l`incontinence anale - Association d`Aide aux Personnes Incontinentes

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l`incontinence anale - Association d`Aide aux Personnes Incontinentes
L’INCONTINENCE ANALE
Une publication de
L’Association d’Aide aux Personnes Incontinentes
Ouvrage collectif
Octobre 2006
Association loi 1901 – Siège social : AAPI
5 avenue du Maréchal Juin – 92100 Boulogne
Tél. : 01.46.99.18.99 –
[email protected] – www.aapi.asso.fr
Sommaire
1 . Préambule
2 . Définition
3 . Facteurs favorisants
4 . Mécanisme
5 . Causes chez l’adulte
6 . Diagnostic
7 . Investigations
8 . Traitements
8.1 – Médicaments
8.2 – Rééducation
8.3 – Chirurgie
8.4 – Neuromodulation
8.5 – Sphincter anal artificiel
8.6 – Protections et absorbants et collecteurs fécaux – Obturateurs
9 . Prévention
10 . Comment vivre sa sexualité avec une incontinence.
11 . Conclusions
12 . Bibliographie
13 . L’A.A.P.I
2
1 – Préambule
De plus en plus souvent ce problème est évoqué lors des contacts, que nous recevons
quotidiennement. La personne dans sa lettre ou directement au bout du fil commence
toujours son entretien par : « Monsieur, je n’ose pas trop vous en parler, mais il m’arrive
souvent de ne plus pouvoir me contrôler et je souffre d’incontinence anale. Que dois-je
faire ? ».
On ressent l’angoisse, le désarroi, la gêne de ces interlocuteurs qui n’osent pas dire
ouvertement qu’ils souillent leurs affaires, qu’ils font du « bruit » en marchant ou en
faisant des efforts. Ils craignent les réactions des autres.
Et pourtant l’incontinence anale toucherait environ 11% des personnes âgées de plus de
45 ans, mais aussi des plus jeunes et mêmes de jeunes enfants (malformations
congénitales).
Et quand l’incontinence anale s’ajoute à l’incontinence urinaire, 5 millions de sujets
vivent difficilement ces handicaps, car il s’agit bien de handicaps et non de maladies.
On ne meurt pas, il est vrai, d’incontinence fécale.
L’AAPI dans son rôle d’aide et de soutien aux patients a voulu aborder ce sujet très
clairement et sans tabou en rappelant dans ce guide quelques généralités, traitements et
préventions afin de neutraliser au mieux cette gêne.
3
2 – Définition
Qu’est-ce que l’incontinence anale ?
Elle est définie par une perte involontaire de gaz ou de selles.
Cela arrive épisodiquement par des « petits accidents » ou continuellement.
La continence est réalisée principalement par la contraction permanente, involontaire du
sphincter interne de l’anus (fait de fibres lisses) que vient relayer la contraction du
sphincter externe (fibres striées) lors de l’envie. En vérité ce sont deux petits robinets qui
s’ouvrent et qui se ferment.
Le sphincter interne est toujours en activité. A ce niveau, existent des capteurs permettant
de reconnaître s’il s’agit de selles liquides, solides ou de gaz. Il permet donc à l’individu
de laisser échapper volontairement ces derniers par ouverture du sphincter externe lorsque
la situation sociale le permet. Par contre, lors d’urgences, le sphincter externe peut se
contracter volontairement, permettant ainsi de surseoir à l’exonération.
L’incontinence anale est donc un dérèglement de ces deux muscles de la continence.
4
3 – Facteurs favorisants
-
Le Sexe
Les femmes sont plus fréquemment atteintes car le plancher pelvien peut être mis
à rude épreuve au moment des accouchements. Certaines déchirures graves
(périnée complet) peuvent léser les sphincters de l’anus.
-
L’Âge
La fréquence de l’incontinence anale augmente avec l’âge, 23% de personnes de
moins de 70 ans, 41% de personnes de 90 ans et plus.
-
Le Handicap Moteur
28% des malades neurologiques, sclérose en plaque, hémiplégie, Parkinson, etc.,
ont une incontinence fécale.
82% des personnes grabataires (personnes définitivement alitées).
-
Le Handicap Psychique
75 % des déments séniles présentent ce type de problème.
-
Mixité avec l’incontinence urinaire
L’incontinence anale est retrouvée chez 27% des patientes et patients consultant
pour une incontinence urinaire, 1 sur 4.
Il est raisonnable de penser que notre pays comprend de 2 à 4 millions d’incontinents
urinaires. Selon la projection de ¼, il y aurait de 500.000 à 1 million d’incontinents
fécaux et/ou aux gaz.
5
4 – Mécanisme
Le gros intestin (le côlon) mesure environ 1m50. Il comprend trois portions, dans le sens
des aiguilles d’une montre : une portion ascendante, une transverse et une descendante
qui se termine par le rectum.
Précédant le rectum il existe une zone particulière appelée colon-sigmoïde qui fait office
de régulateur.
