Les références du réseau Inosys des Chambres d`agriculture

Transcription

Les références du réseau Inosys des Chambres d`agriculture
Observatoires régionaux des
systèmes d’exploitations pour
l’Innovation dans les Systèmes
s
é
l
c
s
e
r
f
f
i
ch
édition
20
2013
ans de références systèmes
2
Les références systèmes,
au coeur des stratégies
de développement
et d’innovation i nosys
Les références systèmes font l'objet d'un intérêt croissant, tant au plan
national qu'au niveau régional : le groupe Chambres d'agriculture les met
au cœur de ses réflexions stratégiques pour guider ses décisions
politiques et apporter un conseil toujours plus efficace et au plus près des
préoccupations des agriculteurs afin de les accompagner dans le
changement.
INOSYS des « Observatoires régionaux des systèmes d’exploitations pour
l’Innovation dans les Systèmes »
L’ensemble des régions françaises a tout d’abord établi ou révisé une typologie régionale des systèmes d’exploitations, consolidées au plan national permettant ainsi des analyses et une cohérence par bassin de production. La
construction et la quantification de la typologie en région se sont achevées
en octobre 2012 et montrent :
L’importance des systèmes grandes cultures (52 % des exploitations de plus
d’un demi UTA)…
…mais également la diversité de l’agriculture régionale (une majorité des grandes
productions sont représentées de façon significative en région)…
…ainsi que l’importance des systèmes de polycultures élevages caractéristiques de nos zones intermédiaires.
ROSACE/INOSYS : une dimension renforcée sur les études
Le repositionnement des références a permis de consolider les réseaux au
travers de la régionalisation en renforçant leur dimension études et analyses.
Les réseaux grandes cultures et vticulture ont analysé les itinéraires de
commercialisation des différents systèmes présents sur le territoire. Le réseau
bovin lait a étudié les systèmes grands troupeaux qui s’inscrivent de plus en
plus dans le paysage. Le réseau bovin viande est en cours d’analyse des
données commerciales du bassin charolais après une synthèse réalisée sur
les coûts de production. Le réseau caprin a finalisé son analyse des pratiques
d’alimentation en lien avec l’évolution des cahiers des charges des AOC.
Un réseau ovin s’est relancé afin d’analyser la problématique de l’autonomie
des systèmes régionaux.
3
Des références utiles aux politiques régionales
En région Centre, les réseaux caprins, bovins lait, bovins viande et équins plus
récemment (Institut de l'élevage, Chambres d'agriculture, Contrôle laitier et
CAIAC), sont pleinement insérés dans INOSYS. Leur fonctionnement a bénéficié
à la région Centre, puisque depuis 2007, malgré la dimension modeste de son
élevage, elle dispose de 4 réseaux bien étoffés avec près de 110 exploitations
suivies dont la moitié bénéficient d'aides de FranceAgriMer. Les références
produites sont directement valorisées dans l’élaboration des politiques de
filières notamment au niveau régional. Elles sont également utiles pour mener
des actions afin d’évaluer les impacts réels ou potentiels des politiques pour
les systèmes d’élevage régionaux (exemple : évaluation des alternatives au maïs
ensilage en système bovin lait).
Des références systèmes qui s’étoffent de plus en plus
Agriculture biologique dont maraîchage, équins, aujourd’hui ovins, demain
volailles. De plus en plus de familles de productions s’intéressent aux
références systèmes. Elles permettent aux agriculteurs d’optimiser leur
système en se comparant aux résultats, aux indicateurs de performances
(économiques, sociaux, environnementaux) dans les cas-types ou dans des
analyses sur des thématiques spécifiques. Elles accompagnent les exploitants
dans les phases de changement et de développement de leur exploitation
au premier rang desquelles l’installation, la transmission, la création d’un nouvel
atelier, un changement de système (agriculture biologique notamment). Enfin,
elles permettent de construire des outils utiles pour accompagner le
changement dans les exploitations, rendre les agriculteurs acteurs des
changements : outils coûts de production, outils de simulation des pratiques
alimentaires en caprins, simulation des alternatives au maïs dans les
exploitations laitières, calculette conversion, outils PAC…
4
Sommaire
Les références systèmes,
au coeur des stratégies de développement.................................2-3
Lexique....................................................................................5
Typologie régionale .................................................................6-9
Grandes cultures ...............................................................10-11
Viticulture .........................................................................12-13
Caprins.............................................................................14-15
Bovins viande.....................................................................16-17
Bovins lait .........................................................................18-19
Equins ...................................................................................20
Volailles .................................................................................21
Etudes et publications réalisées en 2011/2012 ....................22-23
Les correspondants ................................................................24
5
Lexique
des termes utilisés
Système d’exploitation : ensemble cohérent constitué de la combinaison des
productions et des facteurs de production (main d’œuvre, capitaux,
mécanisation surface...)
Produit : produit brut d’exploitation, c’est-à-dire la somme des produits (lait,
céréales, viande, paiements directs PAC...)
Charges de structure : il s’agit des dépenses de structure courantes, hors
amortissements et frais financiers
EBE : Excédent Brut d’Exploitation (produit diminué des charges opérationnelles
et des charges de structure courantes).Attention : il ne s’agit pas du revenu
disponible pour l’exploitant, puisque les annuités d’emprunts et
l’autofinancement ne sont pas déduits
Disponible : EBE diminué des annuités et frais financiers à court terme
Potentiel agronomique : établi à partir des rendements du blé tendre d’hiver
sur 5 ans :
Potentiel
faible <
moyen
bon
>
65 q/ha
65 à 75 q/ha
75 q/ha
Coût de production après rémunération en grandes cultures : charges
opérationnelles + charges de structure courantes + amortissements + frais
financiers + rémunération de l’exploitant et des membres de la famille
participant aux travaux sur la base forfaitaire de 1,5 SMC par UMO (SMIC à
15 463 € brut/an) + rémunération des capitaux propres sur la base de 4 %,
le tout divisé par le rendement de la culture
Les chiffres contenus dans cette publication s’appuient sur un réseau de
fermes dont les résultats sont modélisés sous forme de cas-types. Les
composantes stables des exploitations (surface, troupeau, cultures..) sont le
fait de 20 années de pratiques. Les rendements sont stabilisés selon le
potentiel du sol, les prix lissés sur 3 ans en grandes cultures et viticulture. Les
paiements PAC sont ceux observés sur l’année étudiée. La typologie et les
éléments de caractérisation des systèmes sont revus tous les 3-4 ans pour
prendre en compte les évolutions observées.
