FILLES-‐MISSILES

Transcription

FILLES-‐MISSILES
 FILLES-­‐MISSILES Josée Yvon Aux petites filles dont on se souvient qu'elles n'ont pas de nom FILLES-­‐MISSILES « La douleur est entrée comme une pulsion » Yeats D'AUTANT PLUS que ce décor n'est qu'un rouge fantôme que la photo n'a rien à voir avec le visage mordant une féminitude déjà blessée repaire d'uranistes très démasqués comme une collection d'enseignes de tavernes les derniers néons s'épuisent le pli de sa fesse raconte des vieilles aux ovaires séchés les mouettes de nostalgie le rocher de l'améthyste les chiens la terre du corps seule sur scène * le visage ovale pépin de melon mousseline et aloès déraille le sillon du disque la paysannerie se tisse les seins dans l'ordinateur d'un séjour si quotidien qu'on dirait l'utérus de ma peur que cette usure de l'autre pied malgré « l'hiver de force » le poème final la dédicace de tout un fin pays * LA PLUS VIEILLE ROSE "She was cruel as a ghetto, rapist in the brutality of her concepts, quick as an acrobat in her metaphors, and ready to slay your heart with an occasionnai vein of feeling as tender as the stem of honey-­‐suckle on a child's mouth." Tough guys don't dance, Norman Mailer, p. 66 Sa robe tricotée à volants et rubans à deux ans quand elle s'est jetée en bas du train elle a été ensevelie dans son tailleur rose voilée seule rosée à sa communion aujourd'hui elle cherche du jaune de l'indigo du vert lime du rouge serin de la mandarine elle a retroussé sa robe de laine teint tous ses chimpanzés en fushia le rose l'attaque l'abuse ne sert que de pâle couleur d'encens paupières retroussées à avaler ses cils violentes DROGUE DE BUTCH Le frigidaire ne garde plus que tes poppers la moutarde la mayonnaise une vieille sandwich piquée au sauna du café instant de la bière en canettes sublimes avec une description méticuleuse du char Un pénis saignant ne durera jamais comme les Quaaludes La paranoïa nous guette le cock-­‐ring essentiel et le sang bloque le « shaft » il n'y a qu'une waitress une old fairy qui a servi dans tous les puits de pétrole elle se souvient de ton petit nom et tu es ravie mais elle ne sert que de la vinaigrette au roquefort L'IMPRÉVISIBLE FAUCON BLANC ne sont que missiles improvisation l’est-­‐elle sur ses vies FACES je ne rentre plus ne rêve plus j’ai avalé les clefs la férocité me pogne comme une crocodile qui s'affame ou une grenouille qui s'ennuie dans mon autel du deuxième tiroir de l’armoire ne se détourne pas à l'exacto promène une mini-­‐jupe de février ne ferait pas de mal à un ange trop habituée d'illégal elle aoûte refrain sédatif une sorte de bonheur psychotique vous l'aimez plombée la vertèbre sacrée qui presse sur le premier nerf le larynx plastic d'une radio cheap le pus ruisselait du trou bêtement rasée-­‐punk la lèvre cracha la dent déguisée hindoue d'un accouchement violent * L'USAÏQUE Et maîtresse-­‐cherokee agite le micro « Honey I can be horny but someday it might be too late » Elles se mutilent parlent de rénovation et s'avortent avec des supports des cailloux roses sur le passage des vraies araignées elles se déguisent en « otages » LA SAVEUR D’ÊTRE RICHE imprécise de onze à huit dernière servie des raisins secs sun-­‐maid de Californie sans pépin de la poudre à pâte magique elle ne connaît pas le si bémol danseuse missilière dans ses pauvres chaussons mi-­‐laids ne sera jamais cardinale d’un os non-­‐poli ★ A-­‐JOURNÉE Cette belle des criquets elle réclame pleure d'insuffisance du fond du ventre-­‐marmite ma fille craquelé peinte grise la petite abortionnée le long du fleuve