LETTRE G ET ETOILE FLAMBOYANTE
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LETTRE G ET ETOILE FLAMBOYANTE
SEMINAIRE CC∴ (09/10/6012) "Le travail du Compagnon, est proprement l'acquisition de la connaissance théorique par l'étude des principes de la tradition dans les livres sacrés et les textes que nous ont légués les initiés des âges révolus et par la méditation longuement poursuivie, qui permet seule une véritable compréhension" Jean Reyor ("collaborateur" de René Guénon) LETTRE G ET ETOILE FLAMBOYANTE Lettre G Dans le rituel de Compagnon, on demande : « Pourquoi vous êtes-vous fait recevoir compagnon ? Pour connaître la lettre G » (RC35) Comment voudriez connaître la lettre G dont vous n'avez jamais entendu parler auparavant ? Lorsqu’on est apprenti, on sait qu’un jour on va passer compagnon et donc avoir accès à d’autres symboles ; et puis au centre du tableau de loge, un cache occulte quelque chose qu’on dissimule aux apprentis et qui pique leur curiosité. Et puis, en observant bien, au grade d’apprenti, les tabliers des Maîtres, il y a une petite étoile à cinq branches avec en son centre la lettre G. Enfin l’apprenti, lorsqu’il a fait son temps, a soif de découvrir d’autres symboles, qu’on lui permette d’utiliser d’autres outils. Il a envie de progresser dans la connaissance et l’ésotérisme. Alors, lors de votre passage au grade de compagnon, vous vous êtes trouvé pour la première fois face à face à la lettre G (RC27) Que se cache-t-il donc derrière cette 5éme consonne de notre alphabet latin ? La réponse est dans le rituel, comme toujours…(RC35 et 28) « -Que signifie cette lettre ? -Géométrie -Ne signifie-t-elle rien de plus ? -C’est l’initiale d’un des noms du Grand Architecte de l’Univers » Géométrie Le mot Géométrie signifie littéralement « science de la mesure de la terre » ; mais il il ne faut pas concevoir la Terre comme planète physique, il s’agit là de mesurer la « matière » à partir de laquelle les hommes ont été créés. La Géométrie était selon la classification antique le cinquième art libéral (Grammaire, Rhétorique, Logique, Arithmétique, Géométrie, Astronomie et Musique). La Géométrie enseignait à l’homme à mesurer la Terre et toutes les autres choses ; elle englobe ainsi toutes les sciences. L’Univers conçu par le Grand Architecte répond à des lois précises, « géométriques » qui régissent le mouvement des galaxies, des planètes, l’alternance des saisons… Nous voyons par là que cette géométrie a une connotation divine ; il s’agit bien là de Géométrie Sacrée. Les traces de cette Géométrie Sacrée sont omniprésentes dans la nature; deux exemples : -La géométrie gouverne la croissance de nombreuses créatures, et plus particulièrement dans l’océan, où l’on trouve de nombreuses structures pentagonales. Les spirales logarithmiques régissent la croissance des êtres vivants : les enveloppes spiroïdales des coquillages, les cornes des béliers, la disposition des étamines de nombreuses fleurs, la géométrie même de la molécule d’ADN en sont la preuve évidente. D’ailleurs toutes répondent à une croissance en relation avec la suite de Fibonacci et donc avec le nombre d’Or, mais ceci est une autre histoire. -Les hommes eux-mêmes ont utilisés cette « divine proportion » dans un grand nombre de constructions ou de chefs-d'œuvre des pyramides de Gizeh à la pyramide du Louvre, en passant par le Temple de Salomon, le Parthénon, les cathédrales et particulièrement celle de Chartres, l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci, la cathédrale St Paul à Londres, la Sagrada Familia de Barcelone, l’Opéra de Sydney, et tant d’autres encore. Mais pourquoi donc tant de similitude et de points communs entre toutes ces entités disparates ; pour répondre à un équilibre rationnel, une coordination entre les éléments constitutifs de l’Univers et donc une harmonie voulus par le Grand Architecte de l’Univers; c’est bien là