Missive Providence décembre 2014

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Missive Providence décembre 2014
MISSIVE PROVIDENCE
Édition de décembre
Année 2014
Numéro 03
L'Année de la Vie Consacrée
« J’aimerais vous dire un mot, et ce mot, c’est JOIE. Partout où il y a des personnes
consacrées, il y a toujours de la joie! . . . La joie de la fraîcheur, la joie de suivre
Jésus, la joie que l'Esprit-Saint nous donne, non pas la joie du monde.
Mais - où naît la joie ?»1 Le Pape François
V{¢Üxá fœâÜá?
«S
oyez heureuses, réjouissez-vous, rayonnez la joie! » C’est par ces mots que le Cardinal Joao
Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de
vie apostolique (CIVCSVA), nous a invitées, au début de sa lettre circulaire adressée à toutes
les religieuses et religieux, à entrer pleinement dans l'Année de la Vie Consacrée annoncée par le Pape
François en novembre 2013. Cette année spéciale a débuté le 30 novembre 2014. Avec elle, nous sommes
également entrées dans la saison liturgique de l'Avent,
en nous réjouissant de nouveau de la naissance proDans ce numéro: chaine de Jésus! Les temps de l'Avent et de Noël sont la
façon parfaite de commencer notre célébration de l'Année
Lettre de la Supérieure générale de la Vie Consacrée, en fortifiant notre confiance dans
Vœux de Noël l'avenir et en rendant grâce pour les bénédictions qui ont
parsemé le riche patrimoine de notre ministère auprès du
Dossier spécial peuple de Dieu et celui de notre vie en communauté.
« Année de la vie consacrée » L'Année de la Vie Consacrée a trois objectifs : (1) «nous
souvenir avec gratitude» des 50 années écoulées depuis
le Concile Vatican II; (2) «embrasser l'avenir avec espoir»; et (3) «vivre le présent avec passion» . 2
La lettre du Cardinal Braz de Aviz, intitulée
«Rallegratevi - Réjouissez-vous! Message tiré des enseignements du Pape François », a été conçue comme
document de réflexion personnelle, communautaire et
institutionnelle, en vue de la célébration de l'Année de
Centre JPIC Monde SP Nouvelles brèves À travers la communauté Les 3 « i » Formation initiale Calendrier ‐ Équipe de leadership général 1
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la Vie Consacrée. Il s’appuie sur l'Écriture et sur les enseignements que le Pape François a
adressés spécialement aux religieuses et religieux. Cela fait un certain temps que je prie concernant cette lettre et je m’étonne de la pertinence des messages et des idées qu’on y trouve.
Si vous n’avez pas eu l'occasion de lire cette lettre inspirante, d’y réfléchir et d’en discuter, je
vous encourage fortement à le faire. Vous ne serez pas déçues! Vous y trouverez des thèmes
qui sont compatibles avec les Orientations de notre Chapitre général 2012, et qui suscitent une
réflexion approfondie sur la façon dont nous sommes appelées aujourd'hui à servir avec toujours plus de foi, d’espérance et d'amour. Ce document est disponible en français, en espagnol
et en anglais sur ce site web.3
Le beau logo choisi pour l'Année de la Vie Consacrée et disponible sur le site du Vatican, est
rempli de symbolisme : la colombe sur l'eau, trois étoiles et un globe terrestre stylisé. Il comprend les mots « Évangile, Prophétie et Espérance, Vie consacrée dans l'Église aujourd'hui ». Il
souligne l'identité et l'expérience que nous avons vécues en tant que religieuses et que nous
vivons encore dans l'Église, en cheminant ensemble vers l’avenir avec différentes nations et
cultures. L'explication du logo se résume en ces mots: « Encouragées par la charité que l'EspritSaint répand dans leurs cœurs (Romains 5,5), les personnes consacrées sont donc appelées à
embrasser l'univers et à devenir un mémorial de l’amour trinitaire, des catalyseurs de communion et d'unité, des sentinelles en prière au sommet de l'histoire, et à faire corps avec l'humanité dans ses angoisses et dans sa recherche silencieuse de l'Esprit. »4
Comment réagissons-nous aux occasions qui se présentent à nous chaque jour de vivre en religieuses prophétiques ancrées dans les évangiles, vivant et transmettant l’espoir et la joie?
Comment embrassons-nous l'univers pour servir de catalyseurs de communion et d'unité au
sein de notre propre communauté et pour l'humanité souffrante? Nos destinataires et nos collaborateurs nous identifient-ils comme des femmes qui respirent cette joie particulière des personnes appelées par notre bien-aimée Providence? Si non, pourquoi? Comment rétablir cette
joie? Cette Année de la Vie Consacrée peut-elle être l’occasion de restaurer la vitalité que Dieu
désire que nous ayons et partagions avec les autres? Comment vous et moi, et nous ensemble,
allons-nous relever avec joie les défis et les opportunités que nous offre l'Année de la Vie
Consacrée?
À la fin de la lettre circulaire, le cardinal Braz de Aviz nous offre une série de questions du
Pape François, qui nous encouragent à nous voir nous-mêmes et le monde avec les yeux du
Christ et à rester en éveil. Chacune des dix sections avec ses questions pourrait servir de guide
pour nos journées de réflexion de 2015. La section touchant notre patronne, Marie au pied de
la croix, est d’un intérêt particulier, car elle en a beaucoup à nous apprendre sur l'espoir et sur
le service affectueux.
Parmi les défis, François avertit: “Soyez les témoins d'une façon différente de faire les choses,
d'agir, de vivre. . . . Voilà le témoignage que j’attends de vous. Les religieux et religieuses devraient être capables de réveiller le monde.”5 Relevons, comme Sœurs de la Providence, le
défi de démontrer par nos actes et nos paroles que nous sommes ces témoins et que nous
sommes capables d’éveiller le monde à l'amour de Dieu. Partageons notre façon de le faire
individuellement et collectivement, et encourageons-nous mutuellement en célébrant cette année spéciale et en tendant la main à ceux qui souffrent.
Durant cette Année de la Vie Consacrée, nous pouvons nous rappeler que nous avons été appelées par Dieu comme Sœurs de la Providence à être des signes d'espoir. Nous nous appelons les unes les autres à vivre en communauté, en accueillant notre diversité, en étant envoyées en mission pour révéler l'amour de Dieu pour tous. C’est un temps pour se rappeler la
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bénédiction des rituels d'envoi en mission et pour la renouveler. Notre mission consiste à être
toutes envoyées par la communauté dans un ministère, où qu’il soit et quel qu’il soit. La prière
et la présence de nos sœurs invalides ne sont pas moins importantes que le travail de celles
qui accompagnent les pauvres, visitent les prisonniers, enseignement aux jeunes ou aux
adultes, servent dans une paroisse, un hôpital ou un foyer pour personnes âgées, siègent à des
conseils, agissent comme directrices spirituelles, s’adonnent à du service communautaire, offrent l'hospitalité, administrent une province, etc. Avec tous les dons que Dieu nous a donnés
et toutes nos occasions de servir, nous pouvons réveiller le monde. Je vous encourage à vous
joindre à d'autres religieuses et religieux de vos diocèses et paroisses pour échafauder des
plans et participer à des activités, des services et des bonnes œuvres afin de célébrer l'Année
de la Vie Consacrée. Faites connaître à d’autres ce que cela signifie d'être appelé à la vie religieuse dans le monde d'aujourd'hui. Voilà une façon de réveiller le monde.
Que ce temps de l’Avent et de Noël vous ouvre un passage vers l'Année de la Vie Consacrée et
qu’il vous apporte une plénitude de vie, d'amour et de JOIE, que vous partagerez à votre tour
entre vous et avec toutes les personnes que vous croiserez.
Avec affection en la Providence,
Supérieure générale
1 Pape François, rencontre des séminaristes et des novices, Rome, 6 juillet 2013.
2. http://www.news.va/en/news/year-of-consecrated-life-set-for-2015
3. Français: http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccscrlife/documents/
rc_con_ccscrlife_doc_20140202_rallegratevi-lettera-consacrati_fr.html
4. http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccscrlife/anno-vita-consacrata/
logo_anno-vita-consacrata_en.htm
5. Antonio Spadaro, “Wake up the World!” Conversations avec le Pape François sur la vie religieuse,
dans La Civiltà Cattolica, 165 (2014/I,5). (Traduction anglaise du P. Donald Maldari, SJ).