Le colon possède plusieurs fonctions : le transport des injestats (ce qui a été ingéré), le
brassage, l’absorption et la déshydratation de ces aliments.
Une ou deux fois par jour le résidu des aliments, appelé bol fécal, parvient à l’angle
sigmoïde et tombe dans la partie terminale de l’intestin appelée le rectum, c’est la ponte
sigmoïdienne, entraînant la notion du besoin.
Le rectum a donc une fonction capacitante, il sert en quelque sorte de salle d’attente, le
temps pour la personne de trouver un endroit adéquat. En attendant, la contraction des
muscles sphinctériens augmente en intensité de manière réflexe.
Normalement une personne va aux toilettes en moyenne une fois par jour. La contraction
naturelle du rectum est suffisante, elle pourra être aidée par un léger effort de poussée
abdominale. Les sphincters doivent être relâchés, ce qui permettra aux selles d’être
évacuées. Si la poussée est systématique, il faut s’en inquiéter car cette répétition peut à la
longue abîmer également les sphincters et leurs nerfs.
Lorsque le mécanisme est perturbé, il peut s’agir soit du réservoir rectal qui n’assure plus
l’attente (en cas de diarrhées par exemple), soit du « bouchon » musculaire qui ne tient
pas ou pas assez longtemps. Eventuellement les deux mécanismes peuvent être altérés
simultanément.
Rectum 12 à
14 cm
Côlon
transverse
Utérus
Côlon
ascendant
avec
l'appendice
du caecum
Côlon
descendant
Vessie
Ampoule
rectale
(rectum)
Anus 3 à 4 cm
Vagin
Canal anal
CADRE COLIQUE ET SA SITUATION DE FACE
DE PROFIL
6
IL EXISTE CINQ SORTES D’INCONTINENCE ANALE
•
La vraie :
lorsque les selles normales s’échappent sans que l’on puisse se contrôler, avec
parfois une incontinence urinaire associée.
•
Le trop-plein :
lorsque la personne a trop attendu, la pression intra-rectale peut être supérieure à
la possibilité de retenue des sphincters.
•
Le stress :
tout comme la vessie, le rectum est un organe sensible au stress et à l’émotion.
Dans ce cas l’envie peut être immédiate et difficile à contrôler surtout en présence
de selles liquides.
•
La « fausse incontinence » :
c’est plutôt l’échappement, dans les sous-vêtements, de matières fécales plutôt
molles ou pâteuses mélangées à du mucus (avec ou non présence de sang). Ce
phénomène est souvent lié à la présence d’un fécalome, c’est à dire à une
constipation terminale
•
Incontinence aux gaz
7
5 - Les causes de l’incontinence anale chez
l’adulte
Elle dépend de plusieurs facteurs :
•
La musculature (incontinence vraie) de l’anus est sous la dépendance du
système nerveux volontaire mais aussi involontaire (c’est à dire neurovégétatif ). Par conséquent, cette mécanique musculaire sera affectée lors de
maladies ou de pathologies neurologiques (malformations, paraplégies,
sclérose en plaques, maladie de Crohn…), mais aussi de traumatismes au
cours de certains accouchements (déchirure anale), diverses interventions
chirurgicales localisées à l’anus ou en périphérie dans le petit bassin.
•
Le vieillissement (incontinence partielle), l’affaiblissement du plancher
pelvien par diminution de la tonicité tissulaire, les accidents vasculaires
cérébraux, la détérioration du mécanisme sphinctérien, le prolapsus rectal
(personnes âgées et surtout chez les femmes), diminueront la compétence
sphinctérienne.
•
Le rectum peut perdre sa capacité de compliance (augmentation du volume
sans augmentation de pression) après des années de laxatifs irritants ou après
des interventions chirurgicales importantes (cancers) et les irradiations
thérapeutiques.
•
Le stress, les intoxications alimentaires, le changement de climat et de
régime peuvent provoquer des diarrhées. Une origine bactérienne ou virale est
également une cause d’incontinence chez les sujets fragiles ou couvant une
grippe ou fièvre. Il faudra donc toujours rechercher ces causes infectieuses.
•
Notons tout de suite qu’un nombre non négligeable d’incontinences fécales est
dû à une constipation chronique, cela n’est paradoxal qu’en apparence. En
effet, lorsque le rectum se remplit, le besoin se fait sentir, mais si l’exonération
ne peut avoir lieu, l’envie diminuera jusqu’à disparaître. A la longue, le rectum
va se distendre et n’envoyer au cerveau la notion de besoin que pour des
volumes de plus en plus importants. Les efforts de poussée seront de ce fait
plus intenses, ce qui pourra entraîner au long cours un étirement des nerfs, et
donc une incontinence.
.
8
6 - Le Diagnostic
Le plus simple est de répondre clairement aux questions que votre médecin vous posera.
Pour cela nous avons préparé un exemple de questionnaire que vous pouvez remplir chez
vous. Ainsi, ayant déjà préparé vos réponses, vous serez moins stressé et vous ne risquez
pas d’oublier certains détails.
