé à l’éducation thérapeutique et ce, à travers la réduction de la durée d’hospitalisation et des risques de complication des maladies, notamment chroniques. Il a mis en avant également le rôle du pharmacien dans la prise en charge de l’éducation thérapeutique chez les malades chroniques, notamment les diabétiques. ont exprimé leur souhait de « renforcer» leur présence en Algérie, pour certains et de «développer davantage» leurs activités pour d’autres. Après la France, la Belgique pourrait être le nouveau terrain de bataille économique entre l’Algérie et le Maroc. Il faut croire que cette situation ne déplaît pas aux patrons des deux pays. PÉNITENCIERS MAROCAINS : UN MOUROIR POUR PRISONNIERS LE DÉPARTEMENT D’ETAT AMÉRICAIN a critiqué les conditions carcérales «inhumaines» dans les prisons marocaines où 119 détenus ont trouvé la mort en 2015, dans son rapport mondial sur la situation des droits de l’homme. Dans ce rapport, publié mercredi dernier à Washington, le département d’Etat américain a affirmé que «les conditions de détention au Maroc restent précaires et ne répondent pas aux normes internationales» en vigueur. S’appuyant sur des chiffres du gouvernement marocain, le document du département d’Etat fait état de 119 détenus qui ont trouvé la mort en 2015, dont 14 décédés pendant leur transfert à l’hôpital et 82 durant leur hospitalisation. Globalement, le rapport du département d’Etat dresse un sombre tableau de la situation des droits de l’homme au Maroc durant l’année 2015, caractérisée par la persistance de la traite humaine et le travail des enfants. Le Maroc demeure «une destination au tourisme sexuel», relève le document. Bouteflika signe l’acte de naissance de l’école américaine à Alger C’EST DÉSORMAIS OFFICIEL, Alger aura son école américaine. Le décret présidentiel autorisant l’ouverture de cette école a été publié mercredi dernier au Journal officiel n°18. Cette école devra ouvrir ses portes à la rentrée prochaine. Le décret précise que les élèves admis sont « des élèves américains ainsi que d’autres élèves provenant d’établissements anglophones, y compris des élèves de nationalité algérienne, en particulier, les enfants d’agents de l’État appelés à exercer à l’étranger». Les élèves algériens étudieront en plus de leurs camarades la langue arabe, la culture algérienne, l’histoire et la géographie du pays. Mahrez est sans… permis MOTOS SUR AUTOROUTE IL A BEAU ÊTRE NOMMÉ pour le titre de meilleur joueur de Premier League, il n’en reste pas moins que Riyad Mahrez est un citoyen comme un autre, soumis aux mêmes règles et aux mêmes lois que le commun des mortels. Rapide sur le terrain, le chouchou national l’est aussi visiblement au volant. D’après une information du Mirror, le joueur formé au Havre se serait vu remettre une interdiction de conduire pour six mois suite à un excès de vitesse réalisé à bord de sa Mercedes, en mai dernier. Mahrez aurait été contrôlé à 123 km/h dans une zone limitée à 80 km/h. De bonne foi, le joueur des Foxes a immédiatement plaidé coupable. Il a écopé d’une amende de 200 livres sterling, assortie de dommages-intérêts. ATTENTION aux coudes et aux rétroviseurs, quand on est dans les embouteillages sur l’autoroute, car un motocycliste peut surgir à n’importe quel moment et de nulle part. Ils n’ont aucun mal à bousculer les automobilistes à petits coups de klaxon, annonçant leur arrivée immédiate derrière votre véhicule. A peine vous avez le temps de vous retourner qu’il est déjà passé et souvent à une vitesse qui ignore toute règle de sécurité. Et pourtant, la plupart des usagers jureraient qu’ils n’ont pas assez d’espace pour passer, et estiment que cette pratique est très dangereuse autant pour les motocyclistes téméraires que pour les automobilistes qui, souvent pris au dépourvu, n’ont même pas le temps de réagir et ne peuvent éviter l’accident. 5 L’Actualité Un monument de la presse algérienne nous quitte VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 NOUREDDINE NAIT MAZI UN HOMME À PART Il aura indéniablement marqué son époque, et cette profession qu’il aura élevée au rang de sacerdoce. ! DJAMEL KAOUANE * U Si Noureddine, tel que je l’ai connu ! MAHMOUD BOUSSOUSSA * L ’Algérie vient de perdre un des monuments de la presse nationale. Il s’agit de Si Noureddine Nait Mazi, ancien directeur général du quotidien national El Moudjahid. J’avais appris la triste nouvelle par le biais de mon confrère et ami Madjid Ayad, secrétaire général de rédaction au journal L’Expression. La disparition de ce militant de la cause nationale, de ce pionnier de la presse nationale, de ce gestionnaire intègre, a été profondément ressentie au sein de la corporation des journalistes, tout particulièrement ceux ayant exercé au quotidien national El Moudjahid ainsi que l’ensemble des employés de l’administration et de l’imprimerie. Ils avaient éprouvé un profond chagrin et leur affliction suite à cette perte cruelle de ce responsable qui avait dirigé El Moudjahid durant 17 années. Si Noureddine, comme on avait l’habitude de l’appeler, était considéré par tous les journalistes de cette entreprise, comme un enseignant (« El Moualim ») qui avait prodigué ses conseils à tous ceux qui avaient emprunté ce chemin plein d’embûches, celui de la profession journalistique. Faut-il rappeler que les grands reporters les plus connus en Algérie, sont issus du quotidien national El Moudjahid qui fut, reste et demeure une grande Ecole et dont le principal architecte était le regretté Si Noureddine Nait Mazi. Celui-ci était l’initiateur du lancement à partir de l’année 1975, de six suppléments : sportif, économique, régional, culturel, magazine et international. De même s’ajoutera une page « Courrier des lecteurs », publiée tous les dimanches, sans oublier les grands reportages, principalement en Afrique australe, Asie, Europe de l’Est et au ProcheOrient. Il présidait quotidiennement au 3e étage en présence de l’ensemble des chefs de rubrique, de la documentation et du service photos deux réunions : l’une à 10 heures et l’autre à 16 heures, au cours desquelles était examinée la confection du journal du lendemain. Les défunts Arezki Boucheffa (administrateur) et Abderrahmane Bellal (directeur technique) assisté du regretté Sid Ali Maloufi étaient ses proches collaborateurs. Ce staff constituait en quelque sorte, l’ossature du journal. M. Nait Mazi a été honoré le 24 novembre 2012 par l’ex-directrice générale du même journal, Mme Naâma Abbas, au nom de tous les travailleurs (anciens et nouveaux). Cela m’amène à évoquer quelques souvenirs vécus tout au long des 30 années que j’ai passées au journal El Moudjahid. Parmi ces souvenirs, il y en avait plusieurs, mais je ne me limiterai qu’à deux seulement. Le premier, c’est lorsque j’avais reçu une note émanant du directeur du journal (M. Nait Mazi) dans laquelle il m’informait de « ma nomination au poste de chef de rubrique des informations régionales ». C’était le 15 janvier 1975. Dix années plus tard, le 31 mars 1985, le même directeur m’appella à son bureau au 3e étage pour me dire : « Mahmoud, prépare-toi pour effectuer un long voyage au Vietnam plus précisément. Ainsi, tu auras l’occasion de rencontrer le général Giap, héros de la bataille de Diên Biên Phû. » Ce que je retiens du regretté Si Noureddine Nait Mazi, c’est qu’il était un directeur très rigoureux dans la gestion de l’entreprise avec plus de 500 employés (personnel, rédactionnel, administratif et technique). Il nous a quittés malheureusement, mais l’empreinte qu’il avait laissée à El Moudjahid, demeurera vivace. Pour conclure, je dois rappeler que durant les années 1970 et 1980, El Moudjahid tirait jusqu’à 400 000 exemplaires/jour. Tout le mérite revenaient au regretté Si Noureddine Nait Mazi. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis. M. B. * Ancien journaliste à El Moudjahid Phs : R. Boudina L’homme aura indéniablement marqué son époque, et cette profession n monument et une légende de la presse. C’est à cette stature tutélaire qu’a été durablement élevé Noureddine Nait Mazi par ceux qui ont travaillé sous son autorité, au mythique 20 rue de la Liberté, et auprès de générations de journalistes qui n’ont jamais croisé son chemin, mais qui étaient familiers, du personnage par l’intermédiaire des souvenirs, confidences ou anecdotes livrés par ses compagnons de route qui ont essaimé dans les salles de rédaction. Un monument, il l’était d’abord par sa stature physique, ses traits et son port altier qui en imposaient, et qui lui ont valu une virtuelle, mais solide réputation d’ascendance germanique, lui dont le substrat étaient les contreforts du Djurdjura. Sa discrétion, sa pudeur et sa réserve, couplées à un sens de la formule percutant et à une autorité intellectuelle transcendante ont forgé la légende, celui d’un homme qui s’est imposé à des générations de journalistes aux tempéraments différents, difficiles à manager dans des périodes charnières de l’histoire nationale dans les années post-indépendance, où tout était à construire, y compris les liens sociaux et la psychologie de groupe, autant de défis qui ne figuraient dans aucun manuel ou bréviaire. Car s’il faut retenir une chose des qualités connues et reconnues de Noureddine Nait Mazi, c’est cette faculté d’avoir fédéré des générations de journalistes de divers bords, chapelles et horizons, vers l’écriture de l’une des plus belles épopées de la presse algérienne. Et c’est cette dimension, au-delà de son talent de journaliste ou de son intégrité sans faille, qui fait de lui ce monument et cette légende « transgénérationnelle ». L’homme aura indéniablement marqué son époque, et cette profession qu’il aura élevée au rang de sacerdoce. Il portait un regard dubitatif sur la presse d’aujourd’hui, et son avis, livré en petit comité auprès d’amis, était incisif et professionnel, et ne relevait point de la nostalgie ou de l’ancienne autorité désabusée. Par tempérament, il s’était en effet astreint à une « retraite- réserve » paisible, entrecoupée de courtes piges par amitié, aux côtés de Bachir Boumaza et Ahmed Taleb Ibrahimi. Sa curiosité intellectuelle n’émargeant pas dans une quelconque caisse de retraite, il est resté un insatiable dévoreur de livres, et avait versé avec délectation dans l’univers du Net, pour satisfaire sa soif de lire et de découvrir, un plaisir qu’il faisait partager, avec des pointes d’analyse de son cru, en mailant régulièrement à un réseau d’amis. Des amis qui lui sont restés fidèles, et ils se reconnaîtront dans ses lignes, qui le conviaient régulièrement à des sorties culturelles, un repas convivial. L’une de ses dernières sorties publiques, à l’occasion du Salon international du livre d’Alger, lui a permis, lors d’une rencontre, un échange marquant avec Jean Ziegler. La légende était au mieux de sa forme intellectuelle et de ses capacités d’analyse. Les légendes, il est vrai, ne meurent jamais. D. K. * Ancien journaliste à El Moudjahid et actuel P-DG de l’ANEP Si Noureddine a su passer le flambeau D’ANCIENS JOURNALISTES TÉMOIGNENT L «Il était une grande école du journalisme» ’ancien directeur général du quotidien national El Moudjahid, Noureddine Nait Mazi décédé jeudi à l’âge de 81 ans, a été qualifié par ses anciens collègues et «élèves» de «grande école du journalisme en Algérie», regrettant la «disparition d’un monument de la presse nationale». Tous ceux qui l’ont connu et côtoyé sont unanimes à affirmer que Nait Mazi est une «plume» et une «icône du journalisme en Algérie», mettant en exergue notamment «l’intégrité de l’homme» et son «amour pour l’Algérie».Le directeur de la publication du quotidien El Moudjahid, Achour Cheurfi, garde du défunt le souvenir d’un «homme rigoureux, généreux et professionnel». «Il a toujours été proche et à l’écoute des jeunes journalistes qu’il ne s’empêchait pas d’encadrer. Il revoyait nos papiers et nous éclairait par ses conseils et remarques lumineuses», a témoigné M. Cheurfi, affirmant qu’il a fait d’El Moudjahid une «référence régionale et internationale». De son côté, l’ancien directeur général de l’agence Algérie Presse service (APS), Belkacem Ahcène Djaballah, a considéré que «l’Algérie vient de perdre en 6 la personne de Nait Mazi, un monument de la presse nationale». «D’une humilité incomparable, il était un homme d’expérience, de grande rigueur et un grand formateur», a témoigné M. Djaballah, révélant que le défunt était d’un «humour extraordinaire, malgré son apparence». M. Djaballah a indiqué avoir rencontré dernièrement le défunt qui était, a-t-il dit, «préoccupé par le problème de formation chez les jeunes journalistes en Algérie, l’éthique et la fidélité au pays». Pour Ali Ouafek, éditorialiste à Horizons et ancien journaliste à El Moudjahid, Nait Mazi demeure «un grand homme, un grand journaliste et un professionnel au sens propre et noble du terme». Se disant «fier d’avoir fait l’école de Nait Mazi», M. Ouafek s’est notamment attardé sur les qualités humaines du doyen de la presse algérienne, qui, a-t-il dit, est resté «humble». «La plupart des responsables de presse actuels ont fait l’école d’El Moudjahid sous la direction de Nait Mazi, lequel restera un grand professionnel», a encore rappelé M.Ouafek. L’Actualité Un monument de la presse algérienne nous quitte VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 NOUREDDINE NAIT MAZI Hommage à la force et la conscience tranquille ! PR CHEMS EDDINE CHITOUR * N oureddine Nait Mazi, l’un des pères fondateurs de la presse algérienne est décédé jeudi à Paris à l’âge de 81 ans. C’est par cette triste nouvelle que le monde de la presse, et plus largement celui de la grande muette constituée par l’intelligentsia, a appris le départ pour des cieux plus cléments de ce météore qui a marqué des générations d’hommes des médias et a qui su, quand il a décidé, se retirer sur la pointe des pieds quand ses convictions n’étaient plus en phase avec le maelström qui s’est emparé de la presse. Qui est Noureddine Nait Mazi ? A travers tous les éloges qui ont fusé rapidement, quel que soit le bord, tant il faisait l’unanimité auprès de la profession qui avait, comme on le dit la reconnaissance du ventre, on apprend que, comme tout jeune Algérien des années cinquante, ce fils d’un fellah émigré, originaire de la wilaya de Tizi Ouzou, a rejoint très jeune le Mouvement national au sein du PPAMTLD. Il a par la suite contribué au journal Libre Algérie à Paris. Arrêté par la police française à Paris en avril 1956, il est incarcéré à la prison de la Santé, puis