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Meilleurs voeux
Noël
Noël, c’est avant tout
la naissance de Jésus,
mais c’est aussi accueillir
en soi le don de vie et de salut
pour notre propre re-naissance.
Noël, c’est re-naître à l’innocence
et à la pureté du cœur,
c’est s’émerveiller devant les beautés
et les bontés que la vie nous réserve.
Noël, c’est s’extasier devant le visage d’un enfant
qui nous regarde avec une étincelle d’éternité
dans les yeux.
Noël, c’est prendre conscience de la gratuité
de l’amour de Dieu.
De cet amour qui se donne continuellement
et inconditionnellement à nous et à notre monde,
malgré nos limites…
Noël, c’est re-naître dans son cœur à la vie de Dieu en nous
pour qu’elle rejaillisse en abondance
sur ceux et celles que l’on aime.
Noël, c’est devenir tellement contagieux de cette joie qui nous enivre
qu'elle se communique aux autres et leur redonne à leur tour
le goût de re-naître à la vie de Dieu en eux!
Adapté de Stella Vachon St-Louis
Joyeuses re-naissances en ce Noël 2014
et la Paix du cœur pour toujours!
Cette année, l'Équipe de leadership général a choisi la carte de Noël du
Ministère des Arts intitulée «Incarnation dans le Cosmos», conçue par
Pat Willems, c.s.j. Nous voyons dans cette image notre Providence
aimante, active dans l'ensemble de l'univers et transformant notre
monde à travers la naissance de Jésus. Le cosmos se réjouit avec des
couleurs vibrantes et nous nous y joignons, rayonnant de joie et de paix!
Équipe de leadership général
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Image : "Incarnation in the Cosmos"
Artiste : Pat Willems, CSJ
Avec l’autorisation de : www.MinistryOfTheArts.org
Congrégation de Saint-Joseph
Dossier spécial
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La vie consacrée : gratitude, espoir et passion
L’Année de la Vie Consacrée a débuté le 30 novembre de cette année par une messe célébrée à la basilique Saint-Pierre de Rome et présidée par le Pape
François; elle prendra fin le 2 février 2016.
C’est pourquoi nous avons invité les S œ urs de la
Providence à participer à notre réflexion et à y contribuer par leurs expériences personnelles de
femmes consacrées. Elles ont généreusement répondu à notre invitation, se rappelant le passé avec
gratitude, accueillant l'avenir avec espoir et vivant
le présent avec passion. Toutes ont rendu témoignage de la beauté de la « sequela Christi» (suivre le
Christ) avec les nombreuses facettes qu’elle prend
dans la vie d'une S œ ur de la Providence.
«…
Garder l’esprit ouvert…»
Pamela (Pam) White, s.p.
Au cours de mes cinquante-quatre années comme Sœur de la
Providence, notre Dieu Providence m’a protégée et guidée dans
le dédale de mon parcours à travers les maladies graves de mon
enfance, les bombardements de la guerre, un périlleux voyage
transocéanique, et d’autres défis. J’ai connu les Sœurs de la
Providence alors que j’étais étudiante infirmière; plus tard, j’ai
travaillé avec elles dans un petit hôpital rural du nord de l'Alberta.
C’est là qu’elles m’ont impressionnée par leur dévouement et les
bons soins qu’elles prodiguaient aux malades. Cette expérience a
renforcé mon désir de donner ma vie à Dieu comme Sœur de la
Providence.
Les premières années ont été difficiles, mais les changements
apportés par Vatican II ont allégé la tâche. Mon implication dans
le mouvement des Associés Providence et, plus tard, comme
éducatrice des infirmières, à élaborer des programmes pour le personnel et les patients, m’a
sensibilisée à l'importance des relations et à la nécessité d'une plus grande ouverture afin d’affronter les difficultés et de partager les joies comme les soucis. Cela m'a amenée à approfondir
à la fois mon engagement à servir et ma relation avec notre Dieu Providence. Je suis reconnaissante à tous ceux et celles qui m’ont aidée à traverser les moments difficiles.
Actuellement, j’habite une résidence avec sept autres Sœurs de la Providence. Nos studios actuels contrastent avec les dortoirs que nous partagions au début ! Cependant, quel que soit
notre contexte de vie, l'essence de la communauté consiste à partager notre vie de différentes
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Dossier spécial
>>>>>>>>>>> Année de la Vie Consacrée
façons : le ministère, la prière, les repas, les joies et les peines, par le biais de relations de
soutien mutuel. En ce qui me concerne, pour vivre le présent avec confiance, je dois prier et
réfléchir, chercher à me renseigner sur les questions d'actualité, en discuter au besoin et être
prête à accepter les opinions des autres.
Les besoins de la société actuelle obligent les organismes à se montrer plus efficaces et à combiner leurs ressources. Mon expérience dans les soins de santé Providence, où j’ai œuvré avec
des laïcs engagés, femmes et hommes, me confirme que notre ministère est entre bonnes
mains. Ces leaders sont dévoués à notre mission et leur leadership exceptionnel produit des
résultats significatifs.
Mes années à la retraite, je les ai surtout passées comme archiviste bénévole en relations
publiques au Providence Sacred Heart Medical Center de Spokane, Washington. Cette expérience m'a replongée dans l'histoire des Sœurs de la Providence et dans celle de notre ministère
de santé. Cette activité raffermit ma conviction que l'un des rôles principaux de notre communauté depuis sa fondation en 1843 a été de répondre aux besoins non satisfaits des différentes
époques. Mon défi consiste à faire preuve de sensibilité en m’efforçant de combler les besoins
que je rencontre tous les jours.
Aujourd'hui, nous vivons dans un monde très complexe, accablé de problèmes : réchauffement
climatique, distribution inégale des richesses et des ressources et menace d'une guerre mondiale.
Ces questions peuvent parfois nous accabler, mais pour moi, la confiance en la Providence est essentielle, et je suis ancrée dans les paroles de Marie McCarthy, s.p. : « La Providence n’est pas
le mystère d'un Dieu qui planifie tout pour le remettre à ses créatures que nous sommes. La
Providence est plutôt le nom du Dieu qui rend toutes choses possibles. C’est le mystère du dialogue et d’une relation, dans lequel l'activité divine et la réponse humaine se rejoignent. »
Notre communauté religieuse est bénie de posséder des dirigeantes qui savent impliquer des
experts professionnels pour projeter et anticiper l'avenir et assurer la continuité et la stabilité
de notre communauté et de notre ministère. Ma responsabilité est de garder l’esprit ouvert et
d’être aussi réceptive que possible.
Entrevoir l’avenir qui se bâtit sur un présent solide
Ana Georgina Rozas G, s.p.
En gardant ma foi ancrée dans la Providence qui guide ma vie
et le cœur ouvert à l’espoir, je désire aborder la célébration des
cinquante ans du Concile Vatican II et de la publication du décret “Perfectae caritatis”, afin de répondre à l’appel que nous
lance le Pape François en inaugurant l’« Année de la Vie
Consacrée », le 30 novembre.
Ce sera pour moi un temps de grâce et de bénédiction qui m’invite à envisager avec tendresse et espoir mon cheminement
dans la Providence.
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Ma vie, comme celle de toute autre personne humaine, a connu
ses lumières et ses ombres, mais je crois qu’en dépit de mes
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Dossier spécial
>>>>>>>>>>> Année de la Vie Consacrée
limitations, je l’ai vécue dans la joie, en gardant à l’esprit que la joie authentique passe par la
croix et chemine vers la résurrection.
Les paroles prononcées par Sa Sainteté Jean XXIII en proclamant le Concile Vatican II sont
gravées dans mon esprit : “Ouvrir les fenêtres de l’Église pour que l’air frais puisse y entrer”.