6
Typologie régionale des
systèmes d’exploitation
Afin de sélectionner les systèmes suivis par nos réseaux pour construire des
références utiles au conseil, il est nécessaire de disposer d’une connaissance fine de
l'agriculture régionale. L'approche typologique développée dans le cadre du projet
i nosys coordonné par l’APCA donne une lecture à dire d'experts de nos réalités
agricoles. Elle est consolidée et devient exhaustive par le croisement avec les bases
de données du recensement agricole. Ce croisement a été réalisé en partenariat étroit
avec le service statistiques de la DRAAF.
Une agriculture régionale diverse
Les systèmes régionaux se caractérisent par leur diversité malgré l’importance
des systèmes spécialisés en grandes cultures marquée (53 % des systèmes
régionaux).
Ainsi, un grand nombre d’orientations de productions sont présentes de façon
significative en région (élevages lait, viandes, viticulture, arboriculture, élevages de
granivores…). De plus, les systèmes grandes cultures sont eux même divers :
céréales et oléo-protéagineux avec ou sans irrigation, présence de betteraves, de
pommes de terre, de cultures légumières de plein champ, variabilité des potentiels
de sols, des tailles… Enfin, les systèmes de polycultures élevage caractéristiques
de nos zones intermédiaires sont toujours très présents en région (18 %).
I exploitations non professionnelles
25 080
5 599
exp. en région Centre
0 Statuts spéciaux, chevaux, abeilles, fourrure, spécialisés
II Exploitations végétales
Exploitations professionnelles
12 569
19 483
Exploitations avec élevage
IV Exploitations avec élevage
spécialisé granivore
866
IV1 Granivore
et polyculture
607
6 310
III Exploitations avec élevage
herbivore 5 444
IV2 Spécialisées
élevage granivore
III2 élevage lait
1 840
259
III2A Polyculture poly élevage
dont élevage lait
824
604
II1 Grandes cultures
10 157
II2 Cultures pérennes ou
spécialisées
2 404
III1 élevage spécialisé
en viande
3 604
III1A élevage viande
et polyculture 1 507
III1B Spécialisées
élevage viande 2 097
III2B Spécialisées élevage
dont élevage lait
1 016
III2Ba Expl. de poly
élevage
351
III2Bb Expl. spécialisées
élevage lait
665
7
Les systèmes à orientation végétale
En systèmes grandes cultures, les exploitations se distinguent par la présence de cultures
industrielles ou spécialisées, la part de surface irriguée et les potentiels de sol. Les
systèmes développant des cultures spéciales de façon significative (betteraves, légumes
de plein champ...) comptent près de 2 600 exploitations. Les systèmes céréales et oléo
protéagineux spécialisés sont proches des 7 000 dont 5 150 sans irrigation. Parmi ces
systèmes COP, les exploitations les plus représentées développent des tailles moyennes
de 75 à 150 ha et de 150 à 250 ha quel que soit leur potentiel de sol ou leur niveau
d’irrigation.
Les systèmes viticoles sont la deuxième orientation de production des systèmes végétaux.
1 312 exploitations sont à dominante viticole avec une part importante d’exploitations
valorisant la majorité de leur production après vinification en cave particulière. Les
systèmes mixtes sont cependant encore très présents mais en évolution.
La quantification dénombre ensuite 264 exploitations en horticulture/prépinière, 213
en arboriculture dont une majorité spécialisées en pommes avec vente en circuits long.
Systèmes grandes cultures COP et
industrielles ou légumes de plein champ
effectifs par PRA a
plus
50 à
10 à
3à
de 150
150
50
10
Sources :
©IGN - BD Carto
Agreste - RA 2010
DRAAF Centre
Avril 2012
Conception DRAAF Centre
0
20
Kilomètres
40
8
Les systèmes à orientation animale
En matière d’élevage, la typologie distingue les systèmes herbivores des
exploitations à orientation granivores dominante (porcs, volailles, lapins) avec
respectivement 5 444 et 866 exploitations. Ces effectifs sont en régression par
rapport à 2000, en lien avec une spécialisation de plus en forte en productions
végétales.
En bovin lait, les groupes les plus importants, spécialisés lait ou avec un atelier
de grandes cultures significatif, présentent des systèmes fourragers orientés maïs
ou mixtes herbe.
En caprin lait, les systèmes avec transformation à la ferme, qu’ils soient
positionnés sur des circuits longs ou courts, représentent 37 % des exploitations
en polyculture et élevage caprin, et 52 % des spécialisées en élevage caprin.
Le nombre total de systèmes caprins a cependant fortement diminué par rapport
à 2000 passant de 960 exploitations à 614 en lien avec un agrandissement
parallèle des cheptels et donc une augmentation du nombre total de chèvres.
Systèmes grandes cultures et
atelier porçin
9
Les systèmes en agriculture biologique
La région compte 546 exploitations recensées en agriculture biologique (certifiées
ou en conversion). Ces systèmes sont fortement présents au sein des exploitations
viticoles avec vente en circuits courts, où la part des systèmes en bio atteint 16 %
(217 exploitations). Les systèmes grandes cultures malgré un taux plus faible compte
128 exploitations en agriculture biologique ou en conversion sans toutefois de logique
particulière liée aux critères typologiques. En lait, les systèmes bio ont plutôt une
orientation fourragère à dominante herbe. Enfin, les systèmes viande (ovin et bovin)
comptent 97 exploitations en bio ou en cours de conversion.
La méthode
La typologie ROSACE INOSYS se présente sous la forme d’un arbre décisionnel
dichotomique, avec au total neuf niveaux de tri. Les critères de tri varient suivant les
groupes auxquels ils s’appliquent, et reprennent les éléments structurants les
exploitations. Les critères de tri sont appliqués à l’ensemble de la base de données
du recensement général agricole 2010 de la région Centre.
La clef typologique régionale a été déterminée par consultation d’experts régionaux
de provenances diverses : Chambres d’agriculture, instituts techniques, coopératives,
entreprises privées… au nombre de 60, nous tenons à les remercier pour leur
disponibilité.
