CAMPAGNE DE SENSIBILISATION TMS

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CAMPAGNE DE SENSIBILISATION TMS
CAMPAGNE DE
SENSIBILISATION TMS :
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Les Témoignages
Établissement de personnes âgées.
Mme LG., agent social (lingerie).
" C'est plusieurs années après l'apparition des douleurs que j'ai consulté mon médecin. C'est
au cours de l'expertise médicale que le lien entre l'affection du canal carpien des deux mains
et les conditions de travail a été établi.
Je ressentais des douleurs intenses par épisodes, des fourmillements à tout moment même la
nuit. Au quotidien, mes gestes étaient moins précis, je manquais de force pour correctement
tenir les choses (il m'est arrivé de lâcher des objets soudainement).
Moralement, on se pose beaucoup de questions : les médecins vous parlent d'opération
chirurgicale, d'invalidité, d'inaptitude à travailler. On manque d'informations pour bien
comprendre de quoi il s'agit.
Je pense que les troubles musculo-squelettiques sont sous-estimés et méconnus."
École publique.
Mme LB., agent territoriale spécialisée des écoles maternelles.
" En tant qu'ATSEM, ma fonction est d'assister l'enseignante au quotidien, auprès de jeunes
enfants scolarisés en classes maternelles. La relation à l'enfant implique une attention, une
proximité. Mais les enfants mesurent moins de 1 mètre, ce qui impose de se baisser, de
s'accroupir, d'adopter des postures agenouillées afin de les écouter, de leur parler, d'habiller
et de déshabiller les enfants, mais aussi les consoler ou les soigner. Sans compter qu'il faut
effectuer les tâches de ménages (ramasser et ranger les jeux, les lits, nettoyer les tables …).
Aujourd'hui, je souffre des genoux. Ma pathologie a été reconnue d'origine professionnelle
car le lien avec mon travail a été établi par le chirurgien qui m'a opérée (il avait eu à
connaître d'autres cas d'agents ATSEM).
J'aime mon métier, mais je ne veux pas perdre ma santé. Accompagnée par le médecin du
travail, je bénéficie d'un aménagement de poste et cela a nécessité une réorganisation des
emplois du temps des autres ATSEM : mon temps de travail a été réduit, je suis déchargée du
temps de la sieste et je ne travaille plus qu'avec les enfants de grande section."
Centre communal d'action sociale de LE BONO.
Mme Le Ménac'h, Présidente.
" Le CCAS, en tant qu'employeur, se doit de se préoccuper de la santé de ses agents. Lorsque
la maladie survient, elle nous rappelle à nos obligations. Compte tenu des particularités du
travail au domicile des personnes âgées, nous ne disposons pas de tous les moyens pour agir
sur les conditions de travail. Alors la moindre des choses, lorsque la commission de réforme
établit le lien entre la maladie et le service, est de prendre nos responsabilités et de soutenir
l'agent dans le déroulement des démarches, qui sont longues et complexes.
Cette situation nous a permis de réfléchir sur les contraintes de certaines tâches et de
rechercher des solutions, partant du constat que nous ne pouvons pas agir sur
l'environnement de travail puisqu'il s'agit d'un domicile privé : la formation des agents au
port des charges, la formation à la gestion du stress …"
Ville de LANESTER.
Mme Bigouin Le Borgnic, directrice des ressources humaines.
" Depuis quelques années, les maladies professionnelles progressent et cela est préoccupant.
Mon attention porte sur deux aspects. D’une part, le respect de la procédure administrative :
c'est une question de justice sociale pour la ville et pour l'agent. Dans cette démarche, la
collectivité est vigilante. En effet, la frontière entre une maladie et un accident est parfois
difficile à déterminer. Aussi, la collectivité a recours à des avis d’experts médicaux et la
Commission de Réforme est systématiquement consultée pour les demandes de
reconnaissance en maladie professionnelle.