Aujourd’hui, le Pape François, illuminé par ce même Esprit, annonce l’Année de la Vie
Consacrée, qui nous invite à regarder notre cheminement sur les pas de Jésus et à voir notre
vocation comme une route, une démarche et une identification progressive avec Jésus.
Après vingt-quatre ans de consécration, ce temps de grâce me vient comme un appel au
ressourcement, ce qui implique audace et créativité de l’Esprit.
Je désire jeter un regard neuf sur la figure de Mère Émilie, de Mère Bernarda et de Mère
Joseph, qui ont enrichi l’Église de l’expérience charismatique qui nous identifie, se sont laissées imprégner de l’Esprit du Seigneur et se sont ouvertes à la vraie vie. En toute simplicité, je
vous demande d’intercéder auprès du Seigneur pour que chaque sœur de ma province et de
ma congrégation sache adapter notre charisme à la société d’aujourd’hui; et le regard tourné
vers l’avenir, bâtir sur l’espoir et la confiance, car quiconque cultive l’espoir fait confiance à la
vie, aux gens et au déroulement de l’histoire.
En contemplant nos fondatrices pour mieux répondre à l’Esprit qui nous a été manifesté par le
Pape François, nous désirons nous laisser toucher dans notre style de vie et dans nos structures, et redessiner ces dernières en harmonie avec le cœur de Dieu, qui se révèle à nous par
les signes des temps.
Merci, Pape François, pour ce cadeau de l’Année de la Vie Consacrée! Puisse le Seigneur nous
permettre d’espérer contre toute espérance, afin que revêtues de l’armure de la Lumière, nous
demeurions ouvertes et vigilantes et puissions ainsi fonder le présent sur les racines de notre
passé et nous orienter vers l’avenir.
L’histoire de ma vocation
Eugena Nogaüs, novice
L’histoire de ma vocation n’a rien d’extraordinaire ; pourtant, dès
mon enfance, il y a eu un prêtre et des religieuses qui ont marqué ma vie par leur témoignage, leur manière d’aimer Dieu et les
autres. J’avais aussi ma grand-mère, qui a marqué ma vie par sa
grande foi en Dieu et par son témoignage de vie et de prière. Elle
m’a appris à prier comme si elle était une religieuse. Je dirais
même qu’elle nourrissait en elle le rêve de voir sa petite-fille se
donner totalement à Dieu et elle me l’avait exprimé plusieurs fois.
Le témoignage de toutes ces personnes m’a donné l’envie de me
consacrer à Dieu sans être une religieuse.
Je me souviens quand j’étais en 7e année fondamentale, le Père
Brunache, qui était curé de ma paroisse à cette époque, visitait
ma famille parce que ma grand-mère était handicapée, mais
toujours présente aux activités spirituelles de la paroisse. Un jour, pendant que le Père parlait
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Dossier spécial
>>>>>>>>>>> Année de la Vie Consacrée
à ma mère au sujet de ses enfants, elle en a profité pour lui dire ce qu’elle voulait pour nous :
elle a parlé pour mes sœurs ; arrivant à moi, le Père lui a dit : « Eugena, elle, je crois qu’elle
pourrait être religieuse, c’est une fille très intéressée aux activités religieuses». Maman a dit :
« Que la volonté de Dieu soit faite ! » Bref, moi qui écoutais la conversation, je me suis dit que
le Père se trompait grandement, car en plus de l’amour que j’avais pour Dieu et pour toutes
les activités religieuses de ma paroisse, j’aimais chanter, danser, faire du théâtre, même si ma
mère m’avait interdit de participer à ce genre d’activités. Pour tout cela, je voyais que c’était
difficile pour moi de devenir religieuse, même si j’aimais énormément Dieu et que j’étais prête
à tout faire pour lui.
J’ai continué à grandir, entourée de ce prêtre et de certaines religieuses, en particulier Sœur
Jacqueline Lubin. Ils n’ont pas tenu compte de mon âge pour me donner des responsabilités,
à l’église comme dans les groupes. À 14 ans, j’étais déjà animatrice de chant au collège SaintPatrick. Ils voulaient que je mette tous mes talents au service de Dieu. Ils m’ont encadrée. Ma
mère courait toujours après moi parce que je n’avais presque jamais de temps pour moi.
J’étais toujours en mouvement avec les activités de groupes et de chorales ; malgré la fatigue,
l’étude et le travail, j’avais toujours du temps pour l’Église, je voulais toujours que tout se
passe bien. Je croyais que c’était la meilleure façon d’être plus à Dieu.
Un jour, je me suis questionnée sur la vie religieuse; j’avais commencé à ressentir un appel
pour cette vocation. Mais quelques années plus tard, j’ai changé d’idée, tout en gardant le
même dévouement que j’avais pour l’Église. De jour en jour, mon cœur devenait plus compatissant pour les plus petits.
Si bien qu’après mes études classiques, j’ai choisi d’étudier les sciences juridiques, en vue
d’aider les plus incapables en matière de justice; j’ai aussi enseigné dans une école congréganiste pendant plusieurs années; ensuite, j’ai travaillé à la Radio Men Kontre, radio catholique
diocésaine des Cayes, non seulement comme secrétaire et directrice de programmation, mais
aussi comme animatrice d’ émissions que j’aimais et qui aidaient la population : la Prière de
midi, Top Chrétien, et Prépare ton dimanche. Tout cela me donnait de l’élan pour être au service de mes frères et sœurs en me consacrant entièrement à Dieu ; malgré tout, je ne voulais
pas que ce soit dans la vie religieuse.
Un beau jour, un prêtre m’a questionnée sur mon devenir. Je lui ai répondu : « J’aimerais être
une personne de grand cœur, ouverte aux autres et surtout aux pauvres; j’aimerais plaider
leur cause et je rêve d’avoir une école, un orphelinat pour qu’il n’y ait plus d’enfants dans les
rues. Pour ce faire, je ne me marierai pas et je ne serai pas une religieuse non plus; je veux
être libre pour mieux servir. » Il m’a répondu : «D’accord, c’est bien.» Et il m’a laissée. Le
lendemain, il est revenu à la radio, il m’a appelée dans son bureau et m’a dit : « J’ai réfléchi
sur tes beaux projets et tous les soucis que tu as pour les démunis; des pauvres, il y en aura
toujours; oui, tu peux les aider, mais seule, tu ne pourras pas y arriver. Tu vas avoir besoin
d’autres personnes avec toi. » Il m’a nommé des personnes qui ont tenté seules une telle
aventure et n’ont pas réussi. C’est alors qu’il m’a offert un livre en me disant : « Tu trouveras
sans doute dans ce livre une Dame qui avait les mêmes idées que toi, et regarde ce qu’elle a
fait. » C’était une courte biographie de Mère Gamelin.
En lisant la vie de Mère Gamelin, j’ai été tellement touchée par la compassion de cette femme
que je me suis dit : «Pourquoi ne pas suivre ses traces ? » J’ai demandé à ce prêtre de me
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Dossier spécial
>>>>>>>>>>> Année de la vie consacrée
mettre en contact avec une sœur de la communauté des Sœurs de la Providence. C’est ainsi
que j’ai rencontré Sœur Merci-Christ, qui m’a accompagnée et m’a fait vivre une retraite vocationnelle. J’ai perçu que leur Congrégation pourrait probablement me permettre de réaliser
ma vocation personnelle avec d’autres.
Par la suite, j’ai vécu un « Venez et voyez » de quatre mois qui m’a fait mieux connaître les
Sœurs de la Providence et m’a aidée à vérifier mon appel intérieur. Puis, le prénoviciat a été
pour moi l’occasion d’approfondir mes motivations, de m’initier à la vie des Sœurs de la Providence et d’expérimenter un peu leur mission. Avec la réflexion, l’accompagnement et l’expérience du prénoviciat, je suis devenue capable de voir les balises que le Seigneur a mises sur
ma route pour me faire parvenir à l’étape du noviciat, où je suis maintenant rendue.
Voilà l’histoire de ma vocation, pour laquelle je suis très reconnaissante au Seigneur.
