Cession Transmission Reprise d`enTreprise

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POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Cession
Transmission
Reprise d’entreprise
Réussir le passage de témoin
Allier
le département où vos projets ont des valeurs.
www.rejoignezlallier.fr
Création : Anatome (Lyon) - Adaptation : direction de la Communication (Conseil général de l’Allier) - Crédit photo : © Hybrid Images/Cultura/GraphicObsession - Octobre 2012.
attractivité
créativité
liberté
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Management et Entrepreneuriat
Qualité - Sécurité - Environnement
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13, boulevard Carnot
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CCI MONTLUÇON-GANNAT
PORTES D’AUVERGNE
CCI MOULINS-VICHY
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Les raisons de la transmission.
p. 4
• Changement d’activité
• Reprise d’une autre activité
• Départ à la retraite
À qui transmettre ?
• À un tiers
• À un salarié
• À un associé
• Aux enfants
Éditorial
Les Chambres de commerce et d’industrie de notre département travaillent au quotidien auprès des repreneurs et des
cédants d’entreprises. Elles accompagnent leurs démarches
aux côtés des experts-comptables, des avocats et de tous les partenaires économiques locaux.
En une vingtaine de pages, votre numéro spécial résume
tout ce qu’il faut savoir sur la reprise et la transmission. Il répond point par point et le plus simplement possible aux questions que chacun se pose au moment de vendre ou
de reprendre une entreprise.
En Auvergne, 588 offres de transmission sont proposées par
les cédants. Elles concernent principalement l’hôtellerie, la
restauration et l’alimentaire. Très bonne lecture à ceux qui
osent et entreprennent dans le centre de la France.
Thierry Miard
Dominique Gilbert
Vice-Président Commerce
de la CCI de Montluçon-Gannat
Vice-Président Commerce
de la CCI de Moulins-Vichy
p. 8
Pour mener à bien votre cession,
anticipez, avancez avec méthode
et entourez vous de conseils.
• Établir le diagnostic de l’entreprise
avec l’expert comptable
• Les conseils de l’avocat
pour définir la structure juridique
• La rencontre avec le banquier
Bien préparer son départ,
c’est construire l’avenir
de son entreprise.
• Portraits de cédants
et de repreneurs en Auvergne.
Trois années de préparation sont souvent
nécessaires à une bonne transmission.
p. 16
Publication des deux CCI de l’Allier
• L’accompagnement de la CCI
pour les aides financières
• Les formalités à remplir
CCI de Montluçon-Gannat, 15 boulevard Carnot 03100 MONTLUÇON
CCI de Moulins-Vichy, 17 cours Jean Jaurès 03000 MOULINS
Co-directeurs de la publication : Jean-Michel Chavarochette et Jean-Pierre Lhospitalier
Assistante de rédaction : Joëlle Calonne - Tél : 04 70 02 50 35 - Fax : 04 70 02 50 59
Comité de rédaction : Brigitte Bergemin, Marie-Chantal Charmat, Robin Dodat,
La négociation de la cession.
Hervé Duboscq, Alain Godignon, Hubert Gomot, Didier Kremenski, Yann Le Diouris,
Thierry Miard, Chantal Rambaud, Alain Segrétain, Valérie Seguin.
Mise en pages : Natacha Karlin
Rédaction : Jean-Christophe Collet, Véronique Durupt
Crédits photos : Jean-Christophe Collet, Véronique Durupt, p. 4 ©buchachon - fotolia.com
Impression et Régie publicitaire : Typocentre - Tél. 04 70 06 22 22
Tirage : 14 000 exemplaires
ISSN : 2258-0239
p. 20
• Les différents types de transmission
(donation ou cession)
• La fiscalité de la reprise
p. 22
récupération 4 points
Stage de sensibilisation
à la sécurité routière
permis BE Remorque,
C Poids lourd, CE Super Lourd,
d Autocar
Titre prof. porteur,
tous véhicules, voyageurs
FCO - FimO marchandises,
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Formation moniteur
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r372 Engins travaux publics
r377 Grues à tour
r383 Grues mobiles
r386 Nacelles
r389 Chariots élevateurs
r390 Grues auxiliaires
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POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Le rôle de la CCI
Le temps de la réflexion
Dans les Chambres de commerce et d’industrie de l’Allier, les conseillers prennent en charge
les repreneurs. Ils répondent à la moindre question des futurs chefs d’entreprises.
➘
Rôle de la CCI
« Nous proposons un accompagnement pour tous les repreneurs », indique une conseillère de la CCI. « Nos conseils
s’adaptent au degré de connaissances juridiques et entrepreneuriales de notre interlocuteur. Nous ne conseillerons
pas en effet de la même manière un salarié ou un chef
d’entreprise », ajoute-t-elle.
Un accompagnement à tiroirs
À la Chambre, l’accompagnement est toujours personnalisé. « Nous ouvrons différents tiroirs pour répondre
à toutes les questions. » Il commence par un entretien individuel entre le conseiller et le
repreneur dans les locaux de la Chambre
de commerce et d’industrie. « C’est un
moment important. Nous orientons les
entrepreneurs vers le ou les dispositifs
dont ils peuvent bénéficier. »
• Sensibiliser
• Se former
• Rechercher des repreneurs
• Suivre les projets
• Accompagner financièrement
✂
Contacts
À l’issue de cette première rencontre, le conseiller suit le futur chef d’entreprise dans l’élaboration de son dossier et la demande d’aides.
« Bien souvent, nous l’inviterons à
suivre une demi-journée d’information pour situer son projet », précise
la conseillère.
Ainsi piloté, le repreneur pourra
commencer son activité. Là encore,
il pourra bénéficier d’un suivi individuel de la Chambre. « Notre rôle
n’est pas simplement d’aider à la
reprise. Comme pour tout créateur, il est de porter et d’accompagner un projet dans le temps. »
CCI Montluçon-Gannat
Pôle TPE Montluçon
Tél. 04 70 02 50 15
[email protected]
Industrie et services à l’industrie
Tél. 04 70 02 50 27
[email protected]
CCI Moulins-Vichy
Pôle entreprise et territoire
Tél. 04 70 35 40 36
[email protected]
CCI ALLIER MAGAZINE HORS-SÉRIE - Cession-transmission-reprise d’entreprise : réussir le passage de témoin -
3
Assurer la pérennité de l’entreprise
Les affaires tournent plus vite
Les raisons de
la transmission
• Retraite
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• Motifs pers ..)
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Le manager doit se dire qu’il n’est pas éternel.
Il doit estimer qu’il n’est pas le seul à détenir
des compétences et qu’il doit accepter d’aller
chercher des talents pour poursuivre son activité.
POURQUOI ?
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dans le choix du
CCI ALLIER MAGAZINE HORS-SÉRIE - Cession-transmission-reprise d’entreprise : réussir le passage de témoin.
POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Rencontre avec les cédants
Première rencontre avec le cédant : l’étape clé de la reprise
Le premier contact avec le cédant est important, voire
primordial. Le rendez-vous doit être constructif afin
que le repreneur vérifie et complète les informations
sur l’entreprise qu’il convoite. Voici quelques conseils
pour faire bonne impression.
Négocier avec le cédant Tout doit être passé au crible
par le repreneur qui doit être impérativement entouré
de conseils (avocats, experts comptables, notaires). « Il faut un professionnel qui a suffisamment de recul
sur l’entreprise, indique un conseiller ; il doit vous accompagner pour toutes les questions techniques,
comptables, financières ou juridiques. »
Avant les négociations proprement dites, le repreneur devra signer une lettre d’intention qui précise les conditions
de l’opération (fourchette de prix, exclusivité et confidentialité) et les conditions suspensives (octroi de prêt...). La
fin de la négociation s’achèvera par le prix de vente, les
modalités de paiement, les dédommagements possibles
(garantie d’actif et de passif) et le processus de transmission durant l’année en cours.
