Principaux résultats pour les Pays de la Loire

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Principaux résultats pour les Pays de la Loire
Agreste Pays de la Loire
Agreste Pays de
la Loire
Février 2002
VITICULTURE
Les exploitations viticoles représentent 38 000 hectares de
vignes dans les Pays de la
Loire. Presque neuf hectares sur dix sont destinés à la
production des vins d'appellation contrôlée. Les viticulteurs
sont deux fois moins nombreux qu'il y a douze ans,
pour une surface en légère
progression. Entre les deux recensements, la surface
moyenne en vignes a donc plus
que doublé, nécessitant un
plus grand recours à la maind’œuvre salariée.
Les viticulteurs se professionnalisent de plus en plus. Neuf
sur dix optent pour la vinification en cave particulière, caractéristique de la région. Les
trois-quarts des ventes, par les
exploitants eux-mêmes, sont
conditionnés en vrac. La vente
directe concerne le tiers de ces
débouchés.
La quasi-totalité de la viticulture est localisée dans le
Maine-et-Loire et la LoireAtlantique. Ces deux départements voisins offrent pourtant
deux visages très différents de
la viticulture des Pays de la
Loire.
■
Les exploitations viticoles s’agrandissent
Un peu plus de 4 100 exploitants viticoles commercialisent, ou vendent à une
coopérative, un produit de la vigne. Ils
détiennent environ 38 000 hectares.
Presque 4 900 autres exploitants détenant un arpent de vigne uniquement
pour un usage personnel sont exclus de
cette étude.
En douze ans, l’effectif des exploitations
viticoles baisse de 53 %, alors que leur
superficie totale augmente de 1 300 hectares. La surface moyenne en vigne
s’accroît et passe de 4,2 hectares en
1988 à 9,2 hectares en 2000. Mais la
situation est très nuancée, avec une moitié des exploitations n’atteignant pas
4 hectares. Les exploitations individuel-
les présentent la plus grande diversité.
Elles font en moyenne cinq hectares,
mais la moitié ne dépasse pas 1,4 hectare. Les petites unités sont moins nombreuses qu'il y a douze ans. Les exploitations possédant moins de cinq hectares
de vignes reculent de 66 %. En revanche, celles qui cultivent plus de quinze
hectares progressent de 77 %. Les coopératives et autres sociétés, civiles ou
commerciales détiennent les vignobles
les plus grands, avec 35 hectares en
moyenne. Entre ces deux extrêmes, les
viticulteurs des GAEC ou des EARL
valorisent en moyenne 18 hectares. ■
Les exploitations de 20 ha et plus occupent plus de la moitié du vignoble
Répartition des exploitations viticoles (en %)
surface
nombre d'exploitations
6
32
30 ha ou plus
9
20 à 30 ha
9
15 à 20 ha
11
10 à 15 ha
11
5 à 10 ha
11
2 à 5 ha
11
1 à 2 ha
28
25
16
15
9
4
2
moins de 1 ha 2
Source : AGRESTE—Recensement agricole 2000—Pays de la Loire
Les chiffres de la statistique agricole sur :
www.agreste.agriculture.gouv.fr
AgrestePays de la Loire
■ De l’AOC avant tout
Les parcelles consacrées aux vins d'appellation couvrent 87 % des vignes des
exploitations viticoles. Les trois-quarts
des viticulteurs participent à cette production de vins de qualité. Le Muscadet, le Sèvre et Maine essentiellement,
occupe 72 % du vignoble de LoireAtlantique. Le Gros plant nantais figure pour 11 % dans les terres viticoles
du département. Le Maine-et-Loire
offre une plus grande diversité : les
“Anjou”, appellations les plus fréquentes, occupent à peine le tiers du vignoble. Le Bonnezeaux, le Quart de
chaume, dont les réputations ne sont
plus à faire, sont très limités géographiquement et représentent à peine 150
hectares. En Vendée, les fiefs vendéens
sont majoritaires et, en Sarthe, le Jasnières s’approprie le tiers de la surface
viticole du département. À l'extrême, le
vin de table devient insignifiant avec à
peine 800 hectares sur les 38 000 hectares de la région.