à la prison de Fresnes. Condamné pour insoumission et atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, il est détenu en France en 1956-1957. A son élargissement, il déserte l’armée française et se réfugie en République Fédérale d’Allemagne. Après la reconquête de l’indépendance, il rentre en Algérie. Il aura alors la grande tâche de continuer à donner au journal El Moudjahid de la révolution, en inculquant à ses collaborateurs, par-dessus tout, la rigueur, l’objectivité. Ce qui ne fut pas facile pour un journal d’Etat et comme il le dit : « Je ne recevais pas de coup de fil chaque matin du ministre. » En clair, il avait fait des interstices de liberté à la presse permis par le pouvoir, un boulevard où chacun y trouvait son compte et où l’honneur de la profession était sauf. Boumediene meurt, il sera libéré de ses fonctions avant d’être rappelé en 1983, il éditera alors un autre journal, le quotidien du soir Horizons en 1985. En 1990 il se retire avec élégance et dans la discrétion dont seuls les grands hommes ont le secret. Les éloges mérités Pour N. Krim : « Nait Mazi sut allier rigueur et ouverture d’esprit, inculquant à tous ceux qui l’ont côtoyé l’humilité et le travail bien fait. Avant de devenir l’un des pivots du journal El Moudjahid, Noureddine Nait Mazi a fait ses «humanités» journalistiques au journal Le Peuple, le tout premier journal algérien fondé au lendemain même de l’indépendance. C’était en septembre 1962 quand les Européens, dans le sillage de la libération de l’Algérie, ont quitté le pays laissant le vide derrière eux (…) De fait, les premiers six mois d’indépendance ont été une période charnière pour des hommes qui avaient alors tout à apprendre, à assimiler dans un métier longtemps fermé aux Algériens durant la période coloniale. Cela a été certes, une étape difficile, mais une page extraordinaire que la presse algérienne commençait alors à écrire. Il faut le relever et le dire, Noureddine Nait Mazi a été l’une des chevilles ouvrières de cette bataille, gagnée, (…) Surtout, Noureddine Nait Mazi fit d’El Moudjahid une véritable école de journalisme, laissant une empreinte indélébile parmi ses disciples et confrères. Nombre de responsables de la presse privée aujourd’hui sont d’ailleurs sortis de cette école de journalisme qu’a été El Moudjahid. Nous sommes fiers d’avoir travaillé aux côtés de M. Nait Mazi et d’avoir beaucoup appris sur le métier sous la supervision d’un grand homme qui fit du journalisme un art. ». (1) Même sollicitude de notre aîné Kaddour M’Hamsadji qui lors d’un hommage qui lui a été rendu lors du salon du Livre 2011, s’est adressé à lui sous la forme d’un élégant discours : « Lorsque l’on rencontre un journaliste, il devient de plus en plus important de croire à la vertu qu’on lui donne qu’à celle qu’il se donne lui-même. Toutefois, la première comme la seconde se méritent non par le préjugé favorable, effet de la profession, mais par la pratique Les hommes d’une époque dorée de l’Algérie indépendante rayonnement qui irradiait de sa personne. Particulièrement, les visiteurs qui venaient le solliciter à El Moudjahid. Quant aux journalistes qui traînaient la patte, ils doivent sûrement se souvenir aujourd’hui de ses gueulantes mémorables dans les couloirs de la rédaction. (…) Ouvert au dialogue, mais cassant quand il s’agit de l’essentiel, Nait Mazi fait partie de ces hommes qui ont fait ce pays au moment où tout était à faire. Sans rechigner, comme un brave soldat. Et parce qu’il a été précisément un soldat de la construction en restant volontairement dans l’ombre qu’il a droit aujourd’hui à toute la lumière et à toute la reconnaissance de ses pairs. J’ai travaillé sous ses ordres pendant 20 ans et j’en suis fier. Son heure de gloire est enfin arrivée. » (3) C’est aussi l’éloge sincère de Hamid Grine. Nous lisons: «(...) Il était habité par la foi comme d’autres le sont par la passion de l’argent, du jeu ou des femmes. Et cette foi donnait à son physique à la Rock Hudson une sorte d’austérité qui en imposait. Ah! On allait l’oublier: Nait Mazi a un physique atypique dans la presse: très grand, très beau, élégant(...). Il a dû faire battre bien des coeurs. Mais lui son cœur ne bat que pour l’Algérie. (…) Un autre que lui aurait sans doute fait d’El Moudjahid une feuille de chou, lui en a fait un formidable outil de propagande pour le régime. Il a su fédérer les multiples talents contradictoires pour en tirer le meilleur de chacun. (..) La délation n’est pas son style. La danse du ventre non plus. Engagé dans la bataille de construction du pays, il sera marqué par le rôle grandissant qu’occupera l’Algérie dans le concert des nations. (…) Il a commencé sa carrière avec un stylo pour toute richesse, au moment du départ il aura la même richesse matérielle. Mais quelle formidable aventure intellectuelle et humaine!»(4). qualitative du dévouement personnel à la profession. Eh bien, notre ami Noureddine Nait Mazi en est un splendide et très utile spécimen(... ) » (2) L’apostrophant d’une façon amicale, voire fraternelle, il poursuit : « Plus je te regarde et plus je constate que tu as toujours l’oeil limpide et doux et le même léger penchement de la tête tantôt à gauche tantôt à droite pour faire connaître discrètement le sens de ton sentiment. En avais-tu conscience? Cette attitude parfois conciliante, parfois énigmatique, toujours instructive, je l’avais déjà observée, il y a maintenant presque cinq décennies, presque un demi-siècle! Je veux dire que l’image de toi n’a pas changé et certainement le fond non plus. La formation des jeunes, assurer la relève, c’était pour toi une inflexible nécessité. Mon cher Sî Noureddine Nait Mazi, je ne vais pas évoquer le journaliste émérite qui a débuté, à l’indépendance, au journal Le Peuple, ni le directeur général à El Moudjahid que tu as été par deux fois (de 1971 à 1979 et de 1983 à 1990), car mieux que moi, tes collègues en général et tes confrères du quotidien spécialement, c’est-àdire les plus proches, ont su le faire par ailleurs avec élégance et estime. Au reste, toi-même, quand l’actualité t’a interpellé, en 1997, tu as publié dans El Moudjahid dont tu n’étais plus le directeur depuis sept ans, un article très significatif de ta passion pour le journalisme de grande portée. » (2) « (…) Dans ton langage quotidien, on entendait, me répétait ton entourage, des mots forts de l’instant et de l’avenir: modernisme, informer autrement, curiosité, patience, culture, indépendance, observation, de l’humour pour gommer les humeurs, pour concilier les personnalités, l’ambition, le bon sens critique, la formation des jeunes en vue d’une prise de responsabilité, l’honnêteté intellectuelle, la juste indignation,... La liste est longue de tous ces mots qui ont du sens et qui claquent comme des drapeaux de toute presse nationale, triomphante et salutaire faite par des hommes et des femmes au service de leur société et de leur seul pays, l’Algérie.(…) En ce moment exceptionnel de ta vie d’homme ayant accompli sa mission d’homme, et face à tous ceux qui t’entourent de leur affectueuse présence, tu peux encore laisser - de modestie et d’émotion - s’exprimer ton sentiment par un paisible mouvement de la tête de droite à gauche ou de gauche à droite: oui, sois bienheureux vieux frère Noureddine Nait Mazi! Bonne santé et longue vie! ».(2) Ce que représente pour moi Monsieur Nait Mazi Je suis peut-être l’un des derniers à avoir découvert l’homme et le connaître que depuis quelques années. Naturellement, je savais comme tout un chacun qu’il avait présidé aux destinées du journal El Moudjahid et lui a fait tenir la tête hors de l’époque, à une époque où le politique ne s’embarrassait pas de respecter stricto-sensu la déontologie journalistique. L’exploit de M. Nait Mazi c’est d’avoir bâti un journal, en le crédibilisant. Il me rappelle quelque part Joseph Pullitzer qui écrivait :«Notre République et sa presse prendront de l’essor ou s’effondreront ensemble, écrivait Pullitzer. » Une presse compétente, désintéressée, dévouée à la chose publique, intelligente, exercée à discerner le bien et ayant le courage de le faire peut préserver la morale publique sans laquelle un gouvernement populaire est une imposture et une parodie. Cette conviction de Joseph Pulitzer devrait de notre point de vue, être le bréviaire de la profession du journalisme, qui, on le sait, est, à la fois, capable du meilleur comme du pire. C’est à se demander s’il existe encore une presse libre de par le monde. Tout cependant n’est pas noir! Il existe et c’est heureux, des gens honnêtes au Nait Mazi, un homme, un style Parlant d’une autre facette de l’homme, à savoir l’élégance naturelle et le port altier, un autre de ses admirateurs écrit : « On peut porter les meilleurs costumes du monde et s’habiller des plus beaux tissus, si on n’a pas la classe qui va avec, on ne sera jamais qu’un boudin drapé de deux-pièces et d’un gilet, la couture comprise... Noureddine Nait Mazi n’avait pas besoin d’être élégant pour en jeter, sa classe naturelle lui servait amplement de griffe. Et il en imposait, le bougre. Tous ceux qui l’approchaient étaient frappés par l’extraordinaire 7 sens de l’honnête homme de Voltaire. Justement, l’occasion nous est donnée de rendre hommage de l’extérieur à un Monsieur du journalisme qui, à sa façon, a donné à cette profession ses lettres de noblesse. ». (5) «On le voit, être journaliste c’est rentrer dans les ordres et faire vœu de vérité.» Comment ne pas penser à Noureddine Nait Mazi qui fait l’unanimité en tant que repère pour la profession. C’est ainsi que de quel côté qu’on l’observe ses détracteurs comme ses amis- il fait l’unanimité en termes d’admiration et de déférence. Un slogan d’une campagne présidentielle en France m’a permis de trouver une expression pouvant le cerner-mais peut-on le faire?- «la force et la conscience tranquilles». Il en imposait par l’élégance de son physique, la limpidité du verbe et la netteté des idées. Le mérite de Nait Mazi c’est d’avoir donné une responsabilité au journal El Moudjahid et donné un professionnalisme à la profession balbutiante, profiter des interstices de liberté pour présenter un journal qui tout en étant respectueux de la ligne- n’en respecte pas moins et il faut le saluer, les fondamentaux du journalisme. » (5) Noureddine Nait Mazi ne laissait pas indifférent. La majorité des anciens journalistes ont tous appris le métier sous sa gouvernance. Il m’a été donné de le connaître par un ami commun, M. Ahmed Fattani, qui m’a dit un jour que M. Nait Mazi me faisait la charité d’apprécier certaines de mes chroniques. De fil en aiguille l’idée de collationner certaines de mes contributions sous forme d’un ouvrage m’a amené à solliciter de lui une préface. C’est ainsi dans l’ouvrage Le Monde comme je le vois a vu l’immense privilège d’être préfacé généreusement par M. Noureddine Nait Mazi. Sans en faire une forme de publicité qui serait indécente, je veux proposer au lecteur quelques extraits de cette préface où on sent suinter à chaque phrase et devrais-je dire à chaque mot le bel usage du français, le mot juste, percutant et pourquoi ne pas le dire ? généreux : « Comme il nous en avertit d’emblée en toute franchise, c’est le regard qu’il porte personnellement sur notre monde que le professeur Chems Eddine Chitour nous présente dans les pages qui suivent et qui contiennent une somme impressionnante d’observations, de citations … Mais en pédagogue expérimenté et pour mieux emporter notre adhésion, il fait œuvre de décrypteur..Il appelle un chat,un chat pour mieux détruire les mythes. L’Algérie, cela va de soi est au cœur de son propos...Pour ma part, en refermant ces denses pages, j’ai gardé du professeur Chems Eddine Chitour l’image d’un homme d’une grande érudition, attaché à une défense sereine mais opiniâtre de la Vérité, de la Liberté et de la Justice. » Quelque part, ces lignes valent pour moi plus que cent diplômes, j’ai, en quelque sorte acquis une légitimité pour être écrivain au sens de M. Nait Mazi. Par ailleurs, j’ai apprécié plusieurs fois des conversations immatérielles par mails interposés, il me faisait profiter souvent d’informations qui m’avaient échappé et au fil des mails, j’ai compris quel en était le message sous-jacent ; il voulait que mon jugement de valeur soit plus pertinent. Ainsi, d’une façon élégante sans rien « imposer », il me demandait, indirectement de témoigner. « Les lions dit un proverbe kabyle, ne meurent pas, ils disparaissent. » Nait Mazi fut un seigneur de la plume qui se retirera avec panache de la vie publique. Partez en paix cher M. Nait Mazi, vous avez bien mérité de la communauté des hommes, à votre façon de guerrier de la plume vous avez donné à la profession ses lettres de noblesse. Puissions-nous faire autant pour le plus grand bien de cette Algérie qui peine à se redéployer. Amen ! C. E. C. * Ecole nationale polytechnique 1.N. Krim http://www.lexpressiondz.com/ autres/dossiers/139990-noureddine-nait-mazirecoit-l-hommage-du-sila.html 2.Kaddour M’Hamsadji http://www.lexpressiondz.com/autres/dossiers/139987-mon-chervieil-ami.html 3.http://www.lexpressiondz.com/autres/dossiers/139989-nait-mazi-un-homme-unstyle.html 4.Hamid Grine : Noureddine Naït Mazi mythes vivants de la presse. Liberté 20 mars 2011 5.C.E. Chitour http://www.lexpressiondz. com/chroniques/analyses_du_professeur_ chitour/139882-le-talent-et-l-elegance-du-pulitzeralgerien.html L’Actualité NOUREDDINE NAIT MAZI VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 Un monument de la presse algérienne nous quitte En observant ce grand Monsieur... ! BRAHIM TAKHEROUBT Ph : R. Boudina Cet homme a réussi une alchimie magique qui est celle de rester modeste, simple sans pour autant fondre dans la masse. ! ALI KHIDR * Un grand ami du journal L’Expression «O ui Noureddine, je viendrai avec Brahim », raccroche le secrétaire général de la rédaction Madjid Ayad, que je devais donc accompagner au domicile de M. Nait Mazi pour lui remplir le formulaire du passeport et de la carte d’identité. Cette communication remonte à il y a six mois. Ma réticence s’est vite transformée en curiosité. Ne valait-il pas le coup de voir cet homme dans son intimité, dans son confort? Face à une mémoire d’une époque journalistique cruciale, la curiosité s’excite, s’enflamme. On a envie de tout savoir, de lui poser une question, des questions, des dizaines de questions sur le journal El Moudjahid, la gestion des conflits, des humeurs et des sensibilités dans sa rédaction, son