Exemple de questions posées : (liste non exhaustive)
Age – Sexe – Profession
A quelle date vous-êtes vous aperçu des signes d’incontinence
anale ?
Après quelles circonstances (chirurgie, accouchement ….)
Quelle est l’évolution : stable – empirique – inconstante
A L’HEURE ACTUELLE
Nature de vos incontinences (liquides, solides, gaz)
Les problèmes vous arrivent-ils la nuit, le jour, ou les deux ?
Calendrier journalier : combien de fois par jour, semaine, mois,
occasionnel ou rarement
Ressentez-vous un besoin impérieux ou sans perception de
besoin ?
Ressentez-vous des douleurs abdominales ?
Y-a-t-il présence de sang dans vos selles ?
Restez-vous longtemps aux toilettes ?
VOTRE QUOTIDIEN
Vos activités quotidiennes sont-elles perturbées ?
Vos activités sociales et professionnelles sont-elles perturbées ?
Votre vie sexuelle est-elle perturbée ?
ANTECEDENTS
Chirurgies antérieures
Prolapsus pelvien
Grossesses et accouchements
Pathologie neurologique
Pathologie gastro-intestinale
Troubles urinaires
Troubles sexuels (impuissance …)
Diabète
Avez-vous faits des voyages récents ?
(Ref : Enseignement Colo-Proctologie Paul Antoine LEHUR)
9
Fréquence
Jamais
Rarement Quelquefois
<1/mois Entre 1/sm
1/mois
Couramment
et Entre
1/sem
1/jour
Toujours
et >1/jour
Type d’inc
Solide
0
1
2
3
4
Liquide
0
1
2
3
4
Gazeux
0
1
2
3
4
Port
de
protections
Altération
qualité de
vie
0
1
2
3
4
0
1
2
3
4
Le test est compté sur 20
Score d’incontinence de Weissner ( Jorge-Weissner )
Simple et validé par la communauté scientifique
10
7
- Investigations
Du toucher rectal (moyen simple pour apprécier le tonus et la contractilité du canal anal),
à l’échographie endo-anale, de la manométrie ano-rectale à la défécographie (qui
examinent le mécanisme des fonctions de continence et d’évacuation), en passant par
l’analyse de la vitesse du transit à l’aide de capsules radio-opaques, il ne manque pas de
moyens de diagnostic.
•
Le toucher rectal
C’est le moyen, aussi, le plus simple pour diagnostiquer la vacuité rectale et déceler
éventuellement une rectocèle, c’est à dire une hernie du rectum vers le vagin, ou un
prolapsus rectal interne.
•
L’échographie endo-anale
C’est un examen indispensable en cas d’incontinence anale par incompétence
sphinctérienne. Il permet de mettre en évidence des ruptures sphinctériennes. Ces
dernières pourront être traitées éventuellement par une intervention chirurgicale.
•
La manométrie ano-rectale
Elle permet de préciser le mécanisme des fonctions capacitaires du rectum, l’efficacité
des muscles, et la synergie sphinctérienne réflexe. Cet examen important en cas
d’incontinence anale pourra être également conseillé en cas de constipation terminale
chronique.
Lorsque les sphincters sont incompétents, la pression de repos
sphinctérienne ainsi que l’amplitude et la durée de la contraction volontaire vont être
diminuées. Si l’incontinence est due à un rectum plein, la manométrie va mettre en
évidence les troubles de la sensibilité rectale. En cas de sensibilité rectale altérée,
l’accumulation des selles dans le rectum peut provoquer l’incontinence. Enfin, des
anomalies du réflexe recto-anal inhibiteur peuvent faire suspecter un désordre
neurologique ou un mégacôlon congénital.
•
La défécographie
Cet examen est très utile pour mettre à jour des troubles de la statique pelvienne qui
pourraient induire une constipation terminale et une incontinence. Elle permet de
rechercher par exemple une rectocèle importante lors des efforts de poussées et
d’identifier ainsi les troubles associés de la statique pelvi-périnéale, pouvant orienter
vers une prise en charge chirurgicale.
D’autres examens complémentaires peuvent être proposés :
- coloscopie complète
- rectosigmoïdoscopie associée à un lavement baryté
- anuscopie
- rectoscopie
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8 – Les divers traitements
8.1 – Les traitements médicaux
Le traitement médical de l’incontinence anale s’adresse aux patients présentant un
trouble du transit associé, qu’il s’agisse de constipation ou, au contraire, de diarrhée.
Cette prise en charge permettra dans certains cas de régler les problèmes. Dans
d’autres cas ils pourront être associés à une rééducation.
•
Les troubles du transit intestinal : les selles progressent dans les intestins
grâce à des contractions régulières de ceux-ci. Si la progression est trop lente,
l’absorption d’eau est trop importante et les selles se durcissent.
•
La diarrhée : Pour différentes raisons, au contraire, l’absorption d’eau est
insuffisante et les selles peuvent rester liquides jusqu’au rectum.
