livret - La Sacem

Transcription

livret - La Sacem
Un lieu d’échange, de partage et de débats
d’idées, qui s’appuie sur une démarche
collaborative et partenariale.
LA NUIT, UN MONDE
VITAL ET PRESCRIPTEUR
Pour s’informer sur les enjeux et les valeurs
de la culture, de la musique, du droit d’auteur
et de la gestion collective, sur les métiers de
la création, sur le fonctionnement du secteur
culturel dans une approche à la fois historique,
scientifique, économique et juridique.
Retour sur le colloque « Pour que vive la nuit »
du mardi 27 mai 2014
Retrouvez-nous sur
Pour visionner le colloque « Pour que vive la nuit »
dans son intégralité, rendez-vous sur la page
Sacem Université de notre partenaire :
http://plus.franceculture.fr
© Marc Chesneau
En partenariat avec
Sacem Université, plateforme pédagogique
de la Société des auteurs, compositeurs et
éditeurs de musique, a organisé son deuxième
colloque en mai dernier, autour du monde de la
nuit, un monde profondément bouleversé par
les évolutions sociales et législatives de ces 20
dernières années.
Des experts et professionnels du secteur,
représentants des pouvoirs publics et artistes
sont venus échanger sur la place que tient le
monde de la nuit dans notre société, son apport
à l’économie, à l’emploi…
A cette occasion, deux études ont été dévoilées :
« les discothèques en France » (Sacem) ainsi
que l’étude « le tourisme nocturne en Europe »
(Les Pierrots de la Nuit - EuroCouncil of the
Night). Elles ont rythmé les deux tables rondes
« La nuit en France » et « La France et le tourisme de nuit ». Ce colloque a été animé par
Sylvain Bourmeau, journaliste et producteur à
France Culture.
De nombreux intervenants étaient présents :
Antoine Baduel, Président-directeur général
de Radio FG; Serge Di Folco, Propriétaire
de La Colline (Solaize, Lyon); Catherine
Espinasse, Psycho-sociologue spécialisée
sur la nuit; Arnaud Frisch, Directeur du
Silencio (Paris, 2ème) et du Wanderlust (Paris,
13 ème ); Tony Gomez, Directeur du Queen
(Paris, 8ème); Frédéric Hocquard, Conseiller
de Paris, Délégué au Maire de Paris, Chargé
de la nuit; Jérôme Lacroix, Propriétaire de la
Tomate Blanche (Poitiers); Nicolas Lerner,
Directeur Adjoint du Cabinet du Préfet de
Police; Jérémy Leroy, Propriétaire de Kes
West (Bours, Arras) et de La Réserve (Arras);
Quentin Mosimann, Dj et compositeur; Laurent
Queige, Délégué général de Tourisme City lab;
Frantz Steinbach, Directeur général de la
société d’édition musicale District 6 « France »,
Vice-président du réseau des Musiques
Actuelles de Paris (MAP).
• Vous trouverez dans ce livret les moments forts de ce colloque, extraits des études, des articles
de presse et des verbatims des participants.
Nous vous souhaitons une bonne lecture.
« Cette journée riche en enseignements
nous a permis de mieux comprendre
les enjeux pour l’industrie de la nuit et des
discothèques »
KR HOME STUDIO – juillet 2014
« La Sacem mobilise les professionnels
du monde de la nuit pour que la France
retrouve son ambition clubbing »
ÉDITO
Jean-Noël TRONC
© JB Milot
LA NUIT AU CŒUR DU DÉBAT
Directeur général
de la Sacem
Après un premier colloque en
février 2014 consacré aux
liens entre musique, sciences
et santé, ce deuxième colloque Sacem Université élargit une nouvelle fois nos champs de
réflexion vers un autre enjeu du monde de la
musique : celui de la nuit et des discothèques.
Souvent méconnu, voire caricaturé, il est rarement associé à notre univers, celui de la
musique.
