comparaison de la fracturation hydraulique pour gaz de schiste et
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comparaison de la fracturation hydraulique pour gaz de schiste et
COMPARAISON DE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE POUR GAZ DE SCHISTE ET POUR GEOTHERMIE PROFONDE D’après article NOFRACKING GAZ DE SCHISTE Terminologie GEOTHERMIE PROFONDE Fracturation Hydraulique Stimulation Hydraulique SGF Shale Gas Fracking EGS Enhanced Geothermal System ou système de géothermie stimulée But Modifier la perméabilité de la roche en vue d’accéder à la ressource. idem Ressource Gaz, huile Chaleur principalement pour la production d’électricité et secondairement pour le chauffage Technique Technique consistant à ouvrir la roche par la force hydraulique pour laisser passer un fluide véhiculant la ressource. idem Fluide porteur Eau + additifs chimiques + composés chimiques libérés par la roche cible Eau de salinité supérieure à l’eau de mer ; salinité due à la dissolution de minéraux Nature de la roche cible Roche sédimentaire riche en matière organique contenant du méthane thermogénique : la roche-mère. Batholite profond : granite Une couche imperméable est souhaitée au-dessus pour éviter les remontées de gaz. Comporte des fractures anciennes plus ou moins cimentées. Couche supérieure isolante thermiquement. Situation géographique Bassin sédimentaire de plusieurs centaines voire centaines de milliers de km². Le long de zones de failles; territoire tout en longueur de faible superficie (quelques dizaines de km²). Couloir rhodanien, Limagne, fossé rhénan. Profondeur Environ 2000 m Entre 2500 et 5000 m Méthode de fracturation Création de nouvelles fractures ou réactivation d’anciennes fractures par des contraintes de compression hydraulique de 50 à 80 MPa (1 MPa = 10 bar). Rouvrir les anciennes fractures pour permettre l’écoulement de l’eau pressurisée dans la roche. Réactive ce qui a déjà existé il y a très longtemps. Pression de 10 à 30 MPa : contraintes de cisaillement. Fissuration dans le plan subhorizontal (parallèle au litage). Fissuration dans le plan subvertical (perpendiculaire au litage). Densité de forage Forte densité. Un puits tous les 500 m en forage simple. Un puits tous les 2 km en forage en étoile. Faible densité : un puits pour 10 à 25 km². Impact paysager Très prononcé par la multiplication des puits en milieu rural. Faible et adapté au milieu périurbain (production de chaleur). Epargne le milieu rural. Gestion de l’eau Fluide fracturation : 90% eau + 9.5% de substance de soutènement (sable) + 0.5 d’additifs chimiques. Pour la stimulation, il faut autant d’eau. L’eau injectée pour la fracturation + celle de l’amorçage représente quelques % de la saumure en circulation pendant le fonctionnement. Pas d’ajout d’eau pendant le fonctionnement. 1000 à 2000 m3 pour chaque fracturation, soit 10 000 à 20 000 m3 pour chaque puits (une dizaine de fracturation par puits). 50 000 à 80 000 m3 pour les puits en étoile. Econome en eau. Recyclage de l’eau de stimulation dans le réservoir géothermique. Toxicité Additifs chimiques toxiques. Couches naturellement riches en produits toxiques qui se combinent avec les additifs pour faires des composants encore plus toxiques. Un schiste argileux fracturé fonctionne comme un réacteur chimique. Eau à très forte salinité, donc problème de corrosion des installations de pompage. Fonctionnement en circuit fermé, donc moins de problèmes. Absence d’effluents liquides à haute toxicité. Problèmes de gestion des effluents liquides très toxiques. Risques de fuites Cimentation imparfaite des puits, donc risques de fuites et notamment à long terme après l’abandon des puits. Etanchéité non garantie à l’échelle géologique. Risque mal maitrisé. Risques sismiques Risque sismique faible < 3 sur l’échelle de Richter dû à l’aptitude d’absorption de l’argile contenu dans la roche. La région peut comporter des caractéristiques amplifiant les effets des séismes et provoquer néanmoins des dégâts importants. Risque important. L’effet peut être amplifié le long des failles actives. Exemple Bâle 2006, 3.4 et 2.8 sur l’échelle de Richter. L’expérience de Soultz a montré que l’on pouvait réduire le risque de 90% par : - Le choix d’une profondeur moins grande (2500 à 3500m au lieu de 5000m) où la perméabilité initiale de fracture est plus grande ; donc pression de fracturation plus faible (18 MPa au lieu de 30 MPa). - La multiplication des puits d’injection qui permet de limiter la pression différentielle à 2 MPa Coûts d’exploitation L’immensité des territoires à prospecter induit des coûts relativement importants. Coûts d’exploitation modeste en raison de la faible étendue des territoires concernés. Conclusion Le stress dû à la sollicitation hydraulique est complètement nouveau et entraine une réponse essentiellement chimique. La réactivation d’anciens flux hydrothermaux entraine une réponse essentiellement sismique. Risque de contamination à très long terme. Risque à court terme bien identifié mais difficile à prévoir.