Si l’incontinence n’existe que pour ce type de selles anormales, le traitement
de la diarrhée est l’objectif prioritaire. Il sera souvent susceptible d’améliorer
ou de faire disparaître l’incontinence.
-
-
•
Régime alimentaire adapté (riz, carottes cuites, banane, coing,
boissons non excitantes)
Certains médicaments prescrits par le médecin : pansements
intestinaux (Actapulgite, Smecta par exemple), des substances
diminuant la mobilité des ondes coliques (Questran ou Imodium par
exemple).
Boire beaucoup (eau, bouillon de légumes ..) pour éviter la
déshydratation
Importance de tenir à jour un calendrier des selles pendant le
traitement.
Le fécalome : C’est une des causes les plus fréquentes d’incontinence anale
chez les patients présentant une pathologie neurologique, chez les personnes
âgées, et chez les enfants.
Définition du Larousse Médical :
« Volumineuse masse de matières fécales durcies, qui, stagnant dans le rectum
ou même dans le côlon d’un malade constipé ».
L’irritation de la muqueuse rectale entraîne des suintements colorés qui, se
mélangeant aux matières fécales, peut faire penser à une diarrhée souvent
source de mauvais diagnostic.
Moyen prescrit : vider le côlon et le rectum avant d’évaluer l’incontinence
anale. Parfois il est possible que cette pseudo-incontinence disparaisse après
vidange du rectum et du côlon. Dans ce cas la prévention de la réapparition du
fécalome peut être suffisante pour traiter l’incontinence.
12
Pour éviter ce symptôme :
-
Bon régime alimentaire avec fibres et légumes verts
En l’absence de selles spontanées : mise en place de suppositoires,
lavements …(1 suppositoire après la selle tous les 2 jours pendant 2
semaines).
Importance de tenir à jour un calendrier des selles pendant le
traitement.
8.2 – La rééducation
La rééducation revêt un rôle très important dans la prise en charge des troubles et
dysfonctions anorectaux.
•
-
Les objectifs :
Renforcement de la musculature ano-périnéale afin d’assurer une amélioration de
la retenue.
Prise de conscience du relâchement du canal anal dans les troubles de la
constipation terminale pouvant entraîner des pertes dues au « trop plein » rectal.
Amélioration de la sensibilité, lors du remplissage du rectum, entraînant une envie
de défécation à laquelle le patient devra répondre. Il évitera ainsi l’accumulation
d’une trop grande quantité de selles dans le réservoir rectal. Le rééducateur
utilisera un ballonnet intra-rectal qu’il gonflera petit à petit afin de faire percevoir
au patient la sensation du besoin. C’est le principe de la rééducation de la capacité
du rectum.
• Les moyens :
-
L’électrostimulation fonctionnelle, qui au début surtout, permet la prise de
conscience de la contraction musculaire.
A noter : elle sera déconseillée si nous sommes en présence d’un trouble neurologique
récent (neuropathie d’étirement dans le post partum immédiat par exemple.)
-
Le travail manuel, par toucher rectal, cherche à améliorer la force musculaire de la
contraction volontaire et à créer un réflexe myotatique contractile.
-
Le Biofeedback (ou rétroaction sensorielle) permet au patient de visualiser
l’intensité de ses contractions ou le relâchement souhaité lors de dysynergies
rectaux-anales.
-
Les traitements
défécatoires)
-
Les conseils diététiques :
comportementaux
Aliments conseillés
Riz
Fruits et légumes cuits
Carottes cuites
Viandes et poissons maigres
Pâtes, semoule, tapioca, banane
(mauvaises
habitudes
diététiques
et
Aliments déconseillés
Fruits et légumes crus
Fruits à graines ou pépins
Pâtisseries et crèmes dessert
Charcuterie
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Les appareillages :
Le rééducateur se servira soit :
-
-
de sondes E.M.G (électro-myographiques) pour stimuler la
musculature lors des séances d’électrostimulation fonctionnelle ou
pour enregistrer la qualité de la contraction et du relâchement
musculaire lors des séances de biofeedfack.
de ballonnets gonflables pour améliorer la sensibilité rectale lors de la
phase de remplissage.
8.3 – Les traitements chirurgicaux
Pour une INCONTINENCE RELEVANT D’UN TRAUMATISME DIRECT
-
Déchirure profonde lors d’accouchement.
Accidents violents : empalement ou plaie étendue.
Suite d’intervention sur hémorroïdes.
Selon le degré de gravité on pourra chirurgicalement réparer les tissus lésés.
Dans d’autres cas, le chirurgien essaiera de rétablir une longueur correcte du canal anal et un
tonus musculaire suffisant.
Pour une INCONTlNENCE DUE A UN DESEQUILIBRE DES ORGANES.
C’est le syndrome du périnée descendant que l’on rencontre chez d’anciens constipés et chez des
personnes âgées.