Il est pourtant l’un de ses acteurs clés sur le
plan de la création. Les discothèques ont porté,
et continuent encore à porter le succès de
grands titres de notre répertoire en France et
à l’étranger. L’histoire de nombreuses œuvres
n’aurait pas été la même sans elles, comme pour
Alexandrie Alexandra*, Born to be alive**, ou
plus récemment Love Don’t Let Me Go***…
Les discothèques ont d’ailleurs toujours contribué à l’essor de nouveaux genres musicaux, du
disco à l’électro en passant par la techno. Ce
rôle prescripteur ne s’arrête pas à la diffusion
et la promotion des œuvres musicales, car les
discothèques accompagnent aussi fréquemment les auteurs et compositeurs dans leur
développement. Elles sont ainsi nombreuses
à accueillir les Djs en résidence, à les promouvoir à l’étranger et à participer à leur insertion
professionnelle et à la construction de leur
carrière. La French Touch doit, entre autre, son
succès sur la scène internationale à la place
que le monde de la nuit a su faire très tôt à de
jeunes talents.
Les exemples là encore ne manquent pas :
Martin Solveig, Laurent Garnier, Etienne de
Crécy, Kassav’, Breakbot, pour n’en citer que
quelques-uns. Ces établissements festifs jouent
également un rôle essentiel sur le plan économique. Lieux privilégiés de diffusion musicale,
les discothèques font partie de l’écosystème
global de la musique en France. Elles créent
de la richesse et de l’emploi sur l’ensemble du
territoire. Elles sont aussi vecteurs de lien social
et de dynamisme culturel et touristique. Les différents acteurs et professionnels présents à ce
débat en témoigneront, et mentionneront aussi
les difficultés que le secteur connait.
Au moment où l’attractivité de notre pays, en
particulier au plan touristique, est en jeu face
à d’autres destinations, la définition d’un cadre
administratif et réglementaire favorable aux
discothèques et autres établissements de nuit
est une vraie nécessité.
La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) est un partenaire
privilégié du monde de la nuit. Avec ce colloque
Sacem Université, notre maison réaffirme son
engagement à ses côtés et lui propose un
espace d’échanges et de dialogues avec l’ensemble des acteurs de la filière et des institutionnels.
* Alexandrie Alexandra - Etienne Roda-Gil (auteur), Jean-Pierre Bourtayre (compositeur), Claude François (compositeur),
Raymond Donnez (arrangeur), Jeune Musique (éditeur)
** Born to be alive - Patrick Hernandez (auteur, compositeur), Saturn PHL (éditeur)
*** Love Don’t Let Me Go - David Guetta (auteur), Christopher Willis (auteur), Jean-Charles Carré (compositeur),
Joachim Garraud (compositeur), What a publishing (éditeur), Square Rivoli (éditeur)
DJMAG.FR – 16 mai 2014
2
SACEM UNIVERSITÉ
3
LA NUIT, UN SECTEUR QUI A SU SE RENOUVELER
ÉTUDE SACEM - 1ère partie :
Les discothèques en France, un poids économique et un facteur de dynamisme des
territoires.
Consultable dans son intégralité sur sacem.fr : clients utilisateurs de musique > les atouts de notre répertoire
« A partir des années 2010, nous pouvons parler de renouveau avec aussi la création de grands
centres de loisirs nocturnes qui ont cette capacité de proposer une nouvelle façon de sortir
dans de grands complexes, rayonnant ainsi sur leurs territoires. C’est enfin la diversification,
qui passe à la fois par une programmation musicale spécifique que par la venue de stars, mais
aussi par des concerts en live, par exemple. »
Juliette Delfaud, Chef du service études et prospective - Sacem
« Le secteur des discothèques est un poids économique important en France et un facteur
de dynamisme des territoires. On compte à peu près 2 000 établissements.»
« La Sacem
précise
l’impact des
discothèques
sur l’activité
de la région »
LE FIGARO –
28 mai 2014
« Les discothèques représentent entre 900 millions et 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires.