rapport avec Boumediene, Chadli, les ministres, la Sécurité militaire de l’époque, la censure .. etc. Quand la porte s’ouvrit sur la grande silhouette de cet homme, le rideau tomba. Le champ des interrogations se rétrécit. Devant la force tranquille, on a tout oublié et la curiosité se dissipe comme emportée par le regard presque fuyant de notre hôte. Etait-il un homme timide ? Un court échange et j’ose la question : ni excès ni marque, le style Nait Mazi est tout en sobriété. Il nous invite : «Un verre d’eau ou un café ?» Il y a quelque chose de frappant, de marquant chez cet homme. Comme quelqu’un qui taperait à vos paupières pour dire : « Admirez comment il gère sa grande réputation avec sagesse !». Cet homme en effet, a réussi une alchimie magique qui est celle de rester modeste, simple sans pour autant se fondre dans la masse. Un court échange, le temps de reprendre le souffle après quatre étages et j’ose la question : «La Sécurité militaire vous imposait des articles quand vous étiez à la tête d’El Moudjahid ?» Il réplique alors par sa phrase fétiche- c’est-à-dire moi. « C’est-à-dire moi, je n’avais à faire à l’époque qu’à mon chef hiérarchique direct qui était le ministre de l’Information. » Puis on passe au bureau. Production nationale ditesvous ? Le bureau de M Nait Mazi a été fabriqué à la Snlb de Taboukert. J’avais le pas incertain quand il m’a invité à prendre place à ce bureau. M. Ayad me chuchota à l’oreille: « Nait Mazi n’accorde pas ou qu’exceptionnellement ce privilège. » Nom, prénom et âge du capitaine…je remplis les imprimés sous l’œil de M. Nait Mazi et qui corrige : «Non ! c’est Mohand Laârbi et non Mohamed Laârbi. » Rangé avec la stricte rigueur propre à l’homme, ce bureau est la quintessence même de Nait Mazi. Les feuilles et les documents soigneusement disposés, une collection de cendriers à sa gauche. Toujours sur la partie gauche, le journal France soir qui a annoncé à sa Une l’arrestation du cerveau du FLN en France et la photo du jeune Noureddine Nait Mazi. En face du bureau, il a collé toutes les cartes professionnelles depuis le journal Le peuple créé à l’automne 1962 par le FLN, où il en devient chef de rubrique puis rédacteur en chef-adjoint en 1964. Par-terre, un rouleau de papier bifteck, utilisé pour le tirage du jour- nal, mais aussi pour la rédaction des articles, c’était l’époque où les journalistes rédigeaient leurs articles au stylo et l’encre excitait encore leurs narines. «Je n’ai jamais vu mon père en pyjama» confiait un jour le fils du général de Gaulle. Même chez lui, Nait Mazi était en cravate . Comme un général qui collectionne ses médailles. Nait Mazi a gagné les galons qui ont fait de lui une autorité médiatique sur le terrain de bataille et non dans les salons feutrés où se tiennent, à l´abri des indiscrétions, les conciliabules de minuit. Quand la roue a tourné en 1990, quand la presse a changé de main, l’homme est rentré chez lui. Il s’est imposé une diète verbale refusant de faire saigner la veine des rancœurs et des haines. Ses détracteurs lui reprochent presque tout mais, font cet aveu : «L’homme est un incorruptible.» Denrée rare de nos jours. B. T. «Nait Mazi était au-d dessus de la mêlée» Tous ceux qui l’ont connu et côtoyé sont unanimes à affirmer que Nait Mazi est une «plume» et une «icône du journalisme en Algérie», évoquant notamment «l’intégrité de l’homme» et son «patriotisme». MUSTAPHA MOHAMMEDI, ! SALIM BENALIA JOURNALISTE QUI L’A CÔTOYÉ F eu Noureddine Nait Mazi est décrit comme l’un des pères fondateurs de la presse algérienne post-indépendance. Les hommes de presse l’évoquent. Ceux qui ont travaillé sous sa houlette citent surtout un professionnel de talent et un administrateur hors pair qui a été à la base du rayonnement du quotidien de la rue de la Liberté durant les décennies 1960, 1970 et 1980. Parmi les journalistes ayant réagi à ce décès figurent notamment Mouloud Achour, écrivain et actuel directeur de la maison d’édition Casbah pour qui « Nait Mazi n’a jamais cessé d’être journaliste », Ahmed Halli évoque, pour sa part, « une autorité tranquille » et Nacer Mehal, ancien ministre de la Communication, qui parle d’ « un homme de rigueur et d’honnêteté ». NACER MEHAL, ANCIEN MINISTRE DE LA ET EX-DG DE L’APS COMMUNICATION «Une immense perte pour la profession» Mehal évoque un grand bâtisseur forgé dans l’idéal révolutionnaire. La mort de Nait Mazi est « évidemment une immense perte pour la profession », estime-t-il. Il rappelle un homme intransigeant avec luimême, formateur de plusieurs générations et qui a su rester fidèle à ses principes. « Il nous laisse un grand souvenir du don de soi, de rectitude et d’honnêteté », ajoute –t-il. L’Algérie perd avec cet homme l’un de ses fils les plus loyaux et qui part rejoindre son Créateur, Allah. Il laisse des pages glorieuses de sa vie militante et de patriote et de professionnel de la presse nationale. Nous sommes tous affectés et partageons la douleur de sa famille, des confrères et des consœurs ». conclut-il. «C’était un grand Monsieur» Très affecté par le décès de Nait Mazi, Mustapha Mohammedi cite un compagnonnage de quarante ans. « J’ai connu Nait Mazi pendant 40 ans, c’est un grand Monsieur qui a formé toute une génération de directeurs de journaux de la trempe de Fattani, Belhouchet, Souissi, de Ouandjelli…. » Il était intègre et au-dessus de la mêlée, au-dessus de tout soupçon. Ce journaliste de talent m’aura marqué autant que l’a fait cet autre géant de la presse algérienne Abdelkader Safir, dont une maison de la presse porte le nom. Nait Mazi nous a surtout appris l’amour du travail et le sens de l’objectif. ACHOUR CHEURFI, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION DU QUOTIDIEN EL MOUDJAHID «Une référence régionale et internationale» Cheurfi garde du défunt le souvenir d’un «homme rigoureux, généreux et professionnel». «Il a toujours été proche et à l’écoute des jeunes journalistes qu’il ne s’empêchait pas d’encadrer. Il revoyait nos papiers et nous éclairait par ses conseils et remarques lumineuses», témoigne Cheurfi, affirmant que Nait Mazi a fait d’El Moudjahid une «référence régionale et internationale». BELKACEM AHCENE DJABALLAH, ANCIEN DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE ALGÉRIE PRESSE SERVICE (APS) «Un monument de la presse nationale» Il estime que «l’Algérie vient de perdre en la personne de Nait Mazi, un monument de la presse nationale». «D’une humilité incomparable, il était un homme d’expérience, de grande rigueur et un grand formateur», témoigne-t-il en révélant que le 8 défunt était d’un «humour extraordinaire, malgré son apparence». Djaballah a indiqué avoir rencontré dernièrement le défunt qui était, a-t-il dit, «préoccupé par le problème de formation chez les jeunes journalistes en Algérie, l’éthique et la fidélité au pays». AHMED FATTANI, DIRECTEUR DU JOURNAL L’EXPRESSION «Un sens très élevé des valeurs humaines» Ahmed Fattani, abonde dans le même sens et estime que Nait Mazi a le statut de « commandeur » et « d’homme intègre ayant un sens très élevé des valeurs humaines ». « Nait Mazi est considéré comme étant une grande école de journalisme ayant consacré toute sa vie à cette profession », témoigne encore Fattani qui a fait ses classes à El Moudjahid, rappelant que le défunt s’était engagé dans le Mouvement national à l’âge de 15 ans. « Il a formé de brillants journalistes », ajoute-t-il encore, soulignant que « le défunt n’était pas attiré par la vie matérielle, mais se souciait beaucoup plus de la justice sociale ». « Avec le décès de Nait Mazi, c’est tout un pan de l’histoire de la presse de l’Algérie indépendante qui s’en va », fait observer M. Fattani. ALI OUAFEK, ÉDITORIALISTE À HORIZONS ET ANCIEN JOURNALISTE À EL «Rigueur morale et professionnelle» MOUDJAHID, «Fier d’avoir fait l’école de Nait Mazi» Nait Mazi demeure « un grand homme, un grand journaliste et un professionnel au sens propre et noble du terme», indique-t-il. Se disant « fier d’avoir fait l’école de Nait Mazi », Ouafek s’attarde notamment sur les qualités humaines du doyen de la presse algérienne, qui, dit-il dit, est resté « humble ». « La plupart des responsables de presse actuels ont fait l’école d’El Moudjahid sous la direction de Nait Mazi, lequel restera un grand professionnel », rappelle encore Ouafek. S. B. Une triste nouvelle pour la presse algérienne : la mort de Noureddine Nait Mazi. Il est décédé hier, avons-nous appris dans son entourage. C’est incontestablement un des piliers de la presse algérienne qui vient de tomber. Noureddine Nait Mazi fait partie de ceux qu’on considère comme les pionniers de la presse algérienne, née au lendemain de l’indépendance. Mais son nom restera indéniablement lié au journal El Moudjahid qu’il a dirigé pendant plusieurs années au 20, rue de la Liberté, une adresse mythique qui résonne aujourd’hui avec les rêves de révolution que bien des générations de journalistes, qui ont travaillé sous la coupe de «Monsieur Nait Mazi», comme on l’appelle par respect, ont porté. Durant le long exercice de son « magistère » à la tête du mythique « El Moudj », Nait Mazi s’et attelé, dans les colonnes de son journal, à se faire l’écho d’une Algérie qui vient de se réapproprier son destin. Avec l’apparition du pluralisme médiatique en 1991, Noureddine Nait Mazi s’est retiré en toute discrétion du monde des médias. Sans doute considérait-il, en toute honnêteté et en toute sincérité, que son profil ne cadrait plus avec la nouvelle ère pompeusement appelée «aventure intellectuelle». De chez lui, dans son appartement d’Hydra, Noureddine Nait Mazi observait le printemps de la presse algérienne avec l’éclosion de plusieurs titres lancés par des journalistes dont il était le directeur. Son retrait est une vraie retraite, car il s’est interdit toute intrusion dans le débat, alors qu’il avait une plume incisive. Noureddine Nait Mazi, qui commençait déjà à prendre le pli d’un journaliste en fin de mission a accepté de reprendre du service comme directeur de la communication au Conseil de la Nation, auprès de son vieil ami Bachir Boumaza. Quand ce dernier a été contraint de quitter le perchoir, Noureddine Nait Mazi, en homme de principe, le suivra par loyauté. Depuis, l’ex-directeur d’El Moudjahid s’est imposé une discrétion spartiate, n’apparaissant qu’à de rares occasions au cours desquelles il est honoré pour l’ensemble de sa carrière. Toujours tiré à quatre épingles, Noureddine Nait Mazi est un homme qui avait du charisme. Il en imposait vraiment. C’est aussi un homme affable, courtois qui a du mal à cacher sa timidité. Il est d’une grande rigueur morale et professionnelle. Tous les journalistes avec qui il a travaillé ont pour lui un profond respect. Il s’en va donc aujourd’hui rejoignant pour l’Eternité les autres pionniers du journalisme algérien, comme Mohamed Morsli, Bachir Rezzoug, Kamel Belkacem, Kheireddine Ameyar, Mohamed Abderrahmani… Repose en paix « Monsieur Nait Mazi » ! A. K. (*) In Algérie 1 (Site électronique d’information) L’Actualité VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 CONGRÈS DU RND Les opérations se poursuivront en 2017 Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, a indiqué, jeudi à Alger, que les exportations de la pomme de terre se poursuivraient durant les trois prochaines années pour atteindre les 70 000 tonnes. Les professionnels doivent, en conséquence, se préparer bien à l’avance en matière de choix des variétés, du calibre et des capacités de conditionnement, a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse tenue en marge d’une réunion d’évaluation de la filière pomme de terre qui a regroupé l’ensemble des acteurs concernés. Suite au surplus de production enregistré lors de la saison 2015/2016, certains opérateurs ont réalisé des opérations d’exportation vers notamment des pays du Golfe et d’Europe, alors que d’autres continuent de prospecter des marchés en Afrique et en Asie. Sur une demande potentielle de pays importateurs de l’ordre de 25 000 t pour la pomme de terre algérienne sur l’année 2016, il a été exporté 2 000 t à ce jour. L’objectif est de rendre ces exportations « structurelles » et d’atteindre, durant les trois prochaines années, les 70 000 t, a avancé M. Ferroukhi. Il a indiqué, dans ce sens, qu’une plateforme de conditionnement et de froid devrait être opérationnelle en juin à El Oued, une région produisant environ 40% de la production nationale de ce tubercule. L’exportation et la transformation sont, désormais, devenues les facteurs indispensables pour réguler le marché de la pomme de terre qui devient de plus en plus excédentaire. PRODUCTION D’HYDROCARBURES En hausse progressive jusqu’en 2020 Le ministre de l’Energie, Salah Khebri, a prévu, jeudi dernier à Alger, une hausse progressive de la production nationale en hydrocarbures qui devrait atteindre 241 millions de tonnes équivalents pétrole (TEP) en 2020 grâce aux grands investissements inscrits dans l’actuel quinquennat, dépassant 73 milliards de dollars. «La baisse de la production en hydrocarbures est chose courante, mais les prix élevés des cours du pétrole sur les marchés internationaux avaient couvert ce recul», a précisé M. Khebri qui répondait à une question orale d’un membre du Conseil de la nation sur la maintenance des gisements des hydrocarbures et de gaz associé non utilisé. «La production de l’Algérie en hydrocarbures avait atteint en 2004, 225 millions TEP avant de s’établir à 233 millions TEP en 2007», a-t-il ajouté, précisant que «la production a chuté en 2008 pour frôler ses plus bas niveaux en 2013 avec 186,7 millions TEP, avant de reprendre sa tendance haussière». «La production de pétrole devra atteindre 197 millions TEP en 2016, 210 millions TEP en 2017, 215 millions TEP en 2018, 225 millions TEP en 2019 et 241 millions TEP en 2020, soit un niveau jamais atteint auparavant par l’Algérie», selon le ministre. Bedoui conforte la direction du RND LE MINISTRE a assuré que son département accomplit son travail conformément aux lois en vigueur. ! NADIA BENAKLI P eine perdue pour les redresseurs du RND. Le département de l’intérieur a autorisé la tenue du congrès du Rassemblement national démocratique pour les 5, 6 et 7 mai prochain. