Lens : colloque « gaz de couche », le 9 octobre 2014
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Lens : colloque « gaz de couche », le 9 octobre 2014
Lens : colloque « gaz de couche », le 9 octobre 2014 Compte rendu de deux participants à ce simulacre de dialogue 1) Quelle surprise : le tiers des sièges était vide… Pourtant, il n’y avait plus de place pour les copains qui voulaient s’inscrire ! Des minteux !!! 2) Le sieur Moulin a vanté une fois de plus sa technique de forage « sans fracturation » Soit disant cela marche en Lorraine : ils ont estimé la ressource : ce n’est pourtant pas ce que disent les copains lorrains (d’ailleurs de résultats confirmés, pas de traces écrites : si elles existaient, il les aurait exhibées). Des incidents techniques rencontrés, pas un mot. Des minteux !!! 3) Le nombre d’emplois gonflent toujours : de 150 emplois à sommes passés à 300 emplois au colloque de Lens : depuis qu’on leur demande comment ils ont fait cette estimation, nous n’avons toujours pas eu de réponse !! Des minteux !!! Très belle intervention de Didier Gayant, en particulier sur les emplois et sur la transition ; qui paiera la dépollution ; réponse de la personne représentant la direction générale de l’énergie et du climat : c’est prévu dans le contrat de départ : l’opérateur ! Commentaire sur le sujet : on a vu ce que cela a donné dans notre région quand les mines sont parties, quand métaleurop est parti … 4) Mieux encore : l’an dernier, EGL nous ont donné un document (que je tiens à votre disposition) à la mission d’enquête régionale qui annonçait 1,4 année de consommation française. Or nous leur avions envoyé une question demandant comment ils avaient fait leur estimation. (Je vous ai mis leur réponse en PJ) !! Pourtant, sans qu’il n’y ait eu de forage : l’estimation est devenue 5 années de consommation française dans la bouche du trader Moulin puis dix années de consommation française dans la bouche de Péricaud (puis une douzaine d’années dans l’article de la voix du nord !!!!) Des minteux !!! 5) Bien sur Péricaud nous réaffirme que cela relancera le dynamisme industriel de la région Nord/Pas-de-Calais, que cela conforte le mix énergétique pour favoriser la transition ! Tente de nous faire croire qu’il vaut mieux consommer notre gaz que d’importer du gaz de schiste !!! Je rappelle que pour l’instant il n’y a pas de production de gaz de schiste des pays desquels nous importons du gaz (voir le débat sur la 5 : réponse d’Isabelle Levy à cette question) Des minteux !!! 6) Belle intervention de Jean François Caron qui développe ses arguments : la transition énergétique en contradiction avec l’exploitation du gaz de couche, à la fois par les émissions de GES (impossible de tenir les engagements régionaux dans ces conditions) et par le fait que cela vient en contradiction avec le master (troisième révolution industrielle de Rifkin) plan déjà soutenu par la région. Il souligne aussi les impacts environnementaux prévus) et le risque d’avoir à gérer une pollution après le départ des entreprises, qui coûterait cher à la région (cf. métaleurop) 7) Intervention de PR Intervient en tant que membre du collectif Houille-ouille-ouille 59/62 ; en tant que soutien au collectif GazHouille 62 de Divion et en tant que membre de la coordination nationale des collectifs ‘non aux pétrole et gaz de schiste et de houille’ Un simulacre de dialogue sur un projet déjà entériné Master plan « La troisième révolution industrielle en Nord-Pas de Calais se fixe comme objectif de faire en sorte que la totalité des besoins énergétiques soit couverte par les énergies renouvelables. L’efficacité énergétique de la région s’en trouvera multiplié par 2, et les émissions de CO2 auront été divisées par 4. » C’est prévu pour 2050. Les dégâts environnementaux potentiels Pollution de l’eau, Pollution au méthane Pollution dues aux fluides de forages Pollution par les métaux lourds et éléments radioactifs Les failles La technique 1) Sur l’exploration 2) Pour l’exploitation La fracturation hydraulique et les tremblements de terre Sur les coûts liés aux dégâts environnementaux le coût de l’impact sur l’environnement l’expérience de Métaleurop Le coût du transport par camions Les rejets de méthane dans l’atmosphère ainsi que de possibles contaminations de l’eau par le méthane et les fluides de forages entrainent des problèmes de santé. Comment va-t-on financer les surcouts liés à ces dégâts ? Par de l’argent public encore une fois ??? En résumé Un article récent montre