On parle d’un chiffre d’affaires moyen de 440 000 euros. Mais, le fait important est que la
moitié des discothèques fait moins de 300 000 euros de chiffre d’affaires. 9 % font plus d’un
million d’euros de chiffre d’affaires. »
« Après dix ans de crise, les boîtes de nuit
se réinventent »
LES ECHOS – 3 juillet 2014
4
SACEM UNIVERSITÉ
5
LA NUIT, UN PILIER DE LA DIFFUSI ON MUSICALE
ÉTUDE SACEM - 2ème partie :
« Discothèques :
les années 70-80
toujours reines
de la nuit »
Les discothèques en France, une source de revenus et de prescription pour les auteurs,
compositeurs et éditeurs.
Consultable dans son intégralité sur sacem.fr : clients utilisateurs de musique > les atouts de notre répertoire
Isabelle Fauvel, Responsable analyse et valorisation des contenus - Sacem
LE FIGARO –
28 mai 2014
« La moitié des discothèques du panel Yacast* est sondée pendant 4 heures durant une
semaine, l’autre moitié des discothèques l’est la semaine suivante. Ces relevés constituent
11 000 heures d’écoutes par an et, pour chaque heure, la répartition prend en compte la durée
et le nombre de fois où elle a été relevée au cours de la période. »
* Créée en mars 2000, Yacast est une société d’études positionnée sur le marché de la veille des programmes pluri-médias.
« En 2013, 18 920 auteurs, compositeurs et éditeurs de France et du monde entier ont reçu
une répartition de la part de la Sacem pour la diffusion de leur titre en discothèque. »
TOP 20 des œuvres diffusées en discothèques en 2012
01
AI SE EU TE PEGO
Michel Telo
S. Arcoverde / A. Cerqueira / A. Teixeira / A. Da Fonseca / K. Vinagre /
Ltda Editora Musical Panttanal
02
TACATA
Tacabro
11
RAYOS DE SOL
Jose De Rico & Henry Mendez
12
LAST NIGHT
Chris Anderson & Dj Robbie
R. Mendez / H. Leon / Roster Publishing S L
C. Axton / G. Caple / C. Moman / F. Newman / J. Smith / Irving Music /
Unichappell Music
M. Romano / S. Sapienza / M. Rodriguez / DNL Publishing
03
DANZA KUDURO
Lucenzo
F. Barkati / P. De Oliveira / F. Toigo / Big Ali / W. L andron / Hella Publishing / Together Publishing Ltd / Crown P Music Publishing / Emi Music
Publishing France / Because Editions
04
MA CHERIE
DJ Antoine feat The beat shakers
F. Antoniali / A. Konrad / M. Pozzi / B. Krstajic / D. Krstajic / 100 Percent
Hype
05
J’AIMERAIS TROP QU’ELLE M’AIME
Keen’V
06
SEXY AND I KNOW IT
LMFAO
DJ Yaz / Fab V / Keen’V / Zonee L / YP
S. Gordy Husten / S. Gordy Kendal / D. Listenbee / P. Schroeder / Global
Talent Publishing / Nu80’S Music Llc
07
LOGOBITOMBO
Moussier Tombola
M. Tombola / LMOUSS / YP / XKS Publishing
08
BALADA
Gusttavo Lima
S. Silva Cassio / Sistema Globo Edicoes Musicais Ltda
« Les discothèques constituent 4 % des droits répartis. Ainsi 1 créateur de musique membre
de la Sacem sur 10 a reçu des droits d’auteurs provenant de ce secteur. »
09
« Les discothèques sont importantes pour la diversité de la musique puisqu’elles programment
beaucoup de nouveautés. Elles sont un pilier de la diffusion, de la recommandation et de
la création pour nos membres. »
10
6
SACEM UNIVERSITÉ
LEVELS ORIGINAL
Avicii
T. Bergling / A. Pournouri / E. James / L. Kirkland / P. Woods / Emi Music
Publishing Scandinavia Ab / Ash Pournouri Publishing / Figure Music Inc
13
POP POP KUDURO
G-Nose & Nelinho
F. Derouin / J. Heintre / J. Kerzerho / V. Richard / L. Cardia / EMI Pub France /
Empirisme Music / Suave Mami
14
ZUMBA HE ZUMBA HA REMIX 2012
DJ Mam’s
15
LES DÉMONS DE MINUIT
Emile & Images
M. Belkhir / DJ Mam S / L. Guisao / J. Soldat / Mameri Morad / Space Party
AL. Denis / JL. Pujade / G. Ramsamy / A. Milano / P. Mimouni / R. Seff /
Flarenasch / EMHA
16
BARA BARA
Michel Telo
D. Dorgival / Universal LTDA
17
