Dispositifs intra-utérins : TouT ce qu`il fauT savoir pour bien choisir

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Dispositifs intra-utérins : TouT ce qu`il fauT savoir pour bien choisir
DOSSIER DE PRESSE
Conférence de presse - 24 septembre 2014, Paris
Dispositifs intra-utérins :
Tout ce qu’il faut savoir
pour bien choisir sa
contraception
Journée mondiale de la contraception
26 septembre 2014
CONTACT PRESSE
Bayer HealthCare / Samira Liem
Tél. : 03 28 16 36 43
[email protected] - www.bayerhealthcare.fr
Capital Image / Stéphanie Chevrel – Anne Bellion
45, rue de Courcelles – 75008 Paris
Tél. : 01 45 63 19 00 - Fax : 01 45 63 19 20
[email protected] - www.capitalimage.net
1
SOMMAIRE
•
•
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
LES Dispositifs intra-utérins : une contraception souvent
méconnue des femmes
3
22
22
22
22
22
4
4
5
5
6
« Un amour de stérilet » : une application Facebook qui
parle aux femmes ! 7
22
22
•
22
22
•
8
Une contraception qui ne rend pas stérile
8
Un DIU destiné à toutes les femmes
9
Une douleur à la pose dont le ressenti varie d’une femme à l’autre
9
Grossesse extra-utérine (GEU) : un risque moindre que chez une femme qui n’a aucun
moyen de contraception
9
Des risques d’expulsion ou de perforation faibles
9
Un DIU qui ne gêne pas le partenaire grâce au bon apprentissage du professionnel de santé
et à une bonne pratique de pose
10
Les points clés des dispositifs intra-utérins
11
22
22
22
22
22
11
11
12
12
13
Un dispositif intra-utérin : qu’est-ce que c’est ?
A chaque femme, son DIU
Une méthode contraceptive efficace
Des effets secondaires indésirables
Les principales contre-indications à la pose d’un DIU
Une contraception longue durée efficace :
Un moyen de réduire le taux élevé d’IVG en France
22
22
22
22
•
Répondre à toutes les questions que les femmes se posent sur les Dispositifs Intra-Utérins (DIU) 7
Des outils ludiques et pédagogiques
7
DIU : ce qu’il faut savoir
22
22
22
22
•
« Un amour de stérilet » : une application Facebook pour tout savoir sur le stérilet
Une contraception peu employée par les femmes jeunes Un moyen de réduire le nombre élevé d’IVG en France
De nombreuses idées reçues sur le DIU À propos de Bayer HealthCare
14
Un niveau de contraception important en France mais un taux d’IVG élevé : le paradoxe français14
La majorité des IVG concerne les moins de 35 ans
15
Un problème d’observance du traitement 15
Contraception intra-utérine (CIU), une efficacité prouvée
16
à propos de Bayer HealthCare * Les DIU hormonaux sont situés en 2ème intention après les DIU au cuivre.
17
2
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Paris, le 24 septembre 2014
les Dispositifs
intra-utérins :
une contraception
souvent méconnue
des femmes
Puis-je utiliser un DIU si je n’ai pas
eu d’enfants ? Combien de temps
est-ce efficace ? Vais-je avoir mal
au moment de la pose ? Mes règles
seront-elles plus abondantes ? A l’occasion de la Journée Mondiale
de la Contraception, le 26 septembre,
Bayer HealthCare lance un outil
d’information sur la contraception
intra-utérine à destination de toutes
les femmes.
Cet outil a vocation à répondre aux
questions que les femmes se posent
sur les dispositifs intra-utérins (DIU) et
mettre un terme aux nombreuses idées
* Les DIU hormonaux sont situés
en 2ème intention après les DIU au
cuivre.
1. Bajos N, Bohet A, Le Guen M,
Moreau C et l’équipe de l’enquête
Fécond. La contraception en France :
nouveau contexte, nouvelles pratiques
? INED : Population et Sociétés n°
492, septembre 2012.
reçues qui
circulent sur
cette
méthode
contraceptive.
L’application « Un amour de
stérilet », disponible gratuitement
sur Facebook, apporte également un maximum
d’informations grâce à des modules ludiques et
pédagogiques.
En France, en 2013, le dispositif intra-utérin ou DIU
est employé en moyenne par 22,6 % des femmes¹.
Cette méthode contraceptive est la plus utilisée par
les femmes de 45 à 49 ans (34,7% y recourent)¹ mais
est largement délaissée par les plus jeunes (5% des
20-24 ans l’utilisent et 16,2% des 25-29 ans)¹.
2. Vilain A, Mouquet MC, Gonzales
L, de Riccardis. Les interruptions
volontaires de grossesse en 2011.
DREES. Études et résultats n° 843,
juin 2013.
3. Inspection générale des affaires
sociales (IGAS). Aubin C, Jourdain
Menninger D. La prévention
des grossesses non désirées :
contraception et contraception
d’urgence. Rapport. Paris : La
Documentation Française, 2009.
3
• « Un amour de stérilet » : une application
Facebook pour tout savoir sur le stérilet
Efficacité, âge d’utilisation, suivi médical, précautions
d’emploi … « Un amour de stérilet » est une nouvelle
application Facebook qui se décline en plusieurs
modules pédagogiques traitant des principaux thèmes
ayant trait au stérilet ; le tout dans un décor très
féminin.
« Pour la pose d’un dispositif intra-utérin, la femme
doit avant tout en parler avec son gynécologue et son
médecin pour établir si cette méthode contraceptive
lui est adaptée » insiste le Docteur Thierry Harvey,
chef de service de la maternité de l’hôpital des Diaconesses – Paris.
Pour guider les femmes :
22 une encyclopédie fournie sur les dispositifs
intra-utérins,
22 une bande dessinée composée de 20 scènes
abordant avec humour les principales idées
reçues circulant sur les DIU,
22 un quiz pour évaluer ses connaissances,
22 un jeu divertissant où les femmes endossent
le rôle de la super héroïne Miss T, chasseuse
de spermatozoïdes.