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, a affirmé jeudi que le Rassemblement national démocratique (RND) avait obtenu l’autorisation de tenir son congrès extraordinaire prévu début mai prochain. «Nous avons reçu une demande pour la tenue du congrès extraordinaire du RND et l’autorisation a été accordée», a indiqué M. Bedoui en marge de la séance plénière du Conseil de la nation qui a été consacrée aux questions orales jeudi dernier. Interrogé sur la demande des redresseurs qui ont saisi son département, Nouredine Bedoui a laissé entendre que son administration n’était pas prête à examiner la requête des opposants d’Ahmed Ouyahia qui souhaitent empêcher la tenue du congrès du parti prévu du 5 au 7 mai. Le ministre ne comprend pas «cette tendance à vouloir s’adresser à chaque fois à l’administration pour régler ces questions ». « Il y a d’autres instances habilitées à statuer sur ces questions», a-t-il précisé en faisant allusion à la justice. Se voulant très clair, le ministre a assuré que le ministère «accomplit son travail conformément aux lois en vigueur et toute personne ayant un autre avis, il existe une administration pour recevoir les recours». Ainsi, le patron de l’intérieur affiche un rejet de la demande des opposants à la tenue de ce congrès sous prétexte de « dérives » ayant Ph : R. Boudina EXPORTATION DE LA POMME DE TERRE La porte est grande ouverte pour Ahmed Ouyahia entaché la préparation de cette rencontre. Mardi dernier, les contestataires se sont adressés au ministère de l’Intérieur dans la perspective de geler les préparatifs du prochain congrès extraordinaire qui doit élire un nouveau secrétaire général du parti. La position du ministre de l’Intérieur ne peut que conforter Ouyahia. Ses partisans qualifient les contestataires «de minorité». La direction d’Ouyahia pourra poursuivre ses préparatifs pour appliquer sa feuille de route en toute sérénité sans se soucier du bruit des adversaires. Le Rassemblement national démocratique avait rendu public mercredi dernier un communiqué signé par le secrétaire général par intérim, Ahmed Ouyahia, dans lequel il avait «regretté et dénoncé » le communiqué distribué à la presse par le groupe d’anciens cadres et militants du parti. Le parti a souligné que certains signataires du communiqué étaient des congressistes de droit, ajoutant qu’«il leur appartient d’aller mesurer leur représentativité et promouvoir leurs vues au niveau de leurs wilayas d’appartenance ou au niveau des pré-congrès régionaux qui les concernent ou même devant le congrès extraordinaire. Ils feront face à la majorité qui est l’arbitre». Le secrétaire général par intérim «informe les auteurs du communiqué ainsi que les militantes et militants du parti qu’aucun groupuscule ni aucune minorité n’imposera désormais son diktat au sein du RND ». Le groupe des cadres du parti et ses anciens députés avaient demandé le report du congrès extraordinaire pour la révision des préparatifs de ce rendez-vous politique. Ces derniers reprochent à la direction d’avoir exclu les cadres de la base de l’opération de préparation du congrès et menacent de faire leur possible pour perturber la tenue de ce congrès. Ayant tiré une leçon du scénario de 2013, la direction ne se laissera pas faire. Celle-ci a pris toutes ses dispositions pour appliquer sa feuille de route sans tracas. N. B. 36e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS BERBÈRE Qui le célébrera le mieux ? LES POUVOIRS PUBLICS veulent en finir avec le caractère triste et revendicatif de la date du 20 avril. ! MADJID BERKANE A quelques jours seulement de la célébration du 36e anniversaire du Printemps berbère 1980 qui intervient cette année dans un contexte meilleur pour la question de tamazight après son officialisation, de nombreux militants de la cause berbère appellent la société à la vigilance et au boycott des célébrations que les pouvoirs publics envisagent d’organiser à cette occasion. Les dernières déclarations d’El Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports, à TiziOuzou devant des membres du mouvement associatif de la région, laissant entendre que son département compte célébrer la date du 20 avril et « faire d’elle une date de joie et non de violence comme cela se faisait dans le passé », ont réanimé les craintes de récupération de la cause berbère par les pouvoirs publics. C’est contre cette éventuelle récupération qu’ont appelé les militants et les défenseurs de tamazight au lendemain de sa constitutionnalisation au mois de janvier dernier. Ces derniers, rappelons-le, ont appelé à ne pas applaudir la décision de l’officialisation de tamazight et se méfier des bonnes intentions de l’Etat. La question de tamazight et ses symboles doivent rester, selon eux, loin de toute récupération politique. La date du 20 avril qui reste une date triste dans le combat pour la reconnaissance de tamazight et ses droits, ne doit faire aucunement l’objet d’une récupération politique ou d’une quelconque célébration officielle. Interrogé sur ce sujet Smaili Razik, président de l’association culturelle Thafath, dans la wilaya de Bouira, dira que « ce n’est pas l’impli- Djezzy présent au SICOM 2016 sous le signe de la numérisation Comme chaque année, Djezzy prend part à la 25ème édition du Salon International de l’Informatique, de la Bureautique et de la Communication (SICOM 2016) qui se tient au Palais des Expositions Pins-Maritimes (Alger) du 14 au 18 avril 2016 sous le thème «Economie numérique et production nationale». Le SICOM est organisé cette année, sous le Haut Patronage de la Ministre de la Poste et des Technologies de la Communication et de l’Information et du Ministre de la Communication. Ce salon qui offre une belle opportunité pour les entreprises Algériennes d’exposer et de promouvoir leurs produits, permet également de nouer des relations de par- tenariat et d’affaires avec les sociétés étrangères et de faire le point sur les dernières avancées en matière de technologie. Djezzy, acteur incontournable du secteur des télécoms, et pionnier de plusieurs concepts dans le marketing-commercial, participe activement à cette manifestation en présentant ses dernières offres ainsi que les solutions pour la sécurité des données dans le secteur de la téléphonie mobile à l’aube de la numérisation et du lancement du m-paiement. Dans cette perspective, Djezzy développe d’ores et déjà les solutions les plus fiables en partenariat avec les entreprises les plus compétentes du domaine. cation des autorités officielles dans la célébration du Printemps berbère qui pose problème ou peut influer sur sa symbolique. Le problème est que la société algérienne d’une manière générale et la société kabyle en particulier se démobilisent quand l’Etat adopte la célébration d’une date ou d’un évènement ». Et d’ajouter «le 1er Novembre, date du déclenchement de la Révolution algérienne et le 5 Juillet, celle de l’indépendance, ne sont plus fêtées aujourd’hui par la société comme il y a quelques années . L’Etat qui a accaparé leur célébration d’une manière politicienne, a démobilisé toute la société ». C’est pourquoi, conclut notre interlocuteur, la célébration de la date du 20 avril doit rester dans l’intimité et propriété des militants qui ont comM. B. battu pour son aboutissement. Air Algérie prend part à la 76ème Réunion du Comité Exécutif de l’AACO La compagnie nationale Air Algérie participe à la 76ème Réunion du Comité Exécutif de l’Organisation des Compagnies Aériennes Arabes, AACO, qui se tient aujourd’hui au Caire, en Egypte. Air Algérie prend part à cette manifestation par la participation d’une délégation présidée par son P-DG, M. Mohamed Abdou Bouderbala. Plusieurs questions stratégiques seront abordées lors de cet évènement, notamment les résolutions prises lors de la 48ème AGA de l’AACO dont les questions aéropolitiques, celles liées aux droits des passagers, ainsi que celles relatives à la gestion du trafic aérien et à la capacité de l’espace aérien dans le monde 9 arabe. La présence d’Air Algérie s’inscrit également dans le cadre de la relance de ses activités dans la région avec l’ouverture future de la nouvelle desserte Alger-Addis-Abeba via la capitale égyptienne. Par ailleurs, le P-DG d’Air Algérie a saisi l’occasion de sa venue au Caire pour effectuer une visite de travail et d’inspection le 13 avril 2016 au niveau de sa représentation générale sur place. Pour rappel, le Président Directeur Général d’Air Algérie est membre du comité exécutif de l’AGA de l’AACO pour les trois ans à venir dont la 49ème réunion doit se dérouler à Casablanca, au Maroc, le 29 novembre prochain. L’Actualité ACCROCHAGE À DJEBEL EL OUEHCHE Quatre militaires dont un lieutenant assassinés ! IKRAM GHIOUA SIT-IN DES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS L’Intérieur menace de sévir «SI CETTE SITUATION persiste, des mesures seront prises», a mis en garde le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales. ! NADIA BENAKLI La bête immonde a encore frappé. Les criminels ont attaqué un convoi militaire à djebel El Ouehche en usant du hebheb à leur passage. L’accrochage à malheureusement causé la mort de quatre militaires dont un lieutenant et trois appelés. L’ANP poursuivait son opération de ratissage dans cette zone qui a toujours constitué un lieu de repli des groupes terroristes, mais aussi de transit. L’opération avait été déclenché il y a quelques jours suite à l’arrestation d’un groupe de soutien à Skikda et Constantine composé de plus d’une vingtaine d’éléments. Les aveux de ceux-là ont été assez convainquants pour déclencher une opération de ratissage. Le convoi avait été surpris par des tirs de hebhebs obligeant les soldats à prendre position pour une contre-offensive. Un important renfort a été aussitôt dépêché. L’accrochage qualifié de violent a permis malgré la regrettable perte des quatre éléments de l’ANP de repousser le groupe terroriste dont le nombre n’a pas été déterminé. Des informations sûres font état de criminels agissant au profit d’Al Qaîda au Maghreb islamique qui se sont récemment installés dans la zone citée plus haut pour préparer des attentats. Heureusement que la vigilance des forces de sécurité, exploitant les informations obtenues ont réussi à débusquer les terroristes qui sont actuellement pris en chasse. Un important périmètre a été quadrillé. Les forces de sécurité ont pris toutes les précautions nécessaire pour dresser un dispositif sécuritaire hermétique, lequel permettra de neutraliser tout le groupe. Des mesures importantes ont aussi été prises aux alentours de la ville et de ses environs allant jusqu’à l’intérieur du centre-ville. En effet les forces de la police et de la Gendarmerie nationale sont présentes aux quatre coins de la capitale de la culture arabe. Toutes les entrées et sorties sont sous contrôle, alors que les forces héliportées sillonnent les zones boisées de Constantine. D’autres informations font état que les terroristes voulaient bouleverser la cérémonie de clôture de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe » en tentant un coup médiatique, mais ont été pris de vitesse. Pour des sources sécuritaires il est impossible que ces criminels tentent d’échapper au dispositif sécuritaire, rassurant que la situation est sous contrôle. Nos sources confient que de toute façon ce groupe n’avait aucune possibilité de pénétrer en ville vu la présence en force des services de I. G. sécurité. L a poursuite de la protestation des enseignants irrite les pouvoirs publics. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales ne peut plus tolérer la poursuite de cette action. Nouredine Bedoui menace de sévir contre les enseignants qui rejettent les propositions du gouvernement. S’exprimant sur cette question d’actualité, en marge d’une séance plénière tenue jeudi dernier au Sénat, le ministre de l’Intérieur a affirmé que « des mesures seront prises dans le cadre de la préservation de l’ordre public en cas de persistance du mouvement de protestation des enseignants contractuels à Boudouaou (Boumerdès)». Le ministre a incité les enseignants protestataires à réintégrer leurs postes de travail soulignant que «le gouvernement leur avait accordé suffisamment de temps pour parvenir à des résultats positifs par la voie du dialogue». Prenant la défense de sa collègue de l’éducation, le ministre a soutenu que «dès le début, le gouvernement a été très réceptif et fait montre d’une intention sincère à l’égard des protestataires». M. Bedoui a usé d’un ton fort avertissant qu’ «il n’est pas possible d’attenter à l’ordre public». «Si cette situation persiste des mesures seront prises», a-t-il encore mis en garde. Autrement dit, le ministre de l’Intérieur a donné un ultimatum aux contestataires pour libérer les lieux dans les plus brefs Le ministre de l’Intérieur a usé delais. M. Bedoui a déploré que l’approche participative prônée par le gouvernement n’ait pas été prise en compte par les enseignants contractuels protestataires lesquels, a-t-il considéré, «n’ont affiché aucune volonté ni intention d’aller au dialogue». Le ministre a fait remarquer que le ministère de tutelle a, dès le début ouvert grandes les portes du dialogue et de la concertation à travers une série de mesures «incitatives» dont la dernière concerne la valorisation de l’expérience profes- des contractuels sur Alger, le département de l’intérieur a déployé un dispositif sécuritaire impressionnant à l’entrée de la capitale. Ce dispositif est maintenu depuis plus de dix jours pour bloquer toute tentative des enseignants de regagner la capitale. Ces derniers revendiquent leur intégration sans condition dans le corps de l’éducation en refusant de passer le concours. Une demande à laquelle Nouria Benghebrit oppose un niet et insiste sur le respect des méthodes de recrutement. La ministre semble avoir réussi petit à petit à convaincre les contractuels à passer ce concours. Selon un responsable de son dépard’un ton fort Ph : R. Boudina tement, près de 90% des enseignants contractuels ont déposé leurs dossiers sionnelle qui permettra aux enseipour passer le concours de recrutegnants contractuels de gagner entre un et six points supplémentaires, ment de l’Education nationale, selon les cas, lors du concours de prévu le 30 avril. «Près de 90% des contractuels ont recrutement outre la reconduction enseignants systématique du contrat de travail déposé leurs dossiers pour postuler lors de la prochaine rentrée scolaire au concours de recrutement de au profit des enseignants qui ne l’Education nationale, dans une opération qui se poursuit toujours, peuvent pas postuler pour le à travers le territoire national, jusconcours. M. Bedoui a également qu’au 30 avril», a indiqué jeudi derregretté les tentatives de certaines nier dans une déclaration à l’APS, parties