l’essence divine de la Géométrie. Pour le Compagnon opératif, la soumission, la confiance aveugle ne sont pas des vertus, bien au contraire ; c’est le raisonnement, l’esprit critique, le souci de précision, l’intuition, l’imagination , mais aussi l’objectivité dénué de tout sentimentalisme, qui permettront de manier avec bonheur et efficacité l’équerre et le compas. Un maçon ne peut construire correctement le Temple de son âme personnelle sans comprendre la nature du matériau sur lequel il va travailler. Nos symboles sont des guides, des chemins, des lignes géométriques qui nous servent à ordonner notre pensée d’une façon harmonieuse et équilibrée pour que notre construction soit solide et indestructible. La Géométrie permet de passer de la conception à la réalisation, de l’abstrait au concret, car, paraphrasant Michel Serres:" le Concret n’est que la conséquence de l’Abstrait". Maintenant si l’on se place au niveau ésotérique, la Géométrie est synonyme de « Connaissance ce Soi ». La Maçonnerie nous donne les outils symboliques qui peuvent nous permettre d’atteindre cette Connaissance et l’on peut dire qu’elle est basée sur les principes de la Géométrie qui nous permet de distinguer le Vrai du Faux. C’est bien cette Géométrie qui va nous permettre le discernement nécessaire pour nous construire selon le plan du Grand Architecte de l’Univers. Notre Temple est bien aussi, comme le dit notre F∴Secrétaire dans la rédaction des Planches Tracées, un point géométrique connu des seuls vrais frères, lieu très éclairé où règne le Silence, la Paix et l’Equité. Mais, rappelons-nous la sentence gravée sur les anciens temples et faisant référence à Pythagore : « Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l’Univers et les Dieux » et aussi : « Nul n’entre ici s’il n’est géomètre, mais nul n’y demeure s’il n’est QUE géomètre ». La Géométrie, symbole de rectitude de la pensée, sans être pour autant rigide, permet ainsi d’approfondir les lois de la nature, de l’homme et de l’Univers et d’avoir une approche de l’Infini, nécessaire à toute forme de Sagesse. GADLU La lettre G représente aussi l’initiale d’un des noms du GADLU. C’est ainsi que lors de nos tenues, le Temple étant devenu un lieu sacré, le Grand Architecte semble s’être « posé » au centre du Temps et de l’Espace, sur l’axe de la divinité, au centre de l’Etoile Flamboyante du tableau de loge, illuminant ainsi tous les frères réunis autour de ce tableau. Ceci me fait penser à l’échelle de Jacob dont parle la Genèse (28 :11,19) : « Voilà qu’une échelle était dressée sur la terre et que son sommet atteignait le ciel, et des anges de Dieu y montaient et descendaient ! Voilà que Yahvé se tenait devant Jacob et dit : » Je suis Yahvé, le Dieu d’Abraham ton ancêtre. La terre sur laquelle tu es couché, je la donne à toi et à ta descendance ». Imaginons cette échelle descendant du ciel et se posant sur la lettre G au centre de l’Etoile Flamboyante. Le double mouvement des anges est celui de la pensée humaine et de ses rapports avec le divin. Il est nécessaire de s’élever dans le ciel pour explorer ce qui s’y trouve et redescendre ensuite sur terre pour voir qui nous sommes. Les Compagnons se doivent de faire preuve d’ouverture et de curiosité en visitant des loges travaillant à d’autres rites. Ainsi vous découvrirez que chez nos frères travaillant au REAA, la lettre G a d’autres significations : (Hors sujet) -La Gravitation, par exemple, force attractive qui s’exerce entre tous les corps ayant une masse, inversement proportionnelle au carré de la distance séparant ces corps. Les lois de la Gravitation invitent à mieux saisir les lois qui régissent l’Univers en maintenant son équilibre. La connaissance de soi, de ses affinités avec la loi d’attraction mutuelle, amène à la reconnaissance de son frère comme un autre soi-même et de développer "l’égrégore" au sein de la loge. -Le Génie est la faculté