• Une contraception peu employée par les
femmes jeunes
Pilule, diaphragme, implant, stérilet, anneau vaginal,
préservatif… Difficile de choisir la bonne contraception.
En France, le stérilet est la deuxième méthode
contraceptive employée par les femmes derrière la
pilule¹ ; il est la première chez les 45-49 ans (37%
l’utilisent)¹. En revanche, le stérilet est largement
boudé par les jeunes femmes (4,9% des 20-29 ans
y ont recours)¹ et celles n’ayant pas d’enfant (1,3%)¹.
Un résultat étonnant au vu des recommandations de
la Haute Autorité de Santé (HAS) diffusées en 2004
aux professionnels de santé indiquant que les DIU
pouvaient être posés chez les femmes quel que soit
l’âge.
Pourquoi une telle désaffection pour le stérilet ?
« L’explication est due à des raisons sociétales et
culturelles, et à la réticence des médecins à poser un
DIU chez les femmes jeunes par crainte de stérilité
qui n’existe pas », déplore le Docteur Thierry Harvey.
« Ensuite, le DIU souffre de nombreuses idées
reçues dont la principale est le risque de stérilité. Or,
il est un moyen contraceptif à longue durée d’action
[NDLR : 3 à 10 ans suivant le DIU employé] qui est
totalement réversible. Dès son retrait, la patiente peut
parfaitement débuter une grossesse. »
* Les DIU hormonaux sont situés
en 2ème intention après les DIU au
cuivre.
Quid du risque accru
d’infections avec l’usage
d’un DIU ? Pour le
gynécologue Thierry
Harvey, « La présence
du dispositif n’augmente
pas le risque de
maladies inflammatoires
pelviennes,
mais
l’existence de germes au
niveau du col de l’utérus
tels que les gonorrhées
et les chlamydiae, des
infections sexuellement
transmissibles, lors de la
pose peuvent accentuer
ce risque. Avant la
pose de tout DIU, il est
recommandé de dépister
ces IST.»
1. Bajos N, Rouzaud-Cornabas,
M, Panjo H, Bohet A,, Moreau C et
l’équipe de l’enquête Fécond. La
crise de la Pilule en France : vers un
nouveau modèle contraceptif INED
: Population et Sociétés n° 511, Mai
2014
En 2010, 69% des
gynécologues
et 84% des
généralistes
estiment que
le DIU n’est pas
indiqué pour une
femme n’ayant
pas eu d’enfant¹.
Le taux de grossesse
à un an varie entre
79,1% et 96,4%
chez les femmes
ayant recours au DIU
hormonal² et entre
71,2% et 91,1% avec
le DIU en cuivre².
2. Source : Mansour D, GemzellDanielsson K, Inki P, Jensen JT.
Fertility after discontinuation of
contraception: a comprehensive
review of the literature. Contraception
2011 ; 84 : 465-77.
4
• Un moyen de réduire le nombre
élevé d’IVG en France
Depuis 2006, le nombre d’interruptions volontaires de
grossesse (IVG) pour des grossesses non désirées
reste élevé et ne diminue pas³. Chaque année, environ
220 000 IVG sont pratiquées en France alors que les
femmes disposent de tous les moyens contraceptifs
existants.
22 23,1% des IVG surviennent chez des femmes
ayant la pilule comme moyen contraceptif⁴.
22 7% des IVG pour grossesse non désirée sont
réalisées chez des femmes ayant recours à un
DIU comme méthode contraceptive7.
22 22% des IVG concernent les femmes primipares venant d’accoucher ce qui représente
plus de 48 000 IVG5 pour grossesse non prévue
par an en France6.
« Le recours à l’IVG en cas de grossesse non voulue est
souvent en rapport avec des échecs contraceptifs dus,
36% des femmes
françaises
auront recours
à une IVG au
moins une fois
dans leur vie³.
pour une large part, à des
problèmes d’observance.
La pilule, de par ses
modalités de prise, peut entraîner des oublis »,
confirme le Docteur Thierry Harvey. « Beaucoup de
femmes concèdent un retard à la reprise de la pilule.
Le danger est à ce moment-là. »
Le risque d’échec de la contraception est ainsi 20 fois
plus élevé avec la pilule, les patchs ou les anneaux
vaginaux qu’avec les méthodes contraceptives à
longue durée d’action8. « Face au constat de l’échec
de la stratégie de contraception actuelle, il est peutêtre temps de modifier notre perception vis-à-vis de
la contraception intra-utérine », conclut le Dr Carole
Maître, gynécologue à Paris et conseiller scientifique
Bayer HealthCare.
• De nombreuses idées reçues sur le DIU
Le baromètre européen de la contraception évalue l’accès des femmes aux
méthodes de contraception modernes dans 10 pays d’Europe dont la France,
l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Cette évaluation porte sur les moyens mis en
œuvre pour aider les femmes à mieux accéder aux différents moyens contraceptifs
et à choisir celui qui leur convient le mieux. Différents critères sont analysés :
stratégies des politiques de santé, formation des professionnels de santé, éducation sexuelle des jeunes, prévention des discriminations…
Les résultats du baromètre mené en France révèlent quelques dysfonctionnements tels que :
22 le manque de formation des professionnels de santé et des plannings
familiaux sur la sexualité et les différents modes contraceptifs existants. Ce
qui constitue un frein à l’accès des femmes aux méthodes contraceptives
modernes et au choix du contraceptif qui leur est adapté. Un constat qui
fait écho au dernier rapport de la HAS dénonçant l’existence de certaines
représentations socioculturelles des professionnels de santé sur la sexualité
des femmes10 constituant un frein.
22 Un retard sur la prévention des discriminations et l’élaboration et des
stratégies des politiques de santé sur la sexualité et la reproduction9.