Réalisation de la typologie en partenariat avec le service statistique de la DRAAF du
Centre.
Conseillers réalisateurs de la typologie :
Emmanuelle Pautrat et Alexandre Dumontier (Chambre régionale d’agriculture)
Philippe Colin (DRAAF-SRISE)
10
Grandes cultures
Grandes cultures seules
100-150 ha
potentiel agronomique faible
120 1 092
388
393
13,0
70-120 ha
potentiel agronomique moyen
130 1 397
426
582
12,3
80-130 ha
potentiel agronomique moyen
100 1 239
423
690
14,2
50-100 ha potentiel
agronomique bon
135 1 518
468
631
12,7
80-180 ha système irrigué
potentiel agronomique bon
130 1 690
481
646
12,6
180-300 ha
potentiel agronomique moyen
250 1 395
481
537
13,5
180-300 ha
potentiel agronomique moyen
235 1 283
522
638
18,9
100-250 ha
potentiel agronomique bon
220 1 523
504
586
11,8
Plus de 280 ha
potentiel agronomique moyen
300 1 406
498
526
11,4
Grandes cultures avec cultures spéciales
60-120 ha
système irrigué betterave
1 751
599
554
16,4
80-140 ha système irrigué
légumes de plein champ
130 2 524
90
860
889
-
80-130 ha système irrigué
légumes de plein champ
100 2 118
722
778
-
Campagne de commercialisation 2012/2013 (récolte 2012, résultats lissés 2007-2012)
À
R E T EN I R
Le réseau ROSACE observe depuis 20 ans les réalités des exploitations agricoles de la
région Centre. Il met en évidence la prédominance de projets de plus en plus personnalisés. La volatilité des prix, s'accélère rendant aléatoire les stratégies de vente figées.
La gestion des risques devient donc toujours un peu plus cruciale à moyen terme.
La volatilité des prix de vente, nettement perceptible depuis 2006, incite les agriculteurs à une réflexion plus intense, à court terme pour atténuer les fluctuations
et réguler le revenu, à moyen terme pour sécuriser le chiffre d'affaires. Les différentes formes de gestion des risques (contractualisation, recherche de niches de
commercialisation, assurance récolte, assurance revenu, outils d’optimisation fiscale…) restent donc très importantes malgré un contexte favorable. L’étude des
exploitations du réseau a fait ressortir trois profils types de commercialisation :
Le producteur : ces agriculteurs vendent l’ensemble de leur production à un
organisme stockeur pour un prix moyen campagne.
Le joueur traditionnel : certains agriculteurs souhaitent profiter des “bons” prix qui
pourraient poindre au cours de la campagne de commercialisation. Stockage,
appréciation du marché, le souhait de sécuriser leur revenu les amène souvent à adopter
un profil ”mixte” en commercialisant leur récolte par tiers au cours de la campagne.
Le gestionnaire de marchés : ces agriculteurs vont utiliser les outils du marché
à terme pour sécuriser leur prix en direct ou via des services proposés par leur
organisme stockeur. Ces services sont de plus en plus variés et diversifiés pour
s’adapter aux différents profils.
À
RE TE NI R
11
En 2009-2010, dans un contexte économique défavorable, des agriculteurs ont
choisi de passer en agriculture biologique afin de s’adapter et de donner pour
certains un nouveau sens à leur métier. Les modélisations en grandes cultures
biologiques montrent des niveaux de rentabilité comparables entre exploitations
conventionnelles et biologiques en rythme de croisière avec une bonne maîtrise
technique cependant indispensable.
En matière de trajectoires d’exploitations, l’étude des dix dernières années des
exploitations du réseau montrent deux stratégies distinctes indépendantes du type
de système. Le moteur de ces trajectoires est l’existence ou non d’un repreneur
potentiel. En fonction, les exploitations se sont orientées sur un agrandissement
significatif de leurs surfaces (de 40 % à 100 %) puis sur une optimisation
économique liée au travail dans le cadre de la transmission (reprise seul des
surfaces, embauche d’un salarié). Sans vision sur la transmission (moyen terme
ou non planifiée), le second groupe d’exploitations a pu choisir des stratégies
variées d’optimisation mais sans augmentation significative : travail,
environnement, économie, stratégies combinées.
Paiements directs PAC perçus/EBE (%)
L’application du bilan de santé de la PAC couplée à l’embellissement des marchés
en 2011, 2012 et le 1er semestre 2013 a contribué malgré le lissage des prix et
des rendements dans les cas-types à améliorer le ratio des paiements PAC sur
EBE. Les systèmes sont moins directement liés aux évolutions de la PAC. Leurs
résultats demeurent cependant corrélés aux possibles évolutions de la politique
européenne avec souvent une part des aides dans l’EBE de 40 à 50 %.
GC 131b
32 %
GC 131a
GC 131b bio
64 %
52 %
irrigué
GC 126b
46%
bon
GC 122
49 %
GC 128
47 %
75 q
moyen
GC 121
GC 127
46 %
43 %
GC 129
47 %
60 q
faible
GC 121
bio
55 %
0
50 ha
GC 120 b
100 ha
GC 127 bio
81 %
66 %
150 ha
200 ha
250 ha
300 ha
350 ha
SAU
Conseillers réalisateurs
Marc ROGER (CA18), Thomas PONSARD (CA28), Mathieu WULLENS (CA36), Patrice MENETRIER (CA37),
Emmanuel RETIF (CA41), Jean-Claude JULLIEN (CA45), Alexandre DUMONTIER (CRA Centre)
12
Viticulture
N° de
système
Description résumée
Besoin
en
salariés
Surface
en vigne
(ha)
Produit
(€)
EBE
(K€)
Nbre ha
vigne/UMO
VITI G10
Vente raisin – 15-25 ha
Touraine
0,25
17
4 060
1 590
7,3
VITI G11
Vente raisin –15-25 ha
Anjou Saumur
0,5
18
5 110
1 770
12
VITI G31
Vente vrac négoce – 15-25 ha
Nantais Touraine Anjou
0,5
18
7 830
3 050
9
VITI G40
Vente mixte – Vrac moût bouteille
15-25 ha – Nantais Anjou Touraine
0,9
20
10 150
2 600
8
VITI G51
Vente bouteilles petit vrac
circuit court 20-35 ha - Touraine Anjou
2
25
1 100
3 640
6
VITI G52
Vente bouteille particuliers – 10-15 ha
Centre Loire
2,5
15
39 460
11 460
3,3
VITI G60
Vente bouteille et petit vrac
35-60 ha - Nantais
4,5
45
14 750
2 240
7,5
À
R ET E N I R
Campagne de commercialisation de la vendange 2011 (résultats lissés 2009-2011)
Les systèmes spécialisés en viticulture observés par les Chambres d'agriculture
du Val de Loire dans le réseau INOSYS sont typés selon deux critères : le mode
de commercialisation (vente directe, vente au négoce et à la coopérative, vente
mixte…) et les niveaux des prix de vente souvent en relation avec la nature de
l'appellation (Touraine, Muscadet…, d'une part, Sancerre, Saumur-Champigny,
Chinon, Vouvray…, d'autre part) induisant une valorisation plus ou moins
conséquente.