supérieure de conception, d’intuition, de lucidité, en somme une sorte de Transcendance. Le Génie permet de s’appuyer sur son intuition pour aboutir au résultat espéré. -De plus lorsqu’on est Compagnon on est à la charnière du Silence et du Savoir. Tout en continuant à se construire, le Compagnon doit savoir partager, être disponible pour aider les Apprentis et constituer avec les autres compagnons une collectivité unitaire psychique de façon que cette pensée collective réagisse sur chaque individu et permette une clarté de compréhension ; ce que, en somme, dans d’autres rites on appelle la Gnose. Cette illumination ne peut s’obtenir qu’à force de méditations personnelles, aidés par nos symboles dont il faut deviner le sens caché, avec l' aide des Maîtres. GHIMEL, 3ème lettre de l'alphabet hébreux, correspond à notre lettre "C" ... Sens originel : Porter la force primordiale au-delà, à l'extérieur de son séjour domestique. mais aussi Sens dérivés : Sortir de soi - rupture - porter vers l'autre - faire du bien - rendre le bien pour le bien. Symbolisme : Ghimel compense le déséquilibre entre deux forces opposées et les fusionne en une seule ... le mot ghimel est en rapport avec le mot gamla qui, dans le Talmud désigne un pont. La lettre Ghimel représente, graphiquement, un homme debout avec la représentation de ses pieds en mouvement d'où l'hypothèse de l'assimiler au "chemin" qui porte l'homme en marche. Etoile Flamboyante Dans la mythologie égyptienne elle représente Horus, le fils d’Isis et Osiris c’est à dire la Terre et le soleil symbole de vie et fécondité (3= Osiris, 4= Isis, 5= Horus; 32+ 42 = 52 ) Les Pythagoriciens la choisissent comme emblème et en font le centre de leur méditation : N’oublions pas que Pythagore vécu 20 ans dans les temples pharaoniques auprès des prêtres qui lui révélèrent leur secret. Il pensait que le pentagramme étoilé figure parfaitement les lois de l’harmonie universelle : cette étoile ou pentagramme est inscrit dans un polygone régulier à 5 côtés, lui même inscrit dans un cercle, dont le centre, se trouve à égale distance de chaque côté du pentagone. Ce pentagramme représente les lois de l’harmonie, celles de la divine proportion aux caractéristiques arithmétiques parfaitement recensées et définies : l’aboutissement est la connaissance du nombre d’or. Pour les Pythagoriciens, le Pentagramme était le symbole du corps humain. L’étoile a toujours servi de symbole à l’homme. Au fur et mesure des siècles, ces symboles ont évolué mais en s’enrichissant et conservant leurs significations antérieures : Les constructeurs de cathédrale connaissaient les travaux de Pythagore et ses disciples tant sur un plan mathématiques que philosophique. On retrouve le pentagramme, symbole du microcosme et des proportions harmonieuses du corps humain, au 16° siècle chez Léonard de Vinci (Homme de Vitruve): l’homme est inscrit dans des proportions exactes synonymes de canon universel. Influence majeure du pentagramme sur l'Homme puisqu'il représente l'ensemble des corps vivants: Il est à la base de la morphologie et des lois de croissance de nombreux organismes vivants: L'étoile de mer, des fleurs comme la fleur de poirier ou d'églantines, en sont quelques exemples. Et plus encore notre molécule d'ADN, le programme pour toute la vie, est basée sur la valeur du nombre d'Or (𝜑 = 1 + 5 2) Tout cela montre l’importance de ce pentagramme depuis la création de l’Univers et cette relation intime et privilégiée avec l’Homme. Elle possède cinq branches : ces cinq branches représentent cinq forces entrelacées (ou vertus). Ces vertus sont : La Sagesse, la Justice, la Bonté, la Vérité et l'Amour. Ce sont les vertus de l'Initié qui sont entrées en lui en activité; l'étoile a commencé à répandre la lumière. - La Sagesse représente la faculté de Compréhension. Le sage ne voit plus les mots, il voit les sens jusqu'à leurs racines les plus