Je suis « doublement reconnaissante de ma vocation »
Elizabeth Kass, s.p.
La vie consacrée est une bénédiction, et ma surdité me rend doublement reconnaissante de ma vocation. Les chances qu'une personne
sourde puisse entrer en religion sont presque nulles. La première fois
que j’en ai parlé à un prêtre, il m'a dit de me marier. Cependant,
j’avais entendu parler d'une communauté de religieuses sourdes à
Montréal, les Sœurs de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, mais elles
étaient au Canada, et moi je travaillais pour une compagnie d'assurance
à Chicago. (J’ai grandi aux États-Unis.) En plus, à Montréal, on parle français et je ne savais pas un traître mot de français. Alors, j’ai hésité. Puis,
je leur ai écrit et, avec le temps, j’ai été acceptée comme postulante.
Une fois à Montréal, j’ai commencé à m’initier au français et au langage des signes utilisé en français. (Beaucoup d’entendants sont surpris d'apprendre que le français n’utilise pas le même langage des signes que l’anglais. Ils
pensent que ce langage est universel, mais ce n’est pas le cas.) Bref, je suis devenue postulante, puis novice, et enfin sœur professe. Cela fait maintenant cinquante-quatre ans que je
suis religieuse et je n’en ai aucun regret; en fait, il y a quelque chose de merveilleux dans le
fait qu’un groupe de femmes vivent ensemble en partageant le même objectif de servir Dieu
et son peuple. Et puis, nous avons aussi bien des moments de plaisir et de divertissement.
Après vingt-cinq années à Montréal, on m'a demandé de m’occuper de la pastorale des sourds
à Edmonton, en Alberta. Je n’avais jamais été dans l'Ouest canadien. Je n’y connaissais personne, sauf Sœur Gloria Keylor, que j’avais rencontrée dans un atelier seize ans auparavant.
J’ai demandé un peu de temps pour y réfléchir, puis j’ai relevé le défi. J’ai donc passé un peu
plus de vingt ans à Edmonton; puis, il y a presque onze ans, j’ai demandé et obtenu d’être
transférée chez les Sœurs de la Providence. Encore une fois, je n’en ai aucun regret et je
pense que c’était le bon geste à poser.
Le déclin des vocations religieuses est vraiment regrettable et décourageant, mais je ne perds pas
espoir et je prie pour un éventuel retour du balancier. Aujourd’hui, à 81 ans, j’aime toujours mon
travail de pastorale à temps partiel et je suis heureuse de faire ce que je peux pour les autres.
En terminant, je vous dirai que j’abandonne le passé à la miséricorde de Dieu, le présent à
l’amour de Dieu et l'avenir à la Providence de Dieu.
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Centre JPIC
Suivre l’appel de Dieu
Les sœurs deviennent une présence compatissante à la frontière É.-U./Mexique
Par Jennifer Roseman, directrice de communication - Province Mother Joseph
Marisol Ávila, s.p., accompagne des jeunes enfants à
Announciation House, El Paso, États-Unis.
Charlene Hudon, s.p., échange avec une dame à
Announciation House.
En octobre, deux Sœurs de la Providence de la
province Mother Joseph sont parties pour El
Paso, au Texas, afin d’entendre le cri des pauvres. Au cours des mois d'été, une vague sans
précédent de réfugiés en provenance d’Amérique
Centrale, dont de nombreux enfants non accompagnés, a franchi la frontière du Mexique vers le
sud du Texas. La peur de la violence et la terreur
pure et simple poussent les mères à lancer leurs
jeunes enfants et adolescents vers l'inconnu pour
qu’ils trouvent sécurité et vie meilleure.
Les Sœurs Charlene Hudon et Marisol Ávila se sont rendues à
Announciation House, à El Paso, pour en apprendre davantage
et voir comment elles pourraient aider à soulager la crise humanitaire. Sœur Charlene y est restée deux semaines et Sœur Marisol s’y trouvait toujours au
moment d'écrire ces lignes. Les histoires qu'elles ont entendues étaient déchirantes :

Pour échapper à la violence domestique, Juana et son petit garçon de 4 ans, Ryan, ont fui
le Guatemala en autocar, en payant à un passeur ce privilege 10,000 pesos durement
gagnés. Au bout de trois mois en “résidence familiale ” à Artesia, au Nouveau Mexique, elle
vit maintenant avec son oncle en Ohio.

Dix membres terrorisés d’une famille élargie – mère, père, belle-sœur et sept jeunes enfants – ont quitté en douce leur maison du Guerrero, au Mexique, au beau milieu de la
nuit, pour se faufiler outre-frontière, bien conscients des risques réels qu’ils couraient, puisqu’un membre de la famille, impliqué dans la drogue et les gangs, avait été trouvé mort,
la gorge tranchée, démembré. Le père fait les cent pas tandis que les enfants s’accrochent
à leur mère; leurs visages trahissent leur inquiétude.
En partant pour le Texas, Sœur Charlene disait ne pas savoir ce qu'elle serait capable de faire.
« Je sais que je peux nettoyer les toilettes, faire les lits et aider à préparer la prochaine vague
de gens, dit-elle. J’espère que mes rudiments d'espagnol et ma présence pourront aider. » Elle
a rejoint les autres bénévoles, dont des avocats, des travailleurs sociaux et des conseillers, déterminée à faire quelque chose d’utile. Dans sa réflexion sur son expérience, elle écrit:
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Centre JPIC
Les gens ont toujours traversé la frontière pour chercher une vie meilleure. L’immigration fait partie de l'existence humaine. Mais la terreur et la violence ont
augmenté. Les meurtres, les menaces à la vie, les gangs, les cartels de drogue, la peur et la
pauvreté expliquent assez bien pourquoi les familles, des femmes avec des enfants, et des
jeunes non accompagnés fuient leur pays, risquant tout pour entrer aux États-Unis.
Ils prennent l’autobus, payent des passeurs et refilent des billets aux policiers corrompus et
aux soldats pour traverser la frontière. Beaucoup meurent en chemin et certaines femmes ne
fuient la violence du sud que pour la retrouver au nord. Mais quel choix ont-ils? Rester sur
place et se faire tuer ou bien affronter les dangers et les humiliations qui les attendent sur la
route de « el Norte ». J’ignore ce que je choisirais à leur place. Il faut du courage pour faire ce
qu'ils font. Je les vois avec les yeux de mon esprit et je les garde dans mon cœur. Cette expérience m'a donné une nouvelle perspective du travail que font les Associés Providence du Salvador pour sauver les jeunes des gangs et de la violence. Je vois plus clairement comment le
programme de bourses d'études Providence peut ouvrir la voie à un meilleur sentier de vie.
Nazareth House, à El Paso, où j’ai été bénévole durant deux semaines en octobre, était autrefois une infirmerie des Sœurs de Loretto. C’est un centre d’hébergement temporaire pour les
personnes qui ont de la famille ou des amis aux États-Unis. Mon espagnol était pauvre mais
j’essayais de faire preuve de compassion et de bienveillance. Les réfugiés savaient par le
toucher et les câlins que tout irait bien. Je souriais beaucoup et je jouais avec les enfants, essayant de leur lire un livre d’images en espagnol. J’étais soulagée quand ils me disaient ce que
les images racontaient. Une fois que les bénévoles de Nazareth House contactent les familles
ou les amis et qu’on a l’argent pour les billets, les réfugiés partent en autocar, en avion ou en
voiture. Chaque famille reçoit un sac de voyage contenant de l'eau, du jus, des biscuits, de la
soupe en sachets, des jouets et des jeux pour le voyage. Pendant ce temps, les bénévoles
commencent à nettoyer les chambres pour se préparer à la prochaine vague d’occupants qui
ne manquera pas de se présenter.
Que pouvons-nous faire?
 Nous pouvons nous conscientiser au problème de l’immigration, non seulement aux Etats-
Unis, mais là où nous habitons.
 Nous pouvons inviter des amis et voisins à une fête et leur faire part des articles et déclara-
tions des évêques sur l’immigration, des sites web et des gestes concrets à poser.