L'avenir des systèmes en sera ainsi très différent : les systèmes en vente directe
en bouteilles continuent à dégager de bons résultats ; les systèmes à
commercialisation par coopératives ou négoces connaissent des difficultés en
Touraine et une crise en Muscadet. Les systèmes mixtes sont eux aussi fortement
impactés.
À
RE TE NI R
13
L’actualisation 2013 des cas-types met en évidence une augmentation de l’EBE
pour les systèmes développant une part significative de leur commercialisation en
vente directe circuits longs ou courts. Cette évolution est surtout liée à des
marchés plus soutenus sur la campagne de commercialisation qui ont compensé
les baisses de rendement observés sur certains territoires et l’augmentation
continue des charges notamment en matière sèche (conditionnement)
Depuis quelques années, l’évolution des EBE était cependant sur une tendance
baissière qui pourra tout de même poser question quant aux adaptations
nécessaires sur certains systèmes si elle devait se poursuivre.
Des charges en augmentation pour les systèmes qui commercialisent
leur vin en lien avec l’augmentation des coûts de matière sèche :
Charges vigne €/ha
Charges opérationnelles €/ha
300 €/Hl
+vrac
+bouteilles
7 €/Btle
G52
14 ha 5 UMO
2 600 €
11 400€
120 €/Hl
100 €/Hl
80 €/Hl
60 €/hl
eq. raisin
4,5 €/Btle
G11
G31
G40
18 ha 1,5 UMO
22 ha 1,5 UMO
20 ha 2,5 UTH
777 €
1 722 €
1 310 €
1 444 €
1 892 €
3 250 €
G51
25 ha 4,5 UMO
1 706 €
5 385 €
Prix moyen
raisin et vin
vrac
980 €
706 €
Systèmes
Raisin
Coop et négoce
2,5 €/Btle
G60
G10
45 ha 6,5 UTH
18 ha 1,5 UTH
1 892 €
5 438 €
Moût
Coop et
négoce
Vin vrac
négoce
Mixte vin vrac
négoce et
bouteilles
Bouteilles et petit vrac
Vente particuliers
dominante
Bouteilles et petit vrac
Vente professionnels
dominante
Conseillers réalisateurs
Virginie ARNALDI-MARTIN (CA18), Agnès MIGEOT (CA37), Christophe JOFFROY (CA41),
Alexandre DUMONTIER (CRA Centre), Elise KOHSER (CA49), Alain TRETON (CA44)
Prix de
vente
HT/Btle
(ou eq.)
sortie cave
14
Caprins
CAP 221
Caprins et grandes cultures :
vente en lait ; 110 ha
170 chèvres à 800 l
1,7 UMO fam
216
34
30
78
46
31
CAP 321a
Caprins spécialisés petite surface
vente en lait ; 45 ha
200 chèvres à 800 l
1,7 UMO fam
128
47
21
41
24
16
CAP 322
Caprins spécialisés transformation
fromagère et vente directe ; 20 ha
65 chèvres à 750 l
1,7 UMO fam + 0,3 UMO salariée
99
22
38
40
23
18
CAP 323
Caprins spécialisés transformation
fromagère et vente affineur ; 30 ha
110 chèvres à 800 l
1,7 UMO fam
116
28
26
53
31
24
CAP 327
Caprins et bovin viande ;
vente en lait ; 90 ha
200 chèvres à 800 l ; 30 VA
1,7 UMO fam + 0,3 UMO salariée
193
43
25
62
36
24
GC 328
Caprins spécialisés transformation
fromagère et vente directe ; 35 ha
140 chèvres à 800 l
1,7 UMO fam + 1,6 UMO salariée
195
30
42
54
32
19
BIO
Caprins spécialisés transformation
fromagère et vente directe ; 23 ha,
70 chèvres à 500 litres
1.5 UMO familiales
83
18
39
35
21
16
À
R E T EN IR
Campagne de commercialisation 2011
* Colonne 1 : % charges opérationnelles/produit brut
** Colonne 2 : % charges de structure hors amortissements et frais financiers/produit brut
En 2012, le prix du lait s’est stabilisé. L’Ipampa (Indice des prix d’achat des
moyens de production agricole) Lait de chèvre continue à grimper, +4.4 % par
rapport à 2011.Les fortes augmentations de prix touchent les aliments achetés
(+6.3 %) et l’énergie (+8 %).
Si des achats de fourrage ont parfois été nécessaires pour démarrer la campagne
laitière 2012, les récoltes de foin de la campagne ont été abondantes mais de
qualité très moyenne.
En 2012, le produit se maintient tout juste chez les éleveurs spécialisé. Il s’améliore
grâce aux autres ateliers dans les systèmes diversifiés. En parallèle, les charges
opérationnelles flambent et les charges de structure progressent inexorablement.
À
RE T ENI R
15
Dans ce contexte, les éleveurs spécialisés verraient leur revenu chuter encore et
la situation devient intenable pour les élevages les plus fragiles : élevages spécialisés
et peu autonomes, élevages endettés…. Les éleveurs en système « caprins et bovins
viande « devraient maintenir voire améliorer leur revenu grâce à la conjoncture
favorable en viande bovine. Le revenu des éleveurs en système « caprins et cultures
de vente » devraient encore progresser. Ce qui n’assure pas forcément la pérennité
de l’atelier caprin. Tout dépendra de la combinaison et de l’importance relative des
productions présente sur l’exploitation et des disponibilités en main d’œuvre,
actuelles et à venir.