profondes. Lorsqu'il étudie un sujet, il connaît tout dessus et le comprend, quelle que soit la difficulté. - la Justice représente la faculté de jugement honnête, la capacité de discernement juste. L'on comprend la valeur profonde des choses. Ce point est indissociable de l'amour. - la Bonté représente l'altruisme porté à tous, l'action juste. On agit pour le bonheur général en toute circonstance, par l'oubli de soi. - la Vérité est la vision nette de chaque chose assimilée. Par la Sagesse, on comprend et par la compréhension, on détient la Vérité. - l'Amour est la force qui unifie les êtres. C'est le pouvoir du groupe qui ne fait qu'UN. L'amour ici n'est plus conditionnel, ne visant qu'une seule personne, mais transcendé et rendu inconditionnel, visant à englober toute chose dans une même unité. Les cinq sommets représentent les forces élémentaires à travers un même entrelacement. Ces cinq éléments sont : L'Esprit (Ether); le Feu, l'Eau, l'Air et la Terre. Chaque "plan" ou état d'être (physique, émotionnel, etc.) est géré par un élément, mais aussi, à l'intérieur de ce plan, les cinq éléments sont tous à nouveau présent. C'est un état plus ou moins grand de synthèse élémentaire. - La Terre, élément du plan physique est représentée par la matière dense, inerte. - L'Eau, élément du plan émotionnel correspond à l'aspect physique de toute chose. - L'Air, élément du plan mental correspond à l'état gazeux. - Le Feu, correspond à la force, la puissance qui permet le mouvement. - L'Esprit, englobe toutes les régions éthériques de la matière (Lumière, Mémoire, Force vitale, Aspect) On peut dire que leur relation dans un même symbole crée la Quintessence qui représente l'Unité et l'Essence parfaite de toute chose, dont l'Ether est issue, il est la substance divine primordiale dont la première émanation est l'Esprit. Il est la synthèse des cinq éléments dans un même aspect. Il est la Vie. Géométriquement le pentagramme est un polygone régulier, signifiant que toutes ses parties sont symétriques. L'Angle de chaque pointe est de 36°, l'angle du centre, de 72°; on retrouve ici le nombre 72 évoquant les 72 puissances de la Kabbale, 72 noms issus de trois versets de l'Exode (14; 19 à 21) qui ont permis à Moïse d'ouvrir la mer rouge et vaincre Mistraïm (Egypte en hébreu). Pour certains kabbalistes, la répétition en boucle de ces 72 noms permet l'ouverture des cieux et l'accès au monde à venir. Le Tétragramme Yhwh ()יהוהest le Nom divin gouvernant tous les Noms. Le tétragramme YHWH ( )יהוהest un nom hébraïque se composant des quatre lettres yod, hé, waw, hé. Souvent présenté comme le « nom propre » de Dieu, ce mot est alors désigné comme « le Tétragramme ». Pour les juifs, ce nom (dont la vocalisation, si elle a jamais existé, n'est pas connue) ne doit pas être prononcé, en vertu du Troisième Commandement, traduit par : « Tu ne prononceras pas le nom de YHWH en vain... ». En revanche, les chrétiens l’ont transcrit dans les traductions par « Yahvé », « Yahweh » ou « Jehovah », en le prononçant. Cependant, depuis le début du XXIème siècle, l’Église catholique préconise de remplacer « YHWH » par l’appellation « le Seigneur ». On retrouve la valeur 72 dans le Tétragramme en écrivant le nom comme Pythagore le faisait pour la Tétraktys (voir note à la fin), afin de montrer que le 10 sort du 4 (1+2+3+4=10): Ce procédé pythagoricien est en harmonie avec la kabbale, car il montre l'émanation des dix Sefiroth à travers les quatre mondes, ce qu'exprime également le Tétragramme יהוה, que l'on peut écrire de la même manière, mais dont la somme est alors égal à 72: Sachant que les quatre lettres du Nom יהוהsymbolisent les quatre mondes de la création: Atsilouth, Briah, Yétsirah, Assiah, dans lesquels vibrent les dix Sefiroth, les 72 noms vont représenter le flux d'énergie qui traverse tous les degrés de la création, en s'exprimant à travers les vingt-deux