 Nous pouvons contacter nos députés et les leaders du pays pour leur demander de mettre
de côté leur partisannerie et de travailler en vue d’une réforme globale de l’immigration.
 Nous pouvons rejoindre des groupes qui luttent pour la justice envers les immigrants.
Posez des questions. Identifiez les centres de détention d’immigrants de votre région. Sontils à but lucratif? Qu’est-ce que cela signifie? Offrez d’être présent à l’extérieur d’un centre
de détention et parlez aux gens qui visitent leurs proches.
 Nous pouvons tous faire quelque chose : prier, participer à une veille et mettre des articles
sur Facebook.
11
Monde SP - Culture
>>>>>>>>>>> Voyage culturel
Sœur Rosa Sen Nguyen poursuit ses études outre-mer avec des étudiantes de
l’Université Gonzaga
Rosa Sen Nguyen, s.p.
Les surprises font toujours partie de la vie dans notre cheminement. En tant qu’étudiante junior du
département de théologie de l'Université Gonzaga, à Spokane, on m'a demandé si j’aimerais
étudier à l'étranger, en Angleterre, pendant cinq semaines cet été. Le programme comprenait
deux classes : « Spiritualité » et « Art de l'Angleterre ». Je me suis bien informée, j’ai obtenu
l’aval de l'équipe de formation et de l'équipe de leadership, et je suis partie pour l'Angleterre
avec quatorze autres étudiantes et deux professeurs.
Il m’est difficile de mettre par écrit ces cinq semaines d’expérience ; ce qui me vient à l'esprit,
ce sont les sages paroles de saint Augustin: « Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent
pas ne lisent qu'une page. » En repensant à ce voyage, j’ai découvert que les deux cours
étaient étroitement liés, car une classe était académique et spirituelle, tandis que l'autre relevait de la pratique. J’ai aussi grandi personnellement, ayant à prendre des décisions toute
seule et à vivre avec des collègues proches de mon âge. Elles m’ont aidée à devenir une personne plus spirituelle, à mieux me comprendre et à apprécier la beauté de Dieu dans la diversité de l'architecture et des œuvres d'art que nous découvrions.
Nous avons assisté à des services religieux à l'abbaye de Westminster, à la cathédrale de
Westminster, à la cathédrale Saint-Paul ou à l'église de Canterbury et visité des lieux comme le
British Museum, la British Library, le Shakespeare Globe Theater, le Phoenix Theater, Hampton
Court Palace, Stonehenge, et nombre d'autres lieux. Chaque endroit prenait un sens unique
non seulement pour mes devoirs, mais parce qu’il m’aidait à m’imprégner des perspectives sociales,
politiques et théologiques d’une époque, comme, par exemple, la cathédrale de Canterbury,
où nous avons fait un
lent pèlerinage; en ressentant sa beauté, j’ai
éprouvé
un
mystère
profond qui semblait
grandir, et en traversant
le West Gate, j’ai vu
beaucoup
de
petites
églises et de couvents de
religieux et religieuses.
J’ai été frappée par le
nom de la rue « Friars »,
où ont vécu et travaillé
de nombreux prêtres,
Sœur Rosa visite les attraits tourismoines et nonnes. Le
tiques de Londres: Le Big Ben et la
nom des rues représente
Tamise.
le
mode
de
vie
consacrée des gens qui y habitaient. C’était un endroit précieux et sacré. Je vais continuer à chérir ce moment remarquable en cheminant vers l'avenir et en demeurant ouverte
à l'Esprit-Saint qui amène vers la transformation.
Providence de Dieu, je vous remercie de tout.
12
Monde SP - Culture
>>>>>>>>>>> Art et Culture
Qui a dit que les dames âgées ne pouvaient pas peindre?
Nadia Bertoluci, AP
L'été dernier, une exposition
de peinture a été décidée par
les artistes elles-mêmes, la
plupart étant des religieuses
du foyer Our Lady of Providence,
unité de soins située dans
l'ancien couvent des Sœurs de
la Providence à Winooski,
Vermont.
Le groupe d’artistes peintres.
Soeur Brigitte est la 2e de d. à g.
L’œuvre de Soeur Brigitte.
Sœur Anastasia Tierney, connue
comme Sœur Brigitte, a participé à un cours d’art de douze
semaines avec cinq autres dames, âgées de 80 à 90 ans et plus. Aucune d'entre elles n’avait
pris de leçons d'art auparavant. Cependant, elles ont toutes choisi une photo à peindre selon
leur propre interprétation.
La qualité des peintures était surprenante et la personne la plus étonnée était leur professeure, Pam Favreau : « Voilà un groupe de femmes qui ont mené une vie exceptionnelle, à
servir et à donner, mais si vous leur parlez, je suis sûre qu’aucune d’entre elles ne va se lancer
des fleurs. Alors, je voulais juste leur donner une petite chance de briller ; or, elles ont de loin
dépassé mes attentes. »
Sœur Brigitte est vraiment contente de sa peinture. Tous les membres du groupe ont l'intention de suivre un cours de portraitisme prochainement. Pas de doute qu’il en sortira de nouveaux chefs-d’œuvre!
Les peintures des sœurs ont été affichées jusqu'au 26 septembre au centre communautaire
municipal. On peut les voir sur les murs de l'établissement. Félicitations!
Inspiré par :
 http://globalsistersreport.org/blog/gsr-today/sisters-making-mainstream-headlines-10306
 http://www.wcax.com/story/26407353/new-exhibit-features-artwork-by-vt-nuns
►
 et par une entrevue téléphonique avec Sœur Brigitte, le 21 octobre 2014.
13
Nouvelles brèves
>>>>>>>>>>> À travers la communauté
Province Mother Joseph
Californie
Émilie continue à se faire connaître
Lucille Dean, s.p.
Comme beaucoup d’entre vous le
savent déjà, lorsque Mgr Robert
Gallagher, curé de la paroisse SaintCharles-Borromée de North Hollywood,
en Californie, a commencé les rénovations de son église, il a décidé d’y
incorporer des vitraux de saints dont
la vie avait touché les gens de la région. Il y a inclus nulle autre que
notre Bienheureuse Émilie Gamelin,
faisant appel à des bienfaiteurs pour
assurer la création de ces vitraux.
Les rénovations ont pris fin récemment, et Sœur Mary Hawkins, Sœur
Barbara Schamber et Soeur Lucille
Dean, avons eu l’opportunité de
visiter l’église et de voir ces œuvres.
Vous avez ci-contre une photo du
vitrail montrant Émilie debout près
de Mère Cabrini.
J’ai pensé que vous aimeriez savoir
qu’il existe un nouvel endroit où
Émilie continue à se faire connaître.
14
Nouvelles brèves
>>>>>>>>>>> À travers la communauté
Retour à La Papalota
Les sœurs vont centrer leur ministère au Salvador sur l’éducation et la
formation de la jeunesse
Jennifer Roseman
En janvier 2015, les Sœurs de la Providence
habiteront à nouveau la maison de La
Papalota, dans la région du Bajo Lempa,
au Salvador, où elles sont d’abord arrivées
en 1995. Ce retour à la maison de La
Papalota facilitera la vie communautaire
et les ministères des sœurs.
La décision de l’Équipe de leadership de la
province Mother Joseph de centrer la mission Providence au Salvador sur l'éducation et la formation des jeunes et jeunes
adultes est le résultat d'une démarche de
Marilyn Charette, s.p.,(au centre) et l’Associée Providence Ana
Delmi Serrano Ayala, coordonatrice des finances (g.), distribuent
des chèques aux bénéficiaires de bourses d'études.
discernement qui a duré deux ans. Mgr
Orlando Cabrera, qui a accueilli les sœurs
dans son diocèse de Santiago de Maria en 1995, a appuyé cette décision en saluant l'engagement renouvelé des sœurs dans la région salvadorienne du Bajo Lempa.