LES MOTS
Keen’V
18
LES SUNLIGHTS DES TROPIQUES
Gilbert Montagné
19
ALEXANDRIE ALEXANDRA
Claude François
20
WE FOUND LOVE
Rihanna feat Calvin Harris
DJ YAZ / Pull Up / Keen’V / Zonee L / YP
D. Farina / G. Montagné / D. Barbelivien / Universal Music Italia
JP. Bourtayre / C. Francois / E. Roda-Gil / R. Donnez / Jeune Musique
AR. Wiles / Emi Mc Pub LTD
PARTY ROCK ANTHEM
LMFAO
S. Gordy Husten / S. Gordy Kendal / D. Listenbee / P. Schroeder / Global
Talent Publishing / Nu80’S Music Llc
 En rouge : Oeuvres de sociétaires Sacem
7
LA NUIT, UN LIEU
D’ÉCHANGES ET DE RENCONTRES
DEUX GRANDS ENJEUX :
SÉCURITE ET LOISIR
Serge Di Folco, Propriétaire de La Colline (Solaize, Lyon)
Serge Di Folco, Propriétaire de La Colline (Solaize, Lyon)
« Les discothèques ont toujours été des lieux de rencontres, des lieux de divertissements. »
« Les enjeux sociaux commencent par la sécurisation de ce lieu de rencontres.
Notre plus grande crainte est en effet celle de la sécurité des clients. Tout en
sécurisant notre lieu, nous devons y intégrer le côté spectacle et festif, raison
d’être des discothèques. »
Catherine Espinasse, Psycho-sociologue spécialisée sur la nuit
« Il faut revendiquer un droit du citoyen à vivre la nuit. La nuit, c’est bien le rêve.
La nuit est une muse, c’est à ce moment-là qu’on aime écrire, composer les
spectacles, non seulement la musique, mais aussi le théâtre. Il y a donc un enjeu
capital de retrouver un sens de la nuit, à respecter la nuit et ne pas à en faire
quelque chose d’identique au jour. »
« Beaucoup de gens affirment qu’ils commencent à vivre lorsqu’ils sont en
discothèque, la nuit sur la piste de danse. Ils voient ça comme une compensation
sociale après une journée de boulot peu valorisante et sous-payée. En boîte,
il n’y a plus de contraintes sociales. »
Tony Gomes, Directeur du Queen (Paris, 8ème)
« La nuit n’est plus associée au mot « sommeil », mais au « plaisir » (…)
La nuit est devenue incontournable, certes elle est plus citadine, urbaine que
provinciale. La nuit, on sort pour rencontrer des gens. »
Frédéric Hocquard, Conseiller, délégué au Maire de Paris, chargé de la nuit
« Il y a une discussion à avoir sur le fait qu’il faut une cohabitation au niveau de
l’ensemble des publics à Paris, celui qui veut faire la fête, celui qui veut pouvoir
se promener et celui qui veut dormir. Cette première réponse est politique :
certaines demandes sont contradictoires quand quelqu’un demande que son
quartier ne soit pas mort, mais quand il est trop vivant on se plaint du bruit. »
Nicolas Lerner, Directeur Adjoint du Cabinet du Préfet de Police
« Le Préfet de police ne peut pas ne pas constater que la nuit est devenue un
temps normal de la vie des parisiens, franciliens et français et qu’on doit le
prendre en compte. »
« Il y a une nécessité encore d’accroître le lien avec les professionnels car ils ont
un rôle à jouer et peuvent contribuer à la sécurisation de la nuit. Le but étant de
rester dans un échange permanent, une régulation de cette activité nocturne. »
Quentin Mosimann, Dj et compositeur
« Il ne faut pas oublier, que finalement, même si on utilise les réseaux sociaux,
l’essentiel est le contact humain, il faut se rencontrer. Le fait de se voir en
discothèque n’est pas en déclin, car cela reste l’un des seuls endroits où les
gens peuvent se rencontrer. »
« On a vécu une évolution musicale, à l’époque avec l’émergence de la techno,
les Djs n’étaient pas mis à l’honneur. Maintenant, on recherche de plus en plus à
avoir un Dj Guest dans les discothèques, et surtout on me paye pour faire danser
les gens. C’est passionnant de voir la diversité qu’il y a à travers la France.