lettres et les cinquante portes de Binah (portes de la Sagesse) (22+50=72). D'autre part, les quatre lettres du Nom יהוה peuvent s'orthographier selon quatre manières différentes. Parmi les quatre, une façon d'écrire les lettres du Nom, considérée par les kabbalistes comme la plus haute, car on utilise des Yods, totalise une valeur numérique de 72: = ויוךחיויוח72 Pour ce qui est des angles des pointes, ils sont la moitié de 72 et représentent le pouvoir de création de chaque point vers le chiffre central. Quant aux cinq branches elles représentent la puissance du 5. Les cinq vertus, les Cinq éléments. C'est le symbole de la spiritualité divine et manifestée. L'Etoile Flamboyante est au milieu de notre tableau de loge, elle est au cœur de notre démarche maçonnique. La disposition même de notre temple est bâtie sur le schéma de l’étoile à 5 branches : - Vénérable Maître (à l’Orient) - Secrétaire et Orateur au Nord et au Midi - Premier et Deuxième Surveillant à l’Occident L’Etoile Flamboyante, pentagramme à cinq branches, nous rappelle tout d’abord que le grade de Compagnon est intimement lié au nombre cinq et que ce nombre cinq est lui-même intimement lié à l’Etoile. L’Etoile à cinq branches, rayonnant de lumière, avec en son centre la lettre G, est la manifestation permanente en loge de Compagnon du pentagramme tracé à la craie d’un seul trait. A chaque trait tracé, le Maçon éveille en lui les cinq éléments si chers aux hermétistes : la Terre, l’Eau, l’Air, le Feu et enfin l’Ether ou Esprit. Car tout comme la rose à cinq pétales, l’Etoile Flamboyante évoque l’accès au cinquième élément, l’Esprit, jusque là caché dans la cavité du cœur. Cette Etoile est donc semblable à l’homme. Peut-être pourrions-nous même dire qu’elle est le miroir de l’Homme. Car comme nous l’enseigne la Table d’Emeraude, tout ce qui est en haut est comme tout ce que est en bas, le microcosme est le reflet du macrocosme. (La Table d’émeraude (Tabula Smaragdina en latin) est un des textes les plus célèbres de la littérature alchimique et hermétique. C’est un texte très court, composé d'une douzaine de formules allégoriques et obscures, dont la fameuse correspondance entre le macrocosme et le microcosme : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Selon la légende, elle présente l’enseignement de Hermès Trismégiste, fondateur mythique de l'alchimie, et aurait été retrouvée dans son tombeau, gravée sur une tablette d’émeraude. La plus ème ancienne version connue se trouve en appendice d’un traité arabe du vi siècle. Traduite en latin au ème xii siècle, elle fut commentée par de nombreux alchimistes au Moyen Âge et surtout à la Renaissance). La Bible nous enseigne que l’Homme est fait à l’image de Dieu. Lorsque Ponce Pilate présente Jésus à la foule il s’écrie « Ecce Homo », « Voilà l’Homme ». Le Christ sur Terre, le Fils de l’Homme, était bien le reflet terrestre de Dieu le Père, le « G » qui trône au cœur de l’Etoile Flamboyante. L’étoile flamboyante est le cœur de l’homme, qu’il s’agit d’allumer et de pointer sa lumière vers le chemin que nous empruntons. Nous sommes destinés à voyager et à briller, à nous élever, à devenir meilleurs. La lumière est notre intelligence que nous faisons briller de plus en plus grâce à la connaissance, à la spiritualité, à la somme de nos acquis, aux niveaux que nous nous fixons pour objectifs, à poursuivre ensemble la quête de la vérité. Avec sagesse, force et beauté, notre esprit dessine le chemin : c’est par l’étoile que nous trouverons la voie véritable. Dans sa clairvoyance Léonard de Vinci nous a montré le chemin et la place de l’homme, sa place unique, singulière, dans l’espace. L’homme et sa sphère, son temple et le temple universel, le point et le cercle. L’homme est au centre du pentagramme de l’étoile, les cinq pointes en sont les membres, avec la pointe supérieure représentant la tête, où se prennent les décisions