dans l'égout des siècles se baigne sans courant de l'eau noire qui bulle au soleil et pue dans le vent. À MA FILLE « NON-­‐LAIDE » sonne l'abénakie l’envie de pleurer mal clôturée tu ne savais pas: les criquettes n'ont pas gagné la survie elles se sont suicidées dans l'eau l’exil ou le temps je ne te dirai rien oublie la lune tous les lièvres astraux tu ne seras que cosmonaute de ton sexe qui de préambule se joue ★ Elle tient le sac d'école sur ses seins rien à voir avec la dame en fuite du saké le front dans la haie celle qu'on ne baise plus celle que l'on plante vite se traîne au second degré n’a plus d'histoires et l'eau bénite moisit une insecte vide la chambre noire ni grilles ni barreaux seule imperceptible une onde… elle venait se chauffer dans mon lit tard elle faisait de son miel un nid raconter une histoire jaquettes riant de flanellette ma chicane : je dis « je la déteste » dormons ses pieds gelés contre les miens un café très fort * CE N'ÉTAIT DÉJÀ PLUS UN RENDEZ-­‐VOUS mal au coeur de tant d'estomacs un si tant soit peu réel j’ai caché mes pilules dans l'oreiller LE COMPLEXE DE PETER PAN à l'aube déchirée de cris de frédériques celles qui tortillent réveillent le coeur quand les vagues lèchent les fenêtres et les orchidées s'absentent sous la première sueur du soleil sous les pages les plus intimes de ma peau pour celle qui vomit chaque matin l'addiction je la connais trop bien et cette tache mauve crève les longues langues FEMME INCONNUE ET TRAHISON AU PERCODAN Soupape de décharges d’endocrines autobus circonscrit la faim me brûle les yeux les genoux gelés aurais-­‐je mal ici de cette petite femme-­‐missile d'ailleurs manqué cet autobus dans l'éperdue du néant ★ dans les vapeurs de la jungle une fille-­‐condom éteint sa cigarette biopsie le cancrelat le nautile vers dix-­‐neuf ans elle commence à s’asseoir le pouvoir atteint peut-­‐être avant j'en connais une qui tassait sa couche à un an et demi pour les mononcles entre le poivre et le mascara « sur table » ★ Elle mange au lit elle pisse sur les étoiles aussi s’assoit indécente sur la toilette et tire la chaîne sur ses oursons. Le troc du sel berbère de ce faucon bleu se confondant avec le ciel elle a failli fracasser la bouteille passant près de l'évier l’émail s'est retenu encore moi qui va poser des vitres en février pensé « Les putains plus heureuses » rien à faire j’ai mis la vitre dans un sac vert POÈME POSTHUME À MA CARTOUCHE Cartouche ma femme d'un carbone non déduit d'interférences d'une même cellule nous nous voyons elle hurle si je la touche et frissonne fortement une excroissance à n'en plus démordre ne sait rien des pleurs déguise son pain maudite iroquoise effrontée pas déménagée elle ne trouve plus la main sous la laisse je sais qu'elle pleure que ce n'est pas pour moi. VAGABONDE-­‐EFFICACE et cette envie du vide étourdit suce comme un aimant ce grand carré d'espace invite et tremble dans les chèvrefeuilles et les passeroses comme le cléome sans le charme de descendre le pergola. Ne commande plus le doute. ★ et la tenancière souffre d'immuno-­‐déficitaire pleure d'impuissance quenouille qui s'agite sans la fierté du nénuphar habituée d'écrire à la noirceur l'acide de la douche du côté droit pour sauver l'ombre de la main * jean-­‐jacket fou de sang pend sur l'épaule de la petite ils ont tué les poulets pendant l’étude le parc désert elle a repoussé la sauce blanche pour toujours comme des chevaux sans selles cette immense fournaise où tout éventail a disparu cette douleur qui pointe avec les clés du fermoir hagarde il ne demeure que