Je pense qu’il ne faut pas être défaitiste, il faut continuer de se battre, car les
jeunes, les trentenaires et les quarantenaires veulent toujours interagir. »
En aparté avec :
Ivan Poupardin, Président de l’Association Française
des exploitants de discothèques (AFEDD)
« Concernant les problèmes d’insécurité, les relations avec les services
de polices et les relations avec le ministère de l’Intérieur sont à
améliorer, nos agents de sécurité fond un grand travail pour créer
des bastions de sécurité la nuit. »
Christophe Vidal, Maire de la nuit et éditeur du magazine de la nuit à
Toulouse
« La sécurité de la nuit est un sujet important et vaste. Il y a notamment la question des transports en commun qui vaut aussi pour les
travailleurs de nuit et pas seulement pour les fêtards. Il y a 4 millions
d’actifs la nuit à prendre en considération. »
8
SACEM UNIVERSITÉ
9
FAIRE VIVRE LA NUIT, UN BEAU MÉT IER PAS TOUJOURS ÉVIDENT
Jérôme Lacroix, Propriétaire de la Tomate Blanche (Poitiers)
« Le monde de la nuit est un monde à part, qu’on ne veut pas voir. On l’associe
aux méfaits liés à l’alcool, aux accidents sur la route et aux trafics de drogue.
J’ai essayé dans une petite ville de m’insérer au maximum dans l’activité économique locale... On est là pour faire tourner notre business, nous sommes des
chefs d’entreprise. On a tous les mêmes histoires sur nos clients, on les suit sur
plusieurs années. J’ai la chance de gérer un établissement où on va attaquer la
troisième génération. Il y a un vrai lien social qui est fait de ce côté-là. »
« C’est de notre rôle de s’insérer dans une vie sociale normale pour qu’effectivement on puisse être perçu en tant que patrons de discothèque comme des
patrons de boulangerie. »
En aparté avec :
Pierre Chambon, Président des établissements de nuit au
sein de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie
(UMIH)
« Il faut impliquer le ministère de l’Intérieur sur ce sujet [la réglementation]
car aujourd’hui le principal danger de cette profession c’est une
réglementation beaucoup trop stricte qui rend notre situation de plus
en plus précaire et qui bien souvent génère, notamment auprès de la
jeunesse, un effet contre productif par rapport aux objectifs premiers
souhaités. »
Gérard Siad, Président du Syndicat National des Entreprises Gaies
Jérémy Leroy, Propriétaire du Kes West et de la Réserve (Arras)
« Concernant les relations avec les riverains, il s’agit surtout d’apprendre à vivre
ensemble. (…) Chacun doit pouvoir avoir la possibilité de dormir dans le centre
d’Arras et d’autres d’y faire la fête. »
« Je me sens vraiment seul quand je suis convoqué à la gendarmerie...