d’instrumentaliser les préle chef de cabinet du ministère de occupations de cette catégorie à des l’Education nationale, Abdelwahab fins douteuses. Il y a lieu de souli- Guellil. N. B. gner que pour empêcher la marche ENSEIGNANTS CONTRACTUELS INSCRITS AU CONCOURS DE L’ÉDUCATION Guerre des chiffres entre le ministère et les syndicats ! ABDELLAH BOURIM C ela fait 20 jours que les enseignants contractuels sont mobilisés pour exiger leur intégration. Hier, ils ont entamé leur 14e journée de grève de la faim, sans obtenir une réponse satisfaisante de la part des hautes instances de l’Etat. Le ministère de l’Education nationale maintient sa position, exigeant le passage par la voie du concours pour espérer l’intégration. La date butoir des inscriptions au concours de l’éducation est arrivée à sa fin, avant-hier, la ministre de l’Education nationale avance un taux de 90% des enseignants contractuels inscrits seront au rendez-vous le 30 avril prochain et les enseignants contractuels, de leur côté, ont démenti les propos de la tutelle et considèrent que ces déclarations ont pour but de déchirer le mouvement. Contacté hier, le porte-parole du Conseil des Lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, a indiqué que « le taux avancé par le ministère de l’Education nationale a pour but de discréditer le mouvement, la majorité des enseignants contractuels et vacataires qui n’ont pas pu rejoindre Boudouaou organisent des sit-in devant les directions de l’éducation à travers le pays, ils ne croient pas au concours de recrutement, leur seule exigence est l’intégration ». Pour ce qui est des mesures annoncées par le ministère de l’Intérieur pour libérer la voie publique, ce dernier a affirmé qu’« à ce moment, les enseignants grévistes sont encerclés à Boudouaou, empêchés de quitter la place, en prévision d’une intervention musclée des forces de l’ordre». Les négociations entre le ministère de la tutelle et les grévistes sont au point zéro, chacun campe sur sa position et l’issue de la crise tarde à être trouvée, «la solution sécuritaire s’impose », selon le ministre de l’Intérieur. Selon ce dernier, les enseignants contractuels ont exprimé leur refus de passer le concours, et exigent « l’intégration inconditionnelle ». Nouredine Bedoui juge que les réponses du gouvernement aux protestataires sont positives. « Dès le début, le gouvernement a été très réceptif et fait montre d’une intention sincère à l’égard des protestataires, et il n’est pas possible d’attenter à l’ordre public ». Pour ce dernier, « les enseignants contractuels seront sommés de libérer les lieux publics » Mobilis célèbre «Yaoum El-Ilm» Mobilis célèbre la journée nationale du savoir « Yaoum ElIlm » instaurée depuis le 16 avril 1976, en hommage au célèbre savant Abdelhamid Ibn Badis, président de l’Association des Oulémas Algériens, disparu le 16 avril 1940, un accompagnement des manifestations de l’Université M’HAMED BOUGARA de Boumerdes et du lancement d’une promotion Mobilis, dénommée « Semaine du Savoir ». Ainsi, un programme riche en activités, s’est déroulé du 12 au 14 Avril au sein de la bibliothèque centrale de l’université de Boumerdes, alliant conférences, expositions, concours scientifiques VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 et culturels et activités sportives, organisés par les différents clubs scientifiques des facultés participantes à la célébration de cette journée, qui s’est clôturée par la remise de cadeaux, offert par Mobilis, aux vainqueurs de la 1ère édition du concours de la création scientifique. Toujours dans l’esprit de la célébration de la journée nationale du savoir, Mobilis, lance une promotion, allant du 14 au 20 Avril 2016, spéciale « Semaine du Savoir », avec une remise de 50% sur son Pack prépayé « Tablette Huawei T1 », comprenant une SIM MobtaSim 2G/3G dotée d’un crédit d’une valeur de 100 DA et de 500 Mo de bonus internet illimitée, offert pendant 06 Mois, le tout pour seulement 7450 DA. Mobilis fidèle à ses valeurs de citoyenneté, est fière d’apporter son soutien et sa contribution dans la promotion du savoir et l’encouragement de l’émergence des technologies à différents niveaux de la société. 10 avant le recours à la répression. Pour les représentants des enseignants contractuels, ces derniers sont déterminés à aller jusqu’au bout dans leur mouvement de protestation. « La menace de recourir à la force publique pour disperser les enseignants protestataires, brandie par le ministère de l’Intérieur, a renforcé leur détermination », a souligné M. Achour. Pour leur part, les syndicats de l’éducation ont mis en garde le ministère de tutelle contre toute atteinte à l’image de l’enseignant, le recours à la répression pour disperser les enseignants protestataires risque de replonger à nouveau l’école dans les mouvements de grève. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), indique à travers son chargé de la communication, Massoud Boudiba, que « la situation risque de dégénérer une fois la solution sécuritaire appliquée ». Pour rappel, les deux syndicats, le CLA et le Cnapeste, ont paralysé l’école, mercredi denier, par une grève générale d’une journée dont le mot d’ordre était l’« intégration inconditionnelle des enseignants contractuels » et la préservation de la dignité de l’enseignant », selon le Cnapeste. A. B. Mobilis et Ericsson lancent le 2ème City Site à Blida Mobilis lance en exclusivité et en collaboration avec son partenaire technologique Ericsson, le deuxième City Site en Algérie à la ville de Blida, l’inauguration officielle aura lieu aujourd’hui à 15h. Fruit d’une solide collaboration avec Ericsson et la participation de l’APC de Blida, le City Site sera érigé au centre ville, sous forme d’un panneau d’affichage digital, épousant parfaitement le tissu urbain de la ville des roses, il permettra la densifica- tion de la couverture réseau dans la zone, et offrira aussi la possibilité aux collectivités de communiquer avec les citoyens en exploitant l’écran digital. A travers ce nouveau site, Mobilis offre à tous les clients prépayés Mobtasim, 10 mn/jour, de connexion internet gratuite sur son réseau 3G, pour chaque abonné. Par le biais de ce lancement, Mobilis confirme encore une fois son engagement à offrir aux Algériens des 48 Wilayas les dernières évolutions en matière des technologies de l’information et de la communication. L’Actualité Un monument de la presse algérienne nous quitte VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 NOUREDDINE NAIT-MAZI Photos : Ramzi Boudina MERCI NOUREDDINE ! 11 S ports ESS-AL MERREIKH (LIGUE DES CHAMPIONS) Entrée gratuite au stade pour les Soudanais L’accès au stade du 8-Mai 1945 sera gratuit pour les supporters d’Al Merreikh du Soudan à l’occasion du match de leur équipe face à l’ES Sétif, mardi prochain (19h), dans le cadre des 8es de finale retour de la Ligue des champions d’Afrique. Cette décision a été prise par le comité d’organisation de cette rencontre au cours de sa réunion tenue mercredi, a indiqué un communiqué de la direction du stade sur son site officiel. Les fans soudanais accéderont au stade sur « une simple présentation de leurs passeports », a précisé la même source, ajoutant que 14 000 tickets seront mis en vente à l’occasion de ce rendez-vous. L’ESS avait réussi à imposer le nul à Al Merreikh (2-2) lors du match aller disputé samedi dernier à Omdurman. Si l’Entente parvenait à passer l’écueil des Soudanais, elle deviendra la première équipe algérienne à avoir accédé à trois reprises de suite à la phase des poules de la prestigieuse compétition continentale des clubs. COUPE DE LA CONFÉDÉRATION (8ES DE FINALE RETOUR) Le CS Constantine aujourd’hui au Caire Le CS Constantine se rendra ce soir au Caire via Istanbul (Turquie) en vue de son match face aux Egyptiens de Misr El Makassa, mardi prochain dans le cadre des 8es de finale retour de la coupe de la Confédération de football, a-t-on appris auprès du club de la Cirta. Le CSC a remporté une victoire étriquée lors du match aller (1-0), samedi dernier à Constantine, grâce à un but de Mourad Meghni au prix d’un coup franc dans les derniers instants de la partie. Avant son déplacement au Caire, que la formation phare de Cirta ralliera dans la matinée de dimanche, le CSC aura accueilli l’ASM Oran hier dans le cadre de la mise à jour de la 25e journée du championnat de Ligue 1. Avant cette rencontre, les Constantinois pointent à la 12e place au classement avec 29 points, devançant d’une seule unité le premier reléguable le RC Relizane. VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 COUPE D’ALGÉRIE - DEMI-FINALE MC ALGER – US TÉBESSA (AUJOURD’HUI-16H) Le Doyen se méfie des Canaris Ironie du sort, la veille de cette demi-finale contre l’US Tébessa, le MC Alger a connu des changements radicaux aussi bien sur le plan administratif que technique. ! SAÏD MEKKI L ’US Tébessa (championnat amateur-g groupe Est) défie le MC Alger cet après-m midi à partir de 16 heures au stade du 5-Juillet pour une qualification historique en finale de la plus prestigieuse compétition à savoir la coupe d’Algérie. De son côté, le Mouloudia d’Alger veut se racheter auprès de son public après la défaite « honteuse » en finale de cette coupe d’Algérie en 2013 et le «fameux scandale» de la cérémonie de remise des médailles boycottée par les joueurs du MCA. Ce qui a valu au coordinateur du MCA de l’époque, un certain Omar Ghrib une «radiation à vie». Or, ironie du sort, la veille de cette demi-finale contre l’US Tébessa, le MC Alger a connu des changements radiaux aussi bien sur le plan administratif que technique. Ainsi, Omar Ghrib revient aux affaires après la levée de sa suspension par les membres du Bureau fédéral de la FAF. Omar Ghrib devient ainsi le nouveau coordinateur alors que le président Achour Betrouni qui a recruté Abdelkrim Bira en tant que coach et pensait nommer Kaci Saïd manager général a été démis de ses fonctions. Bira décide alors par principe de refuser le coaching de l’équipe. Et c’est justement les raisons pour lesquelles, le nouveau coordinateur de l’équipe Omar Ghrib, a demandé aux joueurs : « Gagnez cette demi-finale contre l’US Tébessa et la coupe d’Algérie qu’on a perdu en 2013 sera la nôtre en cette année 2016 ». Et là, faute de temps, il a demandé à Lotfi Amrouche de coacher l’équipe pour cette demi-finale contre l’US Tébessa. Il est vrai que la situation que vient de traverser l’équipe cette dernière semaine, avec notamment la très mauvaise réaction des supporters qui ont menacé les joueurs et le coach Amrouche, s’est répercuté quelque peu sur les joueurs sur le plan moral, mais après les nou- velles nominations, tout semble se calmer au sein du groupe des Vert et Rouge. Et à ce propos, le coach Amrouche a déclaré : « Je suis décidé à offrir la qualification aux «Chnaoua», le coach du MCA, reconnaît d’ailleurs que « ça ne sera pas facile devant une équipe aussi décidée à créer la surprise ». Du côté de l’US Tébessa, l’équipe s’est préparée à Alger depuis une semaine et compte bien ne pas rater l’occasion de poursuivre son parcours historique dans cette compétition en ajoutant le MCA à son palmarès des équipes battues dans le cadre de la coupe d’Algérie après, entre autres, l’USM Blida et l’USM El Harrach. Djamel Belkacem, le vice-président de l’équipe a assuré que « le groupe jouera avec la conviction d’arracher le ticket de qualification surtout qu’en coupe d’Algérie il n y a pas de petite et de grande équipe ». Sur le plan de l’effectif, le staff technique de l’UST pourrait bien compter sur le retour de blessure du joueur Mohamed Cherif Antri qui a participé activement au bon parcours de l’équipe dans cette prestigieuse compétition. Le coach Mohamed Belaâredj enregistre avec satisfaction la préparation de l’équipe et fait bien confiance en ses joueurs pour relever le défi de battre le MCA chez lui… S. M. SEPT PRÉSIDENTS ONT DÉFILÉ AU MCA EN 39 MOIS Sonatrach persiste dans l’instabilité La compagnie pétrolière, qui a convoqué une AGEX de la SSPA, a confié la responsabilité, «à titre provisoire», à Zaid Laadj, un cadre au sein de Sonatrach. Une décision entrant dans le cadre de la «reconfiguration du conseil d’administration». L e MC Alger s’enfonce dans la crise et ne voit toujours pas le bout du tunnel, comme l’attestent les changements fréquents dans ses commandes et qui se poursuivent encore avec l’arrivée d’un septième président du club depuis que ce dernier est parrainé par Sonatrach, devenue son actionnaire majoritaire en janvier 2013. Cette fois-ci, la compagnie pétrolière, qui a convoqué mercredi une assemblée générale extraordinaire de la Société sportive par actions (SSA) du club, a confié la responsabilité, « à titre provisoire », à Zaid Laadj, un cadre au sein de Sonatrach. Une décision entrant dans le cadre de la « reconfiguration du conseil d’administration » de la SSA en question, a tenu à préciser Sonatrach dans son communiqué, au moment où quatre membres dudit Conseil ont fait les frais de cette « reconfiguration ». Laadj succède ainsi à Achour Betrouni, démis de ses fonctions après seulement sept mois de son arrivée aux commandes des Vert et Rouge de la capitale. Un limogeage qui fait suite au parcours décevant de l’équipe en championnat où, en dépit des moyens financiers colossaux mis à la disposition de la direction par la compagnie pétrolière, le MCA se retrouve en train de lutter pour son maintien parmi l’élite. Le club n’est désormais qu’à quatre unités de la zone de relégation, après sa défaite sur le terrain du RC Arba, qui a déjà mis les deux pieds en purgatoire, sur le score de 3 à 1 samedi dernier dans le cadre de la 26e journée du championnat de Ligue 1. Cette défaite a provoqué l’ire des supporters et causé des incidents lors de la séance d’entraînement de la reprise, lundi dernier au stade annexe du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, obligeant les joueurs, menacés par certains irréductibles, à boycotter l’entraînement du jour. L’échec de Betrouni dans sa mission a conduit ainsi à sa mise à l’écart, connaissant le même sort que son prédécesseur, Abdelkrim Raissi, démis lui de ses fonctions en septembre 2015. Auparavant, Kamel Amrouche, Hocine Boumela, Fodil Yaici et Hadj Taleb, les présidents du MCA depuis le retour de Sonatrach, n’ont tous pas fait long feu dans leur poste. Ghrib avide de revanche Ces changements fréquents dans les commandes du club algérois ont poussé cette fois-ci le propriétaire du Doyen à appeler à la rescousse Omar Ghrib, un ancien dirigeant