« Ce manque de performance peut s’expliquer, en partie, par le manque
d’implication des différentes parties prenantes concernées par l’élaboration
et la mise en place de ces politiques de santé. »9
22 Une mauvaise évaluation et un suivi de l’application insuffisant des politiques
de santé sur la sexualité et la reproduction surtout dans le secteur privé.
« Ce rapport apporte une base solide au débat et contribue à une meilleure
compréhension des besoins en politique de santé publique », affirme le Docteur
Carole Maître. « La prévention des grossesses non désirées devrait être une
priorité actuelle. »
3. Vilain A, Mouquet MC, Gonzales
L, de Riccardis. Les interruptions
volontaires de grossesse en 2011.
DREES. Études et résultats n° 843,
juin 2013.
4. Inspection générale des affaires
sociales (IGAS). Aubin C, Jourdain
Menninger D. La prévention
des grossesses non désirées :
contraception et contraception
d’urgence. Rapport. Paris : La
Documentation Française, 2009.
5. United Nations. Department
of Economics et Social Affairs.
Population Division. Word
Contraceptive Use 2011. http://
www.un.org/esa/population/
publications/contraceptive2011/
wallchart_front.pdf
6. INED. Statistiques de
l’avortement en France. Annuaire
2010. http://www.ined.fr/
statistiques_ivg/2010/T27_2010.
html (dernière consultation 14 mai
2013).
7. Bajos N, Moreau C, Keridon H,
Ferrand M. Pourquoi le nombre
d’avortements n’a-t-il pas baissé
en France depuis 30 ans ? INED.
Population & Sociétés n° 407.
Décembre 2004.
8. Winner B, Peipert JF, Zhao
Q, Buckel C et al. Effectiveness
of long-acting reversible
contraception. N Engl J Med 2012 ;
366 : 1998-2007
9. Barometer of Women’s Access
to Modern Contraceptive Choice in
10 EU Contries – June 2013 - IPPF
European Network
10. Synthèse « État des lieux des
pratiques contraceptives et des
freins à l’accès et au choix d’une
contraception adaptée » - HAS Avril 2013
* Les DIU hormonaux sont situés
en 2ème intention après les DIU
au cuivre.
5
• À propos de Bayer HealthCare
Le groupe Bayer AG, basé à Leverkusen (Allemagne), est une entreprise mondiale
avec des compétences majeures dans le domaine de la santé, de l‘agriculture
et des matériaux de haute performance. Filiale de Bayer AG, Bayer HealthCare
compte 56 000 collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 18,9 milliards
d’euros pour l’année 2013. Présente dans plus de 100 pays, c’est l’une des toutes
premières entreprises innovantes au monde dans le secteur de la santé humaine
et animale et des produits médicaux.
En France, Bayer HealthCare compte 1 254 collaborateurs, et est présente au
travers de ses 5 divisions : Pharmacie, Diabète, Santé familiale, Santé animale,
Radiology & Interventional. En permettant le diagnostic et le traitement des
maladies, ses produits sont le gage d’un plus grand bien-être et d’une meilleure
qualité de vie.
Pour plus d’informations voir : www.bayerhealthcare.fr
• À propos de la Journée Mondiale
de la Contraception (JMC)
La Journée Mondiale de la Contraception a lieu le
26 septembre de chaque année. Dans un monde où
chaque grossesse est voulue, la mission de la JMC
est d’améliorer l’image et la perception des différentes
méthodes de contraception pour ainsi permettre
aux jeunes de faire les bons choix. Le site Internet
anglais de la JMC, www.your-life.com, contient des
informations précises sur la contraception, permettant
aux jeunes de choisir l’option la plus adaptée pour
eux, avec l’aide des professionnels de santé.
La JMC est soutenue par une coalition de 11 ONG
(organisations non gouvernementales) internationales,
ainsi quepar des entreprises scientifiques et médicales
qui ont un intérêt pour la santé reproductive et sexuelle.
Bayer HealthCare est sponsor de la JMC.
CONTACT PRESSE
Bayer HealthCare / Samira Liem
Tél. : 03 28 16 36 43
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6
« Un amour de stérilet » :
une application
Facebook qui parle
aux femmes !
Comment choisir sa contraception ? Celle que je prends actuellement est-elle la
plus adaptée ? Le stérilet est-il fait pour moi ?
Pour aiguiller les femmes, tous âges confondus, sur la contraception et plus spécifiquement
sur le stérilet, une toute nouvelle application Facebook « Un amour de stérilet » est lancée par
Bayer HealthCare, le 26 septembre, Journée Mondiale de la Contraception.
• Répondre à toutes les questions que les femmes
se posent sur les Dispositifs Intra-Utérins (DIU)
Il existe de nombreuses idées reçues sur le DIU ou
le stérilet :
22 risques accrus d’infections,
22 risque de stérilité,
22 douleur à la pose,
22 gêne pour le partenaire,
22 méthode contraceptive inadaptée aux femmes
jeunes…
« Un amour de stérilet » est une application gratuite
disponible sur Facebook et destinée à toutes les
femmes curieuses d’en savoir plus sur ce moyen
contraceptif. Cette application répond de manière
ludique à toutes les questions qu’elles se posent et
abordent avec pédagogie différents thèmes tels que
l’efficacité, l’âge d’utilisation, les conséquences sur
les règles et les douleurs pelviennes, les précautions
d’emploi… « L’intérêt d’ « Un amour de stérilet » est de
fournir une information consultable à tout moment, en
fonction des besoins de chacune. Son but n’est pas de
remplacer l’information délivrée par le médecin qui a
toute son importance dans le cadre de la consultation »
précise le Docteur Carole Maître.
• Des outils ludiques et pédagogiques
Pour guider au mieux les femmes, différents modules hauts en couleurs sont mis
à leur disposition pour leur apporter un maximum d’informations :
•
une encyclopédie de la contraception intra-utérine qui reprend point par
point tout ce qu’il faut savoir sur ce sujet.