La technique chirurgicale rétrécit le diamètre du canal anal et augmente sa longueur, elle
reconstitue aussi l’angle que fait le canal anal avec le réservoir rectal.
Pour une INCONTINENCE DUE A UNE LESION COMPLÊTE DU SPHINCTER
VOLONTAIRE
-
Lors d’amputation élargie (cancer par exemple)
Lors d’une paralysie du sphincter anal.
Le chirurgien peut envisager :
•
•
une transposition d’un muscle de la cuisse pour faire une boucle autour de l’anus
permettant ainsi une possibilité de contraction volontaire.
la pose d’un sphincter artificiel : (voir chapitre consacré à ce sujet)
.
Actuellement, les progrès effectués dans la pose et la tolérance de sphincters artificiels sont à
l’origine de l’augmentation de l’utilisation de ces prothèses par les chirurgiens spécialisés.
Dans les traitements chirurgicaux des troubles ano-rectaux, la rééducation sera le plus souvent
associée en pré et post-opératoire.
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8.4 – La neuromodulation :
Cette technique utilisée depuis 1998, se déroule en deux tests. La première consiste en un test
pour lequel le médecin pose, dans l’un des orifices du sacrum, au-dessus du coccyx, une électrode
qui ressort au niveau de la peau et qui est reliée à un boîtier externe. Quand la personne ressent le
besoin d’aller aux toilettes, cette électrode stimule une racine nerveuse de l’appareil ano-rectal. Ce
test dure deux à trois semaines pendant lesquelles la personne mène sa vie normalement, en
prenant le soin de remplir un « calendrier de selles », et des « accidents ». Si le test est positif
(diminution d’au-moins 50% de l’incontinence), l’implantation définitive du boîtier de
neuromodulation est réalisée.
L’électrode initialement mise en place est reliée à un nouveau boîtier implanté sous la peau.
« Au début, ce pacemaker peut entraîner des douleurs liées au fait qu’il est placé audessus de la fesse. C’est cependant une intervention simple, moins lourde que le sphincter
anal artificiel et que l’on proposait avant aux patients souffrant d’incontinence anale
pour lesquels aucune technique médicale de rééducation ou de chirurgie traditionnelle ne
donnait satisfaction. Cette méthode donne de bons résultats : dans 60 à 70% des cas, soit
l’état des patients est améliorés, soit ils sont complètement guéris » (commentaires du
Pr. Leroi)
8.5 – Le sphincter anal artificiel
Lorsque la réparation directe du sphincter n’est pas possible, lorsque la poche définitive
(ou colostomie) est refusée, la mise en place d’un sphincter anal artificiel est une solution
nouvelle qui a révolutionné le traitement de l’incontinence anale.
QUAND IMPLANTER UN SPHINCTER ANAL ARTIFICIEL ?
Le sphincter anal artificiel peut être implanté dans les situations suivantes :
devant une destruction étendue et non réparable du sphincter anal soit au décours d’un
accouchement, soit au décours d’un accident, soit après certaines interventions
chirurgicales ;
dans certaines maladies neurologiques qui entraînent une paralysie du sphincter anal ;
dans certaines maladies congénitales comme l’imperforation anale ou le spina-bifida ;
lors d’une destruction des nerfs qui commandent la contraction du sphincter.
COMMENT SE COMPOSE UN SPHINCTER ANAL ARTIFICIEL ?
Le sphincter artificiel en silicone comprend 3 éléments :
une manchette placée autour du canal anal,
un réservoir de liquide placé dans la cavité abdominale,
une pompe qui permet d’ouvrir le sphincter, cette pompe est placée dans une bourse
chez l’homme et dans une grande lèvre chez la femme.
Ces trois éléments sont reliés par des tubulures qui passent sous la peau et l’ensemble du
système est rempli d’un liquide qui assure son fonctionnement.
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Réservoir
Manchette
Pompe
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COMMENT FONCTIONNE LE SPHINCTER ANAL
ARTIFICIEL ?
A l’état de repos, le liquide remplit la manchette, ce qui a pour effet de
comprimer le canal anal et de le fermer : la continence est assurée
(Figure 2).
Lorsque le patient veut aller à la selle, il appuie sur la pompe située dans
la bourse chez l’homme (Figure 3) ou dans la grande lèvre chez la femme,
ce qui permet de vider la manchette du liquide qu’elle contient. Ce liquide
remplit alors le réservoir, la manchette ne comprimant plus le canal anal,
celui-ci peut s’ouvrir et le rectum se vide.
En quelques minutes et de manière automatique sans aucune manœuvre, le
liquide retourne du réservoir vers la manchette qui se remplit et referme
ainsi le canal anal. La continence est de nouveau assurée (Figure 4).
Y A-T-IL DES EXAMENS A PRATIQUER AVANT D’IMPLANTER UN
SPHINCTER ANAL ARTIFICIEL ?