Les revenus des fromagers devraient être moins impactés que ceux des éleveurs
laitiers, à condition qu’ils puissent maintenir, voire améliorer le prix de vente de
leurs fromages.
Avec des fourrages qui ne font pas de lait, des aliments toujours très chers… 2013
ne démarre pas mieux. La collecte recule de 14 % sur les 4 premiers mois de l’année
2013. En espérant que les hausses de prix puissent annoncer le bout du tunnel.
S'adapter aux conditions de production
des AOP de la région Centre, des pistes
pour améliorer l'autonomie alimentaire
Valoriser les fourrages, les céréales, les
protéagineux... tout ce qui pousse sur l’aire de
l’appellation et qui peut être transformé par la
chèvre, renforce le lien au terroir et améliore
la rentabilité. Pour autant, des contraintes et
des freins limitent le développement de
l’autonomie alimentaire dans les élevages. A
travers des témoignages d’éleveurs et
d’experts, des informations pratiques, ce
document présente des voies possibles pour
améliorer l’autonomie alimentaire des élevages
caprins de la région Centre.
Conseillers réalisateurs
Karine LAZARD (CA18), Florence PIEDHAULT (CA 36), Vincent LICTEVOUT (Touraine Avenir Lait), Benoit FOISNON (CA41), Jean-Yves LHERIAU (CAIAC), Nicole BOSSIS (Institut de l’Elevage)
16
Bovins viande
N° de
système
Description résumée
SAU
(ha)
Chargement Produit
(UGB/ha SFP)
(K€)
Charges
de
structure
(€/ha)
EBE
(K€)
Paiements
directs
PAC/EBE
(%) (1)
Bovins charolais spécialisés
BV 11010
En zone herbagère, sur 60 à 75 ha, une
production de broutards lourds
1 UMO, 52 vêlages, 75 UGB
72
1,20
97
450
38
83 %
BV 11040
En zone herbagère, produire des broutards
lourds et des femelles finies
1,5 UMO, 62 vêlages, 100 UGB
95
1,17
124
419
46
84 %
BV 11070
En zone herbagère, sur 200 ha gérés par 2
associés, produire des broutards de 10
mois et des vaches finies
2 UMO, 140 vêlages, 208 UGB
200
1,15
257
416
94
88 %
BV 11150
En région herbagère, une production de
vaches, génisses et boeufs finis pour le
marché français
1 UMO, 64 vêlages, 130 UGB
125
1,15
158
418
61
78 %
Bovins charolais avec cultures en complément
BV 21010
En zone herbagère séchante,
des broutards précoces associés à des cultures
1,2 UMO, 64 vêlages, 86 UGB
125
1,17
149
427
54
91 %
BV 21031
En zone herbagère séchante, des broutards
repoussés et des femelles finies associés à
des cultures1,5 UMO (0,5 salarié), 90 vêlages, 154 UGB
170
1,30
227
484
71
96 %
BV 21040
Produire des jeunes bovins et des
femelles finies avec une conduite
intensive
1,5 UMO, 53 vêlages, 107 UGB
92
1,59
146
508
49
71 %
175
1,26
250
488
90
62 %
Bovins charolais et grandes cultures
BV 31020
En zone à potentiel limité,
des cultures associées à une
production de broutards
2 UMO, 60 vêlages, 84 UGB
Campagne de commercialisation 2011
(1) Paiements directs : primes couplées et découplées, ICHN (Indemnité Compensatrice
de Handicap Naturel) et PHAE (Prime Herbagère Agro-Environnementale)
17
2012 : Nouvelle poussée des charges, redressement historique
des cours de la viande finie et du maigre
En 2012, Le déséquilibre mondial entre offre et demande de viande amorcé en
2011 s’est accentué en 2012, entrainant le relèvement spectaculaire des cours
sur le marché de la viande finie et dans leur sillage, ceux de la viande maigre. En
moyenne, les mâles maigres (catégorie dominée par les broutards lourds et
repoussés) se sont écoulés à des prix supérieurs de près de 11 % à ceux de
2011 alors que les cours des femelles ont progressé de plus de 15 %.
À
R E T EN IR
Sur la viande finie, le relèvement des cours est général (jeunes bovins + 10 %), il
est plus marqué sur la catégorie des vaches finies avec la pénurie de ce type
d’animaux pour le marché français.
Grandes cultures : En 2012, le manque de disponibilités sur le marché mondial
favorise une conjoncture de prix élevés dont le niveau est encore en hausse par
rapport à 2011.
Evolution des charges : En 2012, les principales charges opérationnelles
poursuivent une hausse importante : aliments et engrais 15 à 20 % et près de
10 % pour l’ensemble des charges opérationnelles.
Les charges de structure s’élèvent de 2,7 % en moyenne, avec un poste
carburants qui s’élève encore en 2012 de près de 9 %.
Effets de la conjoncture
Pour les systèmes herbagers, le relèvement des prix de la viande parvient à
juguler la hausse des charges et l’EBE est en hausse de 6 à 12 %.
Sur les systèmes diversifiés avec cultures, les conjonctures de prix favorables à
la viande et aux cultures font progresser les résultats de 10 à 15 % par rapport
à 2011.
Pour autant, si 2012 apparait comme une éclaircie, la rentabilité des systèmes
bovins viande reste en retrait notamment par rapport aux systèmes grandes
cultures, la rémunération de la main-d’œuvre en système spécialisé bovin viande
peine à atteindre 1,5 SMIC par UMO.