Les questions à poser au cédant.
• Quelles sont ses motivations ?
• Qui décide réellement de la vente ?
• Est-ce lui qui a décidé de vendre ?
• Que veut vendre le cédant ?
• Les membres de la famille ont-il un rôle clé dans l’entreprise
(associés, salariés, conjoint collaborateur) ?
• Sont-ils informés de la démarche et d’accord pour vendre ?
• Le ou les salariés sont-ils au courant des démarches
en cours ?
• Existe-t-il des salariés intéressés pour reprendre ?
• Quelle est l’histoire de l’entreprise ?
• Quelle est la place du dirigeant dans l’entreprise ?
Est-il irremplaçable ?
• Quel est son point de vue sur son marché et ses concurrents ?
L’entretien n’est pas un interrogatoire. En revanche,
il permet de détecter les réelles motivations du vendeur
Les recommandations pour le repreneur.
✓ Visitez l’entreprise : pour évaluer la qualité et l’accueil des locaux,
la créativité de la devanture pour un commerce ou encore l’entente
entre les salariés.
✓ Ne parlez pas argent tout de suite ! La question du prix ne se pose
pas dans les 10 minutes qui suivent la rencontre avec les cédants.
Assurez-vous d’avoir tous les éléments en main pour parler finances.
✓ Écoutez-vous ! Après l’entretien, prenez du recul sur la situation
et écoutez-vous ! Avez-vous confiance ? Que pensez-vous de l’offre
du vendeur ? Si vous ne « la sentez » pas, inutile d’insister.
✓ Réagissez à froid. Après le premier, voire le deuxième entretien avec
le cédant, posez-vous les questions suivantes : Pouvez-vous décrire en
quelques minutes l’entreprise ? Que vend-elle ? Comment se positionnet-elle ? Pouvez-vous entrevoir des axes de développement ?
5
Les chiffres clés
En Auvergne, 588 offres de transmission d’entreprises
En France, en Auvergne et dans l’Allier, qui sont les repreneurs d’entreprises ? Combien sont-ils ?
Et dans quels domaines ? Petit tour d’horizon du monde de la reprise et de la transmission.
S
tabilité dans les offres de transmission
Le réseau Transcommerce-Transartisanat Auvergne propose 588 offres
de transmission. En 2011, il recensait 625 offres de transmission d’entreprises (631 en 2010). « Le nombre d’annonces reste relativement
stable depuis maintenant quelques années », note une conseillère du
réseau.
Aujourd’hui, 38 % des offres de vente
concernent des établissements situés
dans le Puy de Dôme, 26 % dans l’Allier,
20 % dans le Cantal et 16 % en HauteLoire. Comme les années précédentes, les
activités les plus recherchées et vendues
demeurent celles du secteur de l’hôtellerie-restauration (37,1 %), de l’alimentaire
(16,2 %), de la coiffure, de l’esthétique
et de la parfumerie (10,9 %) et du tabac/
presse (5,2 %).
Hôtellerie - Restauration
Tabac / Presse
37,1 %
5,2 %
10,9 %
16,2 %
30,6 %
Coiffure / Esthétique / Parfumerie
POURQUOI ?
Alimentaire
6-
Autres
POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Sensibilisation à la transmission
La Chambre régionale mobilise les cédants
➘
L’âge des dirigeants
En 2011, la Chambre régionale de commerce et d’industrie Les affaires vendues 174 entreprises (1062 en Auvergne)
Auvergne a ciblé les chefs d’entreprise de 58 ans et plus et de ont été vendues du 01 janvier 2008 au 18 avril 2013 dont 31%
41 à 55 ans ayant créé/repris depuis plus de 7 ans, (soit plus (hôtels, bars, restaurants, hébergements touristiques), 21,10%
de 4 173 prospects).
(activités alimentaires), 13%
Sur les 375 chefs d’entreprise
(droit au bail, pas de porte et
questionnés, 68 % songent
locaux), 11% (coiffure, parfuà la transmission de leurs afmerie, esthétique)...
faires dont 51 % envisagent de
Motifs de cession 46% pour un
la céder à un tiers, 13 % à un
départ en retraite, 5% pour des
membre de la famille, 1 % à une
raisons de santé ou des raisons
autre entreprise et seulement
familiales et 2% pour d’autres
4 % à un salarié. En moyenne,
projets. 47% n’en précisent pas
35 % des chefs d’entreprise
les raisons.
pensent céder leur entreprise
Les offres actuellement difDu 1er janvier 2008 au printemps 2013, l’âge des
dans moins d’un an, 20 %
fusées sur Transcommercedirigeants au moment de la mise en vente était de
entre 1 et 2 ans, 6 % entre 2 et
Transartisanat 142 affaires
30 à 49 ans pour 29% d’entre eux, de 50 à 59 ans
3 ans, 9 % entre 3 et 4 ans, 3 %
(588 en Auvergne) sont à repour 23%, de 60 à 65 ans pour 35% et plus de 65
entre 4 et 5 ans et 2 % entre
prendre dans l’Allier dont 33
ans pour 13% .
5 ans et plus. Leurs principales
hôtels, bars et restaurants,
difficultés sont les suivantes :
15 alimentations spécialisées
29 % déclarent ne pas trouver le
(boucheries, boulangeries), 13
bon repreneur, 12 % ne savent
salons de coiffure, parfumepas où trouver le bon acheteur,
rie ou esthétique, 7 magasins
11 % évoquent des difficultés
d’équipements à la personne,
29%
23%
35%
13%
juridiques, 10 % cherchent des
6 entreprises du secteur du bâconseils, 5 % ont du mal à évatiment, second oeuvres et des
luer leur entreprise, 4 % ont du
travaux publics, 5 tabacs presse
mal à maintenir le niveau de
et 42 droits au bail, pas de porte
leur revenu.
ou locaux commerciaux.
cédant leur entreprises
30 à 49 ans
50 à 59 ans
60 à 65 ans plus de 65 ans
Derniers chiffres 2012
Sur les 1 100 repreneurs identifiés par le réseau interrégional Transcommerce et
Transartisanat, 182 étaient intéressés par une installation en Auvergne. Parmi ces
derniers, 34 % recherchaient une activité alimentaire, 26 % une activité hôtellerie/
restauration, 13 % une entreprise de service, 8 % une entreprise de production et
5 % du secteur du BTP. 73 % étaient des hommes. Environ 40 % recherchaient des
entreprises dont la valeur se situe entre 30 000 euros et 90 000 euros et 38 % ciblaient des entreprises de plus de 90 000 euros. Seuls 103 ont précisé leur apport
personnel. Parmi eux, 51 % déclarent un apport supérieur à 90 000 euros, 29 %
ont moins de 15 000 euros et 20 % entre 15 000 et 30 000 euros.
7
Les conseils de l’expert-comptable
L’expert-comptable est un chef d’orchestre
Les experts-comptables sont les partenaires financiers privilégiés du
repreneur. Sans leur intervention, pas de reprise possible. Luc Tomati,
Président de l’Ordre des experts-comptables d’Auvergne, répond
à nos questions.
AVEC QUI ?
Notre rôle est de nous adapter à la structure de l’entreprise,
d’identifier les points clés, de mettre en place des indicateurs
financiers et des tableaux de bord.