Plusieurs examens sont indispensables lorsque est envisagée cette opération. Ces examens
ont pour but de vérifier que l’opération est nécessaire et que d’autres méthodes de
traitement ne peuvent être utilisées (comme par exemple la réparation directe du
sphincter) ; ils permettent également de s’assurer qu’il n’y a pas de contre-indication à
l’implantation du sphincter artificiel.
Ces examens comprennent notamment :
une manométrie ano-rectale afin d’étudier le fonctionnement physiologique du rectum
et du canal anal ;
des tests électrophysiologiques qui permettent de reconnaître une destruction des nerfs
commandant le fonctionnement du sphincter anal ;
une échographie endo-anale et une défécographie qui sont des examens radiologiques
permettant de montrer l’état du sphincter anal et la façon dont se vide le rectum ;
un temps de transit des marqueurs radio-opaques qui est une radiographie permettant
de s’assurer que le colon fonctionne normalement et qu’il n’est pas responsable d’une
constipation associée.
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Y A-T-IL DES CONTRE-INDICATIONS A L’IMPLANTATION D’UN
SPHINCTER ANAL ARTIFICIEL ?
Le sphincter anal artificiel ne doit pas être implanté en cas de
destruction des tissus situés chez la femme entre le vagin et l’anus,
lésion des tissus autour de l’anus après une radiothérapie importante,
cancer du rectum ou du canal anal en évolution,
le patient doit être capable intellectuellement et manuellement de manipuler son
sphincter.
Enfin, lorsqu’il existe une diarrhée, une poche temporaire (ou colostomie) placée sur la
partie gauche du ventre qui sera laissée en place environ 3 mois doit être faite pour
protéger la période de cicatrisation.
QUELS SONT LES RESULTATS DE L’IMPLANTATION DU SPHINCTER
ANAL ARTIFICIEL ?
Le sphincter anal artificiel a révolutionné le traitement de l’incontinence anale ; il permet
en effet de rendre continent 7 à 8 patients sur 10. La continence est habituellement bonne
pour les matières, elle est plus difficile à obtenir pour les gaz.
Comme tout matériel mécanique, il peut survenir des pannes de l’un ou l’autre des
éléments du sphincter artificiel nécessitant des interventions pour réviser le sphincter.
Il est pris en charge par la Sécurité Sociale.
QUELLE EST LA DUREE DE L’HOSPITALISATION ?
L’implantation d’un sphincter anal artificiel nécessite une hospitalisation d’environ une
quinzaine de jours. A la sortie du patient, le sphincter artificiel n’est pas mis en route, il le
sera environ deux mois plus tard au cours d’une hospitalisation de jour. Si une poche (ou
colostomie) a été réalisée, elle sera supprimée à ce moment-là.
QUI PEUT IMPLANTER UN SPHINCTER ANAL ARTIFICIEL ?
Le sphincter anal artificiel peut être implanté par un chirurgien digestif formé à cette
opération.
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8.6 – Les palliatifs
Les protections
Actuellement il n’existe aucune protection « spéciale » pour l’incontinence anale.
On utilise les protections pour l’incontinence urinaire, bien que les matières fécales soient
d’un poids supérieur au volume des urines. Il faut donc choisir une protection bien
adaptée à sa morphologie et d’une capacité « d’absorption » maximum.
Il faut bien être conscients que la « protection » ne pallie pas aux problèmes
d’incontinence anale. C’est un simple outil qui rassure le patient pour ses sorties, ses
voyages et son bien être, mais ce n’est pas la solution de longue durée. Plus on se complet
dans le port de ces protections, moins l’on a envie de se faire soigner. C’est une « roue de
secours », momentanée qui devrait obliger le patient à consulter, soit le gastroentérologue, soit le proctologue.
Les obturateurs fécaux
Ils ne peuvent être utilisés seulement que sur avis médical et strictement selon les
indications du médecin traitant ou de l’infirmier (ère).
Ils se présentent sous forme d’un tampon en mousse que l’on place dans le rectum de la
même manière qu’un suppositoire. Deux tailles sont disponibles (37 mm et 45 mm).
Au contact de la muqueuse anale, le film superficiel, qui recouvre le tampon, se délite. Le
tampon s’ouvre alors et vient s’appliquer sur la paroi rectale assurant ainsi la fermeture
mécanique du canal anal. Il peut être retiré facilement à l’aide du cordon que l’on laissera
visible.
Précautions d’hygiène : bien se laver les mains avec de l’eau, du savon, gel spécial ou des
lingettes, avant et après l’introduction du tampon.
Il peut être laissé en place pendant 12 heures. Certains patients ne le supportent que le
temps d’une sortie par exemple.
Pour plus de renseignements sur ces palliatifs, vous pouvez nous contacter.
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10 - Prévention
La meilleure des préventions est de se faire suivre régulièrement et de signaler à son
médecin traitant l’apparition de symptômes inhabituels, tels que sang dans les selles,
diarrhées, constipation, maux de ventre …..