bien la gravité de la situation ; son titre parle de lui-même : « Etats-Unis : la révolution du gaz de schiste se termine en désastre écologique et social » Malgré ce qu’ils essaient de nous faire croire, de nombreux intervenants à ce colloque connaissent pertinemment les conséquences –au niveau environnemental- du choix d’une exploration et exploitation du gaz de couche. Ils choisissent de les minimiser, sous prétexte de favoriser notamment l’emploi (ce qui est un leurre). Agir de façon irresponsable serait lourd de conséquence pour l’avenir du territoire, à la fois sur le plan économique et sur le plan écologique. Mais in fine, il y a fort à parier que, encore une fois, les décideurs ne seraient pas les payeurs. 8) Question posée (CP) : Questions sur les produits de dégradation des polyacrylamides (vantées dans l’arrêté préfectoral comme des produits biodégradables) dont les produits de dégradations donnent des produits classés par Picot (du CNRS) et par la commission substitution de l’Europe comme des produits cancérigènes, reprotoxiques et mutagènes. Comme des produits qui se dégradent bien en surface mais plus difficilement en profondeur (utilisés dans ce cas précis au-delà de 600 m) 9) Agence de l’eau (Artois Picardie) Position plus critique que lors de la mission d’enquête régionale, soulignant les zones d’incertitudes qui découlent des forages et l’utilité de la nappe phréatique dans cette région. Ils demandent aussi un état zéro. Mais toujours pas opposés franchement à cette exploitation. 10) A toutes ces questions, nous n’avons pas eu de réponse car Monsieur Moulin avait quitté la salle au moment des réponses sur les questions environnementales !!! Sans commentaires 11) Le directeur général des services de la DUF Faulquemont (Lorraine) Je n’ai pas bien compris ce qu’il venait faire : Il nous a parlé de tout (son passé d’élu, les réalisations d’éoliennes et etc.… dans sa commune) mais de gaz de couche ? Faut dire qu’il est intervenu à la table ronde qui était censée parler de technique !!! Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas un grand spécialiste… _____________________ ____________________________________ D’autres commentaires –incomplets : 1) Pierre de Saintignon (vice-président de région) Il y a un consensus des acteurs économiques de la région sur la transition écologique. L’énergie est un objectif majeur de notre développement Il énumère tous ces aspects au niveau mondial, européen, national et local Il faut passer aux actes On doit gérer la réduction des énergies fossiles ; et faire monter en charge les renouvelables Ceci avec le souci d’une justice sociale. Nucléaire : réduire la part en créant le démantèlement du nucléaire Géothermie : une des énergies renouvelables les moins connues Gaz de houille : il doit y avoir un débat contradictoire, ouvert, très large ; on doit associer les élus, les habitants, les responsables. On ne veut pas de la fracturation hydraulique 2) Julien Moulin (pdg d’EGL) WWF et Nicolas Hulot sont d’accord avec lui pour dire que le gaz de couche est important ! Gazonor est détenteur du permis. La fracturation hydraulique ne s’applique pas car le charbon est une roche naturellement fracturée, qui contient beaucoup de gaz. Le gaz s’écoule dans les systèmes de fractures. Technique d’extraction : principe de forage dévié ; aquifères protégés ; technique d’extraction naturelle et testée avec succès. Tubage : tube de protection ; tubage ; ciment ; tubage ; ciment ; tubage ; ciment. On a une bonne connaissance du sous-sol et du contenu de gaz. Plan d’amortissement : 17 millions d’e ; plan sur 18 mois ; 3 à 4 millions par forage ; validé par des agences indépendantes. Utilisations envisagées : à court terme, remplacement du gaz importé de Russie et du Qatar ; développement de nouvelles installations de nouvelles installations cogénération et micro-cogénération ; production décentralisée d’électricité A moyen terme : création de nouvelles technologies autour du gaz ; par exemple, transformer du gaz en hydrogène. Enjeux : génération d’emplois non délocalisables ; plus de 150 emplois directs ; plus de 400 indirects ; réduire la facture énergétique ; réduire l’empreinte carbone ; sécurité d’approvisionnement. 