•
Une BD riche de 20 scènes mettant fin aux idées reçues sur le DIU.
•
Un quiz pour tester ses connaissances.
Un jeu divertissant où l’héroïne Miss T part à la chasse aux spermatozoïdes.
•
« Le DIU ou stérilet est une méthode contraceptive efficace, adaptée à toutes les
femmes (sous réserve du respect des contre-indications et précautions d’emploi),
qui leur permet de ne plus penser à leur contraception et d’avoir une vie sexuelle
épanouie », affirme le Docteur Thierry Harvey. « C’est le bénéfice d’une contraception qui s’oublie », souligne le Docteur Carole Maître.
* Les DIU hormonaux sont situés en 2ème intention après les DIU au cuivre.
7
DIU : ce qu’il faut
savoir
« Il paraît que ça fait très mal »,
« le stérilet, c’est plus dangereux que la pilule »,
« ce n’est pas fait pour les femmes qui n’ont pas
eu d’enfants »…
Le dispositif intra-utérin (DIU) souffre de
nombreuses idées reçues. Le Docteur Thierry
Harvey, chef de service de la maternité de l’hôpital
des Diaconesses – Paris fait le point sur ce qu’il
faut savoir sur la contraception intra-utérine.
• Une contraception qui
Dépistage d’IST avant la pose
d’un DIU
ne rend pas stérile
Après le retrait du
DIU, le taux de grossesse à un an varie
entre 79,1% et 96,4%
chez les femmes
ayant recours au DIU
hormonal et entre
71,2% et 91,1% avec
le DIU en cuivre.
Source : Mansour D, GemzellDanielsson K, Inki P, Jensen JT.
Fertility after discontinuation of
contraception: a comprehensive
review of the literature.
Contraception 2011 ; 84 : 465-77.
* Les DIU hormonaux sont situés
en 2ème intention après les DIU au
cuivre.
« La première idée reçue qui colle à la peau du DIU
est le risque de stérilité. Il ne faut pas associer le
nom « stérilet » à la stérilité car le DIU est un moyen
contraceptif à longue durée d’action mais qui est
totalement réversible. Dès le retrait du DIU, la patiente
peut tout à fait débuter une grossesse.
Ensuite, le fait d’insérer le stérilet dans l’utérus laisse
penser qu’il va augmenter les risques d’endométrite,
d’infections qui peuvent évoluer en infection de
l’utérus ou des trompes, causes de stérilité. La
présence du dispositif n’augmente pas le risque de
maladies inflammatoires pelviennes, mais l’existence
de germes au niveau du col de l’utérus lors de la
pose tels que les gonorrhées et les chlamydiae,
des infections sexuellement transmissibles, peuvent
accentuer ce risque. Avant la pose de tout DIU, il est
important de dépister ces IST. Enfin, il faut savoir
que les complications surviennent quinze jours à trois
semaines après la pose. Passé ce délai, ce risque
diminue et est le même que celui d’une femme sans
DIU. »
1. CNGOF. Recommandations pour
la pratique clinique. Les infections
génitales hautes. 2012.
2 de Barbeyrac B. Dépistage de
l’infection à Chlamydia trachomatis dans
un Centre de planification familiale et un
Centre d’orthogénie, Bordeaux, France,
2005. BEH 2006 ; n° 37-38 : 277-9.
Le Collège national
des gynécologues et
obstétriciens français
(CNGOF) préconise
le dépistage d’IST
pour les femmes¹ :
>> ayant des
comportements
sexuels à risque
>> ayant des antécédents d’IST
>> n’ayant pas eu
d’enfant
>> de moins de 25
ans, n’ayant pas
eu d’enfant
La prévalence des
infections à Chlamydiae Trachomatis est
plus élevée chez les
femmes de moins de
25 ans².
8
• Un DIU destiné à
toutes les femmes
« Il n’existe pas de contre-indication pour la pose d’un DIU chez la jeune femme.
Peu y ont recours à cause de raisons sociétales et culturelles et de la réticence
de médecins à poser un DIU chez la femme jeune par crainte d’un risque de
stérilité qui n’existe pas. Le DIU de petite taille s’adapte aux femmes jeunes. Si
la patiente a déjà des règles abondantes et qu’elle souhaite une contraception
intra-utérine, le DIU hormonal lui sera plus adapté. » Le DIU hormonal n’est
toutefois pas une méthode de 1ère intention chez la jeune femme nullipare*.
• Une douleur à la pose DONT LE
RESSENTI VARIE D’UNE FEMME À L’AUTRE
« La peur de la douleur
peut exister chez toute
femme quel que soit son
âge. Chez les femmes
jeunes, la pose peut être
un peu plus douloureuse.
Pour prévenir la douleur,
le médecin peut prescrire
un antalgique ou un antispasmodique. »
En pratique
4,5
>> 62% des nullipares décrivent la douleur au
moment de la pose comme une dysménorrhée
(douleur de règles)
>> 14% la jugent sévère
>> 33% estiment que l’insertion a été moins
douloureuse qu’attendu.
54% des femmes
pensent que la
contraception
intra-utérine
n’est pas
indiquée pour
une femme
n’ayant pas eu d’enfant³
* Les DIU hormonaux sont situés
en 2ème intention après les DIU au
cuivre
3. Bajos N, Bohet A, Le Guen M,
Moreau C et l’équipe de l’enquête
Fécond. La contraception en France
: nouveau contexte, nouvelles
pratiques ? INED : Population et
Sociétés n° 492, septembre 2012.
4. Brockmeyer A, Kishen M, Webb A.
Experience of IUD/IUS insertions and
clinical performance in nulliparous
women-a pilot study. Eur J
Contracept Reprod Health Care 2008
; 13 : 248-54.
5. Nelson A, Apter D, Hauck
B, Schmelter T et al. Two lowdose levonorgestrel intrauterine
contraceptive systems: a randomized
controlled trial. Obstet Gynecol 2013
; 122 :1205-13.