L’incontinence anale, lorsqu’il ne s’agit pas d’une malformation congénitale ou d’une
maladie neurologique, est toujours la conséquence d’un traumatisme quel qu’il soit :
-
accouchement,
intervention chirurgicale (dans certaines exérèses),
constipation chronique (entraînant à long terme un étirement des circuits
neurologiques),
irradiation importante rendant les tissus plus fragiles,
abus sexuels.
Certains de ces traumatismes sont inéluctables. D’autres devront être évités au maximum.
Une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée contribuent à éviter ces troubles.
Les repas doivent être pris à heure régulière, la mastication soignée.
Le passage aux toilettes doit être un moment de relaxation : bonne position sur le siège,
prendre son temps, éviter les poussées intempestives qui peuvent provoquer l’apparition
de fissures ou d’hémorroïdes.
Une toilette intime sera faite après chaque expulsion. Prendre un linge doux, humidifié
avec une solution adéquate et ne jamais oublier les lingettes qui peuvent dépanner.
Le papier toilette sera doux, de préférence blanc et sans « parfum ».
L’alimentation joue un grand rôle dans l’incontinence anale. En cas de diarrhées, ne pas
absorber d’aliments trop riches en fibres, évitez les boissons gazeuses. Ne pas boire de
tisanes « laxatives à base de séné, de bourdaine, ou contenant des résines, alcool, vin, jus
de fruits sucrés. ; Il faut éliminer les légumes farineux, les légumes et fruits responsables
de fermentation, les matières grasses cuites, les aliments épicés, la charcuterie et les plats
lourds.
Au contraire, en cas de constipation, boire régulièrement un litre et demi d’eau plate, jus
de fruits, bouillon de légumes, lait écrémé et prendre au repas des aliments riches en
fibres, légumes verts, fruits, céréales, viandes, poissons …
Attention aux laxatifs qui sont par définition des produits destinés à produire une selle
moulée et bien hydratée, dont l’expulsion soit facile. Ils sont souvent confondus avec les
purgatifs qui provoquent une débâcle diarrhéique liquide.
Les traumatismes obstétricaux devront être explorés avec soins et traités en conséquence.
La question de la continence doit toujours être posée aux accouchées même si ellesmêmes n’abordent pas le sujet par pudeur.
La rééducation devrait toujours être proposée dès le début des troubles, qu’ils soient
même légers ou épisodiques.
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11 – Comment vivre sa sexualité avec une
incontinence
Toutes les incontinences ont un retentissement sur la vie sexuelle des patients qui en sont
atteints, et d’une manière plus exhaustive sur le couple confronté à ce problème.
On rentre dans un domaine où les manifestations psychosomatiques vont apparaître au fur
et à mesure de l’évolution de l’incontinence. Elles sont plus ou moins importantes selon
nos personnalités et « l’image subjective » que chacun se fait de son handicap. Le choc
causé par l’incapacité à commander ses fonctions va remettre en question tout le système
de structure de l’individu à travers les trois étages de son fonctionnement :
-
intellect,
affect,
somatique
Or, dans l’écosystème que représente le couple, c’est à travers ces trois plans que se
produit l’échange.
Toute incontinence induit une anxiété et une dévalorisation personnelle qui va tendre à
diminuer la libido à travers l’image de soi. La phase dépressive, réactionnelle, agit sur le
désir comme dans toutes les dépressions.
L’image de notre corps est subjective, elle évolue vers notre mental (intellect), sera
fonction de l’amour que nous nous portons (affect).
Il faut un corps qui nous parle pour le faire parler vers et pour l’autre.
C’est le regard de l’autre qui conditionne notre propre image ou qui va la faire évoluer.
C’est l’autre qui nous autorise, ou non, à vivre notre handicap en inhibant le complexe.
Quel devra être ce regard ? : un regard d’amour qui unit, qui rapproche, mais qui
demande d’être aveugle pour sublimer l’imperfection des corps.
L’incontinent qui est obligé d’avoir recours à des protections se sentira atteint dans son
pouvoir de séduction. La personne plus âgée aura tendance à projeter sur l’avenir et à y
voir une certaine déchéance.
L’incontinent va développer un complexe qui influencera le désir. A l’intérieur du couple
même, les relations vont changer. Les rapports sexuels perdront de leur spontanéité pour
devenir « programmés ».
L’incontinent, on le comprend, se sentira obligé de s’adonner à un minimum de soins
intimes avant tout rapprochement amoureux. Certaines caresses seront évitées, le couple
changera ses habitudes et la sexualité s’en trouvera modifiée.
La peur de « l’accident » entraînera un auto-contrôle permanent incompatible avec le
lâcher prise nécessaire à la montée du plaisir et à l’orgasme, principalement chez la
femme. Chez l’homme, la manifestation de sa retenue se traduira plutôt par des troubles
de l’érection.
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Ceci étant dit, vers quelles attitudes et quelles réflexions devront tendre les deux acteurs
de leur intimité ?