Conseillers réalisateurs
Louis-Marie de BOURAYNE (CA18), Claude VINCENT et Jean-Baptiste QUILLET (CA 36), Céline MAZIERE (CA37),
Jean-Paul BELLAMY (Institut de l’Elevage)
18
Bovins lait
Orientation
Structure
Système
fourrager
Lait
+allaitant
Au moins
40 % d’UGB
lait/total
UGB
Herbager
pâturant
VA
SAU
(ha)
(+70 VA
non
primées)
60
180
3,5
700 000
80
250
3,5
660 000
80
250
2,0
375 000
50
150
3,0
600 000
72
120
2,0
430 000
60
100
1,7
285 000
43
62
UMO
3,0
Lait vendu
(l/an)
420 000
Maïs
dominant
Lait+
cultures
de
vente
(moins de
6000 l/ha
de cultures
de vente)
SAU
supérieure
à 200 ha
Mi-maïs
mi-herbe
(dont
auto
consommées)
30 ha
(25 ha)
184 ha
(6 ha)
154 ha
(10 ha)
EBE
2010
(K€)
Revenu
Evolution
disponible
2010/2011 par UMO
de l’EBE familiale non
salariée (€)
96,0
+9 %
17 320
235,0
+17 %
52 000
202,0
+6 %
51 000
112,0
+2 %
36 000
99,0
-3 %
29 500
93,0
-1 %
24 700
46,6
-7 %
19 000
voie stock
SAU
inférieure
à 200 ha
Plus de
550 000 L
de quota
Lait
dominant
(44 %
maïs
irrigué de
la SFP)
Ha de
grandes
cultures
350 000 à
(plus de
550 000 L
6000 l/ha de quota
de cultures
de vente)
Moins de
350 000 L
de quota
Maïs
dominant
(46 %
maïs
de la SFP)
Maïs
dominant
(45 %
maïs
irrigué de
la SFP)
Mi-maïs
mi-herbe
98 ha
(4 ha)
50 ha
(0 ha)
44 ha
(8 ha)
voie stock
Mi-maïs
mi-herbe
voie
pâturage
Campagne de commercialisation et résultats 2012
15 ha
(6 ha)
19
Bonne conjoncture pour la viande et les céréales et baisse du prix du lait
Après le retour de marchés porteurs en 2010, les exploitations laitières de
Centre et de l’Allier continuent à bénéficier d’une conjoncture favorable en
production laitière et en céréales. La campagne laitière 2011-2012 se
déroule avec une augmentation du prix du lait de 7 % et du produit viande de 5
à 7 %. La demande soutenue de l’industrie laitière a permis des attributions et
prêts de quotas supplémentaires. Dans le même temps, les cours des céréales
se maintiennent à la hausse (+ 18 %).
À
R E T EN IR
Hausse continue des intrants et baisse de la qualité des fourrages
Les coûts des intrants continuent à progresser sous l’effet de l’augmentation des
concentrés azotés dont les prix flambent sur les 6 derniers mois (+28 % en
moyenne sur l’année 2012), des aliments de production (+10 %) et des engrais
(+13 %). L’augmentation des concentrés sur la fin de l’année 2012 s’ajoute à une
baisse de la qualité des fourrages en raison des conditions climatiques peu
favorables. L’effet sur les charges opérationnelles annuelles (en moyenne 9 %)
varie selon les opportunités et stratégies d’achat en raison de la forte volatilité
des coûts. La hausse des carburants (+8 %) participe également à
l’accroissement des charges de structure (de 2 à 5 %).
Une production en baisse sur le dernier trimestre 2012
La faible qualité des fourrages 2012 a pénalisé la production des vaches laitières.
Les éleveurs qui ont tenté de compenser cette baisse avec une augmentation des
concentrés distribués n’ont pas obtenu la réponse attendue. Cette stratégie n’a
pas été payante surtout avec un litre de lait qui ne paie pas un kg de concentré.
Les prêts de quota annoncés faibles en début de campagne se sont ouverts en
raison d’une baisse de la collecte.
Une production en baisse sur le dernier trimestre 2012
L’EBE évolue différemment en fonction de la part des cultures de vente dans le
produit brut. L’EBE augmente de 2 à 17 % pour les systèmes avec des céréales de
vente et il baisse de 1 à 7 % pour les systèmes plus spécialisés en production laitière.
En système mixte lait – viande le cours de la viande permet une augmentation de
l’EBE de 9 %. Le revenu disponible de ce système reste toutefois inférieur à
20 000 € / UMO.
Conseillers réalisateurs
Valérie LEROUX (CA18), Philippe LOQUET (CA28), Pascal THIOU (Touraine Avenir Lait 37), Marthe VIVANT (CA41),
Marie SCHATZKINE (CA45), Jean-Philippe GARNIER (CA03), Jean-Luc REUILLON (Institut de l’Elevage)
20
équins
N° de
système
Description résumée
%
Produit
UMO SFP Chargement Nombre d’équins
en
salariée (ha) (UGB/ha) d’équins pris en
K€
pension
EBE
en
K€
Marge
brute
atelier
équin
en €/UGB
EQ sport
spécialisés
Elevage de chevaux de saut
d’obstacles avec quelques
pensions, 42 ha, 1.2 UMO
0,1
37
0,6
22
13 %
48
-1
884
EQ pensions
valorisation
Ecurie de pensions travail et
sortie des chevaux en
compétition avec du coaching
de cavaliers, 24 ha, 2.3 UMO
0,2
18
1,2
31
63 %
94
29
2 648
EQ école
d’équitation/
centre
équestre
Etablissement d’enseignement
de l’équitation, 27 ha, 2.7
UMO
1
26
1,2
44
30 %
121
34
3 724
À
R E TE NI R
Au niveau national, une croissance économique qui ralentit...
Le contexte de crise économique impacte fortement le développement de la filière équine.
La baisse du nombre de juments saillies observée depuis 2008 s’accentue en 2012,
-7 % en selle, -3 % en course et -4 % en trait. En région Centre, la baisse est plus
marquée en poneys (-8 %), races étrangères (-28 %) et chevaux de course (-11 %).
Le nombre de transactions évolue peu depuis 2012 (-1 %), dans la région, on
observe une diminution de ces transactions en chevaux de selle (-6 %) et en poneys
(-11 %). Si la croissance des importations de poneys se poursuit, pour la première
année, les importations de chevaux de selle sont en baisse (-2 %).
L’effectif de cavaliers licenciés à la Fédération Française d’équitation se stabilise,
en région, avec 34 746 licenciés en 2012, on note une légère augmentation
(+1%) par rapport à la saison 2011.
Cette filière parvient, tout de même, a généré plus de 40 500 emplois agricoles
avec une forte majorité de salariés en établissements équestres.
