Samedi 17 Janvier 2015

Transcription

Samedi 17 Janvier 2015
CHRONIQUE JUDICIAIRE
L’EX-MAGISTRATE
DÉBOUTÉE
Les adversaires de l’ex-juge qui les
poursuivait pour diffamation ont eu
chaud avant que…
Le Quotidien
Lire en page 9 la chronique
de Abdellatif Toualbia
Vendredi 16 - samedi 17 Janvier 2015 n°4332 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
LE CORPS DE GOURDEL RETROUVÉ À THAKHLIDJT
AVANT-PREMIÈRE DU FILM KRIM BELKACEM
L’ANP plie
le dossier Daesh
en Algérie
Rachedi met fin
à l’Histoire officielle
au cinéma
L’armée ne s’est pas limitée à mettre hors d’état de nuire tout le groupe.
Il fallait à tout prix retrouver le corps de la victime.
Lire en page 6 les articles de Ikram Ghioua et Kamel Boudjadi
La fameuse devise « un seul héros le peuple », est une nouvelle
fois tombée jeudi à l’occasion de la projection d’un nouveau film
sur la révolution : Krim Belkacem.
Lire en page 21 l’article de Salim Aggar
DES MILLIERS DE MANIFESTANTS SCANDENT À ALGER
«Ne touchez pas
à notre prophète»
Récit d’un après-midi de
manifestation à l’origine pacifique
qui a dégénéré en affrontements.
Ph. : R. Boudina
Lire en page 3 l’article de Walid Aït Saïd
SELLAL À PROPOS DES GAZ DE SCHISTE
L’EN À PIED D’ŒUVRE À MONGOMO
LIBYE
«L’exploitation n’est
pas à l’ordre du jour»
LES BAFANA DANS
LA TÊTE DES VERTS
C’EST LA PREMIÈRE FOIS que le Premier ministre
réagit aux manifestations qui ont touché plusieurs
villes du sud du pays.
La sélection nationale, qui se trouve à Mongomo où elle a pris ses
quartiers à l’hôtel Aquakam, prépare activement son premier match de
cette 30e CAN face à l’Afrique du Sud, dont l’enjeu est déjà capital.
Lire en page 13 l’article de Saïd Mekki
La voie du dialogue
tarde à être ralliée
Lire en page 4 l’article de Karim Aimeur
La Ligue arabe y a consacré sa dernière réunion,
jeudi, au Caire, réaffirmant son attachement à
une solution politique négociée.
Lire en page 17 l’article de Chaabane Bensaci
L’Actualité
GHARDAÏA
Les commerçants de
Ghardaïa de rite malékite
ont observé jeudi dernier
une grève, en signe de solidarité avec les habitants
d’El-Hofra affectés par les
dernières
échauffourées
qu’ont connues des quartiers de Ghardaïa, a-t-on
constaté sur place.
A l’appel du mot d’ordre
de grève lancé par le conseil
du
rite
malékite
de
Ghardaïa, les commerçants
(malékites) ont refusé d’ouvrir leurs magasins durant
la matinée de jeudi, aussi
bien à Ghardaïa que dans
les localités de Berriane,
Guerrara et
Daya Ben
Dahoua, ou la grève a été
ponctuée par un sit-in pacifique. Les établissements
scolaires, situés dans les
quartiers à forte densité
malékite, ont débrayé également et ont libéré leurs élèves et quelques services
administratifs ont été également touchés par l’absence
de leur personnel.
Seuls les organismes
financiers (banques et
poste) et de santé ainsi que
le transport urbain étaient
en activité.
La grève a pris fin en
milieu de l’après-midi, juste
après la prière d’El-Asr.
Contacté à ce sujet par
l’APS, un membre du
conseil du rite malékite de
Ghardaia, M.Brahim Brik, a
indiqué que le mot d’ordre
de grève intervenait en
signe de solidarité avec les
habitants malékites du
quartier El-Hofra, affectés
par les échauffourées enregistrées entre vendredi et
lundi dernier.
M.Brik met en avant
aussi un certain nombre de
revendications émises dans
une plateforme remise aux
autorités compétentes, au
début des événements de
Ghardaïa, comme celles
liées au déploiement des forces de sécurité et l’application
de la loi de la
République sur l’ensemble
des habitants sans distinction.
Les quartiers El-Hofra,
Baba-saâd et Ain Lebeau,
ont connu entre vendredi et
lundi des actes de violence
et heurts entre groupes de
jeunes et les forces de maintien de l’ordre déployées
dans ces quartiers, émaillés
d’actes de vandalisme sur le
mobilier urbain, de saccage
et d’incendie de quelques
habitations et véhicules.
Cette recrudescence de la
violence a éclaté après la
décision d’un groupe de jeunes ibadites d’empêcher des
malékites de rejoindre une
mosquée située dans le
quartier El-Hofra à forte
densité de population du
rite ibadite, prétextant de
«provocations récurrentes»
émanant des malékites à
chaque prière du vendredi, a
expliqué à l’APS un
malékite.
DÉNONÇANT LES ATTAQUES CONTRE LE PROPHÈTE
Le monde musulman manifeste sa colère
« L’ISLAM est une religion de paix » et « Mahomet (Qsssl) sera toujours notre guide », pouvait-on lire
sur des banderoles.
Q
uelques milliers de musulmans ont manifesté dans
plusieurs pays musulmans
après la prière du vendredi contre
la publication par Charlie Hebdo
d’un dessin représentant le prophète Mohamed (Qsssl). A
Amman, ils étaient plusieurs
milliers de membres des Frères
musulmans ou d’organisations de
jeunesse, à défiler sous haute surveillance et dans le calme, arborant des banderoles sur lesquelles
on pouvait notamment lire « l’atteinte au grand prophète relève du
terrorisme mondial ».
Le Front de l’Action islamique,
principal parti de l’opposition et
vitrine politique des Frères musulmans en Jordanie, avait affirmé
mercredi dernier, que « l’atteinte à
la personne du prophète (...) est une
atteinte à tous les musulmans à
travers le monde ».
Charlie Hebdo a publié dans
dernière édition de mercredi dernier, une Une titrée « Tout est pardonné » avec une caricature du
Prophète Mohamed (Qsssl) représenté la larme à l’œil et tenant une
pancarte « Je suis Charlie », le slogan des manifestants ayant défilé
en France et ailleurs dans le
monde, après les attentats qui ont
fait 17 morts la semaine dernière à
Paris, dont 12 lors de l’attaque
contre l’hebdomadaire satirique.
Le roi Abdallah II de Jordanie,
qui avait participé dimanche dernier, à la marche de Paris contre le
« terrorisme », a qualifié jeudi le
journal français Charlie Hebdo
d’ «irresponsable et inconscient».
Le site sensible de l’esplanade des
Mosquées de la Ville sainte à
Jérusalem occupée par Israël, a été
également le théâtre d’une manifestation de musulmans palestiniens. « L’islam est une religion de
paix » et « Mahomet (Qsssl) sera
toujours notre guide », pouvait-on
lire sur des banderoles.
De même que les manifestants
ont scandé des slogans hostiles à la
France.
Le
grand
mufti
Mohammad Hussein, qui dirigeait
la prière à laquelle environ 35 000
personnes ont pris part, n’a pas
évoqué Charlie Hebdo dans son
prêche. Il avait dénoncé mercredi
dernier, comme une « insulte » aux
musulmans la Une de Charlie
Hebdo et condamné « le terrorisme
sous toutes ses formes ».
A Khartoum, plusieurs centai-
Ph : R. Boudina
Les quartiers
malékites
observent
une grève
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
Alger, à l’instar d’autres capitales arabes, a manifesté contre les caricatures de Charlie Hebdo
nes de fidèles ont brièvement
manifesté après la grande prière.
« Expulsez l’ambassadeur de
France, victoire au prophète de
Dieu », ont-ils scandé. Sur une
banderole on pouvait lire: « le gouvernement français doit présenter
des excuses (...) ».
A Tunis, des fidèles ont quitté
la mosquée El-Fath alors que l’imam Noureddine Khadmi, un
ancien ministre des Affaires religieuses, n’avait pas terminé son
prêche consacré au prophète et à
l’attentat contre Charlie Hebdo.
« Nous sommes contre toute
atteinte à notre Prophète, mais cela
n’est pas une excuse pour tuer les
gens. Ce qui s’est passé (l’attentat)
est contre l’islam qui est une religion de tolérance, et a porté atteinte
à tous les musulmans à
l’étranger », a dit l’imam. Certains
fidèles l’ont alors interrompu en
arguant que les journalistes de
Charlie Hebdo « méritaient d’être
tués puisqu’ils ont insulté plusieurs fois notre prophète ».
Au Qatar, l’Union mondiale des
ouléma, dirigée par le prédicateur
Youssef al Qaradaoui, considéré
comme l’éminence grise des Frères
musulmans, a appelé à des « mani-
festations pacifiques » et critiqué
le « silence honteux » de la communauté internationale sur cette
« insulte aux religions ».
Les autorités de ce pays, qui
avaient fermement dénoncé l’attentat contre Charlie Hebdo, ont
« condamné la nouvelle publication de dessins offensants contre le
prophète Mohamed Qsssl » et
affirmé que la publication de nouvelles caricatures alimentait « la
haine et la colère ».
En Iran, où les autorités ont
également dénoncé cette semaine
la Une de Charlie Hebdo, une
manifestation de colère prévue par
des étudiants islamistes a été
annulée sans raison officielle.
Selon l’agence de presse Fars, les
organisateurs
ont
toutefois
annoncé que le rassemblement se
tiendrait lundi prochain devant
l’ambassade de France à Téhéran.
Au Bahreïn, le ministère des
Affaires étrangères a condamné
l’acte « honteux de republier des
dessins insultant » le prophète
(Qsssl), soulignant qu’une telle
attitude « créera des circonstances
favorables à la propagation de la
haine et du terrorisme ». Le premier acte de violence a eu lieu au
Niger où le Centre culturel français de Zinder, la deuxième ville du
Niger, a été incendié hier, par des
manifestants, a annoncé son directeur. Une cinquantaine de personnes ont « cassé la porte » d’entrée,
puis « mis le feu » à la cafétéria, à
la médiathèque et à des locaux
administratifs du CCF, malgré des
« tirs de sommation» de «deux policiers » présents pour protéger le
complexe, a déclaré à l’AFP
Kaoumi Bawa, le directeur du centre de Zinder, ville située dans le
Sud, non loin de la frontière avec le
Nigeria. A Dakar, un millier de
manifestants ont protesté, après la
prière du vendredi, contre la caricature du Prophète (Qsssl) en brûlant le drapeau français devant
l’ambassade de France, avec des
banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Ne touche pas à mon
prophète », « La liberté de
blasphémer tue la liberté d’expression ». Lors de cette marche de la
Grande Mosquée jusqu’à la Place
de l’Obélisque, les manifestants
ont critiqué le président Macky
Sall pour avoir participé à la marche organisée dimanche à Paris,
contre « le terrorisme ».
DES RESPONSABLES DES MÉDIAS ET PERSONNALITÉS AU MENU
FFS : la deuxième étape des consultations
MOHAMED BOUFATAH
e parti d’Aït Ahmed poursuit ses consul ta tio n s a v ec d es p erso n n a lités et d es
responsables des médias, en faveur de
l’organisation de la conférence de consensus,
proposée pour les 23 et 24 février prochains.
Dans le cadre des rencontres bilatérales avec
les patrons de la presse, les membres de l’instance présidentielle du FFS rencontrera, lundi
prochain, le directeur de publication de
L’Expression, Ahmed Fattani au siège du journal. Le même jour, se tiendra une rencontre
avec Ali Kefaïfi, expert en énergie. Les consultations s’étendront au directeur de l’APS,
Abdelhamid Kacha.
Le jeudi dernier, la délégation du parti a
rencontré le directeur de publication du quotidien Liberté au siège de son journal à Alger, et
Mohamed Hakem, directeur de la chaîne de
télévision de droit privé Dzaïr TV. L’ancien
ministre des Affaires étrangères sous Chadli,
Ahmed Taleb Ibrahimi, sera consulté, dimanche prochain, par le FFS en tant que personna-
L
lité politique. Jeudi prochain, ce sera le tour de
l’ ancien ministre des Affaires religieuses, Saïd
Chibane. L’économiste Abderrahmane Mebtoul
figure sur l’agenda du FFS.
Malgré certaines réserves de l’opposition et
des partis proches du pouvoir à l’image du
RND, le FFS ne désespère pas pour autant.
Certaines personnalités, à l’image de l’avocat et
militant des droits de l’homme, M. Aït Larbi a
donné déjà son O.K. pour prendre part à la
conférence du consensus. Il est parmi les
quelques personnalités qui n’ont pas hésité ni
tergiversé pour annoncer officiellement leur
participation à l’initiative du FFS.
L’instance présidentielle du FFS s’est également entretenue avec les responsables de l’association des familles de disparus (SOS
Disparus). Certains observateurs, estiment que
devant la démarche unilatérale du pouvoir et la
plate-forme de Zéralda élaborée par l’opposition, l’initiative du FFS pourra constituer une
voie de salut, dans la mesure où celle-ci se projette au-delà des mandats, donc de la question
de légitimité des institutions du régime actuel.
Il est inconcevable d’exclure le pouvoir qui
2
est l’autorité de fait, même si d’aucuns contestent sa légitimité. Il est même central dans
cette démarche car, de son adhésion dépend le
succès du processus de reconstruction du
consensus national, avait-on souligné.
Parallèlement à ces rencontres bilatérales,
les membres de la direction du parti continuent
à expliciter leur initiative et démarche à travers
leur campagne de proximité menée ces derniers
temps dans plusieurs wilayas du pays. Le parti
s’apprête à peaufiner son agenda
de la
deuxième phase des rencontres bilatérales avec
les formations politiques déjà contactées dans le
cadre des rencontres préliminaires. «Le calendrier des rencontres sera établi dans les prochains jours, soit lors d’une réunion spécialement dédiée à cette question, soit lors de la session ordinaire du conseil national du parti prévue les 23 et 24 du mois en cours», selon le premier secrétaire national du parti, Mohamed
Nebbou. Par ailleurs, le FFS considère que les
négociations avec les décideurs ou le pouvoir
réel sont une évidence, puisque le consensus
recherché est entre le pouvoir et l’opposition.
M. B.
L’Actualité
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
DES MILLIERS DE MANIFESTANTS SCANDENT À ALGER
«Ne touchez pas à notre prophète»
RÉCIT d’un après-midi de manifestation à l’origine pacifique, qui a dégénéré en affrontements.
I WALID AÏT SAÏD
ous les chemins menaient au
centre d’Alger, hier, après la
prière d’El Djoumouaâ.
Hommes, femmes avec ou sans hidjab, enfants, jeunes, vieux, religieux,
modérés… Ils étaient des milliers à
avoir pris la direction de la capitale
pour participer à la marche « On est
tous Mohammed (Qsssl) ». Une marche qu’ils voulaient pacifique pour
dénoncer les atteintes, sous le couvert de la liberté d’expression, répétées contre l’islam et le Prophète
Mohammed (Qsssl). Les autorités
qui interdisent les marches au
niveau d’Alger depuis 2001, ont préféré que ce soit plutôt un rassemblement. Les forces antiémeute ont
alors quadrillé les artères principales
de la capitale pour contenir les manifestants. Ce qui a créé plusieurs
poches de rassemblement dans différents quartiers d’Alger. D’abord, le
plus important et le plus pacifique
au niveau de la place de la Concorde
civile(ex-1er-Mai). Les manifestants
ont commencé à se rassembler, scandant au début des slogans tels « Tous
avec Mohammed » et « Oui à la
liberté d’expression, non au
blasphème », ou encore « Assa,
Azeka, l’islam yela, yela » (aujourd’hui et demain, l’islam restera présent Ndlr). Les fameuses affiches
« On est tous Mohammed (Qsssl) »,
qui sont distribuées depuis quelques
jours, étaient brandies par des manifestants. Ceux qui n’en avaient pas
encore, ont pu en avoir sur place. Un
enfant de six ans et son père s’occupaient de la distribution. On pouvait
également voir des banderoles à la
gloire d‘Allah et son prophète
(Qsssl). Certaines étaient dans les
mains des manifestants, alors que
d’autres étaient accrochées sur les
balcons. On pouvait lire :
« N’insultez pas notre prophète,
c’est grâce à lui que l’on vous
respecte », « Je suis algérien, les
gens qui ont marché à Paris ne me
représentent pas », ou encore la
fameuse « Ne touche pas à mon prophète ». Mais très vite ces manifestants chauffés à blanc ne voulaient
plus rester sur place. Ils sont venus
marcher et ils étaient déterminés à
le faire.
Des chaussures comme
projectiles
Ce qui n’était pas de l’avis des
policiers qui ont reçu comme consigne stricte de ne laisser personne
dépasser le cordon de sécurité. On
essayait de forcer le cordon de sécurité, mais la police réussissait toujours à bloquer les manifestants.
C’était l’occasion pour les islamistes
radicaux de récupérer la marche.
Profitant de la colère des manifestants, ils les ont poussés à scander
des slogans hostiles au pouvoir avant
de ressortir les « chansonnettes »
des années 1990 telles que « Alliha
nahia, alliha namout », « Palestine
chouhada » ou les « Daoula islamia ». De nouvelles adaptées à l’ac-
Ph : R. Boudina
T
Malheureusement, des invités surprises, les casseurs
tualité « terroriste » actuelle ont
même été créées par ces radicaux.
On cite les « Kouachi chouhada » ou
pire encore « Djaich, chaab maâk ya
Daesh, ou daoula gaâ irhabe ».
L’ambiance est très électrique, certains manifestants présents la comparent même à celle des années 1990
après l’arrêt du processus électoral.
Les esprits s’échauffent et la police
entame les arrestations. Vite repérés, les meneurs sont embarqués
illico presto dans un fourgon qui s’avère trop petit pour contenir tous les
manifestants arrêtés. Ils font appel à
des renforts. Toutefois, les manifestants aussi ont droit à leurs renforts.
D’autres jeunes sont venus à pied
des quartiers de la banlieue Est
d’Alger (Kouba, Hussien Dey,
Bachdjarah, El Harrach, Rouiba
Réghaïa…). La police est prise à
revers. C’est la pagaille ! Elle commence à charger. Elle arrive tant
bien que mal à contenir la foule et
pousser les nouveaux arrivés au centre de la placette. Les manifestants
qui savent qu’ils ne pourront visiblement pas pouvoir marcher, lancent
leurs chaussures sur les forces de
l’ordre. C’est l’insulte ultime chez
les musulmans ! Les voitures qui
passent font preuve de solidarité
avec les manifestants, klaxonnent et
allument leurs feux de détresse.
Alors que les habitants des immeubles avoisinants approvisionnent en
eau potable les protestataires en leur
envoyant des bouteilles d’eau de
leurs balcons. Ces bouteilles finissent majoritairement en direction de
la police, après quelques gorgées.
Malgré ce petit dépassement, qui
n’avait pas lieu d’être dans ce genre
de manifestation, ça n’a pas dégénéré à la place du 1er-Mai ! Ce n’est
malheureusement pas le cas du côté
du boulevard Zirout Youcef qui s’est
vite transformé en arène de
« guerre ». Des manifestants très
nombreux ont réussi à contourner le
barrage de la police au niveau de la
place du 1er Mai pour emprunter la
rue Hassiba Ben Bouali. De nombreux islamistes y étaient présents.
Des rassemblements à travers le pays
es rassemblements regroupant des milliers de
personnes ont été organisés hier à travers plu sieurs wilayas du pays pour dénoncer les attein tes répétées contre le prophète Mohammed (Qsssl)et
l’islam sous le couvert de la liberté d’expression, ont
constaté des journalistes de l’APS.
A Blida, des dizaines de citoyens se sont rassemblés
à la place de la Liberté après la prière du vendredi,
avant d’entamer une marche pour dénoncer les caricatures publiées dans le dernier numéro du journal
Charlie Hebdo qui portent atteinte au prophète
Mohammed (Qsssl), avant de se disperser dans le
calme, une heure après. Les mêmes scènes d’indignation ont eu lieu dans les villes de Bousmaïl et Gouraya
à Tipasa, où des centaines de citoyens ont investi la rue
après la prière du vendredi pour exprimer leur colère
contre la campagne attentatoire contre l’islam à tra-
D
E
L’ DITORIAL
Affrontements au boulevard
Zirout Youcef
La marche s’est dirigée vers la
Grande Poste en scandant « Les
Kouachi chouhada », « Le peuple
veut un Etat islamique ». Les forces
antiémeute, fortement déployées, se
contentent d’encadrer la marche qui
est arrivée au niveau du boulevard
Amirouche, noir de monde. Les
manifestants sont bloqués par les
policiers au niveau du Commissariat
central d’Alger. Des camions et des
policiers empêchent les manifestants
de poursuivre leur marche. Ils ont
crée la deuxième zone de rassemblement. Les escarmouches ont vite
commencé à éclater. Bloqués au
niveau du Commissariat central, des
groupes de manifestants ont fait
demi-tour et emprunté des ruelles
pour se diriger vers la rue Larbi Ben
M’hidi, toujours dans le centre de la
capitale. Ils scandent les mêmes slogans. «Je suis Mohamed», «Kouachi
chouhada», «Alliha nahia, alliha
namout». Aux environs de 15 heures,
les manifestants ont forcé le cordon
de sécurité du Commissariat central,
boulevard Amirouche. Ils marchent
vers l’APN. Arrivés sur place, la
police réussit à les bloquer et commence les arrestations. Il n’en fallait
pas plus pour mettre le feu aux poudres. Ça dégénère très vite ! La
manifestation pacifique que l’on a
tenté de transformer en rassemblement prend les allures d’une
émeute ! Du côté du square Port
Saïd, la situation devient très tendue. Les manifestants jettent des
pierres sur les passants. La police
utilise les camions à eau pour les
disperser. Un photographe a même
été blessé par un jet de pierres. Les
manifestants deviennent de plus en
plus violents. Ils attaquent les policiers avec des blocs de pierre. Les
vers des caricatures publiées dans des journaux occidentaux, depuis plusieurs années et qui affectent les
sentiments des musulmans et souillent leurs symboles
sacrés.
Des marches pacifiques ont été organisées aussi
dans plusieurs villes de l’Est pour le même motif dont
Jijel, Batna, Annaba, Biskra, Souk Ahras et
Constantine où des centaines de personnes ont
emprunté les principales artères, brandissant des pancartes dénonçant les caricatures attentatoires à l’islam
et au prophète Mohammed (Qsssl).
A Oran, des milliers de citoyens ont marché à travers les différents quartiers du Centre-ville avant de se
rassembler à la place du 1er-Novembre pour dénoncer
à l’unisson les atteintes répétées contre l’islam et le
prophète Mohammed (Qsssl), appelant au respect des
religions et des symboles sacrés.
3
affrontements gagnent en intensité.
Aux alentours de l’APN, l’anarchie
est totale. Les fourgons de police
quittent les lieux sous une pluie de
pierres jetées par les manifestants
en colère. La police revient très vite
avec des renforts et surtout son gaz
lacrymogène. C’est l’anarchie
totale. L’émeute est à son comble.
Les manifestants commencent à
saccager les voitures et les magasins
qu’ils trouvent devant eux. Des
abribus et les vitres de l’hôtel Safir
(ex-Aletti) ont subi la foudre des
manifestants qui sont en majorité
des jeunes, même très jeunes...
L’agence Air Algérie rue Zirout
Youcef a, elle, été complètement saccagée. Deux heures d’affrontements
et plusieurs arrestations plus tard,
la police réussit à mettre fin aux
hostilités. Il est presque 18 heures,
la nuit tombe sur la capitale, les
Algérois rentrent chez eux après un
après-midi de manifestations qui
ont connu des fortunes diverses…
W. A. S.
Les démunis vus
par Mounia Meslem
I ZOUHIR MEBARKI
elle avancée ! Le fichier des nécessiteux dans notre pays est
en « voie de finalisation ». C’est Mounia Meslem, notre ministre de la Solidarité nationale, qui l’a annoncé, jeudi dernier au
Conseil de la Nation. Elle répondait à une question d’un sénateur sur
le sujet. Il faut tout de même rester prudent car il n’est pas certain
qu’il s’agisse bien du fichier national. Voilà exactement les termes de
sa réponse : les DAS (Directions de l’action sociale) « sont en passe
de finaliser la mise à jour des listes dans les régions pauvres et les
cartes des catégories démunies ainsi que les personnes aux besoins
spécifiques pour une bonne gestion des deniers publics et une
meilleure orientation des aides publiques ». Il est question de « listes » et de leur « mise à jour ». Pas de fichier. Encore moins national.