• Grossesse extra-utérine (GEU) : un risque
moindre que chez une femme qui n’a aucun
moyen de contraception
« Le risque nul n’existe pas mais la survenue de grossesse extra-utérine (GEU)
est moindre chez la femme qui a un DIU que chez la femme qui n’a aucun
moyen de contraception. La Haute Autorité de Santé (HAS) a confirmé ce fait⁶.
Il est important de conseiller à la patiente de consulter si des signes inhabituels
apparaissent. L’antécédent de GEU ne contre indique pas la pose d’un DIU. Toutefois, le risque de grossesse extra-utérine est accru chez les femmes ayant des
antécédents de grossesse extra-utérine, de chirurgie des trompes ou d’infection
pelvienne. Une grossesse extra-utérine peut avoir un impact sur la fécondité
ultérieure, il convient donc d’évaluer avec attention les bénéfices et les risques
liés à l’utilisation de DIU, en particulier chez les nullipares. »
• Des risques d’expulsion ou de perforation faibles
Le risque de perforation est très faible (0,001%) quel que soit le type de DIU
inséré et l’âge de la femme7-8. Il est, cependant, multiplié par 6 chez les femmes
en cours d’allaitement dans les 9 mois du post-partum9. Cet incident survient le
plus souvent au cours de l’insertion.
Sous contraception
intra-utérine, le risque
de GEU est inférieur
d’un facteur 10 à celui
associé à l’absence
de contraception⁶
6. HAS - Service des bonnes
pratiques professionnelles. Fiches
mémo « Conduite pratique de la
contraception chez l’homme et
chez la femme ». Avril 2013.
7. ESHRE Capri Workshop
Group. Intrauterine devices and
intrauterine systems. Hum Reprod
Update 2008 ; 14 : 197-208.
8. Haute Autorité de Santé (HAS).
Fiche mémo. Contraception
chez l’homme et chez la femme.
Document de travail. Avril 2013.
9. Obstet Gynecol. 2014 May;123
Suppl. Intrauterine Devices and
the Risk of Uterine Perforations:
Final Results From the EURAS-IUD
Study. Heinemann K1, Westhoff
CL, Grimes DA, Moehner S.
9
Quant à l’expulsion, elle survient chez moins d’1 femme sur 1000. Elle se produit
davantage durant les trois premiers mois suivant la pose du DIU, pendant les règles,
chez les femmes de moins de 20 ans et celles n’ayant pas eu de grossesse7-11. Une
expulsion partielle ou complète d’un DIU peut se manifester par des saignements
ou des douleurs. Cependant, l’expulsion partielle ou complète peut également
se produire sans que la patiente ne s’en aperçoive, entraînant une réduction
ou une perte de l’effet contraceptif. Si la patiente ne sent plus les fils ou si des
signes inhabituels apparaissent, elle doit consulter son professionnel de santé.
« L’apprentissage à la pose du dispositif intra-utérin est essentiel pour réduire
les risques de perforation et d’expulsion qui sont déjà très faibles », explique le
Dr Thierry Harvey.
• Un DIU qui ne gêne pas
lE partenaire grâce au
7. ESHRE Capri Workshop Group.
Intrauterine devices and intrauterine
systems. Hum Reprod Update 2008 ;
14 : 197-208.
8. Haute Autorité de Santé (HAS).
Fiche mémo. Contraception chez
l’homme et chez la femme. Document
de travail. Avril 2013.
9. Obstet Gynecol. 2014 May;123
Suppl. Intrauterine Devices and the
Risk of Uterine Perforations: Final
Results From the EURAS-IUD Study.
Heinemann K1, Westhoff CL, Grimes
DA, Moehner S.
10. NICE clinical guidelines. Longacting reversible Contraception.
Update 2013.
11. World Health Organization.
Medical eligibility criteria for
contraceptive use. 4th edition, 2009.
* Les DIU hormonaux sont situés
en 2ème intention après les DIU au
cuivre
bon apprentissage du
professionnel de santé
ET À UNE BONNE PRATIQUE DE POSE
« Si le partenaire se dit qu’il y a quelque chose dans l’utérus de sa compagne,
il va penser qu’il va sentir le dispositif et qu’il va se piquer. Authentiquement, je
pense qu’il est possible que l’homme le sente si jamais le fil est coupé trop court
ou qu’il est mal positionné dans l’axe du col. Le médecin ou la sage-femme doit
y faire attention en le posant. »
10
Les points clés
des dispositifs
intra-utérins
• Un dispositif intra-utérin :
qu’est-ce que c’est ?
Préservatif, pilule, implant, diaphragme, anneau
vaginal… Difficile pour une femme de choisir la bonne
méthode contraceptive qui lui convient. Et pourquoi
pas le dispositif intra-utérin ? Plus connu sous le
nom de stérilet, le dispositif intra-utérin ou DIU est un
contraceptif en forme de « T » - en moyenne d’une
largeur d’environ 3 cm et d’une longueur de 3,5 cm inséré dans la cavité utérine. Il assure une contraception
à long-terme et ce de façon réversible.
En effet, la patiente peut débuter une
grossesse immédiatement après s’être fait
retirer son DIU. Cette contraception est très
efficace puisque le pourcentage de grossesses
non désirées dans la première année d’utilisation
est inférieur à 1%1. La durée d’efficacité varie de 3 à
10 ans suivant le type de DIU utilisé.
• A chaque femme, son DIU
Les DIU devraient être proposés à toutes les femmes
y compris les plus jeunes et celles n’ayant pas eu
d’enfants². Deux types de DIU sont à la disposition
des patientes :
•
Le DIU en cuivre
Ce DIU est composé d’un fil de cuivre qui assure
la contraception en empêchant la mobilité des
spermatozoïdes. Ce dispositif provoque également
une inflammation locale de l’endomètre (muqueuse
interne de l’utérus) empêchant ainsi l’implantation
de l’ovocyte fécondé dans l’utérus.