l'art de boire sans soif. NANCY il l'a choisie c'était la plus belle il était nain et elle aussi. CHINA WHITE un numéro perdu plages vides tu lances des moules au chat ne te soucies plus de mon bikini la solitude ne s'extracte jamais du coeur oublie la possession parle tout manque sauf ce trou bleu chicken ou à la king? * Le coelacanthe plus ancien que le dinosaure les yeux des infantes vieillissant poussent des mousses lépreuses les giroflées saignent putrides ses longs cheveux blonds semaient des flammes de chienne son visage de délicate poussière l’entame la suie de son épaule a un parfum fin d'huile de lin de joints « le poudrage » d'inquiétants cancers aux murs pastels clonée « JE NE JOUERAI JAMAIS POUR LE COACH » Celle qu'il fallait perdre fille de ficelle de bicycle. Elle a lavé les cendriers fini le bout de la gloire. S i tu n'avais pas si soif tu comprendrais star de moitié de vie et pourquoi pas « let's get drunk tonight » « everybody has to pay a day » (Lou Reed) moitié de vie moitié de rêve que fais-­‐tu FILLES-­‐MISSILES inuit de quoi donne-­‐moi ton cul qu’avons-­‐nous à faire du maïs de Cleveland et des polyvalentes douces * et que vaut ce spasme une cambrure du dos strate ratatinée une si petite inféodation dans des bras mêlés auront-­‐ils voulu que les brûlures des saillies ne soient qu’un premier degré un si petit meurtre un si petit pays la saga pré-­‐pubère naïve ressuscitée est-­‐elle encore de race ma fille exsangue LUCIANNA Habituellement, sa mère l’amenait : trop de bouches à nourrir. Le père, quand il ne trouvait pas à la marier. Une grand-­‐mère ou une tante héritée d’orphelines. À quatorze ans, petits seins qui poussent un flirt de bum de quartier la mère sortait l’économie de sa grosse sacoche quarante dollars, enlevait la robe de Lucianna, par peur qu’elle soit déchirée. La mère pouvait regarder à travers un cadrage d’où sa fille ne voyait pas mais le plus souvent elle quittait. Trois trapus pénètrent Lucienne, ils prennent un radin plaisir pour une vierge elle crie, pleure, saigne ses seins couleuvrent tellement ils la tètent. Elle abandonne la première heure de sa vie, tient serré l’anus les poignets aux fils de nylon. Ils la traînent par les cheveux, ils ont le droit de la frapper. Il enlève sa capote pleine de poils, lui rentre le sexe dans la gorge elle vomit, apprend le sperme, suce, avale elle verra encore autant d’hommes mûrs surtout bandés-­‐dur dans son gosier. Le « Traitement » durait une heure, agenouillée dans cette position machiste celle qui n’avait jamais vu de sexe, et celui dans le vagin qui touchait celui dans l’anus et sa bouche à force d’être frappée commençait à sucer immatriculée parfois sa mère la rhabillait, la consolait. Ou bien Lucianna devenait la meilleure putain milanaise ou bien elle devenait folle. LA BELLE NUIT DES ÂMES « Les pires démons sont ceux qui vivent dans notre peau. Margaret Thrushwood continue sa recherche, et lorsqu’elle s’aperçut qu’il n’y était pas, elle poussa une plainte si misérable que tous les bébés de l’endroit se mirent à pleurer ; et elle continua sa recherche. Il n’était pas allé en enfer… » Hitler peignait des roses, Harlan Ellison LA BELLE NUIT DES ÂMES Elle n’a plus de nez pourtant elle porte des anneaux de ceux dont le silence est joseph naine dans une nuit d’odeurs violettes de cochons de vieux têtards. * pire qu’une mante religieuse elle te laisse vivante de cet âge qui embellit la maturité d’arrogance d’un tel destin tragique fille-­‐robot fille-­‐cave fille de mansuétude ne cherche plus la chaise-­‐roulotte ses bretelles