Prise à la lettre, sa déclaration vise les actions de solidarité à l’échelle
régionale. Chaque DAS de chaque wilaya tient jalousement sa propre
liste de démunis et s’en sert en toute discrétion. On se demande
pourquoi cette dispersion des listes ? A l’heure de la signature
électronique des actes officiels et de la généralisation de l’utilisation
des moyens offerts par les TIC, c’est difficilement compréhensible.
C’est que la différence entre un fichier national et des listes éparpillées, est énorme dans le cadre d’une politique de solidarité nationale efficace. Tant pour les bénéficiaires que pour l’Etat. D’ailleurs,
elle le reconnaît elle-même quand elle précise que ce travail qui vise
« une bonne gestion des deniers publics et une meilleure orientation
des aides publiques » a donné lieu à des « enquêtes (qui) ont démontré que parfois les aides ne vont pas aux personnes qui en ont le plus
besoin ». On a du mal à la suivre sachant que les mises à jour ne peuvent être la solution. Quelquefois même elles peuvent aggraver le
problème. De plus, la ministre voit dans ces mises à jour «la préparation de l’opération solidarité du ministère pour le prochain mois de
Ramadhan ». Tout ça pour ça ? En termes financiers, la ministre précise que pour 2015 l’enveloppe consacrée à cet effet est de 131
milliards de dinars (13 100 milliards de centimes). Une enveloppe
dont bénéficieront également certaines associations « à caractère
social » tient-elle à préciser. Encore heureux qu’elle ajoute que le tout
répond « au souci de rationaliser la gestion des fonds publics ». C’est
en effet un souci majeur en plein choc pétrolier. Mais la méthode est
pour le moins mal choisie. Si toutes ces « listes », une fois mises à
jour, pouvaient être numérisées pour former un fichier national dans
une parfaite interconnexion, si les cartes des catégories démunies
ainsi que celles des personnes aux besoins spécifiques pouvaient
profiter du même traitement, l’Algérie ferait un pas de géant vers une
meilleure maîtrise de ses subventions des produits de première
nécessité. C’est la première fois qu’un membre du gouvernement
nous informe qu’il existe des cartes pour les démunis. Depuis le
fameux projet de contractualisation des hôpitaux qui n’a jamais pu
voir le jour à cause, nous avait-on dit, de la difficulté d’établir ces cartes, l’espoir d’aider seulement les démunis s’était évaporé. Et voilà
que Mme la ministre nous dit que les listes et les cartes existent mais
dispersées et un peu délaissées dans leur mise à jour. Alors que ce
sont les principaux outils pour une politique de solidarité nationale
digne de ce nom. Actuellement, nous sommes 40 millions d’Algériens
à bénéficier des différentes aides de l’Etat. A bénéficier du sucre subventionné. Du carburant subventionné. De l’eau subventionnée. De
l’électricité. Du gaz. Les milliardaires, chez nous, ne seraient-ils
qu’une illusion optique ? Encore un peu d’efforts, Mme la ministre !
Numérisez ces listes et ces cartes. Pour donner plus aux vrais démunis et moins à ceux qui ne le sont pas !
Z. M.
B
L’Actualité
SORTIE DE
PROMOTION À SIDI
BEL-ABBÈS
Bientôt
une police
spécialisée
ILHEM TERKI
U ne cérémonie de sortie de
la 2ème promotion de 141 lieu tenants de police a été organisée
avant-hier à l’Ecole de police
Tayebi Larbi à Sidi Bel-Abbès,
en présence du directeur général de la Sûreté nationale, le
général-major
Abdelghani
Hamel. Le directeur de l’Ecole,
le contrôleur de police Ourabah
Abdelkader a prononcé une
brève allocution dans laquelle il
a indiqué que la direction de la
sûreté tend vers l’entraînement
spécialisé et la mise à niveau du
système de formation en accordant l’intérêt à l’élément
humain. « Plus de 1 800 élèves
parmi des fonctionnaires gradés
de la police suivent actuellement un stage en alternance à
l’Ecole de police de Sidi BelAbbès », a souligné l’officier
supérieur, tout en expliquant
que les démarches déployées
par la Dgsn, en coordination
avec les instances compétentes,
ont permis leur promotion professionnelle sur la base de diplômes universitaires. Il a soutenu,
dans ce sens, que « l’objectif est
d’aller vers un entraînement
spécialisé et une mise à niveau
du système de formation en
accordant plus d’intérêt à l’élément humain, aux programmes
pédagogiques et d’entraînement ».
Selon le même responsable,
la modernisation de l’enseignement des sciences sécuritaires
et juridiques, au sein de la
Dgsn, est plus que nécessaire.
Par ailleurs, la promotion sortante compte huit pilotes d’hélicoptères ayant suivi une formation à l’école spécialisée d’Ain
Arnat (Sétif) et plus de 100 lieutenants de police (messieurs et
dames) qui ont été accueillis par
l’Académie militaire interarmes de Cherchell, Cette 2ème
promotion, formée à l’Ecole de
Sidi Bel-Abbes, est la première
à bénéficier du nouveau système de formation décidé par la
Dgsn. Le contrôleur de police a
souligné que « durant ce stage
de 24 mois, les stagiaires suivent une formation professionnelle résidentielle à l’Ecole de
police et un entraînement hors
de l’école dans les services relevant de la direction de la
police ».
Le directeur de l’école a
exhorté les diplômés à veiller à
l’application de la loi, à la
consécration des principes des
droits de l’homme, à une coopération avec le citoyen et à la
prise en charge de ses préoccupations.
La prestation de serment a
été suivie d’une remise de grades aux majors de la promotion
et la passation du flambeau.
Le directeur général de la
Sûreté nationale a baptisé la
promotion au nom du chahid du
devoir national, l’officier de
police Boudjellal Mokhtar,
assassiné en mars 1994 après
avoir été enlevé par un groupe
terroriste dans un faux barrage
dressé au niveau de la commune
de Hacine, à Sidi Bel-Abbès.
La famille du martyr du
devoir national a été également
honorée par le Dgsn qui a été à
son tour honoré par les autoriI. T.
tés de wilaya.
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
SELLAL À PROPOS DU GAZ DE SCHISTE
«L’exploitation n’est pas à l’ordre du jour»
C’EST LA PREMIÈRE FOIS que le Premier ministre réagit aux manifestations qui ont touché plusieurs
villes du sud du pays.
KARIM AIMEUR
a colère des habitants des
wilayas du sud du pays
contre la décision de l’exploitation du gaz de schiste ne faiblit
pas. Elle prend de l’ampleur au fil
des jours. Jeudi, plusieurs manifestations ont été organisées dans différentes villes pour exiger l’arrêt
pur et simple des travaux lancés à
In Salah, où la population demeure
toujours mobilisée.
Cette situation a poussé le
Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, à réagir pour la première fois
depuis le début des manifestations
sur sa page facebook. M. Sellal a
indiqué que l’exploitation du gaz de
schiste n’est pas du tout à l’ordre
du jour du gouvernement algérien.
« Le gouvernement n’a jamais
délivré aucune autorisation d’exploitation du gaz de schiste en
Algérie », a-t-il écrit, précisant que
le programme de recherche des ressources de gaz non conventionnels
est défini par projet pilote de prospection à Ahnet, dont l’échéance
est fixée à fin 2015 et la réalisation
de deux forages chacun pour étudier les réserves de gaz non conventionnels
dans
cette
zone.
A partir de 2020, il sera procédé,
selon le communiqué du Premier
ministre, à l’évaluation des résultats de ces explorations pendant
une durée de deux ans, avec l’estimation des réserves et l’étude de
l’effet
sur
l’environnement.
C’est justement ce risque sur l’environnement qui fait craindre le pire
aux populations qui évoquent la
condamnation à mort de In Salah si
le projet n’est pas arrêté.
La mobilisation a atteint son
apogée jeudi.
A Tamanrasset, une imposante
marche a été organisée avec la participation notamment de collégiens,
lycéens et étudiants, qui ont
emprunté, depuis le centre universitaire Hadj Moussa Akhamoukh,
les grandes artères de la ville, scandant des slogans rejetant l’exploitation du gaz du schiste dans la
région, avant d’observer un sit-in
devant le siège de la wilaya. Ce
mouvement de protestation qui a
paralysé l’activité commerciale,
avec la fermeture des locaux commerciaux sur les grandes artères de
la ville, a donné lieu également à un
L
« Le gouvernement n’a jamais délivré aucune autorisation d’exploitation du gaz de schiste en Algérie »
rassemblement de protestataires,
au niveau du carrefour du quartier
Tahaggart où ont été hissées des
banderoles, appelant à la suspension du projet d’exploitation du gaz
de schiste dans la région de In
Salah.
A In Salah, les protestataires
poursuivent leur mouvement, en se
rassemblant devant le siège de la
daïra pour manifester leur « refus
de l’exploitation du gaz du schiste
dans la région ». Des marches pacifiques ont eu lieu lors desquelles il a
été appelé à l’intervention des pouvoirs publics pour la suspension du
projet de gaz de schiste.
Des centaines de citoyens sont
sortis aussi à Ouargla pour exprimer leur rejet, eux aussi, du projet
de l’exploitation du gaz de schiste
dans le sud du pays.
Les protestataires, tous âges
confondus, ont entamé leur action
de protestation par un rassemblement à la place Souk El Hadjar,
arborant des banderoles sur lesquelles étaient écrits notamment
« Non à l’exploitation du gaz de
schiste » et « Nous sommes InSalah », avant de marcher jusqu’au
siège de la direction des mines de la
wilaya.
Dans la ville de Djanet, wilaya
d’Illizi, des citoyens ont, lors d’un
sit-in devant la salle de cinéma
Tassili, scandé des slogans rejetant
le projet d’exploitation du gaz de
schiste dans la région de In Salah,
avant de poursuivre leur mouvement par une marche à travers l’artère principale de la ville.
Des activistes ont appelé à une
marche de soutien à Alger pour
demain, alors que la mobilisation se
fait jour à l’étranger, notamment en
France où des actions sont en préparation par le groupe Action
citoyenne pour l’Algérie.
Les manifestants de Sud bénéficient également du soutien des partis politiques.
La Coordination pour les libertés et la transition démocratique
(Cnltd) qui s’est réunie au siège du
mouvement Ennahda a salué la
mobilisation de la population dans
le Sud contre l’exploration du gaz
de schiste à In Salah.
Dans un communiqué rendu
public hier, cette coordination a
appelé à «l’arrêt immédiat des travaux d’exploration», arguant que
« des études scientifiques ont
prouvé les dangers de l’exploration
K. A.
de cette ressource».
La déclaration du Premier ministre
Le gouvernement n’a jamais délivré aucune autorisation d’exploitation du gaz de schiste en Algérie.
Le programme de recherche des ressources de gaz
non conventionnels est défini comme suit :
1– Projet pilote de prospection Ahnet
• Réalisation de deux (2) forages chacun pour étudier
les réserves de gaz non conventionnels dans cette
zone.
• Echéance du projet pilote : fin 2015.
2 – A partir de 2020 évaluation
• Evaluation des résultats de ces explorations
pendant une durée de deux ans
• Estimation des réserves
• Effet sur l’environnement
A noter que le programme ci-dessus a été précédé
par une phase d’études de ces 2 forages d’exploitation.
L’exploitation du gaz de schiste n’est pas du tout
à l’ordre du jour du gouvernement algérien.
ALGER ET CARACAS DÉTERMINÉS À AMÉLIORER LES PRIX DU PÉTROLE
Le baroud d’honneur du baril
LE BARIL de Brent de la mer du Nord enregistrait hier à Londres, en cours d’échanges européens, une hausse
de 1,41 à 49,68 dollars tandis qu’à New York celui du «light sweet crude» gagnait 1,09 dollar à 47,34 dollars.
MOHAMED TOUATI
ésurrection ou feu de paille ? Les experts
demeurent circonspects. Le marché qui
croule sous une offre abondante rend les
prix volatiles. « D’un côté, le marché a l’air prêt
à se lancer dans un mouvement de reprise, après
la chute vertigineuse des prix observée ces dernières semaines. D’un autre côté, les fondamentaux du marché continuent à suggérer une baisse
des prix », notaient les analystes de
Commerzbank.
Parmi les pays qui risquent d’en pâtir figurent L’Algérie et le Venezuela. Les deux pays, qui
ont toujours milité pour un baril à 100 dollars,
voire plus, nécessaire pour équilibrer leurs budgets, ont pris la décision de ne pas rester les bras
croisés. Alger et Caracas sont déterminés à améliorer les prix du pétrole.
Le président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, et son homologue vénézuélien,
Nicolas Maduro, « sont convenus d’une coordination accrue des efforts des deux pays en vue de
réunir les conditions d’un assainissement de la
situation du marché pétrolier mondial et d’une
R
rémunération adéquate des exportations de
pétrole », indique un communiqué conjoint,
rendu public jeudi, à l’issue de la visite d’Etat
effectuée, du 12 au 15 janvier en Algérie, indique
une dépêche de l’APS datée du 15 janvier.
« A ce titre, ils ont souligné le rôle important
dévolu à l’Organisation des pays exportateurs du
pétrole (Opep) comme force stabilisatrice des
prix du pétrole, pour corriger le déséquilibre prévalant sur le marché mondial des hydrocarbures,
qui affecte la croissance normale des économies
internationales et les perspectives de développement des pays du Sud », précise la même source.
Le baril était-il à l’écoute de ce qui se disait à
Alger ? Les observateurs n’ont en pas fait cas.
Il n’empêche qu’hier, vers la mi-journée, le
baril de Brent de la mer du Nord pour livraison
en
mars
valait
49,68
dollars
sur
l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres,
en hausse de 1,41 dollar par rapport à la clôture
de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le
New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril
de light sweet crude (WTI) pour livraison en
février gagnait de son côté 1,09 dollar à 47,34
dollars. « Les cours des contrats à terme du WTI
et du Brent ont continué à grimper (hier Ndlr),
4
mais la hausse ne s’appuie sur aucun fondamental même si l’AIE a réduit ses estimations de la
production des pays hors-Opep (Organisation
des pays exportateurs de pétrole) et a dit qu’un
rééquilibrage des marchés pourrait se faire dans
la deuxième moitié de l’année», soulignait
Anthony Cheung, analyste chez Ransquawk.
La chute actuelle des prix du pétrole ne suffira pas à relancer la consommation de l’or noir
dans un contexte économique peu dynamique,
pronostique l’Agence internationale de l’énergie
qui estime que la croissance de la production doit
toutefois marquer le pas sous l’action des pays
hors Opep. Le niveau bas des prix ne semble pas
avoir stimulé la demande jusqu’ici, observe l’AIE
dans son rapport mensuel publié vendredi.
La consommation de l’or noir devrait ainsi
atteindre 93,3 millions de barils par jour en
2015, contre 92,4 mbj en 2014. L’Agence, qui
défend les intérêts des pays consommateurs ne
croit pas à « une reprise imminente des prix, sauf
évènement majeur » mais considère par contre
que « des signes laissent penser que le vent va
tourner ».
Le sursaut d’hier en pourrait en être la
M. T.
preuve.
De Quoi j’me Mêle
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
«Marlboro Man»,
le cowboy, est
mort à 85 ans
Jijel veut recenser
ses intellectuels
UN APPEL au recensement des intellectuels natifs ou
originaires de la région de Jijel a été lancé, jeudi dernier, à
l’occasion de la célébration du 11e anniversaire de la mort
de l’écrivain et traducteur Abou Laïd Doudou. Lors d’une
rencontre conviviale, organisée à la Maison de la culture
Omar-Oussedik et durant laquelle il a été suggéré la mise
en place d’un « club Abou Laïd-Doudou », les participants
ont estimé que ce recensement permettrait de mettre en
lumière et de mieux faire connaître des personnalités
illustres comme Ferhat Abbas, Mohamed-Seddik Benyahia
et tant d’autres.
L’initiative de rappeler la vie et l’œuvre de Abou Laïd
Doudou, natif de la région de Tamandjar, a été saluée par
les présents dont quelques-uns ont retracé son parcours
depuis son enfance dans cette localité située dans la daïra
d’El Ancer (sud-est de Jijel) jusqu’à sa disparition en
janvier 2014.
L’aide humanitaire
au profit des
réfugiés nigérians
acheminée
DARRELL WINFIELD, qui fut l’image du
« Marlboro Man » et était dans la vie un « vrai »
cowboy, est décédé à l’âge de 85 ans dans le
Wyoming. L’homme travaillait dans un ranch quand
il avait été découvert en 1968 par l’agence de
publicité Burnett qui cherchait un modèle
authentique pour sa campagne visant à
sublimer la virilité du fumeur de
cigarette.
Le « Marlboro Man », dont le rôle
avait ensuite été repris par
d’autres, reste dans l’histoire de
la publicité l’exemple d’une
campagne particulièrement
réussie avant de devenir le
symbole des méfaits du
tabac. Quatre
modèles sont morts,
depuis, de maladies
liées à la
cigarette.
211 affaires de
cybercriminalité
en 2014
«Charliehebdomassacre.com »,
une adresse web à vendre
PARMI les nombreuses opérations
commerciales nées de l’attentat contre
Charlie Hebdo, outre le sauvetage du journal
grâce à un tirage survolté par le battage
médiatique, la création d’adresses de sites
Internet, aussitôt remises en vente est le
symbole d’un commerce sans morale qui
pose problème sur la Toile. Créée le jour
même de l’attaque contre l’hebdomadaire
satirique, l’adresse «charliehebdomassacre.
com» est déjà à revendre au plus offrant,
comme d’autres coquilles vides telles que
«charliehebdoshooting.com», tandis que
« je-suischarlie.com » est mis à prix sur la
plate-forme d’échanges de noms du
domaine du groupe allemand Sedo.
Principale place pour la revente de noms de
domaine, cette bourse a enregistré un
volume de ventes supérieur à 70 millions de
dollars (60,3 millions d’euros) en 2013 et de
près de 36 millions de dollars au premier
semestre 2014.
L’OPÉRATION
d’acheminement des aides
humanitaires décidées par le
gouvernement algérien au
profit des réfugiés nigérians
au Niger a débuté hier,
indique un communiqué du
ministère des Affaires
étrangères.
Les aides sont composées
essentiellement de denrées
alimentaires, de
médicaments et de
couvertures, précise la
même source ajoutant que
l’acheminement de ces
aides se ferait sur plusieurs
jours via un pont aérien, au
regard de leur volume
« considérable ».
LES BRIGADES de lutte
contre la cybercriminalité
relevant de la Sûreté nationale
ont traité en 2014, 211 affaires
impliquant 205 individus dont 28
femmes, selon la Sûreté
nationale. Il s’agit d’affaires liées
aux systèmes de traitement
automatique de données, de
diffamation et d’atteinte à la vie
privée, de menaces et
d’usurpation d’identité. Sont
comprises aussi des affaires de
diffusion de photos licencieuses,
d’escroquerie, d’invective et
d’outrage via Internet et
d’utilisation illégale de cartes
magnétiques. En vue d’endiguer
cette forme de criminalité, des
brigades spécialisées ont été
créées à travers les 48 wilayas,
composées d’enquêteurs et
d’experts compétents
spécialistes en informatique.
ON
DIVIDENDES
remet
« Le coupable est celui à qui le crime profite. » Sénèque
ÇA
I SELIM M’SILI
omme il fallait s’y attendre,
les attentats commis dans la
région parisienne contre une
rédaction d’un journal humoristique et dans un magasin casher par
des illuminés manipulés par on ne
sait qui, vont produire des effets
immédiats sur une communauté
déjà dans le collimateur des médias
coalisés. Il s’agit évidemment de la
communauté musulmane qui va voir
fleurir sur les murs du pays de
Voltaire, des slogans racistes et des
actes de malveillance sur les lieux
de prière… Comme bien entendu,
les auteurs sont anonymes et ne
sont pas pris la main au pinceau.
Mais la machine judiciaire va tout de
suite, grâce à la vigilance du ministre français de l’Intérieur, encouragé par les discours du Premier
ministre, se mettre en branle pour
punir le premier clown de France, en
l’occurrence Dieudonné, de propos
interprétés comme malveillants
C
envers la communauté juive de
France. Ce qui est pardonné à Eric
Zemmour qui, à plusieurs reprises
s’en est pris directement aux Arabes
et Noirs, les qualifiant de délinquants notoires. Dans les propos de
Dieudonné, se proclamant comme
étant « Charlie Coulybaly », ses
détracteurs ont vu une « intention »
de nuire à la communauté juive. Il
faudrait avoir beaucoup d’imagination pour trouver les paramètres qui
permettent de déceler une « intention » dans des propos anodins
exprimés sur le ton de l’humour.
Mais au pays de Voltaire on ne s’embarrasse pas de scrupules quand il
s’agit de taper sur le premier nègre
de France. Y a-t-il dans les propos
de l’ennemi juré du sionisme et de
ses soutiens, une connotation
raciste ? Si l’on lit bien la célèbre
loi Gayssot du 13 Juillet 1990, on
voit bien que Dieudonné n’a pas
commis de délit prévu par la loi :
l’article premier de cette loi rappelle que « toute discrimination
fondée sur l’appartenance ou la
non-appartenance à une ethnie, une
nation, une race ou une religion est
interdite ». Mais cette disposition
ne fait que rappeler la loi du 1er
juillet 1972 relative à la lutte contre
le racisme1 (appelée aussi « Loi
Pleven »), la France ayant ratifié la
Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de
discrimination raciale de l’ONU de
1965. La loi Gayssot innove par son
article 9, qui qualifie de délit la
contestation de l’existence des crimes contre l’humanité, tels que
définis dans le statut du Tribunal
militaire
international
de
Nuremberg, qui ont été commis,
soit par les membres d’une organisation déclarée criminelle en application de ce statut, soit par une
personne reconnue coupable de tels
crimes.
L’article 6 (c) de ce statut définit
les crimes contre l’Humanité :
« L’assassinat, l’extermination, la
réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain
commis contre toutes populations
civiles, avant ou pendant la guerre,
ou bien les persécutions pour des
motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persécu-
5
tions, qu’ils aient constitué ou non
une violation du droit interne du
pays où ils ont été perpétrés, ont
été commis à la suite de tout crime
rentrant dans la compétence du
Tribunal, ou en liaison avec ce
crime. » L’armée française peut se
vanter d’avoir à sa charge tous les
crimes cités par cette loi.
La loi sur le négationnisme renforce l’arsenal juridique pour restreindre la liberté d’expression, portant le délit d’opinion au même
niveau qu’un éventuel délit de
blasphème imaginé par les esprits
rétrogrades. Alors que dire du
« Patriot Act » voté par le Congrès
américain qui a permis l’enlèvement, la séquestration et la torture
de simples suspects.
En conclusion : les principaux
bénéficiaires des crimes du 07
Janvier sont le sionisme international dont le chef officiel vient de lancer un appel à l’immigration des
juifs de France en Israël et le gouvernement Hollande qui veut faire
oublier ses déboires économiques.
S. M.
L’Actualité
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
TIZI OUZOU
Le corps de Gourdel retrouvé à Thakhlidjt
LES INFORMATIONS ont été données par un terroriste capturé vivant, lors d’une opération menée par l’ANP à Aït Saâda.
France de sa participation
avec les Etats-Unis dans les
frappes contre L’Etat islamique en Iraq.
De son côté, l’ANP a
mobilisé près de 3000 hommes partis sur les traces des
membres de ce groupe.
Plus d’une vingtaine de
terroristes seront tués dans
des opérations de ratissages, quelques semaines
après la mort de ce Français
arrivé en Algérie le 19 septembre pour se rendre sur
les monts du Djurdjura
avec cinq accompagnateurs
algériens. Des membres
importants du groupe ont
été tués décapitant ainsi le
groupe en tuant son émir
Abdelmalek Gouri le 22
décembre dernier et deux
pièces maîtresses, à savoir
Belhout Ahmed mort dans
un accrochage le 14 novembre et Ayoub Laredj, une
semaine auparavant, le 9
du mois d’octobre.
K. B.
KAMEL BOUDJADI
e corps du guide des mon tagnes français, Hervé
Gourdel, assassiné par un
groupe terroriste à Aït Ouabane
en Kabylie, le mois de septembre
dernier a été retrouvé par les forces de sécurité jeudi dernier non
loin du lieu de son enlèvement.
Kidnappé le 21 septembre, alors
qu’il était sur les cimes du
Djurdjura avec ses accompagnateurs algériens, l’alpiniste français a été décapité quelques jours
plus tard par un groupe terroriste se réclamant d’Al Qaîda.
C’est donc jeudi dernier dans
la matinée après avoir repéré les
lieux que des équipes se sont rendues sur les lieux de son enterrement près du village Thakhlidjt à
Abi Youcef près d’Aït Ouabane
suite à des renseignements obtenus d’un terroriste blessé dans
l’opération d’Aït Saâda, quelques
jours auparavant.
En effet, celui-ci a été blessé
dans un accrochage et qui serait
vraisemblablement un proche de
l’émir du groupe Jund Al Khilafa,
Abdelmalek Gouri abattu aux
Issers.