Au milieu des années 1990, les sœurs ont créé un fonds de bourses d'études afin de pallier un
manque général d’appui à l'éducation des filles et jeunes femmes et de leur ouvrir la porte aux
études secondaires. Au fil des ans, les sœurs ont élargi leur implication dans ce programme de
bourses pour aider les garçons, les jeunes hommes et certains étudiants universitaires. Dès
2015, avec la nouvelle orientation de la mission, les sœurs espèrent élargir le programme de
bourses pour y inclure encore plus de jeunes Salvadoriens.
Deux des premières sœurs à avoir servi au Salvador, Sœur Marilyn Charette et Sœur Kathryn
Rutan, ainsi que Sœur Marita Capili, vont emménager dans la maison de La Papalota en janvier. Sœur Marcia Gatica, qui est membre de cette communauté locale, étudie actuellement à
l’Université d’Amérique Centrale, à San Salvador. On espère que d’autres sœurs se joindront à
la communauté locale et à l’équipe missionnaire dans un avenir rapproché.
La maison de La Papalota a été construite par les Sœurs de la Providence sur un terrain appartenant à la coopérative La Maroma; elle héberge des sœurs ou des ministères depuis 1995. Au
fil du temps, des changements sont survenus dans l'Église locale, dans l'équipe de pastorale et
dans les communautés chrétiennes de base. Ces changements ont amené les sœurs à revoir
leur présence au Salvador, ainsi que l'orientation de leur ministère. La supérieure provinciale,
Sœur Judith Desmarais, Sœur Marilyn Charette, qui vit et exerce actuellement son ministère
au Salvador, et Sœur Kathryn Rutan ont eu l'occasion de rencontrer la direction de la coopérative La Maroma en mai.
« Merci à vous tous qui avez prié pour le succès de la mission du Salvador, » écrit Sœur Judith
aux sœurs. « Nous avons cherché et discerné pour connaître notre orientation, et la
Providence nous l’a procurée. »
►
15
Nouvelles brèves
>>>>>>>>>>> À travers la communauté
Province Mother Joseph — Suite
Le programme de bourses d'études Providence au Salvador comprend également une démarche de développement personnel et social et d’acquisition de compétences similaires. Une
fois par mois, les jeunes se rassemblent pour des sessions et des activités offertes par l’Associée
Providence Tránsito Ruano Castro, son mari Anibal Castro, et d’autres Associés Providence. En
outre, chaque boursier participe à différents services communautaires, qui sont partie intégrante du programme de formation.
« Actuellement, étant donné la situation de crise dans les pays d'Amérique centrale, dont le
Salvador, il est essentiel de fournir une assistance à ces jeunes», a déclaré Sœur Kathryn.
« Tout ce que nous pouvons faire pour les aider à rester à l’école et à y réussir est crucial pour
eux, pour leurs familles et pour leur pays. L’éducation procure une alternative aux gangs et à
la violence, subie ou perpétrée, qui devient parfois la seule option disponible. »
Les bénéficiaires des bourses d'études se rencontrent à la maison
des Sœurs de la Providence, La Papalota.
Province Bernarda Morin
Dieu nous surprend toujours avec de belles choses …
Jubilé de diamant de Sœur Clara Estay et de Sœur Loreto Araya
Nancy Arévalo, s.p.
Le samedi, 25 octobre, dans le cadre d’une belle célébration eucharistique, on a rendu grâce pour la vie et
le témoignage de fidélité des Sœurs Loreto Araya et
Clara Estay, toutes deux de la communauté Bernarda
Morin.
Sœur Loreto, originaire de La Serena, nous dit qu’au
cours de sa longue vie dans la congrégation, elle a
toujours tout remis entre les mains de Dieu, pour que
ce soit « Lui qui décide » et ajoute en riant qu’elle a
fait son chemin “à force de bras”. Quant au jubilé, elle se dit heureuse de la vie : « j’ai
toujours ri et je suis reconnaissante de tout : des sœurs, des petits cadeaux, de tout … »
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►
Nouvelles brèves
>>>>>>>>>>> À travers la communauté
Province Bernarda Morin — Suite
De son côté, Sœur Clara nous dit : « J’ai eu une bonne vie, j’ai été heureuse parce que je
croyais qu’il suffisait de remercier Dieu, que c’était tout ce qui importait; mais le Seigneur
donne autre chose qu’on ne demande même pas et qui nous rend heureuse, par exemple la
Messe, si belle. Il y a eu beaucoup de sœurs, j’étais avec Loreto Araya; ma famille, qui est
nombreuse, est venue; et ils sont arrivés ici, même les tout petits, avec plein de jolis cadeaux
… Dieu me surprend toujours avec de belles choses. »
Oui, Dieu nous surprend toujours avec de belles choses, avec plus que nous n’en demandons.
Nous nous recommandons à sa Providence et demandons que l’exemple du don de soi de nos
sœurs nous encourage dans nos recherches personnelles et communautaires.
Réouverture de la résidence Nuestra Señora de los Dolores
Nancy Arévalo, s.p.
Le 24 octobre a eu
lieu l’inauguration des
nouvelles dépendances qui hébergent les occupantes actuelles de la résidence Nuestra Señora de
los Dolores. Cette activité, qui comprenait la bénédiction de l’immeuble et à laquelle participait le
chœur du Colegio Carmela Larraín de Infante de
Maipú, a débuté par les paroles d’accueil de Sœur
Ana Teresa, supérieure provinciale. Monsieur Alain
Morizon, architecte responsable de la construction
de la résidence, a ensuite adressé quelques mots à l’assistance, et María Emilia Villegas
Belair a parlé au nom des dames de la résidence. Enfin, Sœur Claudia Vargas, supérieure
de la communauté, a présenté les employés de la résidence et a remis un septénaire, en
souvenir à la très nombreuse assistance, pour propager la dévotion à la Couronne de
Notre-Dame des Sept Douleurs. Tout en recevant les salutations du Conseil général, les
résidantes et leurs responsables, les sœurs, les Associées et Associés Providence, les travailleuses de l’œuvre, leurs collaboratrices, amies et amis ont eu droit à une réception
préparée par les professeures et les étudiantes du Colegio Providencia de Ovalle.
17
Nouvelles brèves
>>>>>>>>>>> À travers la communauté
Province Émilie-Gamelin
À Louiseville, une erreur est évitée - province de Québec
Thérèse Drainville, s.p., et Micheline Larche, s.p.
La municipalité de Louiseville, au Québec,
s’apprêtait à célébrer son 375e anniversaire de
fondation. Un des projets avait pour but de
préparer des tableaux historiques, afin de souligner certaines dates et certains événements
qui ont fait la vie de la municipalité; un de
ces tableaux était réservé aux communautés religieuses.
Sœur Maud Mayrand et l’école Tessier en 1948, dirigée
par les Sœurs de la Providence.
Sœur Maud Mayrand, qui habite Louiseville
depuis 41 ans, apprend que les Sœurs de
la Providence n’auront pas leur tableau historique, sous prétexte qu’elles n’ont pas fondé
d’école à Louiseville. Elle entreprend de rétablir l’histoire en faisant connaître l’arrivée des
Sœurs de la Providence à Louiseville, en 1926, leur enseignement à l’école L’Escale, la direction de l’Hospice, de l’école Tessier, du Dépôt des pauvres, nommant surtout Sœur Madeleine
Langevin, Sœur Georgette Tremblay, et précisant le rôle personnel que joue encore Sœur
Maud par ses visites aux familles et sa présence au C.A. du groupe Les Dames Charitables.
À la suite de son intervention auprès du Conseil municipal et du journal Le Nouvelliste, un article signé de Monsieur Martin Lafrenière est publié et titré « UNE INJUSTICE FLAGRANTE ».
L’auteur rétablit les faits, énumère certaines dates importantes et affirme que les Sœurs de la
Providence auront leur tableau historique, sur le parcours d’interprétation, lors des fêtes jubilaires.
Merci Sœur Maud, pour votre apport précieux!
Ouverture de la Maison du Noviciat - Montréal
Thérèse Drainville, s.p., et Micheline Larche, s.p.