3) C. Mercier (direction générale des énergies et du climat) Le gaz représente 15% de la production d’énergie ; il a doublé entre 1970 et 2000. Secteur résidentiel : 40% ; secteur industriel : 40% Fournisseurs : Norvège 30% ; Russie 15% ; Pays-Bas 15% ; Algérie 15% ; Nigéria, Qatar Le prix du gaz est régionalisé. Le moins cher : USA Les européens se situent entre les USA et le Japon. Le prix du gaz est plus compétitif aux USA qu’en Europe. Gaz de mine : tarif de rachat pour l’électricité en tant qu’énergie de récupération Gaz de houille : on est sur une activité connue ; cela fait depuis très longtemps que l’on recherche le gaz de mine. En 80 : forage verticaux ; puis forages horizontaux ; puis puits multi-drains. 4) LP Blervaque (élu CCI) 5) B Péricaud (président mission régionale) Exploitation porteuse de croissance Les élus sont interpelés par la politique de l’emploi : 16% taux de chômage dans le bassin minier Ce problème se pose dans une région traditionnellement industrielle Il ne faut pas inciter à une surconsommation de gaz. Dunkerque (port méthanier) : ce sera rentabilisé sur 50 ans Il faudra un regard citoyen. 6) JF Caron (conseiller régional eelv) Problème de méthode : sur l’équilibre des intervenants pour et contre le gaz de couche. Problème de logo : celui du colloque ressemble assez à celui d’EGL (commentaire supplémentaire que n’a pas fait JF Caron : il a un air de famille avec celui du FN !) Favorable à l’exploitation du gaz de mine Exploitation du gaz en profondeur : problème Risques environnementaux : pas écartés On ne peut pas diviser par 4 les émissions de CO2 et aller chercher une nouvelle ressource émettrice de GES 1 emploi par puits : pas plus Il vaudrait mieux aller chercher des créations d’emploi dans les économies d’énergies dans le bâtiment … ; il faudrait aussi voir du côté des ENR Les gains seront faibles ; les risques non négligeable. Gouverner, c’est choisir ; la voie privilégiée n’est pas le gaz de couche ; c’est un choix incohérent Mix énergétique : avec une source énergétique qui aggrave le passif de la France ? Nous avons demandé une mission d’enquête sur la géothermie et sur le stockage d’énergies dans les cavités minières. 7) B Péricaud Il ne faut pas opposer les énergies ; je les additionne Eolien : intermittent 8) Un intervenant Puisque l’on se base sur une durée d’exploitation de 10 à 12 ans, est-ce que pour une durée aussi courte le montage vaut le coup ? Quel sera le devenir des puits ? 9) JP Kuchéida (ex PS, ex député, ex maire, ex …) Le charbon est une roche tendre ; facilement fracturable L’exploitation du gaz de couche ne va pas aggraver la situation car il n’y aura pas de transport 10) J Moulin Il n’y aura pas de fracturation hydraulique S. Royal refuse un permis sur le gaz de schiste 11) un retraité des mines On doit exploiter le gaz de mine Ne pas être obligé de fracturer : cela m’interpelle. 12) Un représentant CGT On a un territoire pollué parce qu’on a eu une industrie 13) J Lainet On ne parle plus fracturation hydraulique mais stimulation hydraulique ; ou fracturation écologique Problème des polymères Je n’ai pas pris de notes durant mon intervention ; mais il a fallu réagir sur le propos d’un militant CGT qui disait qu’on ne pouvait pas faire autrement que d’exploiter le gdc car cela crée de l’emploi ; quelles autres solutions pour sortir du chômage ? Par ailleurs il y avait trois thèmes à traiter : Thème 1 : regain industriel et dynamique socio-économique pour la région ? Thème 2 : Quel impact pour l’environnement ? Thème 3 : des conditions techniques d’exploitation et de production fiables et sans risques ? Les deux premiers thèmes ont été traités sans trop sortir du sujet par les intervenants. Par contre le thème 3 a été bâclé : Le premier intervenant est un spécialiste du gaz de mine ; il n’a parlé que du gaz de mine Le deuxième, ancien responsable régional CGT mines-Energie a parlé de salaire, de revendications ; n’a pas fait mention des techniques d’exploitation. Il avait été bien invité lors des débats de la mission régionale et avait l’écoute favorable du président de la mission régionale Le troisième est la caricature du baratineur ; il a parlé de la situation géologique en Lorraine (puisqu’il venait de Faulquemont) ; il a fait mention d’éoliens, de mix énergétique. Il n’a pas abordé le thème 3. Il faut espérer que la région n’a pas payé son déplacement car ses propos étaient déplacés. Conclusion : toutes les personnes intervenant sur le thème 3 ont fait du hors sujet. Impression personnelle Colloque bien cadenassé ; il ne fallait pas remplir la salle avec des opposants aux gaz de couche. Par contre des maires ou ancien maire PCF ont été en nombre non négligeable ; comme les représentants de la CGT ! Cela donne une certaine orientation