Le DIU en cuivre existe en deux tailles : un « normal »
et un « court » qui sera principalement posé chez
les femmes n’ayant pas eu d‘enfants et qui ont un
utérus plus petit.
•
« L’hormone va avoir un rôle local et assure la contraception en modifiant la glaire du col et la muqueuse
utérine. Cet épaississement de la glaire va constituer
une barrière infranchissable pour les spermatozoïdes.
Ce bouchon muqueux va également être une barrière
contre le risque d’ascension des bactéries dans les
voies génitales hautes, ce qui est très important »,
insiste le Docteur Thierry Harvey, chef de service de
la maternité de l’hôpital des Diaconesses – Paris.
Le DIU hormonal par son action sur la muqueuse
utérine diminue également le volume des règles.
« On préconise davantage ce DIU chez les femmes
qui ont naturellement des règles abondantes plutôt
qu’un stérilet en cuivre qui va accentuer cet effet »
affirme le Dr T. Harvey.
Deux tailles sont désormais disponibles chez les DIU
hormonaux dont un plus adapté pour les femmes
jeunes.
Le DIU hormonal
Le mode d’action du DIU hormonal diffère de celui
en cuivre car celui-ci libère en petite quantité une
hormone progestative appelée levonorgestrel sur une
durée de 3 à 5 ans suivant le modèle posé.
1. Organisation mondiale de la santé.
Critères de recevabilité pour l’adoption
et l’utilisation continue de méthodes
contraceptives, 4e édition, 2009.
Guide essen¬tiel OMS de planification
familiale. Genève: OMS; 2011
2. Méthodes contraceptives – Focus
sur les méthodes les plus efficaces
disponibles – Rapport Haute Autorité
de Santé – mars 2013
* Les DIU hormonaux sont situés en
2ème intention après les DIU au cuivre
11
• Une méthode
contraceptive
efficace
La pose de tout dispositif intra-utérin est réalisée par
un gynécologue, un médecin généraliste ou une sagefemme formée préalablement à la pose. « La mise en
place d’un DIU s’effectue au cours d’une consultation
classique. Le temps de pose n’est pas très long ; cela
prend en général quelques minutes », explique le
Docteur Carole Maître, gynécologue à Paris. « Son
retrait est dans la majorité des cas tout aussi rapide ;
il faut tirer sur le fil qui dépasse légèrement du col à
l’aide d’une petite pince. »
Avant que le stérilet ne soit installé, le médecin ou la
sage-femme doit évaluer les bénéfices et les risques
pour la patiente. Il peut également effectuer une hystérométrie : le médecin introduit une tige graduée
dans l’utérus afin de déterminer la taille de celui-ci.
« Après la mise en place du stérilet, un suivi gynéco-
Quand faut-il poser le DIU ?
•Pour le DIU en cuivre, la pose peut se faire
jusqu’à 5 jours après la date d’ovulation, soit le
19eme jour du cycle. Il est efficace immédiatement
après sa mise en place.
•Le DIU hormonal doit être installé de
préférence durant la semaine qui suit le début
des règles. S’il est posé plus tard, la femme doit
utiliser des préservatifs entre la période de ses
règles et jusqu’à 2 jours après la pose du DIU
hormonal.
•Pour les femmes venant d’accoucher, le
système ne peut être mis en place qu’après involution complète de l’utérus et, dans tous les cas,
au plus tôt six semaines après l’accouchement.
Si l’involution utérine est significativement retardée, il convient d’attendre jusqu’à 12 semaines
après l’accouchement. L’allaitement n’est pas
une contre-indication à la pose d’un DIU.
logique régulier est indispensable. Je recommande à
mes patientes de faire une première visite de contrôle
1 mois après la pose, puis une deuxième à 6 mois
et enfin de venir une fois par an pour vérifier que le
dispositif est toujours bien en place et faire un point
sur leur santé gynécologique », affirme le Docteur
Carole Maître.
Durée d’efficacité du DIU
•Le DIU en cuivre est efficace en moyenne
entre 5 et 10 ans suivant le modèle employé. Il peut
être également utilisé comme méthode contraceptive d’urgence en étant posé le plus rapidement
possible après un rapport sexuel non protégé.
•Le DIU hormonal doit être changé tous les 3
ou 5 ans suivant le dispositif choisi.
• Des effets secondaires
indésirables
Parmi les effets indésirables observés à la pose d’un
stérilet en cuivre, on peut noter une augmentation de
la durée et de l’abondance des règles. « Nous évitons
donc de poser ce type de DIU chez les patientes qui
ont déjà des règles abondantes car les symptômes
peuvent augmenter », affirme le Dr Carole Maître.
Le DIU hormonal peut engendrer des effets
secondaires liés au progestatif dont les principaux
sont :
•
•
* Les DIU hormonaux sont situés en
2ème intention après les DIU au cuivre
des saignements répétés (la fréquence peut
diminuer au cours du temps), une augmentation
des saignements (qui peuvent diminuer au
cours du temps)
une diminution voire disparition des règles :
« il est facile de rassurer les femmes en leur
12
•
•
•
La grossesse extra-utérine (GEU) est un événement
indésirable rare. Le risque de GEU est accru chez
les femmes ayant des antécédents de grossesse
extra-utérine, de chirurgie des trompes ou d’infection
pelvienne. Quels sont les principaux symptômes ?
Des douleurs abdominales basses doivent alerter la
patiente, en particulier si elles s’accompagnent d’une
absence de menstruation ou si des saignements
apparaissent alors qu’elle était jusque-là en
aménorrhée.