J’ai donc accepté sans hésiter de participer à colloque, car il n’y rien de plus
beau que de travailler dans ce secteur. »
Tony Gomes, Directeur du Queen (Paris, 8ème)
« Ce qui a changé dans la nuit, c’est qu’elle s’est professionnalisée et qu’elle
s’est aussi réglementée. Avant la nuit était marginale, maintenant les acteurs
de la nuit sont aussi la police. On demande à la nuit d’être beaucoup plus
professionnelle, on n’a plus le choix et je pense que nous sommes tous des
professionnels. »
10
SACEM UNIVERSITÉ
« Il ne faut pas subir les réglementations et les législations mais, au
contraire, s’efforcer d’y adhérer, de mieux les assumer et tout ça dans
le partenariat et le dialogue constant des autorités publiques et des
décideurs politiques pour que cette opportunité économique soit potentialisée dans les meilleures conditions possibles. »
Ivan Poupardin, Président de l’Association Française des Exploitants
de Discothèques (AFEDD)
« Le grand plaisir que j’ai, quand j’ai réussi une soirée, c’est quand je vois
ma clientèle avec un grand sourire jusqu’aux oreilles. »
« Les discothèques sont des lieux de vie, créer des lieux de vie demande
beaucoup d’imagination, de l’art mais aussi beaucoup de sérieux.
Ça nous demande de prendre en compte tous les règlements qui sont
nombreux et qui touchent cette profession. Le fonctionnement d’une
discothèque est quelque chose de particulier qui demande un certain
savoir-faire. Aussi, inculquer un certain savoir-être à notre clientèle n’est
pas évident dans un pays où l’insécurité est importante. »
11
LA NUIT AU CŒUR DE 4 GRANDES CAPITALES EUROPEENNES
ÉTUDE :
Le tourisme nocturne en Europe - EuroCouncil of the Night
Consultable dans son intégralité sur www.lespierrotsdelanuit.org : Accueil > Toutes les actus
Frantz Steinbach, Directeur général de la société d’édition musicale District 6 France,
Vice-président du réseau des Musiques Actuelles de Paris (MAP)
« Le tourisme est un secteur clef de l’économie. L’innovation et l’ouverture sont deux choses
indispensables en matière de tourisme. Le tourisme de nuit est devenu au fil du temps un
enjeu primordial. »
AMSTERDAM
Forces
• Municipalité de nuit
• État d’esprit libéral
• Taille de la ville, qualité
de l’accueil
Faiblesses /menaces
BERLIN
Forces
• Implication des pouvoirs publics
• Culture underground & libérale
• Qualité du réseau de transports
en commun nocturnes
Faiblesses /menaces
500 clubs – 170 millions d’€ de chiffre d’affaires
« Le secteur est florissant, avec 50 % de clubs créés
depuis 2000. Sur la scène musicale, il y a une
vraie vivacité, un vif intérêt pour la culture de la
nuit qui se traduit par un véritable rayonnement
des clubs et des organisateurs de soirée. Il est clair
que Berlin est un bon exemple de processus de
dynamisation. »
BARCELONE
« II y a un lieu de nuit tous les 4 pâtés de maisons,
de même que vous avez un jardin d’enfants tous les
4 pâtés de maison. »
« Barcelone met tout en œuvre pour favoriser la
culture de nuit, un moyen de diversifier ses offres
touristiques : Barcelone de nuit ne dort jamais. »
« Il y a une notion du service d’accueil, le « IAMSTERDAM » cette technique de communication
extrêmement intéressante, le tout couplé avec
un accueil par des agents de la ville. La liberté est
clairement assumée. »
« C’est l’un des réseaux de transport les plus réduit
compte tenu de sa plus petite taille. Malgré cela il y
est très agréable de s’y promener. La déambulation
est clairement un facteur structurant pour l’offre
culturelle et l’offre de nuit. »
1 600 lieux nocturnes dont 171 clubs 1,4 milliards d’€ de chiffre d’affaire
« C’est la première ville touristique au monde, elle
a l’offre la plus riche, la plus diversifiée, la plus forte
et la plus dense. »
• Gentrification
• Offre éclatée
220 clubs – 500 bars
• Politique clean-up
• Transport en commun
• Offre peu diversifiée / scène
musicale locale peu présente