Quel est le rôle des experts-comptables auprès des repreneurs
et des cédants ?
Nous aidons tant le repreneur que le cédant. Avec nos interlocuteurs, nous sommes dans le dialogue permanent. Nous tenons à être constructifs et à parler le même langage. Du mieux
possible, nous mettons les données juridiques, fiscales et comptables sous une forme plus ou moins standardisée et compréhensible de tous.
Le recours à un expert-comptable est-il indispensable de
nos jours ?
J’aurais tendance à dire oui. Le repreneur ou le vendeur doivent
comprendre l’impact de leurs décisions et respecter la règlementation en vigueur. Notre rôle est de les accompagner et de leur
donner une information fiable économiquement. En quelques
mots, nous devons rendre leur projet pérenne et viable.
Comment le rôle de l’expert-comptable est-il perçu par les gens
qui prennent des décisions financières ?
Quand un banquier est devant un dossier sans aucun élément, il sera réticent. En revanche quand il est devant un dossier structuré et monté par un expert-comptable, ce sera un
atout supplémentaire pour le repreneur. L’expert-comptable
énumère les problèmes potentiels et élabore le prévisionnel.
Grâce à notre expertise, le banquier disposera d’une certaine
visibilité.
Engagez-vous votre responsabilité quand vous communiquez
des bilans ?
Oui, on engage notre responsabilité, avec toutefois un bémol :
il faut que les clients nous aient donné tous les éléments déterminants. Dans un dossier, nous devons tout savoir, y compris les
situations délicates d’une précédente expérience.
Avez-vous une compétence dans la définition des statuts
juridiques ?
Si un client nous demande des conseils dans ce domaine, nous
sommes habilités à le faire, dans la mesure où l’on est son
conseiller principal. Nous sommes ainsi capables de lui propo-
8-
ser la meilleure structure juridique. En revanche si le dossier
devient beaucoup plus complexe, la présence d’un avocat, d’un
notaire est naturellement indispensable. Pour faire simple, les
experts comptables sont des chefs d’orchestre qui ont besoin
de solistes. De plus en plus d’experts-comptables disposent d’un
service juridique.
Apportez-vous une aide dans l’organisation comptable et administrative du repreneur ?
Oui, c’est plus qu’une aide. L’expert-comptable peut prendre en
charge ces questions, dans la mesure où il établit une relation
de confiance avec son client. C’est peut-être une expression
maladroite, mais je dis souvent que nous accompagnons le chef d’entreprise du « berceau à la tombe », en fait de la naissance de
sa société et tout au long de sa vie.
Aidez-vous le repreneur dans l’organisation de la gestion de son
entreprise ?
Bien sûr, c’est une de nos missions. Notre rôle est de nous adapter
à la structure de l’entreprise, d’identifier les points clés, de mettre
en place des indicateurs financiers et des tableaux de bord. Nous
devons être capable de dire à notre client s’il est dans le rouge,
dans le vert ou s’il passe à l’orange.
Combien coûte votre expertise auprès du repreneur ?
Je n’ai pas d’indication particulière. Le coût est très variable. Le
taux horaire varie entre 80 et 100 euros selon les cabinets. Il dépend de la complexité du dossier, des recherches effectuées… et
de l’activité. Pour un commerce de prêt à porter, notre expertise
est beaucoup plus simple. En revanche dans le domaine informatique, cela peut être beaucoup plus compliqué.
Est-il plus facile d’être repreneur ou créateur ?
Cela dépend du contexte. D’un côté, il est parfois plus facile
de bâtir sur du solide que de reprendre un canard boiteux. De
l’autre côté, l’antériorité nous permet de voir les difficultés, les
pièges dans lesquels on risque de tomber. C’est souvent une
question d’opportunité.
POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Évaluation de l’entreprise
Pour rassurer le repreneur,
l’expert-comptable épluche les comptes
Corinne Chassagne-Roy, Vice-Présidente de l’Ordre des experts-comptables d’Auvergne,
revient en détail sur l’analyse comptable d’une entreprise. Démarche essentielle lors d’une
reprise d’entreprise.
Trois approches pour
évaluer l’entreprise cédée
Trois grandes méthodes d’évaluation
permettent de connaître la valeur
d’une entreprise et d’aboutir à une
fourchette de prix.
• Une approche sur la rentabilité.
« Ici, dans cette méthode, l’expertcomptable prend en compte la capacité de l’entreprise à générer des
bénéfices ».
• Une approche patrimoniale : Le bilan
est à la base de cette méthode.
L’entreprise apparaît comme une superposition d’actifs et de dettes dont
il faut définir la valeur de manière
indépendante.
• Troisième approche : la capacité de
l’entreprise à rembourser l’emprunt.
« On se met à la place de l’acquéreur. Ici, on va chercher à savoir si la
trésorerie dégagée par l’entreprise
va permettre de couvrir l’emprunt
souscrit dans le cadre de l’acquisition.
En d’autres termes, on cherchera à
s’assurer de la faisabilité du projet ».
En quoi consiste l’analyse du bilan ?
L’analyse du bilan consiste à étudier,
poste par poste, les actifs et les passifs
comptabilisés dans l’entreprise. À l’actif,
l’expert-comptable évaluera le fonds de
commerce, les terrains, les constructions,
le montant du stock et les créances. Au passif, il examinera de façon approfondie
les dettes et les provisions pour risque
(ex : litiges de la société).
L’analyse des bilans est-elle suffisante
lors d’une reprise ?
Un expert-comptable ne peut pas se limiter à cette simple analyse. Il faut vérifier
les comptes annuels de l’entreprise du
cédant, comprenant un bilan, un compte
de résultat et une annexe.
Qu’apporte de plus le compte de résultat ?
Le compte de résultat synthétise l’ensemble des charges (dépenses) et des
produits (recettes) d’une société pour
une période donnée, appelée exercice comptable. Il est essentiel pour
connaître la performance d’une entreprise. Bien souvent, l’expert-comptable en comparera les chiffres avec
ceux des affaires relevant de la même
activité.
Est-ce suffisant ?
Nous ne pouvons pas nous cantonner
à une analyse des comptes annuels.
Elle doit être complétée par l’entretien
avec le cédant et par l’établissement
d’une étude prévisionnelle. Il est impératif d’appréhender dans sa globalité la société que l’on achète.
En quoi votre accompagnement est-il essentiel ?
L’expert-comptable soulève les points
faibles et les points forts d’une reprise.
L’objectif est de familiariser le repreneur
avec les données de l’entreprise et de le
rassurer. Étant directement concerné et donc sensibilisé, le repreneur comprendra mieux la réalité financière et comptable de l’entreprise.
Que cachent le bilan, le compte de résultat et l’annexe ?
Le bilan est une photo de l’entreprise à
l’instant T. Le compte de résultat reprend
l’activité de la société sur les douze derniers mois et l’annexe complète les
chiffres (litiges en cours, engagements
retraite). Ces trois documents comptables sont demandés au vendeur. Ils
doivent être fournis obligatoirement par
le cédant.
L’analyse des comptes annuels doit être complétée par
l’entretien avec le cédant et par l’établissement d’une
étude prévisionnelle. Il est impératif d’appréhender
dans sa globalité la société que l’on achète.
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Accompagnement
des experts-comptables
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➘ Les principaux engagements
de l’expert-comptable
• Prendre personnellement un contact avec le porteur de
projet dans les 72 heures suivant sa sollicitation.
• Définir précisément les modalités de l’accompagnement,
dans une lettre de mission signée par les deux parties.