Ce dernier aurait été blessé
alors qu’il était en compagnie du
terroriste abattu il y a quelques
jours à Aït Saâda. Capturé
vivant, ce dernier aurait révélé le
lieu où a été enterré le Français
Gourdel.
Jeudi dans la matinée donc,
des éléments de la Gendarmerie
nationale accompagnés d’éléments de la Protection civile se
sont rendus sur les lieux pour
effectuer l’opération de déterrement. Selon notre source, celle-ci
a été suivie par une équipe composée d’enquêteurs de l’Institut
de
criminologie
de
la
Gendarmerie nationale qui a
effectué dans l’après-midi des
prélèvements afin de remettre les
conclusions du rapport balistique
et ADN.
Le communiqué du ministère
de la Défense confirmait les
informations et donnait plus de
précisions mentionnant que le
lieu a été découvert jeudi à 10h
au lieu dit Tabounecht, situé
dans la commune d’Abi Youcef,
daïra d’Iferhounen.
Pour rappel, le guide des montagnes français Hervé Gourdel a
été enlevé le 21 du mois de septembre 2014 à Aït Ouabane.
Quelques heures plus tard, un
groupe terroriste se nommant
Jund Al Khilafa a revendiqué son
enlèvement.
Quelques jours plus tard, le
même groupe montrait des vidéos
de son exécution par décapitation
pour punir, affirmaient-ils, la
L
L’ANP a mis tous les moyens
L’ANP plie le dossier Daesh en Algérie
L’ARMÉE ne s’est pas limitée à mettre hors d’état de nuire tout le groupe. Il fallait à tout prix
retrouver le corps de la victime.
IKRAM GHIOUA
’est dit et c’est fait ! L’épisode Daesh en
Algérie a été plié par l’ANP qui vient de
découvrir le dernier maillon de cette
affaire. Le corps du ressortissant français Hervé
Gourdel décapité par la prétendue branche de
Daesh en Algérie Djound Al Khilafa a enfin été
retrouvé. Enlevée le 22 septembre, la victime a
été exécutée par ses ravisseurs.
L’ANP ne manquera pas de déclencher une
vaste opération de ratissage sur la trace des criminels et notamment pour retrouver le corps
d’Hervé Gourdel, un habitué de l’Algérie. Dans le
cadre de cette opération, l’armée a mis les
moyens qu’ils fallait.
Elle a mobilisé 3 000 soldats sur le terrain,
entamé un véritable travail de renseignement.
Le travail a payé et c’est une autre démonstra tion de l’efficacité des services de l’ANP, leur
expertise et leur expérience pour élucider les
tenants et les aboutissants de cet enlèvement qui
intervenait à un moment particulier. En
quelques jours seulement, après analyse des
photos diffusées et de la vidéo, les forces de sécu rité localiseront l’abri des criminels, le périmètre
pour lequel on a dépêché des soldats aguerris
sera hermétiquement bouclé. Aucune chance d’é chapper au dispositif sécuritaire ne sera laissé
aux terroristes. La composante de cette branche
qui était au service de Abdel Malek Droukdel
sera démantelée.
En quelques semaines le groupe sera neutralisé dans des opérations spectaculaires qui se
sont soldées par l’éradication de cette cellule et
l’élimination de ses principaux dirigeants dont
son chef présumé Abdel Malek El Gouri.
L’opération a été menée avec une grande efficacité. Un travail de vrais spécialistes et profes-
C
La dépouille mortelle de Gourdel
sionnels qui n’ont pas hésité à user de leur génie
pour infiltrer l’entourage direct de tous les mem bres composant Djoud Al Khilafa. Cette branche
née du jour au lendemain à l’ombre de la guerre
lancée contre Daesh en Irak et en Syrie par les
pays occidentaux. L’ANP ne s’est pas limitée à
mettre hors d’état de nuire tout le groupe. Il fallait à tout prix retrouver le corps de la victime.
L’opération et les investigations étaient tou jours en cours au moment où l’on a cru la fin
d’une secte qui n’existe plus que par le souvenir.
Les renseignements fournis par un terroriste
récemment appréhendé seront exploités et per mettent d’aiguiller les investigations lancées par
l’ANP durant plus de trois mois. C’est encore le
renseignement qui mène à cet exploit magistral.
Nul ne doute désormais de la performance de
l’ANP qui capitalise des opérations de grande
envergure, non sans résultats. Faisant du rensei gnement son arme contre la horde sauvage,
l’ANP peut être considérée comme l’une des
meilleures au monde. Ses compétences elle ne les
doit à personne, sauf à son expérience et son
dévouement. L’ANP vient de démontrer sa force
de frappe aussi bien sur le terrain que dans sa
stratégie. L’assaut de Tiguentourine a permis la
libération de plus de 600 otages avec un minimum de victimes. Aussi, la décapitation de
Djound Al Khilafa et l’aboutissement de l’affaire
du ressortissant français sont le fruit d’un travail de fourmi réalisé en un temps record. Bien
sûr cet aboutissement intervient comme un avertissement à l’égard des aventuriers, mais aussi à
l’égard de ceux qui sous-estiment les compétences d’une armée qui a tout hérité de l’ALN.
I. G.
Deux terroristes arrêtés à Tamanrasset
L’ANP A AGI avec beaucoup de professionnalisme et d’efficacité dans cette opération, vu sa longue expérience.
près la mise hors d’état
de nuire d’un groupe ter roriste
composé
de
12 criminels au sud du pays,
l’Armée nationale populaire
vient de neutraliser deux autres
à Tamanrasset. Il s’agit selon un
communiqué du ministère de la
Défense de deux éléments de
soutien qui ont été appréhendés,
jeudi dernier. Les forces de
l’ANP ont agi sur la base de renseignement qui reste le nerf
dans la lutte antiterroriste.
Le communiqué n’indique
A
aucun détail, néanmoins des
sources confient que les deux criminels entretenaient des relations avec des groupes actifs audelà des frontières au même titre
que les 12 terroristes arrêtés
dans le même cadre.
L’ANP a agi avec beaucoup
de professionnalisme et d’efficacité dans cette opération, vu sa
longue expérience.
Le ministère avait annoncé
ces arrestations dans un communiqué qui indique «Dans le cadre
de la lutte antiterroriste et grâce
à la vigilance et au professionnalisme des éléments de l’ANP, des
détachements relevant des secteurs opérationnels de Ghardaïa,
de Laghouat et de In Amenas (4e
Région militaire), en coordination avec les services de sécurité
de la région, ont mis hors d’état
de nuire, durant la première
quinzaine du mois de janvier
2015, une cellule terroriste composée de 12 criminels, qui s’apprêtait à commettre des actes
terroristes dans le pays avec la
complicité d’autres groupes ter-
6
roristes activant hors frontières
sud du pays.» La même source
souligne que lors de ces opérations aucune perte humaine n’a
été enregistrée, ce qui confirme
une fois de plus les compétences
dans l’exploitation du renseignement opérationnel. Considérée
comme une référence en matière
de lutte contre le terrorisme et le
crime organisé, l’ANP intervient
également pour contrecarrer les
activités de la contrebande, désormais assimilée, aux groupes
terroristes par ses complicités.
Les interventions sont opérées
près des frontières où d’importantes quantités d’armes, de
munitions, des milliers de litres
de carburants et des tonnes de
produits alimentaires récupérés.
Mais pas seulement, puisque
l’ANP aura aussi lors de ses
actions neutralisé des narcotrafiquants et saisi de grandes
quantités de drogue. A cela, s’ajoute la saisie de véhicules toutterrain et du matériel technologique.
I. G.
L’Actualité
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
TRAITEMENT DES HUILES INDUSTRIELLES USAGÉES
BÉJAÏA
Deux voleurs mis
sous les verrous
Auteurs de neuf cambriolages de
magasins dans la ville de Béjaïa,
B.S. et B. KH. 23 ans, résidant
respectivement à Dar Djbel et au
boulevard Krim Belkacem et
connus des services de sécurité pour
leurs antécédents judiciaires, ont
été arrêtés par les services de police
de la sûreté de wilaya à travers ses
sûretés urbaines, jeudi après midi.
Ils ont été pris la main dans la sac
dans la nuit de mercredi à jeudi, à
Sidi-Ahmed. La police judiciaire du
4ème arrondissement les a surpris
en flagrant délit de cambriolage
d’un magasin de vente de
téléphones portables et articles
électroménagers. Leur fuite à bord
d’une voiture de location de couleur
blanche n’aura pas duré longtemps.
Les policiers ont récupéré les objets
volés et saisi la voiture utilisée par
les deux individus. Placés en
détention provisoire, ils devront
répondre devant une juge des chefs
d’inculpation : création
d’«association de malfaiteurs, vol
par effraction, utilisation de
véhicule» par le parquet de Béjaïa.
A. S.
TRAFIC DE DROGUE
Quatre malfaiteurs
arrêtés à Tadmaït
Un groupe de malfaiteurs
constitué de quatre éléments a été
démantelé par les services de
sécurité dans la région de
Tadmait, sise à vingt kilomètres à
l’ouest du chef-lieu de la wilaya de
Tizi Ouzou. Selon notre source,
c’est suite à un travail de
recherche et d’investigation
effectué sur le terrain que les
forces de police de la sûreté
urbaine de Tadmaït ont réussi à
démanteler ce groupe de
malfaiteurs, composé de quatre
individus, âgés entre 22 et 28 ans
et demeurant à Draâ Ben-Khedda,
Tadmaït et Bordj-Ménaiel dans la
wilaya de Boumerdès. « Lors de
leur arrestation à Tadmaït, à bord
d’un véhicule automobile, les mis
en cause ont été trouvés en
possession d’une quantité de
500,13 de kif traité », ajoute notre
source. Cette dernière conclut
que les mis en cause ont été
placés en détention préventive
pour trafic de stupéfiants.
A. M.
CONSTANTINE
400 bâtiments réhabilités
seront réceptionnés en avril
La réhabilitation de plus de 400
bâtiments situés sur les « axes
protocolaires », initiée dans le cadre
de « Constantine capitale de la
culture arabe », a atteint les 60 %
en termes d’avancement des
travaux et sera réceptionnée
« avant avril 2015 », a affirmé, le
directeur du logement, Mustapha
Balah. Ce chantier qui a ciblé 434
bâtiments situés dans les artères
principales de la ville avance sur un
rythme « appréciable », a souligné
ce responsable, précisant qu’un
investissement public de 3 milliards
de dinars a été consenti pour cette
opération. Le décapage total des
enduits vétustes, la pose de
nouvelles conduites pour
l’évacuation des eaux pluviales,
l’élimination des « éléments
dissonants » dans les commerces et
l’harmonisation des devantures
figurent parmi les principales
actions menées dans le cadre de ce
chantier, a expliqué M. Balah. Une
opération de ravalement des
façades de plusieurs immeubles
situés dans les quartiers
périphériques de Constantine, a été
également initiée dans le cadre du
programme d’accompagnement de
cette manifestation culturelle, a
ajouté le responsable.
Naftal va réaliser une raffinerie
LE MINISTRE de l’Energie, Youcef Yousfi, a annoncé le renforcement des dispositions
sur la distribution du carburant dans les villes frontières.
NADIA BENAKLI
e trafic de carburant aux
frontières induit des pertes énormes pour le pays.
Le gouvernement compte sérieusement en finir avec ce phénomène qui constitue une véritable saignée pour l’économie
nationale.
Le ministre
de
l’Energie, Youcef, Yousfi
a
annoncé le renforcement des
dispositions sur la distribution
du carburant dans les villes frontières. Lors de son passage jeudi
dernier au Sénat, le premier
responsable du secteur a précisé
que ces dispositions visent à
interdire le trafic de carburant
vers les pays voisins.
«Des instructions ont été
données à l’entreprise Naftal
pour approvisionner les nouvelles stations sises dans les villes
frontières uniquement en gaz
butane», a -t-il affirmé. M.Yousfi
a annoncé que la Société nationale de transport et de commercialisation des produits pétroliers
(Naftal) envisage de mettre en
place une unité de raffinage des
huiles industrielles usagées lesquelles sont, jusqu’à maintenant,
exportées. « Naftal étudie actuellement la possibilité de créer une
raffinerie pour le traitement des
huiles (industrielles) usagées», a
indiqué M. Yousfi devant les
sénateurs. En attendant, a-t-il
tenu à préciser, le pays continuera à exporter ces huiles usagées vers des marchés internationaux. Interpellé sur le fait que
l’Algérie perd annuellement des
quantités considérables d’huiles
usagées issues notamment des
activités pétrolières, le ministre a
fait savoir que Naftal récupère
annuellement 18 000 tonnes de
ces huiles. Il a ajouté que l’inves-
L
Naftal va bientôt construire une usine de traitement des huiles industrielles
tissement dans le raffinage des
huiles usagées était ouvert, et ce,
depuis 1996. Parlant toujours
des projets d’investissements, le
ministre a indiqué qu’un programme ambitieux pour la construction de plusieurs raffineries
pétrolières était en cours d’exécution par son département
ministériel. Selon lui, des offres
techniques sont en cours d’évaluation pour la réalisation de
nouvelles raffineries dont l’une
sera implantée dans la wilaya
d’Illizi. « Ces réalisations vont
permettre de satisfaire entièrement, dans quelques années, les
besoins du marché national en
carburant notamment et, même,
d’en dégager un excédent qui
sera destiné à l’exportation», a
soutenu M.Yousfi. Invité à donner des explications sur la fermeture de la raffinerie d’In Amenas
(Illizi) après six ans d’exercice
alors qu’elle avait été mise en
service en 1980, le ministre a
relevé que les pouvoirs publics
avaient pris la décision de son
arrêt en 1986 après avoir constaté un mouvement du sol ayant
causé des fissures dans la structure de la raffinerie et les habitations de proximité. Le premier
responsable du secteur a écarté
toute réouverture de cette installation. Le ministre a indiqué que
le groupe Sonatrach étudiait la
possibilité de déplacer cette raffinerie ou quelques-unes de ses
unités vers une autre région plus
stable et sécurisée. Sur ce chapitre, le ministre a saisi l’occasion pour rappeler que la production du complexe gazier de
Skikda, qui avait subi une explosion en 2004, avait atteint
13 millions de m3 à fin décembre
2014 ce qui permet de couvrir les
besoins du marché national.
N. B.
FORMATION PROFESSIONNELLE
L’efficacité du système au centre des débats
EFFICACITÉ ET DÉFAILLANCE du système de formation et de l’enseignement professionnels, cheval de
bataille de la perspective 2030.
WAHIDA BAHRI
méliorer l’efficacité et réduire la
défaillance du système de formation
dans le programme quinquennal
2015/2019, telles sont les thématiques des
assises régionales de la formation et de l’enseignement professionnels, tenues mercredi dernier, au Centre de formation de
Bouhdid de Annaba. Ont pris part à cette
rencontre les responsables de Centres de
formation de neuf wilayas de l’est du pays.
L’objectif de cette rencontre est d’évaluer d’une part plusieurs domaines dont la
formation des ressources humaines, la professionnalisation des enseignants, la gestion pédagogique, la formation continue et
l’apprentissage et d’autre part, analyser et
surtout apporter des propositions concrètes
aux thèmes de la rencontre.
Ces derniers, rappelons-le, avaient fait
l’objet d’une large concertation, mais surtout recommandés lors des assises de 2007.
Par ailleurs, et dans le but de mettre en
synergie l’application des recommandations, à travers un débat approprié, au sein
d’ateliers mis en place à cet effet et animés
par les différents représentants des établissements de formation, les enseignants et les
conseillers d’orientation.
Le premier atelier s’est articulé autour
A
de l’orientation considérée comme outil de
rapprochement à la demande socioéconomique, comme étant une action fondamentale dans la préparation à la formation professionnelle.
Le deuxième atelier a porté sur le cursus
de l’enseignement professionnel : état des
lieux et prospectives. Sur ce dernier point,
les organisateurs ont saisi l’opportunité de
la présence des acteurs concernés pour mettre en relief la question du sort de l’enseignement professionnel, son parcours, ses
qualifications, l’orientation des élèves de
l’Education nationale, etc. En conclusion,
pour remettre ce secteur à sa véritable
place, il est impératif que le personnel d’encadrement fasse l’objet d’une formation et
une d’mise à niveau des compétences. Tel a
été la thématique du troisième atelier.
Le dernier atelier, s’est axé sur l’anticipation et l’accompagnement des mutations
économiques comme moyens de développement. Pour ce faire, il faut, selon le thème
de cet atelier, prévenir les besoins en formation et en qualification des entreprises.
C’est dire que les centres de formation et de
l’enseignement professionnels doivent,
veiller aux articulations de la formation et
de l’emploi, en dotant les secteurs utilisateurs de moyens humains compétents et
hautement qualifiés.
7
Dans cette optique, Mme Akila Chergou,
directrice centrale, lors de son allocution, a
révélé qu’un accord de partenariat a été
signé avec l’ensemble des secteurs économiques, dans le but d’exprimer leurs
besoins et participer à la formation.
« Notre stratégie repose sur deux éléments, faire de l’entreprise un lieu de formation, c’est-à-dire que l’entreprise, qui est
un acteur principal, doit participer au processus de la formation », dira la représentante du ministère de la Formation et de
l’Enseignement professionnels.
S’agissant du deuxième axe, « la formation par apprentissage, puisqu’ elle se base
sur la propre exigence et l’organisation professionnelle de l’entreprise, donnant de ce
fait une formation pratique avec une
meilleure adaptation et une meilleure
employabilité des diplômés », devait préciser l’oratrice.
Par ailleurs, il convient de signaler que
cette rencontre, ces assises régionales, rentrent dans le cadre des préparations des
Assisses nationales prévues à Boumerdès
du 3 au 5 mars prochain.
Cette rencontre devra permettre l’élaboration d’un nouveau projet de la formation
et l’enseignement professionnels à l’horizon
2030.
W. B.
L’Actualité
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
TRAITEMENT DES HUILES INDUSTRIELLES USAGÉES
BÉJAÏA
Deux voleurs mis
sous les verrous
Auteurs de neuf cambriolages de
magasins dans la ville de Béjaïa,
B.S. et B. KH. 23 ans, résidant
respectivement à Dar Djbel et au
boulevard Krim Belkacem et
connus des services de sécurité pour
leurs antécédents judiciaires, ont
été arrêtés par les services de police
de la sûreté de wilaya à travers ses
sûretés urbaines, jeudi après midi.
Ils ont été pris la main dans la sac
dans la nuit de mercredi à jeudi, à
Sidi-Ahmed. La police judiciaire du
4ème arrondissement les a surpris
en flagrant délit de cambriolage
d’un magasin de vente de
téléphones portables et articles
électroménagers. Leur fuite à bord
d’une voiture de location de couleur
blanche n’aura pas duré longtemps.
Les policiers ont récupéré les objets
volés et saisi la voiture utilisée par
les deux individus. Placés en
détention provisoire, ils devront
répondre devant une juge des chefs
d’inculpation : création
d’«association de malfaiteurs, vol
par effraction, utilisation de
véhicule» par le parquet de Béjaïa.
A. S.
TRAFIC DE DROGUE
Quatre malfaiteurs
arrêtés à Tadmaït
Un groupe de malfaiteurs
constitué de quatre éléments a été
démantelé par les services de
sécurité dans la région de
Tadmait, sise à vingt kilomètres à
l’ouest du chef-lieu de la wilaya de
Tizi Ouzou. Selon notre source,
c’est suite à un travail de
recherche et d’investigation
effectué sur le terrain que les
forces de police de la sûreté
urbaine de Tadmaït ont réussi à
démanteler ce groupe de
malfaiteurs, composé de quatre
individus, âgés entre 22 et 28 ans
et demeurant à Draâ Ben-Khedda,
Tadmaït et Bordj-Ménaiel dans la
wilaya de Boumerdès. « Lors de
leur arrestation à Tadmaït, à bord
d’un véhicule automobile, les mis
en cause ont été trouvés en
possession d’une quantité de
500,13 de kif traité », ajoute notre
source. Cette dernière conclut
que les mis en cause ont été
placés en détention préventive
pour trafic de stupéfiants.
Naftal va réaliser une raffinerie
LE MINISTRE de l’Energie, Youcef Yousfi, a annoncé le renforcement des dispositions
sur la distribution du carburant dans les villes frontières.
NADIA BENAKLI
e trafic de carburant aux
frontières induit des pertes énormes pour le pays.
Le gouvernement compte sérieusement en finir avec ce phénomène qui constitue une véritable saignée pour l’économie
nationale.
Le ministre
de
l’Energie, Youcef, Yousfi
a
annoncé le renforcement des
dispositions sur la distribution
du carburant dans les villes frontières. Lors de son passage jeudi
dernier au Sénat, le premier
responsable du secteur a précisé
que ces dispositions visent à
interdire le trafic de carburant
vers les pays voisins.
«Des instructions ont été
données à l’entreprise Naftal
pour approvisionner les nouvelles stations sises dans les villes
frontières uniquement en gaz
butane», a -t-il affirmé. M.Yousfi
a annoncé que la Société nationale de transport et de commercialisation des produits pétroliers
(Naftal) envisage de mettre en
place une unité de raffinage des
huiles industrielles usagées lesquelles sont, jusqu’à maintenant,
exportées. « Naftal étudie actuellement la possibilité de créer une
raffinerie pour le traitement des
huiles (industrielles) usagées», a
indiqué M. Yousfi devant les
sénateurs. En attendant, a-t-il
tenu à préciser, le pays continuera à exporter ces huiles usagées vers des marchés internationaux. Interpellé sur le fait que
l’Algérie perd annuellement des
quantités considérables d’huiles
usagées issues notamment des
activités pétrolières, le ministre a
fait savoir que Naftal récupère
annuellement 18 000 tonnes de
ces huiles. Il a ajouté que l’inves-
L
400 bâtiments réhabilités
seront réceptionnés en avril
La réhabilitation de plus de 400
bâtiments situés sur les « axes
protocolaires », initiée dans le cadre
de « Constantine capitale de la
culture arabe », a atteint les 60 %
en termes d’avancement des
travaux et sera réceptionnée
« avant avril 2015 », a affirmé, le
directeur du logement, Mustapha
Balah. Ce chantier qui a ciblé 434
bâtiments situés dans les artères
principales de la ville avance sur un
rythme « appréciable », a souligné
ce responsable, précisant qu’un
investissement public de 3 milliards
de dinars a été consenti pour cette
opération. Le décapage total des
enduits vétustes, la pose de
nouvelles conduites pour
l’évacuation des eaux pluviales,
l’élimination des « éléments
dissonants » dans les commerces et
l’harmonisation des devantures
figurent parmi les principales
actions menées dans le cadre de ce
chantier, a expliqué M. Balah. Une
opération de ravalement des
façades de plusieurs immeubles
situés dans les quartiers
périphériques de Constantine, a été
également initiée dans le cadre du
programme d’accompagnement de
cette manifestation culturelle, a
ajouté le responsable.
tissement dans le raffinage des
huiles usagées était ouvert, et ce,
depuis 1996. Parlant toujours
des projets d’investissements, le
ministre a indiqué qu’un programme ambitieux pour la construction de plusieurs raffineries
pétrolières était en cours d’exécution par son département
ministériel. Selon lui, des offres
techniques sont en cours d’évaluation pour la réalisation de
nouvelles raffineries dont l’une
sera implantée dans la wilaya
d’Illizi. « Ces réalisations vont
permettre de satisfaire entièrement, dans quelques années, les
besoins du marché national en
carburant notamment et, même,
d’en dégager un excédent qui
sera destiné à l’exportation», a
soutenu M.Yousfi. Invité à donner des explications sur la fermeture de la raffinerie d’In Amenas
(Illizi) après six ans d’exercice
alors qu’elle avait été mise en
service en 1980, le ministre a
relevé que les pouvoirs publics
avaient pris la décision de son
arrêt en 1986 après avoir constaté un mouvement du sol ayant
causé des fissures dans la structure de la raffinerie et les habitations de proximité. Le premier
responsable du secteur a écarté
toute réouverture de cette installation. Le ministre a indiqué que
le groupe Sonatrach étudiait la
possibilité de déplacer cette raffinerie ou quelques-unes de ses
unités vers une autre région plus
stable et sécurisée. Sur ce chapitre, le ministre a saisi l’occasion pour rappeler que la production du complexe gazier de
Skikda, qui avait subi une explosion en 2004, avait atteint
13 millions de m3 à fin décembre
2014 ce qui permet de couvrir les
besoins du marché national.