Ces vins d'appellation proviennent de
cépages différents. En LoireAtlantique, le melon, destiné au Muscadet, occupe 73 % de la superficie du
vignoble. Avec la folle blanche pour le
Gros plant nantais, ces deux cépages
utilisent 85 % de la superficie du vignoble du département. Il faut quatre
cépages dans le Maine-et-Loire pour
atteindre cette proportion. Le cabernet
franc et le chenin sont présents sur
66 % du terroir viticole. En Vendée,
dont la superficie en vignoble est vingt
fois moindre que celle du Maine-etLoire, il faut réunir les neuf cépages les
plus courants pour obtenir 85 % des
vignes.■
Une prédominance du Muscadet
Sèvre et Maine
Appellation
Muscadet Sèvre et Maine
Surface (ha)
10 521
Les vins d'appellation représentent les 8 / 10 de la production récoltée
pour la cuve
Milliers d'hectolitres
2000
1600
1200
800
Blancs
400
0
Vins d'appellation
Autres vins, jus, moûts
■Vers un renouvellement des cépages
Environ 20 % des cépages ont moins
de dix ans. Les cépages les plus jeunes
concernent le chardonnay blanc et le
sauvignon blanc dont la moitié ne dépasse pas cet âge. Ils restent, toutefois,
encore confidentiels dans la région. Le
grolleau, troisième cépage, par ordre
de grandeur, du Maine-et-Loire est en
nette régression. Il n'occupe plus que
8 % des superficies contre plus de
15 % lors du recensement de l'agriculture de 1988. Dans ce département,
presque neuf hectares sur dix plantés
en grolleau ont au moins vingt ans. En
Loire-Atlantique, les cépages de folle
blanche ont, trois fois sur quatre, plus
de vingt ans.■
Les cépages traditionnels vieillissent, le Chardonnay et le Sauvignon s'affirment
Encépagement des exploitations viticoles
Melon
Cabernet franc
Chenin blanc
Folle blanche
4 902
Cabernet d Anjou
2 856
Gamay noir
Saumur
2 347
Grolleau noir
Gros plant du pays nantais
2 228
Chardonnay blanc
Rosé d'Anjou
1 816
Grolleau gris
Muscadet
1 755
Cabernet sauvignon noir
Saumur-Champigny
1 476
Coteaux du Layon
1 252
Autres
8 730
2 -AGRESTE—Pays de la Loire—février 2001
Vins de pays
Source : AGRESTE—Recensement agricole 2000—Pays de la Loire
Anjou
Source : AGRESTE - Recensement agricole 2000
Rouges, rosés
moins de 10 ans
10 ans ou plus
en hectares
Sauvignon blanc
0
2000
4000
6000
8000
Source : AGRESTE—Recensement agricole 2000—Pays de la Loire
10000
12000
14000
■Une
spécialisation
plus en plus forte
de
Les deux tiers des viticulteurs sont des spécialistes
de l'exploitation (OTEX)
La culture de la vigne s’affirme de plus
en plus comme une affaire de spécialistes. En 2000, deux exploitations viticoles sur trois ont pour orientation dominante la viticulture. C’était le cas quatre
fois sur dix en 1988. Ces professionnels
de la vigne cultivent 86 % du vignoble.
La concentration des terres et la diminution du nombre des exploitations engendrent un moindre appel à la maind'œuvre. On enregistre 44 % de travail
en moins qu’il y a douze ans, pour une
superficie viticole sensiblement identique. Cela s’accompagne d’un plus
grand recours à la mécanisation des
vendanges. Elle intéresse 72 % des surfaces en 2000 contre 39 % en 1988.