• Les principales
contre-indications
à la pose d’un DIU
Un DIU, au cuivre ou hormonal, ne pourra pas être
utilisé comme méthode contraceptive chez les femmes
qui ont :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
LE DIU EN
CHIFFRES DANS
LE MONDE ET EN
FRANCE
expliquant qu’il n’est pas anormal de ne pas
avoir de règles et que l’aménorrhée dans ces
circonstances ne traduit ni une stérilité ni une
ménopause », rassure le Dr Thierry Harvey*
des céphalées, douleurs abdominale/pelvienne
des poussées d’acné
un kyste ovarien, une vulvo-vaginite.
une grossesse
une malformation de l’utérus
un fibrome (tumeur bénigne sur la paroi de
l’utérus)
un cancer du col de l’utérus ou de l’endomètre
une IST (le DIU pourra ensuite être posé une
fois que l’infection a été traitée et a disparu
depuis 3 mois)
une infection génitale haute (utérus ou trompes)
en cours, récidivante ou datant de moins de
3 mois
des saignements vaginaux inexpliqués
une infection après l’accouchement ou après
avortement il y a moins de 3 mois
une tuberculose génitale.
Pour le DIU hormonal, il faut ajouter les contreindications liées au progestatif comme les cancers
hormonaux dépendant et les tumeurs du foie.
* L’éventualité d’une grossesse doit être
envisagée si les règles ne surviennent
pas dans les six semaines suivant le
début des règles précédentes. Devant
la persistance d’une aménorrhée, la
répétition d’un test de grossesse n’est
justifiée que si d’autres signes de
grossesse sont présents.
• 14% des femmes qui
sont en âge d’avoir
des enfants ont recours au DIU³. C’est
la 2ème méthode
contraceptive la plus
fréquemment utilisée dans le monde
après la stérilisation
féminine (19%)³.
• 40% des femmes
en Asie utilisent la
contraception intrautérine³ ; 30 à 40%
en Europe de l’Est³.
• En France, en 2013,
22,6% des femmes,
tous âges confondus, emploient le
DIU comme contraception :
>> 34,7% ont entre
45 et 49 ans. Le
DIU est le 1er
moyen contraceptif dans cette
tranche d’âge⁴,
>> 16, 2% ont entre
25 et 29 ans⁴,
>> 24% utilisent un
DIU entre 30 et
34 ans⁴,
>> 40% ont deux
enfants ou plus⁴.
3. United Nations. Department
of Economics et Social Affairs.
Population Division. Word
Contraceptive Use 2011. http://
www.un.org/esa/population/
publications/contraceptive2011/
wallchart_front.pdf
4. Bajos N, Rouzaud-Cornabas,
M, Panjo H, Bohet A,, Moreau C
et l’équipe de l’enquête Fécond.
La crise de la Pilule en France
: vers un nouveau modèle
contraceptif INED : Population et
Sociétés n° 511, Mai 2014.
* Les DIU hormonaux sont
situés en 2ème intention après
les DIU au cuivre
13
Une contraception
longue durée
efficace :
Un moyen de
réduire le taux
élevé d’IVG en
France
« La contraception signifie
liberté de la femme »
« J’attends de ma contraception
qu’elle soit efficace et sûre »
• Un niveau de contraception
Paroles de
femmes
important en France mais un taux
d’IVG élevé : le paradoxe français
Pilule, patch, préservatif, anneau vaginal, diaphragme,
36% des femmes
préservatif, implant, stérilet… Les Françaises
disposent de tous les moyens contraceptifs existants
françaises
afin de choisir la contraception qui leur convient le
auront
mieux. 97% des femmes âgées entre 15-49 ans
recours à une
sexuellement actives, ne désirant pas d’enfant,
IVG au moins
1,2
utilisent une contraception . La pilule est le moyen
une fois dans
contraceptif le plus employé en France : 41% des
leur vie1
femmes de 15-49 ans l’utilisent3.
Pour autant, le nombre d’interruptions volontaires de
grossesse (IVG) reste stable depuis 2006, soit 220 000 IVG pour grossesses
non désirées chaque année.
« Ce taux élevé traduit un véritable paradoxe. Tout ce qui existe en contraception
est disponible en France mais le taux d’IVG certes stable reste élevé. C’est
toujours la même chose : nous avons tout mais nous pourrions avoir quelque
chose d’encore plus simple », explique le Docteur Thierry Harvey, chef de service
de la maternité de l’hôpital des Diaconesses – Paris.
1. Vilain A, Mouquet MC,
Gonzales L, de Riccardis. Les
interruptions volontaires de
grossesse en 2011. DREES.
Études et résultats n° 843, juin
2013.
2. Bajos N, Rouzaud-Cornabas,
M, Panjo H, Bohet A,, Moreau C et
l’équipe de l’enquête Fécond. La
crise de la Pilule en France : vers
un nouveau modèle contraceptif
INED : Population et Sociétés n°
511, Mai 2014.
3. Bajos N, Bohet A, Le Guen M,
Moreau C et l’équipe de l’enquête
Fécond. La contraception en
France : nouveau contexte,
nouvelles pratiques ? INED :
Population et Sociétés n° 492,
septembre 2012.
* Les DIU hormonaux sont
situés en 2ème intention après
les DIU au cuivre
14
• La majorité des IVG concerne les
moins de 35 ans
« Les femmes jeunes sont celles chez lesquelles la plus grande partie des interruptions volontaires de grossesse est recensée » affirme le Dr Thierry Harvey.
En effet, 80% des IVG sont pratiquées chez des femmes de moins de 35 ans³,
« une population ayant de nombreux paradoxes contraceptifs connus depuis
longtemps. Les jeunes femmes ont besoin d’une contraception efficace sans
contrainte », ponctue le Dr T. Harvey.
« Il ne faut pas oublier le besoin de contraception efficace après une première
grossesse », complète le Docteur Carole Maître, gynécologue à Paris et conseiller
scientifique Bayer HealthCare. En effet, 22% des IVG concernent les femmes
primipares venant d’accoucher ce qui représente plus de 48 000 IVG⁴ pour grossesses non prévues par an en France.
3. Bajos N, Bohet A, Le Guen M,
Moreau C et l’équipe de l’enquête
Fécond. La contraception en
France : nouveau contexte,
nouvelles pratiques ? INED :
Population et Sociétés n° 492,
septembre 2012.