N. B.
LA SITUATION DURE DEPUIS DES MOIS À BÉJAÏA
Les tiraillements dangereux
A. M.
CONSTANTINE
Naftal va bientôt construire une usine de traitement des huiles industrielles
LE RÉSEAU ROUTIER, le projet du CHU, le dédoublement de la voie ferrée, le complexe
pétrochimique, le stade, le parc des loisirs et l’extension du port et de l’aéroport, c’est à oublier…
AREZKI SLIMANI
a situation de controverse, qui règne
en maître au sein de l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa, n’en finit
pas d’alimenter la chronique locale et rien ne
présage pour l’heure d’un dénouement heureux quant au conflit qui oppose le groupe
FFS face à une coalition constituée du FLN,
RCD et FS. Le bras de fer devient public.
Après le ralliement d’un élu FFS il y a 15
jours à l’opposition qui retrouve sa majorité,
cette dernière est sortie de sa réserve pour
réclamer la tenue d’une session extraordinaire avec un ordre du jour lié au fonctionnement de l’institution. Avant-hier c’était au
tour du président de l’APW de tirer à boulets
rouges sur notamment le wali de Béjaïa, qu’il
accuse « d’instrumentaliser » l’opposition
pour « déstabiliser » l’APW.
L’opposition qui dispose désormais de 22
élus sur les 43 que compte cette institution
réclame la tenue d’une session extraordinaire. Et si cette session se tient, le groupe
FFS risque d’ y laisser ses plumes. S’agissant
de l’adoption des nouvelles commissions
constituées en présence d’un huissier de justice et du remaniement de l’exécutif, l’opposition opère une offensive, qui n’a de valeur
que celle d’isoler le P/APW et son groupe. Ce
qui pourrait dévoiler bien des affaires « sca-
L
breuses », ces deux autres revendications de
l’opposition quant à la commission d’enquête
de l’APW par rapport à la gestion du chapitre
914, conformément aux articles 34,35 et 36
du Code de wilaya, et une autre concernant
l’absence d’un registre des délibérations,
extraits de délibération non conformes à la
loi, usage abusif et illégal de procurations,
etc. La réplique des parties concernées ne
s’est pas fait attendre. Alors qu’on s’attendait à des débats au sein même de l’institution avec la tenue d’une session extraordinaire, le président de l’APW de Béjaïa choisit
la voie publique. Sans apporter de réponse à
la demande de l’opposition, le P/APW soulève
dans une déclaration des «tentatives soutenues de déstabilisation et de neutralisation
de l’APW». Selon lui, « la revendication d’une
commission d’enquête sur la répartition du
chapitre 914 participe de cette opération et
permet d’occulter la nécessité et la pertinence
de la commission d’enquête sur le foncier,
l’hydraulique, logements sociaux et logements de l’Enpi, gaz de ville etc.» «La synchronisation des actions de déstabilisation,
suggère l’omniprésence d’un chef d’orchestre
(manipulateur) qui dispose de moyens de persuasion colossaux qui lui ont permis de déstabiliser une APW ». En d’autres termes,
suggère-t-il « si l’APW de Béjaïa est aujourd’hui en crise, c’est loin d’être sa faute et
celle de son groupe, mais celle du wali et de
7
l’opposition ». Cette sortie du P/APW intervient à deux jours du rassemblement des élus
FFS, auquel a appelé la fédération sur fond
de revendications, en vogue depuis des mois.
Le P/APW annonce par ailleurs, «l’organisation d’une année du savoir et du dialogue
entre les civilisations à l’instar d’Alger,
Tlemcen et Constantine, la réhabilitation des
zones touristiques, dotation d’un fonds de
montagne pour la wilaya, la création d’une
ville nouvelle sur la côte Ouest, décentralisation et augmentation des montants des PCD
au profit des communes».
Et qu’en est-il des infrastructures sportives, culturelles et éducatives, l’investissement dans les domaines agricole, forestier,
halieutique, le tourisme, la protection du foncier et de l’environnement, le développement
PMI-PME, le réseau routier, le projet du
CHU, dédoublement de la voie ferrée, le complexe pétrochimique, le stade, le parc des loisirs et l’extension du port et de l’aéroport ?
Tout un programme que le P/APW qualifie d’
« ambition entravée par une poignée d’élus
qui sont tombés dans le piège tendu par les
instigateurs de cette déstabilisation».
Toute une histoire. Et comme «il n’y a pas
plus sourd que celui qui ne veut pas entendre», la solution n’est pas pour demain. A
moins que l’on s’achemine vers le scénario de
l’APW de Mila. C’est peut-être la seule voie
A. S.
de salut.
L’Actualité
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
AIDE AUX PERSONNES NÉCESSITEUSES
LA SOLIDARITÉ REVOIT SES LISTES
MOUNIA MESLEM, qui s’exprimait jeudi dernier devant les membres du Conseil de la Nation,
a reconnu ouvertement qu’il y a eu des irrégularités dans l’octroi de ces cartes.
NADIA BENAKLI
’argent de la Solidarité sera
contrôlé au centime près. Les
aides octroyées à tort et à
travers ne seront plus tolérées. Le
département de Mounia Meslem est
en train de recenser les véritables
nécessiteux. «La mise à jour des listes des personnes nécessiteuses ou
handicapées est en cours de finalisation au niveau des directions de l’action sociale (DAS) à travers le pays»,
a affirmé la ministre de la Solidarité
nationale, de la Famille et de la
Condition de la femme. Mounia
Meslem, qui s’exprimait jeudi dernier devant les membres du Conseil
de la Nation, a reconnu ouvertement qu’il y a eu des irrégularités
dans l’octroi de ces cartes. «Les
enquêtes ont démontré que parfois
les aides ne vont pas aux personnes
qui en ont le plus besoin», a-t-elle
avoué en précisant que la révision
des listes des familles nécessiteuses
permettrait la préparation d’une
opération de solidarité à l’initiative
du ministère pour le mois de
Ramadhan.
Le
couffin
du
Ph : R. Boudina
L
La mendicité, seule solution pour certains nécessiteux
Ramadhan a fait l’objet de plusieurs
scandales. Malgré les dispositions
prises chaque année, l’opération de
distribution
du
couffin
du
Ramadhan est marquée par des
détournements. Afin d’éviter que
ces aides soient détournées, la
ministre a assuré, dans ce sens, que
les directeurs de l’action sociale
«sont en passe de finaliser la mise à
jour des listes dans les régions pauvres et les cartes des catégories démunies ainsi que les personnes aux
besoins spécifiques pour une bonne
gestion des deniers publics et une
meilleure orientation des aides
publiques ». Pour l’année 2015,
l’Etat a consacré une enveloppe
financière de près de « 131 milliards
DA pour la prise en charge des catégories défavorisées ». L’hôte du
Conseil de la Nation a assuré que
l’Etat algérien «ne manquera pas à
ses engagements envers ces catégories». Autrement dit, la ministre a
voulu transmettre un message clair,
à savoir, malgré la chute des prix du
pétrole, le gouvernement ne va pas
abandonner sa politique de solidarité envers les couches sociales les
plus démunies. Le département de
la solidarité va même revoir sa liste
des associations. Dans un souci de
rationaliser la gestion des fonds
publics, la ministre a précisé que des
«instructions ont été données pour
l’établissement de listes des associations à caractère social bénéficiant
des aides de l’Etat». Selon ses dires,
« la priorité sera accordée à celles
qui détiennent un programme complémentaire à la politique de l’Etat
en matière de prise en charge des
catégories vulnérables et défavorisées ». Interpellée par ailleurs sur
les mesures prises pour l’insertion
professionnelle des jeunes, la ministre a affirmé que les programmes de
développement social et de gestion
du microcrédit relevant de son
département ministériel ont permis
la réalisation de «2 666 projets de
développement dans les régions isolées, d’un montant de 7,3 milliards
DA en 2014». A propos du sort des
jeunes employés dans le cadre des
filets sociaux et dont le nombre s’élèverait à 520 000 personnes, Mme
Meslem a indiqué que cette mesure
était «temporaire» permettant à
ceux-ci d’acquérir une expérience
professionnelle soulignant la nécessité d’intensifier les efforts pour
orienter cette catégorie vers le secteur économique. «La Fonction
publique n’est pas tenue d’absorber
le taux important de chômage»,
N. B.
a-t-elle dit.
TIZI OUZOU
36 kg de drogue saisis
CES CHIFFRES ont été rendus publics par la cellule de communication de la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou dans le cadre
d’un bilan annuel récapitulant l’ensemble des résultats des activités de la police menées dans les quatre coins de la wilaya.
AOMAR MOHELLEBI
36 kg de drogue ont été saisis dans la wilaya
de Tizi Ouzou entre le 1er janvier et le 31
décembre 2014, a indiqué hier la cellule de
communication de la sûreté de wilaya. La
même source a ajouté que dans le cadre de la
lutte contre les infractions à la législation des
stupéfiants et des psychotropes, les services
concernés ont eu à traiter 96 affaires, mettant
en cause 136 personnes dont 115 ont été placées en détention préventive, 20 ont été citées
à comparaître, et un mis en cause a été laissé
en liberté provisoire. « Une quantité de 569
comprimés de psychotropes ont été saisis »,
ajoute-t-on. Ces chiffres ont été rendus publics
par la cellule de communication de la sûreté de
wilaya de Tizi Ouzou dans le cadre d’un bilan
annuel récapitulant l’ensemble des résultats
des activités de la police menées dans les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou par les différentes sûretés de dairas et sûretés urbaines.
Le phénomène de la commercialisation de la
drogue (kif traité) et de sa consommation a pris
des proportions alarmantes dans la région où
même les villages les plus reculés ne sont pas
épargnés.
Un phénomène qui devient de plus en plus
inquiétant. De nombreux cas de suicides et de
tentatives de suicide sont enregistrés dans la
wilaya, en plus des agressions par armes blanches dont l’élément déclencheur n’est autre
que la consommation des stupéfiants.
Au niveau de l’hôpital psychiatrique
Fernane-Hanafi de Oued Aissi, les différents
services accueillent de plus en plus de patients
dont les cas se sont aggravés à cause des prises
de drogue. La sonnette d’alarme est tirée
depuis plusieurs années déjà. Mais l’oisiveté et
d’autres conditions socio-psychologiques rendent la lutte contre ce fléau des plus ardues.
Par ailleurs, il y a lieu de noter que les services
de police, dans le même bilan annuel, font état
de 4 533 affaires, mettant en cause 4475 individus dont 404 sont de sexe féminin, et 86 sont
des mineurs. Au total, 682 individus ont été
mis en détention préventive. Ces chiffres
concernent la totalité des affaires élucidées
durant toute l’année 2014. « Au chapitre des
affaires relatives aux crimes et délits contre les
personnes (coups et blessures volontaires, violences légères, menaces, injures, etc.), les
services de la police judiciaire ont traité 905
affaires pour lesquelles 1 238 personnes ont
été interpellées et présentées au parquet. 55
personnes ont été mises en détention préventive, 1 179 ont été citées à comparaître, deux
placées sous contrôle judiciaire, et deux laissées en liberté provisoire », a ajouté la cellule
de communication de la sûreté de wilaya de
Tizi Ouzou.
Cette dernière a précisé en outre que, s’agissant des affaires relatives aux crimes et
délits contre les biens (vols par effraction, vols
avec circonstances aggravantes, vols de véhicules automobiles, tentatives de vol, etc.), les
mêmes services ont eu à traiter 1 208 affaires,
mettant en cause 618 personnes interpellées
et présentées au parquet, dont 197 ont été placées en détention préventive, 405 citées à comparaître, neuf placés sous contrôle judiciaire,
et sept laissées en liberté provisoire. « Au volet
relatif aux infractions économiques et financières, les services concernés de la police ont eu à
traiter 117 affaires, impliquant 139 personnes,
interpellées et présentées au parquet dont 23
placées en détention préventive, 114 citées à
comparaître, et deux placées sous contrôle judiciaire », a-t-on appris.
Concernant les infractions sexuelles, 51
affaires ont été traitées, mettant en cause 103
personnes dont 35 ont été mises en détention
préventive, 65 citées à comparaître, et trois
placées sous contrôle judiciaire. « Quant aux
autres affaires de crimes et délits, 2 156 affaires ont été traitées, mettant en cause 2 241
8
personnes, dont deux 257 ont été mises en
détention préventive, 1 931 ont été citées à
comparaître, et 53 placées sous contrôle judiciaire », est-il encore précisé.
Enfin, concernant la lutte contre la criminalité urbaine, 4 886 opérations coup de poing
ont été initiées par la police durant la période
s’étalant du 1er janvier au 31 décembre 2014.
Ces actions ont ciblé 4 415 points (quartiers
sensibles, lieux publics, cafés maures, marchés
et gare routière) 27 880 personnes ont été
contrôlées, 320 présentées au Parquet, dont
181 ont été mises en détention préventive pour
différents délits. Il s’agit principalement de
port d’armes prohibées, détention de stupéfiants, détention de psychotropes.
D’autres individus ont été arrêtés car faisant l’objet de recherches. 21 personnes interpellées sont de nationalités étrangères, accusées de séjour illégal et 160 étrangers pour
autres délits. « Il est utile de signaler que grâce
au plan d’action mis en place pour quadriller
les zones sensibles, il a été observé une baisse
de certaines infractions, comparativement à
l’année précédente», a indiqué la même source
qui conclut en révélant que treize véhicules
volés au courant de cette année 2014 ont été
récupérés.
A. M.
Tribunaux
AFFAIRE DES CADRES
DE LA DGSN
Renvoyée au
10 février 2015
C’est devenu une insupportable
habitude pour certains
magistrats du siège. Le dernier
exemple en date à citer et que
l’on espère ne plus noter pour
nos chers lecteurs et à leur tête
Tayeb Louh, le ministre de la
Justice, garde des Sceaux qui
combat depuis maintenant
quinze mois les sales habitudes
us et coutumes qui dévalorisent
la magistrature est le renvoi
d’un dossier de faux et d’abus
de pouvoir mettant en cause
des cadres de la Dgsn dans la
mélasse depuis 2008.
En effet, après quatre heures et
demie d’attente le pourtant
sympathique Ali Aït Akacha, le
président de chambre de la
cour d’Alger qui savait depuis
longtemps qu’il y aurait un
renvoi à cause de l’absence
dans le dossier de l’arrêt
0680888 du 05 juin 2014 de la
Cour suprême annonçant le
renvoi pour le mardi 10 février
2015.
En effet, et pour compléter
l’information, Maître Nabil
Benhabilès, Maître Farida
Djellad, Maître Naïma Ziane les
avocats des prévenus Merzouk
Dridi, Zebouchi Sid Ali Amrar et
Yasmine Boudra jubilaient à
l’idée de débuter les débats où
de précieuses interventions
allaient édifier la composition
correctionnelle.
Oui, les attendus de l’arrêt de la
Cour suprême qui a « cassé et
renvoyé » pour un motif
édifiant : les prévenus ont été
poursuivis, jugés et condamnés
sur des probabilités, des
suppositions i-e- ce que le droit
pur n’a jamais abordé !!!
Est-ce là rendre justice en 2008,
2010 ? Où est l’honneur des
magistrats qui suivent
aveuglément des « instructions
transcrites » par les éléments
de la police judiciaire ? Est-ce
que Tayeb Louh aurait accepté
cette situation durant ces
années ? sûrement pas, lui qui
aime le suivi par le parquet sur
la base du respect de la loi !
En tout état de cause, le 10
février prochain, maître
Athamnia l’avocat de la Dgsn
devra sortir l’artillerie lourde
pour contrer les vols en rasemotte des Benhabilès, Djellad et
Ziane armés jusqu’aux dents
pour aller vers la relaxe ou
l’annulation des procédures
avec cet honnête Aït Akacha.
A. T.
LA CHRONIQUE
JUDICIAIRE
L’ex-magistrate déboutée
Les adversaires de l’ex-juge qui les poursuivait pour diffamation ont
eu chaud avant que…
I ABDELLATIF TOUALBIA
e procès en diffamation
opposant une ancienne
magistrate à ses voisins
aujourd’hui prévenus malheureux de perdre leur précieux
temps aura valu par l’attention
soutenue de Yahia Zitoun et de
ses deux conseillers mais aussi
et surtout par cet extraordinaire
parquetier aguerri, expérimenté,
droit et accroché à l’esprit de justice. Mohammed Khellafi dit « le
coq » celui-là qui a fait les beaux
jours du tribunal de Bir Mourad
Raïs (cour d’Alger) il y a presque
une vingtaine d’années aura été
à la hauteur de sa réputation d’avocat de la société et jamais de
personnes concernées par des
faits surréalistes, voire irréels,
inexistants…
Les voisins prévenus étaient à
la barre. L’ex-magistrate non
(statut de victime oblige), mais sa
moitié y était flanquée des deux
monstres sacrés des barreaux de
Blida et d’Alger.
Le bâtonnier M.F. Ksentini et
Maître Tahar Khiar qui a tout
tenté pour émouvoir le trio de
juges.
En face, les prévenus avaient
un seul avocat pas encore de ce
monde au moment où Ksentini
était bâtonnier de Blida ! Comme
quoi « la valeur n’attend point le
nombre des années » comme
le souligne si bien l’adage
bien ancré pour ce qui est des
jeunes qui percent, percent, percent.
Maître Amine Lezzar aura été
plutôt incisif tranchant. Normal : il
défendrait des innocents, des
prévenus relaxés à Chéraga par
une certaine Naïma Dahmani,
cette jeune juge qui ne va pas
bousiller sa belle carrière car la
victime est une ancienne collègue. Loin s’en faut. Naïma a jugé
sur pièces. Pas de diffamation,
elle a jugé en son âme et conscience. Aucun délit visible…
L
Par contre, encore une fois, le
parquet de Chéraga a usé de …
robotisme, oui, il y a eu appel
(c’est la loi qui le permet) mais
mille fois, Tayeb Louh, le ministre
l’a martelé : « Si depuis le siège
du ministère public, le représentant estime que le dossier ne vaut
pas le coup d’encombrer la cour,
point d’appel aveugle ! » « C’est
malheureux
que
certaines
instructions du premier responsable du ministère public ne
L’ŒIL
G Chaudes
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
plaidoiries…
Il était 14h35 lorsque Maître Tahar Khiar, le
premier conseil des victimes, Dalila Kebichi et
Benziane Abdelkader qui poursuivent pour
diffamation, fait prévu et puni par l’article 296 du
code pénal. Abdelhakim Badaoui, Ouabou Chérif
et son épouse, avait brûlé la politesse à l’entrée
en matière de sa longue plaidoirie (plus de
trente minutes) sur les cent vingt, qu’auront duré
les débats, menés de main de Maître par Yahia
Zitoun, le président qui voulait se débarrasser de
ce dossier qui n’aurait jamais dû sortir du …
commissariat voire éviter même la citation
indirecte si pour toute victime, c’est un droit,
c’est le statut du plaignant qui pend au nez…
Maître Khiar, ce phénomène de société allait tout
tenter pour amener le trio de juges Yahia Zitoun,
Zareb Abderazak très effacé et la charmante
Belim vers un verdict favorable aux deux
plaignants. Il dit : « Un magistrat quel que soit
son poste ne doit pas être harcelé. Ma cliente a
fait l’objet d’un indigne comportement, surtout
qu’elle est fille de martyr, ex-magistrate qui a
beaucoup donné à la justice toute sa vie et donc
ses voisins n’ont pas été à la hauteur de la
dignité qu’elle mérite en ameutant les
journalistes car elle a refusé de s’intégrer dans
le collectif des voisins et faire partie de son
comité ». Puis, l’avocat de Hussein-Dey a
affirmé qu’il détenait des preuves que ces
prévenus étaient derrière tout ce que la Presse
nationale a écrit : « Un huissier de justice nous a
soient pas si suivies !
Pour revenir au procureur
général du jour, il n’a pas hésité à
se mêler de la mêlée créée à la
barre pour poser des questions
pertinentes à la victime car la
vérité est que la partie civile a
débordé de la « ligne continue »
du voisinage.
Dans le jargon judiciaire, la
diffamation consiste à dire des
« choses » qui n’existent pas, or,
quand
bien
même,
ces
« choses » aient été dites
car en réalité ce sont les
journaux qui ont écrit ces
« choses » pas les voisins, il y a eu dépassement, il y a eu un placement de grillage et main
basse sur des parties
communes avec l’abstention de s’acquitter des
charges réglementaires
et obligatoires.
D’ailleurs, le cadre
banquier a vidé ses tripes. Il a supplié Zitoun
de le laisser tout débiter
et il l’a fait avec bien sûr,
la permission du président très tolérant surtout
avec Maître Khiar qui a
fait long, long, émouvant,
touchant à gogo.
L’assistance a été
gavée
d’interventions
surtout les excellentes
questions du « coq »
admirable sous tous les
angles. Dommage que
Tayeb
Belhachem
l’inspecteur général qui
présidait une conférence
autour de la modernisation, l’opération chérie
qu’adore Tayeb Louh,
n’ait pas effectué un saut
dans la salle d’audience,
voir à l’œuvre ses magistrats évoluer dans des
conditions difficiles car,
rappelons-le : la cour de
Tipasa est encore jeune,
fraîche et elle a besoin de
bien grandir.
Avec quatre chambres, Tipasa n’est pas au
bout de ses peines : Et
Fatiha Boukhorsa, la présidente et son collègue
procureur-général
Kebir
Leghrissi le savent très bien et
attendent que la tutelle fasse plus
et mieux ! Zitoun annonce le verdict du jour : mise en examen
sous huitaine avant de confirmer
la relaxe des voisins des prévenus désormais blanchis définitivement par la cour. Quant à la
plaignante, son pourvoi sera
blanc car le parquet ne la suivra
pas.
A. T.
AU PALAIS
surtout qu’au tout début du procès, il avait quitté
son siège pour se diriger vers les membres de la
chambre correctionnelle et demander à lire le
dossier car il avait vu les défenseurs des parties
et mesuré leur poids ce mardi, à commencer par
le benjamin, Maître Amine Lezzar qui était
debout à un mètre cinquante de Khellafi et face
aux deux ténors des victimes. Contre toute
attente, le représentant du ministère public
nommé à tort par l’opinion publique
« l’enfonceur » (El Gharaq) avait demandé
l’application de la loi et d’ajouter : « Dans notre
profession, nous, parquetiers, lorsque nous ne
comprenons pas les tenants et aboutissants
d’une affaire, nous réclamons l’application de la
loi. » Il faut aussi souligner pour nos lecteurs que
cette demande du procureur général est en
droite ligne avec la loi mais la coutume veut que
les gens l’assimilent à la … relaxe. D’ailleurs, les
deux défenseurs de Blida et d’Alger plièrent
aussitôt bagage et donc n’auront pas le plaisir
d’assister à la formidable intervention du jeune
Maître Lezzar qui débute par une phrase qui en
disait long sur la suite de la plaidoirie qui a duré
un peu moins de trente minutes. En effet, le
jeune conseil de Dély Ibrahim (Alger) qui avait
axé son intervention autour de cette plainte avait
d’autres visées (point de diffamation). « Ce sont
les parties communes, les cotisations que
Kebichi et son époux refusent de régulariser qui
sont réellement la cause. Depuis 2011, cette
dame attend 3 ans pour se plaindre le 17 mars
2014, soit à 5 jours de la prescription en matière
fourni un P.V où il y est stipulé que ce sont ces
prévenus qui ont inspiré les journalistes et fait
mal à ma cliente … » a encore dit avant que
Yahia Zitoun ne voit « orange » et prie donc le
conseil de ne pas trop s’étaler sur les faits.
« Pardon, monsieur le président, je suis né
avocat. Laissez-moi vider mes tripes, même si
j’ai dit beaucoup pour convaincre la cour
du bien-fondé de notre demande et une autre
qui sera le dinar sympbolique » a conclu Maître
Kheyar malheureux de ne pas avoir eu tout le
temps qu’il désirait en vue de gagner la partie.
Ce sera alors le tour de Mohamed Khellafi qui
va encore jouer au « coq » qu’il est. « Maître,
vous venez de piétiner la surface de réparation
du ministère public avec ce dinar symbolique, je
peux vous déléguer mes demandes et vous
serez satisfait de votre mission. ». L’avocat est
fair-play et ne rétorque pas … Le bâtonnier, M.F.
Ksentini le second avocat des deux victimes
n’ira pas plus loin que ce mini « réquisitoire »
de son jeune confrère : « Monsieur le président,
j’estime que dans cette affaire il vaudrait
mieux requalifier les faits. Du délit de diffamation
à celui de complicité de diffamation cela
changerait beaucoup le cours des débats. »
Et sur ce, M.F. Ksentini attendra l’intervention du
procureur général dont les « mots » étaient
attendus par toute l’assistance car la salle
était comble et votre serviteur avait trouvé
refurge à l’arrière-salle pour suivre ce procès
renvoyé à quatre reprises. En effet, Khelafi se
lève en parquetier modèle pour intervenir,
9
correctionnelle.
Monsieur le président, trois ans ! C’est énorme.