En 2011, des résultats technico-économiques mitigés pour les
exploitations du réseau
Seul le système pension a vu ses résultats progresser sur la campagne 2011 pour
l’ensemble des exploitants. C’est une augmentation des produits de pension et des cours
ainsi qu’ une maîtrise des charges qui ont permis une bonne efficacité économique du
système : un EBE de 29 k€ en moyenne et un EBE/Produit brut de 32 %.
Pour les écoles d’équitation, si l’EBE est en progression par rapport à l’année
précédentes 34 k€ en moyenne, seule la moitié des exploitations augmente leurs
résultats.
En élevage de sport, les faibles résultats économiques observés confortent nos
observations des années précédentes. Ce système dépendant des ventes
d’équidés est fortement impacté par l’ambiance assez morose du marché du
cheval. Certains exploitants parviennent, quand même, à dégager un EBE > 20 k€,
en diversifiant leur activité avec des prestations de pensions, et en ayant une plus
grande maîtrise des charges.
Conseillers réalisateurs
Nathalie Foisnon (CA 18), Marthe Vivant (CA 41), Sophie Boyer (Institut de l’Elevage)
Volailles
Un dispositif d’analyse technico-économique des élevages avicoles
en région Centre
En 2011 et dans le cadre de la réalisation d’enquêtes technico-économiques
auprès d’un échantillon de 65 aviculteurs de la région Centre, les résultats
suivants ont été élaborés :
Descriptif
Nombre
de lots
par an
Indice de
consommation
Marge
Revenu
poussins Marge brute
EBE /m2/an disponible
aliment
/m2/an
en €
/m2/an
2
/m /an
en €
en €
en €
Poulets
standards
Production à forte densité (22
poulets / m²).
Souches à croissance rapide.
Absence de parcours extérieur.
6,23
1,69 kg
46,22
25,30
21,15
17,68
Dindes
standards
Production à forte densité (7,5
dindes / m²).
Souches à croissance rapide
Absence de parcours extérieur.
2,13
2,39 kg
42,69
28,33
23,44
20,56
Poulets
certifiés
Production à densité moyenne
(18 poulets / m²).
Souches à croissance moyenne.
Absence de
parcours extérieur.
3,83
2,24 kg
33,86
19,43
14,05
11,22
Poulets
label
Production à faible densité (11
poulets / m²). Souches à croissance lente. Parcours extérieur.
3,05
2,93 kg
34,74
27,72
23,02
21,10
À
R E TEN IR
Des résultats économiques corrects pour les ateliers avicoles de
la région Centre
Les marges brutes avicoles de la région Centre sont en retrait par rapport aux
résultats nationaux. Cela est dû à un degré de spécialisation avicole plus faible
qu’ailleurs. En effet, nos ateliers avicoles régionaux demeurent, la plupart du
temps, une simple activité complémentaire. La multiplicité des ateliers sur nos
exploitations a un effet sur l’organisation de travail. Par conséquent, le temps
passé et l’investissement des éleveurs ne peuvent être aussi importants que dans
les régions d’élevage. Les vides sanitaires volontairement (ou non) prolongés sont
plus fréquents et les résultats annuels, étant donné une rotation moins
importante, s’en trouvent inférieurs.
Néanmoins, l’aviculture demeure une activité pouvant servir « d’amortisseur
économique », en particulier pour palier aux aléas des marchés agricoles
dérégulés et à l’inflation des charges d’exploitation.
Conseillers réalisateurs
Christophe DEBRABANDERE (CA 18), Philippe DEBARRE (CA 41), Agathe KOHL (CA 45)
21
22
Etudes et publications
réalisées en 2012/2013
Liste des principales études, et des publications qui en découlent, réalisées dans les deux dernières
années à partir des cas-types ou des exploitations du réseau i nosys Centre. ces documents sont
disponibles sur le site de la Chambre régionale d’agriculture du Centre page INOSYS.
Productions végétales
StrAtéGiE
DE COMMErCiALiSAtiON EN GrANDES CULtUrES
L’objectif de l’étude était de caractériser dans le contexte de fortes évolutions inter et intra-annuelles
des marchés les nouvelles stratégies de commercialisation des exploitants en grandes cultures. Trois
profils types ont été identifiés : le producteur, le joueur traditionnel et le gestionnaire de marchés.
Synthèse deux pages – juillet 2013
trAjECtOirE DES ExPLOitAtiONS EN GrANDES CULtUrES 2000/2010 Et PErSPECtivES à 10 ANS
Analyse des parcours des exploitations du réseau grandes cultures entre les deux recensements
agricoles. Cette étude dégage deux trajectoires très distinctes de la vision moyenne d’augmentation
des surfaces des exploitations. Le premier groupe a pour moteur l’installation d’un enfant et la
transmission de l’exploitation, cette option conduit effectivement à un agrandissement des
exploitations. Le second groupe n’a pas connu de réelles évolutions en taille mais a choisi différentes
options : optimisation travail, environnementale, économique…
Synthèse 4 pages – juillet 2012
StrAtéGiES
DE COMMErCiALiSAtiON EN SyStèME vitiCULtUrE vENtE DirECtE
Ce document détaille le fonctionnement de cinq systèmes de vente et donnent des repères pour
chacun en matière de clientèle, stratégie de développement, conditions de réussite, coûts.
L’enjeu de l’action commerciale dans ces systèmes est primordiale, bien la connaître, l’évaluer en
matière de coûts et d’organisation du travail c’est se donner les moyens d’optimiser son système
ou de choisir une nouvelle action ou un nouveau circuit de vente.
Synthèse 6 pages – juillet 2013
ANALySE
CrOiSéE : tyPOLOGiE DES SyStèMES vitiCOLES Et SOCiO-tyPES EN vAL DE LOirE
Les deux analyses permettent d’identifier cinq socio-types (profils de métier) de production et de commercialisation du Val de Loire. L’éclairage des profils dominants permet de mieux comprendre les logiques
décisionnelles liées aux stratégies de conduite et de cerner les facultés d’adaptation et d’anticipation dans
les différents systèmes. La segmentation des besoins qui découle des différentes logiques de gestion et
de décision des chefs d’entreprise doit aider à adapter les accompagnements au plus près des attentes.
Focus APCA – avril 2012
Productions animales
LES SyStèMES éqUiNS DE LA réGiON CENtrE, DU MASSif CENtrAL Et DE POitOUChArENtES (Repères techniques et économiques 2010)
Synthèse des résultats par type des exploitations suivies dans les trois régions : détails de la
reproduction et des systèmes fourragers, de la commercialisation, résultats économiques.