Malgré tout, la professionnalisation de
la viticulture développe le travail salarié. Le secteur viticole utilise les services de près de 2 000 salariés perma-
1988
Superficie viticole (ha)
d'appellation
d'exploitations
totale
Viticulture d'appellation
2 110
31 057
Autre viticulture
663
1 766
670
Elevage spécialisé
345
503
218
28 640
Polyculture
451
1 984
1 663
Autres
541
2 573
1 943
4 110
37 883
33 135
Ensemble
Source : AGRESTE—Recensement agricole 2000—Pays de la Loire
nents, soit 19 % de plus qu'en 1988. Le
recours à ces permanents touche 6 %
des exploitations en 1988 et 23 % aujourd'hui. Plus de six exploitations sur
dix utilisent également les services de
saisonniers. Elles embauchent alors l’équivalent d'un mi-temps au cours de la
saison. Dans les Pays de la Loire, les
deux tiers des exploitations viticoles
utilisent une main-d’œuvre salariée,
permanente ou saisonnière.
La professionnalisation de la viticulture
■ Une vinification
Moins d'exploitants mais plus de salariés
Nombre d'exploitations viticoles
nombre
Spécialisation dominante
s'accompagne aussi d'un changement
des structures juridiques des exploitations : en 1988, neuf exploitations sur
dix revendiquaient le statut d'exploitation individuelle. Douze ans plus tard,
sept exploitations sur dix présentent ce
même statut. Elles cultivaient 76 % de
la vigne contre 41 % actuellement.
Quasiment inexistantes il y a douze ans,
les EARL valorisent désormais 26 % de
la superficie viticole.■
en cave particulière
2000
8 753
4 110
Superficie viticole (en ha)
36 623
37 883
dont vins d'appellation
27 677
33 125
Unités de travail annuel totales
13 879
7 736
Nombre de salariés permanents
1 637
1 956
confient une partie de leur récolte à des caves coopératives.
Un peu plus d'un exploitant sur
cinq destine une partie de sa
vendange à la vente en vendanges fraîches, jus et moûts. Cette
destination représente 1/10 de la
production.■
Neuf exploitants sur dix procèdent à la vinification du raisin en
cave particulière. Cela représente 78 % de la récolte de raisin. Cette particularité est commune aux régions voisines, Poitou-Charentes et Centre. Toutefois, 13 % des viticulteurs
Source : AGRESTE - Recensement agricole 2000 - Pays de la Loire
Les exploitations individuelles sont nombreuses, mais de petite taille
Nombre
d'exploitations
Sociétés,
Coopératives,
autres
Surface (ha)
Sociétés,
Coopératives,
autres
Exploitations
individuelles
267
EARL
Les trois-quarts de la vendange sont destinés à la vinification en cave paticulière
15443
Ventes de
vendanges
fraîches et
autres
11 %
6693
534
2961
GAEC
348
EARL
9830
vinification en
cave
coopérative
5917
GAEC
Exploitations
individuelles
11 %
vinification en
cave particulière
78 %
Source : AGRESTE - Recensement agricole 2000 - Pays de la Loire
Pour en savoir plus…
- Agreste primeur n°100, sur le recensement de la viticulture
- Agreste Cahiers, spécial viticulture (à paraître)
- Fiche communale viticulture
- L’Essentiel viticulture (10 tableaux par canton et département)
- Publications régionales et départementales
- Les cédérom interrégionaux (Essentiel, Fiche communale)
- Internet :www.agriculture.agreste.gouv.fr
AGRESTE—Pays de la Loire—février 2001– 3
AgrestePays de la Loire
■ Un tiers de la commercialisation en
vente directe
Le vrac pour le négoce, les bouteilles aux
particuliers et restaurateurs
Vente (en %)
Les viticulteurs commercialisant leur production à partir de
l’exploitation réalisent les trois-quarts de leurs ventes en
vrac. Leurs ventes en bouteille représentent 27 % des volumes commercialisés contre 17 % en 1988. La recherche
des ventes directes aux consommateurs ou à l'exportation,
principalement en bouteille, explique cette évolution. Ainsi, plus des trois-quarts des exportations se font en bouteille. Le négoce, qui absorbe 56 % des ventes de vin des
producteurs, reste cependant le débouché principal. ■
Vrac
Bouteilles
Exportation directe
0,8
7,0
Groupement de producteurs
3,6
0,6
Négoce, grossiste
70,4
16,1
Grande distribution
0,5
7,6
Magasins,restauration,collectivités
0,7
10,3
Vente directe au consommateur
24,0
58,5
100,0
100,0
1 221 542
448 598
Total
Total commercialisé (en hl)
Source : AGRESTE - Recensement agricole 2000 - Pays de la Loire
Méthodologie
■ Le recensement de la viticulture a été
réalisé sur le champ des exploitations
viticoles « commercialisantes », c’està-dire les exploitations agricoles ayant
une superficie en vigne et commercialisant ou livrant à une coopérative un
ou plusieurs produits de la vigne,
comme les jus, les moûts, les raisins
ou les vins. Tous les chiffres de cette
publication sont calculés sur ce champ.