Le 9 octobre 2014, Sœur Diane Sarrasin, directrice des novices, accueillait nos novices,
Daphné Bélance et Eugena Nogaüs et demeure
en attente de nos novices égyptiennes, Nagwa
Gameel et Maria Nagui. La maison de formation
est insérée dans la communauté locale du 2375,
rue de Chambly, Montréal, à proximité de l’église
Sainte-Jeanne d’Arc, et est située dans un milieu
défavorisé, ce qui convient parfaitement à des
Sœurs de la Providence.
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Sœurs Eugena Nogaüs, Daphné Bélance et Diane Sarrasin
►
Nouvelles brèves
>>>>>>>>>>> À travers la communauté
Province Émilie-Gamelin — Suite
Hôtellerie Providence - 25 ans d’hospitalité sous le soleil de la Providence –
Thérèse Drainville, s.p., et Micheline Larche, s.p.
Montréal
Pour vivre l’année du 25e anniversaire de
foundation de l’Hôtellerie Providence, 5555
rue de Salaberry, à Montréal, qui débuta le 5
février 2014 et qui se terminera le 5 février
2015, les membres de l’Équipe de l’Hôtellerie
ont choisi pour thème: « 25 ans d’hospitalité
sous le soleil de la Providence ».
Sœur Florence Aubin lors des festivités du 25e anniversaire
de l’Hôtellerie Providence.
Nous nous souvenons qu’en vraie fille de Mère Émilie Gamelin, Sœur Florence Aubin, s.p.,
fondatrice de l’œuvre de l’Hôtellerie Providence, saisie de compassion devant le désarroi
d’une personne en recherche d’un gîte, a commencé cette œuvre en l’accueillant dans la
Résidence. Petite semence qui a porté beaucoup de fruits, car, grâce à son écoute du souffle de l’Esprit et à sa clairvoyance devant les besoins qui se présentaient, 24 467 personnes
ont été accueillies à l’Hôtellerie Providence depuis le début de l’œuvre. Ce verset de
l’Évangile « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli. » (Mt 25, 35) a trouvé écho dans
son cœur et, jour après jour, cette Parole s’est concrétisée pendant ces vingt-cinq années
par d’autres sœurs qui ont pris la relève.
Neuf des sœurs qui ont œuvré à l’Hôtellerie étaient de la fête : Marie-Anna Prégent, MariePaule Trépanier, Marie-Anna Boissé, Aline Morin, Germaine Desrochers, Claudette Lagacé,
Réjeanne Turcotte, Estelle Boisclair, Denise Charbonneau et Murielle Cholette. Pour elles, ce
furent des retrouvailles avec leur cortège de bons souvenirs.
Les Sœurs de la Providence perdent un ami - Égypte
Hélène Fakher, s.p., et Colette Lord , s.p.
À notre retour du Canada, le 21 août dernier, nous avons appris une
bien triste nouvelle pour nous, le décès du Révérend Père Joseph
Andrawos, âgé de 50 ans, de rite Grec catholique. Ce prêtre était un
grand ami des Sœurs de la Providence d’Agami, Égypte, car il avait
fait la traduction de différents documents concernant Mère Gamelin.
En signe de gratitude, la Supérieure générale, Sœur Gloria Keylor, lui
avait offert un billet pour assister à la béatification d’Émilie, en 2001.
Le Père Joseph venait souvent célébrer la messe chez nous; à
chaque fête de Mère Gamelin, nous l’invitions, et à son sermon, il
parlait avec enthousiasme de notre fondatrice, car il était vraiment
son ami et le nôtre.
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Les 3 « i »s
Les 3 « i » de ma vie
>>>>Interculturel, International et Intergénérationnel
Mariana Peña, s.p.
Célébration eucharistique lors de l’entrée au noviciat de Sœur Eugena Nogaüs (8e de d. à g.). Montréal, le 21 septembre
2014. Sœur Mariana Peña est la première à droite.
Lorsque j’ai su qu’il était préférable, en quittant le Chili, de me rendre d’abord au Canada
avant d’aller en Haïti, pour apprendre le français, je ne me doutais pas que je m’y sentirais
chez moi, au point que quitter ce pays me ferait vivre toute la tristesse d’une grande séparation. Pourtant, s’il y a eu des larmes, celles-ci se mêlaient à des sourires de reconnaissance
à Dieu pour le privilège de nous connaître.
Le Seigneur a toujours été clair pour me parler et pour me manifester son amour; je ne pouvais donc pas mettre en doute le fait que je faisais sa volonté en venant à Montréal, et encore davantage en constatant l’accueil tendre de mes sœurs de Résidence de Salaberry.
Au début, j’ai cru qu’elles étaient accueillantes et attentionnées avec moi seulement parce
que je venais d’arriver; mais aujourd’hui, je peux dire que durant les quatre mois que j’ai
passés avec elles, elles ont gardé cette même attitude d’accueil, d’écoute et de gentillesses.
Lorsqu’elles te demandent ‘comment ça va?’ ou ‘qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui?’, ce
n’est pas une simple formule de politesse; non, elles veulent vraiment avoir des nouvelles,
savoir comment tu te sens, ce que tu vois, ce que tu apprends, ce que tu connais.
Je dois dire que les deux premiers mois
ont été compliqués, car les sœurs voulaient communiquer avec moi et moi avec
elles, mais en fin de compte, nous en
étions réduites à échanger des regards et
des sourires. Malgré tout, elles sont
demeurées fidèles à vouloir communiquer
avec moi et ont attendu patiemment que
je puisse enfin comprendre et parler.
20
Sœurs Mariana Peña, Marcellle Deschênes, Françoise
Paillé et Béatrice Bouchard, célébrent la fête nationale
du Chili, le 20 septembre 2014.
►
Les 3 « i »s
>>>>Interculturel, International et Intergénérationnel
Les choses ont suivi leur cours normal, et à force d’écouter avec attention, j’ai appris la façon
d’articuler les phrases et j’ai fini par me faire comprendre. Et puis, je me suis aperçue qu’il y a
certaines sœurs que je comprends mieux que d’autres ; alors j’ai décidé de m’asseoir à différentes tables pour les repas, d’une part afin d’échanger avec différentes sœurs, mais également pour adapter mon oreille aux différents « accents » de voix.
Somme toute, je n’ai pas fait qu’étudier le français durant 45 heures, réparties en tranches de
trois heures par semaine, mais j’ai pu aussi danser, chanter, bavarder, prier, rire, jouer, participer aux activités de la province, visiter certaines communautés locales, me tenir aux pieds
de Mère Émilie, utiliser mon espagnol avec les sœurs qui ont vécu au Chili, en plus de
partager mes goûts et mon amour de la cuisine et des travaux manuels. Et encore là, estimant
que ce qu’Il m’accordait chaque jour était peu, Dieu m’a permis d’agir comme bénévole à la
“Maison de l’Exode” et d’accompagner une Associée à l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal
afin de connaître son service bénévole.
Enfin, j’ai eu la grâce spéciale de pouvoir vivre en communauté avec des sœurs du Canada,
d’Haïti et du Cameroun, une grande bénédiction, car j’habitais à Résidence de Salaberry, où
j’ai pu rencontrer quatre sœurs de la communauté, qui allaient m’accueillir en Haïti.
Puis, le jour du départ est arrivé… avec une belle prière de vêpres, des chants et un excellent
partage. Ce soir-là, je me suis couchée le cœur débordant de gratitude et émue de tant
d’amour que Dieu m’avait manifesté par le biais de mes sœurs. Le jour suivant, au son de « Ô
douce Providence », je suis partie pour Haïti avec celle qui serait ma supérieure pour le temps
que Dieu estimera approprié.
J’aimerais nommer les personnes qui ont touché ma vie pendant mon séjour à Montréal, mais
en réalité, même celles avec qui je n’ai pas pu échanger un traître mot ont laissé leurs
marques dans ma vie. C’est pourquoi je remercierai Sœur Annette Noël et, à travers elle,
toute la province qui m’a accueillie et continue de m’accueillir chaque jour, en m’apportant
soutien et opportunités de croissance intellectuelle, humaine et spirituelle.
« Providence de
Dieu je te remercie
de tout ce que tu
fais pour moi et
pour toutes les personnes que tu places sur ma route. »
Sœurs de la Providence,
aspirantes et pré-novices,
accueillent Sœur Mariana
à Port-au-Prince.