Plaquette 24 pages – juin 2012
COMMErCiALiSAtiON
DES frOMAGES DE ChèvrE fErMiErS EN réGiON CENtrE
Actualisation du premier dossier paru en 2002 sur les modes de commercialisation pratiqués par
les transformateurs de la région Centre suite à l’apparition de nouveaux modes de commercialisation, l’évolution de la réglementation et les stratégies mises en place par les éleveurs (économie
d’eau, problématique énergétique…).
Dossier de 44 pages - février 2011
23
S'ADAPtEr
AUx CONDitiONS DE PrODUCtiON DES AOP DE LA réGiON CENtrE, DES PiStES
POUr AMéLiOrEr L'AUtONOMiE ALiMENtAirE
Valoriser les fourrages, les céréales, les protéagineux... tout ce qui pousse sur l’aire de l’appellation et
qui peut être transformé par la chèvre, renforce le lien au terroir et améliore la rentabilité. Pour autant,
des contraintes et des freins limitent le développement de l’autonomie alimentaire dans les élevages. A
travers des témoignages d’éleveurs et d’experts, des informations pratiques, ce document présente des
voies possibles pour améliorer l’autonomie alimentaire des élevages caprins de la région Centre.
Plaquette 16 pages – avril 2013
POUrqUOi S’iNtérESSEr
AUx COûtS DE PrODUCtiON EN BOviNS viANDE
?
Présentation sur quelques exemples de la méthode de calcul des coûts de production en système
bovins viande et intérêt de la démarche dans les élevages ; l’objectif du document est d’intéresser les
éleveurs à cette méthode essentielle pour approfondir la connaissance et la maîtrise des coûts de
production dans les élevages dans une conjoncture qui fragilise les élevages.
Dossier de 44 pages - février 2011
LES
GrANDS trOUPEAUx LAitiErS EN réGiON CENtrE Et ALLiEr
En région Centre et Allier, on observe une hausse progressive et régulières des effectifs de vaches dans
les troupeaux laitiers. Les grands troupeaux s’inscrivent dans le paysage. L’étude, réalisée à la demande
du comité de pilotage du réseau lait, met en évidence les points garants de leur bon fonctionnement.
Synthèse 4 pages – décembre 2012
LES
COûtS DE PrODUCtiON DE L’AtELiEr BOviN LAit EN réGiON CENtrE
Synthèse des premiers résultats de calculs de coûts de production sur 113 exploitations de 5 départements de la région Centre. Mise en évidence de l’hétérogénéité des coûts, calcul du prix de revient,
démarche méthodologique et limites de l’analyse.
Plaquette 4 pages – 2011
vOLAiLLES
DE ChAir : réSULtAtS 2012 tEChNiCO-éCONOMiqUES
Synthèse des résultats de l’enquête avicole, références techniques et économiques de l’atelier volailles.
Plaquette 4 pages – décembre 2011
DES
référENCES EN AGriCULtUrE BiOLOGiqUE – réGiON CENtrE
Cas-types produits par les réseaux en grandes cultures, viticulture, bovin lait, bovin viande, caprin et
maraîchage (partenariat AFOCG du Loiret) après deux années de suivi.
Documents de 60 pages - mars 2012
Réalisateurs de ces travaux
réSEAU
iNOSyS
"BOviNS
viANDE"
Chambres d’agriculture, Institut de l’élevage
réSEAU
iNOSyS
"BOviNS
LAit"
Chambres d’agriculture, Institut de l’élevage,
Contrôle laitier, coopérative CAIAC
réSEAU
iNOSyS
"CAPriNS"
Chambres d’agriculture, Institut de l’élevage,
Contrôle laitier, coopérative CAIAC
réSEAU
iNOSyS
"éqUiNS"
réSEAU
iNOSyS
"GrANDES
CULtUrES"
Chambres d’agriculture de la région Centre
réSEAU
iNOSyS
"vitiCULtUrE"
Chambres d’agriculture du Cher, du Loir-et-Cher,
d’Indre-et-Loire, du Maine-et-Loire et de LoireAtlantique
référENCES
vOLAiLLES
Chambres d’agriculture du Cher, du Loir-et-Cher
et du Loiret
Chambres d’agriculture, Institut de l’élevage
Pour tout renseignement, adressez-vous aux correspondants INOSYS (voir par production ou par départements page 20)
IINOSYS
est
un
réseau
de
200 exploitations en région Centre,
représentant les systèmes de la région
en conventionnel et en bio. Ce dispositif,
résolument complémentaire des autres
observatoires (Centres de gestion et
RICA notamment), sert à l’information
des conseillers et des responsables
professionnels dans un objectif de
conseil et de prise de décision.
Il décrit les systèmes d’exploitations les
plus fréquents, dans leur globalité
(technique, main d’œuvre, économie, mode
de commercialisation), analyse les
évolutions de ces systèmes et permet de
procéder à des simulations.
LES COrrESPONtANtS
DéPArtEMENtAUx Et réGiONAUx
DES ChAMBrES D’AGriCULtUrE
INOSYS est une action des Chambres d’agriculture
de la région Centre avec, pour la partie élevage, le
partenariat direct de l’Institut de l’Elevage. Soutien
financier de l’Office FranceAgriMer, du CAS-DAR
Ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et
de la Forêt.
Sophie AUZEL
Thomas PONSARD
Claude VINCENT
Nathalie FLABEAU
Emmanuel RETIF
Jean-Claude JULLIEN
Alexandre DUMONTIER
Cher
Eure-et-Loir
Indre
Indre-et-Loire
Loir-et-Cher
Loiret
Centre
LES COrrESPONtANtS
DE L’iNStitUt DE L’éLEvAGE
Nicole BOSSIS
Jean-Paul BELLAMY
Jean-Luc REUILLON
Sophie BOYER
Sylvie BROUARD
Réalisé par la Chambre régionale
d’agriculture du Centre Sylvie Pousse
www.centre.chambagri.fr
Impression : Prévost offset
Crédits photos : CRA Centre
Août 2013
Poitiers
Nevers
Clermont-Ferrand
Arnac Pompadour
Limoges

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