de cette formation pour lui confier le poste de manager général. Une nomination somme toute attendue par les observateurs depuis que l’homme a été gra- 13 cié par l’assemblée générale de la Fédération algérienne de football en février dernier, lui, qui était suspendu à vie de toute activité sportive depuis l’été 2013. A l’époque, il a été accusé d’avoir ordonné aux joueurs et aux membres du staff technique de son équipe de ne pas se présenter à la cérémonie de remise des médailles suite à la défaite contre l’USM Alger (1-0) en finale de la coupe d’Algérie au stade du 5-Juillet. Un retour par la grande porte, estiment les spécialistes, de Ghrib, avide de « revanche » sur le sort pour « redonner au MCA son lustre d’antan », selon ses promesses faites à la presse quelques instants après sa nomination à son nouveau poste. Mais au MCA, à qui beaucoup de clubs envient d’avoir Sonatrach comme support financier, l’instabilité n’est pas seulement d’ordre administratif, mais aussi d’ordre technique. Abdelkrim Bira, entraîneur pour... trois jours L’entraîneur Abdelkrim Bira vient confirmer cette réalité en jetant l’éponge après seulement... trois jours de sa nomination à la tête de la barre technique. « Je pars par principe. C’est Achour Betrouni qui m’a sollicité, et du moment qu’il n’est plus président, je dois quitter le navire », a dit Bira pour justifier sa surprenante décision. Il était le quatrième entraîneur en chef du Mouloudia cette saison après respectivement, le Portugais Artur Jorge, Meziane Ighil et Lotfi Amrouche. Le nouveau manager général du club, Omar Ghrib, a déclaré « ne pas s’opposer » au départ de Bira, estimant qu’il n’allait « pas trouver de peine » pour engager un autre coach. Tout ça se passe au moment où les coéquipiers de Faouzi Chaouchi s’apprêtent à accueillir l’US Tébessa (Div. amateur, Est) aujourd’hui au stade du 5-Juillet en demi-finale de coupe d’Algérie dans un rendez-vous où l’échec est interdit puisqu’il s’agit de la dernière chance du Doyen pour sauver sa saison. S ports VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 LE NAHD A POURTANT TREMBLÉ DEVANT L’USMBA Nasria en finale 34 ans après Il a fallu attendre l’ultime minute du match pour voir surgir M’Bingui et «s’arracher» pour inscrire un but qui a propulsé en finale le prestigieux Nasr d’Hussein-Dey. ! BACHIR BOUTEBINA U ne seule et unique réalisation qui a comblé de joie et de bonheur le Nasria, avant-h hier au stade du 5Juillet, dans une ambiance bon enfant et un fair-play total, malgré l’enjeu de cette demifinale au cours de laquelle les Bélabésiens ont crânement joué toutes leurs chances en vain. Il faut dire que le ténor Algérois de la Ligue 1 Mobilis, a longtemps tremblé devant un adversaire de la Mekerra, auteur jeudi dernier sur la belle pelouse du 5-Juillet, d’une véritable prestation de premier choix. Le Nasria aura eu ainsi le grand mérite de ne jamais tomber dans le piège tendu par son adversaire du jour, notamment lorsque les unionistes de l’Ouest ont mené les débats de fort belle manière durant les 45 premières minutes. Une première mi-temps au cours de laquelle d’ailleurs, la toile tissée par les Bélabésiens sous l’œil très avisé du coach Benyellès, a souvent contraint l’ex-Milaha à resserrer les rangs derrière, tant il vrai que les camarades de l’excellent Meguehout et Benaï ont longtemps eu le monopole du ballon. Mais après la pause, les protégés du duo Bouzidi-Dziri sont revenus sur le terrain avec la ferme intention de prendre le jeu à leur compte, sous la houlette d’un Gasmi qui s’est montré beaucoup plus tranchant, et surtout très incisifs, notamment au niveau des flancs droit et gauche de l’attaque nahdiste. Un réveil brutal des Sang et Or et qui allait contraindre les valeureux gars d’El Khedra à reculer d’un cran. Un moment fort et très intense au cours duquel le portier Bélabésien, en l’occurrence l’ex-keeper du NAHD Ahmed Toual, allait se distinguer de manière remarquable, tant le cadet des frères Toual, multiplia sur sa ligne de buts, plusieurs arrêts de classe. Le gardien Les Sang et Or ouvrent une nouvelle page de leur histoire de but de l’USMBA, formé à l’école du Nasria et dont le frère aîné est aujourd’hui l’entraîneur des portiers du Nasria, allait aussi abuser de quelques ficelles de bonne guerre, pour essayer de « casser » le tempo imposé de manière soutenue par son ex-club. Mais malgré la domination du NAHD, l’USMBA a rarement fermé le jeu, en répondant par des contres qui ont souvent donné des sueurs froides aux Nahdistes. D’ailleurs, entre la 85ème mn et cette fati- dique minute de jeu qui allait finalement être fatale aux Bélabésiens, El Khedra s’était créé coup sur coup deux occasions en or dans la surface du Nasr, et durant lesquelles le portier Boussouf a été suppléé en catastrophe par ses défenseurs. Un véritable coup de théâtre avait effectivement failli se produire, sous la houlette d’un Benaï très vif et percutant sur le flanc gauche de l’attaque des Vert et Rouge de la Mekerra. Il aura donc fallu un ultime rush des Sang et Or de la capitale, et sur lequel le keeper Toual glissera dans sa surface, pour s’avouer enfin battu par ce diable de M’Bingui, surgi dans le dos de la défense adverse, visiblement prise à revers sur un centre bien dosé à partir de la droite par Ouhadda. Une ultime action, alors que tout le stade du 5-Juillet croyait dur comme fer que cette très belle et intense empoignade allait donner lieu à 30 minutes supplémentaires et même plus. Mais c’était compter sans Dame Coupe qui allait finalement jeter son dévolu sur ces « sacrés » Sang et Or du NAHD, au détriment d’El Khedra de l’USMBA, au terme d’une rencontre palpitante de bout en bout et que de très nombreux spécialistes ont qualifié de l’une des meilleures rencontres de football que le public sportif algérien ait suivie avec un plaisir rare cette saison. Un match qui a certainement réconcilié beaucoup de gens avec le vrai et beau football, devenu presqu’inexistant sur nos terrains. Un match référence pour les puristes, tant toutes les conditions étaient vraiment réunies avant-hier au stade du 5-Juillet, entre celui qui jouera finalement sa 4ème finale, et un très beau perdant du jour dont la prestation fournie jeudi dernier, n’a fait que rendre un grand mérite aux gars d’HusseinDey. Un grand bravo à l’USM Bel Abbès dont le probable prochain retour en Ligue 1, ne sera que justice. Enfin, un autre non moins grand bravo au NA Hussein Dey qui n’a nullement volé sa qualification au stade suprême de cette belle épreuve populaire, toujours aussi sans pareil dans le cœur du prestigieux Nasria. Le NAHD est un beau finaliste, quand bien même l’USMBA pourrait l’être tout autant le 1er mai prochain. B. B. LIGUE DES CHAMPIONS DE L’UEFA ATLETICO MADRID-BAYERN MUNICH/MANCHESTER CITY-REAL MADRID (DEMI-FINALES) A chacun ses atouts A tletico Madrid-B Bayern Munich et Manchester City-R Real Madrid sont les affiches des demi-ffinales de la Ligue des champions, selon le tirage au sort effectué hier au siège de l’UEFA à Nyon (Suisse). L’Atletico entraîné par Diego Simeone a fait forte impression en quarts de finale retour, en éliminant le Barça de Lionel Messi, tenant du titre, sur un doublé de son international français Antoine Griezmann (2-0, alors que les Catalans s’étaient imposés 2 à 1 à l’aller). Les Madrilènes de Fernando Torres trouveront encore à qui parler avec le Bayern Munich de Pep Guardiola, qui a gagné à 5 reprises la Ligue des champions et possède dans ses rangs une belle force de frappe offensive avec les Thomas Müller, Franck Ribéry et Kingsley Coman. Le Bayern et le Real Madrid font d’ailleurs figure de favoris pour le titre cette saison. Manchester City, qui a hérité du Real coaché par Zinedine Zidane, n’avait jamais dépassé auparavant les 8es de finale de Ligue des champions. C’est la sixième demi-finale consécutive pour le Real (nouveau record) et la cinquième de suite pour le Bayern (qui égale ainsi le record précédent détenu par le Barça). Le Real Madrid peut toujours compter sur un joueur hors-norme, Cristiano Ronaldo, qui reste sur un triplé en Ligue des champions (3-0 en quarts de finale retour, contre Wolfsburg qui avait gagné 2 à 0 à l’aller). CR7, avec 16 réali- sations en Ligue des champions, n’est plus qu’à une unité de son record sur une saison de C1 (17, en 2014, l’année de la Decima du Real). Reste à savoir dans quel état psychologique sera son partenaire au Real, Karim Benzema, qui a été écarté par la Fédération française de football de l’Euro-2016 après sa mise en examen dans l’affaire de la sex-tape. Le Bayern affiche sa détermination pour la suite, à l’image de son portier Champion du monde Manuel Neuer, qui a lancé avant le tirage: « Nous sommes heureux d’être en demi-finales, et nous voulons aller à Milan (lieu de la finale), quel que soit l’adversaire ». Les demi-finales aller se joueront les 26 et 27 avril, les manches retour les 3 et 4 mai. La finale se déroulera à Milan le samedi 28 mai au stade de San Siro. EUROPA LEAGUE Villarreal-Liverpool et Shakhtar Donetsk-Séville en demi-finales Villarreal-Liverpool et Shakhtar DonetskSéville sont les affiches des demi-finales d’Europa League, selon le tirage au sort effectué vendredi au siège de l’UEFA à Nyon (Suisse). Les matchs aller, dans cet ordre, auront lieu le 28 avril, les matchs retour, dans l’ordre inverse, le 5 mai. La finale aura lieu à Bâle (Suisse) le 18 mai. STADE RENNAIS COURBIS VEUT BOUDEBOUZ Selon une information du journal français Le 10 Sport, l’entraîneur du Stade Rennais, Rolland Courbis, souhaite, en cas de maintien à son poste, le renfort de l’international algérien Ryad Boudebouz et Daniel Congré pour la saison prochaine. Si le second est en fin de contrat à Montpellier, ce n’est pas le cas de l’international algérien qui pourrait donc changer de club l’été prochain moyennant une indemnité de transfert. Nul doute qu’en cas de qualification du club breton à la Ligue des champions, le challenge rennais constituerait une belle opportunité pour l’Algérien de 26 ans. Affaire à suivre. 14 Internationale VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 REPRISE DES COMBATS À ALEP SAHARA OCCIDENTAL Les objectifs de la Minurso rappelés Les objectifs de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) ont été rappelés jeudi à Genève par le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, a indiqué l’agence de presse sahraouie (SPS). Lors d’une conférence de presse, consacrée à « la prolongation du mandat de la Minurso par le Conseil de sécurité », M. Ould Salek a mis l’accent sur les deux objectifs de cette mission onusienne, à savoir la surveillance du cessez-le-feu entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, et l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, conformément à la Charte des Nations unies et aux résolutions de l’Assemblée générale, a indiqué un représentant du Front Polisario à Genève. M. Ould Salek a animé cette conférence, au Club Suisse de la Presse, à la veille des débats sur la question sahraouie et le renouvellement du mandat de cette mission durant le mois d’avril. Le Conseil de sécurité consacrera la séance de jeudi 28 avril à l’adoption de la décision annuelle du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental portant prorogation du mandat de la Minurso qui doit prendre fin le 30 de ce mois. La Minurso a été créée en vertu de l’accord de cessez-lefeu conclu entre le Front Polisario et le Maroc en 1991. A quelques jours de la présentation du rapport périodique sur le Sahara Occidental au Conseil de sécurité, plusieurs ONG ont multiplié leurs appels à l’ONU, l’exhortant à protéger la Minurso et à étendre son mandat à la surveillance des droits de l’Homme. Le peuple sahraoui lutte toujours pour recouvrer son droit à l’autodétermination et récupérer ses territoires occupés. DIPLOMATIE Une délégation de l’UE à Téhéran Une délégation de commissaires européens, emmenée par la Haute représentante de l’UE Federica Mogherini, se rend aujourd’hui en Iran pour relancer la coopération avec Téhéran dans des domaines comme l’énergie ou l’immigration, après la signature de l’accord nucléaire en juillet dernier, a indiqué une source diplomatique. Mme Mogherini, qui a chapeauté les négociations ayant abouti à cet accord historique entre l’Iran et les grandes puissances, sera accompagnée de sept commissaires dont Elzbieta Bienkowska (Industrie), Violeta Bulc (Transports) et Miguel Arias Canete (Climat et Energie). « Se réengager avec l’Iran est désormais possible », a souligné cette semaine un haut responsable européen, rappelant que l’accord visant à garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien « a ouvert la voie pour élargir le spectre des relations » entre l’UE et Téhéran. Le début de normalisation de leurs relations concerne notamment le commerce et l’investissement, pour lesquels les entreprises européennes sont sur les rangs face à leurs concurrentes américaines Par ailleurs, l’UE veut aussi croire en la volonté de Téhéran d’avoir une « influence positive » sur deux conflits majeurs dans la région : en Syrie, où l’Iran soutient le gouvernement de Bachar al-Assad, et au Yémen, en proie à la guerre, où une trêve fragile est en place. Des milliers de civils fuient dans le nord de la Syrie ont fui ces dernières 48 heures les violences dans le nord de la Syrie où des combats opposant l’armée syrienne à des groupes jihadistes et rebelles fragilisent un peu plus le cessez-le-feu. DES MILLIERS DE CIVILS L a région d’Alep est le théâtre de combats de plus en plus violents entre de nombreux acteurs, dont les forces armées syriennes qui cherchent à isoler les rebelles qui contrôlent plusieurs quartiers de la deuxième ville du pays. Initiateurs avec Moscou de la trêve entre Damas et rebelles qui avait permis depuis fin février une diminution des violences, les EtatsUnis se sont dit jeudi « très préoccupés » par l’« offensive » près d’Alep des forces progouvernementales. A Genève, où se tiennent les pourparlers pour un règlement politique, l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie a lui fait part de sa frustration au sujet des difficultés de l’accès humanitaire dans un pays ravagée par cinq années d’un conflit qui a fait plus de 270.000 morts et jeté sur les routes plus de la moitié de la population. Le flux de déplacés a encore grossi, 30.000 civils ayant fui en 48H les combats entre l’EI et des groupes rebelles dans des secteurs de la province d’Alep bordant la frontière turque, selon