Les faits qu’ont lu les citoyens ont dû être déjà
oubliés car l’actualité chez nous est fournie. En
réalité, celui qui devrait être poursuivi par les
voisins c’est le journaliste. Je vais donc vous
expliquer pourquoi : c’est la mise en demeure du
20 février 2014 en vue de s’acquitter de ses
cotisations et l’arrachage du grillage placé dans
le jardin commun ‘’d’Horizon Bleu’’ de Staouéli,
qui a été le détonateur de sa plainte où
curieusement les rédacteurs étaient
poursuivis.Pourtant ils résident dans la
commune où les faits se sont déroulés. »
Puis l’avocat prit deux minutes pour plaindre ses
clients, Badaoui ce cadre qui souffre depuis qu’il
a eu pourtant le mérite de rappeler sa voisine
sur ses devoirs envers la cité où elle y vit très
bien grâce à la solidarité d’une chaîne où elle
demeure l’unique maillon qui fait grincer la
machine d’ « Horizon Bleu » où ce procès a jeté
l’émoi par sa bêtise nommée ridicules
poursuites. Le comble, c’est que ces débats se
sont déroulés à Chéraga dont les sections
pénale et civile débordent par des rôles
monstrueux dont cette pseudo-diffamation.
Le jeune avocat de Dély Ibrahim a fait sourire
Nassima qui a suivi ce dossier comme le lait sur
le feu aux belles flammes bleues… le bleu est
pourtant le symbole de la sérénité :
N’est-ce pas ?
A. T.
S ports
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS 2015
CÔTE D’IVOIREGUINÉE
Abid Charef
au sifflet
L’arbitre international algérien
Mehdi Abid Charef dirigera le
match Côte d’Ivoire - Guinée
prévu le 20 janvier à Malabo
pour le compte de la première
journée du groupe D de la
CAN-2015, a indiqué avanthier la Confédération africaine
de football. Abid Charef dont
ce sera la première
participation à une phase finale
d’une Coupe d’Afrique des
Nations, sera assisté de son
compatriote Abdelhak Etchiali
et du Nigérien Yahaya
Mahamadou. Abid Charef et
Abdelhak Etchiali sont parmi
les 44 arbitres retenus par la
CAF pour officier durant la
CAN-2015.
CONFÉDÉRATION
AFRICAINE
DE FOOTBALL
Une minute
de silence
en hommage
à Slim Aloulou
La commission
d’organisation de la Coupe
d’Afrique des Nations a
décidé de faire observer une
minute de silence avant tous
les matchs de la 1ère
journée de la CAN-2015 qui
débute aujourd’hui, en
hommage à l’ancien
président de la Fédération
tunisienne de football Slim
Aloulou, décédé mercredi
dernier à l’âge de 73 ans des
suites d’une longue maladie.
De son côté, le président de
la Confédération africaine de
football Issa Hayatou a
exprimé sa très grande
tristesse. « C’était un
homme affable, discret,
rigoureux, et dont les
jugements étaient empreints
d’une grande sagesse. Ses
conseils juridiques étaient
toujours pertinents et c’est
très logiquement qu’on s’en
remettait à lui pour ses
conseil », écrit le patron de
la CAF dans son message
de condoléances. « Je perds
un travailleur infatigable qui
avait il n’y a pas très
longtemps, largement
contribué à la rénovation
des statuts de la CAF » a t-il
poursuivi. Avocat de
formation, Slim Aloulou
avait été gouverneur de
Kairouan avant de consacrer
une grande partie de sa vie
au football. Il a présidé la
Fédération tunisienne de
football de 1976 à 1980 puis
de 1986 à 1989. Son
expérience lui a valu
d’occuper des
responsabilités également
au sein de la CAF, de la FIFA
et de l’UAFA. Il était
notamment membre de la
Commission d’organisation
de la Coupe du monde U-20
de la FIFA et membre de la
Commission des affaires
juridiques de la CAF. Selon
la CAF, il avait été une des
chevilles ouvrières du
1er championnat du monde
juniors de la FIFA organisé
dans son pays en 1977. Un
an plus tard il avait
accompagné les Aigles de
Carthage au Mondial
argentin 1978.
GUINÉE ÉQUATORIALE-CONGO (AUJOURD’HUI À 17H)
La succession du Nigeria est ouverte
Cette CAN 2015 sera retransmise en direct aux quatre coins du monde et verra la participation
d’un nombre impressionnant de footballeurs professionnels africains, presque
tous très cotés en Europe.
BACHIR BOUTEBINA
ans
quelques
heures,
l’Afrique du football s’apprête à vivre et suivre de
très près en Guinée équatoriale sa
traditionnelle bisannuelle CAN,
dont l’apothéose finale est prévue le
9 février prochain. Qui parmi les 16
nations présentes à cette CAN
2015, sera le prochain successeur
du Nigeria, dernier champion en
titre, absent au cours de cette
30ème édition, et durant laquelle
l’Algérie figure parmi les plus
sérieux prétendants au sacre final ?
Une question face à laquelle, en
tout cas, de nombreux observateurs, et autres spécialistes en la
matière, se sont déjà « mouillés »,
en misant sur les Verts d’Algérie.
Mais en attendant la très attendue
entrée en lice des Verts, dans 48h à
Mongomo face à l’Afrique du Sud,
tombeur des prestigieux Green
Eagles du Nigeria au terme des éliminatoires qualificatives à la phase
finale qui débute ce samedi à Bata,
la CAN 2015 ouvrira le bal avec au
programme en guise d’ouverture,
deux matchs du groupe A, en l’occurrence Guinée équatoriale-RD
Congo, suivi d’un intéressant
Burkina Faso- Gabon. Après la traditionnelle cérémonie d’ouverture à
laquelle seront conviés d’y assister
bon nombre de personnalités, le
pays hôte organisateur de cette
30ème CAN, se fera sans aucun
doute un point d’honneur et de
fierté, pour répondre dès aujourd’hui, à la confiance placée en lui par
la Confédération africaine de football. Il est clair que le président
camerounais Hayatou est aujourd’hui complètement aux anges, et
surtout profondément ravi d’avoir
trouvé avec un petit pays du continent noir comme la Guinée équatoriale, une véritable planche de
salut, pour permettre à la plus
haute instance africaine de maintenir coûte que coûte, et contre vents
et marées, cette nouvelle édition
D
finale. Certes, tout ne sera pas vraiment parfait au cours de cette CAN
2015. Mais sur le plan de l’engouement populaire, nos amis de la
Guinée équatoriale ont mis le
paquet pour que cette 30ème CAN
soit suivie avec beaucoup d’effervescence dans les différents stades
qui ont été choisis pour abriter la
compétition. L’Afrique du football,
réputée pour ses éternels et
incontournables paradoxes, a pourtant toujours attiré autour d’elle
beaucoup de convoitises, tant le bal-
lon rond est devenu aujourd’hui
une véritable manne financière, de
dimension internationale. Pour
cause, cette CAN 2015 qui sera
retransmise en direct aux quatre
coins du monde, verra à partir d’aujourd’hui, la participation d’un
nombre impressionnant de footballeurs professionnels africains,
presque tous très cotés en Europe.
La France qui se taille la part du
lion avec pas moins de 55 joueurs
évoluant actuellement en Ligue 1 et
2 française, grâce notamment à la
présence de 11 pays africains francophones, a mis
le paquet pour médiatiser
24h sur 24h la CAN 2015.
Il est clair qu’au terme des
deux précédentes éditions,
le dernier mot est finalement revenu à la Zambie,
puis au Nigeria. Deux
pays anglophones qui
avaient à l’époque, créé
une petite sensation,
notamment
les
Chipolopolo de Zambie,
surprenants vainqueurs
de la CAN 2012, et que
drivait le Français Hervé
Renard, aujourd’hui sélectionneur des Eléphants de
la Côte d’Ivoire. Mais dans
quelques heures, ce sera
autour d’un technicien
français, considéré à juste
titre comme l’un des derniers authentiques sorciers sur le continent noir,
en la personne de l’entraîneur Claude Le Roy, d’entrer en lice avec les redoutables Congolais de la
RDC, en ouvrant le bal
face à la Guinée équatoriale, dans un stade de
Bata qui fera certainement le plein, avant de
suivre l’apparition des
Burkinabés, malheureux
finalistes de la CAN 2013,
et qui seront opposés à des
Gabonais, toujours aussi
imprévisibles, et qui
comptent dans leur rang un attaquant de très grosse pointure,
aujourd’hui au sommet de son art
en Bundesliga avec Dortmund SV.
Le foot africain à partir de ce soir
sera à la une en Guinée équatoriale,
où la plupart des stars se sont
donné rendez-vous. Un évènement
footballistique de premier choix que
des millions d’Algériens vont vivre
avec beaucoup d’émotion, et surtout avec de nouvelles sensations
très fortes, bercées par de très légiB. B.
times espoirs.
LE CONTRAT FAF-ADIDAS A ÉTÉ SIGNÉ AVANT-HIER
Les kits personnalisés après la CAN
Pour Adidas, l’Algérie est une grande nation dans le monde du football, ce qui a motivé son
choix de s’allier avec les Verts.
’équipementier allemand Adidas a
annoncé avant-hier avoir signé un contrat
de « partenariat à long terme » avec la
Fédération algérienne de football. L’accord qui
débute en janvier 2015 porte sur l’équipement de
la sélection nationale par l’équipementier allemand durant la Coupe d’Afrique des Nations
2015, a précisé un communiqué de Adidas qui n’a
pas dévoilé le montant du contrat.
Les hommes de Christian Gourcuff porteront
au départ une tenue temporaire siglée Adidas
lors de la CAN. « Bien que ces kits ne soient pas
disponibles à l’achat pour les fans, Adidas pré-
L
voit de travailler en étroite collaboration avec la
Fédération algérienne de football pour développer un kit personnalisé plus tard dans l’année,
qui sera disponible dans les magasins Adidas »,
précise-t-on. Pour Adidas, l’Algérie est une
grande nation dans le monde du football.
L’équipe nationale a réalisé de bonnes performances durant la Coupe du monde 2014 au
Brésil en atteignant le deuxième tour pour la
première fois.
Durant la phase des qualifications de la coupe
d’Afrique des Nations 2015, l’Algérie a terminé
première de son groupe « et devrait facilement
atteindre les phases finales du tournoi », selon
Adidas. Claus-Peter Mayer, vice-président du
marketing du football mondial chez Adidas, a
déclaré à cette occasion : «S’associer à une nation
de football au potentiel de l’Algérie est un excellent atout pour la marque.
Ce partenariat témoigne de notre investissement continu dans le football en Afrique. Avec la
grande réussite de cette équipe à la Coupe du
monde de la FIFA 2014, nous sommes ravis d’établir cette relation solide et sommes impatients
de voir le football algérien progresser au cours
des prochains mois et années.»
TRANSPORT DES ÉQUIPES LORS DE LA CAN
Le Gabon au secours de la Guinée équatoriale
es autorités gabonaises ont
décidé d’apporter leur sou tien à leur voisin de Guinée
équatoriale, en offrant 20 bus destinés à assurer « le transport intérieur » des quinze pays participant
à la coupe d’Afrique des nations du
17 janvier au 8 février, ont rapporté
avant-hier les médias gabonais.
L
L’Etat
equato-guinéen
avait
annoncé qu’il ne pourra pas prendre en charge le transport des équipes participantes à la CAN qui se
déroulera sur son sol, à cause de la
chute des prix du baril du pétrole.
Selon le site koaci.com, l’Etat
gabonais offrira une vingtaine de
bus au profit des sélections nationa-
12
les pour faciliter leur déplacement
durant les trois semaines de compétition. « C’est notre contribution
pour soutenir la Guinée équatoriale. On dit chez nous que quand il
y a fête chez le voisin c’est tout le
village qui est en fête », a expliqué
le ministre des Sports gabonais,
Blaise Louembe lundi. Par ailleurs,
le
président
équato-guinéen
Teodoro Obiang Nguema, dans une
déclaration à la Télévision nationale de son pays a annoncé qu’il
offrira gratuitement 40 000 places
pendant toute la CAN, aux supporters les plus démunis, et inviter par
la même occasion les plus riches à
en faire autant.
S ports
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
EN GUINÉE ÉQUATORIALE
L’EN À PIED D’ŒUVRE À MONGOMO
Les Bafana dans la tête des Verts
La sélection nationale, qui se trouve à Mongomo où elle a pris ses quartiers à l’hôtel Aquakam, prépare
activement son premier match de cette 30e CAN face à l’Afrique du Sud, dont l’enjeu est déjà capital.
SAÏD MEKKI
es protégés de l’entraîneur
français Christian Gourcuff,
ont transité, jeudi dernier à
leur arrivée en Guinée équatoriale
par la capitale équato-guinéenne
pour subir les tests de prévention
contre le virus Ebola avant de poursuivre leur chemin vers la ville de
Mongomo où ils ont élu domicile.
Lors de la CAN, l’Equipe nationale
évoluera dans le groupe C en compagnie du Ghana, de l’Afrique du
Sud et du Sénégal.
Les Algériens débuteront la
compétition face aux Sud Africains
lundi prochain au stade de
Mongomo. Et justement, ils se trouvent sur place depuis jeudi dernier.
Là, le programme des Verts est tout
simple puisqu’ils doivent bénéficier
de deux séances sur le terrain du
stade de Mongomo, ainsi que d’une
troisième sur un autre terrain de la
municipalité.
D’ailleurs hier matin, les
joueurs de l’Equipe nationale ont
effectué leur première séance d’entraînement sur la pelouse du stade
d’Oyala.
Le sélectionneur de l’Equipe
nationale, Christian Gourcuff, aura
donc beaucoup à faire avec ses
joueurs car, il a dû revoir sa copie
après les blessures de plusieurs
joueurs avant le départ vers la
Guinée équatoriale. Et sur place,
c’est l’acclimatation et l’adaptation
des joueurs qu’il faudrait surveiller
de près. Il est utile de rappeler que
la liste des 23 des Verts a connu un
autre changement après le forfait,
pour blessures du gardien de but de
l’USM Alger Mohamed Lamine
Zemamouche. Il a été remplacé par
celui du CS Constantine, Si
Mohamed Cédric. Auparavant, le
sélectionneur national a fait appel à
Ahmed Kashi (FC Metz) et Lyacine
L
Une très belle ambiance règne au sein de l’EN
Cadamuro (Osasuna) pour pallier
les absences, pour blessures aussi,
de Mehdi Abeid (Newcastle) et
Essaïd Belkalem (Trabzonspor).
Les coéquipiers du capitaine Madjid
Bougherra avaient disputé un seul
match amical avant de se rendre en
Guinée équatoriale, soldé par un
nul face à la Tunisie (1-1) dimanche
dernier au stade Radès à Tunis. Et
c’est donc pour corriger les erreurs
commises durant ce match amical,
entre autres, que Gourcuff est
concentré avec ses joueurs.
Aujourd’hui, l’objectif est la préparation intense du match contre
l’Afrique du Sud.
Le sélectionneur des Verts avait
bien visionné les matchs de cette
équipe sud-africaine qui progresse
ces dernières années et aura donc à
transmettre à ses joueurs ses observations sur cette coriace sélection.
Tout est donc dans la préparation
tactique de cette première rencontre, pas décisive, certes, mais très
importante pour bien aborder la
compétition. Et justement à propos
de l’équipe sud africaine, son sélectionneur Shakes Mashaba a affirmé
que les Bafana Bafana sont prêts.
« Je pense que nous sommes prêts
et attendons avec impatience le
début du tournoi. Nous sommes
satisfaits de notre préparation, en
particulier des deux matches amicaux contre le Cameroun et le
Mali » a déclaré Mashaba au site de
la Fédération sud-africaine à l’issue
du stage des Bafana Bafana qui a
pris fin jeudi dernier à Libreville
(Gabon). « Nous savons maintenant
ce que nous allons faire en Guinée
équatoriale. Ce sera plus difficile.
Mais je tiens à dire que nos garçons
ont bien travaillé ». Lors du stage
entamé le 2 janvier à Libreville,
l’Afrique du Sud a disputé deux
matchs amicaux contre respectivement le Cameroun (1-1) et le Mali
(3-0). Auparavant, elle a battu la
Zambie (1-0) le 2 janvier à
Johannesburg. Interrogé sur les
objectifs de son équipe lors de cette
CAN-2015, le coach des Bafana
répond : « Eh bien, nous sommes à
l’aise. Plus vous gagnez de matchs,
plus vos adversaires vont avoir plus
de considérations pour vous.
Sincèrement, je suis confiant.
Quand nous avons commencé le
parcours personne ne nous a donné
une chance, maintenant, les gens
commencent à se demander qui
sont ces joueurs qui viennent de
l’Afrique du Sud? Mais ils le sauront quand nous les affronterons.
Je pense que nous avons bien travaillé, nous sommes sur la bonne
voie, jusqu’ici tout va bien», a
conclu le sélectionneur de l’Afrique
S. M.
du Sud.
«Il faut oublier le Mondial»
Après avoir honoré sa première cape face au Mali en éliminatoires de la CAN-2015,
Zeffane a fait part de sa fierté de porter le maillot algérien.
etenu parmi les 23 joueurs appelés à
défendre les couleurs nationales lors de la
CAN, Mehdi Zeffane a évoqué la préparation des Verts pour le rendez-vous continental et
sa situation délicate en club. « On a travaillé dans
de très bonnes conditions à Sidi Moussa, tout
près d’Alger. La réputation du coach, Christian
Gourcuff, n’est pas usurpée, on a beaucoup bossé
la tactique en 4-4-2, pour être prêt, a expliqué le
latéral droit au quotidien Le Progrés. On a joué
un bon match amical en Tunisie (1-1), devant de
nombreux supporters algériens ! L’équipe reste
sur une belle Coupe du monde, mais il faut
oublier. La CAN suscite beaucoup d’attente de la
part des Algériens, mais ça n’a rien à voir.
L’ambition est de la gagner ou au moins d’aller
en demi-finale, mais on a hérité d’une poule difficile (Afrique du Sud, Ghana, Sénégal). » Après
avoir honoré sa première cape face au Mali en éliminatoires de la CAN-2015, Zeffane a fait part de
sa fierté de porter le maillot algérien. « Une très
grande fierté. J’avais réussi un bon match, dont
on me parle encore ici, confie le joueur de 22 ans.
C’était le dernier des éliminatoires. Porter le
maillot de mon pays d’origine, c’était fort, même
si le match n’a pas eu lieu en Algérie. » Conscient,
comme en club, qu’il part dans la peau d’une doublure, Zeffane se tient prêt à saisir sa chance: « Je
vais essayer de gratter du temps de jeu mais le
titulaire, c’est Aïssa Mandi (Reims). Je me tiens
prêt, le coach m’encourage, me dit qu’il aime bien
mon travail. » Face au faible temps de jeu dont il
dispose dans son club formateur, Zeffane avait
récemment songé à quitter l’OL, une position
qu’il semble avoir quelque peu révisée entre
temps: « J’y ai pensé (à un départ), mais je ne
pouvais pas tout mélanger, puisque j’étais susceptible d’aller à la CAN. Je vais rester à Lyon, c’est
un club où l’on progresse même à l’entraînement.
Partir cinq mois dans un club où j’aurais joué
davantage m’aurait fait du bien, mais à Lyon où
je suis sous contrat jusqu’en 2017, il y a un beau
projet. L’équipe est devenue leader en L1, c’est
beau ce qu’ont réalisé les copains, on a peut-être
l’équipe la plus complète du championnat. »
BOUGHERRA
«On doit réaliser un parcours de premier ordre»
e capitaine de la sélection
nationale,
Madjid
Bougherra, a assuré que les
Verts sont « très motivés » pour
réaliser un parcours de premier
ordre en coupe d’Afrique des
nations 2015 . « Nous devons aborder la compétition avec une mentalité de guerriers, nous possédons
une forte équipe et nous aurons
notre mot à dire face aux grandes
équipes », a déclaré Bougherra
L
Noumandiez
Desire dirigera
la partie
L’arbitre international ivoirien Due Noumandiez Desire
est désigné pour officier le
match Algérie- Afrique du Sud,
comptant pour la première journée du groupe C de la CAN
2015, prévu le lundi 19 janvier
à 20h à Mangomo, a indiqué
avant-hier la Confédération
africaine de football. Le directeur de jeu ivoirien sera assisté
de son compatriote Songuiflo
Yeoo et de Claude
Birumushahu du Burundi.
L’autre match du groupe C
entre le Ghana et le Sénégal
prévu également le lundi
19 janvier au stade Mongomo à
17h sera dirigé par Bernard
Camille (Seychelles) assisté de
Peter Elgam Edibe (Nigeria) et
de Hassan Egueh Yacin
(Djibouti).
PRIME POUR
LES CAN 2015
ZEFFANE
R
ALGÉRIEAFRIQUE DU SUD
avant le départ de la délégation
algérienne pour la Guinée équatoriale. Le défenseur des Verts a mis
l’accent sur la nécessité de réaliser
un résultat positif lors de la CAN2015, en soulignant que « l’aspect
psychologique sera déterminant
d’autant plus que les conditions
s’annoncent difficiles en terre africaine ». L’ancien joueur des
Glasgow Rangers est également
revenu sur la préparation de l’é-
quipe estimant que « la première
phase ponctuée par un match amical face à la Tunisie (1-1) s’était
bien déroulée et que maintenant il
fallait se concentrer sur la phase
finale qui sera plus importante ».
« Nous allons commencer à étudier
nos adversaires une fois sur place,
où il faudra justifier notre présence
en réalisant des résultats positifs »,
a-t-il ajouté. La sélection algérienne
s’est envolée jeudi pour la Guinée
13
équatoriale. Le ministre des Sports,
Mohamed Tahmi, a salué les
joueurs et leur staff à l’aéroport
Houari-Boumediene d’Alger, avant
leur embarquement. Les protégés
de l’entraîneur Christian Gourcuff,
transiteront par la capitale équatoguinéenne pour subir les tests de
prévention contre le virus Ebola
avant de poursuivre leur chemin
vers la ville de Mongomo où ils éliront domicile.
Quatre millions
FCFA pour les
joueurs sénégalais
Les 23 joueurs de la
sélection sénégalaise, devant
prendre part à la CAN 2015
ont reçu chacun la somme
de 4 millions de francs
(1 euro environ 655 F CFA),
au titre de primes de
participation, a annoncé la
Fédération sénégalaise de
football (FSF). « Pour la
prime de participation,
chaque joueur recevra la
somme de quatre millions »,
a indiqué Youssou Camara,
membre de la FSF à une
radio locale. ‘ »Cette somme
sera remise aux joueurs
avant leur départ par vol
spécial », avant-hier pour
Mongomo via Malabo, la
capitale politique de la
Guinée équatoriale, a-t-il
précisé. Les partenaires de
Sane Madio ont quitte en
début de matinée le Maroc
où ils ont passé plus d’une
semaine de préparation à
El Jadida en direction de
cette phase finale de la
Coupe d’Afrique des nations.
La préparation a été
ponctuée de deux victoires
respectivement contre le
Gabon (1-0) et la Guinée
(5-2).
SÉLECTION DU GHANA
Les Black Stars
arrivés à Mongomo
L’équipe du Ghana, l’un des
adversaires de l’Algérie en
phase de groupes de la CAN
2015, est arrivée avant-hier à
Mongomo (Guinée
équatoriale), a indiqué la
Fédération ghanéenne de
football. Les Black stars du
Ghana ont fait auparavant une
escale dans la capitale Malabo
pour effectuer des examens
médicaux pour détecter une
éventuelle épidémie d’Ebola,
précise GFA sur son compte
twitter. L’équipe dirigée par le
nouveau sélectionneur Avram
Grant avait bouclé mercredi
dernier un stage d’une dizaine
de jours à Séville (Espagne).
Les partenaires de Asamoah
Gyan devaient effectuer leur
première séance
d’entraînement hier après un
long voyage de l’Espagne à la
Guinée équatoriale.
S ports
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
NOUVELLE LOI SUR LE SPORT NATIONAL
LES SÉLECTIONS
NATIONALES DE LUTTE
Les juniors et seniors
en stage à Alger
Les sélections nationales de
lutte (juniors et seniors)
effectueront du 17 au 29 janvier
un stage de préparation au
Complexe sportif Sveltess de
Chéraga, en prévision du
Grand Prix de Paris, a-t-on
appris avant-hier auprès de la
Fédération algérienne des
luttes associées (FALA). Le
staff technique national,
composé des entraîneurs
Bendjada Maazouz (lutte grécoromaine) et Aoune Fayçal (lutte
libre), ont fait appel à 21
athlètes pour prendre part à ce
stage. « Ce stage de douze
jours servira spécialement de
préparation en vue de la
prochaine participation au
Grand Prix de Paris,
l’évaluation de l’état physique
des lutteurs ainsi que la revue
des effectifs. Les athlètes sont,
plus que jamais, appelés à
travailler davantage pour
mériter leur statut au sein des
sélections nationales. », a
indiqué Idriss Haoues,
Directeur des équipes
nationales (DEN). Les
sélections algériennes
masculines de lutte (juniors et
seniors) avaient pris part, du 10
au 31 décembre, à un stage de
préparation au Centre national
des sports et loisirs de Tikjda.