et se fait l’analyse. L’homme est au milieu et tout repose sur lui et ses membres, il porte l’enveloppe de l’univers. L’étoile flamboie, elle démontre une activité en permanence, elle irradie et communique, elle est symbole de flux et de mouvements. L’étoile flamboyante est un appel à la découverte, au voyage, à la connaissance. Pensons au voyage entrepris par les rois mages pour rendre hommage à la naissance du Christ en suivant l’étoile, guide abstrait, motivant leur périple quasi immatériel et cependant universel. Ils y allaient les yeux grands ouverts. Elle flamboie parce qu’elle attire et nous purifie comme le feu dont nous avons ressenti la chaleur lors de l’initiation. Le feu est également passion et désir. Désir de savoir, de satisfaire notre curiosité et la sensation vertigineuse de connaître et de découvrir. N’est-il pas fascinant de ressentir une chaleur lorsqu’on accède à une connaissance nouvelle. Cette chaleur est transmise par l’étoile de l’aspiration et de l’inspiration. Mais il faut rester prudent dans cet état de grâce et ne pas se hâter, ne pas brûler les étapes, afin de rester en équilibre avec soi même. Elle flamboie aussi parce que nous devons rayonner sur le monde profane extérieur au Temple. Entre le ciel et la terre, entre le compas et l’équerre, l’étoile figure l’homme, assemblage d’un peu de boue auquel, a été insufflé une parcelle du souffle divin. Elle permet le passage du carré au cercle, c'est-à-dire de l’équerre au compas, de la prédominance progressive de l’esprit sur la matière. Ainsi la construction s’élève, devient verticale, semble aérienne, en même temps qu’elle élève le maçon qui la contemple. Ainsi, si l’Etoile Flamboyante représente l'Absolu, l’Univers, le macrocosme, avec en son cœur la lettre G, symbole de la Géométrie sacrée et de Dieu G A D L U , elle représente aussi l’Homme, l’Initié, le Franc-Maçon, ayant en lui le cœur éclairé par la Lumière du Grand Architecte. Il est encore dit dans la Bible (Exode 34,29) : « Il ne savait pas, lui, Moïse, que la peau de son visage était devenue rayonnante en parlant avec le Seigneur ». Lorsque Moïse a grimpé vers le sommet du Mont Sinaï, il a spirituellement fait le chemin inverse et est descendu au plus profond de lui-même. C’est là où il a atteint l'initiation suprême, le contact avec la Vérité et il est devenu physiquement flamboyant. Dieu, le feu vivant, l'a purifié. Le visage de Moïse, lieu d'expression de sa pensée, était illuminé. Le flamboiement de l’Etoile caractérise alors l'Initié. Car tout comme le rayonnement de l’Etoile répand sur l’Initié la Lumière de la Vérité, le Franc-Maçon, rayonnant à son tour du feu de la Connaissance, doit s’efforcer de briller et de servir d’exemple, de guide en quelque sorte, dans le monde profane. Rappelons-nous les paroles de Saint Pierre dans son deuxième Epître: « jusqu'à ce que le jour commence à poindre et que l’astre du matin se lève dans vos cœurs ». C’est une belle image de la quête du Compagnon qui avance entouré de ténèbres qui se dissipent peu à peu, qui au fur et à mesure qu’il poursuit son voyage à l’intérieur de la Terre n’est pas aveuglé par l’ombre mais, au contraire, aperçoit plus de lumière. A l’instar des rois mages, qui ont suivi un chemin tracé par une étoile brillant dans la voûte céleste avant de trouver l’enfant Jésus, celui-là même qui est la Lumière faite chair, le Compagnon doit suivre l’Etoile Flamboyante, l'emblème de la Lumière divine, l’astre qui se lève dans son cœur et qui le guidera dans sa quête initiatique. En traçant l’Etoile Flamboyante, le Maçon unit donc le microcosme au macrocosme. Il se transforme en athanor (four alchimique) et, en ouvrant ses cinq sens aux Vérités enfouies au plus profond de lui-même, il éveille l’Ether. Ainsi, par l’opération de l’Ether et des quatre éléments purificateurs, il ouvre l’œil du cœur et il pourra voir l’Etoile Flamboyante se lever