Human Rights Watch (HRW) qui a appelé la Turquie à leur ouvrir sa frontière. L’EI s’est emparé jeudi dans cette zone de six villages tenus par les rebelles dont le plus important, Hiwar Kallis, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH, basé en Grande Bretagne). « Alors que les civils fuient les combattants de l’EI, la Turquie répond par des tirs à balles réelles », a dénoncé Gerry Simpson, chercheur source. En 24 heures, ces combats ont fait 14 morts parmi les forces armées syriennes et 20 parmi les jihadistes d’Al-Nosra et les rebelles, précise l’Observatoire. A Washington, un haut responsable américain a estimé que l’«offensive» de l’armée syrienne près d’Alep «pourrait violer la cessation des hostilités». Par ailleurs, les EtatsUnis ont dit jeudi leur indignation après la mort d’un médecin syrien dans une frappe aérienne, le départePlus de trente mille civils ont fui hier les combats à Alep, dans le nord de la Syrie ment d’Etat affirmant que le docteur Hassan Un responsable humanitaire de à HRW, dans un communiqué, déplorant que les déplacés soient l’ONU s’est dit jeudi « extrêmement al-Araj avait été tué par un raid visant une voiture dans une zone « pris au piège du mauvais côté d’un inquiet » de la situation globale mur de ciment ». HRW souligne que dans la province d’Alep, où « il y a reculée et que l’aviation russe opénombre de ces personnes étaient eu une augmentation significative rait dans le secteur. A Genève, où déjà installées dans des camps éta- des cas de violences qui continuent les négociateurs syriens étaient blis le long de la frontière, et se diri- d’aggraver la situation humani- attendus hier, l’émissaire de l’ONU geaient désormais vers d’autres taire». Au sud de la ville d’Alep, a indiqué que Damas imposait des camps ou localités proches où la l’OSDH a fait état de violents com- restrictions à la livraison d’aides situation est aussi dangereuse. Le bats entre l’armée, soutenue par dans des localités assiégées, malgré des résolutions du Conseil de sécuBureau de coordination des affaires des milices, et l’EI près de humanitaires de l’ONU (Ocha) a Khanasser. Dans le même temps, rité sur l’accès à ces zones. Les l’armée affrontait le Front al-Nosra négociations indirectes parrainées fait état pour sa part de 21.000 à 23.000 civils ayant fui ces combats et ses alliés rebelles sur les collines par l’ONU ont repris mercredi à et se dirigeant notamment vers de Handarat, un secteur stratégique Genève avec l’objectif de rapprocher Azaz, à quelques km plus à l’ouest. à quelques km au nord d’Alep lon- les positions -diamétralement oppoDes dizaines de milliers de civils geant la route d’approvisionnement sées - du régime et de l’opposition avaient déjà trouvé refuge dans la des rebelles qui tiennent plusieurs sur un scénario de transition polirégion d’Azaz en janvier et février. quartiers de la ville, selon la même tique en Syrie. FLUCTUATION DES PRIX DU PÉTROLE AVANT LA RÉUNION DE DOHA Le Brent à plus de 43 dollars à Londres LES PRIX DU PÉTROLE ont reculé hier en cours d’échanges européens, le marché restant prudent avant la réunion des grands producteurs de pétrole à Doha et après le refus de l’Iran d’y participer. L e baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 43,19 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 65 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mai lâchait 70 cents à 40,80 dollars. Les cours du Brent et du WTI, après avoir nettement progressé en début de semaine, semblaient engagés depuis mercredi dans une phase de consolidation, se montrant de plus en plus prudents et volatils à mesure que l’échéance de la réunion de Doha approche. « Les prix du pétrole temporisent » avant la réunion de demain, relevaient les analystes de Commerzbank, qui précisaient qu’il ne fallait s’attendre à aucune forte fluctuation de prix hier « étant donné que les acteurs du marché ne sont guère susceptibles de prendre de nouvelles positions aussi près de la réunion ». De son côté, Joe Rundle, analyste chez ETX Capital, relevait que « la volatilité du marché continue alors que les investisseurs sont ballottés par des informations contradictoires quant à savoir si les plus gros producteurs mondiaux de pétrole sont prêts à réfréner leur production lors de la réunion de Doha ce dimanche ». Selon les observateurs, si le marché espère que cette rencontre débouche sur un accord ambitieux de stabilisation de l’offre entre les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont l’Arabie saoudite, et d’autres qui lui sont extérieurs, notamment la Russie, il ne peut non plus ignorer que les chances sont minces de voir aboutir un accord qui pourrait réellement réduire l’offre excédentaire pesant actuellement sur le marché. D’autant que les déclarations successives de l’Arabie saoudite, de la Russie et de l’Iran ont ajouté à l’incertitude générale quant à la possibilité de parvenir à un accord de gel de la production même sans la participation de Téhéran, qui ne compte pas envoyer son ministre du Pétrole à la réunion. Le porte-parole du ministère iranien du Pétrole, Akbar Nematollahi a rappelé hier que son pays ne participera pas à la rencontre de Doha. « L’Iran a déjà annoncé qu’il ne peut pas se joindre au plan pour stabiliser les prix du pétrole tant qu’il n’aura pas retrouvé son niveau de production et d’exportation d’avant les sanctions », a-t-il déclaré précisant que le représentant de l’Iran au sein de l’Opep Hossein Kazempour Ardebili sera néanmoins présent à Doha. « Les prix du pétrole sont instables et les informations selon lesquelles le ministre iranien des Finances ne va pas prendre part à la réunion de Doha » a pesé sur les cours, notait Brenda Kelly, analyste chez London Capital Group. « La confusion est à son comble et il est difficile de savoir si nous allons voir les producteurs de pétrole s’entendre pour limiter leur production. L’Arabie saoudite, en tant que producteur d’appoint (qui peut facilement augmenter ou baisser sa production pour s’adapter aux fluctuations de la demande, ndlr), est la clé, mais il a dit clairement qu’il n’agirait que si l’Iran se joint à la fête. Le pétrole c’est comme le Far West, personne ne veut baisser son arme en premier », poursuivait M. Rundle. De leur côté, les analystes de Commerzbank prévenaient également que leurs attentes concernant la réunion de demain étaient faibles. « Même si un accord sur des plafonds de production devait être atteint, cela n’inclura probablement aucun chiffre concret ni aucune obligation, sans parler des sanctions à appliquer en cas de non respect (des engagements) », précisaient-ils, exprimant un scepticisme partagé par la plupart des observateurs. APRÈS UNE NUIT DE HEURTS Situation tendue sur l’île tunisienne de Kerkennah L a situation était tendue hier sur l’île tunisienne de Kerkennah (centre-eest), après une nuit de heurts entre des habitants et les forces de l’ordre, sur fond de vive contestation sociale autour des activités d’une société pétrolière britannique, selon l’AFP. Jeudi soir, des affrontements ont éclaté devant le port de Sidi Youssef et sur la route menant à la localité de Mellita entre des policiers et des dizaines de résidents s’opposant à l’entrée sur l’île de camions de l’entreprise Petrofac. Selon les mêmes sources, les protestataires ont jeté des pierres et installé plusieurs barrages à travers l’île, à l’aide de troncs d’arbres et de blocs de pierres. Déployée en force, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour tenter de les disperser et d’ouvrir le passage aux camions. D’après des sources policières, les affrontements ont duré jusqu’à très tard dans la nuit, obligeant les camions, sous escorte des forces de l’ordre, à emprunter une piste pour sortir du port. Hier matin, les traces des affrontements étaient toujours visibles: pierres sur les routes et pneus fumants. Selon la radio privée Mosaïque FM, qui cite une responsable de l’hôpital régional de Kerkennah, huit personnes ont été blessées dont cinq membres des for- 17 ces de l’ordre. Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur, qui n’a pas fait état d’arrestation, a dénoncé les « violences » perpétrées par les manifestants et assuré que la dispersion s’était déroulée « dans le cadre strict de la loi, avec un usage graduel de la force ». De nombreux habitants ont eux dénoncé une réaction « disproportionnée » des forces de l’ordre. « Elles se comportent avec nous comme si nous n’étions pas Tunisiens. Les compagnies pétrolières exploitent nos richesses et ne nous donnent rien », a dit à l’AFP Salah, un protestataire. La tension sociale, déjà sensible, est montée en flèche début avril après la dispersion d’un sit-in tenu depuis la mi-janvier par des habitants de l’île. Ceux-ci protestaient contre la perspective d’une remise en cause d’un accord salarial entre la société Petrofac et l’Etat tunisien. La Tunisie est marquée par de fréquents mouvements sociaux depuis la révolution de 2011, largement motivée par la misère et le chômage, ayant mis fin aux 23 ans de règne de Zine el Abidine Ben Ali. Le pays a connu en janvier dernier sa pire contestation sociale depuis la chute du régime de Ben Ali à la suite du décès d’un jeune chômeur lors d’une manifestation à Kasserine, dans le centre défavorisé. Culture IN LIVE 69e FESTIVAL DE CANNES ! Ecouter ! Voir ! Lire HAMID GRINE L’A ASSURÉ À CONSTANTINE Le feuilleton sur l’imam Benbadis constituera une référence Le feuilleton, en cours de réalisation, sur le leader du mouvement réformateur national, l’imam, Abdelhamid Benbadis (1889-1940) constituera une «référence» pour les générations à venir, a affirmé jeudi à Constantine le ministre de la Communication, Hamid Grine. Le feuilleton permettra de mettre la lumière sur la vie et les œuvres «d’un homme symbole», a précisé le ministre au cours d’un point de presse tenu en marge du premier tour de manivelle du feuilleton «Benbadis», donné au palais Ahmed-Bey. «Le feuilleton retracera un pan de l’histoire de l’Algérie dans les années 19201930», a-t-il dit, précisant que cette production axera «le projet de société, basé sur l’enseignement, le rattachement à l’identité algérienne et à l’islam, que Benbadis s’est obstiné à édifier tout au long de sa vie». A une question sur l’évaluation de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», M. Grine a affirmé que cet événement culturel, étalé sur une année, a été «riche et dense de par ses programmes» et avait constitué une «opportunité pour la ville des Ponts de renforcer ses acquisitions culturelles». Concernant la médiatisation de cet événement arabe, voire international, le ministre a indiqué que «tous les moyens ont été mobilisés pour une meilleure visibilité de la manifestation». Les données relatives à la médiatisation de l’événement seront présentées aux organes de presse le 27 avril à Constantine par les responsables de l’Entreprise publique de la télévision (Eptv), de la Radio algérienne et d’Algérie presse service (APS), a-t-il annoncé. Mis en scène par Amar Mohcen, sur un texte de Zhor Ounissi, et un scénario signé Rabah Drif, le feuilleton «Benbadis» est produit par l’Eptv. Le feuilleton de 30 épisodes retrace la vie de l’imam, de l’âge de huit ans jusqu’à sa mort en 1940. OUJDA Festival maghrébin du film d’Oujda Le Puits de Lotfi Bouchouchi remporte le Grand Prix Le long métrage «Le Puits» du réalisateur algérien Lotfi Bouchouchi a remporté, mercredi dernier, le Grand Prix de la 5ème édition du Festival maghrébin du film d’Oujda (Maroc), tenue du 9 au 13 avril, selon la presse locale. Premier film de Lotfi Bouchouchi, «Le Puits» (90mn) a été produit par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). Le film adopte une nouvelle vision de l’histoire de la guerre de Libération nationale et relate les affres du colonialisme français à travers les souffrances d’habitants d’un village du Sud algérien assiégé et manquant terriblement d’eau. Réalisé en 2014, le film avait déjà raflé le Grand Prix (meilleur long métrage) de la 9e édition du Festival international du film de Mascate (Sultanat d’Oman), ainsi que de quatre Prix lors du 31ème Festival du cinéma méditerranéen d’Alexandrie (Egypte), dont le Grand Prix du meilleur film arabe. «Petits bonheurs» du réalisateur marocain Mohamed Chrif Tribak a remporté trois Prix, le Prix du meilleur réalisateur, le Prix du jury et le Prix du meilleur rôle féminin de l’actrice Farah El Fassi. VENDREDI 15 - SAMEDI 16 AVRIL 2016 Des noms et des non,… ON A DÛ DIRE « non » à plus de 1 820 cinéastes et oui à « seulement » 49 autres. Équation douloureuse, mais bien réelle… C’est la loi du genre. Thierry Frémaux et Pierre Lescure ont exposé ces données au grand jour, jeudi dernier dans une salle de cinéma, sur les Champs Élysées… DE NOTRE CORRESPONDANT ! SAÏD OULD KHELIFA L a traditionnelle conférence de presse, tant attendue du moins par les professionnels de la profession, comme on dit, a été suivie studieusement par un parterre de journalistes plus soucieux de la participation de leurs pays respectifs que de l’état du cinéma dans le monde… Signe des temps, la journaliste chinoise présente, déplore l’absence de films de son pays «alors que le volume des échanges économiques ne cesse d’augmenter»… D’Egypte on se demande pourquoi il n’y a pas de « films arabes en compétition », ce qui donnerait une fois cette question sous-titrée : «Pourquoi le film de Mohamed Diab «Clash-Eshtibek», n’est pas dans la Compétition officielle ? Précisons que l’auteur de l’excellent « Les Femmes du bus 678 » (sur le harcèlement subi dans les transports en commun par les Egyptiennes), aura à ses côtés la Palestinienne Maha Haj qui viendra sur la Croisette dévoiler «Omour Shakhsiya » («Affaires personnelles»)… On pensait par ailleurs que le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun allait revenir avec une fiction tournée dans la banlieue parisienne, mais c’est avec un documentaire «Hissein Habré, une tragédie tchadienne » qui sera projeté en séance spéciale. Mais c’est dans la fameuse séance de minuit que l’on retrouvera Jim Jarmush « Gimme Danger »… Parmi les cinéastes qui ont « la carte », comme on appelle à Cannes, ceux qui sont pris (presque systématiquement), nous retrouverons les Frères Dardenne «La Fille Inconnue », Ken Loach « I, Daniel Blake », bien qu’il ait annoncé la fin de sa carrière cinématographique… Bizarrement on retrouvera un autre Jim Jarmush, en lice pour la Palme cette fois «Paterson». Dans la série des « doublons », la Roumanie sera