Nos vaches, notre air - Les Producteurs laitiers du Canada

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Nos vaches, notre air - Les Producteurs laitiers du Canada
Nos vaches, notre air
LES GAZ À EFFET DE SERRE ET LA PRODUCTION LAITIÈRE
PROJET DES MARITIMES
Dirigé par les chercheurs du Collège d’agriculture de
la Nouvelle-Écosse, ce projet a été mené sur la ferme
Kipawo Holsteins de Grand Pre (Nouvelle-Écosse),
et par l’Institut laitier et fourrager de l’Atlantique de
Keswick Ridge (Nouveau-Brunswick). On cherchait à
démontrer les variations des émissions de méthane
existant entre la mise au pâturage et l’alimentation en
confinement. On a également cherché à établir quels
suppléments alimentaires (graines de soja torréfiées,
déchets de confiserie) peuvent réduire les émissions
de méthane et améliorer le rendement des animaux.
Les vaches dont la production laitière est plus élevée
produisent en moyenne moins de méthane par unité
de lait. Par conséquent, la meilleure stratégie en vue
de réduire les émissions consiste à fournir aux vaches
une alimentation efficace et à maintenir leur productivité la plus élevée possible. Un bon bagage génétique,
un fourrage de haute qualité, un pâturage bien géré et
des rations formulées avec une grande précision sont
autant de stratégies qui vont non seulement réduire
les émissions de gaz à effet de serre mais aussi
améliorer la rentabilité de la ferme.
Le méthane produit par la vache est une perte de
l’énergie qu’elle tire de son alimentation qui peut
atteindre 12 %. Étant donné que le méthane ne
contribue pas à la production de lait, il constitue
une perte d’énergie alimentaire qui se traduit par une
augmentation des coûts d’alimentation.
Production de méthane
par kg de lait produit vs production laitière
Même si d’autres études ont démontré que l’ajout de
matières grasses à la ration peut réduire les émissions
de méthane, les effets de la consommation par les
vaches de graines de soja torréfiées ne sont pas concluants dans cette étude puisque les vaches n’ont pas
mangé l’entière quantité mise à leur disposition. Si
l’ajout de sucre (déchets de confiserie) n’a pas semblé
avoir d’effet marqué sur les émissions de méthane, les
chercheurs ont tout de même constaté que les vaches
qui ont consommé du sucre produisaient davantage
de lait, prouvant qu’un apport modéré procure
certains avantages.
g de méthane/kg lait
Une petite capsule contenant un gaz de référence a
été placée dans le rumen de la vache. L’air expiré par
la bouche a ensuite été échantillonné à l’aide d’un
harnais spécial. Les émissions mesurées se sont
révélées similaires, que les vaches aient été au
pâturage ou nourries à l’ensilage. Toutefois, quand on
prend en considération l’ensemble des émissions de
gaz à effet de serre de la ferme (effets des émissions
produites par l’utilisation de carburant, d’électricité,
d’engrais, etc.), on a pu établir que le recours au
pâturage permettait une réduction des émissions
totales par rapport à l’ensilage.
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Projet du PAGES 2004
Tendance
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Production laitière journalière (kg/va/jr)
Harnais spécial utilisé pour échantilloner l’air expiré par la bouche de la
vache dans le but d’évaluer la production de méthane

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