• Appliquer le cadre de la mission, créer, accompagner
la jeune entreprise.
AVEC QUI ?
• Avoir une vraie démarche conseil en gestion.
• Faciliter les déclarations et démarches administratives.
• Initier un rendez-vous d’étape tripartite avec
le partenaire bancaire.
10 -
POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Les recommandations d’un juriste
Démarche juridique : impossible de se passer d’un avocat !
Encore trop de repreneurs veulent se dispenser des frais d’un avocat. À tort, ils pensent être
suffisamment armés juridiquement pour résoudre leurs affaires. Rencontre avec une avocate
en droit des sociétés qui plaide en faveur de sa profession.
Quel rôle peut jouer un avocat dans la
reprise d’une entreprise ?
L’avocat accompagne le repreneur ou
le vendeur dans toutes les étapes de la
transmission en les informant des conséquences juridiques et fiscales.
Pourquoi faire appel à un avocat ?
On ne peut pas se passer d’un avocat
parce que la réglementation est en perpétuelle évolution et qu’il est indispensable de sécuriser les transactions.
Concrètement, que fait l’avocat auprès
du repreneur ?
L’avocat, par l’analyse des documents
fournis (titres de propriété, Kbis, contrats
en cours, contrats de travail, bail, bilan,
licence, contrats de prêts…), attire l’attention du repreneur. Il a pour rôle de
l’accompagner dans l’analyse juridique
de l’opération, de veiller au respect de
la réglementation et de le conseiller sur
les choix suivants : la structure de rachat
(entreprise individuelle ou société), le
statut social du repreneur (travailleur indépendant ou salarié) et éventuellement celui de son conjoint.
Que fait l’avocat auprès du vendeur ?
Le conseiller explique les conséquences
de la vente. Il donne notamment des
informations fiscales (plus-values) et lui
indique la date de disponibilité du prix
de la vente.
Quels sont les partenaires de l’avocat ?
L’avocat collabore avec l’expert-comptable
afin de répondre au mieux aux objectifs du client. Il échange également avec le
conseil du vendeur ou du repreneur !
forfait pour les créations de sociétés
et au tarif horaire de manière plus générale. Dans le cas de la reprise
d’une entreprise, un pourcentage du
prix est souvent pratiqué.
À quel stade l’avocat intervient-il ?
L’avocat intervient au stade du compromis. À partir de ce pré-engagement,
il accompagne le repreneur ou le vendeur dans les démarches juridiques
et bancaires nécessaires pour parvenir
à la réalisation de son opération.
L’avocat peut-il devenir le conseiller juridique du repreneur ?
Oui, nécessairement, il pourra poursuivre l’accompagnement du dirigeant
dans toutes les étapes juridiques de
la vie de l’entreprise (intégration d’un
associé, assemblée annuelle, acquisition de locaux d’exploitation ou encore
augmentation de capital).
Combien coûte les prestations d’un
avocat ?
L’avocat d’affaires établit avec son
client une convention d’honoraires
préalablement à la réalisation de ses
conseils. Le coût est toujours fonction
de la prestation. Il est souvent fixé au
Rôle de l’avocat
• Analyse juridique de l’opération
• Conseil sur la structure de la société
• Conseil sur le statut du repreneur
• Respect de la Loi
La liste des conseils est consultable
à l’Ordre des avocats au barreau de
Moulins, Vichy et Montluçon.
11
Préparez la rencontre avec le banquier
« Nous regardons toujours la faisabilité du projet »
À Montluçon, rencontre avec une banquière qui conseille les repreneurs et les créateurs.
Elle étudie de près leur dossier, les conseille et accorde souvent des prêts.
On critique les banques pour leur Mais comment jugez-vous la faisabilité Combien de temps pour une réponse
«frilosité» à l’égard de la reprise, voire la financière, juridique et sociale d’un projet ? de prêt ? Un accord peut être donné en
création d’entreprise.
Il faut une entente entre un triumvirat une semaine. Évidemment, cela peut être
Que répondez-vous à cette affirmation ? composé du repreneur, du comptable et bien plus long. Tout dépend du dossier
La frilosité est une expression que l’on du banquier. Entre nous, pas de place à s’il est complet ou non. Le délai pourra
entend effectivement souvent pour l’à peu-près. La collaboration doit être être rallongé de quelques semaines dans caractériser notre action. Mais je m’ins- totale pour examiner ensemble tous les l’hypothèse où nous faisons intervenir
cris en faux. Les banques ne sont pas points de questionnement juridiques, des fonds de garantie externes.
frileuses, bien au contraire. Dans notre sociaux et financiers.
établissement, en plus d’être humains,
Qu’en est-il des garanties ? Lorsqu’un
nous essayons d’être des professionnels Que demandez-vous comme documents repreneur sollicite un emprunt bancaire,
responsables. Notre rôle est d’accompa- au repreneur pour apprécier globalement il engage l’argent de la banque et de ses
gner nos clients et non de soutenir des le projet ? Nous demandons au repreneur déposants. C’est important de le rappeler.
investissements trop clairement bancals son prévisionnel, les trois derniers bilans Dans certains dossiers, nous appuyons
qui en cas de faillite entraîneraient la de l’entreprise rachetée, son CV et son parfois sur des structures de cautionnedisparition d’emplois, la ruine du repre- environnement patrimonial. Ces document mutuel comme OSEO et SIAGI. Sans
neur, de sa famille, et souvent en chaîne, ments doivent conforter notre décision compter les autres formes de cautioncelle des fournisseurs non réglés. Notre d’accompagner ou non le projet. nement : le nantissement du fonds de métier est de financer des démarches
commerce, l’hypothèque, les gages…
entrepreneuriales que l’on juge viables et
conduites par
des hommes
Il faut une entente entre le repreneur, le comptable et le banquier.
ou des femmes
capables de les
La collaboration doit être totale pour examiner ensemble tous les
mener à bien.
AVEC QUI ?
points de questionnement juridiques, sociaux et financiers.
On dit souvent qu’il faut venir devant
le banquier avec un projet bien ficelé.
Comment se déroule l’analyse d’un projet de création ?Tout commence par une
rencontre entre le porteur de projet et le
conseiller. Nous cherchons à connaître
l’entrepreneur, ses qualités, ses compétences, sa formation, son métier précédent, ses aptitudes à gérer une entreprise,
son environnement familial, mais aussi et
surtout sa motivation, sa personnalité, sa
force de conviction. Avec au moins deux
ou trois rencontres d’une heure chacune,
nous arrivons à cerner la situation du
client et les éléments clés du projet.
12 -
Qui prend la décision d’accorder ou
non le prêt ? Tout dépend de la complexité du dossier. Selon l’importance du
concours bancaire sollicité ou du secteur
économique, la décision sera prise soit
au niveau de l’agence, soit par la direction des « engagements » si la situation
le nécessite. L’apport personnel
est-il important ?
Un apport est toujours le bienvenu. En apportant des fonds personnels, même
minimes, le repreneur apporte la preuve
qu’il croit en son projet.
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votre dialogue avec les professionnels de la transmission.
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diagnostic, l’évaluation de votre affaire et disposer ainsi d’un
dossier de présentation de votre entreprise.
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incontournables d’une reprise d’entreprise sur le site de
Transcommerce : www.transcommerce.com.
✓Téléchargez le guide pratique de la reprise sur le site.
✓Consultez sur www.transcommerce.com les offres de vente
mises à jour quotidiennement.
✓Recevez les offres d’entreprises à reprendre directement
sur votre messagerie en vous inscrivant sur l’espace repreneurs
du site www.transcommerce.com (alerte mail).