36 clubs – 1 215 cafés/bars – 5 milliards d’€
de chiffre d’affaires
Forces
• Culture de nuit favorisée par
la ville
• Qualité du réseau de transports
en commun nocturnes
• Destination bon marché
« Lors des Etats Généraux de la nuit, l’offre n’a pas
été critiquée puisqu’on la savait riche et diversifiée. Ce qu’on reprochait à Paris, c’est le coût de
la nuit. »
« La scène musicale s’étend sur 171 discothèques et
clubs en Ile-de-France, 300 évènements par jour,
dont 100 concerts, ce qui fait de Paris une vitrine
internationale. »
PARIS
Forces
• Richesse et diversité de l’offre
culturelle nocturne 300 évènements / jour, capitale mondiale
du cinéma (1 écran / 6 000
pers, 100 concerts / jour)
• Renouveau de l’offre nocturne
Faiblesses /menaces
• Prise en compte récente
de la problématique nuit par
les pouvoirs publics
• Codes de sorties
• Faiblesse du réseau de transports nocturnes
Faiblesses /menaces
• Phénomène social « botellón »
• Sécurité
12
SACEM UNIVERSITÉ
13
LA NUIT,
UN ATOUT POUR LE TOURISME
Spécial Club
Muzicenter :
Frédéric Hocquard, Conseiller, Délégué au Maire de Paris, Chargé de la nuit
votre nouveau
service musical
« Tout d’abord la vie nocturne est une dimension extrêmement importante pour
nous. A la fois en termes de valorisation sur la question touristique, mais aussi
d’attractivité ainsi que sur la question du dynamisme économique, sans oublier
la dimension sociale. »
Arnaud Frisch, Directeur du Silencio et du Wanderlust (Paris)
« A Paris, nous avons la spécificité d’avoir développé des clubs qui sont à l’image
de Paris, d’un côté des lieux de nuit tout en gardant l’aspect culture. »
La Sacem offre aux clubs et à leur DJ un accès exclusif et gratuit au service
Muzicenter de Yacast.
« Il y a une économie qui a été comprise par des acteurs financiers et nous
avons pu avoir des moyens à notre disposition pour monter des projets. Ces
investisseurs ont été accompagnés et ont compris l’intérêt d’une vraie économie
sur ce secteur. Il y a évidemment les syndicats qui ont permis de dialoguer avec
les pouvoirs publics, ce qui est essentiel quand on a un problème avec eux. »
Muzicenter est une plateforme Internet à accès réservé qui permet d’écouter
ou de télécharger les nouveautés musicales en avant-première.
Comment obtenir votre accès à Muzicenter ?
Vous êtes responsable de Club, remplissez votre demande en ligne sur
www.sacem.fr > Utilisateurs > Mon accueil > Muzicenter
Laurent Queige, Délégué général de Tourisme City Lab
MUSIQUE INFO 4 juin 2014
« L’un des problèmes fondamentaux de la nuit à Paris
a été relevé dans vos études : le défaut de communication (…) ce qui manque à notre ville, c’est
la valorisation en termes de communication de cette
dimension positive. »
Antoine Baduel, Président directeur général de Radio FG
« Avec Radio FG, nous nous sommes fixés comme objectif de mettre dans
la lumière ceux qui font des choses, et nous ne manquons pas de travail.
Le problème n’est plus le savoir-faire mais le faire-savoir. »
14
SACEM UNIVERSITÉ
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- 300 nouveaux titres par mois en exclusivité
- 5000 titres disponibles sur la plateforme
« Le soir et la nuit sont pour les touristes un moment
fondamental, car c’est un moment de rencontres
avec les habitants. Cela motive la venue d’un visiteur
à Paris, autant que l’extraordinaire héritage culturel
que nous avons à Paris. Enfin, la nuit est un vecteur
positif de dynamisme, de modernité des villes qui,
aujourd’hui, a un impact sur leur attractivité touristique. »
© Marc Chesneau - Agence Double Je
« Ces différents
lieux (les
discothèques)
peuvent tenir
un rôle clé pour
dynamiser une
ville ou un pays. »
Un lieu d’échange, de partage et de débats
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VITAL ET PRESCRIPTEUR
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la création, sur le fonctionnement du secteur
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