■ Une exploitation agricole est une
unité économique ayant une gestion
indépendante et qui répond à un critère
de dimension. Pour la vigne, les critères sont :
- 5 ares de vigne à champagne,
- 10 ares de vignes à vin d’appellation
d’origine contrôlée,
- 20 ares de vigne à vin de consommation courante.
■ Chaque exploitation est localisée
dans la commune où se situe son siège.
Par contre, une vigne est localisée dans
la commune de sa parcelle, et non dans
la commune de l’exploitation à laquelle elle est rattachée.
■ Loire-Atlantique et Maine-et-Loire :
deux visages
différents de la viticulture régionale
En Loire-Atlantique, 86 % de la récolte
pour la cuve donne du vin blanc. Avec
le Muscadet et le Gros plant nantais, les
appellations de la Loire-Atlantique sont
dans leur quasi-totalité des vins blancs.
En revanche, les deux tiers de la production du Maine-et-Loire offrent aux
consommateurs des vins rouges ou rosés. Les nuances du Maine-et-Loire ne
s'expriment pas seulement dans la robe
du vin, mais aussi dans la diversité des
saveurs, allant des vins secs aux vins
liquoreux.
La taille des exploitations différencie
également ces deux départements. Une
exploitation viticole du Maine-et-Loire
fait en moyenne 11 hectares, contre 8,4
hectares en Loire-Atlantique. Dans ce
dernier département, la présence des
petites exploitations est encore prépondérante, puisque la moitié d'entre elles
ne dépassent pas 2,3 hectares. Dans le
Maine-et-Loire, la moitié des exploitations dépasse 7,3 hectares.
Cette différence s'explique par la plus
grande proportion d'exploitations individuelles en Loire-Atlantique (79 %
contre 63 % dans le Maine-et-Loire).
D'autres éléments démarquent ces deux
départements. Le Maine-et-Loire recourt plus fréquemment à la maind’œuvre salariée permanente (30 % des
exploitations) et procède plus facilement à la vente directe de sa production
(44 % de la production). En LoireAtlantique, ces proportions sont respectivement 18 % des exploitations et
23 % des ventes. ■
L oire -Atlan tiqu e
N om bre d 'exp loitations
S up erfic ie en vig n es (h a)
P rod uc tion p our la c u ve (hl)
-ap p ellation b lanc s
2 0 21
16 90 9
1 0 40 8 53
81 9 7 60
-ap p ellation rou g es et ros és
6 1 49
M aine-et-L oir e
N om bre d 'exp loitations
S up erfic ie en vig n es (h a)
P rod uc tion p our la c u ve (hl)
-ap p ellation b lanc s
-ap p ellation rou g es et ros és
1 7 84
19 94 8
1 1 25 4 30
32 0 9 18
63 6 2 72
Source : AGRESTE - Recensement agricole 2000
Agreste Pays de la Loire - Février 2002
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De l’Agriculture et de la Forêt
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Prix : 2,5 €
Directeur de la publication : LP. Balay
Rédacteur en Chef : P. Vincent
Rédaction : P. Vincent
Impression : SRSA NANTES
Composition : A. ESNEAULT
Dépôt légal : à parution
ISSN : 1281 – 8895

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