en lui. Le Compagnon sait alors qu’il peut s’écarter de la ligne de l’Apprenti dans sa découverte du monde extérieur. Mais il sait aussi qu’il doit savoir revenir à la Règle et suivre toujours sa marche vers l’Etoile. Il accomplit ainsi une étape de son alchimie interne, qui lui permet de s’élever, de mieux voir cette pierre qu’il ne cesse de polir et de prendre un nouveau pas sur le chemin vers la connaissance de soi et l’accomplissement du Grand Œuvre. Le danger est une relation directe entre excitation extérieure source d’imagination insatisfaite et une réaction immédiate et non contrôlée : Oswald Wirth, en inversant notre étoile, et en dessinant à l’intérieur une tête de bouc, symbole du Baphomet (Satan) symbolise ainsi l’homme se conduisant comme un animal dominé par son instinct, agressif, violent. Pour que notre Pentagramme soit parfait, nous devons maitriser nos désirs, être capable d’écouter sa conscience : L’étoile nous réconcilie avec nous même. L’étoile nous rappelle également que notre destin est de mourir : Le pentagone au centre de l’étoile symbolise en effet un cercueil. La mort fait partie de notre vie : Dans l'Evangile selon saint Jean on peut lire: “Car c'est la volonté de mon Père qui m'a envoyé, que quiconque voit le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et moi je le ressusciterai au dernier jour. " Note sur la Tetraktys: La Tétraktys de Pythagore est un nombre représenté par 10 chiffres disposés en triangle. C’est la raison pour laquelle on l’appelle nombre figuré triangulaire. La formule numérique s’écrit : 1 + 2 + 3 + 4 = 10. La disposition figurée est la suivante : • • • • • • • • • • À l’époque de Pythagore chaque point noir était un petit caillou disposé sur le sol, d’où est venu le nom de calcul désignant aussi bien le jeu de nombre que les petits « cailloux » se formant dans certains organes comme la vésicule biliaire ou les reins. Cette figure était sacrée pour les pythagoriciens, à tel point qu’ils prêtaient serment « par la sainte Tétraktys », ce qui ne saurait être pris à la légère quand on sait que certains êtres savent aller au-delà du temps. Une expérience va dans ce sens. En 1950, le jeune biologiste Stanley L. Miller, âgé de 25 ans, encore étudiant à l’Université de Chicago, fut à l’origine d’un véritable tournant dans l’approche expérimentale de la vie. Il simula dans un ballon l’atmosphère primitive de la terre (mélange de méthane, d’ammoniac et de vapeur d’eau) et la bombarda par des décharges électriques, de 60 000 volts, figurant les éclairs des violents orages des premiers temps. Après une semaine, le jeune scientifique découvre qu’il a synthétisé de nombreux composés organiques, notamment, des acides aminés, à partir desquels s’élaborent les protéines, matériau fondamental de la matière vivante. Le résultat repose sur l’interaction de trois molécules : l’eau (H2O), l’ammoniac (NH3), et le méthane (CH4). Ces trois molécules sont formées avec QUATRES atomes : L’hydrogène (H), l’oxygène (O), l’azote (N) et le carbone (C). Chacun de ces atomes possède un pouvoir de combinaison avec d’autres atomes appelé valence, qui fixe le nombre des autres atomes avec lesquels un corps peut se combiner (s’accrocher). Pour simplifier, j’appellerais la valence un crochet avec lequel elle va pouvoir s’accrocher à un atome. Ainsi l’hydrogène (H) possède un crochet, l’oxygène (O) est pouvu de deux crochets, l’azote (N) de trois et le carbone (C) de 4. •-------------H • •-------------O • • •-------------N • • • •-------------C Ainsi aux nombres de la Tétraktys correspondent les atomes à l’origine de la vie dont le fondement est le carbone (C). Or, en alchimie (science traditionnelle de la vie) la valeur dix représente les capacités multiplicatrices de la pierre. Vous pouvez penser qu’il s’agit du hasard, dans ce cas je vous souhaite bon vent !
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