4. INED. Statistiques de
l’avortement en France. Annuaire
2010. http://www.ined.fr/
statistiques_ivg/2010/T27_2010.
html (dernière consultation 14 mai
2013).
• Un problème d’observance du traitement
Dans deux cas sur trois, les IVG pour grossesses non désirées sont réalisées
chez des femmes qui ont une contraception et davantage chez celles qui utilisent
une contraception orale hormonale1,5 méthode de contraception la plus utilisée
par les femmes jeunes en France, ou une contraception de courte durée d’action.
En effet,
•
•
•
23,1% des IVG surviennent chez des femmes utilisant la pilule
comme moyen contraceptif⁵ 19,3%, le préservatif⁵
19,1% chez des femmes utilisant des méthodes naturelles⁵.
« Le recours à l’IVG en cas de grossesse non désirée est souvent en rapport avec
des échecs contraceptifs dus, pour une large part, à des problèmes d’observance.
La pilule, de par ses modalités de prise, peut entraîner des oublis », confirme
le Docteur Thierry Harvey. « Souvent, les jeunes femmes affirment prendre la
pilule convenablement sauf qu’elles concèdent avoir eu un retard à la reprise.
Le danger est à ce moment-là. »
88% des 20-24 ans
subissant une IVG
pour grossesse
non désirée étaient
sous pilule
Source : IGAS. La prévention
des grossesses non désirées :
contraception et contraception
d’urgence. Rapport 2009.
1. Vilain A, Mouquet MC, Gonzales
L, de Riccardis. Les interruptions
volontaires de grossesse en 2011.
DREES. Études et résultats n° 843,
juin 2013.
5. Inspection générale des affaires
sociales (IGAS). Aubin C, Jourdain
Menninger D. La prévention
des grossesses non désirées :
contraception et contraception
d’urgence. Rapport. Paris : La
Documentation Française, 2009.
* Les DIU hormonaux sont situés
en 2ème intention après les DIU au
cuivre
« Pas de risque de l’oublier »
« J’attends de mon moyen contraceptif
qu’il soit fiable et simple »
Paroles de
femmes
15
• Contraception intra-utérine (CIU),
une efficacité prouvée
La CIU est un
« moyen très
efficace »⁵ moins
contraignante
en termes
d’observance
Le risque d’échec de la contraception est 20 fois
plus élevé avec la pilule, les patchs ou les anneaux
vaginaux qu’avec les méthodes contraceptives à
longue durée d’action⁶.
« A l’heure actuelle, les femmes veulent quelque chose
de simple, qui ne s’oublie pas, auquel elles ne doivent
pas penser. En un mot, elles veulent tout en un. Les
contraceptions intra-utérines offrent cette opportunité.
Les femmes peuvent vivre pleinement leur sexualité
sans avoir à penser à leur contraception », justifie le
gynécologue obstétricien Thierry Harvey.
5. Inspection générale des affaires
sociales (IGAS). Aubin C, Jourdain
Menninger D. La prévention
des grossesses non désirées :
contraception et contraception
d’urgence. Rapport. Paris : La
Documentation Française, 2009.
6. Winner B, Peipert JF, Zhao
Q, Buckel C et al. Effectiveness
of long-acting reversible
contraception. N Engl J Med 2012 ;
366 : 1998-2007
Modifier sa perception
vis-à-vis de la CIU
Le taux élevé d’IVG pour grossesses non désirées surtout chez les femmes de
moins de 35 ans et les femmes primipares traduit « un besoin de contraception
qui n’est pas pleinement satisfait à l’heure actuelle » affirme le Docteur Carole
Maître.
Et si la solution venait de la CIU ? Les recommandations de la Haute Autorité
de Santé (HAS) indiquent que la CIU** peut être proposée à toutes les
femmes sans restriction d’âge ni parité. Or en 2013, en France, le recours à
la CIU reste très faible chez les femmes jeunes. « Face à des femmes jeunes
qui oublient la pilule, des primipares, des femmes venant de subir une IVG
ou celles ayant une contre-indication à la contraception hormonale, c’est à
nous, les gynécologues, de jauger leur demande en consultation et de leur
proposer la meilleure méthode de contraception avec le large éventail dont
nous disposons dont la CIU » conclut le Docteur Thierry Harvey, chef de
service de la maternité de l’hôpital des Diaconesses à Paris.
* Les DIU hormonaux sont situés
en 2ème intention après les DIU au
cuivre
** La CIU hormonale n’est pas une
méthode de première intention
chez la femme nullipare
16
à propos de
Bayer HealthCare
Le groupe Bayer AG, basé à Leverkusen (Allemagne),
est une entreprise mondiale avec des compétences
majeures dans le domaine de la santé, de l‘agriculture
et des matériaux de haute performance. Filiale
de Bayer AG, Bayer HealthCare compte 56 000
collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de 18,9
milliards d’euros pour l’année 2013. Présente dans
plus de 100 pays, c’est l’une des toutes premières
entreprises innovantes au monde dans le secteur de
la santé humaine et animale et des produits médicaux.
Bayer HealthCare compte 1 254 collaborateurs, et est
présente au travers de ses 5 divisions : Pharmacie,
Diabète, Santé familiale, Santé animale, Radiology
& Interventional. En permettant le diagnostic et le
traitement des maladies, ses produits sont le gage d’un
plus grand bien-être et d’une meilleure qualité de vie.
Pour plus d’informations voir :
www.bayerhealthcare.fr
CONTACT PRESSE
Bayer HealthCare / Samira Liem
Tél. : 03 28 16 36 43
[email protected] - www.bayerhealthcare.fr
Capital Image / Stéphanie Chevrel – Anne Bellion
45, rue de Courcelles – 75008 Paris
Tél. : 01 45 63 19 00 - Fax : 01 45 63 19 20
[email protected] - www.capitalimage.net
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