SÉLECTION NATIONALE
DE HANDBALL
Chahbour out
pour le Mondial
Le joueur algérien Omar
Chahbour est forfait pour le 24e
championnat du monde de
handball (Mondial-2015), en
raison de blessure, a-t-on
appris hier auprès du
sélectionneur national Reda
Zeguili. Le sociétaire d’Echabab
de Dubai (Emirats arabes unis)
a été touché au niveau d’une
cheville après un télescopage
avec le gardien Slahdji, lors de
la séance d’entraînement de
mercredi. Chehbour (30 ans),
s’apprêtait à honorer sa 3e
participation au Mondial après
avoir pris part aux éditions de
2009 et 2013.
TOURNOI NATIONAL DE
VOLLEY-BALL (MESSIEURS)
Résultats
de la 1ère journée
NRBB Arréridj - O. El Kseur
3-0
ES Sétif - WA Tlemcen
3-0
MB Béjaïa - PO Chlef
3-1
GS Pétroliers - OMK El-Milia
3-0
ASV Blida - EF Aïn Azel
(disputé hier).
Hier :
15h: OMK El-Milia - ASV Blida
17h: O. El Kseur - EF Aïn
Azel
10h30: PO Chlef - GS
Pétroliers
15h: WA Tlemcen - MB Béjaïa
17h: NRBB Arreridj - ES Sétif.
Aujourd’hui :
10h: ES Sétif - O. El Kseur
12h : EF Aïn Azel - OMK ElMilia10h: MB Béjaïa - NRBB
Arreridj
12h : GS Pétroliers - WA
Tlemcen
14h: PO Chlef - ASV Blida.
Le statut-type des Fédérations débattu
La journée a été présidée par le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, qui a tenu à relever
l’importance de la réunion.
es différents amendements
apportés aux textes régle mentaires régissant les
Fédérations sportives nationales,
contenues dans la nouvelle loi sur le
sport, ont été débattus lors d’une
journée d’information, tenue avanthier à la salle de Conférences du
stade 5-Juillet (Alger).
Regroupant des cadres du ministère des Sports, des représentants
des Fédérations, institutions sportives et d’autres acteurs du mouvement sportif national, la journée est
intervenue dans la perspective
d’harmoniser les différentes démarches de mise en oeuvre des nouvelles dispositions du décret exécutif
14-330 du 27 novembre 2014 fixant
les modalités du statut-type des
fédérations sportives.
La journée a été présidée par le
ministre des Sports, Mohamed
Tahmi qui a tenu à relever l’importance de la réunion, indiquant que
« les précédentes réunions avaient
permis de relever les dysfonctionnements inhérents au décret promulgué en 2005, fixant les modalités
d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives
nationales », ajoutant que cela a
nécessité l’« élaboration d’un travail élargie à toutes les parties
concernées pour la révision et l’enrichissement de ce décret ».
Parmi les nouveautés apportées
par la nouvelle législation figurent:
l’autonomie des Fédérations, la
représentativité des clubs et ligues
les plus actifs au sein de l’assemblée
générale avec voix délibérative, le
vote des bilans moral et financier
par bulletin secret, et l’adjonction
de nouveaux postes techniques tels
que le Directeur Exécutif et le
Directeur financier. Durant leurs
interventions, les cadres centraux
du ministère des Sports ont donné
un aperçu sur les différents amen-
L
Le ministre a présidé cette journée
dements apportés au texte régissant
les Fédérations, les anomalies et
irrégularités dans leur gestion
administrative et financière, ainsi
que le financement du mouvement
associatif sportif.
Le ministre des Sports a appelé
les présidents des Fédérations au
respect des échéances de mise en
conformité de leurs statuts. « Il faut
respecter, scrupuleusement, les
échéances liées, non seulement, à la
mise en conformité de vos statuts,
mais aussi à l’élaboration d’un statut-type des ligues qui vous sont
affiliées », a-t-il insisté, afin, « de
garantir la cohésion et l’harmonie
entre la Fédération nationale et les
structures de gestion déconcentrées », a-t-il ajouté. Dans ce
contexte,
le
directeur
des
Etablissements, de la Vie associative et de l’Ethique sportive,
Mohamed Djeraoui a parlé, longuement, sur les procédures de mise en
conformité des statuts et règlements intérieurs des fédérations
sportives nationales avec les nouvelles dispositions du décret exécutif No 14-330 du 27 novembre 2014.
CHAMPIONNE ARABE ET VICE-CHAMPIONNE D’AFRIQUE 2014 DES ÉCHECS
Latrèche et Abdi honorées aujourd’hui à Bologhine
Une cérémonie de récompense, et notamment de reconnaissance envers ces deux prometteuses
joueuses d’échecs, initiée à cet effet par l’actuel très dévoué bureau exécutif du CSA/ OMSE.
I BACHIR BOUTEBINA
près avoir brillamment honoré l’Algérie,
au terme des championnats arabo-africains 2014 qui se sont déroulés, respectivement à Amman (Jordanie), et à Monastir
(Tunisie, les échéphiles de l’EN, et actuelles
sociétaires de l’Olympique Moustakbel Sahel El
Djazaïr (OMSE Bologhine), seront honorées
aujourd’hui à partir de 14h, au niveau de la salle
des fêtes de Bologhine, sise au niveau du stade
Omar-Hamadi.
Une cérémonie de récompense, et notamment
de reconnaissance envers ces deux jeunes très
prometteuses joueuses d’échecs, initiée à cet effet
A
par l’actuel très dévoué bureau exécutif du CSA/
OMSE, avec à sa tête le président Sid Ali Ibbou,
et à l’occasion de laquelle ont été conviés plusieurs responsables, représentants locaux, membres de l’APW d’Alger, cadres du ministère des
Sports, directeur de la DJS, président du Comité
olympique Algérien (COA), ministre des Sports,
ainsi que bon nombre de personnalités sportives
de premier rang. Ayant occupé par le passé de
hautes fonctions au niveau du sport algérien.
L’OMSE Bologhine qui vient de célébrer son
70ème anniversaire (1944-2014), et qui a perdu
l’année dernière l’une de ses figures emblématique, en l’occurrence le défunt footballeur
Mustapha Zitouni, ainsi que le précédent
regretté président de l’Association Hamma
Khélifa, souhaite ainsi perpétuer une tradition
ancestrale au sein de ce club omnisports, toujours au service des jeunes talents, à l’image de la
très dévouée section Echecs qui continue de fournir à l’élite nationale de talentueuses et talentueux jeunes échéphiles.
Les jeunes Sabrina Latrèche et Zineb Abdi
ont de nouveau honoré cette discipline sportive,
à caractère cérébral, et toujours aussi très prisée
par de très nombreux jeunes Bologhinoises et
Bologhinois. Une discipline qui mérite d’être
encouragée, et qui a déjà fait école au niveau
national et international, grâce à des dirigeants
passionnés et peu avares en efforts, et des éducateurs de l’ombre devenus rares au sein du sport
B. B.
algérien.
TOUR INTERNATIONAL CYCLISTE D’EGYPTE (1ÈRE ÉTAPE)
Laâgab termine à la 12e place
e cycliste algérien, Azzedine
Laagab, a terminé à la 12e
place de la première étape du
Tour
International
cycliste
d’Egypte qui se déroule du 15 au
19 janvier dans la région de
Hurghada en Egypte. Le coureur
algérien a parcouru la distance de
193 km en 4h29:16, loin derrière le
vainqueur, l’Espagnol Mancebo
Francisco de l’équipe « Sky Dive
Dubaï » qui a réalisé un temps de
4h25:56. Au classement général de
l’épreuve, Laagab, récent vainqueur
de la 2e édition du Tour de Zubahra
(Emirats Arabes Unis), figure à la
8e place avec un temps de 4h40:40.
L
Chez la catégorie des moins de
23 ans, l’Algérien Mansouri
Abderahmane du Club Sovac,
occupe la 2e place au classement
général avec un temps de 4h31:18.
A l’issue de cette première étape du
Tour d’Egypte, la sélection algérienne de cyclisme, composée de
huit (8) coureurs, occupe la 4e place
avec un temps de 13h41:37. Le tour
international d’Egypte, classé en
catégories 2.2, est inscrit au calendrier de l’Africa-Tour (UCI-Tour). Il
se déroulera sur trois étapes sur un
parcours total de 700 kms.
FÉDÉRATION ALGÉRIENNE DE CYCLISME
L’AG ordinaire fixée au 29 janvier
Les travaux de l’assemblée générale ordinaire de la
Fédération algérienne de cyclisme (FAC) auront lieu le
29 janvier (14h) au siège du Comité sportif et olympique
algérien (COA), a-t-on appris jeudi auprès de l’instance
fédérale.
L’ordre du jour de cette AGO portera sur l’examen et
14
l’adoption des bilans moral, financier et technique de
l’exercice 2014.
Il est également attendu des membres de l’AGO
d’examiner le rapport du commissaire aux comptes,
outre la lecture et adoption du plan d’action de l’année
2015.
Internationale
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
LUTTE CONTRE BOKO HARAM AU NIGERIA
EPIDÉMIE EBOLA
Une «baisse réelle»
des nouveaux cas
Le nombre de nouveaux cas
d’Ebola dans les trois pays ouestafricains les plus touchés par la
fièvre hémorragique connaissent
une « baisse réelle » et
constituent un «premier signe
optimiste», a déclaré jeudi
l’Organisation mondiale de la
santé (OMS). « Cette baisse est
réelle mais ne signifie pas que le
combat est terminé”, a déclaré
Tarik Jasarevic, porte-parole de
l’agence onusienne à Genève. Il
s’agit d’un “premier signe
optimiste et le résultat du travail
qui a été effectué ces derniers
mois », a-t-il ajouté. Au moins
8.459 personnes sont décédées de
l’épidémie de fièvre Ebola dans le
monde pour plus de 21.329 cas
enregistrés, selon le dernier bilan
de l’OMS publié jeudi. A
l’exception de 15 morts, tous ces
décès se concentrent en Sierra
Leone, en Guinée et au Liberia.
L’organisation sanitaire a indiqué
que le nombre de nouveaux cas
d’Ebola détectés cette semaine en
Guinée (42) et en Sierra Leone
(184, dont 59 pour la seule ville de
Freetown) étaient à leur plus bas
niveau depuis août dernier. Quant
au Liberia, les nouveaux cas
« sont peu nombreux » et ont
retrouvé leur niveau de juin.
Seuls huit nouveaux cas ont été
signalés dans la semaine du 11
janvier, une forte baisse comparée
aux plus de 300 nouveaux cas
rapportés par semaine en août ou
septembre 2014. « Nous avons
plus de laboratoires, d’équipes sur
le terrain et les données collectées
sont meilleures même si cela ne
signifie pas que tous les cas nous
sont rapportés », a précisé M.
Jasarevic. Les trois pays d’Afrique
de l’Ouest ont, selon l’OMS,
fourni des effortstrès importants
pour mettre un plus grand
nombre de lits à la disposition des
personnes contaminées. Le
Liberia, pays comptant toujours le
plus grand nombre de morts
(3.556, pour 8.362 cas), a
désormais 13,9 lits disponibles
pour chaque cas confirmé et
probable. La Guinée (2.817 cas
dont 1.821 mortels depuis
décembre 2013) a 3,1 lits
disponibles pour chaque malade.
En Sierra Leone, pays le plus
lourdement touché avec 10.150
cas dont 3.067 mortels, il y a 6,4
lits pour chaque patient. Les
personnels médicaux restent
particulièrement frappés par le
virus avec 843 personnes infectées
par la fièvre hémorragique dont
500 en sont mortes.
PRÉSIDENTIELLE
AU SOUDAN
Le dépôt des
candidatures prolongé
La date limite de dépôt des
candidatures à l’élection
présidentielle au Soudan a été
repoussée de cinq jours, a
annoncé jeudi la commission
électorale. « Nous avons étendu
le dépôt de candidatures jusqu’à
jeudi prochain (22 janvier) », a
déclaré Al-Hadi Mohamed
Ahmed, membre de la
commission électorale
soudanaise, ajoutant que cela
avait été fait « à la demande des
partis politiques participant
aux élections ». Le scrutin
présidentiel reste fixé au
13 avril, selon M. Ahmed. Des
législatives sont également
prévues à la même date. Un des
candidats enregistrés est
l’actuel président Omar
El Bechir, 71 ans. L’autre
candidat est Fadl el-Sayed
Shuayb, un avocat qui dirige le
modeste parti de la Vérité
fédérale.
La suspicion entre alliés mine la force régionale
AUJOURD’HUI, une telle force ne semble plus être à l’ordre du jour, surtout depuis la prise début
janvier de la localité nigériane de Baga, au bord du lac Tchad, par Boko Haram.
ritiquant à mots à peine cou verts la politique d’Abuja
face à Boko Haram, ses voi sins et alliés tchadien, camerounais
et nigérien ont décidé d’organiser
eux-mêmes leur riposte contre les
islamistes armés, sur fond de
défiance envers le pouvoir nigérian.
Les quatre Etats - qui se partagent
les eaux du lac Tchad, sur les rives
duquel sévit Boko Haram - ont
pourtant formé officiellement une
alliance militaire qui devait se
concrétiser en novembre dernier
par la réactivation d’une force
régionale pour combattre les islamistes nigérians. Aujourd’hui, une
telle force ne semble plus être à l’ordre du jour, surtout depuis la prise
début janvier de la localité nigériane de Baga, au bord du lac, par
Boko Haram. Selon Amnesty
International, cette attaque - qualifiée de crime contre l’Humanité par
le secrétaire d’Etat américain John
Kerry - est « la plus grande et la
plus destructrice » jamais perpétrée
par le groupe armé depuis le début
de son insurrection en 2009, qui
depuis a fait plus de 13.000 morts et
1,5 million de déplacés. L’armée
nigériane entendait faire de cette
ville un des principaux points d’appui de la force régionale. De petits
détachements des pays voisins y
étaient présents de longue date
dans le cadre de la coopération
régionale. Mais les pays voisins du
Nigeria ne l’entendent pas ainsi et
ne veulent pas déployer directement leurs troupes au milieu des
bastions de Boko Haram. « La
situation la plus préoccupante pour
nous aujourd’hui c’est le Nigeria,
c’est la situation de Boko Haram »,
expliquait au lendemain de la chute
de Baga le ministre nigérien de la
C
Nouvel enlèvement de centaines de femmes à Baga, par le groupe terroriste Boko Haram (Archives)
Défense Karidjo Mahamadou, ajoutant: « depuis novembre nous n’étions plus à ce poste-là, nous avons
expliqué aux Nigérians que nous ne
pouvions pas rester parce que nous
n’avons pas envie de mettre la vie
de nos militaires en danger ». Le
Cameroun, deuxième front de Boko
Haram, ne veut pas non plus
envoyer ses troupes en permanence
au Nigeria et était également
opposé à l’option Baga, située en
pleine zone de conflit, selon des
sources sécuritaires à Yaoundé. Le
président Paul Biya - qui a annoncé
jeudi soir que le Tchad allait
envoyer des troupes combattre aux
côtés de l’armée camerounaise défend l’idée d’un échanges d’informations permettant des interventions coordonnées, mais chacun sur
sa partie du lac Tchad, selon les
mêmes sources. Depuis des mois,
Yaoundé se plaint en outre amère-
ment du peu de combativité de l’armée nigériane et de désertions en
masse face aux islamistes de Boko
Haram. « Les soldats nigérians
désertent leurs positions en abandonnant leurs armes. Ce sont avec
leurs armes que nous sommes attaqués », accusait encore en début de
semaine un responsable militaire
camerounais, témoignant de la
défiance entre alliés. Au Tchad, qui
considère que ses « intérêts vitaux »
sont désormais en jeu face à la progression des islamistes, la tonalité
n’est guère différente. Concernant
Baga, « le retrait des forces tchadiennes et nigériennes s’expliquent
par le fait qu’une évaluation faite
sur le terrain ne permettait pas aux
Tchadiens et aux Nigériens d’accomplir leur mission avec l’armée
nigériane », dit sous couvert d’anonymat un officiel tchadien, ajoutant: « il y a une sorte de suspicion
et l’armée nigériane ne donne pas
l’impression de collaborer ». La
période pré-électorale au Nigeria la présidentielle se tenant dans
moins d’un mois - accentue encore
chez ses voisins le climat de suspicion, voire les soupçons de double
jeu. « Le Nigeria est un pays
extraordinairement complexe »,
rappelait récemment un responsable militaire occidental, ajoutant:
« Boko Haram, c’est particulier »
parmi les mouvements jihadistes.
Le groupe joue sur les multiples
enjeux de pouvoir au sein du pays le
plus peuplé du continent. Sur la
traditionnelle division entre le nord
majoritairement musulman et le
sud majoritairement chrétien, dans
un pays à l’histoire violente. Mais
aussi sur les enjeux politiques et
financiers locaux - avec leurs cortèges de rivalités et d’ambitions dans les Etats de la fédération.
«Des centaines» de femmes kidnappées à Baga
e groupe islamiste armé Boko Haram a
enlevé plusieurs centaines de femmes et
d’enfants pendant l’attaque début janvier
de Baga, dans le nord-est du Nigeria, dont un grand
nombre pourrait toujours se trouver en captivité,
selon plusieurs témoins. Kaltuma Wari, qui a été
enlevée avant d’être libérée par ses ravisseurs plusieurs jours plus tard, a déclaré, citée par l’AFP, que
« plus de 500 femmes et des centaines d’enfants » se
trouvaient avec elle dans un pensionnat de jeunes
filles de Baga où elle était enfermée par les islamistes. Ce chiffre n’a pas pu être confirmé de façon
indépendante, mais le récit de Mme Wari concorde
L
avec celui d’une autre rescapée citée par Amnesty
International, et celui d’un témoin. « Boko Haram
a enlevé au moins 300 femmes et nous a détenues
dans une école de Baga », a déclaré une femme citée
par Amnesty dans un communiqué paru jeudi, sous
couvert d’anonymat. « Ils ont libéré les femmes
âgées et les mères et la plupart des enfants au bout
de quatre jours, mais ils détiennent toujours les jeunes filles » avait-elle ajouté. Yanaye Grema, un milicien qui a réussi à fuir après s’être caché pendant
trois jours dans Baga, avait déclaré à l’AFP qu’il
avait rencontré trois femmes, dont une qui portait
un bébé sur son dos, au cours de sa fuite dans la
brousse. « Elle m’ont dit faire partie des centaines
de femmes qui ont été arrêtées et détenues par
Boko Haram » avait-il précisé. Mercredi « vers
14H00 (locales, 13H00 GMT), ils nous ont libérées
et nous ont demandé de quitter la ville. On était une
centaine, toutes des mères », a raconté Mme Wari,
mère de neuf enfants, dans un témoignage à l’AFP
par téléphone jeudi soir, depuis Maiduguri, capitale
de l’Etat de Borno où elle a trouvé refuge, à
quelque 160 kilomètres de Baga. L’attaque de Baga,
qui a fait des centaines, voire des milliers de morts,
est sans doute la plus meurtrière jamais commise
par Boko Haram depuis six ans d’insurrection.
AU LENDEMAIN D’UN ATTENTAT DÉJOUÉ EN BELGIQUE
Coup de filet antiterroriste en Europe
« LES OPÉRATIONS sur le terrain sont terminées », a indiqué vendredi matin le ministre belge des Affaires
étrangères, Didier Reynders. Il a évoqué « un très grand nombre de perquisitions dans le pays ».
ssaut contre une cellule
devant passer à l’acte « sous
quelques heures» en Belgique,
coup de filet dans la mouvance islamiste à Berlin, interpellations en
région parisienne en lien avec les
attentats contre Charlie Hebdo: des
opérations contre des jihadistes présumés se multiplient depuis jeudi soir
en Europe. En France, l’enquête sur
les attentats qui ont fait 17 morts la
semaine dernière a rebondi avec l’interpellation d’une dizaine de personnes dans la nuit de jeudi à vendredi
en région parisienne. Ces personnes
vont être interrogées sur le « possible
soutien logistique » qu’elles sont susceptibles d’avoir apporté aux tueurs,
notamment des armes et des véhicules, selon une source judiciaire. La
Belgique était sur le pied de guerre au
lendemain d’un violent assaut de la
police contre une cellule jihadiste présumée à Verviers (est). Deux suspects
sont morts après avoir riposté à
l’arme de guerre, et un troisième a
A
été interpellé. Revenus récemment de
Syrie, ils s’apprêtaient à commettre
un attentat contre les services de
police « sous quelques heures », selon
plusieurs médias. Le niveau de
menace terroriste, qualifié de
« grave », a été relevé dans la nuit
d’un cran, 3 sur une échelle de 4, pour
l’ensemble du royaume. A Bruxelles,
les postes de police ont été fermés et
les commissariats filtraient les
entrées.
Dans plusieurs zones, les policiers
étaient priés de ne pas se rendre sur
la voie publique en uniforme sans
arme et gilet pare-balles. « Une telle
opération de nettoyage (...) pourrait
amener d’autres à passer à l’acte », a
justifié le ministre de l’Intérieur, Jan
Jambon. « La police déjoue un
deuxième Paris », titrait le quotidien
De Gazet Van Antwerpen, alors que le
journal économique De Tijd affirmait
que « les services de sécurité ont reçu
de nouvelles menaces ». « La Belgique
craint encore un attentat », titrait-il.
16
Selon le quotidien Le Soir, les policiers ont retrouvé dans la cache des
jihadistes présumés des kalachnikovs, des produits pouvant servir à
fabriquer des explosifs et des uniformes de police.
Le journal populaire flamand Het
Laatste Nieuws affirmait même que
la cellule de Verviers voulait enlever
un haut responsable de la police ou de
la magistrature, pour ensuite le décapiter devant une caméra et diffuser
la vidéo sur internet. Hier matin, rien
n’avait filtré sur l’identité ou le parcours des suspects. Le bilan des perquisitions menées dans la soirée et
dans la nuit, notamment dans les
quartiers populaires de la capitale
belge, n’était pas connu.
Les suspects revenaient de Syrie,
et étaient sur écoute dans le cadre
d’une enquête ouverte avant les massacres commis à Paris au nom de l’islam radical par les frères Chérif et
Saïd al-Kouachi et Amédy Coulibaly.
« Il n’y a pas de lien entre les atten-
tats à Paris et ceux programmés en
Belgique” ni “entre les filières », a
insisté M. Reynders, même si des
échanges d’informations ont eu lieu
entre polices belge et française. « Il va
falloir faire comprendre à beaucoup
de partenaires encore que l’échange
d’informations doit s’améliorer », a
affirmé le ministre, dont le pays
plaide, notamment avec la France,
pour un sursaut de mobilisation antiterroriste au niveau européen. « Le
but c’est de prévenir, d’éviter que des
attentats ne soient commis ». A
Berlin, une dizaine de perquisitions
au sein de la « mouvance islamiste »
ont été effectuées hier matin. Deux
Turcs ont été arrêtés, dont l’un soupçonné de diriger un « groupe d’extrémistes » qui envisageait « un acte violent grave en Syrie » et l’autre s’occupait des finances de ce groupe. La
police a toutefois précisé qu’il n’y
avait « pas d’indice montrant que le
groupe préparait des attentats en
Allemagne ».
Internationale
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
LIBYE
La voie du dialogue tarde à être ralliée
LA LIGUE ARABE y a consacré sa dernière réunion, jeudi, au Caire, réaffirmant son attachement à une solution politique négociée.
CHAABANE BENSACI
es parties libyennes qui se
sont rencontrées à Genève
sous l’égide de la Misnul, la
force des Nations unies pour la
Libye, ont scellé un accord de principe sur un agenda pour la constitution d’un gouvernement d’union
nationale, alors qu’un des principaux protagonistes, le gouvernement incarnant les milices islamistes ne s’était pas rendu à cette
réunion organisée par le représentant de l’ONU.
Principal acquis de ces discussions, un appel à la cessation des
hostilités pour « créer un environnement positif et faciliter le dialogue » a été lancé, pour la première
fois, l’ONU étant jusque-là la seule
organisation à réclamer ce préalable. Même si cet appel revêt un
caractère symbolique, dés lors
qu’une faction essentielle du conflit
est demeurée en marge, il s’agit
d’une avancée non négligeable qui
devrait influer tôt ou tard sur la
suite des évènements. Ainsi, l’accent a été mis sur la nécessité de
libérer les détenus, de respecter la
réouverture du trafic aérien et
maritime et de reconstruire les forces de sécurité que sont l’armée et
la police. Le Parlement européen a
demandé s’est saisi de cette opportunité pour demander à l’Union
européenne d’adopter des «sanctions ciblées» contre les leaders
libyens « responsables des violences
qui ont plongé leur pays dans le
L
Une réunion sans les
milices de Fajr Libye
chaos » et qui sont coupables de
« violations des droits de l’homme,
et du boycott des négociations
menées sous les auspices des
Nations unies ».