agissant comme poulies d’arbres ou de brassières Tu as fait l’amour hier comme une esclave (been downtown slave romancing) bitch dansée déchaînée Tu couches avec n’importe qui parce que la plénitude de perdre un amant t’envahit. * * Le pitt-­‐bull harnaché sur le dos calmement ils ont dit : « Droppe-­‐le tiens-­‐le bouge pas » Elle s’est couchée a reçu la balle. Tâte son pouls insipide un glissement de texte couleur corridor un panonceau de canuck folle Propriété interdite son cuir de peau grain de dindon dégage des champs de myosotis sans aucune science-­‐fiction. fille pour son look pour son cul macho-­‐lobo-­‐tatou les égyptiens figuraient la Pensée par un hiéroglyphe en forme de cœur gangs de voleurs * EUGÉNIE JONES (ou la vie volée) « Je pleurerais de honte devant la beauté Mes tulipes poussent comme des petites chiennes J’ai cinq ans et ne serai pas un dur. » Institutrice dans un rang ensuite dans son petit commerce elle buvait son gin tranquillement connaissait tellement la confiance ou le crédit des clients. Sa fille Hermine étudiait par défi montait au haut du silo à grains voulait devenir architecte mais n’a pas réussi à les séduire Sérieusement ses souliers blancs travaillent dans un restaurant cors aux pieds Elle s’endort partout les plasters n’ont pas raison de sa misère l’université la méprise complice de sa chevelure de sa veste de cœur de son déhanchement Corrosive, elle brûle les sorcières Engénie Jones seule un soir pour un si maigre avoir des voyous l’ont assommée Elle avait 90 ans. STRONG ME STRONG des habits de lumière la manie du quantitatif ce ton rauque ce mouvement des hanches dérouler dit-­‐elle finalement j’aurais voulu être la maîtresse pleine d’épouses et d’infantes j’aurais rêvé d’un paradis le dandysme de Judy Davies BERSERK Elle sentait la chèvre ne mangeait que des galettes asyme fille de montagne godasses jupes empilées d’où ne sort que le mollet poilu folle de crinière aussi ramée que les mêlées d’un vieux chêne fille d’un autre siècle elle s’étend dans l’herbe sur le sentier des roches les fleurs s’ouvrent et se ferment lui signalant l’heure et elle retourne au troupeau je garde encore sa tache de baiser sur le sein * « Le canard du doute aux lèvres de vermouth » De ce papier vit-­‐on en transfusion touffes d’iris et rosiers monstrueux la marjolaine aussi souple et consentante qu’un torse de femme le lierre de Boston trop dense des dolics d’Égypte devant Hérode l’hydre le sanglier la pomme d’or les mainates la vie n’a pas changé : ils s’allument une cigarette et se marient parfois Lautréamont un havre trop profond de la bourriche de baleine copula se transporte selon les bancs de la plaie ou du couteau le temple rouge s’ouvre sur la terre des algues dallages colorés un crapaud ondulant * pierre du sacrifice et la date du lapin des roseaux se versent sur les braseros et les lèvres de serpents un autel de bandeaux de pur cuir la jeune fille sacrifiée offrande pour les oncogènes * DÉTACHÉES « C’est justement quand ils sont au pire d’eux-­‐mêmes que les êtres humains sont les plus intéressants. » H.L. Mencken, 12 janvier 1943. Le nombril le menton double elle travaille excessivement elle figure de trop même quand elle prend un break elle démesure la caravane de coquerelles n’a pas vu le monstre tapi il se promène entre le miroir et le sapin sans issue aucune si ce n’est une librairie une futile érablière et l’ophtalmologiste a dit : « When your eyes is tired just close your lids it will recover » Savait-­‐il à l’oreille d’une muette de quel meurtre il parlait. AVEUGLES-­‐DÉLURÉES petite