✓Bénéficiez de la diffusion de vos coordonnées et de votre projet
de reprise à l’ensemble des partenaires du réseau de Transcommerce.
POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Transmission industrielle
Un site internet bien précieux
Le dispositif TREIMAC est un programme spécifique concernant la cession et la reprise de PME/
PMI dans le Massif Central. Il est animé par l’association Macéo en réseau et en partenariat avec 19
CCI du Massif Central (1).
Objectif, il s’agit de pérenniser l’activité et l’emploi industriel dans le Massif Central, où, sur le
plan industriel, une tradition et des savoir-faire
nombreux existent dans la métallurgie, l’agroalimentaire, la transformation du bois, le textile, la
chimie, la plasturgie, le bâtiment…
Le dispositif consiste à détecter des PME / PMI
susceptibles d’être transmises, à accompagner les
cédants et à rechercher des repreneurs.
(1) CCI France, les représentations patronales (MEDEF, CGPME), les banques, les
avocats d’affaires, les experts-comptables, les notaires…
Contacts
www.maceo.pro
[email protected]
Tél. 04 27 04 51 30
CCI Montluçon - Gannat
Tél. 04 70 02 50 15
[email protected]
CCI Moulins-Vichy
Pôle TPE Vichy
Tél. 04 70 02 80 61
[email protected]
Un site internet à disposition des futurs
industriels
Ce site national : www.pmicontact.net est
accessible à tous et est édité par les chambres
régionales de commerce et d’industrie. Il permet
aux PME de publier et de consulter les affaires
en cession, reprise et rapprochement, dans les
domaines de l’industrie, des services aux entreprises, du négoce et de la distribution.
Les annonces sont sélectionnées par activité,
rubriques et mots-clés. Via PMI Contact confidentiel, les abonnés du site obtiendront les coordonnées de l’annonce. En revanche si l’annonceur
souhaite conserver l’anonymat, les services des
chambres consulaires lui communiqueront vos
numéros de téléphone, avec votre accord.
15
Une école des managers
Pas de place à l’improvisation
Pas facile de reprendre des entreprises patrimoniales. À Clermont-Ferrand, l’école des
managers facilite la tâche des repreneurs (et également des cédants).
Développée en 2006 par les CCI d’Auvergne, avec le soutien du Fonds social européen, l’École des managers d’Auvergne propose une formation concrète et sur mesure. Elle s’appuie sur l’alternance entreprise/centre de formation, sur des échanges
d’expérience et une équipe d’intervenants pluridisciplinaires praticiens en PME.
Une école d’expérience. Durant sa formation, chaque participant a pour sujet
d’étude sa propre entreprise dont il réalise un audit (validé sur place par les consultants de l’EDM Auvergne). Il bénéficie également d’un suivi individualisé adapté à
ses propres besoins et à ceux de son entreprise.
À l’issue de cette formation, les participants valident le titre « Chef d’entreprise
développeur de PME », niveau II, enregistré au RNCP (Répertoire national des
certifications professionnelles).
Sont concernés par le dispositif : les cédants ou futurs cédants d’entreprises
patrimoniales d’Auvergne (tout secteur d’activité), les repreneurs internes
(héritier d’une entreprise familiale ou collaborateur de l’entreprise) et les repreneurs externes (dans le cadre du rachat d’une entreprise). L’EDM Auvergne
s’inscrit dans un réseau national de 25 écoles qui a déjà formé avec succès, plus
de 2 000 chefs d’entreprise.
Contact : Dominique Bourdiau - Chambre régionale de commerce et d’industrie
Auvergne - BP 25 - 63510 Aulnat - Tél. : 04 73 60 46 55
www.reseau-edm.com
Une demi-journée d’information. Afin d’approfondir leur démarche,
les repreneurs peuvent assister à une demi-journée d’information sur
la création d’entreprise (sur inscription). Objectifs : situer son projet et
connaître toutes les étapes à franchir pour le valider. Ces sessions permettent de lister les questions et les thèmes à aborder si le repreneur sollicite par la suite, un suivi individuel.
Contacts
COMMENT ?
CCI Montluçon-Gannat
Tél. 04 70 02 50 15
[email protected]
Industrie et services à l’industrie
Tél. 04 70 02 50 27
[email protected]
CCI Moulins-Vichy
Tél. 04 70 35 40 36
[email protected]
16 -
Stage « 5 jours pour entreprendre »
Le stage « 5 jours pour entreprendre »
est ouvert à tout créateur ou repreneur d’entreprise. Objectif attendu,
le futur chef d’entreprise pourra évaluer
son marché, définir sa politique commerciale, connaître la réglementation et gérer son
entreprise. Lors de cette formation, des supports
sont mis à disposition de tous les participants afin de
traduire, par écrit, leur projet personnel.
POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Des prêts d’honneur pour les repreneurs
Les Plateformes d’Initiative locale des bassins de Moulins, Vichy et Montluçon accordent
des prêts d’honneur aux repreneurs d’entreprise.
✓ Pourquoi le prêt d’honneur ? Pour renforcer ses fonds
propres et obtenir plus facilement un emprunt bancaire, le repreneur peut décrocher un prêt d’honneur sans intérêt et sans
garantie personnelle.
✓ Pour qui ? Les bénéficiaires d’un prêt d’honneur sont des
personnes physiques qui souhaitent reprendre une entreprise,
sur tout secteur d’activité en Auvergne. Obligation supplémentaire, leur entreprise doit avoir des besoins de financement importants et des perspectives de développement.
Les dossiers sont montés par les conseillers des réseaux
d’accompagnement de la création/reprise.
✓ Examen en comité d’engagement financier. Le comité de
la Plateforme d’Initiative reçoit les candidats et se prononce
sur la recevabilité des demandes. Il est principalement composé d’experts de la transmission d’entreprises, de banquiers
et de chefs d’entreprises.
✓ Soutien financier par l’octroi d’un prêt d’honneur. Le
prêt est personnel et à destination du repreneur. Son montant
est plafonné à 50 000 € par reprise d’entreprise (le montant
peut être réparti entre plusieurs repreneurs), sans intérêt ni
garantie personnelle. Le remboursement est mensuel sur une
durée de cinq ans.
✓ À qui s’adresser ? Les
dossiers sont montés par
les conseillers des réseaux
d’accompagnement de la
création/reprise (Chambres
de commerce et d’industrie,
Plateformes d’Initiative locale, Comités d’expansion
économique, Chambres de
Entre décembre 2007 et janvier
métiers et de l’artisanat...).
2010, la Plateforme Auvergne
➘
Chiffres clés
Contacts
INITIATIVE MONTLUÇON
Michel Glachant
[email protected]
Tél. 04 70 02 50 27
CCI de Montluçon
15 boulevard Carnot
BP 3248 03106 Montluçon Cedex INITIATIVE MOULINS
Marie-Claire Froger
[email protected]
Tél. : 04 70 35 40 36
CCI de Moulins-Vichy
17 cours Jean Jaurès
BP 1729
03017 Moulins Cedex INITIATIVE VICHY Marie-Claire Froger
[email protected] Tél. 04 70 30 41 36
CCI Délégation de Vichy
5/15 rue Montaret
03200 Vichy pour la Reprise et pour l’innovation a accordé 1 430 000 euros
de prêts d’honneur et pérennisé
810 emplois. Le montant des
aides est toujours plafonné à
50 000 euros.