Cette déclaration vise, bien évidemment, les milices de « Fajr
Libya », pour certaines proches de
l’Etat islamique ( EI, Daesh ), qui
sont de plus en plus perçues comme
une menace gravissime non seulement pour les pays voisins de la
Libye mais aussi pour l’Europe elle-
même. Selon le Parlement européen, ces sanctions devraient
inclure le « gel des avoirs et l’interdiction de
voyage » pour les
responsables. L’UE qui exhorte
toutes les parties à un « cessez-lefeu inconditionnel » estime que les
combats en Libye « ont largement
facilité l’extension et l’installation
de groupes terroristes tels que l’organisation État islamique », à tel
point que « si rien n’est fait, cette
situation pourrait constituer une
grave menace pour la sécurité de la
région et de l’Union européenne ».
Façon comme une autre d’agiter
le spectre d’une nouvelle intervention que certains pays européens
appellent de leurs vœux depuis
quelques semaines alors que les
exemples des résultats générés par
les interventions militaires précédentes en Irak, en Libye et plus
récemment en Syrie sont édifiants.
Enfin, saluant « l’hospitalité
dont elle fait preuve » à l’égard des
milliers de déplacés et de réfugiés,
l’UE compte apporter son aide à la
Tunisie.
Cette quête d’un gouvernement
d’unité consensuel et la « nécessité
d’ arrêter les combats et garantir le
retrait par phases des groupes
armés de toutes les villes libyennes
afin de permettre à l’Etat d’affirmer son autorité sur les infrastructures vitales du pays », accompagnée d’une demande de libération
des détenus ainsi que d’un traitement de la question des déplacés et
des réfugiés, n’est pas seulement le
fait de l’ONU. La Ligue arabe y a
consacré sa dernière réunion, jeudi,
au Caire, réaffirmant son attachement à une solution politique négociée, dans le cadre d’un dialogue
inclusif comprenant toutes les parties au conflit.
Autant dire qu’il s’agit là d’un
appui remarqué à la démarche de
l’Algérie qui préside le Groupe des
pays voisins de la Libye et qui, à ce
titre, travaille patiemment
à
réunir un véritable consensus à
même de réunir, autour de la table
des négociations, toutes les factions
concernées.
Etape par étape, un travail de
rapprochement des positions est en
train d’être fait qui devrait permettre, comme l’espère et le souhaite
une large majorité du peuple
libyen, le retour à la paix et à la stabilité de ce pays, jusque-là menacé
dans son intégrité.
C. B.
UNE AUTRE «GUERRE» CONTRE LE TERRORISME EN MARCHE
UNE INTERVENTION EST IMMINENTE
«DES PUISSANCES impérialistes » préparent de nouvelles guerres et le fonctionnement du «capitalisme» du «nouvel ordre»
mondial qu’on peut désormais comprendre comme le Grand Israël.
IKRAM GHIOUA
vant l’attentat prémédité par des
mains traîtresses, contre le journal
français
on
Charlie
Hebdo,
entendait des voix s’élever pour avertir sur
l’installation d’un camp d’entraînement pour
Daesh, organisation terroriste connue aussi
sous le nom de l’Etat islamique à l’est de la
Libye.
Le mot intervention revenait sur toutes
les bouches à chaque fois que le sujet était
abordé, notamment par des officiels français
et américains, «mais pas dans les médias».
Seulement voilà, les ingrédients sont réunis à
présent et l’armée française se prépare à un
lancement de frappes contre des cibles en
Libye. Abordant ce sujet, un diplomate arabe
déclare sous l’anonymat que « cette intervention est prévue dans les trois mois prochains», rapporte Asharq Al-Awsat, un journal basé à Londres. Cette information a été
confirmée par des sources sécuritaires très au
fait de la conjoncture actuelle, précisant que
la question est de savoir quand exactement ?
Dans ses précédentes éditions, L’Expression
avait rapporté que le ministre français de la
Défense Jean-Yves Le Drian à laissé comprendre l’évidence d’une intervention, lors de
sa visite au Niger, par des indications,
notamment celle relative à l’installation
d’une nouvelle base militaire française près
des frontières entre la Libye et le Niger.
A
Le plan « Option zéro »
« Le gouvernement français et l’armée
considéraient comme imminente, sous une
forme ou sous une autre, une intervention en
Libye», a-t-il déclaré, ajoutant « Nous pensons que le moment est venu de s’assurer que
la communauté internationale s’attaque au
problème libyen. Je pense que c’est aussi ce
que pense le président Issoufou. » Cela intervient avec le retour de Nicolas Sarkozy sur la
scène politique. Un retour qui en dit long sur
ce qui se prépare. La France a lancé un avertissement sérieux ces dernières semaines,
qualifiant la Libye de couveuse pour groupes
Le plan a été mis en marche mais n’atteindra pas son objectif, à savoir la division
du pays et la désintégration de la société.
Après 20 ans de lutte contre le complot,
l’Algérie est sortie du tunnel mais avec beaucoup de pertes. Ce n’est pas le cas de l’Irak
qui a été divisé sur le plan géopolitique et
subit encore les affres des extrémistes. Le
plan, à partir de 2011, a été orienté vers d’autres pays en même temps.
La Tunisie, la Libye, l’Egypte et la Syrie.
Pour les deux derniers pays, les choses ne
sont pas en faveur du plan option zéro, par
contre, la Libye au même titre que l’Irak
connaissent le même sort. Une intervention
en Libye ne devait pas surprendre les stratèges, mais plutôt frapper les esprits de l’opinion internationale qui donnera raison au
gouvernement français de lancer des frappes
contre la Libye, car ce pays est une grande
menace. On use d’agents ayant servi en Syrie
dans les attentats complotés à Paris pour lancer des raids en Libye. Le coup est bien joué,
notamment avec ce qui vient de se passer en
Belgique. Un assaut a été lancé contre des
terroristes de retour de la Syrie hier.
L’Europe doit être impliquée et jouer un rôle.
terroristes. « Un foyer de terrorisme au cœur
de la Méditerranée… et que les puissances de
l’Otan ne devaient pas rester passives »,
insiste le ministre français de la Défense.
Tout est dit, reste à mettre en exécution le
plan de frappe des néocolonialistes sous prétexte de combatte le terrorisme, qu’ils
avaient soutenu pour déstabiliser le régime
d’El Gueddafi, assassiné par les sous-traitants de l’Otan.
C’est depuis plus de 25 ans que le monde
dit occidental dont les USA développent et
cultivent des agents « qu’ils soient d’Al Qaîda
ou Daesh » à qui on décerne le nom de djihadiste au lieu de terroriste et islamiste au lieu
d’extrémiste.
L’embellissement du lexique quand il s’agit de cette hydre, notamment par les médias
et officiels occidentaux vise à donner un sens
unique au terrorisme qui traduit intentionnellement « une manipulation médiatique »
pour tromper l’opinion internationale. Tout
remonte aux années 1970 quand le Mossad a
développé un programme pour la protection
du projet du Grand Israël.
Le nom du programme intitulé « Plan
option zéro » qui signifie, selon des sources de
haut niveau « réduire à néant la communauté
musulmane » autrement dit « zéro musulmans ». Les visées ne sont plus un secret,
notamment pour les pays avertis comme
l’Algérie placée en première ligne ayant payé
le prix lourd, l’Egypte et la Syrie.
Le plan a par contre bien fonctionné en
Libye et en Irak. Il s’agit dans ce programme
usiné dans les laboratoires de la CIA et parrainé par le Mossad de désintégrer les pays
qui constituaient un danger pour l’existence
d’Israël et détruire le culte soit «bannir l’islam» de ces mêmes pays. Il fallait injecter
dans les sociétés deux facteurs pour conditionner la population « démocratie et liberté
d’expression ». Chose qui a commencé à
paraître en Algérie durant les années 1980
avec l’avènement de la mouvance des Frères
musulmans, un produit purement occidental,
pour se confirmer le 5 octobre 1988.
Le FIS dissout qui s’était transformé de
parti politique en une organisation terroriste,
jouera le rôle pour accomplir la mission.
L’Union européenne
menacée
Comme pour le 11 septembre où l’Arabie
saoudite a eu un rôle majeur selon les dernières révélations, les attentats de Paris ne sont
qu’une diversion. L’Union européenne n’arrange pas la protection du Grand Israël, d’autant plus que des pays comme la Suède et la
Norvège n’adhèrent pas à l’idée du néo-impérialisme qu’on peut traduire par « l’impérialisme sioniste ».
Le but est donc de rompre cette union en
créant des tensions d’insécurité dans plusieurs zones de l’Europe. Ce qui va se traduire sur le terrain par une frontière dans le
cadre du libre-échange et la libre circulation.
C’est la France qui en sera la première victime. Son isolement par la prise de nouvelles
mesures qui remettra en cause toutes les lois
en vigueur dans la législation de l’UE est l’un
des objectifs des impéralo-sionistes. Nos sour-
17
ces n’écartent pas non plus un attentat en
Allemagne avec la montée de la mouvance
islamophobe. Le choix de la France est stratégique, c’est le pays où résident près de
6 millions de musulmans, de quoi espérer
même en venir à une guerre civile pour
réduire le nombre de musulmans. Les appels
de Benyamin Netanyahu aux juifs de France
de rejoindre Israël ne sont pas sans arrièrepensée. Tout à fait conscient que sa communauté concentrée en Palestine risque de
connaître le même sort que celle de l’apartheid, il croit survivre en rassemblant tous
les juifs sur la terre colonisée. Dans le Plan
option zéro, ce n’est pas que le terrorisme
qu’on a semé partout dans le monde, mais
surtout les intérêts financiers et commerciaux « des élites » américaines.
Par la guerre qu’on provoque régulièrement, les USA l’allié suprême d’Israël, développent des pelotes pour contrôler le continent européen ce qui va leur permettre de
contrecarrer l’influence économique grandissante de la Chine et de la Russie. Ce dernier
pays qu’on a impliqué dans la guerre de
l’Ukraine pour le destabiliser demeure
encore une entrave. Poutine est un garant
d’un certain équilibre et stabilité qui dérangent par sa stratégie sécuritaire et économique d’où cette crise du pétrole pour abattre
l’économie de la région. Ce qui se passe dans
le monde n’est que la partie visible de l’iceberg. Des évènements se succéderont en
Afrique où le travail n’est pas encore achevé,
en Orient où l’on prétend combattre l’hydre
tentaculaire sur qui on a largué le 1/32 de
bombes de ce qu’a subi en deux jours le Liban
en 2006.
La stratégie de cette prétendue lutte est
juste une couverture idéologique pour justifier la réputation «des puissances impérialistes» qui préparent de nouvelles guerres et le
fonctionnement du «capitalisme» du «nouvel
ordre» mondial qu’on peut désormais comprendre comme le Grand Israël.
Les conditions sont de plus en plus
réunies avec la bénédiction des pétromonarchies, essentiellement l’Arabie saoudite.
I. G.
Culture
LA MINISTRE DE LA
CULTURE L’A ANNONCÉ
À TIZI OUZOU
Un dispositif
Ansej pour
des projets
artistiques
I KAMEL BOUDJADI
a ministre de la Culture,
Mme Nadia Labidi, a
annoncé
depuis
la
wilaya de Tizi Ouzou que son
département va créer un dispositif d’aide à l’emploi dans le
domaine de la culture et des
arts. En quelque sorte, l’Ansej
de la culture appuiera les
initiatives d’investissement
des jeunes dans le domaine du
cinéma et des arts en général.
Sans préciser les contours
techniques de ce dispositif,
Nadia Labidi qui assistait à la
soirée de célébration de
Yennayer, Nouvel An amazigh
a ainsi répondu à l’attente de
beaucoup d’artistes qui n’attendent que ce genre d’aide
pour venir investir dans la culture. Le département de la culture, ajoutait-elle, aurait
inventorié une trentaine de
métiers relatifs au créneau.
Ainsi, la ministre compte dans
un proche avenir inculquer à
son département un nouveau
souffle après une vingtaine
d’années passées dans le rituel
et l’investissement non rentable. Pour Mme Labidi, il est
temps de dresser des ponts
entre la culture et le développement. Une frange jeune n’attend que les moyens financiers, juridiques et institutionnels pour investir dans le
domaine de la culture combien
sensible. La ministre veut en
quelque sorte donner un nouveau souffle à son département. Par ailleurs, il est à
noter que l’occasion de la célébration de Yennayer est une
initiative de la radio locale en
partenariat avec la direction de
la culture et le théâtre régional
Kateb Yacine. Une soirée artistique à laquelle ont assisté
entre autres le wali de Tizi
Ouzou, les élus mais surtout de
grandes figures du domaine de
l’art en Algérie.
Le public présent dans la
salle du théâtre Kateb-Yacine a
eu le plaisir de renouer avec les
voix
de Malika Domrane,
Takfarinas,
Cheikh
Sidi
Bémol, Cherif Hamani, Hacène
Ahras. Rappelons par ailleurs
que la présence de la ministre
de la Culture a rappelé à beaucoup de personnes présentes
que la wilaya de Tizi Ouzou n’a
pas reçu la visite d’un ministre
de la Culture depuis plusieurs
décennies.
Ainsi, longtemps zappée par
l’ancienne ministre Khalida
Toumi, Mme Labidi est venue
réconcilier cette région avec
son département dans une
occasion fortement symbolique, Yennayer, jour du
Nouvel An amazigh.
Enfin, notons que la wilaya
de Tizi Ouzou a toujours porté
l’étendard de la culture amazighe et la lutte pour sa reconnaissance. Elle a également
donné à l’Algérie de grands
artistes tels qu’El Anka,
Iguerbouchene. Tizi Ouzou a
également donné à l’Algérie de
grands écrivains et penseurs
tels que Mammeri, Feraoun et
K. B.
Mohamed Arkoun.
L
KAOUTHER BELKACEM,
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
LA FILLE DE
KRIM, À L’EXPRESSION
«Une deuxième partie s’impose !»
ENTRETIEN RÉALISÉ
I O. HIND
PAR
nterrogée au téléphone, sur
celui que l’on surnommait le
« lion du Djebel », la fille du
grand combattant et célèbre chef
historique du Front de libération
nationale durant la guerre d’indépendance
algérienne,
Krim
Belkacem, a bien voulu répondre
à nos questions, après avoir vu le
film réalisé par Ahmed Rachedi à
l’effigie de son père.
I
L’Expression : Mme Belkacem,
qu’avez-vous pensé et ressenti
après avoir regardé ce film ?
Kaouther Belkacem : C’est une
histoire interrompue plusieurs
fois. On montre Krim Belkacem
en tant que maquisard. Mais on
oublie d’évoquer plusieurs aspects
de sa personnalité. La guerre
d’Algérie c’était une lutte sanglante qui a suscité une admiration dans le monde entier.
Il y a beaucoup de scènes de
combat certes, mais il y a des étapes de son parcours qui ont sauté
et n’ont pas été relevées. Le spectateur reste sur sa faim de ce fait.
Il n’y a pas eu de coordination.
J’ai été accostée par des spectateurs à qui j’ai dû expliquer certaines scènes pour combler les
brèches et faire comprendre le
tout. J’avais soulevé ces failles
avec Ahmed Rachedi.
Quelle a été sa réaction ?
Il m’a dit que vu justement
tout le riche parcours de Krim
Belkacem, il était difficile de parler de tout comme cela s’est
déroulé et vécu par lui, qu’il fallait
en faire un résumé. Or, moi je dis
que peut-être il aurait fallu faire
appel à un autre réalisateur, peutêtre qu’il n’y avait pas assez de
moyens ? Il faut être armé pour
faire un tel film. Il y a de plus, des
non-dits dans ce film. Alors, soit
on dit tout ou rien. Le
1er Novembre on ne l’a pas traité
comme il le faut. Et puis on montre ma mère à Tunis. Elle n’est
pas tunisienne ma mère. On ne
comprend rien à cette séquence.
Enfin, moi si, mais les autres non.
On n’a pas eu non plus l’indépendance aussi facilement comme ça.
Il y a eu trois Gpra.On a eu le sou-
tien de la Chine, de Nikita
Khrouchtchev, la Corée du Nord,
la Ligue arabe etc. On est passé
très vite à la scène des négociations en franchissant des étapes.
Qu’en est-il de la personnalité
de Krim Belkacem, ses traits
de caractère, les aviez-vous
retrouvés dans ce film ?
La dimension charismatique
de Krim Belkacem n’a pas été
abordée
totalement.
Une
deuxième partie de film s’impose,
si on veut vraiment connaître la
même s’il reste
acceptable globalement. Nos responsables militaires et
institutionnels ont
le devoir de notre
Histoire. Il faut que
les choses se rétablissent pour que
l’Histoire se reconstruise. On aboutit
rapidement dans le
film aux accords
d’Evian.
Cette
signature a été très
saluée par la scène
internationale. Ce
fut un exploit. Cela,
on ne le voit pas. Il y
a un effort à faire.
Le film n’est pas
complet si on ne lui
donne pas suffisamment les moyens.
Scène du film
Quitte à faire appel
à des étrangers. Ce
personnalité de Krim Belkacem. Il n’est pas une fiction. On ne peut
faut étudier le caractère charis- pas faire une fiction quand
matique à fond. Durant son par- l’Histoire n’est pas rétablie. Il est
cours, il a beaucoup évolué.
temps pour les jeunes de connaîIl faut le voir au côté de Mao tre son histoire et le véritable parTsé Toung ! On n’a pas abordé cours de Krim Belkacem. Il donnon plus le commando choc... Il nait sans rien attendre en retour.
faut penser à la jeunesse qui doit C’était quelqu’un d’extrêmement
connaître bien son histoire. Il n’y généreux. Cela on le sent, on le
a pas que la partie maquisarde, il devine dans le film, c’est pourquoi
fallait aussi souligner les aspects je ne veux pas polémiquer et je
politique et diplomatique qui préfère être positive mais je pense
étaient aussi très importants et surtout qu’une deuxième partie
qui ont été amputés dans ce film, s’impose !
O. H.
«TIMBUKTU» AUX OSCARS
«Un grand signe pour l’Afrique»
La nomination pour l’Oscar du meilleur film
étranger de Timbuktu, oeuvre franco-mauritanienne
sur la vie quotidienne à Tombouctou occupé par les
islamistes, est «un grand signe pour la Mauritanie et
l’Afrique», a réagi jeudi son réalisateur
Abderrahmane Sissako. «Au moment où j’apprends
cette nomination, je suis traversé par un sentiment
indescriptible. C’est un honneur pour moi, un grand
signe pour la Mauritanie et l’Afrique», a indiqué
Abderrahmane Sissako, dans une déclaration écrite
transmise à l’AFP.
«C’est la reconnaissance d’un travail accompli
avec la passion et l’engagement de femmes et
d’hommes de différents pays unis pour défendre nos
valeurs d’amour universel, de paix et de justice», a-til ajouté, se disant «extrêmement touché» que
l’Académie des Oscars «ouvre pour le film Timbuktu
la voie vers la plus grande consécration du cinéma
mondial». Timbuktu est le premier film mauritanien
candidat à l’Oscar du meilleur film étranger. Il sera
notamment en compétition avec «Leviathan» du
Russe Andreï Zviaguintsev, qui avait reçu le Golden
Globe dans cette même catégorie, avec «Ida» du
Polonais Pawel Pawlikowski et avec le film «Les nouveaux sauvages» du réalisateur argentin Damian
Szifron. Gagner un Oscar «serait avant tout une victoire de l’Afrique», avait récemment expliqué le réalisateur à l’AFP.
La productrice Sylvie Pialat, épouse du cinéaste
décédé Maurice Pialat, a pour sa part remarqué que
«c’est un film qui n’est pas didactique et frontal, sur
un sujet que l’on suit tous les jours à la télévision».
Le festival de Cannes, où Timbuktu a été vu pour la
première fois, «a montré que ce film allait directement au cœur des gens», a-t-elle ajouté, jointe par
l’AFP. Cette nomination est la «plus haute reconnaissance que j’ai reçue dans ma carrière» après «la
Palme d’Or» à Cannes «avec Maurice Pialat pour
Sous le soleil de Satan, film pour lequel j’étais scénariste», a conclu la productrice.
L’OSN DIRIGÉ PAR VOLODYMYR SHEÏKO AU TNA
Des œuvres universelles à trois temps
’Orchestre symphonique national
(OSN), dirigé par le maestro ukrainien
Volodymyr Sheiko a gratifié le public,
mercredi soir à Alger, d’un florilège de
musiques universelles écrites dans le rythme
entraînant de la valse, de l’époque romantique du XIXe siècle. Habitué à se produire
sur la scène du Théâtre national Mahieddine
Bachetarzi (TNA), Volodymyr Sheiko a vite
pris les choses en main dans une prestation
dédiée au romantisme et au rythme de la
valse (3/4), reprenant uniquement les mouvements les plus connus des grandes oeuvres
universelles. A travers un programme savamment préparé, 15 oeuvres réunissant de
grands noms de la musique classique universelle ont ravi l’assistance, combinant la douceur des mélodies avec l’agilité du doigté et
les belles prouesses techniques. Les pièces
Polonaise et La belle au bois dormant de Piotr
Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) ainsi que la
pièce de Modest Moussorgski (1839-1881)
Une nuit sur le mont chauve ont constitué
une belle annonce d’un concert qui promettait déjà d’être plaisant. Les valses : Les vêpres siciliennes de Giuseppe Verdi (1813-1901),
L
Mascarade d’Aram Khatchatourian (19031978) et Mystères de Petersburg d’Andreï
Petrov (1930 û 2006), ont procuré du bienêtre à une assistance bien recueillie. La danse
hongroise de Johannes Brahms (1833-1897),
a été entonnée à la fin de la première partie
très applaudie par l’assistance qui s’est délectée dans la gaieté et la joie. Alliant la féminité
des modes mineurs aux tons relevés des gammes majeurs, les instrumentistes de l’OSN,
soutenus par une dizaine de musiciens ukrainiens, ont excellé par leur professionnalisme
alternant lenteur et rapidité dans des mouvements nuancés, à ascendances régulières. La
deuxième moitié du programme a été consacrée aux valses viennoises de Johann Strauss
(1804-1849), donnant une belle opportunité à
l’OSN d’étaler pas moins de sept pièces
durant lesquelles les musiciens ont brillé par
leur professionnalisme. Volodymyr Sheïko,
bien inspiré et complètement dans ses partitions a déployé avec l’OSN les pièces, Le
Baron tzigane, Les voix du printemps, Trichtrach, New pizzicato, Sous le tonnerre et les
éclairs, Sur la chasse et de conclure dans l’euphorie avec La marche de Radetzky. L’entrée,
20
payante, n’a pas dissuadé le public nombreux
à faire le déplacement, estimant qu «il est
temps de se mettre aux normes» et que
«payer sa place est la meilleure manière,
selon un mélomane, de contribuer à la promotion de la culture». «Du temps de
Mahieddine Bachtarzi et de Mustapha
Skandrani, j’ai toujours été une spectatrice
assidue de ces lieux, je me suis toujours nourrie l’esprit de culture, j’aime le patrimoine
national et les oeuvres universelles», a martelé El Hadja Fifi, venue avec sa fille et ses
petits enfants. Décoré «Personnalité émérite
des Arts de l’Ukraine» en 2003 et de l’ordre
du Saint-Prince Vladimir Legrand en 2005, le
maestro Volodymyr Sheiko occupe, entre autres hautes fonctions qu’il a exercées, chef
d’orchestre principal et directeur artistique
de l’Orchestre symphonique de la radio
ukrainienne. Créé en 1992, l’Orchestre symphonique national a été lancé en 1997 sous la
baguette du maestro Abdelwahab Salim,
disparu le 26 novembre 1999. Regroupant
actuellement près de 80 musiciens, l’OSN est
dirigé depuis 2001 par Abdelkader
Bouazzara.
Culture
VENDREDI 16 - SAMEDI 17 JANVIER 2015
AVANT-PREMIÈRE DU FILM KRIM BELKACEM
Rachedi met fin à l’Histoire officielle au cinéma
LA FAMEUSE DEVISE « un seul héros le peuple », est une nouvelle fois tombée jeudi à l’occasion de la projection d’un nouveau
film sur la révolution : Krim Belkacem.
I SALIM AGGAR
rès attendus par les historiens et par la presse après la
polémique sur Messali et
Ben Bella, le film Krim Belkacem
réalisé par Ahmed Rachedi et dédié
au parcours révolutionnaire et politique d’un des symboles de la guerre
de libération et un des principaux
négociateurs aux accords d’Evian, a
officiellement mis un terme à
l’Histoire officielle qui était jusque-là
enseignée dans les manuels scolaires.