21
Formation initiale
Face cachée d’un atelier de cartes - Haïti
Ghislaine Landry, s.p.
Si vous rendez visite aux Sœurs de la Providence de Ruelle Rivière, à Port-au-Prince, il y a de
fortes chances que vous trouviez les prénovices occupées, dans leurs moments de loisirs, à
confectionner des cartes artisanales selon la technique du « Quilling ».
Au cours des vacances de 2013, Sœur Valiette Messeroux, s.p., leur avait enseigné la technique. L’atelier de cartes devint progressivement pour elles une occasion de créer, d’acquérir
de l’habilité et de la compétence, de s’épanouir, de développer le sens communautaire.
À ce niveau, le projet s’avère d’une richesse insoupçonnée. Tout d’abord, il s’agit d’une activité
de groupe, où plusieurs mains contribuent à la confection d’une seule carte. Chacune peut
participer selon ses capacités, ce qui permet l’intégration de toutes dans la communauté. On
apprend à travailler en groupe et en complémentarité. On s’entraide, on s’émerveille des réussites ou des créations de l’autre, on se stimule mutuellement. L’atelier de cartes est devenu
une détente communautaire : on rit, on blague, on se taquine, on fait des projets, on organise
le marketing, etc. La confection des cartes développe la cohésion du groupe, le sens de l’appartenance et le sens de la responsabilité. « En plus de développer nos talents, disait un jour
une des prénovices haïtiennes, ce loisir nous permet de fabriquer un produit qui fait plaisir à
celui ou à celle qui le reçoit. Nous contribuons ainsi à ce que quelqu’un pose des gestes
d’amour. »
22
Quelques centaines de cartes ont été vendues depuis janvier 2014, produisant un revenu qui
subvient partiellement à certaines activités de formation initiale. Cette expérience a permis de
solides réflexions sur le travail comme moyen de gagner sa vie, et nous remercions toutes les
personnes qui ont encouragé ce projet par leur contribution, par leur intérêt ou par l’achat de
cartes : elles apportent ainsi leur quote-part dans la croissance humaine et communautaire de
nos jeunes Haïtiennes en formation initiale à la vie consacrée.
Formation initiale
Entrée au prénoviciat
Marie Raymonde Léon
5 octobre 2014
Port-au-Prince, Haïti
Entrée au noviciat
Eugena Nogaüs
21 septembre 2014
Montréal, Canada
Carolyn (Lyn) Lobo
18 septembre 2014
Seattle, États-Unis
Vœux temporaires
Teresa Huong Nguyen Thi
14 septembre 2014
Seattle, États-Unis
Renouvellement de vœux temporaires
Valiette Messeroux
14 septembre 2014
Port-au-Prince, Haïti
Mirlande Désiré
14 septembre 2014
Port-au-Prince, Haïti
Mimose Jean
14 septembre 2014
Port-au-Prince, Haïti
Départ: Karenn Moraga, Chili
Missive Providence est le bulletin de la Congrégation
des Sœurs de la Providence, publié par l'Administration
générale, trois fois par année. Il présente des nouvelles, activités, articles de réflexion et des témoignages personnels de la vie et de la Mission des
Sœurs de la Providence à travers le monde.
BUREAUX
Centre International - Sœurs de la Providence
12055, rue Grenet
Montréal ( Québec ) H4J 2J5
Tél.: 514 334-9090
Téléc.: 514 334-1620
www.providenceintl.org
ÉDITION ET CONCEPTION GRAPHIQUE:
Le Comité de communication de l’ A dministration
générale: Sœur Alba Letelier, Conseillère générale, Nadia Bertoluci, agente de communication et
d ’information
RÉDACTION:
En collaboration avec les membres du Leadership
général et des contributrices des provinces.
RÉVISION:
Sœurs Alba Letelier, Rollande Malo, Linda Jo
Reynolds, Berthe-Alice Collette, Mary Kaye Nealen et Madame Lise Chagnon.
TRADUCTION: Monsieur Richard Dumont
INFOGRAPHIE, IMPRESSION
ET DIFFUSION:
Nadia Bertoluci
Pour communiquer, envoyer des
textes ou commentaires:
[email protected]
Copie en ligne:
http://www.providenceintl.org/fr/
missive-providence.php
23
Calendrier
Équipe de leadership général
Décembre
1
Équipe de leadership général : cercle d’étude.
2
Équipe de leadership général : reunion du conseil.
3
Sœur Karin Dufault : rencontre avec la constellation francophone des Supérieures générales, Montréal.
4
Sœur Rollande Malo : rencontre avec le vérificateur externe - Deloitte Touche.
5
Équipe de leadership général : “Un Noël étoilé” - spectacle à l’Oratoire Saint-Joseph.
10
Sœur Rollande Malo : conseil d’administration - Fondation Internationale Roncalli.
11
Équipe de leadership général : célébration de Noël avec les Sœurs de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs – célébration
eucharistique à 10 h et dîner au Centre International Providence, salle 201.
12-15 Sœur Linda Jo Reynolds : vacances.
14
Sœur Karin Dufault, Mary Kaye Nealen et Alba Letelier : concert de Noël à Providence Notre-Dame-de-Grâce, Montréal.
15
Sœurs Karin Dufault et Rollande Malo : dîner de Noël – invitation de Fiera Capital, gestionnaire de placements.
18
Équipe de leadership général : célébration de Noël avec le personnel du CIP.
18
Équipe de leadership général : cocktail dînatoire et concert à la Maison symphonique de Montréal - invitation de
Gestion d’actifs CIBC.
19
Sœur Karin Dufault : journée de solitude.
19
Sœurs Josie Lerios et Alba Letelier: vidéo conférence – Comité de planification sur la Rencontre internationale de
formation 2015.
20
Équipe de leadership général : vœux de Noël - province Émilie-Gamelin.
22-23 Équipe de leadership général : approbation des budgets 2015.
Janvier
2
3-11
6-8
8-20
9
Sœur Karin Dufault : journée de solitude..
Sœur Josie Lerios : programme “Pour la Mission” (Religious Formation Conference), Baltimore, MD, États-Unis.
Sœur Alba Letelier : rencontre avec le Groupe de travail sur la gouvernance.
Sœur Mary Kaye Nealen : retraite de la LCWR (Leadership Conference of Women Religious), Tampa, FL, États-Unis + visites.
Sœurs Karin Dufault, Rollande Malo, Alba Letelier et Linda Jo Reynolds : rencontre conjointe des Groupes de travail
sur la position de trésorière générale et sur la gouvernance.
10-12 Sœurs Karin Dufault et Rollande Malo: rencontre du Groupe de travail sur la position de trésorière générale.
19-20-22 Sœur Rollande Malo : rencontre de membres du conseil d’Administration de la Fondation Internationale Roncalli avec
des congrégations religieuses.
20 AM Sœur Rollande Malo: rencontre du Comité de retraite des employés de communautés religieuses de la CRC.
22-25 Sœur Josie Lerios: assemblée des Associées et Associés Providence à la province Bernarda Morin, Ovalle, Chili.
27-31 Équipe de leadership général : journées de planification.
Février
4
21
24
26
Mars
4
4-8
16
16-18
17
Équipe de leadership général : ouverture de la visite canonique de la province Émilie-Gamelin. (février à juin 2015).
Sœur Karin Dufault : journée de solitude.
Équipe de leadership général : reunion du conseil.
Soeur Karin Dufault: événement du “Puget Sound Business Journal”, Seattle, WA, États-Unis.
Sœur Rollande Malo : comité de finance et placements – Fondation Internationale Roncalli.
Sœur Mary Kaye Nealen : conseil d’administration de UNANIMA International, New York, États-Unis.
Sœur Rollande Malo : comité exécutif - Fondation Internationale Roncalli.
Sœur Karin Dufault : reunion du conseil d’administration de WPC (Femmes de la Providence en collaboration),
Centre International Providence, Montréal.
Équipe de leadership général : souper avec le conseil d’aministration de WPC.

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