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POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Les formalités
Un guichet unique pour les repreneurs
De nombreuses formalités doivent être accomplies par le repreneur et son conseiller
pour informer l’administration fiscale et les créanciers du vendeur. Petit tour d’horizon
des démarches à entreprendre.
Fonds de commerce : les documents à remplir SA, SARL et SAS : les documents à remettre
L’enregistrement de l’acte de cession. Pour l’accomplir, le
Si le repreneur a repris une SARL, par le biais de rachat de
repreneur dispose d’un mois à la date de l’acte de cession
parts, une SAS ou SA, par rachat d’actions, il sera soumis à des
ou à la date d’entrée en possession du fonds. Le rendezformalités administratives, différentes du rachat du fonds de
vous doit être pris au bureau d’enregistrement au centre
commerce. Voici la liste des documents à remplir avec votre
des impôts dont dépend l’entreprise. Cette formalité est conseiller juridique (notaire, avocat, expert-comptable…) :
accompli par le rédacteur de l’acte (notaire, avocat…).
• Enregistrer l’acte de cession auprès du service des impôts
L’annonce légale. Elle est insérée dans un journal
et verser des droits de mutation ;
d’annonces légales
• Déposer au centre de formalités des entredans les quinze
prises du lieu du siège social de la société deux
jours suivant la siexemplaires de l’acte de cession (SARL) et des gnature de l’acte
statuts modifiés. Le CFE se chargera de transde vente et paraît
mettre ces informations au greffe du Tribunal dans le Bulletin ofde Commerce ;
ficiel des annonces
• Publication au Bodacc (effectuée par le
civiles et commergreffe)
des modifications de statut et des cessions.
Les Chambres de commerce et d’industrie
ciales (Bodacc). À
accompagnent les entreprises au quotila date de la derdien dans leurs formalités. Dans chacune
nière publication,
d’entre elles, elles ont ouvert un guichet
c’est-à-dire celle au
unique où les chefs d’entreprise peuvent
Bodacc, il court un
trouver toutes les informations et accomplir
délai de dix jours
toutes les démarches. Les CCI sont ainsi votre
durant lequel les
interlocuteur unique pour les démarches
créanciers peuvent
administratives, internationales, la sécurité
faire opposition.
des échanges électroniques (signature ChamLe dépôt au Centre
bersign), l’apprentissage, les financements de
de formalités des
formation et le listing d’entreprises.
entreprises. Une
fois les deux étapes
précédentes accomCCI Montluçon-Gannat
plies, le repreneur
Tél. O4 70 02 50 00
Tél. 04 70 35 40 00
et le cédant se rendent au Centre de
formalités des entreprises (CFE). Atout de cette démarche, les formalités se
déroulent dans un même lieu et sur un même document. Les commerçants relèvent du CFE de la Chambre de commerce et d’industrie et les artisans du CFE de la Chambre de métiers et de l’artisanat. La liste des pièces à
fournir en vue de cette immatriculation est disponible sur les
sites desdits CFE. Il s’agit pour l’essentiel des actes juridiques
justifiant des titres de propriété, des pièces d’état civil, des
justificatifs de parution dans un journal d’annonces légales et
des imprimés spécifiques.
Un guichet unique :
démarches facilitées
✂
19
Les différents types de transmission
Le compte
sequestre
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Les petits secre
VALEUR / PRIX ?
L
➘
Afin de sécuriser les opérations,
le prix de vente d’un fonds de
commerce ne doit pas être remis
au vendeur le jour de la signature. Il fait l’objet d’un blocage
sur un compte séquestre pendant
une durée d’environ trois mois,
le temps pour les créanciers du vendeur de se manifester.
Cette opération concerne uniquement les cessions de fonds
de commerce.
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20 -
POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
La fiscalité de la reprise
Les conséquences fiscales
d’une cession d’entreprise ou de titres de sociétés
Toute transmission d’entreprise entraîne des conséquences fiscales tant pour le vendeur que pour
l’acquéreur. Le premier est susceptible d’être imposé sur les plus-values ; le second quant à lui
doit payer des droits de mutation. En voici les grands principes.
La fiscalité applicable au vendeur.
Le vendeur est taxé par l’État sur la plus-value dégagée à l’occasion de la vente de son entreprise. Il devra également
payer des prélèvements sociaux (CSG-CRDS au taux de 15,5 %).
Cessions de titres de sociétés.
Le cédant est soumis depuis le
1er janvier 2013 à l‘ impôt sur
Toute transmission d’une entreprise entraîne des
le revenu au barème progressif
conséquences fiscales tant pour le vendeur que pour
par tranche. Il pourra toutefois
bénéficier d’un abattement
l’acquéreur. Le premier est susceptible d’être imposé
dont le pourcentage dépend
sur les plus-values ; le second quant à lui doit payer des
de la durée de détention de ses
parts (+ de 2 ans révolus et moins de 4 ans,
droits de mutation.
20 % ; + de 4 ans révolus et moins de 6 ans,
30 % ; + de 6 ans révolus, 40 %).
Le régime de droit commun connaît toutefois une nouvelle Fiscalité applicable à l’acquéreur.
exception depuis le 1er janvier 2013. Pour les cessions de titres
les droits de mutation.
réalisées par un dirigeant, le taux d’imposition est forfaitaiLors d’une acquisition d’actions (SA, SAS) ou de parts sociales
rement fixé à 19 % (article 200 A – 2e bis du Code général des
(SARL, EURL ou SNC), l’acquéreur doit acquitter des droits
impôts). Son application est soumise notamment à un certain
d’enregistrement à l’Etat, encore appelés droits de mutation.
nombre de conditions (existence de la société depuis dix ans,
S’il s’agit de parts sociales, l’acquéreur paie aux impôts 3 %
exercice d’une fonction de direction de manière continue au
du prix de la vente. Toutefois, il bénéficie d’un abattement
cours des 5 années précédant la cession).
égal à 23 000 euros dans la mesure où il achète 100 % de
Cession de fonds de commerce. En cas de cession de
titres. S’il s’agit d’actions, il paiera 0, 10 % du prix (sans aucun
fonds de commerce, la taxation relève du régime des plus- abattement). Dans les transmissions à titre gratuit, les droits
values professionnelles (voir avec un avocat ou un expertde succession varient en fonction des liens de parenté avec le
comptable pour les détails). Plusieurs exonérations fiscales
défunt et la valeur des biens recueillis.
existent et dépendent du prix du fonds cédé, de la durée de
propriété des titres cédés ou du statut du vendeur (notamment
s’il cède en vue de prendre sa retraite). L’exonération porte en
général sur la taxation de la plus-value.
21
Boutique Samarcande à Montluçon
L
« Les bonnes choses arrivent toujours au bon moment »
PORTRAITS DE CÉDANTS
es Montluçonnais n’en croient pas leurs oreilles.
Pas du tout pressés, les deux compères sont prêts à accompaLa boutique Samarcande (épicerie fine et torrégner leurs successeurs et à leur donner de précieux conseils.
faction) est en vente ! Mais qu’ils se rassurent,
« À l’égard de nos fournisseurs, de nos producteurs et de notre
les deux propriétaires, Philippe Marre et Pascal clientèle, c’est même la condition première, » assure Pascal
Auger, cherchent un repreneur au plus vite.
Auger. Lui, comme son ami, sera patient et guère inquiet. « Les
« Tant que nous n’aurons pas cédé notre magasin, nous ne
bonnes choses arrivent toujours au bon moment. »
pourrons pas être complètement là-bas », confie Philippe
Situé au cœur de ville, leur établissement est d’ores et déjà
Marre. Là-bas… c’est la Crête où les deux gérants se lancent
en vente sur le site de Transcommerce et sur les sites de leurs
un nouveau défi professionnel. L’un
fournisseurs. Encore une preuve que leur petit « bébé » de
donnera des cours de cuisine du
86 m2 devrait trouver bien vite un repreneur.
monde et le second fera découvrir
la botanique crétoise aux touristes.