D’autre part, ma seconde préoccupation porte sur l'organisation de la prévention des risques
au travail. Certains services, tels la cuisine centrale, le multi-accueil ou encore la
médiathèque, font l'objet d'une attention particulière de manière à ce que les conditions de
travail soient aussi favorables que possible. La mobilisation de tous est nécessaire pour
prévenir et réduire le risque de TMS, aussi bien les agents que la hiérarchie. »
AMIEM Service de Santé au Travail.
Dr Personne, médecin du travail.
« Depuis 1987, j’ai en charge une importante collectivité territoriale. Au fil des ans, les TMS
ont été à l’origine de demandes de consultations et de déclarations de MP de plus en plus
fréquentes.
Ces pathologies, parfois réversibles comme les tendinites, ténosynovites, etc.… peuvent
aboutir à des lésions définitives. Elles se traduisent toujours par des symptômes douloureux
pour l’agent et une capacité fortement réduite, le plus souvent temporaire mais quelquefois
permanente.
Les origines sont multifactorielles : biomécaniques (gestes répétés, efforts excessifs, positions
articulaires extrêmes…), individuelles (âge, antécédents, maladies), mais aussi
psychosociales (stress professionnel lié à des problèmes d’organisation du travail, aux
contraintes de production, problèmes de managements, conflits entre collègues etc. …)
S’il y a quelques années, les problèmes de TMS se manifestaient essentiellement dans des
secteurs ciblés de la collectivité comme les services techniques, ils touchent aujourd’hui tous
les secteurs professionnels avec une augmentation croissante au niveau de certains postes
comme le travail sur écran d’ordinateur par exemple.
Compte-tenu du vieillissement de la population active, du recul de l’âge de la retraite, il est
vraisemblable que les TMS et leurs conséquences humaines, économiques et sociales vont
continuer à augmenter dans les années à venir.
Plus que jamais, il est important que la prévention de ces troubles s’inscrive comme une
priorité lors de l’élaboration, service par service, du document unique d’évaluation des
risques.
Des mesures ponctuelles ou globales peuvent être proposées comme l’amélioration de
l’ergonomie du poste, de l’organisation du travail, des formations en gestes et postures pour
chaque nouvel embauché etc…
L’amélioration des conditions de travail est l’affaire de tous (agents, hiérarchie, élus,
ACMO, membres du CHSCT, services de santé au travail…).
Les TMS ne sont pas une fatalité : il y a urgence à en prendre conscience et à se donner les
moyens d’y réagir… »
AMIEM Service de Santé au Travail.
M. Petitot, ergonome.
« La prévention des TMS commence très souvent lorsque les premiers symptômes sont
apparus et les maladies déclarées .Il est d’autant plus difficile de remédier à cette situation
qu’elle est prise tardivement.
Il est pourtant possible d’évaluer le risque grâce à une connaissance du sujet et par des
méthodes appropriées ; les ergonomes peuvent vous conseiller et vous accompagner dans
votre démarche. »
Centre de gestion FPT du Morbihan.
Mme Tougait, en charge des questions « indisponibilités physiques ».
« Lorsqu’une pathologie semble relever d’une maladie professionnelle ou d’une maladie
imputable au service, il sera dans l’intérêt de l’agent de la déclarer comme telle à son
employeur, lequel déclenchera une expertise médicale. La protection sociale est en effet plus
favorable lorsqu’une pathologie trouve son origine dans les activités exercées de l’agent.
Pour preuve, un fonctionnaire affilié à la CNRACL (régime spécial de sécurité sociale) atteint
d’une maladie imputable au service sera, en cas d’arrêt de travail, rémunéré à plein
traitement jusqu’à sa reprise de fonctions ou sa mise à la retraite (en cas de maladie non
imputable au service, qualifiée de maladie « ordinaire » : 90 jours à plein traitement et 9
mois à demi-traitement). Cela n’est pas neutre quand on sait qu’en moyenne, la durée d’un
arrêt pour un TMS est de l’ordre de 200 jours.
De plus, les frais médicaux seront pris en charge par la collectivité employeur. L’agent
pourra en outre prétendre à une allocation temporaire d’invalidité en cas de séquelles liées à
cette maladie. »

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