Un « romance » pour la liberté On appelle « romance » un poème
Transcription
Un « romance » pour la liberté On appelle « romance » un poème
Un « romance » pour la liberté On appelle « romance » un poème espagnol en vers généralement octosyllabiques, qui traite de sujets historiques, épiques, amoureux. Le traducteur a ici respecté la versification en octosyllabes. Une atmosphère angoissante Ce poème raconte la mise à sac d’une ville et le meurtre de ses habitants. Toutefois la description n’est pas réaliste car les cris sont représentés tels des animaux (« une nuée de cris »), les objets sont personnifiés (les girouettes crient, les sabrent tranchent l’air). De plus, les sons évoqués sont des bruits qui créent une atmosphère pesante, presque fantastique. Un poème engagé Le poète dresse un portrait moral très péjoratif de la garde civile, dominée par une froide indifférence et une profonde insensibilité (métaphores : « en plomb ils ont le crâne » ; « leur âme en cuir verni »). Les groupes nominaux qui la désignent (« quarante gardes civils », « les sabres », « les capes effrayantes ») donnent l’impression au lecteur que ces êtres ne sont pas vraiment des hommes mais plutôt des spectres effrayants. C’est d’ailleurs presque l’image de la faucheuse qui est évoquée ici avec la dominance de la couleur noir dans la première strophe. Ce poème a contribué à la condamnation de Federico Garcia Lorca par le régime fasciste de Franco car il donne une image péjorative et noire de la garde civile au service du régime franquiste : il présente ces hommes comme des assassins insensibles, des spectres inquiétants porteurs de mort. Possibilité de faire un lien avec le tableau de Picasso, Guernica, ainsi que d’écouter un extrait de ce « romance » mis en musique par le compositeur espagnol Vincent Pradal (http://www.musicme.com/Vicente-Pradal/titres/Romance-De-La-Guardia-Civil-Espanola-t358531.html).