elle parle à la tarentule à la tourterelle au poisson rouge je l’envie : elle ne comprend pas qui est distance Manon (elle disait) porte des bottes mi-­‐cuisses noires d’où les chaussons mauves dépassent dit « Quinze ans… » du provolone elle articule mal sous les arcades d’un mauvais mauresque solitude et école : quand sa petite amie a été écrasée le chauffard a ri PARA Les enfants sont encore venus frapper depuis trois jours matin midi et soir sans arrêt me cache veux répondre mais suis dans l’impossibilité de parler. Hier péniblement dramatiquement, ils m’ont assaillie. Ai ri parlé de rien etc… Le plus vieux sur ses grandes pattes m’a donné une lettre : « Ça fait une semaine que le facteur te cherche… » Leur donne le petit change par habitude ils s’enfuient au magasin du coin où en ce siècle d’épicières elle vend encore des bonbons à la cenne C’était le fameux amour en retard… À Mitchell ma belle cherokee le poème le plus rose où sont encore tes chaînes « clap in your hands » je ne serai si tu le veux que le fluor de ton indécence. * brune un chef-­‐d’œuvre me comprend sablonneuse coulent les rizières de sang rye and ginger adorables elles se couchent sur la main comme une caresse mon matou castré prix d’ami râle une demi-­‐odeur de perroquet qu’à prix d’une armée les héritières ne trouveront jamais * LES ANGLES MORTS LES ANGLES MORTS une neurogène légèrement vêtue massacre l’orgonique aigle cauchmar comme la peur du noir pour rien avec ces pilules qui enlèvent le goût du sang comme tous les bébés-­‐paresse affaissés dans des chaises en toile Herpès Zoster, acarien vectoriel le placenta allongé avec une ceinture en cuir marine black-­‐jack rougeole de cheval dans un grenier le velours agité comme une noce la phlébite mentale s’étouffe bougalou nemesis les scorpions sont toujours hors propos cédacée une perception sensorielle supplémentaire la synergie albeit un gonzo sur le speed tousse quand l’hologramme de Minerve se perfusionne : si j’avais été iroquoise un trio se décuple la même différence LE FANTASME DE L’IMMACULÉE-­‐CONCEPTION je te caresse avec mes doigts cassés avec de l’huile verte pour un repas baryté pour fournir les pièces à mesure du blanc pour les yeux mille petits ballons dans le cerveau les pectoraux tressaillent la gonflette s’insinue pour détruire les radicales-­‐libres pour l’agonie d’un peuple dans la Fucketeria, l’œil de la tempête déesse dans la taïga dans la danse des derviches malades elles blêmit vide ce qui n’était pas son rôle mal à l’épaule droite de tant d’ « ouvrages » humble d’une affection lapine sans ton réflexe de beauté douce ton corps perlé fou embué triste ne suis qu’une azimut au plancher * * m’enracine sur le difficile habite une gale sorte de corsage vert sale électrique Peau d’Âne n’importe où entre le ciment pas de tendresse plus profonde qu’un mal sournois en perte de châle de réaction dans l’oreiller des lumières bleues qui réduit de mettre au monde toute fille trop classique de rêve déchirée * si souvent de peine qu’occulté l’hémisphère que cette orange sans glace que tes jarretelles sans but défini que ton pain frais fait que ta fureur de toujours * la figurine en os d’élan s’étrangle de radicaux phonétiques mais tenait dans ses paumes le destin du chasseur le poème s’enflamme et s’ennoblit montre d’un goût fade la carte de presse dans le violent calmar Johanna comateuse parmi les imbéciles heureuses civilisées peut-­‐être ce n’est le retard qui plonge dans son cœur ma pauvre chérie comment pourrions-­‐nous te délivrer nous puisons dans le délire. 

Documents pareils