Je donne les clés et dès le lendemain,
« Nous adorons le changement. Il faut que cela bouge. Sinon, nous
mon repreneur gagnera de l’argent.
avons peur de nous ennuyer. »
Une belle affaire au cœur de Montluçon. Durant huit ans, les deux amis ont
tenu l’un des endroits les plus prisés où
l’on dénichait des thés aux fruits rouges,
des cafés et des épices colorées. « C’est
notre plus longue expérience dans un
commerce montluçonnais ! » Longue
mais bel et bien réussie… « Nous sommes
peut-être un peu fous de tout quitter.
Mais ce nouveau défi nous pousse à
vendre cette entreprise florissante qui
ne cesse d’évoluer depuis ses débuts ».
En tournant la page, Philippe Marre et
Pascal Auger prennent un risque... mais
laisseront à leurs repreneurs une belle
affaire. « Nous souhaitons trouver deux
personnes capables de reprendre le
flambeau et de respecter l’esprit particulier du lieu. Ce serait dommage de
faire disparaître un endroit si couru par
la population. »
Philippe Marre et Pascal Auger
partiront en Crête pour lancer leur
nouvelle activité professionnelle,
en collaboration avec l’association
Grèce autrement.
Boutique Samarcande
7 rue Porte Saint Pierre
03100 Montluçon
Tél. 04 70 28 21 46
22 -
POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Serrurerie Jeudy à Vichy
À
Céder, c’est d’abord transmettre
l’approche de la soixantaine, Jean-Pierre et Dominique Guillot
décident de revendre leur entreprise vichyssoise, solidement implantée rue de Strasbourg depuis 1921. « Au départ, nous
envisagions de former des salariés pour reprendre la serrurerie
Jeudy, à laquelle nous avons accolé notre nom il y a 36 ans. »
La rencontre avec Guy Gilardin, qui cherchait à reprendre une petite structure dans ce secteur d’activité, en a décidé autrement. « Et c’est bien ainsi !
Originaire de Moulins comme moi, il avait fréquenté le même collège…
Au fur et à mesure de nos entretiens, nous nous sommes
Nous travaillons en binôme, découvert de nombreux points
communs, avec en prime le
histoire de permettre le chan- goût partagé du travail bien fait
gement dans la continuité en et du service client, essentiels
à nos yeux. » Le courant passe
toute harmonie.
bien entre les deux hommes, qui signent le protocole de vente
en janvier 2013. C’est alors que démarre la période d’accompagnement conclue entre eux.
Assurer le passage de témoin « Nous travaillons en binôme, histoire de permettre
le changement dans la continuité en toute harmonie : tandis que Guy se rend sur les chantiers avec les salariés (ils sont sept à répondre
aux demandes spécifiques d’une clientèle de
particuliers), je finalise les devis et les études
validés ensemble. »
La vente définitivement entérinée en mai sera
suivie par le départ de Jean-Pierre Guillot en
Tout chef d’entreprise affilié au Régime Social des Indépendants qui transjuillet. Il va pouvoir monter son propre atelier
met son entreprise, peut conclure une convention de tutorat avec son rede ferronnerie « pour le plaisir… Sans oublier
preneur. La durée de cet accompagnement (bénévole ou rémunéré), est
les moments à partager avec nos petits-encomprise entre 2 mois et 3 ans. Une formule qui s’avère le plus souvent
fants. Je pars rassuré, le personnel comme les
favorable à la bonne poursuite des activités.
clients sont entre de bonnes mains ! »
C’est ainsi que lorsqu’il a cédé la boutique de prêt à porter masculin où il
Guy Gilardin prend la relève en toute confiance.
s’était installé à son compte 15 ans auparavant, Alain Julien est resté six
« J’ai désormais tous les ingrédients en main ;
mois durant aux côtés de Nadine Kasperski, pour lui expliquer les tenants
je vais pouvoir appliquer mes propres recettes
et aboutissants de ce qui fût son métier pendant 45 ans. « Cela me fait
pour développer l’entreprise. »
plaisir de voir la boutique du 28 rue du Président Wilson continuer à vivre
au cœur des parcs de Vichy. Qui plus est avec une personne que j’appréSerrurerie Jeudy
cie ! » Pour les clients, mais aussi les fournisseurs, cette mise en relation
7 rue de Strasbourg
professionnelle de la nouvelle propriétaire par son prédécesseur, a permis
03200 Vichy
d’établir d’excellents contacts. Tél. 04 70 58 82 30
Une passation de pouvoirs
dûment accompagnée
➘
23
Reprise par un salarié
L’entreprise Genestier possède trois
bus et dix sept camions qui font
principalement de la messagerie, du
postal, transport à la palette, du tourisme et de l’excursion. L’entreprise
est située non loin de Vichy, à Seuillet.
Établissements Genestier
71 rue de Vichy
03 260 Seuillet.
Tél. 04 70 59 93 01
[email protected]
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24 -
POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Reprise pour un changement de vie
Ludovic et Virginie Talvy ont fait le choix de l’Allier
L
udovic et Virginie Talvy ont choisi l’Auvergne
pour reprendre un restaurant. Accompagnés par la
Communauté de communes de Bourbon l’Archambault et la Chambre de commerce et d’industrie, ils
témoignent sur leur expérience.Virginie et Ludovic
Talvy habitaient à Chelles, près de Rancy, en région parisienne.
Elle était serveuse dans un cercle de jeu et lui, garçon de café sur
les Champs-Élysées. « C’était une belle expérience », reconnaît
Ludovic. Mais lassés par la vie parisienne et la banlieue, tous deux
décident de chercher une affaire en province pour se mettre à
leur compte. « À Paris, c’était bien trop cher. »
Une belle affaire en province. Durant quelques mois,
Virginie et Ludovic consultent des journaux d’annonces et
passent leurs soirées sur le net. Ils font des séjours à droite
et à gauche. Mais qu’on se le dise, c’est en Auvergne qu’ils
trouvent le meilleur accueil. Ils contactent Auvergne Life,
trouvent une offre dans le journal Transcommerce, et filent
vers Bourbon l’Archambault. « Le département de l’Allier et
la Communauté de communes de Bourbon l’Archambault
nous ont déployé le tapis rouge. Ils ont remboursé nos frais
d’hôtel, de bouche et de déplacement. Cet accompagnement a été primordial dans notre choix ».
Une aide de la région. Le 15 novembre dernier, Virginie et
Ludovic ont enfin pris les clés de leur restaurant-pizzeria,
Les Acacias. « Durant un mois, nous avons travaillé avec les
anciens propriétaires. » Depuis, Virginie et Ludovic sont à
la barre de leur « propre » affaire. « Nous ne sommes pas
mécontents. C’est une très bonne expérience dans un coin
paisible et tranquille.
Titulaire d’un CAP pâtissier, Ludovic, est en cuisine et sa
femme est au service. Ils peuvent aujourd’hui accueillir
jusqu’à 60 personnes et disposent d’une surface de 200
m2. « Nous proposons des pizzas, des tartines chaudes et
un menu ouvrier à 12,50 euros avec un plat du jour toujours différent. » Comme quoi, un tournant professionnel
est possible à Bourbon l’Archambault, dans l’Allier.