deux fois en compétition avec Christian Mungiu (déjà Palmé) et Cristi Piju (déjà lauréat dans Un Certain Regard). Le prodige canadien Xavier Dolan sera aussi de la partie avec « Juste la fin du monde », il a vu la Palme lui passer sous le nez l’an passé… Cette année le jury aura-t-il le bon flair, à son endroit. Au pif, disons qu’il a ses chances… Nicole Garcia et son complice Jacques Fieschi, scénariste, les deux Oranais de l’étape seront à Cannes avec « Mal de Pierres ». Il y aura certainement deux ou trois autres films en plus avant le 11 mai prochain. Une chose est sûre, le film de clôture sera celui qui aura décroché la Palme d’or. Une bonne idée. Pour le reste, préparons-nous à une édition sous (très) haute sécurité, mais avec la folie qui S. O. K. va avec. Tout de même… La Compétition Toni Erdmann de Maren Ade (Allemagne) Julieta de Pedro Almodóvar (Espagne) American Honey d’Andrea Arnold (GB) La fille inconnue des frères Dardenne (Belgique) Personal Shopper d’Olivier Assayas (France) Juste la fin du monde de Xavier Dolan (Canada) Ma Loute de Bruno Dumont (France) Paterson, de Jim Jarmusch (USA) Rester vertical, d’Alain Guiraudie (France) Aquarius de Kleber Mendonça Filho (Brésil) Mal de Pierres, de Nicole Garcia (France) I, Daniel Blake de Ken Loach (GB) Ma’Rosa de Brillante Mendoza (Philippines) Baccalauréat de Cristian Mungiu (Roumanie) Loving de Jeff Nichols (USA) Agassi de Park Chan-Wook (Corée du Sud) The Last Face de Sean Penn (USA) Sieranevada de Cristi Puiu (Roumanie) Elle de Paul Verhoeven (PaysBas) The Neon Demon de Nicolas Winding Refn (Danemark) CONSTANTINE EST AUSSI LA CAPITALE DU PRINTEMPS Magda Roumi revient 19 ans après ! Ikram GHIOUA F rappée par la beauté de la ville, avec sa verdure éclatante, la diva de la chanson arabe Magda Roumi qui revient à Constantine après son premier passage il y a 19 ans ne pouvait se retenir de louer l’importance historique de cette ville, son charme et sa place dans le Monde arabe. La grande chanteuse libanaise qui a animé un point de presse juste avant son spectacle auquel a assisté le ministre de la Culture, ne manquera pas de souligner dans son intervention tout son enthousiasme d’être en Algérie un pays qu’elle respecte et qu’elle aime, mais aussi toute sa joie de retrouver un Etat en paix après tant de souffrances. En la circonstance elle interpelle l’opinion sur ce qui se trame contre les pays arabes et dont les commanditaires utilisent les enfants d’un même pays pour financier des guerres « dans nos pays » dira-t-elle. Elle appelle à l’union des peuples arabes, rassurant qu’il y a encore des hommes dignes et honorables, capables de conduire la résistance pour mettre un terme au complot, contre cette nouvelle forme d’impérialisme et de colonialisme. Fière de l’Algérie, la diva souligne « je suis très heureuse de retrouver aujourd’hui ces beaux visages souriants », ajoutant « merci pour cette Algérie en paix qui dégage des ondes positives, j’ai comme l’impression que je suis sur le point de participer à une soirée de mariage », enfin pour rassurer aussi que « Dieu est grand et personne n’est au- dessus du Créateur ». Magda s’est donnée à fond pour offrir à ses fans venus en grand nombre ses plus belles chansons. Devant une salle pleine la diva chantera durant deux heures, elle n’a rien perdu. Une force d’interprétation, une voix éblouissante et une jeunesse incroyable. On a comme l’impression que Magda a encore 20 ans et vient de commencer sa carrière, pourtant, celle-ci est derrière elle. Le public merveilleux dans cette grande salle de spectacle Ahmed Bey s’est donné beaucoup de plaisir 21 à écouter l’une des artistes les plus respectueuses du monde. Avec sa robe de princesse Magda avait retrouvé des fans qu’elle n’avait jamais perdu malgré son absence. Des fans venus d’Alger, d’Annaba, de Batna, d’Oran et pratiquement de toutes les régions du pays. Magda ne chantera pas que ses chansons, mais reprendra des chansons algériennes. Pour elle, le patrimoine de la chanson algérienne est un plus pour le registre de la musique. Le public ne manquera pas de lui exprimer sa gratitude d’avoir accepté l’invitation du directeur de l’Onci, Lakhdar Bentourki pour revenir à Constantine. L’Onci a aussi programmé les jours à venir la production sur la scène de la grande salle de spectacle d’autres artistes aussi connus comme Walid Tawfiq. Magda sera ce soir à Alger avec I. G. d’autres fans. DERNIÈRE HEURE sur internet http://www.lexpressiondz.com UNE STÈLE À LA MÉMOIRE DE HOCINE AIT AHMED APRÈS LES ARTICLES CRITIQUES DE LA PRESSE FRANÇAISE CONTRE L’ALGÉRIE L’Ugta et le FCE contre-aattaquent ILS RAPPELLENT aux auteurs de cette cabale qu’ils « ne peuvent ébranler la confiance des travailleurs algériens et de leurs entreprises, ni en leur président qu’ils ont choisi démocratiquement par la voie des urnes». A l’initiative des élus locaux, une stèle trône désormais au chef-lieu de la commune d’Ouacifs. Elle a été érigée hier en présence des élus du FFS et d’un grand nombre de militants et de citoyens venus applaudir cette louable initiative. Notons que le leader politique décédé au mois de décembre dernier a été enterré dans son village natal à Ath Ahmed où il repose aux côtés de ses aïeux. Ait Ahmed a dédié sa vie entière à l’Algérie qu’il n’a jamais cessé d’aimer jusqu’au dernier souffle. Comme ultime message n’a-t-il pas demandé aux Algériens de faire tout le bien qu’ils peuvent à l’Algérie. C’est pourquoi, la stèle érigée à Ouacifs est une initiative louable. Et c’est la moindre des choses. ! AMAR INGRACHEN P rès d’une semaine après le retour du Premier ministre français chez lui après une visite officielle en Algérie et les polémiques qu’ont suscitées certains de ses agissements, notamment la publication de photos de sa rencontre avec Bouteflika, plus d’une semaine après le déclenchement du scandale Panama papers qui a mis en cause le ministre algérien de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, le Forum des chefs d’entreprise et l’Union générale des travailleurs algériens se sont fendu d’un communiqué fort virulent à l’égard de ceux qu’ils appellent «les promoteurs d’une campagne diffamatoire et calomnieuse contre l’Algérie ». « Les millions de travailleuses et de travailleurs adhérents, les 900 000 cadres syndicalistes, les 48 Unions de wilayas, les 30 Fédérations nationales de l’Ugta et les centaines d’entreprises publiques et privées du FCE rejettent catégoriquement cette campagne indigne de diffamation et cette tentative de déstabilisation de notre chère Algérie. Nul ne peut ébranler notre dignité, notre fierté et notre volonté de protéger et de faire épanouir notre nation dans sa multiple et harmonieuse composante », a-ton relevé. De plus, rappelant « à ces promoteurs de la fitna» et du « printemps arabe » que «l’Algérie et ses institutions républicaines sont sacrées, et qu’ils s’opposeront et se soulèveront contre toute velléité et démarche égocentrique pour leur nuire », l’Ugta et le FCE ont estimé que les attaques auxquelles a fait face l’Algérie cette fois-ci sont d’une violence sans précédent si bien qu’ils parlent carrément d’une « campa- RELIZANE : UN RÉSEAU DE FAUX-MONNAYEURS DÉMANTELÉ Madjid Sidi Saïd et Ali Haddad gne malveillante ». « A la veille de la tenue de la réunion à Alger de la 3ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau algérofrançais (Cihn), une campagne malveillante et fallacieuse a été déclenchée. Elle a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l’institution présidentielle au lendemain de la fin des travaux du comité. Indignés par ces agressions sournoises et irrespectueuses envers notre pays et ses institutions républicaines, l’Ugta et le FCE, patriotes et jaloux de l’amour de l’Algérie républicaine conduite par son président, Abdelaziz Bouteflika, ne peuvent rester indifférents et silencieux devant de telles attaques et violences contre la souveraineté nationale. L’Ugta et le FCE rappellent aux auteurs de cette cabale pour le noircissement de nos institutions que le mal dont ils sont les concepteurs ne peut atteindre ni ébranler la confiance des travailleuses et des travailleurs algériens et de leurs entreprise en leurs institutions, ni en leur président qu’ils ont choisi démocratiquement par la voie des urnes », a-t-on écrit à cet effet. En outre, réaffirmant l’attachement des travailleurs et des chefs d’entreprises, publiques et privées, à la souveraineté de l’Algérie, l’Ugta et le FCE ont rappelé que les Algériennes et les Algériens sont indéfectiblement mobilisés autour du président de la République et de son projet. « L’adhésion de la nation à la construction d’un développement national durable pour faire de notre pays une puissance économique et sociale conduite par la volonté de son président depuis 1999, avec ses retombées dans le domaine social par l’évolution positive de la qualité de vie des travailleuses et des travailleurs, des retraités et de nos concitoyennes et concitoyens, est inébranlable », ont-ils indiqué. Par ailleurs, a-t-on fait savoir, « l’Ugta et le FCE sont conscients que notre peuple veut vivre une vie décente, une vie pleine, une vie harmonieuse dans sa fierté et sa jalousie de n’accepter aucune agression à l’endroit des institutions nationales et de leur pays sur le chemin de l’émergence de puissance économique nationale ». A. I. LOUISA HANOUNE DÉNONCE LA PUBLICATION DE LA PHOTO DU CHEF DE L’ETAT «Ce sont des représailles intolérables» CELA CACHE MAL sa déception face à sa très faible moisson de sa dernière visite en Algérie. ! MOHAMED BOUFATAH L a secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, s’est indignée, hier à l’ouverture des travaux de la première session ordinaire de son comité central issu du congrès extraordinaire, contre la publication, au journal français Le Monde, d’une photo du président de la République Abdelaziz Bouteflika le liant au scandale des Panama papers, et l’«agression délibérée» du Premier ministre qui s’en est suivie. Mme Hanoune qui « nie prendre la défense du régime et affirme que ses commentaires relèvent d’une position de principe, pour peu que le concerné aurait montré une moindre résistance contre le système capitaliste », qualifie la photo du président affaibli tweeté par Manuel Valls « d’agression délibérée » et d’une « provocation intolérable ». « La publication au pas de charge de cette image sur son compte Tweeter cache mal sa déception face à sa très faible moisson ayant sanctionné sa dernière visite en Algérie», a-t-elle indiqué. « Parce qu’il n’a obtenu que six contrats sur les 36 escomptés, Valls venu en Algérie pour se servir a organisé des représailles préméditées », dixit Louisa Hanoune. « Cela relève d’un précédent « grave » dans les annales des relations diplomatiques », fait-elle savoir. « Il était clair qu’il s’agit de provocation et de pression car la France cherche des débouchés pour ses produits. Elle est dominée par les marchés financiers et fait face à des mouvements de grèves et de manifestations. Elle (France, ndlr) est en faillite totale, dont la dette publique est de l’ordre de 95,7 % du PIB, et la cote de popularité du président français, François Hollande, est très basse (13%)…», ajoute-t-elle. Pour Mme Hanoune, «environ 7200 entreprises françaises exportent leurs produits vers nous. Cela fait de l’ Algérie un marché…». La pasionaria du PT, à cheval sur la souveraineté nationale, a estimé que «le fait que, le président de la République ait refusé de capituler devant les pressions françaises, cela relève d’un acte de résistance». Peut-être que le chef de l’ Etat est en colère contre la publication de sa photo, mais en constatant aussi l’hégémonie française et le déséquilibre et le sens unique caractérisant les relations algéro-françaises », croit-elle savoir. « Il n’ y a pas si longtemps, les officiels français en ballet incessant chez nous et satisfaits de ce qu’ils obtenaient, n’hésitaient pas à encenser le président de la République et même nous faisaient même part de sa bonne santé… », a-t-elle rappelé. « Le président est malade. Tout le monde sait que le président est malade. Mais c’est une chose qui nous concerne, nous les Algériens, ça ne concerne ni les Français, ni les Américains ! (…) Sa santé est une question exclusivement algérienne et la solution doit être exclusivement algé- rienne ! » Louisa Hanoune a mis en garde contre le danger que peut constituer la justification de « ces provocations ». « Qu’on ne se mette pas à justifier ces provocations par les dysfonctionnements et les défaillances qui existent réellement », a-t-elle dit. La publication de l’image du président par Manuel Valls relève de la « maltraitance d’un malade », selon Mme Hanoune, qui est sanctionnée par la loi française et la loi algérienne. « Ce qu’a fait Valls est un crime. Ce sont des comportements indignes d’un État », a-t-elle indiqué. M. B. Les services de la police judiciaire de la sûreté urbaine de Zemmoura (wilaya de Relizane) ont démantelé un réseau criminel spécialisé dans la fausse monnaie nationale (billets de 2 000 DA), a-t-on appris hier auprès de la cellule de communication de la Sûreté nationale. L’officier de police, Mohamed Beldjilali, a indiqué que cette opération, effectuée lors d’un barrage de police à l’entrée ouest de la ville de Zemmoura, s’est soldée par l’arrestation de deux individus suspects parmi les usagers d’un bus de voyageurs qui dessert la ligne Oran-Tiaret. Après une fouille des passagers, il a été découvert sur deux voyageurs, trois faux billets de 2 000 DA, a-t-on ajouté de même source. COP21 : L’ACCORD DE PARIS SIGNÉ PAR 150 PAYS Près de 150 pays se sont engagés à signer la semaine prochaine à New York l’accord sur le climat conclu en décembre dernier à Paris, a annoncé hier la présidente de la conférence de l’ONU sur le climat (COP 21), Ségolène Royal. «Nous avons 147 engagements pour une signature le 22 avril, dont une cinquantaine de chefs d’Etat», a déclaré la ministre française de l’Environnement lors d’un point de presse à Washington, évoquant la séance officielle de signature prévue au siège de l’ONU. CONDOLÉANCES M. Ahmed Fattani, directeur, ainsi que l’ensemble du personnel du journal L’Expression, très peinés par le décès de NOUREDDINE NAIT MAZI présentent à toute sa famille leurs condoléances les plus attristées et l’assurent, en cette douloureuse circonstance, de leur profonde sympathie. Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis. « A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. »