Le réalisateur Ahmed Rachedi qui a
maintes fois reporté la présentation
du film, en raison de l’emploi du
temps chargé du Premier ministre
Abdelmalek Sellal, l’a finalement
présenté à la presse, devant un parterre de révolutionnaires et de hautes personnalités. D’une durée de
150 mn, ce film a été produit par le
Centre national d’études et de
recherche sur le Mouvement national et la révolution du 1er Novembre
1954, dépendant du ministère des
Moudjahidine sur un scénario coécrit entre Ahmed Rachedi,
Boukhalfa Amazit (l’un des rares
journalistes spécialisés dans les questions historiques) et le commandant
Azzeddine (de son vrai nom Rabah
Zerrari, chef de la Wilaya IV historique). Le film retrace le parcours de
Krim Belkacem à partir de la fin de la
Seconde Guerre mondiale, à laquelle
il a participé, avant de revenir dans
son village natal de Oued Ksari où
son père était caïd, et son départ à
Draâ El Mizan ainsi que son engagement dans les rangs du Parti du peuple algérien (PPA-Mtld). Militant
actif, Krim Belkacem est poursuivi
en 1947 pour atteinte à la souveraineté de l’Etat et rejoint le maquis
avant d’être condamné à mort pour
une embuscade contre le caïd, son
propre cousin. Un fait qui a été modifié par le réalisateur pour les besoins
de la fiction. En 1954, il rompt avec
les Messalistes, rejoint le groupe des
six chefs du FLN (Boudiaf, Ben
Boulaïd, Didouche, Bitat, Ben
M’hidi) et prend la tête de la région
de Kabylie, au déclenchement de la
T
guerre de libération le 1er Novembre
de la même année. Le film relate
également le déroulement de l’opération «Oiseau bleu», une tentative de
créer un contre-maquis clandestin
composé d’Algériens de la région,
armés et financés par l’armée coloniale, déjouée par Krim Belkacem et
Amar Ouamrane. Autour de Abane
Ramdane, la fiction relate l’organisation et la tenue du Congrès de la
Soummam, événement majeur ayant
permis la structuration de la révolution par la création du Cnra (Conseil
national de la révolution) et du Cce
(Comité de coordination et d’exécution). Le film revient brièvement sur
le rôle de Krim Belkacem dans la
Zone autonome d’Alger avant de
s’intéresser au «conflit» ayant
opposé Krim Belkacem, Lakhdar
Bentobal et Abdelhafidh Boussouf
(les trois B) à Abane Ramdane avant
sa mort en 1957. La fiction montre
aussi le rôle de Krim Belkacem dans
le Gouvernement provisoire de la
République algérienne (Gpra), où il
occupait la fonction de ministre de la
Défense, et aux négociations d’Evian.
Pour réussir son film le réalisateur
de l’Opium et le bâton s’est basé sur
un casting local. Le rôle principal de
Krim Belkacem a été joué par Sami
Allam qui avait campé le même personnage dans le film Benboulaïd,
Hassen Kechache dans le rôle de
Mahmoud Cherfi. Kamel Rouini
interprète le rôle de Boussouf,
Djamel Dekar celui de Saâd Dahleb,
Ahmed Rezzak représente Amar
Ouamrane, Mustapha Laribi incarne
Abane Ramdane, alors que Bahia
Rachedi est dans le film, la mère de
Krim Belkacem, enfin Mabrek
Menad joue le rôle du commandant
Kaci. Quant au colonel Amirouche,
son rôle est incarné par Boualem
Zeblah, Hassan Alloua représente
Youcef Zighoud et Slimane Ben
Ouari qui était très convaincant s’est
vu attribuer le rôle de Larbi Ben
M’hidi. Dans le film, les deux femmes
de Krim Belkacem sont Imen Noel,
la première épouse en Kabylie, et
Razika Ferhane (la deuxième
épouse).
Le réalisateur a focalisé son travail sur le personnage principal,
Sami Allam et à un degré moindre
sur des ténors de la Révolution
comme Amirouche, Zighoud, Larbi et
Abane. Quelques nouvelles générations de comédiens se sont imposés
dans le film à l’image de ceux qui ont
joué les rôles de Frantz Fanon et
Bentobal. La palme de la mauvaise
interprétation sera décernée à
Djamel Dekar qui a interprété d’une
manière très comique (son registre
habituel) le rôle de Saâd Dahleb.
L’autre point de discorde soulevé par
le public nombreux venu à l’avantpremière du film Krim Belkacem,
c’est la langue. Le réalisateur n’a pas
voulu trop utiliser la langue kabyle,
utilisée dans l’environnement social
du chef de la révolution et s’est
contenté de quelques expressions
seulement. Certains spectateurs
auraient souhaité l’utilisation de la
langue amazighe dans les scènes du
village de Krim Belkacem ou encore
entre les membres de sa famille et
plus particulièrement durant les discussions avec ses femmes et sa mère.
Mais le réalisateur s’est défendu en
indiquant que le cinéma algérien a
toujours eu un problème de langue.
« Contrairement aux films égyptiens,
nous avons toujours opté soit pour
l’arabe ou le français dans nos films,
ce qui a toujours constitué comme un
obstacle dans la diffusion du film ».
Sur le plan technique, le film reste
loin des œuvres réalisées par Ahmed
Rachedi qui demeure le cinéaste le
plus prolifique en matière de films
sur la révolution, après Lakhdar
Hamina. Des lenteurs, de faux raccords et une grande légèreté dans la
reconstitution des décors d’époque
ont été constatés par le plus naïf des
spectateurs. De plus, l’utilisation
abusive d’effets spéciaux dans les
scènes de bataille, l’utilisation injustifiée d’images d’archives dans un
certain plan. Le producteur et réalisateur s’est d’ailleurs expliqué lors
de la conférence de presse qu’il n’était pas nécessaire d’acheter les images d’archives. Mais l’utilisation d’images d’archives des accords d’Evian
téléchargées d’Internet a complètement faussé la belle qualité d’image
HD du film. Du point de vue du
texte, le scénario est resté fidèle aux
textes historiques, mais le réalisateur et ses auteurs se sont permis
certaines libertés dans la fiction,
comme cette scène où le cousin de
Krim agresse sa femme en lui enlevant sa boucle d’oreille. Ce même
cousin est exécuté à Alger, alors
qu’en réalité il a été tué dans sa localité à la descente du bus. Les spectateurs présents ont regretté que le
film s’arrête au 17 mars 1962, date
de la proclamation du cessez-le-feu,
alors que le héros du film a été assassiné huit ans plus tard en Allemagne.
Le réalisateur a répondu que l’histoire de Krim après-62 ne l’intéresse
pas, car il voulait faire un film sur le
parcours du révolutionnaire pas de
l’opposant et que cette période nécessitait un autre film. D’ailleurs, lors
de la projection en soirée devant le
Premier ministre Sellal, le producteur et représentant du ministère des
Moudjahidine M. Yahiaoui n’a pas
attendu que le générique soit terminé et a empêché les gens présents
à lire le passage où il était indiqué
que Krim Belkacem a été tué en 1970
à Francfort. Les scènes fortes du film
ont montré pour la première fois le
conflit existant entre Krim Belkacem
et Houari Boumediene, ainsi suggéré
la responsabilité des «trois B» dans la
disparition de Abane Ramdane. Et la
meilleure scène pour illustrer ce
conflit est visible dans la réplique
entre Frantz Fanon et Krim
Belkacem. Interrogé sur ces points
par les journalistes présents, le commandant Azzeddine (un des adjoints
de Boumediene, chef de l’Etat-major
à partir de 1960) a indiqué que les
faits qu’il qualifie d’erreur «n’incombaient pas seulement à ces trois personnalités», mais aussi à « d’autres
figures (de la guerre de libération)
porteuses d’ambitions et de projets
de société différents ». Enfin, en
matière de coûts de production, le
directeur du Centre national d’études et de recherche sur le
Mouvement national et la révolution
du 1er Novembre 1954, dépendant
du ministère des Moudjahidine,
M.Yahiaoui, a déclaré lors de la conférence de presse que le film a nécessité un budget de moins de 33
milliards de centimes. Un budget
jugé exorbitant par les gens de la profession devant les résultats technique et artistique du film.
S. A.
SAMI ALLAM, COMÉDIEN, À L’EXPRESSION
«Une lourde responsabilité que d’incarner ce rôle»
ENTRETIEN RÉALISÉ
I O. HIND
PAR
l incarne un des héros emblématiques de la
guerre de Libération nationale, à savoir
Krim Belkacem, dont le film portant sur sa
vie a été projeté en avant-première jeudi à la
salle El Mouggar. Un rôle très difficile dont il
nous confie les rouages…
I
L’Expression : Cela fait quoi d’incarner
un grand héros de la révolution algérienne en
la personne de Krim Belkacem ?
Sami Allam : C’est un grand plaisir mais
aussi une très grande et lourde responsabilité.
Le film est là. Demain il sortira, les gens vont
pouvoir le voir. ça m’est déjà arrivé dans le film
Benboulaïd où j’ai incarné dans un passage le
même rôle. Chacun l’a vu à sa façon. Certains
me félicitent d’avoir bien incarné selon eux le
personnage et d’autres plus colériques n’aiment pas du tout. Il est vrai aussi que rares
sont les gens qui aiment tout le film et font
consensus. Mais comme ça les choses sont
beaucoup plus intéressantes. Dans Benboulaïd
c’était juste un passage, là on a évoqué une
grande partie de sa vie. Donc les visions des
uns et des autres sont différentes. Les tendances sont différentes. On ne peut pas satisfaire
tout le monde. C’est vrai que demain il va y
avoir des débats très chauds par rapport au
film. On sera accosté dans la rue, y compris
moi…des gens qui vont me dire merci et d’autres que ce n’est pas ça !
Vous, j ustemen t, êtes-vous satisfait de
votre interprétation ?
Un
acteur
est
souvent
loin
d’être satisfait par les rôles qu’il incarne. Je
suis plus satisfait beaucoup plus par les réactions du public. Par le film aussi, mais vous
savez, parfois il y a des choses que vous n’arrivez pas à réaliser totalement, donc c’est difficile d’être satisfait. C’est rare où l’on reste
fidèle et conforme à cent pour cent avec les
scénarios. Surtout ici et je ne pense pas que
cela se passe aussi dans le monde entier.
Parfois il y a des choses qui sont mal écrites et
qui sont bien réalisées.
Le film évoque par mal de conflits et de
polémiques… comme dit Amrane dans certaines séquences « rana elhakna lesah ! ». On
commence à rentrer dans la vérité. C’est ça qui
est bien car on aborde des choses sensibles en
atteignant le cours du sujet..
Nous avons appris que vous n’avez été
choisi pour ce rôle qu’à la dernière minute.
Pourriez-vous nous raconter cela ?
Pendant les préparatifs du film, en dehors
du rôle que j’ai pu incarner, j’étais au départ
assistant du réalisateur. J’avais déjà incarné ce
rôle auparavant dans Benboulaïd. Moi qui ai
interprété le rôle-clé, j’étais au début à la
recherche d’hommes capables d’incarner les
différents rôles . Le réalisateur n’a pas été
convaincu par le rôle des autres comédiens qui
se sont présentés au casting. Je le dis et redis,
cela ne veut pas dire que ces comédiens ne sont
pas bons ou ne possèdent aucun talent . mais
c’est le regard propre du réalisateur. C’est à lui
qu’incombe le geste de décider. Ahmed Rachedi
m’a proposé le premier rôle quelques jours à
peine avant le commencement du tournage. Il
me l’a signifié de la même façon que les autres
comédiens. Je préparais une scène, notamment
celle du congrès de la Soummam . On était en
train de faire des répétitions avant de commencer véritablement le film. Lors des essais je
lui ai dit, tout est prêt mais il manque le rôle
principal. Il m’a regardé un moment, m’a souri
et m’a dit : « Va t’habiller ». A ce moment-là, le
coiffeur a demandé à Ahmed Rachedi s’il devait
m’enlever la barbe, et ce dernier lui a dit « pas
encore, quand on décidera on verra…» j’ai donc
tourné quelques séquences avec eux et ce n’était pas encore confirmé. C’est le premier jour
du tournage que cela s’est confirmé d’une
manière définitive.
Une belle surprise donc…
En fait ce n’en était pas vraiment une car
j’y étais préparé psychologiquement petit à
petit en tant qu’assistant réalisateur et en tant
que comédien. La difficulté n’était pas dans le
21
fait d’incarner ce personnage mais plutôt d’être sérieux, de s’informer et chercher à comprendre car le travail d’un acteur c’est la
recherche et comprendre ce que indique le
réalisateur et le scénario. C’est très important.
Car une fois qu’on commence le tournage
d’une scène, les choses doivent être bien claires.
Vous vous êtes documenté aussi, je présume pour ce rôle…
Oui, j’ai beaucoup lu. Le film je ne l’ai pas
préparé seulement en tant qu’acteur mais en
tant que premier assistant d’abord ; je viens de
le dire, moi je faisais des recherches pour tous
les rôles. Je castais les gens selon les critères de
chaque personnage. C’est peut-être un atout
pour moi car je les connaissais tous.
Parlez-nous de la direction d’acteurs
d’Ahmed Rachedi sur le plateau. Comment estil ?
En fait c’est très agréable de travailler avec
lui. C’est quelqu’un de sérieux qui impose sa
rigueur mais aussi bon enfant . Ce n’est pas le
genre de real qui insulte le comédien parce
qu’il a fait une erreur. Tout simplement il le
corrige. De manière très intelligente. Parfois il
y a eu des situations où l’on continue le tournage et il vient me voir et il me dit on refait la
scène avec un autre comédien. Il ne renvoie pas
directement le comédien. Il finit avec lui le traO. H.
vail.
sur internet http://www.lexpressiondz.com
MOBILIS INAUGURE SON PREMIER ESPACE CAFÉ
DERNIÈRE
HEURE
L’ANP SAISIT PLUS DE
19 000 LITRES DE CARBURANT
Un accès libre pour un atelier multimédia
CETTE NOUVELLE démarche vise à tisser des relations de proximité entre l’entreprise et le client.
ILHEM TERKI
l semble que le client est roi
chez Mobilis, qui fait de cette
expression
une
véritable
devise. Avant hier, le premier espace
café dédié aux clients a été inauguré
à Alger. Cet espace exclusif de
détente sera consacré, aussi bien aux
clients qu’aux particuliers en quête
de nouveautés. Une initiative qui
vient traduire les engagements pris
par l’opérateur historique Mobilis
qui tient à accompagner les jeunes
Algériens. « Nous sommes le premier
opérateur qui offre un espace, qui
permet à nos clients de découvrir tous
nos nouveautés, produits et offres », a
estimé Saâd Damma président-directeur général d’ATM Mobilis, en soutenant que cet espace technologique
« Mobilis café », est une démarche
innovante et unique en Algérie. En
sa position de premier sponsor et
fidèle supporteur de l’Equipe nationale, le leader de la téléphonie, promet la projection de matchs à travers
les écrans géants de son site convivial. « A travers nos écrans, nos
clients qui nous rendront visite pourront suivre et accompagner l’Equipe
nationale. Les matchs de la coupe
d’Afrique des Nations seront projetés», a ajouté le patron de l’entreprise nationale. « Nous créons de
nouveaux espaces afin de développer
une relation de proximité avec nos
clients, mais aussi afin de prendre en
charge leurs préoccupations », a-t-il
précisé encore une fois, tout en ajoutant que d’autres espaces seront
bientôt ouverts à travers le territoire
national. Par ailleurs, ce site, premier de son genre, qui répond à un
besoin réel de nouer et d’entretenir
une relation personnalisée avec le
I
Cet espace exclusif de détente sera consacré, aussi bien aux clients qu’aux particuliers en quête de nouveautés
client est situé au niveau de l’agence
commerciale Mobilis sise à Dély
Ibrahim (Alger). En effet, cet espace
allie détente et information, au
grand bonheur des visiteurs et des
amateurs de la téléphonie mobile et
de l’Equipe nationale, puisque, l’ambiance sera 100% footballistique.
D’un autre côté, une zone de
démonstration sera réservée au
client désirant tester les terminaux
mis en vente au niveau de l’agence,
en apportant assistance et conseil
pour le choix d’un téléphone ou en
répondant à des besoins techniques
comme la configuration des terminaux. Aussi, une autre zone de
détente sera dédiée au client désirant profiter d’une connexion haut
débit, via l’achat des pass Mobilis
3G, ou se détendre en sirotant une
boisson sur un comptoir, dans une
ambiance conviviale, marquée et
animée par la diffusion de matchs.
Si les entreprises sont élues par leurs
clients, les agences commerciales
sont les premières surfaces des
entreprises. Afin de promouvoir et
consolider la relation entre le client
et l’entreprise et dans le but d’offrir
un produit de qualité dans de
meilleures conditions, Mobilis à
adopté une nouvelle démarche.
Selon son premier responsable, qui
cherche constamment à satisfaire
ses clients à travers de meilleurs
services indique que « nos agences
commerciales sont nos premiers
contacts avec les clients, pour cela
nous travaillons pour améliorer de
plus en plus nos agences qui représentent notre marque ». Dans un
autre volet, il convient de mettre en
relief que ce genre d’approche met
en évidence la proximité, la convivialité et le partage des informations
qui contribuent de manière efficace
au rapprochement du client et l’entreprise en faisant ainsi naître
l’esprit de confiance et satisfaction.
Abordant l’évolution de la 3G en
Algérie, Damma s’est montré très
satisfait du développement de cette
technologie de pointe. « Il faut savoir
que dans quelques jours Mobilis
aura le plus grand réseau 3G en
Algérie, on va couvrir 35 wilayas », il
conclut ses propos par l’engagement
de l’entreprise de couvrir toute
l’Algérie d’ici la fin de l’année.« En 2
ans et une journée. » Ainsi, Mobilis
s’appuie sur une démarche fondamentale d’excellence et garantit un
rôle de soutien et d’accompagnement
aux jeunes.
I. T.
TÉLÉPHONIE MOBILE
Le smartphone LG G3 S est en Algérie
IL SERA L’UN DES PRODUITS les plus demandés en Algérie grâce à sa qualité/prix la plus concurrentielle
sur le marché national.
HANANE ABERKANE
inaugure l’année 2015 en force et
en toute beauté en introduisant sa
dernière technologie en matière de
téléphonie mobile. Il s’agit cette fois-ci du smartphone LG G3 S qui est déjà disponible dans tous
les showrooms LG au prix raisonnable de
33 000DA sous trois couleurs différentes : blanc,
noir, titan et or. Qu’a-t-il de special ce nouveau
produit ? nous dirons qu’il a tout pour séduire et
répondre aux besoins des accros de la technologie.
Selon Woo Sang AHN directeur général de cette
marque coréenne et qui a animé à l’’occasion une
conférence de presse jeudi en son siège : « Dans la
lignée des smartphones conçus par LG, le G3 qui
a connu un immense succès lors de son lancement, vient de se décliner désormais sous une
nouvelle forme et une nouvelle appellation, en
l’occurrence le G3 S. Ce smartphone est une
réponse pratique à un prix abordable Il sera l’un
des produits les plus demandés en Algérie » a-t-il
affirmé... Doté de capacités et autres arguments
techniques de performance indéniables qui incitent volontiers l’intérêt de l’utilisateur en toutes
circonstances, LG G3 S a non seulement hérité du
design élégant de son aîné le G3, mais reproduit
également l’essentiel de toutes les options et
caractéristiques dont s’est distingué ce dernier,
entre autres meilleur écran HD IPS 5’’, caméra
au laser autofocus et le fameux bouton arrière
pour une manipulation très facile pour ne citer
que celles-là. LG Algérie qui prévoit de consolider
son positionnement sur le marché de la téléphonie mobile fera désormais du G3S son fer de lance
qui se veut une alternative de taille et de qualité
pour les clients en quête d’une différence et d’une
nouveauté hors du commun. Cet appareil a été
étudié afin de se démarquer de toute concurrence
en soulageant par le poids et la taille et en offrant
d’autres commodités de discrétion. Et comme LG
ne lésine jamais sur les moyens quand il s’agit du
LG
Un détachement de l’Armée
nationale populaire (ANP) a mis
en échec, jeudi à Tamanrasset,
une tentative de contrebande
d’une importante quantité de
carburant, a indiqué hier, un
communiqué du ministère de la
Défense nationale (MDN).
«Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte
contre la contrebande et le crime
organisé, un détachement de
l’ANP, relevant du secteur opérationnel
de
Tamanrasset
(6e Région miliaire), a mis en
échec, le 15 janvier 2015, une
tentative de contrebande d’une
importante quantité de carburant
s’élevant à 19 200 litres chargée
à bord d’un camion», a précisé la
même source
400 GI’S POUR ENTRAÎNER
L’OPPOSITION SYRIENNE
Les Etats-Unis prévoient de
dépêcher plus de 400 militaires
pour entraîner et équiper des
combattants de l’opposition
syrienne modérée, dans des
camps d’entraînement en Arabie
saoudite, en Turquie et au Qatar,
a annoncé le Pentagone hier.
«L’Arabie saoudite, la Turquie et
le Qatar sont d’accord pour
accueillir des sites d’entraînement», a expliqué la capitaine de
frégate Elissa Smith, une porteparole du Pentagone. Les EtatsUnis prévoient «environ 400 formateurs» et du personnel de
soutien, mais le chiffre pourra
varier en fonction des besoins,
a-t-elle expliqué. «Nous espérons commencer l’entraînement
au début du printemps», a-t-elle
indiqué.
LE SEPT ALGÉRIEN RATE
SON ENTRÉE AU MONDIAL :
ALGÉRIE 20- EGYPTE 34
La
sélection
nationale,
championne d’Afrique en titre, a
lamentablement raté son entrée
dans le Championnat du monde
de handball, dans sa 24e édition,
qui a débuté ce jeudi au Qatar.
Pour sa première sortie dans ce
Mondial, l’Algérie devait affronter
l’Egypte, à la salle Ali Ben
Hamad Al Attiah de Doha. Un
match qui s’annonçait déjà décisif pour les deux équipes en vue
de la qualification pour le second
tour, mais qui s’est terminé en
faveur des Egyptiens qui n’ont
pas fait de détail face à une
équipe algérienne méconnaissable. Score sans appel 34 à 20
pour l’Egypte. C’est une grande
déception pour les amateurs de
la petite balle qui espéraient
beaucoup de l’équipe algérienne
après son sacre africain.
confort des utilisateurs, son nouveau G3 S
sera accompagné par une nouvelle collection d’accessoires prémium, à savoir le
cache «Quick Circle» qui sert tout à la fois
à protéger votre téléphone et aussi vous
faciliter l’accès à vos applications préférées
sans pour autant ouvrir le cache et « LG
Tone Infinim » le casque Bluetooth stéréo
conçu
en
collaboration
avec
Harman/Cardan offrant une qualité de son
premium dans un design des plus élégants.
A travers ce produit, LG Algérie ambitionne d’augmenter ses parts de marché et
décrocher le titre de leadership en matière
de téléphonie à l’instar des autres segments. Pour réussir ce challenge cette
marque renforcera sa stratégie en élargissant cette année ses investissements.
D’ailleurs, le conférencier dévoile qu’ils
sont à la recherche de partenaires afin
d’entamer une production locale pour cerH. A.
tains produits.
COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS 2015
Le message de Hamid Grine aux journalistes
e
ministre
de
la
Communication, Hamid
Grine, a invité vendredi
les journalistes algériens à
couvrir la coupe d’Afrique des
Nations de football (CAN
2015), dont le coup d’envoi
sera donné samedi, de
manière «engagée, déontologique et patriotique». «Nous
voici de nouveau engagés
dans un grand rendez-vous
sportif, la CAN de football. Les
couleurs nationales y sont
représentées dignement, et
L
soutiennent des ambitions de
succès amplement méritées»,
a souligné le ministre dans un
message adressé aux journalistes algériens à la veille de
cette manifestation sportive
continentale.
«Nous invitons, pour cette
occasion, nos journalistes de
la presse et des médias
publics et privés à accompagner, jusqu’au bout, l’Equipe
nationale en Guinée équatoriale, et à couvrir l’événement
de manière engagée, déonto-
logique et patriotique», a-t-il
ajouté. «Nous sommes certains que la passion du sport
n’aura d’égal chez nos journalistes que leur attachement au
professionnalisme et à l’éthique», a affirmé M. Grine
dans son message. La CAN
2015 se tiendra en Guinée
équatoriale du 17 janvier au 8
février. Au premier tour de
cette compétition, l’Algérie
évoluera dans le groupe C
avec le Ghana, l’Afrique du
Sud et le Sénégal.

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