Restaurant-pizzeria
«Les Acacias»
9 rue de la Paroisse
03160 Bourbon l’Archambault
Tél. 04 70 67 19 32
25
Reprise par un groupe
L’aide d’un grand groupe familial
Le Groupe Amice Soquet désirait s’associer avec un repreneur de la région.
« C’est heureux qu’il soit derrière nous.
Il nous apporte logistique, compétences
et trésorerie, permettant des investissements importants » rappelle Bernard Hévin, le directeur du site. Auvergne Accouvage, c’est :
45 employés, 110 000 poules pondeuses,
380 000 poussins produits par semaine.
Auvergne Accouvage
17 Route des Chaumes
03140 Saint-Germain-de-Salles
Tél. 04 70 56 81 97
Le dernier couvoir de l’Allier repris
par des Auvergnats et le groupe Amice-Soquet
PORTRAITS DE REPRENEURS
A
uvergne Accouvage est spécialisée
dans la production de poussins d’un jour.
À sa tête, les frères Hévin et le groupe
breton Amice-Soquet.
À Saint-Germain-de-Salles, l’entreprise
Auvergne Accouvage est située au milieu des champs, à la
sortie du village. « Dernier couvoir à 300 kilomètres à la ronde,
nous sommes devenus un maillon essentiel de la production
avicole auvergnate sous l’égide du groupe breton Amice- Soquet (22) », explique Bernard Hévin, le directeur du site.
Et un repreneur de la région En janvier 2009, les frères
Hévin et les Bretons de Lanrélas rachètent la société Auvergne
Accouvage à la famille Leutrat. À cette époque, la cession a
rassuré les clients et a garanti la livraison des produits. « Aux
yeux de notre clientèle, les repreneurs devaient combiner une activité diversifiée, une implantation sur toute la France et
une taille suffisante. La raison en était simple : si l’on rencontrait des problèmes sanitaires sur notre site, le groupe devait
être en mesure de trouver une solution de rechange dans
un autre de ses couvoirs. C’est ce que l’on appelle, ne pas
mettre tous ses œufs dans le même panier… ».
Puisque gérer, c’est prévoir : les Bretons ont saisi cette
opportunité pour venir s’implanter en Auvergne. Forte
de son expérience avicole depuis plus de 50 ans, cette 26 -
société familiale, dirigée par la famille Amice, se positionne aujourd’hui comme l’un des leaders de l’accouvage en France.
Présente sur le marché français et international, elle produit et commercialise des poussins de chair, dindonneaux,
pintadeaux, œufs à couver et poussins ponte Tetra (race de
poule). Responsable de l’insémination puis de la production, le nouveau directeur a enfilé très rapidement la tenue du chef d’entreprise. « J’étais déjà responsable du site. La seule chose qui ait vraiment changée, c’est que je suis
désormais directeur de l’entreprise. Aujourd’hui, je rencontre les clients. »
Une épée de Damoclès Soutenu dans sa démarche par
le conseil général, le conseil régional et les CCI de l’Allier, Bernard Hévin est devenu un chef d’entreprise
comme les autres. « Seule différence, j’ai le stress en plus.
Nous sommes dans un secteur où les règles sanitaires sont
très strictes. Une seule analyse positive sur l’ensemble des
prélèvements que nous effectuons tout au long de l’année
peut mettre en péril l’entreprise. » Avec ses 110 000 poules
pondeuses et 380 000 poussins produits chaque semaine,
Auvergne Accouvage emploie aujourd’hui plus de quarante
personnes. « Nous sommes l’un des principaux employeurs
du canton ». Et pour le rester, le groupe Amice-Soquet va
investir lourdement afin de moderniser son couvoir.
POURQUOI ?
AVEC QUI ?
COMMENT ?
VALEUR / PRIX ?
PORTRAITS
Reprise familiale
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40 ans, c’est parfois l’heure des
grandes décisions. Franck Godart a pris
la bonne, en reprenant un tabac/presse à
deux pas de chez lui à Diou. Il partage son
expérience.
Commercial d’une entreprise spécialisée dans le béton, Franck
Godart est assuré d’une belle carrière. Compétent, dynamique,
travailleur, il se plaît là où il travaille. Seulement voilà à 40 ans,
il doit changer son fusil d’épaule à l’annonce du plan social de
sa direction. « Ce fut un déchirement. À l’époque, il a la possibilité de prendre un poste dans un autre département. Mais
il refuse la proposition. « C’était le moment d’entreprendre
quelque chose », reconnaît-il.
Reconversion réussie. Ses anciens patrons ne le laissent pas
à l’abandon. « Ils ont choisi un cabinet pour évaluer mon profil et soutenir ma recherche d’emploi. » Assurément, l’aide est
précieuse. Grâce à eux, j’ai décroché la bonne formation pour
connaître tout de la réglementation sur le tabac et les jeux. »
En parallèle, le futur repreneur est accompagné par la CCI de
Moulins-Vichy lors d’une demi-journée de formation et du stage
« Cinq jours pour entreprendre » à Vichy. « Franchement, ce fut
très enrichissant, intéressant et passionnant. » Franck Godart en
sait désormais beaucoup plus sur les dossiers à remplir, le régime social des indépendants, la comptabilité, la gestion… Les
stages étaient tout à fait adaptés à mon projet. Je ne suis pas
du tout parti à l’aveugle. J’ai vraiment été bien aiguillé par les
conseillers de la Chambre. » Propriétaire du tabac presse à
Diou depuis moins d’un an, Franck Godart ne regrette absolument rien. Travaillant à deux pas de chez lui, à Saligny, il a
trouvé sa vitesse de croisière. « Je suis dans mon prévisionnel
et je connais de mieux en mieux ma clientèle. » Seul revers de
médaille, il a un peu moins de temps pour sa famille…
27
Vos contacts
Transmission/Reprise de l’Allier
CCI de Montluçon-Gannat
04 70 02 50 15
[email protected]
04 70 35 40 36
[email protected]
CCI Auvergne
Service Transcommerce
[email protected]
Site Internet : www.transcommerce.com
Auvergne active
Centre Victoire
1 avenue des Cottages 63000 Clermont Ferrand Tél. 04 73 34 22 63 www.auvergneactive.net
Initiative Montluçon
Michel Glachant
[email protected]
15 boulevard Carnot
BP 3248 03106 Montluçon Cedex Tél. 04 70 02 50 27
Initiative Moulins
Marie-Claire Froger
[email protected]
17 cours Jean Jaurès
BP 1729
03017 Moulins Cedex Tél. : 04 70 35 40 36
Initiative Vichy
CCI Délégation de Vichy
Marie-Claire Froger
[email protected] 5/15 rue Montaret
03200 Vichy Tél. 04 70 30 41 36
Ordre des avocats de Moulins
20 rue Paris 03000 Moulins
Tél. 04 70 46 01 65
Ordre des experts comptables
9 rue Patrick Depailler 63000 Clermont Ferrand
Tél. 04 73 28 55 55
Chambre départementale des notaires
19 rue Diderot 03000 Moulins
Tél. 04 70 44 10 30
École des repreneurs
Chambre de Commerce
et d’Industrie Auvergne
Dominique Bourdiau BP 25 – Aulnat
Tél. : 04 73 60 46 55 CONTACTS
Auvergne Transmission
Plateforme Auvergne pour la Reprise
et pour l’Innovation CCIA
Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne
BP 25
63510 Aulnat
Tél : 04 73 60 46 54
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Industrie, services à l’industrie
04 70 02 50 27
[email protected]
04 70 35 40 36
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