La communication est trop souvent absente ou refoulée au sein du couple, chacun hésitant
à aborder naturellement le problème. Cette fuite des deux partenaires ne le fera pas
disparaître pour autant. Il faut pouvoir accepter de vivre une autre sexualité qui dans
cette recherche pourra évoluer vers une redécouverte de l’autre.
Rappelons que le rectum est normalement vide entre deux défécations. Il sera donc
souhaitable de penser à aller aux toilettes avant toute réalisation de son désir. Cette
sexualité malheureusement programmée sera le prix à payer pour éviter, le plus possible,
les risques.
Les médecins, infirmières, kinésithérapeutes devront être souvent les premiers acteurs de
la communication avec le patient en souffrance. C’est à l’équipe soignante d’aborder la
question de la sexualité avant même qu’elle ne soit posée par l’intéressé. Cette
autorisation de parole donnée au patient va permettre, dans la plupart des cas, de
démystifier le débat.
PARLER LE MEME LANGAGE, AVOIR LES MEMES AMBITIONS.
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CONCLUSION
On voit donc qu’il existe de nombreuses possibilités de diagnostics, permettant de préciser les
raisons et d’envisager des traitements efficaces envers ce grave handicap qu’est l’incontinence
fécale.
Les acteurs de soins seront les Médecins généralistes, les Gastro-entérologues, les Proctologues,
les Chirurgiens. Seuls les Kinésithérapeutes ayant reçu une formation spécialisée pourront
intervenir avec leurs techniques spécifiques après investigations médicales permettant de poser
l’indication rééducative.
Nous avons pu nous rendre compte de l’importance de la prévention dans la genèse de
l’incontinence fécale.
Il faut faire tomber le tabou lié à cet handicap afin de pouvoir aborder rapidement ce problème
avec les différents acteurs de la santé, permettant ainsi de mettre en place une investigation et des
traitements (actuellement efficaces) le plus rapidement possible.
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12 - Bibliographie
1 – Diététique
- Jean-Louis Darrigol
Traitements naturels de la constipation
Collection « santé naturelle » - Edition Dangles
-
J. Boulanger et M. Oudot . Guide diététique de l’enfant et de la famille
Ed Larousse
-
A.W. Royer
La constipation. Ed Solar
2 – Rééducation
Valancogne G. Rééducation en coloproctologie,Ed.Masson,Paris, 1993,1-19
ValancogneG. Rééducation des déficits ano-rectaux dans le post-partum.
Kiné.Scient.n°273 déc.1997 , 21-25.
- Valancogne G. Rééducation des déficits ano-rectaux après traitements
chirurgicaux des cancers rectaux. Kiné.Scient.n°420 mars.2002 , 37-46
- Cauffriez M., Dumont P., de Gasquet B., Guillarme L., Valancogne G
Rééducation périnéologique et pressions dans l’enceinte manométrique
abdominale.
- Baudoin A, Watier A. Accouchement et plancher pelvien. Revue Acta endospica
vol.31//5 2001 pp 689-700
- P. Denis, R. Colin, JP Galmiche et coll. –.
Traitement de l’incontinence fécale de l’adulte
Résultats en fonction des données cliniques et manométriques et intérêt de la
rééducation par apprentissage instrumental. Gastroenterol. Clin.biol
-
3 – Chirurgie
- R. Lombart-Platet, X. Barth. Incontinence anale
Encyclopédie Médicale Chirurgicale Paris
4 – Sexualité
- Dr. Bernadette Soulier . Un amour comme tant d’autres - Handicaps moteurs et
sexualité
Editions Association des Paralysés de France – 17 Bd. Auguste Blanqui – 75013 PARIS
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L’ A. A. P. I.
L’Association d’Aide aux Personnes Incontinentes est la seule association en France qui
regroupe des patients qu’ils soient atteints d’incontinence urinaire et/ou fécale.
Animée par des bénévoles, elle s’appuie sur des gynécologues, urologues, gastroentérologues, proctologues, kinésithérapeutes spécialisés.
Son principal « but» est de ne pas laisser seul le patient qui nous appelle. 80% d’entre eux
qui nous joignent soit par téléphone, soit par courrier, disent n’avoir jamais osé parler de
leur pathologie à leur médecin ou à leurs proches. Ils font un grand pas puisqu’ils
viennent de décrocher le téléphone. Nous sommes là pour les écouter, les rassurer, les
conseiller, les orienter vers un chemin sans embûche.
Tout patient adhérant à notre Association a la possibilité d’obtenir des adresses de
spécialistes, de recevoir des guides pédagogiques et des notices-patients très explicites
traitant du sujet.
Nous le suivons tout au long de son parcours, bien entendu avec son accord et dans
l’anonymat le plus complet, mais sans jamais intervenir à quelque recours que ce soit.
Notre seul soucis est son bien être et qu’il retrouve une qualité de vie « comme avant ».
Des échecs, il y en a certes, mais il y a aussi beaucoup de réussites.
N’hésitez pas à nous contacter :
Tel : 01 46 99 18 99 – Internet : www.aapi.asso.fr
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